Eau de boudin

par André Delobel

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    Contre toute attente, l’exposition Dans les coulisses de l’album : 50 ans d’illustration pour la jeunesse (1965-2015) a terminé son périple à la Médiathèque André Malraux de Strasbourg le 19 novembre 2016. Elle aura, en vingt mois, été mise en place à Beaugency, Paris, Arras, Bron, Mourenx, Cherbourg, Reims et Strasbourg, accueillie par six médiathèques, un salon du livre, une université. Elle ne fut montrée en son entier qu’à Beaugency, Arras et, à dix-huit œuvres près, à Strasbourg. Les autres lieux ont « adapté » l’ensemble qu’il recevait à leurs locaux, créant parfois leur propre scénographie. Les huit établissements qui nous ont fait confiance ont eu à cœur d’organiser, en fonction de leurs habitudes et de leurs moyens, des activités d’accompagnement en direction des enfants et du grand public. Les professionnels du livre et de la lecture ne furent pas oubliés et Janine Kotvica, Michel Defourny, Hélène Valotteau, Françoise Lagarde et André Delobel ont apporté leur concours à plusieurs moments de formation.

    Le CRILJ se faisait une joie de voir l’exposition de son jubilé présentée à la Médiathèque d’Orléans en décembre 2016 et janvier 2017. La possibilité d’une journée de formation, en partenariat avec l’ABF, avait été évoquée entre notre association et la responsable du secteur jeunesse de l’établissement (qui avait également pris contact avec plusieurs illustrateurs pour des rencontres dans les cinq annexes orléanaises). La venue, le jeudi 26 ou le vendredi 27 janvier 2017, à la centrale, pour une rencontre et pour un concert avec Jean Claverie, créateur du visuel de l’exposition, devait constituer un pertinent et festif point final.

    Malgré les garanties que Françoise Lagarde, présidente, et moi-même, secrétaire général, avions apportées mi-septembre, dès  notre retour de Strasbourg, la direction de la Médiathèque d’Orléans a estimé qu’une « présentation sécurisée et adéquate de l’exposition » n’était pas assurée. Faisant fi d’une année d’échanges constructifs, elle prenait la décision de renoncer à un projet qui nous était apparu comme le souhait des bibliothécaires de l’établissement.

    Au-delà de notre amertume, nous affirmons que la raison avancée ici est incompréhensible et irrecevable. Il ne sera pas acté que le CRILJ se soit, en cette affaire, montré inconséquent. Notre association, dans les actions qu’elle met en œuvre, a toujours pris un soin particulier, en pleine responsabilité, à nouer des partenariats respecteux de chacun, dans la clarté et dans la transparence.

    Peut-être y a-t-il, dans les raisons qui ont motivé ce renoncement, des éléments que nous n’avons pas à connaitre. En tout cas, le CRILJ, s’il ne peut pas tout, avait, en la circonstance, choisi de « bouter hors des cadres », les bêtes d’orage qui s’y étaient subitement installées. Le travail de nettoyage fut confié à une professionnelle strasbourgeoise et la Médiathèque d’Orléans aurait pu, fin novembre, venir à Strasbourg retirer une exposition saine et complète.

   Faudra-t-il conclure que les associations proposent et que les institutions disposent ? Une seule mésaventure ne nous autorise pas à l’affirmer. Nous profitons, au contraire, de cette mise au point pour remercier sur ce site les personnes qui, à Beaugency, à Paris, à Arras, à Bron, à Mourenx, à Cherbourg, à Reims et à Strasbourg, ont fait honneur, avec professionnalisme et inventivité, aux illustrateurs dont nous avions rassemblé les travaux.

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Né en 1947. maître-formateur retraité, André Delobel est, depuis presque trente-cinq ans, secrétaire de la section de l’orléanais du CRILJ et responsable de son centre de ressources. Auteur avec Emmanuel Virton de Travailler avec des écrivains publié en 1995 chez Hachette Education, il a assuré pendant quatorze ans le suivi de la rubrique hebdomadaire « Lire à belles dents » de la République du Centre. Il est, depuis 2009, secrétaire général du CRILJ au plan national. Articles récents : « Promouvoir la littérature de jeunesse : les petits cailloux blancs du bénévolat » dans le numéro 36 des Cahiers Robinson et « Les cheminements d’Ernesto » dans le numéro 6 des Cahiers du CRILJ consacré au théâtre jeune public.

Cinquante ans et toujours jeunes

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En accompagnement de l’accueil dans ses locaux de l’exposition Dans les coulisses de l’album : 50 ans d’illustration pour la jeunesse (1965-2015), l’université d’Artois organisait à Arras, le samedi 4 mars 2016, une journée d’étude Les scènes de l’album, avec la participation de Loïc Boyer, Christian Bruel, André Delobel, Florence Gaiotti (responsable de la journée), Eléonore Hamaide, Isabelle Valdher et Hélène Valotteau. En voici le « lever de rideau ».

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    La célébration d’un anniversaire nous amène sur le terrain du souvenir et même de l’Histoire avec sa grande hache. Histoire qui donne en même temps à rire et à pleurer. Pleurer quand on songe au démantèlement obstiné de tout l’environnement périscolaire et socio-culturel né au lendemain de la Libération et préparé, anticipé dès la fin de la première guerre mondiale. Rire quand on voit l’extraordinaire développement de la création destinée à la jeunesse et cette vitalité qui s’exprime dans toutes les œuvres ici exposées. Rire aussi à voir le CRILJ résister vaillamment aux vicissitudes que je viens d’évoquer, à l’occasion de la présente exposition mais aussi des importants colloques qu’il continue d’organiser tous les deux ans, dont les actes sont restitués dans Les Cahiers du CRILJ, quant à eux de nouveaux venus. Et se réjouir pour le moins quand on voit que l’université française, longtemps présente en pointillé dans ce domaine, y est lancée fougueusement depuis quelque temps.

    De ce point de vue, nous sommes ici sur un site qui a contribué à conduire ce mouvement, et puisque nous parlons d’anniversaire, Les Cahiers Robinson vont franchir leur vingtième année.

    Cinquante ans, vingt ans, en l’occurrence cela n’a guère d’importance. C’est presque la même chose. De même, toutes les œuvres exposées n’ont pas cinquante ans, mais d’une certaine façon aucune n’a d’âge. Certaines peut-être se signalent-elles par leur inscription dans un courant artistique qui pourrait être daté. Même cela n’est pas certain, notamment aux yeux d’un ignorant comme moi ou comme tous les enfants pour qui la nouveauté tient plutôt dans le caractère récent du livre ou de l’album.

    On pourrait en dire autant de la figure de Robinson, éternel jeune vieux qui ne cesse de susciter reprises, réécritures, réappropriations. C’est pourquoi, à l’occasion de ces vingt ans, un numéro des Cahiers s’intitulera « Encore Robinson ».

    Toutes les œuvres exposées ont donc cinquante ans comme le CRILJ ou tant d’institutions ou revues qui sont nées presque en même temps puisque la décennie 1965-1975 a été marquée par une explosion d’initiatives à caractère militant et/ou professionnel.

    Ou beaucoup moins de cinquante ans, comme les enfants à qui elles sont censées s’adresser. Je dis bien « censées » car je me demande si ce ne sont pas les adultes qui seront les plus sensibles à cette exposition placée tout particulièrement sous le signe de ce que les Anglo-Saxons nomment le crossover. Œuvres crossover, s’adressant donc de manière croisée aux publics jeunes et adultes, voire vieux. Pour un public qui lui aussi est crossover, car lecteur croisé d’œuvres qui s’adressent tantôt à l’enfance, tantôt à la maturité. D’une certaine manière, il y a une contemporanéité de tous les publics et de tous les travaux exposés, un esprit d’enfance hors chronologie.

    Dans la mesure où cette exposition privilégie les essais, les ébauches, mais aussi les fantaisies portées sur les courriers et sur les enveloppes par les artistes, c’est une sorte de caractère primitif qui est favorisé, mais depuis Lévy Bruhl et surtout ses continuateurs le primitif n’est plus seulement antérieur mais en quelque sorte structurel et permanent, se maintenant dans les sociétés réputées comme évoluées. Ce caractère primitif est lié à une certaine vision de l’enfance, qui elle-même selon Bachelard n’est pas un moment de la vie mais un noyau qui ne cesse de se développer. C’est pourquoi le mot « œuvre » semble presque inapproprié, non pas tant parce que ces travaux ne seraient pas aboutis mais que ce mot renvoie à une posture artiste.

    A l’université d’Artois, au moment où se tient cette exposition  dans la salle des doctorants, une autre va s’ouvrir au Bâtiment des Arts, accompagnée de spectacles, autour de l’œuvre de François Lazaro : « Pour en finir avec la marionnette ». François Lazaro a expérimenté toutes les formes de marionnettes et d’anti-marionnettes, de pantins mais aussi d’objets et de matériaux qu’il « anime », tous devenant « des interprètes par délégation ». On se souvient particulièrement de son Horla, où un morceau de mousse nous donnait l’émotion d’être devant la plus grande détresse, le plus grand abandon, la plus terrifiante enfance abandonnée. Car la marionnette ou l’anti-marionnette, qu’elle se mette au service de Maupassant (Le Horla, donc) ou de Beckett (Pour finir encore), exprime viscéralement quelque chose d’enfantin que ne peut peut-être vraiment ressentir qu’une personne un peu âgée. Il me plaît de penser que ce Horla qui lui non plus n’a pas d’âge fut le premier spectacle que j’invitai à l’université d’Artois, en 1994, au soir d’un colloque intitulé « Imaginer Maupassant », qui fut publié dans La Revue des Sciences Humaines avec des photogrammes du spectacle.

    Dans le travail de François Lazaro il y a toujours quelque accointance avec l’art brut, celui des matériaux détournés qui prennent soudain une autre dimension. De même, dans l’exposition pensée par Janine Kotvica, on trouve ainsi la planche à laver de sa mère, sur laquelle d’ailleurs l’artiste a peint un sauvage. Cette exposition, on ne la voit pas vraiment d’un point de vue historique. Thématique si l’on veut, mais bien plutôt analogique. J’ai dit « artiste », mais le mot semble inapproprié tant se dégage quelque chose de naturel qui échappe à l’art ou qui réinvente l’art, quand bien même ces œuvres sont signées de grands professionnels. Plus encore que les coulisses de l’album ou que la porte dérobée de l’atelier, c’est le capharnaüm de la chambre des enfants qui dessinent, qui découpent, détournent et donnent une autre vie aux objets. C’est quelque chose comme l’émergence de l’esprit d’art, de la même façon que dans Origine monde de Daniel Lemahieux, mis en scène par François Lazaro, quelques matériaux pauvres et un peu de lumière se mettent à vivre et à s’exprimer. La différence tient sans doute que chez Lazaro l’enfance est comme une sorte de douce plainte, une souffrance en attente.

    Dans cette exposition au contraire il y a toujours quelque chose de primesautier. Une jubilation pour un jubilé. C’est aussi une collection privée, à laquelle j’associerai un ensemble de petites cartes de formats divers que m’a donné Janine Kotvica et qui sont des dessins la représentant, signés d’auteurs qui sont des amis, des copains.

    A côté de l’industrie éditoriale qui se développe autour de l’enfant, souvent devenu prétexte, je terminerai en plaidant pour une librairie de jeunesse pauvre, au sens de l’art pauvre, un art d’enfance fait d’objets détournés, de dessins, de découpages, de textes et de récits eux-mêmes recyclés, quelque chose nous faisant échapper à une ambition littéraire ou artistique décrétée en préalable plutôt qu’authentifiée par l’élan du public.

(Francis Marcoin – Arras, le 4 mars 2016)

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Francis Marcoin, professeur de langues et de littérature française à l’université d’Artois depuis 1993, dirigeant le laboratoire de recherche « Textes & Cultures » et responsable de l’axe « Littératures et cultures de l’enfance », a été élu, en 2012, président de son université ; spécialiste de l’histoire et de la critique de la littérature pour la jeunesse, il a mené des recherches sur l’école, la lecture, les manières de critiquer, le roman des XIXe et XXe siècles ; en 2009, accueillant les archives du CRILJ, il met en place le Centre Robinson ; il est président de la Société des amis d’Hector Malot et directeur de publication des Cahiers Robinson ; parmi ses publications : À l’école de la littérature (Éditions ouvrières, 1992), La comtesse de Ségur et le bonheur immobile (Presses universitaires d’Artois, 1999), Librairie de jeunesse et littérature industrielle au XIXe siècle (Honoré Champion, 2006) et, avec Christian Chelebourg, La littérature pour la jeunesse (Armand Colin, 2007).

Les coulisses de l’illustration

 par André Delobel interrogé par Roger Wallez

Est-il possible de discerner, dans ces 50 ans, des périodes, des dominantes dans l’esthétique de l’illustration ?

L’histoire de l’illustration des livres pour enfants témoigne d’évolutions lentes plus que de ruptures. C’est peu à peu que l’image s’est affranchie d’une fonction décorative ou documentaire pour se poser d’abord, à partir des années 1930, avec les albums du Père Castor, la question de sa lisibilité, puis, au fil de ces cinquante dernières années, assumer de mieux en mieux une liberté esthétique vis-à-vis du texte qu’elle commente volontiers et élargit souvent. « Est-ce encore pour les enfants ? » disent parfois ceux qui ne font pas confiance aux jeunes lecteurs.

Le fait de vous limiter aux illustrateurs français vous a-t-il privés de certaines esthétiques importantes ?

Nous limiter aux illustrateurs français nous privent de noms importants (certains sont dans le catalogue), mais pas vraiment d’esthétiques, du moins si l’on a en tête l’édition europénne et américaine. Aller faire un tour au Japon ou en Inde aurait, par contre, ouvert d’autres perspectives. L’illustration française s’est nourrie des « grands étrangers », Maurice Sendak par exemple, et elle est devenue l’une des plus inventive au monde.

Durant ces 50 ans, j’imagine bien que certaines innovations techniques ont induit de nouvelles esthétiques, le numérique par exemple…

La révolution éditoriale des années 1970 est, pour l’album, au carrefour du mouvement d’idées foissonnant de l’époque et de progrès importants dans le domaine de l’imprimerie. Elle se développe également en concurrence avec l’image cinématographique et télévisuelle d’une part et publicitaire d’autre part, que les illustrateurs intègrent dans leur travail et contestent à la fois. Il faut citer ici les éditeurs Harlin Quist et François Ruy-Vidal qui donnèrent « pages blanches à couvrir » à nombre d’entre eux. S’agissant du numérique, commençons par dire que l’on n’est qu’au début d’un élargissement incontestable des possibilités de la création. Qui s’ajoutera aux autres et ne se substituera pas. La gomme et le crayon ne sont pas à jeter à la poubelle après-demain. Je distinguerai, pour faire court, deux façons d’utiliser le numérique, une première où il s’agit simplement de profiter des facilités (relatives) qu’offrent les logiciels de traitement d’images ou la palette graphique, sans conséquence apparente sur le résultat, une autre qui laissent sciemment visible l’origine numérique de l’image. Nous n’en sommes pas encore à l’émergence d’une esthétique nouvelle, mais pourquoi pas. Il suffira que des lecteurs suivent comme certains, par exemple, recherchent parce qu’ils l’apprécient une illustration visiblement créée avec un aérographe. Signalons aussi que les progrès du traitement industriel de l’édition ont beaucoup facilité la fabrication des pop ups, des livres-objets ou, simplement, l’insertion d’une feuille en plastique transparent entre deux pages.

Vous affirmez, à travers cette exposition, votre volonté de montrer « les coulisses de l’illustration ». Comment cela se traduit-il concrètement ?

Si le travail premier d’un illustrateur est de créer, à la demande d’un éditeur, des images pour un livre, il n’est pas rare qu’il investisse également les « périphéries » de son art. L’un fera des affiches, l’autre des cartes, un troisième des programmes. Et tous laisseront des traces, au fil de leurs rencontres avec les enfants et les médiateurs : des dédicaces, des invitations, des lettres malicieusement illustrées. Ces témoignages sont, généralement, précieusement gardés par ceux à qui ils sont adressés. Les coulisses, ce sont aussi les « pièces à conviction » du long processus d’élaboration des images et, faute de pouvoir présenter un atelier reconstitué, l’exposition montre quelques émouvants travaux préparatoires.

La typographie elle-même a-t-elle connu une évolution au cours de ces 50 ans ?

Réponse tout à fait personnelle. La typographie est un monde en soi et ses richesses sont anciennes. Je pense, pour ce demi-siècle, aux couvertures d’ouvrages signée Pierre Faucheux et André Massin. Les possibilités offertes par l’informatique facilitent aujourd’hui le travail. Mais force est de constater la pauvreté typographique qui domine dans la plupart des ouvrages publiés. Combien d’albums aux images somptueuses sont gâchés par un choix de caractère hasardeux et une mise en page fainéante !

Est-il possible de discerner des pistes particulières pour les décennies à venir ?

Les illustrateurs d’aujourd’hui, de plus en plus souvent sortis d’écoles d’art, sont d’une inventivité indéniable. Pas tous ? Non, certes, mais beaucoup. Tout est permis, tout est possible, mais l’édition est une industrie et nous ne vivons pas dans un monde de bisounours. Hypothèse pas trop risquée quand même : aux côtés d’esthétiques éprouvées et répétitives (il en faut), se développeront, dans le sillage de ce qui se publie aujourd’hui, des manières de faire plus stimulantes encore, innovantes et audacieuses, impertinentes parfois.

  (Beaugency, le 28 mars 2015)

    image couverture

Né en 1947. maître-formateur récemment retraité, André Delobel est, depuis presque trente-cinq ans, secrétaire de la section de l’orléanais du CRILJ et responsable de son centre de ressources. Auteur avec Emmanuel Virton de Travailler avec des écrivains publié en 1995 chez Hachette Education, il a assuré pendant quatorze ans le suivi de la rubrique hebdomadaire  » Lire à belles dents  » de la République du Centre. Il est, depuis 2009, secrétaire général du CRILJ au plan national. Articles récents : « Promouvoir la littérature de jeunesse : les petits cailloux blancs du bénévolat » dans le numéro 36 des Cahiers Robinson et « Les cheminements d’Ernesto » dans le numéro 6 des Cahiers du CRILJ consacré au théâtre jeune public.

Né en 1947, pris en charge par une tante religieuse de la congrégation de Saint-Vincent-de-Paul, Roger Wallet aurait pu être prêtre. Mais dans la vieille institution républicaine qu’est l’Ecole normale de Beauvais (Oise), il découvre le militantisme et se détourne des affaires de la religion pour s’intéresser à celles de ses frères en humanité. En 1968, il rencontre Guy d’Hardivillers, à la Fédération des œuvres laïques. un instituteur de sept ans son aîné, qui l’initiera au théâtre. Objecteur de conscience, il fera son service civil chez Emmaüs. Instituteur jusqu’en 1992, avec un intermède d’un an à la direction du Centre d’animation culturelle de Compiègne et du Valois, chef de cabinet de l’inspecteur d’académie jusqu’en 1999, directeur du Centre départemental de documentation pédagogique jusqu’en 2006, année de son départ à la retraite.  » J’ai vécu principalement en Picardie où, professionnellement, ma carrière s’est partagée entre l’enseignement et l’action culturelle. J’ai écrit un grand nombre de chansons. Mon premier livre a été publié en 1999, Portraits d’automne (Le Dilettante) et j’en ai une trentaine à mon actif : poésie, romans, nouvelles, essais, théâtre, etc. » En 2012, la compagnie théâtrale Les fous de bassan a accueilli Roger Wallet pour une résidence d’écrivain dans le canton de Beaugency (Loiret).