2021

.Nous ne pouvons diffuser que ce que nous savons et comptons sur vous po Mémoire de l’actualité ».

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EXPOSITION  – Du samedi 6 novembre au vendredi 31 décembre 2021, la galerie Oh ! Mirettes, 19 rue des Trois Rois à Marseille (Bouches du Rhône), accueille l’autrice et illustratrice Caroline Sury et son  monde underground et rock & roll. « Le samedi 6 novembre, on vous concocte une soirée des plus surprenante : lors du vernissage, une séance de dédicaces est prévue ainsi qu’un défilé en musique. » Le même jour, autre séance de dédicaces avec Emmanuelle Houdart à l’occasion de la sortie de Mortel (Les fourmis rouges, 2021). Site de la galerie ici.

FORMATION – En 2021, l’Association romande de littérature pour l’enfance et la jeunesse (AROLE) organisent ses annuelles journées, les vendredi 19 et samedi 20 novembre, dans les locaux de l’université de Lausanne ainsi qu’en ligne, par streaming en direct.  « Avec ses quatre langues nationales, les différents dialectes et les langues de la migration, la Suisse est un espace de croisement et de dialogue. A travers les Journées d’AROLE 2021, nous voulons intensifier les échanges entre les cultures du pays. Consacrées à la littérature suisse pour l’enfance et la jeunesse, les Journées de cette année présentent la variété́ et la richesse de la production actuelle en réunissant des créateurs et créatrices des différentes régions linguistiques. Un autre dialogue central est celui entre texte et image. La rencontre propose de dépasser la dichotomie entre auteurs et autrices d’un côté et illustrateurs et illustratrices de l’autre. Ces derniers sont des créateurs et créatrices à part entière, réfléchissant à l’histoire, comme les auteurs et autrices peuvent visualiser des images. A ce niveau aussi, il n’y a pas un trait suisse très helvétique, mais de multiples facettes, aussi culturellement diversifiées. » Il y aura Albertine et Germano, mais pas que. Le programme détaillé est ici. Inscription à cette adresse.

RÉSIDENCE ET EXPOSITION – L’association Les Amis de l’Esparrou accueille en résidence, à Canet en Roussillon (Pyrénées-Orientales), en novembre et décembre 2021, l’autrice et illustratrice Anne Brouillard. « Anne Brouillard révèle une forte singularité. Son univers poétique et visuel est une multitude d’invitations à des promenades imaginaires. Elle nous offre de réels moments intimes prolongés intelligemment par un sens de l’illustration et de la narration aux qualités rares. Dans le cadre de sa résidence, Anne Brouillard développera son projet de création personnel et pourra également s’inscrire dans un programme d’actions culturelles et de médiation sur le territoire. » La librairie Cajelice, 10-12 rue du Docteur Pous à Perpignan, partenaire de cet accueil, expose dans ses locaux, du vendredi 12 novembre au samedi 4 décembre 2021, des originaux des albums Pikkeli Mimou, Les Îles, La Grande forêt, Les Aventuriers du soir, Petit somme, Berceuse du merle, De l’autre côté du lac et La famille Foulque, regroupés autour du thème « Habiter » par la galerie toulousaine Macao et Cosmage. Le site de la galerie est ici.

PRIX – En 2021, l’album distingué, dans le même élan, par le Prix TD de littérature canadienne pour l’enfance et la jeunesse et par le Prix Harry Black de l’album jeunesse est Ma Maison-tête, écrit et illustré par Vigg (Éditions Fonfon, 2020). « D’une valeur de 50 000 dollars, le Prix TD est le plus gros prix en argent en littérature jeunesse canadienne. […] L’éditeur reçoit 2 500 dollars à des fins promotionnelles et 10 000 dollars supplémentaires sont partagés entre les quatre finalistes restants pour leurs contributions à la littérature jeunesse canadienne de langue française. […] Le Prix Harry Black de l’album jeunesse récompense le meilleur album en français de l’année par une bourse de 5 000 euros. »

RENCONTRE – Le samedi 6 novembre 2021, 16 heures, l’Institut suédois, rue Payenne à Paris, accueille Jean-Claude Mourlevat, lauréat en 2021 du Prix ALMA (Astrid Lindgren Memorial Award) autour du choix du conte et du plaisir de l’ailleurs. Animation de la rencontre : Claude Combet, journaliste littéraire. « Jean-Claude Mourlevat est né en 1952 à Ambert, un village d’Auvergne. Il commence sa carrière comme professeur d’allemand avant de changer de voie et de travailler comme metteur en scène, comédien et clown, en France et en Allemagne. C’est le théâtre qui le conduit à l’écriture, avec la publication en 1997 de son premier album, Histoire de l’enfant et de l’œuf. En 1999, L’Enfant océan, qui raconte la fugue de sept frères pour échapper à des parents redoutables, est un succès international. Le Combat d’hiver, un roman pour adolescents paru en 2006, a été traduit en vingt langues et a reçu plusieurs prix. Le dernier livre de Jean-Claude Mourlevat, Jefferson, paru en 2018, met en scène un hérisson féru de lecture. » Site de l’institut ici.

EXPOSITION – Au Théâtre National Populaire (TNP), sis à Villeurbanne (Rhône), 8 place Lazare-Goujon, du samedi 6 novembre au dimanche 19 décembre 2021, carte blanche à Serge Bloch, sous le titre L’art conserve. « Cette exposition est l’occasion de découvrir toute l’étendue de son travail, qui navigue entre illustrations pour enfants, dessins de presse, expositions personnelles ou travaux publicitaires. D’un dessin peint sur un mur pour une exposition à une affiche pour le théâtre, son plaisir est avant tout de parler aux gens, de partager émotions et humour. » Conception : Serge Bloch et Mireille Vautier Visites commentées de l’exposition : jeudi 18 novembre et jeudi 9 décembre, à 18 heures 30. Page dédiée ici.

HORS SÉRIE – Un autre encore – ne pas s’étonner du tout. Lire Magazine Littéraire publie un hors-série Le Petit Prince : aux sources de la légende. Au sommaire : Les secrets d’un grand écrivain ; Ultimes révélations sur sa disparition ; Ses sept  livres décryptés ; La philosophie selon le Petit Prince ; Le Petit Prince vu par Laurence Vanin, Alain Baraton, Camille, Matthieu Delaporte, Pierre Lassus, Charles Dantzig, Laetitia Colombani ; Dessine-moi un mouton par Mathieu Sapin, Jean-Christophe Chauzy et bien d’autres. Octobre-novembre 2021, en kiosque, 8,90 euros.

HORS-SÉRIE – Un autre – ne pas trop s’étonner. « Lire Magazine Littéraire célèbre les 400 ans de la naissance de Jean de La Fontaine avec un hors-série exceptionnel. » Au sommaire : Jean de La Fontaine en huit questions ; Biographie, chronologie et citations ; Les fables, analyse du merveilleux bestiaire ; Le fabuliste et ses héritiers ; Un test pour savoir quel animal fantastique nous sommes. Un CD est offert qui permettra d’entendre Jean-Louis Barrault, Gisèle Casadesus, Michel Bouquet, Robert Hirsch, Madeleine Renaud et Gérard Philipe dire « quarante fables incontournables ». Octobre-novembre 2021, en kiosque, 9,90 euros.

EXPOSITION – La médiathèque Michel Crépeau, avenue Michel Crépeau, à La Rochelle (Charente-Maritime) propose, du mercredi 3 novembre 2021 au lundi 31 janvier 2022, une exposition Claude Ponti, au pays de l’enfance composée de 41 œuvres de Claude Ponti et de 11 œuvres d’enfants, issues de l’artothèque du Muz. L’auteur-illustrateur explique : « Exposer de mes dessins originaux en même temps que des œuvres d’enfants ne met pas mon travail à leur niveau (il faudrait, pour cela, que je m’élève jusqu’à eux bien plus haut). Ni mon travail au niveau du leur. Cela montre que de même que des adultes ont de la considération pour des œuvres majeures d’autres adultes, des adultes peuvent avoir de la considération pour des œuvres majeures d’enfants. Il est essentiel que la créativité des enfants et ses expressions multiples prenne sa place dans notre culture planétaire. » Le site du Muz est ici.

OSER LE DIRE – Répondant récemment à la journaliste indépendante Judith Chetrit, l’homme de radio Augustin Trapenard, qui relit chaque année Les Misérables de Victor Hugo et qui offre à qui ne l’a pas encore lu Retour à Reims de Didier Éribon, se rappelle avec émotion des « Beatrix Potter » de son enfance. Quoique parrain de Bibliothèques sans frontières, il ne conseille jamais à personne, petits ou grands, la lecture du Petit Prince, le livre lui tombant des mains et le personnage l’agaçant au plus haut point.

COMMUNICATION – Si l’identité graphique du Théâtre Molière de Sète (Hérault) est bien l’œuvre de Lola Duval, c’est l’illustrateur Laurent Courvaisier qui, à la demande de Sandrine Mini, directrice de l’établissement depuis 2017, réalise les visuels des plaquettes de saison et les affiches des spectacles.

EXPOSITION – Depuis le mardi 12 octobre et jusqu’au dimanche 28 novembre 2021, à la Médiathèque Françoise Sagan, 8 rue Léon Schwartzenberg à Paris, exposition de dessins de Charline Collette. « Charline Collette a fait partie des lauréats du Voyage à Bologne en 2017, organisé par la Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse. Ce dispositif fêtera ses 10 ans en 2022. […] Après Antoine Doré en juin dernier, nous vous invitons donc à découvrir des dessins originaux de Charline Collette. […] Des planches originales d’Au bois, publié en octobre 2020 aux Fourmis rouges, seront exposées au-dessus des BD jeunesse […] Les dessins originaux de son petit dernier Marcelle et les cigognes, sur un texte de Myriam Raccah, publié cet automne, seront présentés dans l’aile des albums. » Le vendredi 5 novembre, à 14 heures 30, atelier gravure avec Charline Collette pendant lequel les enfants seront invités à raconter un souvenir ou une anecdote vécue en lien avec la nature (un lieu, un animal) pour le mettre en image, chaque souvenir étant ensuite gravé directement dans la mousse puis imprimé à l’aide d’un petit rouleau sur un format carte postale. Le mercredi 17 novembre, 19 heures, rencontre avec Charline Collette et Valérie Cussaguet, éditrice aux Fourmis rouges. Inscription au 01 53 24 69 70.

FORMATION – L’association Mille-feuilles et Petit Lu organise, le jeudi 18 novembre 2021, au centre culturel Athanor de Guérande (Loire-Atlantique), 1 avenue de Bretagne, de 9  heures  à 16 heures 30, une journée de formation  Le livre : un moment de partage et de rencontre dès la naissance, avec Sophie Marinopoulos, psychologue et psychanalyste spécialiste de la famille, et Cécile Boulaire, maître de conférences en littérature jeunesse. Animation de la journée : Léo Campagne Alavoine, directrice de l’agence Quand les livres relient. Inscriptions en ligne ici.

RÉSISTER – L’organisation non gouvernementale Reporters sans frontières (RSF) publie son album 2021 titré Astérix : 100 dessins pour la liberté de la presse. « Irréductibles, Astérix et RSF ? Avec le soutien des éditions Albert René, et l’engagement à nos côtés d’Anne Goscinny, Ada Uderzo et Sylvie Uderzo, Reporters sans frontières a choisi la série la plus emblématique de la bande dessinée franco-belge pour porter ses valeurs. Car Astérix est à lui seul un véritable petit vademecum de résistance : les Gaulois les plus célèbres du monde nous engagent depuis plus de soixante ans à dire non à toutes les oppressions, sans jamais renoncer à notre joie de vivre […]  Résister comme un Gaulois, c’est quoi ? C’est incarner David contre Goliath, une situation familière à RSF. C’est aussi manier l’autodérision, qui autorise la fraternité. » Contributions inédites de Yves-Marie Le Bourdonnec, Thibaut Bruttin, Zaina Erhaim, Bruno Fuligni, Nicolas Rouvière, Céleste Surugue et Nadia Khiari. En kiosque et en librairie. Reporters sans frontières 2021, 9,90 euros.

PRIX – Le jury du Prix du livre d’architecture pour la jeunesse 2021 a attribué un prix spécial à l’architecture fantasmagorique de François Place pour Rois et reines de Babel (Gallimard Jeunesse, 2020). « Dans un pays sauvage et lointain, alors qu’il traque depuis des jours un cerf blanc, le prince Nemrod découvre un immense rocher qui domine la mer. Il décide d’y bâtir une tour gigantesque pour abriter sa ville et son palais : la tour de Babel. Ce sera, dit-il, la tour la plus haute du monde. Mais la vie d’un prince est-elle assez longue pour un aussi vaste projet ? »

EN FINIR AVEC LE SEXISME – Dans la salle de spectacle du Centre Wallonie-Bruxelles, 46 rue Quincampoix à Paris, le samedi 6 novembre 2021, à 19 heures, dans le cadre du cycle Les Parleuses, Astrid Lindgren est mise à l’honneur par l’autrice Christine Aventin, auteure de Feminispunk (Zones, 2021). « Comment faire tenir un siècle d’existence, d’engagement et d’écriture dans une heure de conférence ? Une seule manière : jouer. Christine Aventin propose une performance dont le contenu sera déterminé en live, via un tirage de cartes correspondant chacune à un élément particulier de la vie ou de l’œuvre d’Astrid Lindgren. La rencontre prendra la forme d’un rituel afin de convoquer l’autrice : Astrid, qu’as-tu envie que l’on dise de toi ? » Auparavant, il sera possible de participer, à 16 heures 30, à un atelier d’écriture avec Christine Aventin ou à un atelier de lecture par arpentage d’un texte d’Astrid Lindgren avec Aurélie Olivier. Page dédiée  ici.

BIBLIOGRAPHIE – Le Centre national de la littérature pour la jeunesse (CNLJ) propose, à l’occasion de l’exposition Giuseppe Penone, sève et pensée en place à la Bibliothèque nationale de France (BnF) du mardi 12 octobre 2021 au dimanche 23 janvier 2022, une  bibliographie Arbres et forêts dans les livres pour enfants. « Arbre de vie ou de la connaissance, forêt de contes de fée ou préservation des espèces menacées de disparition, documentaires, albums, romans, ou encore théâtre ou poésie. L’arbre est depuis toujours une figure essentielle de la littérature pour enfants, sujet de nombreuses métaphores et de textes mémorables. » La bibliographie est ici.

PRIX – Le Grand Prix de Littérature dramatique jeunesse de l’ARTCENA (Centre national des arts du cirque, de la rue et du théâtre) a été décerné à Sophie Merceron pour Manger un phoque (école des loisirs, 2020).  « Chaque jour, Picot prend le bus pour se rendre à l’école. Le chauffeur s’appelle Monsieur Gustave. Monsieur Gustave vient de Russie. On dit qu’il a mangé un phoque, un jour. Chaque matin, Picot s’endort et se réveille au terminus. C’est très loin de la ville le terminus, très loin de l’école. Alors Picot  passe ses journées dans un zoo abandonné. On raconte qu’un jour les animaux s’en sont échappés pour aller chercher une vie meilleure. »

EXPOSITION – Depuis le jeudi 30 septembre 2021 et jusqu’au samedi 16 avril 2022, le Centre Belge de la Bande Dessinée, 20 rue des Sables à Bruxelles, propose l’exposition Blake et Mortimer : le secret des espadons qui « porte l’ambition de transmettre au public les clés de compréhension permettant de replacer cette œuvre fondatrice dans son temps, tout en mettant en évidence son étonnante actualité. » Parution initiale de la première bande dessinée de science-fiction made in Belgium, en 1943, dans l’hebdomadaire Tintin. « Septante-cinq ans après sa création, l’exposition anniversaire Le Secret des Espadons plonge dans les coulisses de ce chef-d’œuvre du 9e Art et dans l’intimité de son créateur visionnaire. Planches, croquis, objets et accessoires personnels d’Edgar P. Jacobs vous attendent. Accompagnés de vos smartphones, suivez les cases en réalité augmentée, donnez vie aux héros, partagez leurs émotions et surtout découvrez le secret des espadons. » Commissaires de l’exposition : Daniel Couvreur et Eric Dubois. Le site du Centre Belge de la Bande Dessinée est ici.

PRIX – Le Prix franco-allemand pour la littérature de jeunesse « vise à mettre en avant la littérature de jeunesse contemporaine de France et d’Allemagne, en encourageant le dialogue littéraire entre les deux pays. Cette récompense doit permettre d’attirer l’attention des maisons d’édition françaises et allemandes sur des œuvres remarquables et non traduites de la littérature pour enfants et adolescents du pays voisin. Le but est de rendre ces maisons d’édition curieuses de récits graves, divertissants, captivants et entraînant une réflexion sur la réalité de la vie telle qu’elle est mise en scène à travers les jeunes protagonistes de ces histoires. » Les livres lauréats 2021 sont Deux fleurs en hiver de Delphine Pessin (Didier jeunesse, 2020) et Verraten de Grit Pop ‎(Dressler, 2020).

MONTREUIL (1) – Le prochain Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis, ce sera du mercredi 1ier au lundi 6 décembre 2021. Thème  de cette année : “Nous”, pour célébrer, à travers la littérature jeunesse, le collectif et l’esprit d’équipe. Prévues, en plus du festival littéraire et du salon national des éditeurs pour la jeunesse qui s’installeront au 128 rue de Paris, de nombreuses proposions décentralisées. Pour suivre, se rendre régulièrement sur le site dédié à la manifestation.

EXPOSITION – Du samedi 30 octobre 2021 au samedi 22 janvier 2022, au Centre Culturel Chiroux de Liège (Belgique), 8 place des Carmes, dans le cadre du projet Babillage (qui s’adresse principalement aux tout-petits), exposition En fluo consacrée à l’autrice et illustratrice Kitty Crowther. « Kitty Crowther compte parmi les artistes les plus renommées de la littérature jeunesse en Belgique. Ses albums sont traduits de très nombreuses langues et diffusés à travers le monde. Elle expose son travail bien au-delà de nos frontières et transmet régulièrement sa passion et ses réflexions à travers des conférences et des workshops. […] Pour l’exposition inédite En Fluo, elle revisite plusieurs titres de sa bibliographie en déployant des atmosphères caractéristiques de ses livres, ainsi qu’une pluralité de tempéraments des personnages qu’elle a créés. Un parcours de ‘boîtes-récits’ alterne avec des matériaux bruts, comme le bois, et des objets variés, ainsi que des originaux. La couleur, bien entendu, aura une place essentielle, en particulier – comme le titre l’évoque – le fluo qui est une couleur-lumière, utilisée pour voir mieux, pour mettre en valeur, pour alerter. Pour faire pétiller l’espace et les surfaces aussi. » Vernissage le vendredi 29 octobre à 18 heures. Site du centre culturel ici.

DISPARITION – Marcel Bluwal, pionnier de la télévision, réalisateur de fictions, de documentaires et de magazines, est décédé le samedi 23 octobre 2021. Il avait 96 ans. Marcel Bluwal n’a écrit aucun livre pour les enfants et n’en a pas illustré non plus. Il  débuta sa carrière à la (toute jeune) télévision avec la réalisation d’émissions enfantines dans un service où tout était à inventer. Pour sa part, ce fut Jeudi après-midi et son premier sujet sera la fabrication d’une cocotte en papier. Il réalisera également, en 1952, sous l’autorité de Jean d’Arcy, le premier feuilleton télévisé destiné à la jeunesse, Les aventures de Jacky. « Nous n’avions, à l’époque, que deux moyens d’expression : la vidéo directe, qui s’est maintenue jusqu’à l’arrivée du magnétoscope en 1960, et le 16 millimètres muet qui était utilisé pour le journal télévisé, la plupart des documentaires et les émissions enfantines que je réalisais. Nous sonorisions à la volée, au cours de la diffusion, puisqu’il n’y avait pas de techniques d’enregistrement. Nous n’avions ni magnétoscope ni magnétophone. » Le téléfilm Histoires d’enfants, réalisé en 1953, s’adressait aussi aux jeunes téléspectateurs. On ne trouvera, dans l’imposante filmographie du réalisateur, aucune autre production s’adressant spécifiquement aux enfants ou aux adolescents, hormis, pour la soirée du 25 décembre 1964, et encore s’agit-il d’un programme familial, une mise en image magistrale du roman de Jules Verne Les Indes noires adapté par Marcel Moussy. Raconter l’ample parcours de Marcel Bluwal à la télévision serait une manière de revenir, avec nostalgie pour les plus anciens d’entre nous, sur la riche histoire de l’éducation populaire française au siècle dernier.

PROLONGATION – Les Écrivains Associés du Théâtre (AET) nous écrivent : « Nous avons décidé de réouvrir l’appel à texte jeunesse durant une semaine. Vous pourrez donc à nouveau envoyer vos pièces à partir du mardi 26 octobre 2021, 12 heures, jusqu’au mardi 2 novembre 2021, 12 heures. Pensez à bien lire les conditions de participation avant d’envoyer votre texte. » Les informations sont rassemblées ici.

PRIX – Les noms des 282 candidats retenus pour l’édition 2022 du Prix Astrid Lindgren (Astrid Lindgren Memorial Award ou ALMA) sont connus. La liste complète est ici. Sont retenus, côté France : Gilles Bachelet, illustrateur, Marc Boutavant, illustrateur, Timothée de Fombelle, auteur, Bernard Friot, auteur, Marie-Aude Murail, auteur, François Place, auteur/illustrateur, Claude Ponti, auteur/illustrateur, François Roca, illustrateur, et l’Agence quand les livres relient, organisation.

PRIX – Claire Gratias a reçu, à Cognac, le Prix du meilleur polar jeunesse 2021 pour Mortel printemps (Le Muscadier, 2021). Claire Gratias est née en 1964. Après avoir été professeur de français, elle s’est tournée vers l’écriture pour la jeunesse. Elle a publié plus d’une trentaine de romans et d’albums à destination des enfants et des adolescents.

DISPARITION – Jerry Pinkney, illustrateur, parfois auteur, est décédé le mercredi 20 octobre 2021. Il avait 81 ans. Né à Philadelphie dans une famille de cinq enfants, il peine à l’école parce que dyslexique. Mais il excelle en dessin et, malgré les réticences paternelles, sa mère l’inscrit dans une école d’art. Travaillant, jeune adolescent, dans un kiosque à journaux, il occupe ses journées à dessiner les passants et les devantures des magasins. Le bédéaste John Liney, client du kiosque, l’encourage et lui explique que l’on peut gagner sa vie en dessinant. Ayant obtenu une bourse complète pour étudier au Philadelphia Museum College of Art, Pinkney ne fréquente l’établissement que quelques années, préférant se marier. Il travaille comme designer d’arrangements floraux. En 1960, il est embauché par un concepteur de cartes de vœux, puis, pendant deux ans, au Barker-Black Studio où il illustre, en 1964, son premier album, The adventures of Spider : West african folk tales dont le texte est signé Joyce Cooper Arkhurst. Avec deux amis artistes, il ouvre un studio indépendant, Kaleïdoscope. Il s’intéresse à des réunions rassemblant des militants du mouvement des droits civiques. « Cette expérience m’a aidé à façonner mes attitudes futures. » En 1968, il crée, seul, le Jerry Pinkney Studio. Les revendications en matière de droits et de visibilité des écrivains afro-américains des années 1960 et 1970 poussent les éditeurs, notamment de livres pour les jeunes lecteurs, à rechercher des auteurs et des illustrateurs noirs. Pinkney est, dès lors, fréquemment sollicité pour des projets qui sont, expliquera-t-il, « directement liés à cette époque et à ma culture ». Dial Press lui demandera d’illustrer la jaquette du roman de Mildred D. Taylor, Roll of thunder, hear my cry (1976). L’édition française du livre, traduit par Agnès Kahane sous le titre Tonnerre, entends mon cri (La Farandole, 1979), ne reprend pas l’image. Dans les années 1970, sa réputation grandissant, Jerry Pinkney accepte des commandes diversifiées : des calendriers historiques afro-américains pour Seagrams, des couvertures d’albums pour RCA Records, des livres en édition limitée pour la Franklin Library. Il conçoit les huit premiers timbres de la série « Black Heritage » du service postal américain et un portrait de Jesse Jackson pour l’agence d’information gouvernemental (U.S. Information Agency) ainsi que des affiches et des brochures pour plusieurs autres organismes officiels. Parmi la centaine de livres qu’il a illustrés : John Henry de Julius Lester (Dial, 1994), Minty : a story of young Harriet Tubman d’Alan Schroeder (Dial, 1996), Black cowboy, Wild horses : A true story de Julius Lester (Dial, 1998), The Little match girl d’Hans Christian Andersen (Boyds Mills Press, 2002), Puss in boots de Charles Perrault (Dial, 2012), A home in the barn de Margaret Wise Brown (Harper Collins, 2018), A Place to Land : Martin Luther King Jr and the Speech that inspired a Nation de Barry Wittenstein (Holiday House, 2019). Traduction en seize langues dans quatorze pays. « Le sens de la communauté a toujours été important pour moi et je veux que cela se reflète dans mon art. Quand je parle de communauté, je ne parle pas seulement du monde immédiat qui m’entoure, mais aussi de l’héritage. Je suis toujours à la recherche de projets qui se connectent avec ma culture et l’expérience d’être noir en Amérique. […] Quand je travaille pour les enfants, je vise la clarté avec une corrélation directe entre le texte et l’art, mais j’illustre toujours des histoires non pas comme j’imagine qu’un enfant les voit, mais comme je les vois. » Jerry Pinkney a mis ses propres illustrations sur la réécriture, par Julius Lester, de la célébrissime histoire de Sambo, le petit noir (Little Black Sambo) dans laquelle le héros est, certes, un enfant noir, mais dont la version d’origine de 1899 (et nombre des éditions suivantes) n’échappaient pas aux stéréotypes racistes. Ce sera Sam and the tigers : a new telling of Little Black Sambo (Dial, 1996). En 2001, Jerry Pinkney est invité par Laura Bush, Première dame, à concevoir et illustrer le programme de Noël de la Maison Blanche. En France, en 2017, les éditions du Genévrier publie Le lion et la souris dans sa collection « Caldecott ». Paul Fustier explique : « Jerry Pinkney est le plus illustre représentant de la culture afro-américaine dans l’univers de l’édition pour enfants. Maintes fois couronné par les prix les plus prestigieux, aux États-Unis comme à l’étranger, son travail graphique privilégie l’aquarelle rehaussée de traits de crayons. Pour cet album muet, où alternent plans larges et rapprochés, plongées et contre-plongées évoquant des techniques empruntées au cinéma. » De son côté, Andrea Spooner, vice-présidente et directrice éditoriale de Little, Brown Books for Young Readers, se souvient : « Jerry Pinkney était une véritable légende artistique de l’industrie du livre pour enfants pendant plus d’un demi-siècle, et il est juste de dire que l’édition d’aujourd’hui pourrait être très différente sans son travail révolutionnaire. En tant que personne qui a travaillé avec Jerry pendant plus de vingt-cinq ans, je peux dire que chaque collaboration avec lui a été significative. » Jerry Pinkney travaillait, avec Gloria, son épouse, à la rédaction de ses mémoires dans lesquelles il souhaitait revenir sur sa carrière et sur les difficultés rencontrées sur son chemin.

THÉÀTRE – Frédéric Sonntag qui a adapté et mis en scène L’Enfant Océan de Jean-Claude Mourlevat prend à nouveau la route pour une longue tournée et de nombreuses représentations. Production : Compagnie cAsaNIsiMAsa. Interprétation : Laure Berend-Sagols, Rémi Fortin, Nino Rocher, Régis Lux, Régis Laroche, Youna Noiret et Morgane Peters. « Dans une famille très pauvre du centre de la France, sept enfants (trois paires de jumeaux et le dernier, d’une taille minuscule mais à l’intelligence vive) subissent l’autorité violente et la bêtise crasse de leurs parents. Un soir, le plus jeune des frères surprend une conversation terrifiante : le père a décidé de les tuer tous. Il convainc aussitôt ses frères de s’enfuir dans la nuit. Commence alors une fugue épique et rocambolesque vers l’océan, alors que la police se lance à leur poursuite et que leur disparition fait la une des journaux. À la façon d’une enquête policière, nous reconstituons ce fait divers malicieusement inspiré du Petit Poucet, les indices s’accumulent, les témoignages se recoupent, pour tenter de recomposer le fil de la fuite en avant de ces sept enfants, décidés de s’arracher à leur terrible destin. » Informations sur le spectacle et sur la tournée ici.

HORS-SÉRIE – Vient de paraitre Astérix et la mer, un hors-série du quotidien Ouest-France. « Depuis les toutes premières aventures d’Astérix, un album sur deux met en scène des excursions hors des frontières de l’Armorique où est localisé le village gaulois. Astérix et son ami Obélix voyagent beaucoup, et très souvent par voie maritime. […] Galère romaine, bateau de pêche ou de commerce, bateau pirate, canoë, pirogue, barque, drakkar, bateau phénicien, tous les navires connus à l’époque romaine naviguent dans les albums d’Astérix, secoués eux aussi par les tribulations des Gaulois et de sacrées tempêtes. Pas un Astérix sans un pirate maladroit ou sans le poissonnier Ordralfabétix. […] C’est la raison pour laquelle Ouest-France, quotidien français à la large façade maritime, qui explore régulièrement le monde à travers des héros de bande dessinée, vous propose un voyage au long cours, une croisière, à la découverte des mers en compagnie d’Astérix. » Ouest-France 2021, 128 pages, 8,90 euros. En kiosque.

ANNIVERSAIRE – Georges Brassens n’a jamais chanté pour les enfants. Pourtant, en cherchant un peu, on peut encore trouver, chez les soldeurs, un livre-disque que Philips avait réalisé, en 1969, piochant dans le répertoire de l’artiste. Plus récemment, Aldebert, les Ogres de Barback, Debout sur le Zinc, Agnès Bihl, Weepers Circus et Yves Jamait se sont mis ensemble pour un hommage joyeux et coloré. Onze chansons revisitées qui, assure Formulette Productions, conviendraient aux enfants à partir de trois ans. Ainsi donc : « Je m’suis fait tout petit pour la cane de Jeanne et pour les sabots d’Hélène. »

EXPOSITION  – Depuis le vendredi 15 octobre 2021 et jusqu’au dimanche 9 janvier 2022, l’Institut suédois, rue Payenne à Paris, propose, en collaboration avec Wanås Konst et en partenariat avec les éditions La Partie et Mirando Books, l’exposition On va au parc, « véritable plongée dans l’univers onirique du livre éponyme, conçu par deux créatrices qui prennent les enfants au sérieux : Sara Stridsberg, l’une des plus grandes écrivaines contemporaines suédoises, et Beatrice Alemagna, illustratrice italienne de renom. » Vingt-six dessins originaux, une fresque murale de cinq mètres sur quatre, des citations poétiques sorties du livre. « Pour de vrai, je n’ai pas encore compris ce qui m’est arrivé : l’un des plus beaux lieux culturels de France, au cœur du Marais, et mon expo dedans. » Pour les plus petits des visiteurs, du matériel sera disponible le week-end pour qu’ils imaginent leur propre aire de jeu et des coins-lecture permettront (aux grands comme aux petits) de se familiariser avec l’univers des deux créatrices. Atelier Crée l’aire de jeux de tes rêves avec Beatrice Alemagna, le samedi 13 novembre, de 16 heures à 17 heures 30. Site de l’institut ici.

CORÉE – Véronique Cavallasca, journaliste littéraire, donnera une conférence La littérature de jeunesse coréenne, le mardi 26 octobre 2021, 17 heures 30, à la Médiathèque Le Singulier(s), 3 boulevard Joseph-Rosselli, à Belleville-en-Beaujolais (Rhône). « Si la littérature pour la jeunesse en général reste mon domaine d’expertise, je m’intéresse depuis quelques années de plus près à la création littéraire coréenne. Je traduis, seule et en collaboration, du coréen vers le français, des ouvrages jeunesse et de littérature générale. » Informations complémentaires au  04 74 06 11 14.

POUR NE PAS OUBLIER – Robert Velter, alias Rob-Vel, qui, au début des années 1990, avait choisi de s’installer à Saint-Malo (où il est enterré), y aura bientôt sa statue, une œuvre de l’artiste Annick Leroy en bonne place devant la médiathèque de la ville.  Mais pourquoi donc, direz-vous ? Tout bonnement parce que Rob-Vel créa, en 1938, le personnage de Spirou et qu’on ne s’en souvient pas assez. Il avait portant déjà eu droit, à deux enjambées de la plage de Rochebonne, à une plaque sur laquelle se lisent quelques lignes rédigées par Jean-Claude Fournier, l’un de ses successeurs, juste après Franquin. Inauguration programmée le jeudi 28 octobre 2021, à l’occasion du quarantième festival Quai des bulles.

CÉLÉBRATION – Les journaux Le Soir et Le Monde s’associent pour publier le hors-série Blake et Mortimer de A à Z : 75 ans d’aventures. « De A comme Atlantide, à Z comme Z’ong, le savant fou au service de l’empereur mégalomane Basam Damdu, en passant par O comme Olrik et Opéra, ou M comme Marque jaune, le hors-série anniversaire du Soir et du Monde célèbre les 75 ans de Blake et Mortimer. […] Ce qui distingue Edgar P. Jacobs de ses contemporains, c’est son pouvoir d’anticipation. Nourri de littérature anglo-saxonne, de H.G. Wells et de Conan Doyle en particulier, c’est un maître dans l’art de percer les secrets de la science et du futur. »  Le Soir/Le Monde, 116 pages, 9,90 euros. En kiosque.

EXPOSITIONS – Entre le mercredi 13 octobre et le samedi 11 décembre 2021, six  bibliothèques toulousaines (Côte Pavée, Empalot, Grand M, des Izards, Rangueil et Serveyrolles) accueillent quatre expositions consacrées  à  Émilie Vast  (Jouons avec les livres d’Émilie Vast, Ornithos : les oiseaux d’Émilie Vast, Les herbiers d’Émilie Vast, Petit traité de botanique), assorties d’un programme d’ateliers et de rencontres. « Émilie Vast, auteure-illustratrice jeunesse, joue avec les lignes pures, la couleur en aplat et le contraste. Inspirée par les arts graphiques du passé, amoureuse de la nature, elle met en scène plantes et animaux, comme autant de personnages venant raconter leurs histoires dans des illustrations stylisées, douces et poétiques. » Informations détaillées à partir de cette page.

PRIX – La Fondation Tiregwa, basée à Ottawa (Canada) et dont la mission principale est la promotion du tamazight, langue berbère de Kabylie, « en tant que culture, littérature, identité et civilisation », a dévoilé la liste des lauréats 2021 de ses prix littéraires. Côté jeunesse, le prix Taos-Amrouche a été décerné à Titem Brachemi pour Tayazit yechqaren ibiregh, Hamid Bilek pour Ales-iyi-d Yennayer, Fahim Messaouden pour Izir deg irebbi n tezgi et Kamel Bentaha pour Tisfifin n unughen. Page dédiée à la fondation ici.

OUTILS POUR LA CLASSE – Le Ministère de l’Éducation nationale vient de mettre en ligne le document rassemblant les notices pédagogiques liées aux trois cents œuvres qu’il recommande pour le cycle 3 dans sa liste de référence 2018. « En rendant plus lisibles les choix opérés par la Commission nationale en charge de constituer les listes de référence, ces notices permettent d’objectiver l’intérêt didactique des œuvres et d’en donner un aperçu synthétique. Outils d’aide à l’analyse pour choisir les ouvrages qui seront lus en classe, au-delà des approches thématiques traditionnelles, ces notices permettent aux professeurs d’opérer une sélection rapide des ouvrages les plus à mêmes d’enrichir leur projet en suscitant et en cultivant chez les élèves le goût pour la lecture. » Pour chaque livre sont proposés une analyse, des mots clés, une approche littéraire et des pistes de travail en classe. Les notices sont ici. La liste de référence est .

PRIX – Les prix littéraires Lire en Poche ont été décernés. Pour 2021, côté jeunesse, la lauréate est Nathalie Somers pour Moqueuse illustré par Isabelle Maroger (Milan, 2020). « Paul Quéraillon, dit PQ, et Valentine, la nouvelle, subissent les sarcasmes de Lorie la moqueuse. Ils vont s’allier pour se défendre et prendre leur revanche sur leur persécutrice. Au risque de tomber dans le camp des méchants. » Page dédiée ici.

COMMUNICATION – Serge Bloch, auteur un peu et illustrateur surtout, a dessiné les affiches du Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis pendant six saisons. Il poursuit sa collaboration avec Jean Bellorini, à Villeurbanne, au TNP (Théâtre National Populaire). Serge Bloch explique : faire une affiche, c’est « mettre une image dans la rue, dans le métro, dans la vie des gens. C’est ouvrir une fenêtre dans la ville et apporter de l’émotion, de la légèreté ou de la gravité dans l’espace public ».

THÉÂTRE – Le Théâtre de la Ville propose, au Théâtre du Châtelet, place du Châtelet à Paris, du samedi 30 octobre au samedi 20 novembre 2021, le spectacle musical Jungle Book, d’après Le Livre de la jungle de Rudyard Kipling. Mise en scène : Robert Wilson. Musique : CocoRosie. En français avec chansons en anglais. « Penser avec les yeux, écouter de tout son corps, dit Robert Wilson. Ainsi fait Mowgli, le petit d’homme élevé par des loups, grandi parmi les animaux, qui ne sont pas tous des enfants de chœur. Répondant à la commande d’Emmanuel Demarcy-Mota d’un spectacle pour tous, Robert Wilson a choisi cette fable, en écho avec sa palette, où l’ombre ne vit qu’avec la lumière. Tout comme le Bien et le Mal à l’œuvre dans ce récit initiatique, mené en douze tableaux chantés-dansés, loin de toute imagerie nostalgique, au rythme de la musique énergisante de CocoRosie. »

POUR TRADUCTION – L’édition 2021 du catalogue White Ravens publié, à Munich, par la Bibliothèque internationale pour la jeunesse (International Jugendbibliothek) est parue. Elle « propose 200 livres provenant de 54 pays et publiés en 38 langues. Il s’agit d’albums, nouvelles et romans, contes et légendes, poèmes, BD, documentaires et biographies. Ce sont des livres destinés à différents groupes d’âge, allant des lecteurs tout petits jusqu‘aux jeunes adultes. » Le catalogue est téléchargeable à partir de cette page. Un document papier est également en vente. International Jugendbibliothek 2021, 112 pages, 8,00 euros.

PARUTION – Vient de paraitre Petite histoire de la librairie française par Patricia Sorel. « À quoi ressemblaient les ancêtres des boutiques familières que nous fréquentons aujourd’hui ? Comment se sont diffusés L’Encyclopédie, Notre-Dame-de-Paris et la littérature surréaliste ? D’où viennent l’office, le prix unique et les boîtes vertes des bouquinistes des bords de Seine ? Voilà le genre de questions auxquelles répond cette Petite histoire de la librairie française. On y suivra l’évolution du métier, depuis sa naissance à la fin du Moyen Âge, au gré des innovations techniques, des bouleversements sociaux et de la réglementation. On y rencontrera des personnages emblématiques, telle Adrienne Monnier. On verra enfin comment les libraires ont su à travers les siècles défendre leur indépendance et le savoir-faire qui les rendent si essentiels. » La Fabrique éditions 2021, 248 pages, 15,00 euros.

PRIX – Les participants au colloque du CRILJ Habiter dans la littérature pour la jeunesse ont, le samedi 16 octobre, vivement applaudi l’auteur-illustrateur Didier Cornille qui a récemment reçu, au titre de 2021, le Prix du livre d’architecture pour la jeunesse de l’Académie d’Architecture pour Tous les jardins sont dans la nature (Hélium 2021). Quatrième de couverture : « L’architecture, c’est (presque) un jeu d’enfants. Partout dans le monde et de tous temps, les hommes ont inventé des jardins merveilleux, parfois pour eux-mêmes, parfois pour prolonger la construction d’édifices. Le jardinier paysagiste est l’architecte de ces lieux aux innombrables facettes : conservatoire naturel, potager de designer, jardin d’artiste, lieu d’excellence, expérimentation écologique, rêverie poétique ou aire de jeux. Tout est permis dans ces paradis. »

COLLOQUE – Le laboratoire Textes et Cultures de l’université d’Artois propose un  colloque international  Représentations du handicap en littérature de jeunesse et sur les scènes contemporaines: entre empêchement et liberté, les mercredi 27, jeudi 28 et vendredi 29 octobre 2021 à l’Université d’Artois, rue Maurice Schumann à Arras, et à La Manivelle Théâtre, 18 rue Louis Lejeune, à Wasquehal. « Ce colloque propose d’étudier les représentations du handicap dans les productions littéraires et artistiques destinées à la jeunesse. Il s’agit de s’intéresser aux œuvres qui abordent le rapport à la norme en manifestant une appréhension du handicap pour en faire une analyse structurelle, mettant en exergue les traits saillants de ces écritures qui procèdent à une médiation entre l’enfant et le handicap. Comment évaluer l’évolution, d’un point de vue historique, de la représentation du handicap dans l’histoire de la littérature et dans la relation à l’enfant ? Comment les auteurs prennent-ils en charge la représentation du handicap des points de vue éthique et esthétique ? De quelle manière la littérature de jeunesse rend-elle sensible à la question du handicap ? Si le handicap se caractérise par une forme d’empêchement, comment bouscule-t-il la forme artistique elle-même ? Comment ces créations participent-elles de la redéfinition de la supposée ‘norme’ à partir de laquelle le lecteur/spectateur se positionne pour définir le handicap ? Ce sont quelques-unes des questions que nous proposons d’explorer en observant les textes littéraires et les scènes contemporaines, en confrontant les regards et les expériences de chercheurs, d’enseignants et d’artistes. »  Le programme détaillé est ici.

REVUE –  Dans le numéro 157 de la revue dBD (octobre 2021), un hommage malicieux à Raoul Cauvin signé Patrick Gaumer, auteur par ailleurs d’une monographie sur le prolixe scénariste, et une interview de Xavier Dorisson, Denis Barjan, Brice Cossu, Alexis Sentenac et Yoann Guillo qui s’expliquent sur leur projet, accepté par Go Nagai, mangaka créateur du personnage, de donner une suite (en français) aux célébrissimes aventures de Goldorak. À noter aussi le semi coup de gueule de Frédéric Bosser qui trouve que la bande dessinée devient trop littéraire, nombriliste et élitiste. En kiosque, 8,90 euros.

DISPARITION – Gary Paulsen, écrivain, est décédé le mercredi 13 octobre 2021. Il avait 83 ans. Né dans le Minnesota, élève plutôt médiocre, il racontera, dans nombre de ses écrits, les moments difficiles de son enfance. « Je me souviens de choses qui étaient tout simplement horribles et de choses que je ne voudrais pas voir maintenant, même en tant qu’adulte. Je suis étonné de les avoir surmontées. » Il vit un temps, tel un trappeur, chez un oncle et une tante qui lui apprennent comment cuire soi-même un poisson qu’on a pêché soi-même sur un feu de branches allumé par soi-même. Une visite fortuite dans une bibliothèque marque le tournant de sa vie. Un bibliothécaire lui offre, outre une carte de prêt et un premier livre, un cahier et un crayon. Gary Paulsen passe désormais des heures à lire dans le sous-sol de son immeuble et, parfois, il écrit dans son cahier. Il fugue à 14 ans et voyage avec des forains. C’est l’acte fondateur de sa vie d’aventurier. Gary Paulsen aura été poseur de quilles dans un bowling, livreur de journaux, ouvrier agricole, ouvrier dans le bâtiment, marin pendant deux ans, chauffeur de camion, ingénieur, technicien satellite pour une entreprise aérospatiale. Une nuit, il quitte son poste et ne revient pas. Il passe l’année suivante à Hollywood comme correcteur d’épreuves de magazines. Il s’ennuie mais s’astreint à écrire, chaque soir, pour lui-même. Il quitte la Californie et s’installe dans une cabane au bord d’un lac, au nord du Minnesota. À la fin de l’hiver 1965, il a terminé son premier livre, The special war, ouvrage dans lequel il rassemble des témoignages qu’il a recueillis auprès de vétérans du Vietnam. Parution, l’année suivante, chez Sirkay Publishing Company. Gary Paulsen participera, deux fois, à la célèbre Iditarod Trail Sled Dog Race, course de traîneaux à chiens de 1757 km à travers l’Alaska, entre Anchorage et Nome. Devant abandonner la seconde course suite à la blessure d’un des chiens, il se consacrera désormais totalement à l’écriture. « J’ai commencé à me concentrer sur l’écriture avec les mêmes énergies et les mêmes efforts que je déployais avec les chiens. Nous parlons donc de journées de dix-huit, dix-neuf, vingt heures entièrement consacrées au travail. Totalement, vicieusement, obsessionnellement engagé dans le travail, comme au temps des chiens. Je travaille toujours de cette façon, complètement, tout le temps. » Gary Paulsen publiera plus de deux cents livres et deux cents nouvelles et articles, choisissant de s’adresser prioritairement aux adolescents et aux jeunes adultes. Trente-cinq millions de livres vendus, toutes éditions confondues. Les romans et récits de cet aventurier devenu écrivain sont, assez souvent, centrés sur un personnage d’adolescent qui, ayant grandi dans un environnement urbain, doit apprendre à survivre dans la nature. « Je suis un conteur d’histoires. Je me mets des peaux ensanglantées sur le dos et je danse autour du feu et je dis à quoi ressemblait la chasse. Ce n’est pas érudit. Ce n’est pas intellectuel. Je navigue, dirige des chiens, monte à cheval, joue professionnellement au poker et raconte des histoires sur les choses que j’ai vécues. Je suis toujours un romantique. Je veux toujours que Bambi s’en sorte. » La mémoire qu’il a de son enfance et les souvenirs de ses courses de traineaux dans la taïga nourriront nombre de ses textes, avec comme thème central l’endurance face aux difficultés de la vie. Trois de ses romans, Hatchet (1987) qui raconte les faits et gestes de Brian Robeson qui doit survivre seul plusieurs mois dans le nord du Canada et se débrouiller avec une simple hache de guerre, Dogsong (1986) et The Winter Room (1989) sont inscrits sur la liste d’honneur Newbery (Newbery Honor). En 1997, Gary Paulsen avait reçu le prix Margaret A. Edwards décerné par l’Association des bibliothécaires américains (ALA) pour sa contribution à la littérature pour jeunes adultes. Gone to the wood : surviving a lost childhood (Partir dans les bois : survivre à une enfance perdue), édité en 2021 chez Farrar, Straus and Giroux, est une autobiographie. L’ultime roman de Gary Paulsen, Northwind, sera publié, aux États-Unis, en janvier 2022, par Farrar Straus and Giroux, et, au Royaume-Uni, en juillet 2022, par Macmillan Children’s Books. « La chose la plus importante, vraiment la plus importante, c’est de lire. Lisez tout le temps. Lisez quand ils vous disent de ne pas lire, lisez ce qu’ils vous disent de ne pas lire, lisez avec une lampe de poche sous les couvertures, lisez dans le bus, debout dans un coin, attendant un ami, dans la salle d’attente du dentiste. Lisez chaque minute que vous pouvez. Lisez comme un loup mange. » Gary Paulsen était, dans son pays, un écrivain très populaire auprès des jeunes. Une grosse poignée de ses livres ont été traduits en français : chez Hachette jeunesse (Prisonnier des grands lacs, 1987) ; chez Flammarion jeunesse, en « Castor poche », pour plusieurs titres dont, en 1998, Danger sur la rivière ; chez Pocket jeunesse (La traque, 2000) ;  chez Gallimard jeunesse, en « Folio junior », avec Crash en forêt (2010), traduction par Philippe Morgaut du Hatchet de 1986. Le récit Le Grand Blanc : l’Iditarod, la course la plus périlleuse du monde (Winterdance : the fine madness of running the Iditarod, 1994) fut, après une première édition chez Grasset & Fasquelle, au catalogue 1997 de France-Loisirs.

DONATION – La Cité internationale de la bande dessinée et de l’image d’Angoulême vient de recevoir, en parfait état, 30 000 albums et revues de bandes dessinées dont d’importantes collections de Spirou, de Tintin et de Pif Gadget, des numéros de Charlie Hebdo, des revues érotiques, des mangas, des ouvrages anciens, des ouvrages de luxe, des pièces rares. Quatre-cents cartons, dix tonnes d’ouvrages (et de figurines). L’hétéroclite trésor appartenait à Patrick Bruchon, retraité de 75 ans, installé à Saint-Gérand-de-Vaux (Allier), décédé l’été dernier. C’est sa sœur qui a décidé de faire donation. « Mon frère était un vieux célibataire qui avait constitué cette collection tout au long de sa vie et je ne me voyais pas la vendre. Je voulais que ça puisse servir à un établissement public. Je sais que ça vaut une fortune mais je n’avais pas envie de faire de l’argent. Je suis contente comme ça ».

THÉÂTRE – Le Théâtre de la Tête Noire, 144, ancienne route de Chartres à Saran (Loiret), propose Babil de Sarah Carré, le jeudi 21 et le vendredi 22 octobre 2021, en séances scolaires. Mise en scène : Stéphane Boucherie pour l’Embellie Cie. Interprétation : Gérald Izing et Yann Lesvenan. Séance tout public, « pour voir en famille », le samedi 23 octobre, à 16 heures. « Dans un univers graphique, ludique et coloré, deux comédiens sur scène manipulent de drôles de bonshommes géométriques, expressifs et facétieux pour donner vie aux deux complices Tohu et Bohu. Revisitant le célèbre mythe de la tour de Babel, cette pièce tendre met en scène une joyeuse histoire de la parole. À la fois profonde et simple, elle propose une réflexion sur le langage accessible aux plus jeunes. » À partir de 5 ans. Réservations ici. Le site de la compagnie est .

EXPOSITION – Le Musée de poche, 41 rue de la Fontaine au roi à Paris, propose, du mercredi 20 octobre au samedi 27 novembre 2021, une exposition d’illustrations de Marie Mirgaine extraites son album juste paru Fémur Immo (Les Fourmis Rouges, 2021). Marie Mirgaine « partage une nouvelle fois son goût pour les histoires drôles et subtiles dans une aventure immobilière où se rencontrent des créatures horrifiques aussi vulnérables que généreuses. Ses grandes planches aux fonds noirs sont le théâtre d’accumulations de dizaines papiers minutieusement colorés à l’aide de différentes techniques (peinture, aquarelle) et outils (pinceaux, brosses). L’artiste touche à tout met en scène avec une grande justesse les petits bouts de sa collection de matières, parfois lisses ou grumeleuses, froissés ou coulantes, pour obtenir un savoureux jeu de texture et de volume.  » Atelier On s’en tamponne des squelettes ! le samedi 23 octobre, de 15 heures à 16 heures 30. A partir de 5 ans. Site du musée ici.

PARUTION – Vient de paraitre Paul Faucher ou l’aventure du Père Castor : une révolution éditoriale par Anne Catherine Faucher. « Michka, Poulerousse, Roule galette, La plus mignonne des petites souris, La grande panthère noire… Mais qui se cache derrière ces albums ‘du Père Castor’ que nous connaissons tous ? Un homme méconnu qui révolutionna pourtant le monde de l’éducation et de l’édition. En 1931, Paul Faucher, libraire puis directeur de collection chez Flammarion et défenseur de l’Éducation nouvelle, invente l’album moderne. Des livres pour tous les enfants, favorisant l’imagination, l’invention, la poésie au quotidien. Cet ouvrage, richement illustré et proposant des archives inédites, est une invitation à découvrir un personnage hors du commun, figure incontournable de l’édition jeunesse. » Père Castor 2021, 112 pages, 29,00 euros.

RESSOURCES – Le Sou des écoles laïques de Saint-Paul-Trois-Châteaux dont l’activité essentielle est régie par l’organisation annuelle de la Fête du livre jeunesse crée un pôle ressources. « Au vu de la richesse des acquisitions et des actions de médiation développées par l’association, cette dernière avait pour projet depuis quelques temps de mettre à disposition de son public de professionnel(le)s le matériel dont elle dispose. » Un travail de recensement est en cours au siège du Sou des écoles laïques, en parallèle de la mise en place de nouvelles activités, et le pôle ressources pourra prochainement mettre à la disposition des crèches, écoles, bibliothèques et lieux de formations, des malles ressources, des expositions, du matériel de médiation, des livres pour la jeunesse. La plupart de ces outils seront peu à peu accompagnés de documents afin d’aider à leur utilisation. Pour plus d’informations sur les conditions de prêt, contactez le Sou des écoles laïques  au 04 75 04 51 42.

PRIX – Le prix dimoitou a, pour 2021, été attribué, au Mans, à Carole Trébor pour Jeanne, la fille du docteur Loiseau (Albin Michel jeunesse, 2021). Antoine, 9 ans, résume le sentiment des dix jurés : « J’ai été choqué de découvrir la condition des femmes en 1924. Elles n’avaient pas de droits. Pourtant, les hommes ne sont pas supérieurs aux femmes. » Carole Trébor explique : « Les choses changent, mais on constate encore aujourd’hui, qu’à partir de 13 ou 14 ans, les filles ont tendance à dire qu’elles sont moins bonnes que les garçons en sciences, en mécanique, en bricolage. En tant qu’autrice, j’ai une responsabilité. Avec cette série, je veux montrer d’autres modèles féminins. Je suis persuadée que les mentalités peuvent évoluer grâce à nos lectures. »

COLLOQUE  PRINCIER – L’université de Lausanne et l’Institut suisse Jeunesse et Médias organisent, les vendredi 15 et samedi 16 octobre 2021, en collaboration avec la Fondation Jean-Marc Probst pour le Petit Prince, un colloque international titré Écrire l’enfance : Le Petit Prince de Saint-Exupéry dans l’Histoire et dans les langues et cultures du monde. En présentiel et à distance. Programme détaillé ici. S’inscrire auprès de Ute Heidmann à cette adresse.

RENCONTRE – A la librairie Chantelivre, 15 place du Martroi à Orléans (Loiret), le samedi 16 octobre 2021, de 15 heures à 18 heures, rencontre-dédicace avec Maurèen Poignonec. « En novembre 2014, parallèlement à sa dernière année d’étude, Maurèen Poignonec devient illustratrice. En janvier 2015, elle fait partie des dix jeunes talents du festival d’Angoulême. Depuis 2015, elle travaille dans l’édition et la presse jeunesse avec une soixantaine de livres à son actif. » Derniers ouvrages parus : Ma poupée (Talents hauts, 2021) avec Annelise Heurtier et Ma pauvre Lucette (Glénat jeunesse, 2021) avec Géraldine Collet.

PARUTION – Vient de paraitre Hérissons, lapins bleus, grenouilles et autres bêtises : abécédaire de la chanson jeune public par Nicolas Céléguègne. « La chanson jeune public n’a cessé de se développer depuis la seconde moitié du XXème siècle. Qui sont les auteurs compositeurs interprètes d’hier et d’aujourd’hui ? Qui en sont les producteurs et diffuseurs ? Quels artistes ont-ils donné l’envie à d’autres de reprendre le flambeau ? La chanson jeune public est-il un genre à part ? Existe-t-il une recette pour l’écriture et la composition ? Autant de questions auxquelles ce livre apporte des éléments de réponses à travers un abécédaire des artistes et producteurs puis une table ronde imaginaire entre créateurs. De A à Z, vous y retrouverez plus de 150 références, parmi lesquelles Jo Akepsimas, Hugues Aufray, les Bouskidou, Philippe Chatel, Henri Dès, Henri Salvador, Anne Sylvestre, Gilles Vigneault, Steve Waring et même Etienne Daho et Chantal Goya. » Promesse de l’auteur : « Plus les semaines avancent, plus je me rends compte, vu l’enthousiasme des réactions que je reçois à la lecture du livre, qu’il me faut déjà travailler sur un volume 2 ou une édition augmentée pour 2022 car tout le monde me propose des noms inconnus, artistes régionaux ou de la « marge » donc très peu diffusés au-delà de leur réseau. Ils ont pourtant légitimement leur place dans mon livre. » Vous n’aimez pas, vous non plus, l’image de la couverture ? Passez outre votre réserve. Céléguègne N. 2021, 146 pages, 15,00 euros.

À BIENTÔT – Serez-vous, le vendredi 15 et le samedi 16 octobre 2021, dans l’auditorium de la médiathèque Marguerite Yourcenar à Paris, pour le colloque du CRILJ Habiter dans la littérature pour la jeunesse ? Pour patienter, deux bibliographies, ici et .

REVUE – Le numéro 146 (septembre, octobre, novembre 2021) de LibbyLit que publie la section belge francophone de l’Ibby est paru : un dossier d’une dizaine de pages à propos de l’illustratrice Noëmie Favart, une présentation de la nouvelle maison d’édition La Partie, de nombreuses informations dont une partie documente l’actualité des associations et institutions belges se préoccupant de littérature pour la jeunesse, une rubrique consacrée aux outils professionnels dont la section a fait récemment l’acquisition. La part la plus copieuse est toujours réservée aux recensions, très précises, des nouveautés reçus en service de presse. Site de la section ici.

JOURNÉE D’ÉTUDE – L’université d’Angers organise, le vendredi 15 octobre 2022, à la  Maison de la recherche Germaine Tillon, 5 bis boulevard Lavoisier, une journée d’étude Des écrivains à l’école, des langues en partage. « Aujourd’hui, de nombreux écrivains sont impliqués dans des projets d’actions éducatives (ateliers d’écriture…) en contexte scolaire. La journée d’étude s’intéresse aux enjeux et modalités de ces collaborations entre écrivains et acteurs du monde éducatif, spécifiquement quand elles sont liées avec la valorisation de la diversité linguistique ou la valorisation de certaines langues en contexte minoritaire. Quels rôles pour les écrivains dans ces actions éducatives ? Quels impacts sur leur écriture ? » Également disponible en ligne, en direct et en différé. Le programme est ici.

RENCONTRE – Dans le cadre de sa résidence internationale 2021, le Wolf propose une rencontre entre Nathalie Fortier et Thomas Lavachery, le jeudi 14 octobre 2021, à 18 heures 30, au Wolf, 20 rue de la Violette à Bruxelles (Belgique). Gratuit, sur inscription ici. La rencontre sera suivie d’un apéro-dédicaces avec les deux artistes.

CLIN D’ŒIL  – Il y a cinquante ans, fin 1971, grâce à François Ruy-Vidal, paraissait, chez Harlin Quist, l’album Ah ! Ernesto, un conte pas banal de Marguerite Duras, son unique livre pour enfants, illustré d’images psychédéliques de Bernard Bonhomme. L’ouvrage raconte l’histoire d’un petit garçon qui ne veut pas aller à l’école parce que, dit-il, « à l’école, on m’apprend des choses que je ne sais pas. » Accueil très froid. Marguerite Duras élargira le propos tenu par l’album dans un film (Les enfants, 1985) puis dans un roman (La pluie d’été, 1990). Thierry Magnier a réédité Ah ! Ernesto, en 2013, avec des images nouvelles signées Katy Couprie. On peut voir les illustrations de Bertrand Bonhomme ici. On peut lire deux articles évoquant Ernesto dans le numéro 6 des Cahiers du CRILJ consacré au théâtre jeune public. Le bon de commande est .

CHANTAL TRUBERT NOUS  ÉCRIT – « En 1943, en pleine période d’occupation, les éditions Artima publiaient L’étrange voyage de Fipo, conte pour enfants de Jean Trubert, auteur à la fois du texte loufoque et de belles illustrations un peu effrayantes, sans doute proches des cauchemars des gamins de l’époque. Un demi-siècle plus tard, je déniche, dans les archives de mon père, un dossier calligraphié à la plume de ronde, Dossier Simenon, mais ô surprise, à l’intérieur se trouvent les 16 pages illustrées du Féérique plongeon de Fipo, suite de l’Etrange voyage, à la plume et au trait, avec un bleu de trame. […] Dès lors, trotte dans ma tête l’idée de redonner vie à ces images, en leur attribuant une auteure de talent, Catherine Armessen, avec laquelle j’ai déjà édité Le méchant Z, Pattes de couleur, La petite Souris et, dernièrement, Blanche, Poulette et ses bébés. » Pour contribuer au financement participatif, c’est ici, sur Ulule.

ON NE LAISSE PAS FAIRE – Ilya Green nous écrit : « Bonjour. Depuis le 30 septembre 2021, les enfants et adolescents, à partir de 12 ans, sans pass sanitaire, sont interdits d’accès aux bibliothèques. Ils ont, par contre, le droit de traîner dans un centre commercial de moins de 20000 m2, de s’entasser dans le métro, et évidemment de consommer dans la plupart des FNAC. Les bibliothèques sont généralement capables de mettre en place une jauge, de faire respecter les gestes barrières et de toutes façons n’accueillent pas autant de public que le métro ou les centres commerciaux. Cette situation est injustifiable et il me semble que nous avons le devoir en tant que professionnels du livre de nous positionner pour que l’accès aux bibliothèques soit garanti pour tous. Et dans un premier temps, au moins pour les enfants, car pour nombre d’entre eux, la bibliothèque est un endroit de ressources essentiel et structurant, pour lire, pour se documenter, pour faire leurs devoirs. De nombreux/ses bibliothécaires se mobilisent actuellement, mais leur lutte peine à émerger dans les médias. Une tribune a été publiée sur le site de Libération et une autre se prépare à paraître dans Télérama. À partager avec vos contacts concernés. Merci. » Pour signer la tribune (qui, finalement, paraitra sur le site ActuaLitté), il faut contacter Florence Nahon.  Le texte est ici.

APPEL – Les Écrivains Associés du Théâtre (EAT) lancent leur appel à textes pour la jeunesse au titre de 2021-2022. Celui-ci sera ouvert vingt-quatre heures pas plus, du 18 octobre 2021 à 12 heures au 19 octobre 2021 à 12 heures. Pour en savoir plus, c’est à cet endroit.

DISPARITION – Lilian Obligado, illustratrice argentine, est décédée le lundi 4 octobre 2021. Elle avait 91 ans. Née dans une famille d’artistes – son grand-père, Rafael Obligado, était un poète prestigieux et sa grand-tante, María Obligado, l’une des premières femmes peintres reconnues en Argentine -, elle accompagne son père en Californie, en 1940, et elle y rencontre Walt Disney. Elle a 10 ans à peine et, lorsque le fondateur des fameux studios lui montre des dessins d’animaux en mouvement, crayonnés préparatoires pour Bambi, film d’animation animalier, la fillette déclare tout de go : « Je veux dessiner comme ça. » De retour à Buenos Aires, elle s’inscrit à l’académie du professeur Puig qui lui apprend les rudiments du crayon et du pinceau. Elle est une élève studieuse et déterminée. « J’avais seize ans, j’avais gagné un peu d’argent et j’ai publié mon premier livre, La historia de mi amiga Sara (L’histoire de mon amie Sara). » Les animaux des rives du fleuve Paraná près duquel Lilian Obligado vit avec sa famille se retrouveront, un peu plus tard, dans ses albums. Elle s’installe seule aux États-Unis et devient rapidement une illustratrice très sollicitée, notamment par les éditeurs Simon & Schuster, Random House, Golden Press, Western Publishing, Holiday House, Guild Press, Doubleday. Déménagements ultérieurs à Paris puis à Vevey, en Suisse. Au cours de sa longue carrière, Lilian Obligado a illustré, parfois écrit, variant les techniques (crayon, fusain, aquarelle, pastel), près de 200 ouvrages pour enfants et adolescents dont de nombreux « Little Golden books ». Parmi les quelques titres publiés en France : Tim et Pierrot, Si j’avais un petit chien, Le joli bébé tigre, Le petit chien noir (avec un texte de Charlotte Zolotov). L’édition de 1962, chez ‎Golden Press, de The Golden egg book, album très aimé des petits lecteurs américains, est signée Margaret Wise Brown et Lilian Obligado. Édition française, en 1969, sous le titre La découverte du petit lapin, dans la collection « Les petits livres d’argent » des éditions des Deux coqs d’or. « Ma vie a été un conte de fées et de sorcières ». Discrète, fuyant les mondanités, Lilian Obligado profite d’un séjour à l’hôpital, en 2017, pour transformer sa chambre en atelier, travaillant à une rétrospective personnelle pour le Museo Histórico Nacional (Musée d’histoire nationale) de Buenos Aires. La plupart des visiteurs découvrent la richesse de son travail à cette occasion. Plusieurs des images montrées dans l’exposition avaient illustré The Gaucho Boy (Viking, 1961), texte que Jorge Obligado avait confié à sa fille. « Pour celles et ceux d’entre nous qui la connaissaient, la regarder peindre était comme assister à une séance de magie : avec un crayon et une feuille de papier, en deux secondes, elle capturait le geste d’un enfant, dessinait un chat. » (Verónica Abdala, journaliste pour Clarin)

ACCÈS AUX LIVRES – Pour le livre et pour la lecture, États-Unis et France, même combat ? Les bibliothèques de la ville de New York ne factureront plus, dès ce mois d’octobre, de frais de retard à leurs lecteurs et les quatre cent mille New-yorkais dont les cartes de prêt étaient bloquées parce qu’ils devaient au moins 15 dollars d’amende pour des livres empruntés non rendus ont vu leurs comptes purgés. Anthony W. Marx, président de la New York Public Library, explique : « Les amendes sont un moyen obsolète et inefficace d’encourager les usagers à rendre leurs livres. Pour ceux qui n’ont pas les moyens de les payer, elles sont devenues un véritable obstacle à l’accès à la lecture que nous ne pouvons plus cautionner. » L’Assemblée nationale de la République française a adopté à l’unanimité, le mercredi 6 octobre 2022, la proposition de loi relative aux bibliothèques et au développement de la lecture publique qui stipule notamment la liberté et la gratuité d’accès aux établissements, la neutralité du service public et le pluralisme des collections.

CONFÉRENCE – Le mardi 12 octobre 2021, au Centre de littérature de jeunesse de Bruxelles (CLJBxl), 8 rue du Frontispice, conférence L’œuvre d’Elisabeth Ivanovsky entre transgression esthétique et censure éditoriale avec Monique Malfait-Dohet qui « abordera l’œuvre d’Élisabeth Ivanovsky, connue pour ses audaces plastiques, mais aussi pour les difficultés qu’elle a rencontrées avec des maisons d’édition plus soucieuses de rentabilité facile que de créativité. »

REVUE – Le numéro 16 d’octobre-décembre 2021 de la revue Les arts dessinées alterne, comme pour chacune des parutions du périodique, articles très illustrés et informations. Ce trimestre, la littérature jeunesse est, directement ou indirectement, présente puisqu’on rencontre au fil des pages Alain Le Foll, Magali Le Huche, Pierre Bailly pour la série « Petit poilu », Benjamin Lacombe et Posy Simmons. Ne pas oublier les deux pages Goldorak et celles consacrées aux actualités jeunesse. Janine Kotwwica nous parle de l’affichiste Léo Kouper (qui écrivit aussi quelques livres pour les enfants). Sommaire détaillé et conditions d’abonnement ici.

SALON – Le trente-cinquième Salon régional du livre pour la jeunesse de Troyes  (Aube) aura  lieu de jeudi 14 au dimanche 17 octobre 2021, à l’espace Argence, 20 bis boulevard Gambetta. Quarante-quatre auteurs, auteures, illustrateurs, illustratrices invités. Il y aura aussi une exposition à propos de Bécassine et une conférence ébouriffée de Rébecca Dautremer titrée Jacominus & moi. Le programme complet et interactif est ici.

COMMUNICATION – Paul Cox, peintre, graphiste et illustrateur, travaille pour la scène depuis 1997, avec notamment le chorégraphe Benjamin Millepied et la metteuse en scène Bérengère Vantusso (dont la dernière création, Bouger les lignes, a été applaudi par le jeune public au dernier Festival d’Avignon). Il avait également réalisé, entre 2014 et 2020, la charte graphique du Théâtre du Nord dirigée alors par Christophe Rauck. Ce dernier, devenu directeur du Théâtre Nanterre-Amandiers, lui a de nouveau demandé de créer l’identité visuelle de l’établissement « ainsi que son nouveau logo, une déclinaison autour de la forme de l’amande qui serait comme un porte-voix, ou comme une bouche, connaissant la place que les mots, les textes, les voix ont au cœur du projet. »

PRIX – Le dix-neuvième Grand Prix des lecteurs du Journal de Mickey, attribué par un jury de seize lecteurs de 8 à 14 ans, aidés par Edith Rieubon, rédactrice en chef de l’hebdomadaire et par les présidents du jury, Christophe Cazenove et William Maury, auteurs de la série « Les Sisters », a, en visio-conférence, été attribué à : catégorie roman :  La fleur perdue du chaman, de Davide Morosinetto (école des loisirs, 2021) ; catégorie bandes dessinées : Le grimoire d’Elfie, d’Audrey Alwett et Christophe Arleston  (Drakoo, 2021). Susie Morgenstern était la marraine de cette édition.

PATOISONS – Une édition en patois vosgien d’un album de la série « Gaston Lagaffe » est disponible depuis quelques semaines auprès de l’association Lâ Patoisant dâ tro R’vères. Del Daval, président, explique : « La bande dessinée n’a pas été simple à traduire, mais il faut que les jeunes générations aient une trace écrite de ce patrimoine qu’il faut défendre. »  Gaffes en pagaille devient donc Taüt pien d’èhhouôyes. La traductrice, Elisabeth Pierret, passionnée par les langues locales, est également à l’origine de la traduction du Petit Nicolas et de L’affaire Tournesol. Pour se procurer l’album, et dans l’attente d’une distribution en librairie, contacter l’association au 03 29 66 55 30 ou au 06 73 02 47 26.

PARUTION – Paru récemment Le tout-petit va au spectacle par Virginie Basset, Thierry Lafont et Clothilde Rouchouse. « Dans une époque où la demande et les propositions artistiques pour la petite enfance se multiplient, il est nécessaire de mettre en réflexion ce moment de la rencontre entre le spectacle vivant et le tout-petit, et de poser des mots sur cet accompagnement. Les auteurs – musicienne, chorégraphe, lectrice – conçoivent le spectacle pour la toute petite enfance comme une expérience à partager entre enfant et adulte dans un espace préparé, en un temps dédié, qui nécessite un accueil, des accompagnements et des disponibilités afin qu’enfant, adulte et artiste puissent vivre pleinement ces moments en toute confiance. Fruit d’une écriture collaborative, cet ouvrage présente sous la forme d’un abécédaire leur façon de vivre une éthique, la philosophie qui anime leur recherche créatrice, leurs références sur cette notion essentielle qu’est l’accompagnement. » Érès 2021, 88 pages, 8,50 euros.

REVUE – Le numéro 89 de Citrouille (septembre 2021) vient de paraitre. « Oui, les BD et les mangas sont des vrais livres ! S’il vous reste un soupçon de doute, une miette de scepticisme, une pointe d’hésitation, lisez notre nouveau Citrouille. Autrices et auteurs, éditrices et éditeurs, libraires témoignent de la qualité et de la richesse de ces genres parfois snobés, souvent méconnus. La BD et le manga offrent pourtant de grands moments de plaisir et contribuent largement à ‘former’ et à nourrir le goût du livre. Parole de Sorcières ! » Gratuit dans les librairies sorcières et sur abonnement ici.

THÉÂTRE – Le Théâtre de la Ville propose, à l’Espace Cardin, 1 avenue Gabriel, à Paris, du mardi 19 au samedi 30 octobre 2021, Une histoire d’amour sur l’expansion de l’univers, théâtre-objet de (et par) Romain Bermond et Jean-Baptiste Maillet. « L’expansion de l’univers, le coup de foudre, tout ça, c’est comme les créations de Stéréoptik : des histoires de matière. Oui, mais avec une bonne dose de mystère. Qu’est-ce qui fait que deux personnes s’aiment ? Qu’est-ce qui conduit des poussières à former une planète ? Qu’est-ce qui mène un dessin à devenir un film ? Les deux musico-cinémato-graphiques artistes entremêlent ces thèmes et ces espaces dans Stellaire, qui revient s’épandre sur la scène et se condenser sur le grand écran de leur imagination à vue. De la matière : eau, sable, papier, peinture, visuelle et sonore, mais soumise à un mouvement. Les errances révèlent l’attraction, la rencontre provoque la fusion, et l’ingénieux ballet de quatre mains donne naissance à un grand voyage cosmique. » À partir de 9 ans. Site du Théâtre de la Ville ici.

PARUTION –  Il y en a qui, pour leur anniversaire, reçoivent (beaucoup) plus de cadeaux que d’autres. Un exemple au hasard : Le Petit Prince. Vient de paraitre Dessine-moi le Petit Prince, reprise du texte et des aquarelles d’Antoine Saint-Exupéry et ajout d’hommages dessinés par quarante bédéastes, soit Albert Uderzo, Moebius, Romain Hugault, Cédric Fernandez, Gabriele dell’Otto, Dan, Leinil Yu, Derib, Yannick Corboz, Milo Manara, Frank Margerin, Florence Cestac et de nombreux autres. Il y a aussi du texte dont une interview de Joann Sfar. Porteur du projet : Thomas Rivière. Deux éditions, une ordinaire avec un dessin de Joan Sfar en couverture, l’autre en édition limitée de 500 exemplaires avec, en couverture, un dessin signé Gabriele dell’Otto. Prix identique : 29,90 euros. En vente ici.

REVUE – Le dossier du numéro 189 de Lecture jeune (septembre 2021) est titré Lire sans livre. « Les ados lisent partout, tout le temps, en dehors des livres. Comment la distinction entre lecture et livre peut-elle être un levier fort pour donner le goût de la lecture aux adolescents ? Quelles médiations, quelles lectures peuvent être imaginées hors du livre, et comment cela peut-il renouveler notre vision de la lecture ? Car les métiers « du livre » sont en réalité bien plus ambitieux que cela : ce sont des métiers de la lecture. Et tous ceux qui accompagnent les adolescents peuvent, même sans livres, agir pour la lecture. » Parmi les contributeurs, Anne-Marie Chartier, Daniel Delbrassine, Laurence Vignes, Magali Brunel. Ce numéro : 17,00 euros. Abonnement annuel ici.

SALON – Le vingtième Salon du livre de Margny-lez-Compiègne (Oise), organisée par la médiathèque Jean Moulin est sous-titré cette année Les Fables de mon Moulin. C’est le samedi 9 et le dimanche 10 octobre 2021. Des auteurs, des expositions, des ateliers, des spectacles, de la musique. Invitée d’honneur : l’illustrateur Emmanuel Fomage dont est présentée, depuis le samedi 25 septembre et jusqu’au samedi 23 octobre, l’exposition Dentelles de papier. Informations complémentaires au 03 44 36 31 55.

PRIX – Le Prix du roman historique jeunesse des Rendez-vous de l’histoire de Blois a été attribué à : sélection CM2/6e : Régis Delpeuch pour L’enfant d’Oradour (Scrineo, 2019) ;  sélection 5e/4e : Sophie Humann pour Berlin 1989 : un mur s’écroule (Gallimard jeunesse, 2019) ; sélection 3e/2nde : Frédéric Couderc pour Je n’ai pas trahi (Pocket, 2019). C’est Hélène Dumas qui reçoit le Prix lycéen du livre d’histoire pour Sans ciel ni terre. Paroles orphelines du génocide des Tutsi, 1994-2006 (La Découverte, 2020). La vingt-quatrième édition des Rendez-vous de l’histoire, c’est du mercredi 6 au dimanche 10 octobre 2021 et le programme (qui comporte une composante pédagogique) est ici.

REVUE – Le dossier du numéro 229 (septembre 2021) de NVL la revue, publiée, à Bordeaux, par le Centre Denise Escarpit, est titré Couleurs de l’enfance – Discrimination 2. « Dissensuel, discordant, difficile, ce numéro a parfois divisé la rédaction, le comité de lecture, les conversations amicales jusqu’à ne plus savoir que penser. Jusqu’à notre accord final sur la nécessité de la nuance en toute chose. Après Réécritures : nouvelles censures (numéro 228), qui ouvrait cette réflexion sur les offenses que constituaient certains ouvrages pour des minorités, nous devions regarder la littérature jeunesse au prisme des discriminations liées aux origines ethniques, couleurs, cultures, religions que le terme de racisme résume. […] Par son histoire comme son ancrage dans l’éducation, la littérature jeunesse récuse vivement toute position raciste, du moins consciente, promeut la diversité dans des albums, documentaires ou romans si nombreux que leur abondance menaçait d’engloutir toute velléité critique. Afin d’éviter de nous endormir dans la bien-pensance et les généralités, nous avons donc resserré notre focus sur la seule question noire. […] La thématique des discriminations sera poursuivie dans le numéro de décembre avec la question du genre et jusqu’en 2022, car ces questions sociétales dessinent et composent en fait la problématique du lecteur, de ses identifications et de son rapport à la lecture. » Des articles signés Pierre Bruno, Bernadette Poulou, Véronique Francis, Sarah Ghelam, Élodie Malanda, Marianne Bérissi et Régis Lefort. Claudine Stupar propose une sélection d’ouvrages récents sur l’enfant noir, interrogeant l’ambigüité des revendications des « mamans noires et invisibles ». 104 pages, 14,50 euros. Achat possible en ligne et c’est ici.

ABONNEMENTS – Gallimard jeunesse, Flammarion jeunesse, Casterman et Sarbacane, éditeurs du groupe Madrigall, lancent, à compter d’octobre 2021, « Le livreur d’histoires », formule d’abonnements (un livre par mois) pour les jeunes lecteurs, de la naissance à neuf ans. Quatre possibilités en fonction des âges : éveil des tout-petits, premiers livres, histoires du Père castor, lectures et découvertes. Les livres pourront être retirées en librairie ou reçues par courrier.

THÉÂTRE – Le Théâtre de la Tête Noire, 144, ancienne route de Chartres à Saran (Loiret), propose Pingouin (discours amoureux) de Sarah Carré, le jeudi 7 et le vendredi 8 octobre, en séances scolaires. Mise en scène : Patrice Douchet. Interprétation : Fabien Casseau et Juliette Malfray. Séances tout public, « pour voir en famille », le samedi 9 octobre et le dimanche 10 octobre, à 16 heures. « Avec poésie et humour, Sarah Carré explore la relation amoureuse dans des fragments de discours à hauteur d’enfant. Un texte léger et jubilatoire qui donne envie de jouer à aimer et d’aimer en jouant. » À partir de 8 ans. Réservations ici.

PALMARÈS – Les résultats du vote de la section française de l’IBBY (Union internationale pour les livres de jeunesse) pour la Liste d’honneur IBBY 2022 sont connus : catégorie illustration : Le plus bel été du monde, de Delphine Perret,  Les Fourmis rouges, 2021 ; catégorie écriture : D’or et d’oreillers, de Flore Vesco, école des loisirs, 2021 ; catégorie traduction : Ceux qui décident [Dom som bestämmer], de Lisen Adbåge, traduit du suédois par Marianne Ségol-Samoy, L’Étagère du bas, 2020.

ANNIVERSAIRE – Les éditions Théâtrales ont quarante ans. Parmi les rendez-vous programmés pour fêter cet évènement, signalons une lecture croisée d’extraits de textes de Jean D’Amérique, Sylvain Levey et Karin Serres par leurs auteurs. « Trois univers, trois voix, trois langues à venir découvrir » à la bibliothèque centrale Robert Desnos de Montreuil  (Seine-Saint-Denis), 14 boulevard Rouget de Lisle, le vendredi 1ier  octobre 2021, de 19 heures à 20 heures 30

CONFÉRENCE – Le mercredi 6 octobre 2021, de 14 heures à 15 heures, au Centre de ressources sur l’album et l’illustration André François, 70 rue Aimé Dennel, à Margny-lès-Compiègne (Oise), conférence À la fontaine de Corentin avec Yvanne Chenouf, spécialiste de la littérature pour la jeunesse, chercheuse à l’INRP et formatrice en IUFM. « De même que La Fontaine avait puisé son inspiration chez Ésope, il y a du La Fontaine chez Philippe Corentin qui dote ses animaux de caractéristiques humaines tout en veillant à leur conserver des propriétés biologiques. […] Mais de l’eau a coulé sous le pont depuis le XVIIe siècle et l’œuvre de Philippe Corentin a intégré les avancées artistiques du début du XXe siècle et les urgences sociales du XXIe siècle. […] Là où Philippe Corentin diffère c’est au niveau de la morale : chaque personnage n’est pas invité à rester à sa place mais à interroger le statut donné à la naissance. […] Lire Philippe Corentin c’est partager les bruits du monde et vivre dans le paysage culturel avec autant d’insouciance que de vigilance, un peu comme on respire. » Accès libre selon les règles sanitaires en vigueur au moment de l’évènement. Informations complémentaires à cette adresse.

ADAPTATION – Netflix proposera, en 2022, une version revue de Little Nemo in Slumberland de Winsor McCay, mise en scène par Francis Lawrence. Dans cette adaptation, Nemo ne sera plus un petit garçon mais une petite fille, Nema, en voyage dans le Slumberland en compagnie de Flip, un hors-la-loi excentrique qui lui sert de guide à la recherche de son père. L’adaptation prendra également quelques libertés avec l’esthétique de Winsor McKay.

EXPOSITION – Du mardi 5 octobre au dimanche 27 novembre 2021, la Médiathèque Marguerite Duras, 115 rue de Bagnolet à Paris, propose une exposition Changer d’air consacré à l’auteure-illustratrice Jeanne Macaigne. « L’exposition réunit des tirages grand format et des originaux des images du livre de Jeanne Macaigne Changer d’air, aux éditions Les Fourmis rouges ainsi que des carnets de travaux préparatoires. Les illustrations de Jeanne Macaigne, pleines de fantaisie, d’humour et de poésie, servent un propos fort sur l’écologie et sur notre rapport aux autres. Au fil de l’exposition, les enfants sont invités à glaner des informations grâce à des flash-codes, à écouter des entretiens, à s’interroger et réfléchir sur les thèmes de l’écologie et de la protection de notre planète. Ils pourront aussi construire leur maison rêvée grâce à un module ludique ou encore se réfugier dans une maison-cabane. » Vernissage le jeudi 7 octobre, à 18 heures 30, en présence de l’auteure-illustratrice et de l’éditrice. Atelier Une maison  comme une terre rêvée animé par Jeanne Macaigne, le mercredi 6 octobre, 15 heures, pour les enfants à partir de 6 ans. Réservation au 01 55 25 49 10.

CULTURE POPULAIRE  – Le Figaro publie un hors série Les 100 personnages cultes de la BD concocté par Olivier Delcroix. « Du Sapeur Camember à Mafalda, de Tintin et Milou à Astérix et Obélix, de Blake et Mortimer à Spirou et Fantasio, en passant par Lucky Luke, Bécassine, Yoko Tsuno, Rahan ou Pif le chien, les personnages de BD sont devenus les mythes d’une culture populaire appréciée de tous. Cet ouvrage a pour ambition de contribuer à les faire découvrir un peu plus, en rappelant comment ils sont nés, qui sont leurs créateurs et comment ils sont partie prenante de leur époque. Cette sélection est subjective. Il a fallu faire des choix. Mais à travers la destinée de ces 100 personnages se dessine l’extraordinaire vitalité d’un art jeune et pétillant. » Le Figaro 2021, 152 pages, 9,90 euros. En kiosque.

UNE BONNE AFFAIRE – Netflix, plateforme de streaming de films et de séries, vient de faire l’acquisition de la Roald Dahl Story Company (RDSC) actuellement gérée par Luke Kelly, petit-fils de l’auteur. En projet : des films d’animation, des films live, une comédie musicale adaptée de Matilda, des jeux vidéos, des produits dérivés. Déjà en tournage, une troisième adaptation, en série cette fois, de Charlie et la chocolaterie réalisée par le néo-zélandais Taika Waititi. Vendus à plus de 300 millions d’exemplaires, les ouvrages signés Roald Dalh s’écoulent à la vitesse d’un livre toutes les trois secondes.

DISPARITION – L’auteur suédois Ulf Nilsson est décédé le jeudi 23 septembre 2021. Il avait 73 ans. Né à Helsingborg, à une lieue du château d’Elseneur, bibliothécaire de formation, il sera instituteur puis journaliste. Il se tourne vers l’écriture à la fin des années 1970, écrivant un peu pour les adultes et beaucoup pour les enfants. Citons, parmi les 140 livres destinés à la jeunesse, quelques albums publiés en France : Cinq cochons surdoués, illustré par Eva Eriksson (école des  loisirs, 1990), Gare aux éléphants ! illustré par Anna-Clara Tidholm (Pocket Jeunesse, 1998) et, plus récemment, Le meilleur spectacle du monde, illustré par Eva Eriksson (école des loisirs, 2012) et Petit singe tout seul, avec des images de l’illustratrice belge Catherine Pineur (Pastel, 2013). Nombreuses adaptations pour le cinéma et pour la télévision, pour le théâtre et pour l’opéra. Avec son épouse, l’écrivaine et dramaturge Lotta Olsson, Ulf Nilsson écrit, en 2017, le livret de la comédie musicale jeune public Little big life. Musique : Frida Hyvönen, chanteuse et pianiste. La série « Kommissar Gordon » (qui a pour héros un crapaud vieillissant très expérimenté) a été traduite dans de nombreuses langues, mais pas en français. Les éditions Oskar publieront Adieu monsieur Calin en janvier 2022. Illustration : Anna-Clara Tidholm. « Je pense absolument que, dans mes albums, j’ai la responsabilité d’écrire des histoires défendant de bonnes valeurs. Comme, par exemple, affirmer qu’il est normal de venir de Somalie ou d’aimer un autre père. » Parmi les sujets graves ou juste importants qu’Ulf Nilsson n’évitait pas, les transposant souvent en récits animaliers non dénués d’humour et d’autodérision : les petits et les gros soucis, les peurs, la solitude, la démence, la mort. Membre de l’Académie suédoise des livres pour enfants (Svenska Barnboksakademin) pendant 16 ans – un record, parait-il – Ulf Nilsson avait, en 1984, reçu la plaquette Nils Holgersson décernée par l’Association suédoise des bibliothèques et, en 2006, le Prix Astrid Lindgren créé par l’éditeur Raben & Sjögren. « Pouvoir publier des livres comme Adieu, Herr Muffin, Die Beste Funer der Welt ou la série « Kommissar Gordon » en allemand signifiait beaucoup. […] Il y a de la sagesse, de la chaleur et de l’humour dans ces histoires souvent sérieuses. […] Je m’incline devant un ami qui était un grand conteur. » (Markus Weber, directeur de publication chez Moritz Verlag). Dans une interview récente, Ulf Nilsson avait déclaré qu’il en était arrivé à un point où il ne voulait plus écrire que sur des gens qui sont gentils les uns envers les autres. D’une certaine manière, à bien y regarder, cela ne fut-il pas le cas pour l’ensemble de son œuvre ? Dans Nos petits enterrements (école des loisirs, 2006), le narrateur écrit des poèmes. Voici son dernier : « La vie est longue et la mort est courte / Il ne faut pas longtemps pour mourir / Puis l’herbe et la mousse poussent / et les fleurs s’épanouissent sur la tombe / Tout sera calme. »

CONCOURS – Les lauréats et lauréates du concours de nouvelles Émergences 4 organisé par la Charte des auteurs et illustrateurs pour la jeunesse sont Agathe Added-Rivals, Aurélie Cubizolles, Alexandra Cueille, Ellie Gapr, Aurore Gomez, Claire Goujon, Nadège Grimaud, Chloé Lume, Morgan Malet, Hélène Mercier-Harbonnier, Donatienne Ranc et Capucine Sergent. Le site de la Charte est ici.

EXPOSITION – L’exposition d’automne du National center for children’s illustrated literature (NCCIL), à Abilene, au Texas (USA), sera en place du dimanche 26 septembre au mercredi 13 octobre 2021. Elle est consacrée aux « Petits livres d’or » à l’occasion du soixante-quinzième anniversaire de leur création. « En 1942, première année complète de l’implication américaine dans la Seconde Guerre mondiale, une gamme révolutionnaire de livres d’images arrive sur les étagères des magasins transformant à jamais l’édition pour les jeunes lecteurs. Bénéficiant d’une application audacieuse de techniques de vente et de distribution sur le marché de masse, les Golden Books se vendent pour une petite fraction du coût ordinaire d’un livre pour enfants et ils sont disponibles partout où les jeunes parents font régulièrement leurs courses, des drugstores aux officines pharmaceutiques. » (d’après Léonard Marcus). Des originaux de Fiodor Rojankovsky, Gertrude Elliott, Gustav Tenggren,  Abe Birnbaum, Tibor Gergely, Éloïse Wilkin, Corinne Malvern, Elizabeth Orton Jones, John Parr Miller, Aurelius Battaglia et Marie Blair. Présentation complète, en anglais, ici.

THÉÂTRE – Le Théâtre de la Ville propose, au Théâtre des Abbesses, 31 rue des Abbesses à Paris, du mardi 5 au samedi 9 octobre 2021, le ciné-spectacle Ne pas finir comme Roméo et Juliette. Texte et mise en scène : Métilde Weyergans et Samuel Hercule. « Parfois, il suffit de passer le pont. Ainsi fait Romy, championne de ping-pong au pays des invisibles, bien décidée à emmener son père de l’autre côté de la ville découvrir la mer dont il rêvait. Romy rencontrera Pierre, écrivain et rédacteur d’horoscopes shakespeariens qui, eux, passent le pont, via la radio. Les voici emportés dans une délicate histoire d’amour, elle, elfe gracile au visage masqué, lui, pierrot rêveur. La société entendra les séparer, et ainsi leurs mondes. Ce conte un zeste fantastique déploie peu à peu sa palette inouïe de moyens poétiques: ils ne sont que quatre sur le plateau pour faire vivre ce ciné-théâtre d’une mélancolie non moins infinie que sa fantaisie raffinée. » À partir de 12 ans. Site du Théâtre de la Ville ici.

RENCONTRE – Dans le cadre de l’exposition Un été au Wolf avec Émile Jadoul, Maurice Lomré, responsable en Belgique de l’école des loisirs, animera une rencontre le jeudi 30 septembre 2021, à 18 heures 30, au Wolf même, 20 rue de la Violette à Bruxelles (Belgique). « C’est dans le creux de l’oreille que m’arrivent les mots de mes albums. Mon crayon les dessine et l’aventure démarre. Il neige souvent dans mes images. Un petit lapin m’accompagne. Alors je lui mets une écharpe pour qu’il ne prenne pas froid. Parfois il la partage. Tiens, c’est le début d’une histoire… » (Émile Jadoul). Gratuit, sur inscription ici. La rencontre sera suivie d’un moment de dédicaces et du verre de l’amitié.

DISPARITION – Françoise Massard, présidente de la section de la Loire du CRILJ, nous écrit : « C’est avec une immense tristesse que nous avons appris le décès d’Yvonne Monet. Depuis la création du CRILJ-Loire, elle a toujours eu à cœur de promouvoir la littérature de jeunesse que ce soit dans sa vie professionnelle ou dans la vie associative. Nous lui en sommes reconnaissantes et nous essaierons de poursuivre la route qu’elle nous a tracée. Une cérémonie aura lieu au crématorium de Saint-Étienne, le lundi 27 septembre 2021, à 16 heures 30. » Organisatrice, formatrice, animatrice et conteuse appréciée, Yvonne Monet fut, en 1979, avec Aline Roméas, co-fondatrice de la section du CRILJ-Loire dont elle était désormais présidente d’honneur. Nous nous associons à la tristesse de sa famille et à celle de la section, nous souvenant notamment de Chouette, on lit ! 800 albums, contes et romans pour 8-13 ans, ouvrage de près de 250 pages qu’Yvonne Monet, responsable du secteur jeunesse de la (toute récente) bibliothèque de la Tarentaize de Saint-Étienne, avait coordonné, pour le CRILJ, en 1993. Une réalisation précieuse à une époque où les outils bibliographiques n’étaient pas si nombreux et l’information sur Internet encore peu développée.

EXPOSITION – Du vendredi 24 septembre au samedi 23 octobre 2021, à la Médiathèque Françoise Sagan, 8 rue Léon Schwartzenberg à Paris, dans le cadre du festival Formula Bula, l’exposition Opération Tzatzíki met à découvert le Concombre masqué de Nikita Mandryka. « Sorti tout droit de l’imagination de Nikita Mandryka, ce personnage est apparu pour la première fois dans le journal Vaillant en 1965. Pendant plus de 50 ans, il connut de multiples évolutions graphiques et thématiques, au gré de ses publications et de la vie psychique de son auteur. En effet, Mandryka, grand lecteur de Freud et de Lacan, a toujours décrit cette œuvre loufoque comme une auto-analyse infinie. Pas de mystère donc, le Concombre Masqué, c’est bien lui. » Informations complémentaires au 01 53 24 69 70. L’hommage du CRILJ à Mandrika et à son concombre est ici.

RÉSIDENCE – En 2021-2022, après Nadine Brun-Cosme l’année dernière, c’est Karim Ressouni-Demigneux, auteur de la série « La cité » et de nombreux albums aux éditions Rue du monde, qui sera en résidence d’écrivain à l’Institut Charles Perrault. Il y mènera un projet sur la thématique du temps, mêlant ateliers d’écriture et nouvelle création. « Qu’est-ce que créer, qu’est-ce qu’écrire ? La réponse pourrait être simple : imaginer et travailler. C’est bien sûr plus complexe. La solitude du travail d’auteur est parfois pesante et dans mon cas c’est un fait que l’écriture ne s’épanouit jamais mieux que dans le cadre d’un projet collectif, où les propositions comme les surprises abondent. C’est pourquoi la rencontre avec l’Institut International Charles Perrault est idéale. Ayant moi même été chercheur en histoire de l’art avant de consacrer l’essentiel de mon temps à l’écriture, j’apprécie particulièrement que l’Institut soit à la croisée de la recherche et de la médiation. Mais ce qui m’enthousiasme le plus est la volonté des membres de l’Institut qu’il redevienne un centre de création, d’y rendre vivante et perceptible la création. »

SUIVEZ LE GUIDE – Vient de paraître l’édition 2022 du Guide de l’Édition Jeunesse concocté, depuis vingt ans, par Christophe Loupy. « Créer un projet qui sera retenu par un éditeur, c’est simple si l’on a les bons conseils. Apprendre à écrire pour la jeunesse ou à présenter son travail d’illustrateur, apprendre à structurer son récit, savoir manier l’humour, ou encore créer des personnages inoubliables. Le Guide de l’Édition Jeunesse est là pour vous aider. Comprendre un contrat d’édition, négocier ses droits d’auteurs avec un éditeur, éviter les pièges, tous ces conseils et bien d’autres encore y sont expliqués. Le Guide de l’Édition Jeunesse aide et conseille les auteurs depuis 2002 et beaucoup d’entre eux ont réussi à se faire éditer. […] Le Guide de l’Édition Jeunesse est le seul ouvrage à vous révéler les astuces et les secrets des professionnels. » Les prescripteurs et médiateurs en matière de littérature pour la jeunesse trouveront également leur profit à avoir sous le coude cet outil de référence. MCL éditions, 2022, 194 pages, 30,50 euros en version papier, 19,99 euros en ebook. Le site dédié est ici.

WALLONIE – L’album Les Schtroumpfs et la machine à rêver adapté par Joëlle Spierkel en wallon namurois sous le titre Lès Chtroumf èt l’murwè èssôrçulé, est disponible. L’album contient un lexique et quelques règles de grammaire pour aider à la lecture.  « Entre clins d’œil au folklore namurois et transmission du dialecte, la lecture sera agréable pour petits et grands. » Au générique : le Schtroumpf Molon, le Schtroumpf Ropsî, le Schtroumpf Arsouille, le Schtroumpf Quatre-Yeux et quelques autres.

EXPOSITION  – Le Centre de ressources sur l’album et l’illustration André François, 70 rue Aimé Dennel, à Margny-lès-Compiègne (Oise) célèbre le quatre-centième anniversaire de la naissance de Jean de La Fontaine en proposant, du 24 septembre au 27 novembre 2021, une exposition titrée Maître Corbeau : l’illustration des Fables de La Fontaine. « Depuis les gravures de Chauveau (XVIIe siècle) jusqu’à aujourd’hui, cette œuvre littéraire hors du commun n’aura pas manqué d’inspirer de nombreux artistes. Au-delà des toiles et des estampes, livres, jeux éducatifs, supports publicitaires et vaisselle sont devenus autant de supports pour ces images qui, au fil du temps, se sont extraordinairement multipliées. Y a-t-il lieu de s’en étonner tant ces impérissables histoires nous donnent à voir ? […] Le crayon et le pinceau n’ont plus qu’à suivre. » Commissaire d’exposition : Claude Quétel, historien et ancien directeur scientifique du Mémorial de Caen. Vernissage : vendredi 24 septembre, à partir de 18 heures. Site du Centre André François ici.

PARUTION – Paru récemment L’art du manga par Jean-Samuel Kriegk. « Savez-vous que Hokusai et les estampes sont les véritables ancêtres du manga contemporain ? Que chaque public trouve au Japon un manga adapté à son âge, son sexe, sa situation familiale ? Ou encore savez-vous que la France est le pays qui lit le plus de mangas au monde, après le Japon ? Comment se crée un manga ? Qui sont le mangaka et le tantôsha ? Un ouvrage accessible à tous pour découvrir l’univers du manga, les rouages de son industrie, ses origines et évolutions, et, bien sûr, ses liens avec les arts contemporains. » Palette 2021, 80 pages, 29,50 euros.

PRIX – Anne-Gaëlle Balpe vient de recevoir, pour son roman L’épouvantable bibliothécaire (Sarbacane, 2010), le Prix Jeunesse des Livres dans la Boucle attribué par élèves de classes de CM1-CM2 de l’agglomération du Grand Besançon. « L’épouvantable bibliothécaire raconte les vacances de Suzanne chez sa tante Eglantine. Passionnée de lecture, elle apprend qu’un vieux manoir de la campagne environnante héberge une bibliothèque. Mais ses amis la préviennent : la bibliothécaire est une vieille sorcière. Pourtant, quand la petite sœur de l’un de ses compagnons s’y égare, il faut bien y aller. La bibliothécaire cache en réalité un secret : elle est obnubilée par l’idée d’archiver, classer et répertorier le monde. »

REVUE – Le numéro 4364 du 22 septembre 2021 de l’hebdomadaire Spirou rend hommage à Raoul Cauvin. Quatre qualifications au choix : « l’homme à l’imagination galopante », « l’homme au 1001 scénarios », « l’homme qui nous a fait mourir de rire », « l’homme qui soignait par le rire ».  Dix huit pages de textes (dont une longue biographie signée Morgan da Silva) et un choix d’images souvent inédites pour revenir sur cinquante-cinq ans de fidélité au journal et à la maison Dupuis. Juste pour les abonnés, en encart central, un tonitruant poster fait focus sur « Les Tuniques bleues ». Le numéro est aussi disponible en kiosque avec quatre couvertures différentes, pour 2,70 euros.

APÉRO–RENCONTRE – Odile Belkeddar, traductrice de Kolya, roman graphique de Lida Larina (Caetla, 2019) et de L’insigne d’argent de Korneï Tchoukovski (école des loisirs, 2016), récit basé sur le parti-pris d’humour d’une adolescence dans un contexte difficile, échangera avec les présents autour d’un apéritif, à la russe certainement – elle ne le dit pas, mais on peut le penser -, le dimanche 26 septembre 2021, à 11 heures, à la librairie Boréalia, 33 rue de la Villette à Paris. Quelques lignes à propos du roman graphique : « Un couple emménage dans un appartement situé dans un immeuble de type HLM de la banlieue de Moscou. Ils se retrouvent avoir pour voisin un homme bizarre, Kolya, qui ne ferme jamais sa porte, et qui parle de façon très ‘personnelle’, marmonnant des sons pas toujours compréhensibles. Le jeune couple s’en inquiète un peu, mais il s’avère que Kolya est connu des personnes âgées du voisinage qui s’occupent de lui avec bienveillance. […] Mélangeant collages, photos et dessins à l’ordinateur, Kolya révèle sous des dehors chatoyants une réalité plus sombre mais où l’espoir reste présent. »  L’achat du livre à cette adresse vaut réservation pour l’apéro-rencontre. Renseignements complémentaires au 06 07 62 93 77.

ÉTAT DES LIEUX – Le ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports et le ministère de la Culture ont mis en ligne un rapport Évaluation de la contribution des associations au développement du goût de la lecture chez les jeunes publics en date de juillet 2021. « La baisse continue de la pratique de la lecture, en particulier chez les jeunes adolescents, amène à s’interroger alors que 20% des élèves connaissent des difficultés dans la maîtrise de cette pratique. Les associations, tant nationales que locales, qui souhaitent contribuer au développement du goût de la lecture et, par là, contenir ce mouvement, bénéficient de longue date du soutien des ministères en charge de l’éducation nationale et de la culture, qui ont souhaité disposer d’un panorama de ces associations et évaluer leur impact. » Comme tout rapport de cette nature, la synthèse est intéressante à la fois pour ce qu’elle éclaire et pour ce qu’elle n’éclaire pas. Le texte complet est ici.

REVUE – Vient de paraitre le hors-série numéro 6 de La Revue des livres pour enfants titré Au nom de la loi : ne les laissez pas lire ! « À l’heure où la cancel culture fait rage, voici un outil de référence pour éclairer les débats en cours sur la liberté d’expression. Ce panorama des livres et publications pour la jeunesse, interdits, censurés, critiqués en France du début du XXe siècle à nos jours, met en lumière un siècle de polémiques. Riche de plus de 200 illustrations, l’ouvrage fait suite à l’exposition Ne les laissez pas lire ! présentée en 2019 à la BnF. Il prolonge la réflexion à travers les contributions d’acteurs du livre et de spécialistes. » Une salutaire séance de rattrapage. Bon de commande ici. Centre national de la littérature pour la jeunesse 2021, 120 pages, 15,00 euros.

JOURNÉE D’ÉTUDE – Les troisièmes Assises de la littérature pour la jeunesse, organisées à l’initiative du Syndicat national de l’édition, en partenariat avec la BnF/CNLJ, avec le soutien de la Sofia, se dérouleront le lundi 4 octobre 2021, sur le site François-Mitterrand de la BnF, quai François Mauriac à Paris. Les premières assises « avaient pour objectif de présenter l’ensemble des intervenants de la chaîne du livre (auteurs, éditeurs, diffuseurs, libraires, bibliothécaires, documentalistes) afin que chaque acteur ait une meilleure connaissance des enjeux et problématiques de chacun. La deuxième édition en 2019 a évoqué la question de la reconnaissance de la littérature pour la jeunesse et de sa valeur. Ce nouveau rendez-vous sera un moment de rencontre et de partage d’expériences autour d’un questionnement commun : comment travailler ensemble pour favoriser une édition plus que jamais respectueuse des équilibres sociétaux et environnementaux ? » Gratuit, sur inscription, sur le site du SNE. C’est ici.

PRIX – Le Département de l’Allier décerne chaque année, depuis 2008, le Grand Prix de l’illustration jeunesse qui récompense un illustrateur ou une illustratrice pour un album destiné à la jeunesse. Il a pour objet de récompenser un ouvrage dont la singularité esthétique et la force créative sont distinguées. « Le jury du Grand Prix de l’illustration 2021 décerné par le Département de l’Allier s’est réuni ce début de semaine et a sélectionné l’album et la lauréate de cette 14e édition. Il s’agit de Johana Concejo pour l’album Sénégal, texte d’Artur Scriabin traduit de l’espagnol par Rafael Concejo (L’atelier du poisson soluble, 2020) « Rêverie mélancolique autour des souvenirs d’enfance. Il a neigé ce jour-là au Sénégal, mais c’est l’émotion du chant d’une mère qui resurgit derrière l’anecdote. » Le prix sera remis à Johana Concejo le jeudi 23 septembre par Claude Riboulet, président du Conseil Départemental de l’Allier, au musée de l’illustration jeunesse (mij).

DANS LES RUES – La vingtième-neuvième édition de la Fête du livre de Merlieux-et-Fouqurolles (Aisne), se tiendra, comme les années précédentes, principalement en plein air. Assez souvent, il ne pleut pas. Côté jeunesse, il y aura Barroux, Claire Dé, Laetitia Le Saux, Sébastien Pelon, Florian Pigé, Pog, Thomas Priou et Muriel Zurcher. Ce sera le dimanche 26 septembre 2021. Contacts ici.

PRIX – Le jury 2011 du Prix Révélation Livre Jeunesse de l’ADAGP, société française de perception et de répartition des droits d’auteur dans le domaine des arts graphiques et plastiques, a choisi de récompenser Saehan Parc pour Papa Ballon paru aux éditions 2024. « Un beau jour, tous les adultes se retrouvent transformés en ballons de baudruche. Plus de papa pour empêcher Hana de manger une glace, mais un ballon. Plus de Mamie pour faire pousser les tomates, mais un ballon. Et Hana, Camille, Klaus et Lucas qui tiennent leurs Papa-Ballons au bras, des papa-ballons impuissants et désarmés devant leurs enfants qui prennent goût à cette liberté nouvelle. »

RENCONTRE – Le PEN club français, 99 rue Olivier de Serres à Paris, propose, dans ses locaux, le 23 septembre 2021, de 18 heures à 20 heures, une rencontre avec Guy Konopnicki, journaliste, romancier, chroniqueur à l’hebdomadaire Marianne, sur le thème Le retour de la censure : quand la cancel culture censure au nom de la race et du genre. Modérateur : Antoine Spire. Pas sûr qu’il y soit beaucoup question de littérature pour la jeunesse. Site du PEN ici.

SUÈDE – Le site de Roanne (Loire) de la Médiathèque de Roannais Agglomération, 30 avenue de Paris, accueille, le vendredi 24 septembre 2021, à 18 heures 30, Annelie Jarl Ireman, maître de conférences en langue, littérature et civilisations scandinaves à l’université de Caen-Normandie, pour une conférence sur le genre dans la littérature pour la jeunesse suédoise. « En bousculant les conventions sociales, Fifi Brindacier d’Astrid Lindgren a ouvert la voie à des personnages de fillettes éprises d’aventures, genre littéraire qui n’est plus désormais l’apanage des seuls garçons. Depuis les années 1990, la littérature enfantine suédoise renouvelle encore les principes narratifs et met à égalité filles et garçons dans le sentiment comme dans l’action. » Annelie Jarl Ireman sera également présente le samedi 25 septembre, à 15 heures, pour une seconde conférence consacrée cette fois à Astrid Lindgren. « Couettes rousses électriques, sourire malicieux, tâches de son aux joues, Fifi Brindacier dynamite la littérature enfantine suédoise dès 1945. En quête de liberté, affranchie des conventions sociales, provocatrice mais néanmoins authentique, Fifi Brindacier doit beaucoup à la personnalité de son auteur, Astrid Lindgren […] par sa vie, son œuvre et son engagement pour les enfants et les animaux, critique les structures de la société pour mieux la réinventer. » Entrée libre sans inscription. Pass sanitaire exigé. Renseignements complémentaires au 04 77 23 71 50.

ON SE CALME – Ainsi donc, on a brûlé des livres, en l’occurrence des livres pour enfants, dans un regroupement d’écoles francophones du Canada. Forte émotion dans le pays et au-delà. Dans La Presse, quotidien de Montréal, l’éditorialiste Philippe Mercure rappelle quelques principes élémentaires : « Il existe de nombreux outils pour combattre les préjugés et la discrimination. Mais n’en déplaise au Conseil scolaire catholique Providence de l’Ontario, la poubelle, le briquet et la pelle n’en font pas partie. » L’article complet est ici.

PARUTION – Vient de paraitre l’ouvrage collectif Accueil d’un auteur, d’une autrice dans une classe. « Vous adorez les livres, et les livres vous adorent ! Pour les mots, les histoires, les images, celles des livres et celles qui naissent dans nos têtes, pour les voix qui font résonner les mots, pour le partage, dire ce qu’on aime, ce qu’on apprécie moins, ce qu’on comprend, ce qu’on aime ne pas comprendre. Des livres dans la classe, dans les bacs, sur les murs, dans nos sacs, des livres ouverts, des livres fermés, celui qu’on vous lit, celui que vous chuchotez pour votre copine ou votre copain. Et là, extraordinaire, vous allez inviter un auteur ou une écrivaine, une illustratrice ou un dessinateur, une poète ou un romancier ! L’OCCE [Office central de la coopération à l’école] est heureux de vous accompagner pour cet événement-voyage. » Illustrations (dont des cartes postales découpables) de Vincent Debats. Théâtrales et OCCE, 44 pages, 8,00 euros.

EXPOSITION – Le Musée de poche, 41 rue de la Fontaine au roi à Paris, propose, du mercredi 22 septembre au dimanche 17 octobre 2021, une exposition Il était une forme présentant les illustrations originales de Cruschiform issues de l’album Il était une forme de Gazhole et Cruschiform (éditions Maison Georges, 2021 ) « Le travail des deux artistes puise dans l’univers du conte de fée, des gravures anciennes, du cinéma muet mais aussi dans une approche minimaliste des formes géométriques. Ce doux mélange entre tradition et modernité se retrouve dans la typographie créée spécialement par Cruschiform pour le livre. » Site du musée ici.

EXPOSITION – Pour sa réouverture après travaux, le Musée de Carouge, 2 place de Sardaigne, a proposé une carte blanche à la dessinatrice et illustratrice genevoise Albertine. Ce sera du jeudi 16 septembre au dimanche 19 décembre 2021. L’exposition Apparition « présente une réflexion sur la conscience. Il est question de solitude, de contemplation, de mystique et de métaphysique. On découvrira ainsi de salle en salle, sur des tonalités bleues et jaunes, plusieurs séries de gouaches et d’objets en bois, recelant autant de mystères. » (Germano Zullo). Pour les enfants aussi, en peu. Page dédiée ici.

DESTINATION BOLOGNE – La Charte des auteurs et illustrateurs pour la jeunesse lance la neuvième édition de son opération Le voyage professionnel à la Foire de Bologne. « L’objectif du projet est de permettre à douze jeunes auteur·rices-illustrateur·rices résidant en France de développer leur réseau à l’international, et plus largement, de les former à présenter leur travail et à initier des contacts professionnels. » Date limite pour le dépôt des candidatures : jeudi 28 octobre 2021, le cachet de la Poste faisant foi. La Foire internationale du livre de Bologne aura lieu, l’an prochain, du lundi 21 au jeudi 24 mars 2022. Le règlement est ici et le formulaire d’inscription en ligne .

BANDES DESSINÉES – Le bilan à mi-parcours (de janvier 2020 à juin 2021) de l’Année nationale de la bande dessinée établi par le Ministère de la culture est ici. « BD 20>21 a recensé 2300 événements, une mobilisation exceptionnelle dans un contexte de crise sanitaire grâce à la forte implication de tous les acteurs du secteur. »

CONFÉRENCE – Dans le cadre de l’exposition Imaginer pour résister et des Journées européennes du patrimoine, la bibliothèque Albert-Legendre, place de Hercé, à Laval (Mayenne), propose, le samedi 18 septembre 2021, à 16 heures, une conférence de Maël Ranou portant sur les bandes dessinées parlant de résistance et de propagande pendant la Seconde guerre mondiale. « Si l’on évoque ce sujet, on pense bien sûr aux comics et à « Captain America ». Mais connaissez-vous les bandes humoristiques du Beano britannique ? Les quelques résistants graphiques français ou danois ? Les origines résistantes du futur Pif gadget ? Sans parler de la propagande nazie, qui n’hésitait pas non plus à saisir l’image, pour toucher la jeunesse. » Maël Rannou est auteur et éditeur chez L’Égouttoir où il coordonne le fanzine Gorgonzola, spécialisé dans la bande dessinée alternative française. Enseignant-formateur dans différents festivals et universités, chroniqueur pour diverses revues, bibliothécaire et candidat écologiste en Mayenne sur son temps restant, il vient d’être recruté comme directeur du pôle lecture publique et transmission de la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image d’Angoulême. Réservations recommandées au 02 43 49 47 48. Passe sanitaire obligatoire.

EXPOSITION – Du mercredi 15 septembre au samedi 30 octobre 2021, la Maison de la culture du Japon, 101 bis quai Branly à Paris, propose une exposition rétrospective, généreuse et ludique, Goldorak-XperienZ (1975-2021). « Lorsque Goldorak arrive en France le 3 juillet 1978, il bouleverse les programmes jeunesse de la télévision. Créé quelques années plus tôt par Go Nagai et Toei Animation, Goldorak (UFO Robot Grendizer, en version originale) apporte un vent nouveau à la télévision. Le public français découvre alors tout un pan de la pop culture japonaise » Dans l’exposition, « le visiteur découvrira comment a été créée la série au Japon grâce à des documents de production originaux et des présentations des principaux artisans, à commencer par le célèbre mangaka Go Nagai. Ce sera l’occasion d’aborder les thèmes et les références que l’on retrouve tout au long des épisodes. Le robot géant ayant marqué toute une époque, on découvrira également des objets emblématiques des années 1970 et 1980: produits dérivés, jouets, disques. […] Au fil des années, Goldorak est finalement devenu le point de départ d’une tendance qualifiée, bien plus tard, de ‘phénomène manga‘. Aujourd’hui, cet aspect de la pop culture nipponne est devenu un volet important des nombreux échanges culturels entre la France et le Japon. Plus qu’une simple exposition d’œuvres et d’objets, cette rétrospective (la première jamais réalisée autour de Goldorak) se propose de faire vivre au visiteur une véritable expérience immersive à travers de nombreuses interactions. » Le site de la Maison de la culture du Japon est ici.

ILLUSTRATION – La sixième édition de la Biennale des illustrateurs de Moulins (Allier) qu’organise l’association Les Malcoiffés aura lieu du jeudi 23 septembre au vendredi 3 octobre 2021. Un programme très riche d’expositions, de rencontres, d’ateliers, d’ateliers, de lectures. Les illustrateurs invités sont Benjamin Chaud, Aurélien Débat, Gerda Dendooven, Anne Herbauts, Julie Safirstein, Øyvind Torseter, Anne Brugni, Alice Meteignier et Olivier Desvaux. Le site qui dit tout, mais alors vraiment tout, c’est ici.

INCLUSION – La bibliothèque Robinson, 37 rue du Temple à Arras (Pas de Calais), invite, le samedi 18 septembre 2021, à 14 heures, à une visite commentée sur le thème Les livres et l’inclusion autour de deux sélections de livres pour enfants, l’une traitant de l’édition de livres adaptés, l’autre à la représentation du handicap dans la littérature de jeunesse. Également prévue, une expérimentation de sonorisation pour apprendre à lire une image avec ses oreilles. Entrée libre, dans le respect des conditions sanitaires, port du masque obligatoire.

REVUE – Le dossier du numéro 320 de La revue des livres pour enfants est consacré à Timothée de Fombelle. « Quand paraît en 2006 Tobie Lolness, Timothée de Fombelle fait une entrée tonitruante dans le petit monde de la littérature pour la jeunesse et conquiert immédiatement un public fidèle et nombreux en France mais aussi – ce qui est plus rare pour un écrivain français – dans de très nombreux pays. Tobie Lolness, Vango, Le Livre de Perle, Alma : de livre en livre, notre auteur construit une œuvre singulière où souffle le vent de l’aventure, de l’Histoire, la nécessité de défendre des grandes causes. L’écrivain n’oublie jamais en route son lecteur à qui il veut transmettre sa passion de la littérature. » Une longue interview et des articles signés notamment Christian Chelebourg, Isabelle-Rachel Casta, Laurent Déom, Anne Blanchard ainsi que, offert par Timothée de Fombelle, François Place et Gallimard Jeunesse, un chapitre de L’Enchanteuse, tome 2 de Alma. À signaler également un article signée Clara Wartelle-Skamoto à propos de la revue et de la collection d’albums pour enfants « Kodomo no tomo » que publient, au Japon, les éditions Fukuinkan.  Ce numéro : 12,50 euros. Bon de commande ici.

HORS-SÉRIE – Le quotidien Le Monde publie un hors-série anniversaire Lucky Luke de A à Z : 75 ans de Far West. Auteur des textes : Jean-Marc Fustier. En bonus : une histoire complète, La bataille du riz, par Morris et Goscinny. 114 pages, en kiosque, 7,95 euros.

SÉMINAIRE –  Lire à Voix Haute Normandie  (LAVHN)  invite, le jeudi 16 septembre, à la troisième journée de son  séminaire 2021. « Nous sommes très heureux de vous annoncer que nous allons pouvoir nous retrouver en présence pour une journée complète. Pas encore tout à fait comme d’habitude car la jauge de la salle étant réduite, nous ne pourrons accueillir qu’un nombre limité de personnes, mais vous proposons également cette journée à distance. »  Le matin, retour sur des observations de situations de lecture par des lectrices de LAVHN et, l’après-midi, rencontre avec Jeanne Ashbé, auteure-illustratrice. Informations détaillés ici. Inscriptions obligatoires .

MARKETING – Pour « dégommer les clichés », l’association des libraires indépendants Initiales (cinquante-cinq librairies en France et en Belgique) s’associe à la maison d’édition l’école des loisirs – c’est d’ailleurs plutôt l’inverse – pour publier un livret très élégant, Boys don’t cry, qui propose une sélection de vingt romans choisis dans le  catalogue de l’éditeur susnommé. « Une sélection de coups de cœur choisis et présentés par nos soins. Ces romans jeunesse ont en commun de dynamiter les idées reçues. Ils racontent le monde tel qu’il est, dans toute sa complexité, dans toute sa pluralité, avec génie, humour et poésie. » (Julie Rémy, présidente de l’association Initiales). L’introduction de Marie-Aude Murail, une conversation avec sa fille Constance, est un  régal. « Les garçons sont, pour moi, des sujets de choix. » Le livret est ici.

REVUE – Le numéro 15 des Cahiers de la BD (juillet-septembre 2021) propose un dossier pas ridicule titré Pourquoi on aime le capitaine Haddock ? Soit un entretien avec Philippe Goddin, un choix de dix scènes cultes par Nicolas Tellop, un article d’ordre général signé Jean Rime. Saviez-vous que, comme l’a établi Bastien Bertine, hormis les injures relevant du lexique de la marine propre au métier de capitaine, quatorze jurons sur les trente-cinq restants sont dans Bagatelles pour un massacre de Louis-Ferdinand Céline ? À noter aussi une page à propos de Tove Jansson par Yves Frémion. 180 pages, 12,90 euros.

SÉLECTION – Le numéro 514 de Phosphore (août 2021) vous en donne plus. « Adepte ou novice de bande dessinée ? Plutôt histoires vraies ou mondes parallèles ? Intimistes ou ambiances feelgood ? À lire sur la plage, dans un train ou dans sa chambre ? Pour la troisième année, Phosphore et Lecture Jeunesse vous proposent un livret de 100 chroniques, rédigées par les membres de nos comités de lecture. Cette année, c’est une sélection de 100 BD que vous pourrez découvrir et faire découvrir à vos ados. » En kiosque.

THÉÂTRE – La Comédie Française propose, au Studio, 99 rue de Rivoli, place de la Pyramide à Paris, du jeudi 16 septembre au dimanche 24 octobre 2021, Hansel et Gretel d’après les frères Grimm. Adaptation libre et mise en scène : Rose Martine. « Guyanaise d’origine haïtienne, la jeune metteuse en scène Rose Martine invente un univers qui prolonge la morale du conte écrit au XIXe siècle en Allemagne par les frères Grimm avec la culture para-surnaturelle dans laquelle elle a grandi, où le réel est peuplé de sorcières, d’esprits et d’animaux. Animée du plaisir de se perdre jadis dans  sa  forêt, elle pense son adaptation dans la lignée de cette tradition marquée par l’oralité, la transmission et le rituel. Les grands rendez-vous du conte sont ainsi agrémentés de comptines haïtiennes, de chansons créoles et de dialogues savoureux où l’humour et le rêve sauvent de tout. » Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National. Tout public à partir de 7 ans.

INITIATIVE – Ilhame Rachdani, animatrice d’ateliers d’écriture pour l’association orléanaise Les Petites plumes a pris contact avec nous : « Passionnée des mots, j’ai travaillé dix ans en maisons d’édition et plus de douze ans en communication d’entreprise. Puis l’envie de transmettre et de partager s’est imposée à moi en devenant maman. La perte d’intérêt des enfants pour la littérature et la création artistique au profit des écrans est un phénomène que beaucoup de parents vivent comme une tragédie. […] C’est pourquoi j’ai créé Les Petites Plumes en m’attachant à intégrer les notions de plaisir et de jeu. Les stages et ateliers reposent sur la bienveillance et le partage. Toujours très ludiques, c’est avec facilité que tous les enfants s’approprient le concept en l’enrichissant chaque fois de plus de créativité et de joie. Ce sont des moments magiques pour les enfants. » Pour écrire à Ilhame Rachdani, c’est ici.

SOLIDARITÉ – L’association non gouvernementale Bibliothèques sans frontières a créé, en un temps record, une bibliothèque dans un hôtel du sud de Paris hébergeant quatre cents cinquante réfugiés afghans. « Monté en partenariat avec l’association France terre d’asile, chargée de la gestion de l’hôtel, ce projet permet aux réfugiés de résister à l’ennui le temps de leur quarantaine et de garder foi en l’avenir. […] L’équipe de la mission livres s’est rapidement mobilisée : plus d’un millier de livres et de jeux ont été livrés, principalement pour les enfants. » La dotation a permis de créer une bibliothèque dans une petite salle au rez-de-chaussée de l’hôtel, dans laquelle les hébergés peuvent venir, chaque après-midi, emprunter des livres et des jeux. « Cela leur permet de résister à l’ennui, de lutter contre le stress et, pour certains, de commencer à apprendre le français. » Le site de Bibliothèques sans frontières est ici.

CONCOURS – Les Éditions Rageot proposent, en partenariat avec Babelio, un appel à textes « afin d’aller à la rencontre de nouveaux.elles auteur.rice.s de littérature de l’imaginaire ». Date limite : vendredi 15 octobre 2021. Le texte proposé devra s’adresser à un public jeunesse, adolescent, ou young adult à partir de 12 ans. « Les participant.e.s sélectionné.e.s pourront ainsi bénéficier d’une rencontre professionnelle sur-mesure avec un éditeur.rice de la maison Rageot et des conseils des deux auteur.rice.s partenaires – [Adrien Tomas et Maëlle Desard] – lors d’une demi-journée évènement dans les locaux de Babelio à Paris. Vous aurez ainsi la chance de bénéficier pendant cette rencontre personnalisée, de conseils avisés et sur-mesure de la part de professionnel.le.s autour de votre projet d’écriture. » Page dédiée ici.

COMMUNICATION – Après Marion Fayolle, c’est l’autrice et illustratrice Alice Meteignier qui sera l’artiste associée du Théâtre des Îlets de Montluçon (Allier) pour la saison 2021-2022. Ancienne élève de l’école des Arts décoratifs de Strasbourg, Alice Meteignier, qui a beaucoup travaillé dans la presse, publie, chez MeMo, en 2016, l’album Max et Marcel. Mention spéciale à la Foire du livre de Bologne. Autres titres : Mister Papillon (MeMo, 2018), Mode manifeste, s’habiller autrement de Magali Moulinet (La Martinière, 2020) et Avec Mona de Didier Lévy (Sarbacane, 2021). La plaquette dépliante de présentation de saison du théâtre des Ilets est d’une belle élégance.

EN LIGNE – Les ateliers Canopé de Beauvais, Amiens, Lille, Laon et Arras organisent, dans le cadre de la Fête du livre de Merlieux et Fouquerolles, une rencontre virtuelle avec Barroux sur les interventions en classe le mardi 14 septembre 2021, de 17 heures 30 à 18 heures 30. « L’auteur-illustrateur présentera notamment son parcours et fera découvrir les dispositifs qu’il propose pour mener avec les élèves des activités interactives dans la classe ou à distance autour de la lecture. » Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 13 septembre.

FESTIVAL – Le journal Spirou organise son septième festival, les samedi 11 et dimanche 12 septembre 2021, dans son parc, à Monteux (Vaucluse). « C’est la première fois que ce festival passe la frontière belge pour s’installer en Provence ». Des séances de dédicaces, des duels de dessins, des ateliers pour petits et grands, des master class, des quizz et autres jeux, des surprises. « Cet événement rejoint l’engagement pédagogique du Parc Spirou avec les écoles de la région pour placer la bande dessinée au cœur de l’apprentissage littéraire des plus jeunes. Un projet éducatif qui a pour volonté de mettre en lumière l’univers BD, avec comme support une mallette d’outils pédagogiques conçue par les équipes du parc. » Avec la participation de Barbucci, Batem, Émile Bravo, Beka, Véro Cazot, Cee Cee Mia, Ced, Justine Cunha, Brice Cossu, Jean-Luc Deglin, Arthur de Pins, Fabrice Erre, Gijé, Gorobei, Goum, Alain Henriet-Usagi, Pascal Jousselin, Libon, Marko, Lucy Mazel, Miss Prickly, Jose Luis Munuera, Sylvain Savoia, Rudy Spiessert,  Kenny Ruiz, Kid Toussaint, Waltch.

FEUILLETON RADIO – Le dimanche 12 septembre 2021, de 17 heures à 19 heures, à la Maison de la radio et de la musique, 116 avenue du Président Kennedy à Paris, diffusion publique du feuilleton radiophonique Les Bijoux de la Castafiore accompagnée par une projection des planches originales de la bande dessinée d’Hergé. « Le son spatialisé, l’interprétation des comédiens du Français et les couleurs sonores de l’Orchestre national de France sont mis à l’honneur, et l’effet d’ambiance tintinesque est garanti. Une projection synchronisée de la bande dessinée apportera une touche originale à cette séance. Les phylactères seront laissés en blanc de manière à ce que le spectateur  se concentre principalement sur l’écoute en suivant l’histoire sur l’écran ».  Une coproduction France Culture, Hergé-Moulinsart et Comédie-Française. Pour toute la famille de 8 à 88 ans.  Pour réserver, c’est ici.

EXPOSITION – La Galerie Gallimard, 30 rue de l’Université à Paris, accueille, du vendredi 10 septembre au vendredi 12 novembre 2021, l’exposition Père Castor, histoires d’hier et d’aujourd’hui, fêtant ainsi le 90ème anniversaire de publication des premiers albums de la collection. « Michka, Poulerousse, Roule galette, La plus mignonne des petites souris, La grande panthère noire… On a tous une histoire du Père Castor dans le cœur, un souvenir d’enfance, un moment de partage entre générations. En 1931, Paul Faucher, libraire puis directeur de collection chez Flammarion, invente l’album moderne, conçu pour privilégier la poésie au quotidien, l’imagination et l’invention. Il s’entoure d’artistes pour la plupart venus de l’Est et qui font partie de l’avant-garde russe. Le livre est désacralisé et peut être découpé, colorié, plié. Un style révolutionnaire voit le jour en France. La collection s’enrichit au fil des années de contes et d’histoires du monde entier qui sont devenus des grands classiques de la littérature de jeunesse. Pour célébrer cet anniversaire, l’exposition présente des originaux et des premières éditions qui retracent l’histoire du Père Castor, et montre aussi des œuvres contemporaines d’illustratrices et d’illustrateurs qui font le Père Castor d’aujourd’hui. » Des images signées Lucile Butel, Hélène Guertik, Étienne Morel, Nathalie Parain, Paul-Émile Victor, Thomas Baas, Djohr, Charlotte Gastaut, Pauline Kalioujny, Donatien Mary, Sébastien Pelon et Olivier Tallec. Site de la galerie ici.

CRILJ – L’Assemblée générale ordinaire du Centre de recherche et d’information sur la littérature pour la jeunesse se tiendra le samedi 18 septembre 2021, à 14 heures, à la bibliothèque de l’Heure Joyeuse, 6-12 rue des Prêtres Saint-Séverin à Paris. Elle est ouverte aux seuls adhérents. Des bulletins d’adhésion au titre de 2021 seront à la disposition des personnes désireuses de rejoindre l’association à l’occasion de cette réunion statutaire. Le bulletin est également ici. Pass sanitaire obligatoire pour entrer dans la bibliothèque.

EXPOSITION – La galerie Jeanne Robillard propose, 38 rue de Malte à Paris, du mercredi 8 septembre au vendredi 15 octobre 2021, une exposition Jeux d’enfants consacrée à Julia Spiers. « Graphiste et illustratrice, Julia Spiers travaille essentiellement à la gouache et l’aquarelle mais invente aussi des objets éditoriaux hybrides entre le jeu et le pop-up. Notre exposition de rentrée vous présentera ses œuvres en volume aux côtés d’une soixantaine d’illustrations originales extraites de ses différents albums. Sa palette, très nuancée, offre des couleurs éclatantes. Quant à son univers qu’elle qualifie de ‘fleuri et très féminin’, il déploie une végétation luxuriante où s’épanouissent personnages et animaux aux doux contours. Un style poétique et un brin nostalgique qui fait naître plein d’émotions et nous replonge volontiers en enfance » Vernissage en présence de l’artiste le mercredi 8 septembre à partir de 18 heures. Site de la galerie ici.

COLLECTION – Altaya propose la collection intégrale, avec couverture cartonnée et dos toilé, des trois séries qui, de 1963 à 1991, ont narré, dans divers journaux, les aventures du lieutenant de cavalerie (puis ex-lieutenant de cavalerie) Blueberry. Première parution dans le numéro 210 de l’hebdomadaire Pilote, sous la signature de Michel Charlier au scénario et de Jean Giraud au dessin. La série principale et les deux séries secondaires  regroupent « les archétypes et les thèmes de l’un des genres les plus féconds de tous les temps. De plus, elles retracent l’histoire des États-Unis de la fin du XIXe siècle, avec l’apparition de personnages historiques comme Lincoln et Geronimo, le chef apache. » Le premier numéro, Fort Navajo, est vendu 1,99 euros, le second, Tonnerre à l’Ouest, 6,99 euros. Les numéros suivants : 12,99 euros. À la fin de chaque volume, un cahier documentaire de quelques pages. Vente en kiosque, mais on peut s’abonner et bénéficier ainsi de quelques cadeaux et de quelques gratuités. Le site dédié est ici.

REVUE – Le hors série numéro 3 d’août 2021 de Lecture Jeune est titré Sport et lecture. Quatre articles, une bibliographie, Toutes les facettes du sport, par le comité de lecture de la revue, une sélection établie par Christelle Gombert, rédactrice en chef, et quelques astuces pédagogiques. « Plus que dans une discipline particulière, les sportifs, jeunes et moins jeunes, se reconnaissent avant tout dans un ensemble de valeurs, parfois idéalisées. Entraide, solidarité, esprit d’équipe, résilience face à l’échec et dépassement de soi sont valorisés tant par les amateurs de sport que par les récits qui les mettent en scène. Mais la littérature jeunesse s’empare aussi d’autres sujets, plus graves, pour donner voix aux jeunes qui subissent dans le milieu sportif des pressions, du sexisme, de l’homophobie, du racisme, voire des agressions. » Pour s’abonner, c’est ici.

DISPARITION – Gunilla Bergström, auteure et illustratrice suédoise, est décédée le 25 août 2021. Elle avait 79 ans. Née à Göteborg, elle y étudia pour devenir journaliste. Elle travailla quelques années dans la presse, pour les journaux Aftonbladet et Dagens Nyheter, puis, en 1971, fera ses débuts d’écrivaine en publiant, chez Raben & Sjögren, Mias pappa flyttar (Le père de Mia déménage). « C’est l’automne et il pleut souvent. Tu glisses sur des feuilles mouillées quand tu vas à l’école. Je vais en première année et je m’appelle Mia. Je suis désolé pour ma mère et mon père qui se disputent, surtout le soir quand ils pensent que je ne peux pas entendre. Ils pensent que vous ne remarquez pas qu’ils sont ennemis, mais vous le remarquez. » L’année suivante, elle crée le personnage d’Alfons Åberg, petit garçon qui vit seul avec son père, en publiant God natt, Alfons Åberg, premier titre d’une série de 26 albums qui ont séduit des millions de petits lecteurs. Trente-cinq traductions, dont, en France, en 2020, celle de Marianne Ségol-Samoy, aux éditions L’Etagère du bas, pour deux titres seulement (Bonne nuit, Alphonse Aubert et Bien joué, Alphonse Aubert). « Je ne réalise pas les proportions de ce succès. Je ne le souhaitais sans doute pas. Comme beaucoup d’autres auteurs, j’ai une faible estime de moi. Quand je dessine et quand j’écris, je me sens juste chez moi, en sécurité et au calme. […] Je veux raconter des histoires vraies sur de vraies personnes. Je pense avoir fait des choix de sujets courageux, de l’art de fabriquer des arcs à la question de savoir comment l’âme est façonnée. » Gunilla Bergström avait un attachement particulier pour la série « Bill & Bolla » dans laquelle elle a rassemblé des histoires inspirées de ses propres enfants, dont Boel, née handicapée. Gunilla Bergström, qui aimait à se considérer principalement illustratrice, aura publié plus de quarante ouvrages dont quelques documentaires. Les albums des séries « Alfons Åberg » et « Bill & Bolla » ont été adaptés en films d’animation. Diffusion à la télévision suédoise et à la télévision allemande. Certains titres furent également portés à la scène, parfois par Gunilla Bergström elle-même. Elle écrivit aussi des chansons (pour les enfants) avec le musicien de jazz et compositeur Georg Riedel. « Le génie de Gunilla Bergström était sa capacité à capturer la joie, la tristesse, la tension et l’émerveillement de l’enfance. Alfons vivait seul avec son père, mais aucune explication n’a jamais été donnée sur ce qui était arrivé à sa mère. Dans la vraie vie, beaucoup de choses restent tacites et inexpliquées, et c’était aux enfants qui aimaient Alfons de terminer cette partie de son histoire. » (Christian Christensen, professeur de journalisme à l’université de Stockholm). Très nombreuses distinctions dont le Prix Elsa Beskow, en 1979 et le Prix Astrid Lindgren, en 1981. Un Grammy, en 1988, pour ses chansons. « L’œuvre et le statut de Gunilla Bergström ont eu un impact sur des générations de lecteurs, mais aussi d’auteurs et d’illustrateurs pour la jeunesse. Elle a ouvert la voie. C’était vraiment une personne attentive, extrêmement réfléchie. » (Ann Sköld, directrice des éditions Rabén & Sjögren).

EXPOSITION – La médiathèque de l’AME, 2 rue du président Franklin Roosevelt à Montargis (Loiret), propose, depuis le samedi 4 et jusqu’au jeudi 30 septembre 2021, une exposition consacrée au bédéiste Franck Margerin. Trente-cinq panneaux pour raconter Lucien, motard à la banane, Momo le coursier et Manu et sa crête blonde. « J’ai commencé en 1976, ça fait quand même quarante-cinq ans. Il y a plein de choses que j’aurais aimé refaire, parce qu’à l’époque, elles avaient été réalisées un peu trop rapidement, mais globalement il n’y a rien dont j’ai à rougir. » Informations complémentaires au  02 38 98 44 70.

LIRE A HAUTE VOIX – Pour sa dixième édition, le dispositif Les Petits champions de la lecture s’ouvre aux CM1 et Susie Morgenstern en est la marraine. Point de départ : « Les enseignants des classes de CM1 et de CM2 et les médiateurs du livre s’inscrivent sur le site Internet de l’opération. Pendant la première partie de l’année scolaire, ils organisent des ateliers de lecture à voix haute avec les participants puis une finale locale au sein de leur classe ou de leur groupe avant d’inscrire leur gagnant sur le site. » Ensuite, de finale en finale, quatorze jeunes lecteurs, un par région, viendront à Paris, accompagné d’un adulte, pour participer, sur la scène de la Comédie Française, à la dernière étape de l’opération et, grand gagnant ou pas, rencontrer « la marraine du jeu, les auteurs des livres qu’ils auront choisis de lire, les partenaires et un public nombreux venu les encourager. » Les inscriptions sont ouvertes et le site qui explique en détails est ici.

CATALOGUE – Vient de paraitre Aux origines de la bande dessinée, l’imagerie populaire par Jennifer Heim, Marie Poulain, Christelle Rochette et Antoine Sausverd. « La bande dessinée n’a pas toujours eu bonne presse. Si elle représente actuellement un secteur prolifique en librairie, elle a mis longtemps à se départir de sa réputation de sous-littérature. À bien y regarder, son succès actuel fait écho aux disciplines populaires dans lesquelles elle plonge ses racines : la caricature politique, le dessin de presse et l’imagerie. Cette dernière, en mêlant dès le 18e siècle texte et image afin de constituer un récit continu et séquencé, ouvre très tôt la voie. » L’exposition (qui accorde une place particulière à la jeunesse) est en place au Musée de l’image d’Épinal jusqu’au dimanche 2 janvier 2022. Musée de l’image 2021, 79 pages, 12,50 euros.

DISPARITION – Alain Boudet, professeur de lettres, documentaliste, écrivain et poète, est décédé le 24 août 2021. Il avait 71 ans. Il vécut une enfance heureuse, entre la ville où,  chez ses parents, il inventera ses premières histoires avec des jouets miniatures, et la campagne où, avec cousins et cousines, il passe ses vacances à construire des cabanes et à jouer au chamboule-tout dans la décharge municipale. Il suit de studieuses études de lettres qu’il termine par un mémoire sur le regard dans l’œuvre de Paul Éluard. Quand il n’a pas cours, il se fait quelques sous comme magasinier, débardeur et chauffeur-livreur. Alain Boudet fut, pour l’académie de Nantes, coordonnateur en poésie, lecture et écriture. Poste fort rare, juste un peu moins hier qu’aujourd’hui. En 1984, il fonde, avec Serge Brindeau, l’association Donner à voir qui, très active, regroupe poètes, graphistes, peintres, sculpteurs et amateurs de poèmes. Interventions publiques, expositions itinérantes, édition d’anthologies d’abord, de recueils ensuite. La même année, est créée une autre association, Les Amis des printemps poétiques, qui organisera, à La Suze-sur-Sarthe, un festival très apprécié du public et des éditeurs et poètes invités. Auteur d’une trentaine d’ouvrages et soucieux de rapprocher la poésie de ses publics, Alain Boudet aura, sa vie durant, multiplié, dans sa région et au-delà, rencontres et ateliers d’écriture poétique, en milieu scolaire principalement. « Le poème se tient à l’écart et contient la parole / Qui veut le voir et l’entendre doit scruter les mots, attentif au silence, doit suivre la distance, connaître un long voyage, s’enfuir à l’intérieur / Le poème s’offre à qui tend les bras et sourit à qui sait accueillir l’inouï / À qui sait se donner, le poème se donne. » Travaillant volontiers avec des musiciens, Alain Boudet avait écrit, en 1981, avec le compositeur Étienne Daniel, L’Arbre-Chanson, œuvre pour chœur d’enfants qui fit le tour du monde francophone. « La poésie d’Alain Boudet, différant en cela radicalement de celle des ‘poètes de la modernité’, se veut avant tout une poésie de célébration consacrée à la nature, à l’homme, et à l’harmonie qui règne ou devrait régner entre eux. Elle exprime des sentiments de solidarité, d’humanisme, et semble parfois vouloir tout ignorer du mal. » (Michèle Tillard). Quelques ouvrages pour jeunes lecteurs : La Volière de Marion (Corps puce, 1990), Marie-Madeleine va-t-à la fontaine (Rue du monde, 2013 : illustration : Sandra Poirot Chérif), Cherchez la petite bête (Rue du monde, 2018 ; illustration : Solenn Larnicol). Les recueils Carrés de l’hypothalamus (Donner à Voir, 1999 ; illustrations : Yves Barré) et Le rire des cascades, (møtus, 2001 ; illustrations : Michelle Daufresne) ont été sélectionnés par le Ministère de l’Éducation nationale, pour le cycle 2, Quelques instants d’elles (Océanes, 1998 ; illustrations : Luce Guilbaud), pour le cycle 3. Le site personnel d’Alain Boudet, La toile de l’un, régulièrement mis à jour, toujours consultable, est une mine d’informations et de propositions de lecture et d’écriture. « Alain Boudet était non seulement bon poète, mais un homme de grande qualité, vraiment. Disponible, tendrement souriant, généreux et d’une modestie qui n’était pas feinte. » (François David, pour møtus). Nous avions, de nombreuses fois, accueilli Alain Boudet, à Orléans et à Beaugency, pour des ateliers qui aboutissaient, presque toujours, à la publication, en quelques dizaines d’exemplaires, d’un livre presqu’aussi vrai qu’un vrai. La toile de l’un, c’est ici.

REVUE – Le numéro 18 de Strenæ est en ligne. Les textes du dossier thématique, Europe illustrates the Grimms’ fairy tales, dirigé par Bettina Kümmerling-Meibauer et Vanessa Joosen, sont en anglais. Les autres articles (varia et compte-rendus) sont en français pour quatre et en italien pour un. Le lien est ici.

IBBY – Le trente-septième congrès international de l’IBBY (Union internationale pour les livres de jeunesse) se déroulera à Moscou (Russie), du vendredi 10 au dimanche 12 septembre 2021. Informations détaillées ici.

PHOTO  – La Revue Internationale de Photolittérature lance un appel à contributions pour un numéro titré Parcours au cœur de la photolittérature pour la jeunesse. Comité de rédaction : Laurence Le Guen (université Rennes 2) et Gyöngyi Pal (université de Kaposvár). Parution : fin 2022. « La photolittérature pour enfant est devenue un indicateur privilégié des idées que les adultes se font de la photographie, de son rôle éducatif et illustratif. Le champ de la photolittérature pour enfants est également un terrain d’exploration et de jeu qui accueille de nouveaux dispositifs photo-textuels défiant nos habitudes de lire (telles les œuvres de Katy Couprie) et devenant suffisamment bons pour être lus par les enfants (comme l’insinue Michel Tournier lors de la réécriture et adaptation de ses livres adultes au jeune public). On peut même faire le constat que la photographie a fait plus que laisser son empreinte sur le livre pour enfants. Elle a construit avec lui un nouveau genre d’ouvrages. » Date limite de soumission : vendredi 15 octobre 2021. Le détail de l’appel est ici.

LAÏCITÉ – En ce moment, dans les établissements scolaires et dans la rue, les huit affiches de la nouvelle campagne de communication de l’Éducation nationale concernant la laïcité. Par paire, des élèves tout sourire. « Les photographies des affiches ont été réalisées dans des établissements scolaires les 12 et 13 juillet 2021 avec le concours d’enfants et d’adolescents comédiens. Les prénoms utilisés sur les affiches sont les leurs. » Sophie Vénétitay réagit, pour le Snes-FSU : « Ces affiches ne parlent absolument pas de laïcité car il n’est pas du tout fait mention de la religion. Finalement, on a l’impression qu’elle joue sur de l’implicite, des représentations, pour laisser croire que la laïcité pourrait être mise en danger par certains élèves. Dire ça, écrire ça, le présenter sous forme d’images, c’est une vision très négative et restrictive de la laïcité. Le ministère vient un peu brouiller le travail des enseignants car il faut bien se rendre compte de la difficulté que cela peut représenter pour nous d’essayer de passer après ce type d’affiche. » Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, assume sans assumer tout en assumant, faisant remarquer qu’il y a, dans le coin droit de chaque affiche, un QR code renvoyant à des outils pédagogiques.

DISPARITION – Raoul Cauvin, scénariste de bandes dessinées, est décédé le jeudi 19 août 2022. Il avait 82 ans. Né à Antoing, dans la province wallonne du Hainaut, d’une mère tailleuse de pantalons et d’un père employé de bureau, le jeune Raoul se délecte de la lecture des magazines Pat, Bravo, Tintin et Spirou. Il suit pendant cinq ans des études de lithographie publicitaire à l’Institut Saint-Luc de Tournai et découvre, une fois diplôme obtenu, que cette spécialité n’est plus pratiquée depuis de nombreuses années. Premier emploi en usine pour peindre des figures de saints, des crucifix et autres objets sacrés. Après son service militaire, il entre, en 1960, aux éditions Dupuis, à l’atelier d’art de l’éditeur. Il est chargé de dessiner des mots croisés et de faire le lettrage de Robbedoes, édition néerlandaise de Spirou. De 1961 à 1971, il est caméraman au département audiovisuel de la maison où il participe à des projets d’animation dont Les aventures des Schtroumpfs, long-métrage de 1965 produit par Eddy Ryssack. À compter de 1967, il écrit ses premiers scénarios, des mini-récits que publie Spirou. Encouragements de Charles Dupuis, directeur de publication, qui apprécie son humour. Peu après, Raoul Cauvin se présente à Yvan Delporte, rédacteur en chef, mais celui-ci refuse ses projets. En 1968, il a l’occasion de travailler avec la jeune Claire Brétécher, pour « Les naufragés », série de running gags de la plus belle eau. C’est en 1973 qu’il crée, avec le dessinateur Louis Salvérius, la série « Les Tuniques bleus » qui, d’abord modeste strip, trouve rapidement le style narratif et graphique qui permettra, dès lors, de dérouler, pendant plusieurs décennies, les aventures de deux soldats du 22nd Cavalry Regiment combattant les Sudistes pendant la guerre de Sécession, le sergent Cornélius M. Chesterfield, militariste quoi qu’il en coûte, et le caporal Blutch qui pense surtout à déserter. À la mort de Louis Salvérius, en 1972, c’est Willy Lambil qui prend la succession, accentuant le réalisme du dessin. Près de soixante albums en commun. « Quarante ans après nos débuts, nous en sommes à la troisième génération de lecteurs. C’est merveilleux de penser qu’un même album peut être lu par un grand-père, un père et ses enfants. » (Raoul Cauvin). Nombreuses traductions, 15 millions d’albums vendus. Le succès rapide de la série auprès des jeunes lecteurs (et de leurs parents), pousse Raoul Cauvin à devenir un scénariste prolifique, quasi stakhanoviste. Fidélité à Spirou et à Dupuis pendant cinquante-trois ans et collaborations, plus ou moins longues, avec de nombreux dessinateurs parmi lesquels Berck puis Jean-Pol pour « Sammy » (1970), Raymond Macherot pour « Mirliton » (1970), François Walthéry pour « Le Vieux Bleu » (1974), Jacques Sandron pour « Godaille et Godasse » (1975), Daniel Kox pour « L’Agent 212 » (1975), Marc Hardy pour « Pierre Tombal » (1983), Bédu pour « Les Psy » (1986), Malik pour « Cupidon » (1988), Philippe Bercovici pour « Les femmes en blanc » (1981). Dans les années 1970, Raoul Cauvin avait écrit, pour Jean Roba, des scénarios de la série « Boule et Bill » et, en 1983-1984, ceux de trois albums, illustrés par Nicolas Broca, de la série (au très long cours) « Les aventures de Spirou ». Dans « Cédric » (1986), illustrée par Laudec, il se projette sans complaisance dans le rôle d’un grand-père râleur. Parmi ses dernières créations : « Coup de foudre » (2008-2010), à propos d’un taureau transgenre, avec David De Thuin au dessin pour les trois histoires. « Rares sont les échecs de Cauvin, car son imagination, la qualité de ses dialogues et le métier mis dans ses découpages parlent en ligne directe au grand public, dont il se sent extrêmement proche. […] Génie d’une modestie inouïe, Raoul Cauvin est devenu une véritable statue de commandeur des scénaristes. Populaire, irrésistiblement drôle, inattendu, capable de s’illustrer dans la majeure partie des univers qu’il s’est choisis, il a durablement codifié la mécanique du gag et les canons de l’aventure humoristique. » (communiqué des éditions Dupuis). La série « Pauvre Lampil » (1974-1996) exprimera les frustrations de Lambil et de Cauvin à propos de la profession et de leur propre collaboration. « J’écrivais des séries commerciales sans grande envergure mais bien faites. […] Difficile de se remettre en question quand tout marche bien. » Scénariste pléthorique, cantonné à la bande dessinée grand public et/ou pour enfants, variant peu ses modes de narration, Raoul Cauvin fut mal considéré par la critique spécialisée. Il remportera toutefois, en 1976, au Festival de la bande dessinée d’Angoulême, le Prix du meilleur auteur étranger et, en 2008, pour l’ensemble de sa carrière, le (bruxellois) Prix Saint-Michel.

CENSURE – En Hongrie, le gouvernement de Viktor Orban, premier ministre, a adopté, le vendredi 6 août 2021, un décret renforçant la censure des livres pour la jeunesse. Ce décret, qui entrera en vigueur dès septembre, s’applique à l’ensemble des titres qui « expriment l’homosexualité », « représentent une déviation de l’identité de genre » ou comprennent des « représentations explicites de la sexualité ». Ces livres qui devront être vendus dans un emballage fermé, rendant la couverture invisible, ne pourront plus être proposés à la vente dans un rayon de 200 mètres autour des églises ou des écoles. Selon l’Association hongroise des éditeurs et des libraires soutenue par l’Union internationale des éditeurs, la Fédération des éditeurs européens et la Fédération européenne et internationale des libraires, « des chefs-d’œuvre de la littérature mondiale et hongroise peuvent désormais, [en Hongrie], être interdits. »

DISPARITION –  Jill Murphy, auteure et illustratrice, est décédée le mercredi 18 août 2021. Elle avait 72 ans. Père ingénieur et mère au foyer grande amatrice de livres, comme l’est Jill qui les collectionne dès ses premières années d’école. Pensionnaire, à Wimbledon, dans un lycée catholique tenu par des sœurs Ursulines, Jill Murphy écrit ses premières histoires alors qu’elle n’a qu’une quinzaine d’années, pour se distraire, racontera-t-elle, d’un environnement trop sévère. Elle suit des études d’art à Chelsea, Croydon et Camberwell, puis vit un an dans un village togolais. De retour au Royaume-Uni, elle travaille comme nurse jusqu’à ce qu’elle puisse, à compter de 1980, vivre de sa plume et de ses pinceaux. Après de nombreux refus, l’album The Worst Witch avait, en 1974, trouvé un éditeur. « Les gens de chez Macmillan ont accepté mon histoire immédiatement et ils l’ont imprimée à 5000 exemplaires. Je me souviens m’être demandé combien de tantes et d’oncles j’avais, et ce que nous ferions avec le reste des livres. » C’est Jean-François Ménard qui, en 1980, pour Gallimard jeunesse, traduit l’album sous le titre Amandine Malabul, sorcière maladroite. « Amandine est bien l’élève la plus maladroite de l’Académie de sorcellerie. Quel désastre lorsqu’il s’agit d’apprendre à voler à son chat Petitpas ou de fabriquer la potion d’invisibilité. […] Mais un terrible complot se trame : élèves et professeurs pourraient bien être changés en grenouilles. » La série « The Worst Witch » comporte huit albums dont le dernier, First prize for the Worst wtch, est édité en 2018. Traduction, en 2021, par Faustina Fiore, pour Gallimard jeunesse, sous le titre Premier prix pour Amandine Malabul. Adaptation de la série, pour la télévision, une première fois en 1986 (un seul film reprenant le premier titre), une deuxième fois, en 1998-2001 (série de quarante épisodes) et une troisième fois, en 2017-2020, pour une série actuellement disponible sur Netflix (cinquante-et-un épisodes). À signaler également une adaptation pour la scène, en comédie musicale, par Emma Reeves, en 2018. Jill Murphy a écrit un peu plus de trente albums y compris une deuxième série, « The Large Family », dont le titre inaugural, Five Minutes Peace, parait en 1986. Traduction française par Jacqueline Kerguéno, la même année, pour Bayard jeunesse, sous le titre Le bain de madame Trompette. Cette série (onze albums qui racontent le quotidien d’une mère éléphante et de ses quatre enfants turbulents) se vendra à cinq millions d’exemplaires et fera l’objet, en 2000, d’une série d’animation de deux saisons de 26 épisodes que diffuseront notamment TF1 et France 5. Jill Murphy a reçu le (très vendeur) Prix Smarties, en 1995, pour The last noo-noo, traduit la même année, par Marie Tenaille, chez Bayard, sous le titre La dernière tétine d’Odilon le dragon. Éditée par Le Centurion en 1981, le malicieux album Enfin la paix, histoire d’un papa ours qui, à cause des bruits qui le cernent, ne parvient pas à trouver le sommeil, est disponible, en poche, chez Mijade, ainsi que quelques autres titres. « Jill était tellement créative, belle et drôle. Son génie résidait dans la façon dont l’enfant et l’adulte pouvaient s’identifier à ses histoires, qu’elle écrivait et illustrait elle-même. Jill venait juste d’entrer dans son apogée et avait tellement plus à offrir. C’est une grande perte. » (Pamela Todd, agent de Jill Murphy pendant plus de 30 ans).

INITIATIVE – En Finlande, la campagne d’alphabétisation Read Hour (L’heure de lire) aura lieu, pour la troisième année consécutive, du mardi 31 août au mercredi 8 septembre 2021, journée internationale dédiée annuellement par les Nations Unies à la question de l’alphabétisation. Organisée par la Fondation pour les enfants et les jeunes (Children and Youth Foundation), en partenariat avec le papetier UPM Biofore et avec le centre médical Pikkujätti (Pikkujätti Medical centre for children and youth) d’Helsinki, elle a, pour ses visuels, recruté les Moomin de Tove Jansson et étendu, cette année, ses actions au Royaume-Uni, s’appuyant notamment sur la fondation Book Trust. « Quand vous lisez, vous apprenez à être plus ouvert d’esprit. En lisant différents textes, vous apprenez non seulement de nouvelles informations, mais aussi à avoir un œil critique. La lecture encourage aussi la soif de connaissance. Rester à jour et curieux vous aide à vous connecter avec le monde, ce qui signifie que vous pouvez éviter la marginalisation. » (Antti Hermonen, directeur général d’UPM Biofore). Le site est ici.

CATALOGUE – Vient de paraitre Alain Le Foll, Maître de l’imaginaire par Céline Chicha-Castex, Joséphine Le Foll, William Saadé, Cécile Boulaire et Marion Neveu. Ce catalogue contient notamment une introduction des commissaires, William Saadé et Céline Chicha-Castex, une biographie par Joséphine Le Foll et de passionnants textes inédits : Alain Le Foll, le conteur par Thérèse Willer, Alain Le Foll, illustrateur pour la jeunesse par Cécile Boulaire, Une brève incursion dans le monde des papiers peints par Marion Neveu, Le dessein d’une vie, une vie de dessins et Les porcelaines par Céline Chicha-Castex. Reproduction de plus de deux cents œuvres. En annexe, une bibliographie experte signée Céline Chicha-Castex, conservateur au département des estampes et de la photographie de la Bibliothèque nationale de France. Fabelio 2021, 208 pages, 35,00 euros. Exposition en place au Palais Lumière d’Evian-les-Bains jusqu’au dimanche 2 janvier 2020.

PARUTION – Vient de paraitre la deuxième édition de Histoire des bibliothèques : d’Alexandrie aux bibliothèques numériques par Frédéric Barbier. « La question des bibliothèques, comme plus largement celle de l’information, alors que nous sommes plongés dans la ‘troisième révolution du livre’, est bien l’une des interrogations de civilisation essentielles posées en notre début de IIIe millénaire. L’histoire des bibliothèques est directement articulée avec l’histoire de la pensée, des idées, de la politique, de l’information, voire de l’architecture et de l’urbanisme. En adoptant un cadre chronologique large et en insistant sur la perspective comparatiste, l’auteur envisage la thématique en fonction des transformations du système général des médias au cours des siècles. » Armand Colin 2021, 304 pages, 29,00 euros.

PEOPLE – Paul McCartney, Beatle parmi les Beatles, publie, en Angleterre chez Random House Books for Young Readers, un nouveau livre destiné aux jeunes lecteurs, Grandude’s Green Submarine (Le sous-marin magique), illustré par Kathryn Durst. Sortie mondiale le jeudi 2 septembre 2021, en France chez Michel Lafon. Son premier ouvrage, La boussole magique, s’est, d’après les éditeurs, vendu à 15 000 exemplaires.

DISPARITION – Lorris Murail, écrivain et critique, est décédé le mardi 3 août 2021. Il avait 70 ans. Fils du poète Gérard Murail, frère de Marie-Aude Murail et d’Elvire Murail, écrivaines, et de Tristan Murail, compositeur, il écrivait depuis l’âge de 16 ans. Diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, il fut critique littéraire pour Science et Avenir et pour France Culture, scénariste pour des séries d’animation et traducteur, notamment de Stephen King (Danse macabre) et de Michael Moorcock (Byzance 1917, La maison de Rosenstrasse). Il fut également journaliste spécialisé en gastronomie. Passionné de science-fiction, il avait signé, pour les adultes, L’Hippocampe et La Grande Roue (Robert Laffont, 1981 et 1982) et Urbik, Orbik (Griffe d’encre, 2011). Il avait conçu, pour Bordas, en 1993, Les maîtres de la science-fiction et, pour Larousse, en 1999, le Guide Totem de la science-fiction. Premier livre pour les jeunes lecteurs : Le cirque Manzano, à l’école des loisirs, en 1991. Suivront une cinquantaine d’ouvrages dont deux séries (« Dan Martin enquête » et « Les Cornes d’ivoire »). « J’écris d’abord parce que c’est son métier, mais également pour communiquer avec les autres. De ce point de vue, écrire pour la jeunesse est particulièrement gratifiant. » Lorris Murail avait, à compter de 2002, à l’école des loisirs, avec ses sœurs Elvire et Marie-Aude, publié, en cinq tomes, la série « Le Golem », histoire très prenante d’un jeu vidéo dangereusement réaliste. Chez le même éditeur, avec Marie-Aude seule, L’expérienceur (2003) et, très récemment, en 2021, le premier tome de « Angie ! », série policière par temps de Covid. Deuxième tome à paraitre le mercredi 22 septembre. « Mon frère chéri, mon compagnon d’enfance et d’écriture, si j’écris encore aujourd’hui, ce n’est ni pour toi ni pour moi, c’est pour nous, que nous pensions être ces cœurs qui aiment et ne peuvent donc mourir, comme le disait Françoise Dolto aux enfants, ou que nous croyions être ces éléments immortels d’un même Tout, comme le dirait notre bouddhique amie Alexandra David-Neel. Ce nous est ce qui reste et restera de toi et de moi. Embrassons-nous. » (Marie-Aude Murail)

EXPOSITION –  Momoko, une enfance japonaise, album de Kotimi paru aux éditions Rue du monde en 2020, fait l’objet d’une exposition à la Maison de la culture du Japon, 101 bis, quai Branly à Paris, du mercredi 1er septembre au samedi 2 octobre 2021. « Kotimi est une illustratrice d’origine japonaise vivant à Paris que Rue du monde publie depuis son premier livre. Sept albums à ce jour. […] En une cinquantaine de dessins et de gravures, l’exposition nous fait partager le regard et le trait particulièrement sensible de l’illustratrice. On y ressent les émotions, souvent retenues, de son enfance vécue à Tokyo dans les années 1970. C’est expressif et touchant. » Kotimi sera présente sur le lieu de l’exposition, tous les samedis, de 15 heures à 17 heures, pour discuter avec les visiteurs et, éventuellement, dédicacer ses ouvrages.

MARKETING – Dans la cadre de sa nouvelle campagne, La rentrée des héros, la société  fromagère Babybel s’associe à la licence Marvel. Objectif : mettre en avant le positivisme et le courage. Depuis le lundi 30 août 2021, les consommateurs de Kiri et de Vache qui rit retrouveront, sur les emballages des produits, douze designs de super-héros qu’ils pourront collectionner. Édition limitée et illustrations créées pour l’occasion. Des théâtralisations seront mises en place dans cinq centres commerciaux de la région parisienne qui, à partir du 9 septembre, disposeront d’un dispositif de réalité augmentée permettant aux clients, petits et grands, de revêtir en direct les costumes inspirés de ceux de leurs super-héros et de repartir avec une photo-souvenir. Est également prévu un jeu concours avec obligation d’achat proposant, parmi d’autres récompenses, un sac à dos à gagner toutes les dix minutes.

DISPARITION – Jean-Marie Robillard, instituteur et écrivain, est décédé le vendredi 23 juillet 2021. Il avait 71 ans. Enseignant en école maternelle, il avait publié son premier livre, Les chants du coquillage, en 1984, chez Flammarion, en Castor poche, illustré par May Angéli. Parmi la quinzaine d’ouvrages qui paraitront ensuite, Loup Gris (Milan, 2003) suit un loup gentil « qui s’ennuie dans son histoire » et à qui l’écrivain offre un récit en abyme très bien mené. « La mer, la campagne, les temps pas si lointains où l’on prenait le temps de vivre, voilà ce que j’aime raconter. […] J’ai choisi de m’adresser à ceux qui sont les hommes de demain, à toi, petit campagnard ou petit mousse, qui as la chance de vivre près de la nature, à toi aussi, petit enfant de la ville, avec l’espoir de te faire rêver. » Dernier ouvrage paru : L’Étoile de Grand Pa, en 2011, au Buveur d’encre, qui parle de la mort avec délicatesse. Peintre amateur, Jean-Marie Robillard était aussi passionné de jazz et il a été, quarante ans durant, l’un des piliers (bénévole) les plus fidèles du festival Jazz sous les pommiers de Coutances (Manche). « C’était une belle personne, humble, quelqu’un de discret, toujours positif, très doux. Il faisait attention aux autres, il était toujours prêt à rendre service et hyper présent. » (Denis Le Bas, directeur de Jazz sous les pommiers). Gaëlle Callac, directrice des éditions Le buveur d’encre, se souvient : « De notre rencontre, sont nés cinq albums et une belle amitié. […] Jean-Marie avait énormément de qualités mais par-dessus tout, à mes yeux, son grand talent était son goût du partage et du don qu’il prodiguait à l’insu de ceux qui le recevaient, J’en suis le témoin. Son éternel t-shirt rayé rouge et blanc va me manquer, son regard de hibou aussi et son talent manquera, je n’en doute pas, à la littérature de jeunesse. » Jean-Marie Robillard était venu plusieurs fois rencontrer ses jeunes lecteurs au Salon du livre pour la jeunesse de Beaugency.

ORLÉANAIS – Le dimanche 29 août 2021, la section de l’Orléanais du CRILJ a repris l’envoi de son courrier bimensuel. « Juste un petit mot pour vous dire chapeau car j’aime et j’apprécie de recevoir vos salves littératurées-de-jeunesse. Merci  pour ce travail – car c’en est un. » (Philippe Claudet, fondateur des éditions Les Doigts Qui Rêvent). Si vous ne recevez pas et que vous souhaitez recevoir, faites votre demande à cette adresse.

MILITANTISME – L’Association française pour la lecture (AFL) est contrainte de quitter ses locaux, 65 rue des Cités à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), pour une destination encore inconnue. « Nous avons dû jeter près de 800 numéros de notre revue Les Actes de Lecture, mais nous ne nous résolvons pas à jeter les autres publications, fruits d’un travail militant qui a lié pratiques et théorie. » Ceux qui souhaiteraient récupérer des ouvrages sur la littérature de jeunesse, l’apprentissage de la lecture, la conduite de la classe (et qui peuvent se déplacer jusqu’à Aubervilliers), contacteront l’association ici ou ici.

CATALOGUE – Vient de paraitre Marginalia, dans le secret des collections de bande dessinée, lourd ouvrage proposant des textes originaux de Marie-Claude Beaud, Jean-Luc Fromental, Thierry Groensteen, Damien MacDonald, Didier Pasamonik, Numa Sadoul et Stéphane Vacquier. « Au Moyen Age, les marginalia sont des dessins ajoutés par les lecteurs ou les copistes en marge des manuscrits. Souvent fascinants, ils entretiennent un dialogue avec les textes qu’ils éclairent. On peut y voir une des origines de la bande dessinée, un art qui a fleuri au XXe siècle. […] L’ouvrage rassemble plus de 300 dessins ou planches de 50 créateurs majeurs ayant donné à la bande dessinée les lettres de noblesse dont les plus jeunes artistes ont hérité, et qui s’impose aujourd’hui par sa foisonnante vitalité. » Glénat 2021, 512 pages, 59,00 euros. Exposition en place au Nouveau musée national de Monaco (NMNM) jusqu’au 5 septembre 2021.

EXPOSITION – Le Musée Alexis Forel, 54 Grand-Rue à Monges (Suisse) présente, du mardi 31 août au vendredi 26 novembre 2021, une rétrospective La grande exposition consacrée à Albertine et Germano Zullo. « On les demande partout : Paris, Bruxelles, Rome, Londres, Francfort, Montréal, New York, Buenos Aires, Séoul, Téhéran. On connaît leurs livres à La Joie de lire  (Les oiseaux, Ligne135, Mon tout petit, Le président du monde), Mais ils publient aussi chez Humus, Alidades, Hélice Hélas, À pas de loups. Ils font du film d’animation  (Le Génie de la boîte de raviolis, Chambre 69, Nain géant, Les Gratte-ciel, La Femme-canon). Et l’on ne compte plus les sérigraphies, les gouaches, les objets. Depuis plus de vingt ans déjà, sans jamais se prendre au sérieux et le plus souvent à quatre mains, Albertine et Germano Zullo construisent une œuvre polymorphe, subtile et poétique. » Le fameux grand défilé inspiré de l’album Les Robes sera proposé le jeudi 2 septembre, à 15 heures, 16 heures et 17 heures. Réservations indispensables au 021 801 26. Page dédiée ici.

PARUTION – Jean-Paul Delahaye, Inspecteur général de l’éducation nationale honoraire, ami du CRILJ, publie Exception consolante : un grain de pauvre dans la machine. « Enfant de pauvre devenu haut fonctionnaire, le fantôme de sa mère l’accompagne le jour de son entrée en tant que numéro 2 au ministère de l’Éducation nationale où il doit contribuer à mettre en œuvre une politique qui lui tient à cœur. C’est par le récit émouvant de sa jeunesse et d’une mère courage élevant seule ses enfants dans un village du Ponthieu en Picardie, que l’auteur rend sensibles ses analyses critiques sur un système éducatif qui ne veut toujours pas mélanger les torchons et les serviettes. […] Jean-Paul Delahaye n’oublie ni son origine sociale, ni le sacrifice d’une mère pour que son fils devienne une exception consolante. » Librairie du Labyrinthe 2021, 256 pages, 17,00 euros.

DISPARITION – Henri Vernes, écrivain, est décédé le 25 juillet 2021. Il avait 102 ans. Né à Ath, près de Tournai, en Wallonie, fils d’une coiffeuse et d’un boucher, il fréquente, jusque vers ses 16 ans, en élève dissipé, une école jésuite, travaille un temps dans la boucherie de son père, puis s’embarque à Marseille, à 19 ans, muni de faux papiers, pour suivre Madame Lou, chinoise plutôt jolie de dix ans son aînée, qu’il a rencontrée dans le port d’Anvers [sic]. Il traverse Port-Saïd, Djibouti, Colombo, Singapour, Saïgon et Hong-Kong et s’arrête à Canton où sa belle tient une maison close flottante. De retour dans une Europe en guerre, il se rapproche de la résistance et travaille pour les services secrets belges puis, par amour pour une jolie agente [re-sic], pour les services secrets britanniques. Correspondant pas franchement scrupuleux d’une agence de presse américaine, il s’installe à Paris et fréquente Saint-Germain-des-Prés où il rencontre Blaise Cendrars, Jean Cocteau, Fernand Léger et Isidore Isou. « J’ai aussi fait danser Juliette Gréco, au Tabou, mais ça n’est pas allé plus loin ». Entre 1944 et 1953, sous son vrai nom (Charles-Henri Dewisme) et sous pseudonyme, il publie quatre romans chez quatre éditeurs différents. C’est alors qu’il est approché par Jean-Jacques Schellens, directeur des éditions Marabout, qui a le projet de lancer une collection de romans pour adolescents. La Vallée infernale, première aventure de Bob Morane (où, pilote dans une compagnie aérienne privée, il a fort à faire, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, avec trois trafiquants d’émeraudes vraiment sans scrupules), est publié, en 1953, en « Marabout junior », une « collection jeune pour tous les âges ». Le succès de librairie est immédiat. Entre 1953 et 2012, Henri Vernes consacrera deux cents vingt-huit romans et trente-deux nouvelles à son héros baroudeur. Certaines années, un livre est publié tous les deux mois. Les couvertures efficacement criardes sont signées Pierre Joubert, Henri Lievens, William Vance, Patrice Sanahujas, René Follet et Franck Leclerq. Traduction en dix-huit langues dont le russe et le japonais. Quarante millions d’exemplaires vendus. Comme d’autres héros de la littérature populaire ou de jeunesse, Bob Morane verra ses aventures déclinées en plusieurs formats : bandes dessinées, dès 1959, adaptées par l’auteur lui-même avec, pour 72 épisodes, des images signées Gérard Forton, William Vance et Coria ; livre-disque, chez Musidisc, en 1960 ; film de Jacques Santi, en 1961, qui n’aura qu’une seule projection en salle, l’unique copie ayant brûlé lors d’un incendie de la maison de production ; série pour la télévision (avec Claude Titre dans le rôle de Bob Morane et Billy Kearns dans celui de Bill Ballantine), en 1963 ; films d’animation franco-canadiens que réalisent Éric Rondeaux, Geneviève Lefebvre et Norman LeBlanc, en 1998. Jacques Colombo, Cal W. Bogar, Gaston Bogart, Robert Davids, Duchess Holiday, C. Reynes, Jacques Seyr, Lew Shannon et Ray Stevens sont les pseudonymes principaux sous lesquels Henri Vernes écrivit une grosse poignée d’ouvrages pour les adultes. « Cela peut paraître étrange mais je n’ai jamais rêvé de Bob Morane. J’écrivais, je livrais mes textes et je les oubliais aussitôt. Mais, grâce à lui, j’ai eu les moyens de bien vivre. » (Henri Vernes). Les fans du groupe de rock Indochine connaissent par cœur le refrain de la chanson L’Aventurier : « Et soudain surgit face au vent / Le vrai héros de tous les temps / Bob Morane contre tout chacal / L’aventurier contre tout guerrier. » Henri Vernes a fait don de la totalité de ses archives littéraires, soit 700 pièces couvrant un demi-siècle d’activité, aux Archives de l’État, belge cela va sans dire, sur le site de Tournai, ville chère à son cœur.

MARKETING – La chaine Intermarché s’est adressée aux enfants, du lundi 12 juillet au dimanche 29 août 2021, en se proposant de les aider « à mieux manger et à mieux bouger » avec les personnages de la série « Monsieur Madame » (qui fête ses cinquante ans cette année). Support publicitaire : un album de jeux sur le thème de la campagne, soixante-huit autocollants et un collecteur, des sacs et des peluches moins chers si l’on a accumulé des points. Mode opératoire : pour chaque achat d’une valeur de 20,00 euros, remise au client d’une pochette comprenant un point et trois autocollants. Paradoxe : pas d’albums « Monsieur Madame » en vente au rayon des livres des magasins. Du moins, pas dans ceux que nous avons fréquentés cet été.

Reprise, ce lundi 30 août, des mises à jour quotidiennes du Fil d’actualité du site du CRILJ. Tenez-nous au courant de vos activités et de vos trouvailles et nous diffuserons.

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COLLOQUE DU CRILJ – Le Centre de recherche et d’information sur la littérature pour la jeunesse tient colloque, le vendredi 16 et le samedi 17 octobre 2021, dans l’auditorium de la médiathèque Marguerite Yourcenar, 41 rue d’Alleray à Paris. Sujet : Habiter dans la littérature pour la jeunesse puisque « dans les livres comme dans la vie, on habite, ici ou là, seul ou à plusieurs, des lieux réels ou imaginaires ». Le programme détaillé et le bulletin d’inscription sont ici. Les inscriptions sont ouvertes et, vrai de vrai, le nombre de places est limité.

REVUE – Le dossier du numéro 319 de La Revue des livres pour enfants (juin 2021) est consacré à la Suisse. « Voyage au pays des Helvètes serait un bon sous-titre, nous a-t-on soufflé. La référence à Astérix permet de dire une affection. Il ne s’agit pas que de la complicité linguistique, ni de la connivence culturelle que nous avons avec une fraction du territoire, et qui ont joué dans nos choix. Quel portrait les créateurs, producteurs et médiateurs du livre de la jeunesse font-ils de ce pays que nous avons eu tant de plaisir à arpenter mentalement ? Malgré ses inévitables biais, nous sommes heureux de partager avec vous cette photographie. » On y rencontre Johanna Spyri, Etienne Delessert, Zep et plein d’auteurs et illustrateurs qui nous connaissons bien ou moins bien, des éditeurs, des médiateurs. Ce numéro : 12,50 euros. Pour s’abonner, c’est ici.

CONTE – La Médiathèque Françoise Sagan, sis au 8 de la rue Léon Schwartzenberg à Paris, propose, le mercredi 21 juillet 2021, à 16 heures, dans le cadre du Festival des essentiels,  Paroles de poucet avec les conteurs François Godard, Hélène Richard et Frédéric Bourgoin. « À coup d’imagination, entre chanson, rythme cartoon, harpe et guitare, un récit chaud bouillant sur la peur et l’envie dévorante de grandir. » Pour enfants à partir de 5 ans. Renseignements complémentaires au 01 53 24 69 70.

LÀ-HAUT SUR LA MONTAGNE – Le Festival de Gavarnie avait été annulé l’année dernière. Reprise en cette année 2021, tous les soirs, entre le jeudi 22 juillet et le mardi 3 août, avec Alice aux pays des Merveilles, adapté de Lewis Carroll et mis en scène par Céline Texier-Chollet pour le Théâtre Fébus. « Rien n’est plus d’actualité que le portrait d’une femme cherchant à maîtriser sa propre destinée. Le spectacle s’appuie sur une scénographie liée au temps qui passe : une grande horloge, une végétation qui a pris le dessus. Et sur un univers de chimères : des homards qui dansent, des poissons qui passent, un dragon qui repasse, des bulles, un oreiller géant. » Se munir de bonnes chaussures et de vêtements fermés et chauds. Prévoir une lampe de poche pour le retour. Détails, réservations et mode d’accès  ici.

EXPOSITION – Organisée par le Shanghai Power Station of Art, musée d’art contemporain de Shanghai (Chine) et le Musée Hergé de Louvain-la-Neuve (Belgique), une grande exposition Tintin et Hergé se déroulera du vendredi 6 août au dimanche 31 octobre 2021 dans le Huangpu District. Les visiteurs découvriront les créations de Georges Remi, dit Hergé, avec des planches, des peintures, des croquis, des photos, des archives, des documentaires. « L’exposition à Shanghai racontera notamment l’amitié née entre Hergé et Tchang Tchong-Jen à l’occasion de la parution du Lotus Bleu, cinquième album de la série ‘Les Aventures de Tintin’. Dans cet album, avec l’aide de son ami chinois Tchang, Tintin lutte contre les ravages de l’opium à Shanghai. Tchang est inspiré du sculpteur Tchang Tchong-Jen (Zhang Chongren). Né à Shanghai, éduqué par les Jésuites, ce jeune artiste poursuivit ses études à l’Académie Royale des Beaux-arts de Bruxelles en 1931, et il a rencontré Hergé en 1934. » Page dédiée sur le site du Shanghai Power Station of Art ici.

PARTIR EN LIVRE – À l’occasion de la septième édition de Partir en livre, le Centre national du livre (CNL), en partenariat avec la Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse et la Ligue de l’enseignement, a pris l’initiative d’une mise en place régionalisée de quatorze résidences d’auteurs et d’autrices jeunesse dans des colonies de vacances et des centres de loisirs. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du dispositif des « vacances apprenantes », opération portée par le ministère de l’Éducation nationale, de la jeunesse et des sports, ayant pour objectif de « renforcer les connaissances des enfants et [de] leur offrir des activités enrichissantes pendant l’été, après plusieurs semaines de confinement. » Pour suivre la restitution du projet, tout au long de l’été, ce sera ici.

EXPOSITION – Christian Broutin qui illustra beaucoup de livres pour les enfants, chez Gallimard, Hachette, Actes Sud et Flammarion, peint désormais les paysages du Vexin où il habite. Du jeudi 8 juillet 2021 au dimanche 5 septembre 2021, dans les communs du manoir du domaine de Villarceaux (Val-d’Oise), il propose trente toiles regroupées sous le titre Les chemins de l’Epte, du nom d’une rivière qu’il connait bien. Des œuvres entre rêve et réalité, très colorés. Vernissage le 10 juillet.

NOUVEAU LIEU – Cofondatrice et ex-gérante de la librairie La Soupe de l’espace, Mélanie Pichinoty a ouvert, au 19 de la rue des Trois Rois à Marseille (Bouches- du-Rhône), un lieu polyvalent dédié à l’illustration. Oh ! Mirettes propose des ventes à petits prix de tirage en édition limitée, des expositions, des ateliers, des évènements culturels et artistiques. L’appartement du premier étage permet d’accueillir des résidences de création. La première exposition (qui vient de se terminer) montrait le travail de l’illustratrice touche à tout Cécile Gambini. Le site très détaillé de Oh ! Mirettes est ici.

COPINAGE – Bernadette Després nous écrit : « L’AGEEM (Association générale des enseignants des écoles et classes maternelles publiques) réédite à sa façon Ma petite école, livre que j’ai fabriqué, chez Bayard, quand mes enfants étaient à la maternelle. Ma fille avait 3/4 ans et maintenant elle en a 50 ! L’association a repris l’album en y ajoutant des textes afin que l’on voit mieux, aujourd’hui, le but des maternelles. Il y aura une fête, les dimanche 4, lundi 5 et mardi 6 juillet 2021, à Épernay, pour les 100 ans de l’association. J’irai faire un tour. »

POPULAIRE ET SOLIDAIRE – La Ligue de l’enseignement du Vaucluse nous informe : « Venez découvrir La Cour du spectateur, un lieu d’éducation populaire et solidaire, du samedi 10 au samedi 31 juillet 2021, dans  la cour de l’École Persil-Pouzaraque. Ce havre de paix ombragé, en centre-ville d’Avignon, sera l’occasion de découvrir une programmation poétique et insolite, jeune et tout public. La Ligue de l’enseignement du Vaucluse et les quinze compagnies présentes pour cette saison 2021 ont crée un collectif  solidaire ayant comme objectif de mutualiser les moyens humains et matériels afin de minimiser l’impact financier et de permettre aux compagnies de participer au Festival Off au coût réel. » Des spectacles, des ateliers, des rencontres, des débats, des expositions et des soirées évènementielles dont vous trouverez le détail ici.

PHILATÉLIE – La Poste rend hommage à Jean de La Fontaine en proposant, le lundi 12 juillet 2021, un bloc de deux timbres illustrés de fables. Sur les timbres et le fond de bloc, on reconnaitra La grenouille qui se veut faire aussi grosse que le bœuf, Le loup et le chien, Le rat de ville et le rat des champs, La poule aux œufs d’or, Le lièvre et la tortue, Le coche et la mouche, Le corbeau et le renard, Le lion amoureux, Le pot de terre et le pot de fer et La cigale et la fourmi. Valeur faciale : 2,16 euros.

C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (7) – Le samedi 10 juillet 2021, à 20 heures 30, au château des Bretonnières à Erbrée (Ille-et-Vilaine), Le Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry. Adaptation : Anne-Sophie Nédélec pour la compagnie du Lézard bleu. « Cette version du Petit Prince, envoûtante et poétique, représentée en plein air, sous les étoiles et devant la façade du château, avec une mise en scène réadaptée au site, s’adresse à tous les publics, aux enfants comme aux grandes personnes. » Avant la représentation, les spectateurs pourront se restaurer dans un bar éphémère qui sera mis en place avec des producteurs et un traiteur du pays de Vitré. Prévente ici.

EXPOSITION – Point fort d’un programme estival très riche, la librairie indépendante Le livre en fête, 27 rue Ortabadial à Figeac (Lot), propose, du samedi 17 juillet au samedi 28 août 2021, en association avec la galerie toulousaine Macao et Cosmage, une exposition d’illustrations originales de Martin Jarrie rassemblant Portraits littéraires et autres imaginaires. « Martin Jarrie est arrivé à la peinture à l’adolescence. Il multiplie les techniques et les supports, passant par la presse et la publicité. Il s’arrête sur la jeunesse au milieu des années 1990 avec l’illustration d’un texte d’Alain Serres chez Rue du monde. Quand il n’illustre pas les œuvres d’auteurs jeunesse, ses tableaux racontent leurs propres histoires. Nous sommes très heureuses de d’accueillir ses œuvres dans une exposition éclatée et éclatante. » Programme de la librairie ici. Site de la galerie .

C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (6) – Au programme du cinquante-cinquième Festival de musique en Bourbonnais, le dimanche 18 juillet 2021, à 15 heures, en l’église de Châteloy, à Hérisson (Allier), concert Le rêve d’Ariane ou le quatuor raconté aux enfants avec le quatuor Alfama (deux violons, un alto et un violoncelle) et la conteuse Ariane Rousseau qui « retracera avec poésie et humour les fondements du quatuor à cordes, cette expérience musicale ludique [visant] à rendre la musique accessible par le biais d’une formation vivante. » Site du festival ici.

MAGAZINE – Réédition du hors-série de 2018 du Figaro titré Dans le secret des fables : La Fontaine, l’ami retrouvé. « Il sut manier avec un naturel confondant la langue de la cour et celle du bon peuple. Parler philosophie avec des mots bien simples. Mettre en mots réjouis les grivoiseries qu’il avait, sa vie durant, pratiquées à foison. S’essayer au théâtre, ne point s’y arrêter. Et créer, l’air de rien, la fantaisie d’un monde où le lapin taquin, la cigale étourdie, le moustique obstiné ressemblent, comme des frères, au poète et à ses semblables. […] Suivre ses traces, entendre l’écho de son œuvre, au fil des siècles et des livres, c’est entrer au royaume d’un styliste virevoltant, d’un génie de l’à-propos, d’un moraliste en robe des champs. […] Avec Fabrice Lucchini, Marc Fumaroli, Laurent Dandrieu et quelques autres, illustrées par Gustave Doré, Fragonard, Benjamin Rabier, Rebecca Dautremer. » En kiosque, 104 pages, 8,90 euros.

THÉÂTRE – Au Festival d’Avignon, du lundi 19 juillet au samedi 24 juillet 2021, 18 heures, dans la salle Benoit XII, cinq représentations de Gulliver : le dernier voyage d’après Gulliver’s Travels de Jonathan Swift. « Madeleine Louarn et Jean-François Auguste adaptent avec les acteurs de Catalyse le troisième des Voyages de Gulliver. Gulliver, après avoir fait naufrage, découvre l’archipel de Laputa : quatre îles extraordinaires aux habitants toujours plus surprenants. Dans ce spectacle tout public l’écriture des acteurs vient se mêler à celle de Jonathan Swift pour interroger nos fragilités collectives et individuelles, notre crainte de la mort, nos réactions irrationnelles et nos utopies maladroites. L’auteur anglo-irlandais écrivait en 1725 que l’objet qu’il s’était principalement assigné était de tourmenter le monde plutôt que de le divertir. Nous découvrons ici un monde où il est bon de rire de tout pour contrer une angoisse existentielle trop forte en des temps incertains. Grâce aux acteurs de Catalyse, nous  ‘entrons en rêve’ et sommes invités à rejoindre des personnages à la hauteur de la singularité des comédiens. » A voir en famille.

GAFA – Le réseau social Facebook – traduction française : trombinoscope – revendique 40 millions d’utilisateurs actifs chaque mois en France et 2,85 milliards dans le monde. Il va falloir ajouter ceux qui suivront le compte que le CRILJ a mis en ligne il y a quelques semaines. Il est ici.

PARUTION – Vient de paraitre Rojan : l’art d’imager la poésie du réel par Catherine Formet-Jourde, documentaliste. « Une plongée dans l’œuvre et le parcours de Fiodor Rojankovski, alias Rojan, dessinateur russe émigré en France et aux États-Unis. Elle permet de découvrir ses contributions pour le Père Castor, ses premières créations et sa vie intime. » Association des amis du Père Castor, 2021, 111 pages, 29,00 euros.

THÉÂTRE – Au Festival d’Avignon,  du mardi 13 au vendredi 16 juillet 2021, à 11 heures et à 15 heures, dans la Chapelle des Pénitents Blancs, huit représentations de Le 66 ! d’après une œuvre peu connue de Jacques Offenbach. « Un couple de Tyroliens s’en va vers Strasbourg secourir une tante dans le besoin. En chemin, un colporteur révèle à Frantz que le ticket de loterie qu’il a en poche, le 66, est gagnant ! Frantz se voit déjà mener la belle vie, mais Grittly refuse de le suivre dans sa folie des grandeurs. Rien ne va plus entre les amoureux et la chance prend soudain un tour maléfique. » Victoria Duhamel, jeune metteuse en scène, déploie inventivité musicale et drôlerie ainsi qu’une morale à double tranchant qu’elle propose au public d’examiner en entrant, lui aussi, dans le jeu. Rythme endiablé avec six chanteurs et musiciens qui entraînent les spectateurs à participer « à une aventure chaque fois unique où plaisir et réflexion ont partie liée ». A partir de 9 ans.

EXPOSITION – Dans la halle de la Ferme du buisson, allée de la Ferme à Noisiel (Seine-et-Marne), du vendredi 2 juillet au dimanche 1ier août 2021, exposition Biscoto, le journal comme pour les grands, en plus marrant. Cette présentation « met en lumière les créations des artistes [qui font ce magazine] tout en levant le voile sur leur travail. Qui fait les bandes dessinées ? Comment on fait une bande dessinée ? À quoi ressemble un atelier de dessinatrices et de dessinateurs ? Comment on fait un journal ? En entrant dans les petites maisons du village Biscoto, vous saurez tout ! Et ce n’est pas tout : dans La grande expo Biscoto, on peut lire, regarder, se prendre en photo, jouer et dessiner sa propre couverture. » Crée en 2013, Biscoto est un journal de bande dessinée pour les enfants et préadolescents. Dans un esprit ludique, contemporain et indépendant (pas de publicité dans Biscoto qui est une maison d’édition associative), le journal soutient le travail de création de nombreux artistes débutant.e.s ou confirmé.e.s. Site du magazine ici.

NOIR ET BLANC – Le samedi 3 juillet, à 15 heures, dans la salle des fêtes de Faucigny (Haute-​Savoie), Yvanne Chenouf et l’Association française pour la lecture (AFL) fêteront « la nuit avec des livres en noir et blanc pour les tout-petits, les moins petits et les vieux petits (et tout ça au féminin aussi). Contrastes, rythmes, illusions, extrêmes et poétiques, le blanc et le noir c’est du concentré de lumières et, dès qu’ils ouvrent un œil, les bébés le savent bien (et les artistes aussi). » Organisation : Idélire, communauté de communes des Quatre Rivières, 28 chemin de la Ferme Saillet. Sur inscription au 04 50 35 55 86.

MAGAZINE – Le Point publie un hors-série « Références » titré La Fontaine : le dessous des Fables. « Qui ne connaît pas La cigale et la fourmi, Le renard et les raisins ou Le loup et l’agneau ? Quel petit (ou petite) Français(e) n’a pas appris par cœur, enfant, une fable de La Fontaine ? Que dit exactement la cigale ? Celle qu’on présente toujours comme la victime n’est-elle pas en train de vouloir escroquer sa voisine ? Les Fables sont parfois à double ou triple fond, que seule une lecture attentive et une mise en contexte permettent d’explorer. […] Vous ne découvrirez pas seulement un La Fontaine moraliste (qui prêche souvent contre sa paroisse), mais aussi un La Fontaine politique, un autre philosophe, voire un La Fontaine coquin. » En kiosque, 116 pages, 8,90 euros.

THÉÂTRE – Au Festival d’Avignon, du mardi 6 au vendredi 9 juillet 2021, à 11 heures et à 15 heures, dans la Chapelle des Pénitents Blancs, huit représentations de Bouger les lignes : histoires de cartes d’après Paul Cox. Texte et dramaturgie : Nicolas Doutey. Mise en scène : Bérangère Vantusso. » Un point dans un cercle. Vous êtes ici. Ou peut-être là. Tout dépend de là où nous sommes. Une ligne tracée au sol délimite des espaces aux frontières instables, aux contours sensibles, des trajectoires à inventer, des territoires à arpenter et conquérir. Objet de pouvoir et de contrôle, représentation d’un réel ou reflet d’un imaginaire, la carte, en constante évolution, s’utilise pour s’orienter, naviguer, commercer, faire la guerre ou encore s’échapper, rêver. Bouger les lignes entraîne quatre guides qui eux-mêmes entraînent grands et petits dans l’exploration de ces itinéraires géostratégiques ou poétiques. » A partir de 10 ans.

EXPOSITION – Depuis le samedi 26 juin et jusqu’au jeudi 30 septembre 2021, au Wolf, 20 rue de la Violette à Bruxelles (Belgique), exposition Un été au Wolf avec Émile Jadoul.  « De grandes étendues, la mer, des rochers, des paysages montagneux et des petits personnages qui se rencontrent, échangent, partagent un café, se réconfortent. Pas de doute : ces jolis dessins qui invitent à l’évasion et à la tendresse ont [bien] été réalisés pendant le confinement de 2020 par l’auteur et illustrateur Émile Jadoul. » (Marion Jaumotte, RTBF). Exposition mise en place avec le soutien de la ville de Bruxelles. Rencontre avec Émile Jadoul, au Wolf, le 30 septembre 2021, à 18 heures 30. Entrée gratuite et dédicaces.

PEOPLE ENCORE – Les Larmes d’Eugénie, conte écologique, tragique et poétique de Mélanie Laurent, actrice, réalisatrice et chanteuse française, sera publié par Robert Laffont dans le courant du second semestre 2021. Illustration : Lucile Placin. Tranche d’âge indiquée : de 4 à 7 ans. « La fable raconte l’histoire d’une sirène et d’un pêcheur. Épris de la mi-femme mi-poisson qu’il entrevoit une nuit, l’homme décide de retourner les mers pour retrouver l’élue de son cœur. Dans sa recherche, il engloutit à l’intérieur de ses filets des milliers de poissons. »

ÇA BOUGE – Le 1ier juillet, Louis Barchon, assistant éditorial aux Cahiers Français depuis quelques mois, sera le nouveau rédacteur en chef de la revue Lecture Jeune, succédant à Christelle Gombert, rédactrice en chef depuis cinq années.

C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (5) – L’opération bruxelloise Lire dans les parcs proposera, à nouveau cette année, des lectures gratuites dans certains espaces verts de Bruxelles, du jeudi 1er juillet au vendredi 27 août 2021. « Sur place, des animateurs se prêteront au jeu, pour faire découvrir le plaisir de la lecture aux jeunes de 3 à 10 ans. Drache, canicule, Covid ? Contactez la bibliothèque partenaire pour savoir où l’animation se fera. » Le programme détaillé est ici.

REVUE – Dossier passionnant titré Réécritures, nouveaux regards, nouvelle censure ? dans le numéro 228 (juin 2021) de NVL la revue. Un ensemble d’articles où il est question de Babar, de Bécassine, de Martine, de Tintin, du Chaperon rouge, d’Alice, d’Arsène Lupin, de La petite maison dans la prairie et même de quelques albums du Père Castor. « Difficile de lire une œuvre du passé sans se soucier de son contexte de production historique et social. L’évolution des mentalités, des sensibilités rendent inacceptables des scènes, des propos qui n’éveillaient pas la moindre critique auparavant. La littérature de jeunesse n’échappe pas à ces jugements et polémiques source de réécritures. Si certaines relèvent d’un toilettage politiquement correct, il en est d’autres qui se plient à des pressions qui nous interrogent. » Ce numéro : 14,50 euros. Pour s’abonner, c’est ici.

ENCORE UNE – Le Petit Prince de Saint-Exupéry vient d’être traduit en langue franc-comtoise par l’auteur-compositeur-interprète Billy Fumey, fondateur de l’Institut de promotion des langues régionales de Franche-Comté. Édition en 600 exemplaires par les Éditions Cêtre de Besançon. En franc-comtois, Le Petit Prince se dit Lou Péquignot Prïnce. En projet, une traduction, par le même, d’albums de Tintin. 96 pages, 20,00 euros.

RENCONTRE – Le samedi 17 juillet 2021, Scène d’enfance ASSITEF France propose à Avignon, dans l’église des Célestins, de 14 heures 30 à 16 heures, une rencontre La jeunesse, la création artistique, la philosophie, quelles résonances ? « En se mettant en résonance, la pensée et la création artistique ne sont-elles pas école d’émancipation ? Avec les enfants, des artistes et des philosophes interrogent le lien entre philosophie et arts vivants. » Avec Edwige Chirouter, maître de conférences, Émilie Leroux, compagnie Les Veilleurs, Nicolas Truong, journaliste au journal Le Monde, et la participation d’enfants du projet Avignon, enfants à l’honneur.

UNE AFFAIRE QUI MARCHE – L’opération Un livre pour les vacances initiée en 2017 par le ministère de l’Éducation nationale « a pour ambition d’encourager la lecture personnelle des élèves de CM2 ». En 2021, elle célèbre le quatre-centième anniversaire de Jean de La Fontaine. L’habituel recueil de fables sera remis aux élèves avant les vacances pour lecture estivale et activités de classes à la rentrée. Après les images de Joann Sfar en 2018, Voutch en 2019 et Emmanuel Guibert en 2020, ce sont des illustrations de Rebecca Dautremer qui accompagnent, cette année, la sélection de textes. Nombreuses informations et pistes de travail pour les enseignants sur le site ministériel Eduscol.

ÉCOLE ET LA NATION – Le séminaire en lien avec le chantier de mise en ligne de la revue L’école et la Nation tiendra sa deuxième séance le mardi 29 juin 2021, à 14 heures, en webinaire. « La qualité des livres pour la jeunesse constitue une préoccupation visible dans la presse communiste avant la création de L’École et la Nation. Elle prend une signification spécifique avec les débuts de la guerre froide et la loi de 1949. Initiée par différents contributeurs dans L’École et la Nation, la critique de livres pour enfants se constitue en chronique renommée sous la plume de Natha Caputo, puis de Bernard Épin. Cette chronique va de pair avec des présentations d’autres productions culturelles pour l’enfance. » Cécile Boulaire, Patricia Richard-Principalli, Mathilde Lévêque, Stéphane Bonnéry, Valérie Vignaux et Stéphanie Loncle présenteront brièvement les travaux qui ont déjà porté sur ce corpus, et esquisseront des pistes d’analyses possibles de celui-ci, en invitant à des coopérations. Inscriptions ici.

REVUE – Le numéro 145 (juin, juillet et août 2021) de LibbyLit que publie la section belge francophone de l’Ibby vient de paraitre. Une maquette qui s’améliore de numéro en numéro. Dans celui-ci, un dossier à propos des lauréates des prix Libbylit 2021 (Aylin Vinço et Geneviève Damas), de nombreuses informations dont une partie documente l’actualité des associations et institutions belges se préoccupant de littérature pour la jeunesse, une rubrique consacrée aux outils professionnels dont la section a fait l’acquisition. La part la plus copieuse est toujours réservée aux recensions, très précises, des nouveautés reçus en service de presse. Site de la section ici.

C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (4) – Pendant l’été 2020, le labyrinthe de maïs qu’Anne-Lyse et Thomas Racine ont créé à Saint-Loup-du-Dorat (Mayenne), à côté de leur boutique de produits locaux, avait pour thème Alice au Pays des merveilles. 3000 visiteurs dont 500 enfants. « On l’a fait avec notre cœur. On ne s’attendait à rien. On espérait que les gens viennent. C’était un plaisir de voir des gens avec le sourire. Et nous sommes rentrés dans nos frais. » Le thème choisi pour l’été 2021 est Saint-Exupéry. Pour contacter, c’est ici.

CINÉMA – Une sortie dominicale en famille, juste après avoir été voté, dans une vraie salle, pour voir, dans une copie restaurée au noir et blanc somptueux, La guerre des boutons, film réalisé en 1962 par Yves Robert d’après le roman de Louis Pergaud. Les petits acteurs furent encadrés par les Francs et Franches Camarades crédités au générique et le film reçut le Prix Jean Vigo. Rappelons qu’aucun distributeur français ne souhaita distribuer le film et que le réalisateur dut se tourner vers la Warner, société américaine, qui accepta de financer la sortie internationale. « J’ai gardé en mémoire le bruit des galoches cloutées qui résonnaient sur le chemin gelé de l’école. J’ai fait mes humanités à la communale. Les bandes et les bagarres, je connais. La lutte des classes, la lutte pour la différence, la lutte pour une vieille et sombre histoire du passé, il y a toujours eu ça et il y a encore ça, pas seulement de village en village, mais de trottoir à trottoir. J’ai bien peur qu’aujourd’hui, dans certaines banlieues, la guerre des boutons soit plus violente. C’est peut-être là la vraie différence. Avec l’auteur de ce chef d’œuvre sur l’enfance, Louis Pergaud, je me sens chez moi. Je suis un des enfants de cette guerre et je crois bien que tout le monde s’y retrouve en voyant le film. Pour moi, La Guerre des boutons, c’est la République des enfants. » (Yves Robert)

REVUE – Le dossier du numéro 178 de juin 2021 de Lecture jeune est titré La diversité en questions. « Peut-on écrire un personnage noir lorsqu’on est blanc ? Des œuvres plus ‘diverses’ rendront-elles les jeunes moins racistes ? La ‘diversité’ et sa représentation en littérature ado sont au cœur de débats brûlants, qui concernent directement les médiateurs : quels livres choisir ? Quelles intentions réelles guident ces choix ? Ce dossier ouvre des pistes afin de mener une réflexion nuancée sur ces sujets complexes, avec et pour les adolescents. » Pour en savoir plus et s’abonner, c’est ici.

OCCASION RARE – La new-yorkaise Society of Illustrators célèbre Maurice Sendak avec une vente d’œuvres originales et de dessins préparatoires associée à une exposition rétrospective, à moins que ce ne soit l’inverse. Sont documentés ici des ouvrages signés Marcel Aymé, Robert Garvey et Ruth Krauss, des livres écrits et illustrés par Maurice Sendak lui-même (comme Kenny’s Window, en 1956, ou Very Far Away, en 1957) et nombre d’autres splendeurs, en noir et blanc ou en couleurs. Seront exposés, pour la première fois, les dessins originaux de Atomics for the Millions de Maxwell Leigh Eidinoff et Hyman Ruchlis, publié par McGraw-Hill en 1947. Le catalogue est ici. Votre carte bancaire est dans votre porte-feuille et vous avez jusqu’au samedi 10 juillet 2021. Page dédiée à cet endroit.

THÉÂTRE – Au Festival d’Avignon, du lundi 8 juillet au samedi 12 juillet 2021, 15 heures, dans le Gymnase Saint-Joseph, quatre représentations de Pinocchio (live)#2 d’après Carlo Collodi. « Dans un atelier aux allures de chaîne d’assemblage, des marionnettistes s’affairent au-dessus d’établis pour fabriquer des Pinocchios. Non pas, comme nous pourrions nous y attendre, en les sculptant dans le bois, mais en acheminant des enfants à se métamorphoser en pantins. S’inspirant du mythe de Pinocchio pour le retourner comme un gant, Pinocchio(live)#2 nous propose d’entrer dans un univers dystopique et d’assister ‘en direct’ à une expérience troublante, fascinante, dérangeante. À quoi ressemble un enfant humain quand il est transformé en objet par un adulte ? Et vice versa ? » Une mise en scène de la marionnettiste Alice Laloy « aux frontières de la danse, des arts plastiques et de la performance, porté par de jeunes élèves du centre chorégraphique de la ville de Strasbourg. » À partir de 8 ans.

OPPORTUNITÉ – Marie-Thérèse Devèze nous écrit : « L’Art à la page et Hassan Jouad ouvrent les portes de l’atelier parisien d’Elzbieta, du vendredi 25 au dimanche 27 juin 2021, de 14 heures à 19 heures, pour présenter un vaste ensemble de ses œuvres d’artiste plasticienne et de créatrice d’albums, parmi lesquelles de nombreuses seront en vente. Les visites se faisant sur rendez-vous, merci de nous contacter par mail à cette adresse. En espérant vous revoir nombreux à cette occasion ».

EXPOSITION – Depuis le vendredi 18 juin et jusqu’au samedi 17 juillet 2021, le Centre André François, centre régional de ressources sur l’album et l’illustration, 70 rue Aimé Dennel à Margny-lès-Compiègne (Oise), présente l’exposition Robinson et compagnie conçue par la Galerie Miyu. « Chef-d’œuvre du cinéma d’animation français réalisé en 1990 par Jacques Colombat, collaborateur de Paul Grimault et des frères Prévert, Robinson et compagnie est une version poétique et libre du roman de Daniel Defoe. […] Découvrez les coulisses du film en contemplant notamment des décors originaux ou encore des cellulos, ces feuilles transparentes composées de celluloïd sur lesquelles sont réalisées les illustrations originales du film. » Le samedi 29 juin, 15 heures, projection du film et rencontre avec Jacques Colombat. Avec Vincent Baticle, enseignant et chercheur en cinéma. Pour adultes et enfants à partir de 8 ans. Page dédiée ici.

PRIX – Yaël Hassan est la lauréate du Prix Opalivres 2021 pour Lilou : ma vie comme sur des roulettes (Auzou, 2019). « Lilou a 10 ans. Sur sa fiche descriptive d’entrée en sixième, à la rubrique ‘signe particulier’, elle a écrit : RAS. Alors qu’elle est en fauteuil roulant. Mais justement, elle ne veut pas être cantonnée à son handicap, d’autant qu’elle a une énergie folle et beaucoup d’imagination. Elle va donc intégrer la troupe de théâtre, et tant pis si ça ne plaît pas aux pestes de sa classe, si elle doit se faire porter lorsque l’ascenseur est en panne. Après tout, foi de Lilou, tout roule. »

PARUTION – Paru récemment Les coulisses d’Hergé par Patrick Mérand, tintinophile de la première heure, d’après son éditeur. « Les aventures de Tintin ont commencé en 1929 dans un supplément destiné à la jeunesse du journal belge Le Vingtième siècle. Elles se sont terminées avec la mort d’Hergé en 1983, après la parution de vingt-trois albums, de Tintin au pays des Soviets à Tintin et les Picaros. Le travail d’Hergé fut considérable : sa documentation était très précise et aucun détail visible dans un album n’est jamais placé par hasard. Mais le lecteur les a-t-il remarqués ? Tintin entre dans un cinéma à Shanghai : en existait-il à l’époque du Lotus Bleu ? Dans quel album peut-on voir un tableau de Sisley ? De quel événement historique réel Hergé s’est-il inspiré pour créer Le Sceptre d’Ottokar ? Pourquoi la fusée du professeur Tournesol est-elle à damier rouge et blanc ? Pourquoi l’épave de La Licorne n’aurait jamais dû être retrouvée ? Vous lirez les réponses à ces questions – et à bien d’autres – dans ce volume qui présente plus de huit cents illustrations en relation directe avec les vignettes mythiques des albums d’Hergé. » L’Harmattan, 2020, 266 pages, 26,90 euros.

REVUE – Le numéro 306 de La Revue des livres pour enfants d’avril 2019 – malicieusement titré L’Europe, quelle histoire ! – vient d’être numérisé. « Parler d’Europe, c’est prendre le risque d’ennuyer tout le monde. Et si la couper en tranches la rendait plus appétissante ? Nous avons donc entrepris d’organiser en petites rondelles les problématiques de l’édition pour la jeunesse européenne. Nos neuf tranches rassemblées, nous avons trouvé que cette imparfaite Europe, défendue avec passion par ceux qui viennent d’y arriver et ceux qui craignent d’en sortir, c’était des gens. Des gens qui voyagent, qui créent et qui ont besoin d’histoires. Et ça tombe bien : cela fait des siècles que les Européens en ont un beau trésor en partage. » En Europe, il y a du foot, mais pas que du foot. C’est ici.

EXPOSITION –  Du samedi 26 juin 2021 au dimanche 2 janvier 2022, au Palais Lumière, quai Besson à Évian-les-Bains (Haute-Savoie), présentation d’une exposition Alain le Foll, maître de l’imaginaire, à l’occasion du quarantième anniversaire de sa disparition. Parallèlement à ses travaux pour la publicité, « Alain Le Foll se consacra à l’illustration. Il collabora avec de nombreux magazines en France et à l’étranger, dont Elle où il illustra aussi bien les rubriques habituelles de la revue que des feuilletons hebdomadaires. Il travailla aussi pour l’édition. En 1964, il signa les dessins de C’est le bouquet ! – un album édité par Robert Delpire qui a marqué l’histoire de l’édition enfantine. En 1969, parut, chez le même éditeur, l’histoire de Sindbad le marin écrite par Bernard Noël et ornée de planches en noir et blanc. Il dessina aussi des motifs de tissus, des céramiques, des pochettes de disques, des papiers peints. » Il enseigna à l’École nationale supérieure des Arts décoratifs. Commissaire d’exposition : Céline Chicha Castex, conservateur au département des estampes et de la photographie de la BnF (Bibliothèque nationale de France).

EXPOSITION – Le Musée de l’image, 42 quai de Dogneville à Épinal (Vosges) propose, du samedi 26 juin 2021 au dimanche 2 janvier 2022, une exposition Aux origines de la bande dessinée : l’imagerie populaire qui  revient sur les prémices de la BD à travers les images populaires des 17e, 18e et 19e siècles. Plus de 200 œuvres issues de collections publiques et privées, historiettes en gaufrier (que l’on retrouvait beaucoup à Épinal), premiers récits en image de Rodolphe Töpffer, caricatures anglaises de Gustave Doré, etc. Une section sera consacrée aux grandes maisons concurrentes en termes d’images au 19e siècle, Albert Quantin à Paris et l’Imagerie Pellerin à Épinal, qui ont mis en avant des dessinateurs d’exception tels que Steinlen, Christophe ou Rabier. En sus, une présentation de l’œuvre contemporaine du photographe lyonnais Philippe Pétremant. Site de musée ici.

FÉMINISME – Les éditions Better call Julia, fondée en 2018 par Julia Pietri, ont publié, début juin 2021, La Grande Princesse, « version féminine, moderne du conte philosophique de Saint-Exupéry » écrite et illustrée par Julia Pietri elle-même. « Nous n’existons pas dans le livre le plus lu au monde ! Pourtant j’ai adoré Le Petit Prince de Saint-Exupéry. Mais en le relisant cet été, je me suis aperçue avec stupeur qu’il n’y avait aucune femme dans ce conte » (Julia Pietri). Autre parution, le même jour : La Foufoune sexuelle, écrit par Julia Pietri et illustré par Victoire Doux, reprise du Guide du zizi sexuel d’Hélène Bruller et Zep, livre « qui parle d’éducation sexuelle et de consentement aux petites filles et aux petits garçons de 4 à 12 ans ».

PRIX – En Allemagne, la Conférence des évêques n’a pas souhaité décerner son annuel prix littéraire jeunesse à Papierklavier d’Elisabeth Steinkellner et Anna Gusella (Beltz & Gelberg), ouvrage qui raconte l’histoire de Maia, jeune femme qui fait face au décès de sa grand-mère, par l’intermédiaire de son journal intime et qui a, parmi ses amis proches, un jeune homme transgenre auparavant connu sous le nom de Carla. Ce livre ne rendrait pas compte « de manière fidèle de l’expérience religieuse d’une manière adaptée à l’âge des lecteurs. » Réaction de plus de 200 auteurs et illustrateurs : « Le rejet de la décision du jury révèle un manque de confiance flagrant envers les représentants des institutions religieuses qui travaillent aux côtés des jeunes, connaissent leur quotidien, leurs inquiétudes et espoirs. » La section allemande de l’Ibby a, de son côté, fait état de sa stupeur.

EXPOSITION – La galerie Jeanne Robillard, 38 rue de Malte à Paris, propose, du jeudi 24 juin au dimanche 11 juillet 2022, l’exposition des planches originales de Rébecca Dautremer pour Des souris et des hommes (Tishina Editions, 2020). « En 1937, John Steinbeck publie ce court roman qui deviendra vite un chef-d’œuvre de la littérature mondiale. En adaptant aujourd’hui ce grand classique, Rébecca Dautremer renouvelle brillamment son univers et sa palette, et pousse plus loin que jamais son talent. Le livre a été unanimement salué par la critique et le public comme l’un des plus beaux romans graphiques de l’année. Cette exposition en présente l’intégralité des 210 planches originales. » Vernissage en présence de l’artiste le mercredi 23 juin, à 18 heures. Dédicace le dimanche 27 juin, à partir de 14 heures.

PRIX – Les Prix BOP de la Foire du livre jeunesse de Bologne récompensent des éditeurs du monde entier qui, au cours de l’année écoulée, se sont le plus distingués par la créativité, le courage et la qualité de leurs publications. Six lauréats en 2021 : pour l’Afrique, Mkuki na Nyota (Tanzanie) ; pour l’Asie, Tuti Books (Iran) ; pour l’Europe, La Joie de lire (Suisse) ; pour l’Amérique du Nord, Levine Querido (États-Unis) ; pour l’Amérique centrale et du Sud, la Tragaluz Editores (Colombie) ; pour l’Océanie, Oratia Media (Nouvelle-Zélande). Informations complémentaires ici.

ON NE PLAISANTE PAS – Le sculpteur marseillais Christophe Tixier, admirateur et collectionneur de l’œuvre d’Hergé, a récemment produit, exposé et vendu des bustes en résine du personnage de Tintin. Cela n’a pas échappé à la société anonyme Moulinsart qui l’a assigné devant les tribunaux pour contrefaçon. L’artiste a été condamné à verser 114 157 euros de dommages et intérêts à l’entreprise et à ne pas vendre les bustes. Destruction pas demandée par le tribunal.

MAGAZINE – Reprenant le titre de l’exposition actuellement en place au musée Maillol à Paris, Beaux Arts publie un hors série titré Uderzo, comme une potion magique. « Un hommage à l’artiste, disparu il y a un peu plus d’un an, qui inventa, en 1959, avec son ami René Goscinny, les personnages d’Astérix, d’Obélix et de tous leurs amis. Tombé dans l’art quand il était petit, Uderzo a profondément marqué l’univers de la bande dessinée. Cette édition donne les clés du génie artistique d’Uderzo, analyse les ressorts comiques ou pas de son dessin, sa capacité à reproduire toutes les nuances des sentiments humains. On oublie qu’Uderzo créa lui-même, après la mort de Goscinny, les scénarios et dessins de pas moins de treize albums, qui connurent un succès croissant et immense. Uderzo, c’est aussi Tanguy et Laverdure, Oumpah-Pah, etc. Uderzo, c’est enfin un entrepreneur : de son imagination, de son obstination, sont nés les studios Idéfix, consacré à la production de dessins animés, le parc Astérix, les films de Claude Zidi ou d’Alain Chabat. » 124′ pages, en kiosque, 8,50 euros.

CAUSE NATIONALE (1) – Emmanuel Macron, président de la République française, annonce que la lecture qui, selon l’Élysée, permet « de développer une capacité d’émancipation, de créer une communauté nationale à travers des valeurs et une culture commune », sera la prochaine grande cause nationale. Parmi les mesures annoncées : aide financière pour les bibliothèques (30 millions d’euros pour leur rénovation et l’extension des horaires d’ouverture, 20 millions pour l’achat de livres), développement des contrats territoires lecture (qui passeraient de 200 à 250), extension de l’opération « Jeunes en librairies », pass culture étendu aux élèves des collèges et lycées, campagne dans les médias et appel aux dons pour les associations. « Nous allons, entre l’été 2021 et 2022, nous mobiliser tous et toutes pour mettre au coeur de la Nation ce beau travail, cette belle mobilisation pour la lecture. »

VOUS AVEZ DIT DÈS – Le jeudi 24 juin 2021, à 20 heures 30, le Théâtre de la Tête Noire, 144 ancienne route de Chartres à Saran (Loiret), propose le concert Henri Death & Ze Grands Gamins. « D’un côté, Henri Dès : cinquante ans de carrière, des millions d’albums au compteur, la moustache qui frétille toujours et trois générations bercées dès le biberon avec des chansons devenues aujourd’hui des classiques. De l’autre, Ze Grands Gamins : duo punk-trash-musette dézingué, distillant depuis 15 ans des reprises énervées de génériques de dessins animés. […] Imaginez Georges Brassens accompagné par les Sex Pistols, Charles Trenet avec Metallica, ou Jacques Prévert et Slayer. » Avec Henri Dès (chant), Pierrick Destraz (batterie) et Raphaël Ortis (guitare). À partir de 10 ans. Réservations ici.

COLLOQUE – À l’École nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques (Enssib), 17-21 boulevard du 11 novembre 1918 à Villeurbanne (Rhône), les 22 et 23 juin 2021, colloque La fabrique de la bande dessinée. « La bande dessinée a souvent été abordée au travers d’un prisme sémiotique, ce qui est en soi tout à fait légitime. Mais la bande dessinée, ce n’est pas seulement un texte, ou plutôt un hybride texte-image, ce sont des auteurs qui en font les scénarios et qui les dessinent, des éditeurs (et des imprimeurs ainsi que des distributeurs), petits ou grands, aux logiques plus ou moins expérimentales, des supports variés, de la revue au numérique en passant par l’album notamment, des festivals qui la célèbrent, du plus connu au plus méconnu, des libraires – souvent passionnés – qui la vendent, notamment dans des boutiques spécialisées, des bibliothécaires – non moins passionnés – qui la mettent en avant dans leurs médiathèques grâce à des expositions ou des conférences, des critiques également qui en parlent et singulièrement dans des revues papier ou  sur des sites Internet. »  Entrée libre sur inscription, le nombre de participants étant limité à 70. Programme et inscriptions ici.

LA FÊTE AUX LIVRES – La septième édition de Rendez-vous conte, festival du livre de l’enfance, organisée par la municipalité d’Orléans, se déroulera, cette année, du 22 au 26 juin 2021, avec des prolongations, sous diverses formes, durant tout l’été. La journée ouverte à tous du samedi 26 juin, prendra ses quartiers au Jardin de l’Evêché. Parmi les propositions, à 15 heures 30, une rencontre avec l’auteure Séverine Vidal. Le détail du programme est ici.

PRIX – Pour la quatorzième année consécutive, le Prix Nord Isère des jeunes lecteurs récompense cinq auteurs de littérature pour la jeunesse, grâce à l’investissement des enseignants et des bibliothécaires du territoire Nord Isère. « Les livres en compétition sont choisis par un comité de libraires et bibliothécaires pour promouvoir une littérature jeunesse actuelle et innovante. Cette année 2021, 15 488 élèves de la maternelle au collège sont venus voter pour choisir leur livre préféré parmi les quatre de leur sélection. » Les livres lauréats sont : Catégorie Érable (maternelle) : Adieu odieux dîner par Delphine Bournay (école des loisirs, 2019) ; Catégorie Filao (CP/CE1) : C’est mon arbre par Olivier Tallec (Pastel, 2019) ; Catégorie Ginkgo (CE2/CM1) : Ça pue ça gratte de Gilles Abier, Raphaële Frier et Marta Ozel (Le Rouergue, 2020) ; Catégorie Okoumé (CM2/6ième) : Raowl 1 – La belle et l’affreux par Tébo (Dupuis, 2019) ; Catégorie Séquoia (Ados) : Long way down par Jason Reynolds (Milan, 2017). Autres informations ici ou ici.

THÉÂ – Les prochaines Rencontres nationales Théâ organisées par l’Office central de la coopération à l’école (OCCE) se tiendront, du lundi 21 juin au vendredi 25 juin 2021, au Théâtre Gérard Philipe (TGP), Centre dramatique national de Saint-Denis. Seize classes venues de cinq départements de la région Ile-de-France y sont attendues. Le programme est riche. « Les enfants et adolescents Théâ lisent, disent, explorent, jouent, entrent en danse, en théâtre, inventent leur appropriation sensible des mots, découvrent la poétique de l’espace, des corps, des voix, vont à la rencontre de spectacles, investissent des lieux de lecture, apprivoisent des espaces scéniques et offrent à voir, entendre et partager le fruit de leurs parcours artistiques. » Le forum du 25 juin traitera de la question Quand la joie exulte au théâtre quelles que soient la gravité et la complexité de la vie. Avec Antonio Carmona, auteur associé pour 2020-2021, Catherine Verlaguet, auteur associé pour 2019-2020, Philippe Guyard, directeur de l’Association nationale de recherche et d’action théâtrale (ANRAT). Les détails sont ici.

NOUVELLE REVUE – L’Oiseau Bleu est une revue internationale en ligne consacrée au conte et à la littérature pour la jeunesse. Elle est publiée avec le soutien de l’université de Lille et de l’unité labellisée de recherche ALITHILA (Analyses littéraires et histoire de la langue). Le premier numéro titré Naître et renaître dans les fictions pour la jeunesse est accessible ici. Des contributions signées Laurent Déom, Laurent Bozard, Benoît Glaude, Květuše Kunesova, Marcela Poucova et Alizon Percher, après une introduction de Bochra Charnay et Thierry Charnay.

EXPOSITION – Le musée de la Cité internationale de la BD et de l’image, quai de la Charente à Angoulême, propose, du mercredi 16 juin 2021 au dimanche 2 janvier 2022, en partenariat avec le Musée Picasso à Paris, une exposition Picasso et la bande dessinée. « Cette formidable exposition produite par le Musée Picasso sous l’impulsion de son président Laurent Le Bon, pensée par les commissaires Vincent Bernière et Johan Popelard, et adaptée à Angoulême par Anne Hélène Hoog, nous plonge dans les liens insoupçonnés entre l’un des plus grands artistes de l’époque contemporaine et le 9e art. » (Pierre Lungheretti, directeur général de la CNBDI). Site de la Cité ici.

PRIX – Les quatre lauréats 2021 du Prix Albertine Jeunesse, remis chaque année par la librairie new-yorkaise Albertine Books, sont connus : Catégorie 3-5 ans : Deep in the Ocean de Lucie Brunellière, Abrams Books (La grande plongée, Albin Michel, 2017) ; Catégorie 6-8 ans : Blob : the ugliest creature in the world d’Olivier Tallec et Joy Sorman, traduit par Sarah Klinger, Enchanted Lion Books (Blob, l’animal le plus laid du monde, Actes Sud, 2015) : Catégorie 9-11 ans : Captain Rosalie de Timothée de Fombelle et Isabelle Arsenault, traduit par Sam Gordon; Candlewick Press (Capitaine Rosalie, Gallimard jeunesse, 2018) ; Catégorie 12-14 ans : The missing of clairdelune de Christelle Dabos, traduit par Hildegarde, Europa Editions (Les disparus du Clairdelune, Gallimard jeunesse, 2015).

DISPARITION – Nikita Mandryka, auteur de bande dessinée, est décédé le lundi 13 juin 2021. Il avait 80 ans. Petit-fils d’un officier supérieur de la Marine russe chassé en Afrique du Nord par la Révolution de 1917, il nait à Bizerte (Tunisie) où papa exerce la médecine quand maman s’occupe des trois enfants. « J’avais 7 ans quand mon père, ce héros au regard si doux, m’a initié à la bande dessinée – que grâce lui soit rendue – en m’offrant mon premier Spirou et, ce faisant, m’a ouvert une porte vers la réalité. Ce fut pour moi une véritable bombe culturelle. J’ai été transporté dans une autre dimension : le monde du rêve sur papier. » Son premier travail, Prosper habitant de la planète Farce, est publiée, à la suite d’un concours, dans le n° 42 du magazine Risque-tout daté du 6 septembre 1956. Mandryka vit quatre ans au Maroc puis quatre ans à Lons-le-Saunier. Il monte à Paris, en 1958, pour étudier le cinéma à l’Institut des hautes études cinématographiques (IDHEC). Il opte finalement pour la bande dessinée : « Un film n’est pas une mince affaire alors qu’avec un papier, un crayon, et un pinceau, on fait soi-même son cinéma. » En 1967, sous le pseudonyme de Kalkus, il crée, pour Vaillant, le journal de Pif, le personnage du Concombre masqué, légume bavard et philosophe qui habite un désert du bout du monde, regarde la télédérision et s’exclame « Bretzel liquide ! » dès que les choses partent de travers, c’est-à-dire tout le temps. Mandryka crée, en 1968, pour le même journal, la série « Les Minuscules » et il y  publie, de 1969 à 1973, la série « Ailleurs », gags en une page aux frontières de l’absurde, cela va sans dire. Il quitte Vaillant et entre à Pilote où il écrit des scénarios pour Ramón Monzón tout en continuant à faire vivre le Concombre masqué. En 1970, avec Marcel Gotlib, il crée la série « Les Clopinettes ». En 1972, avec Claire Bretécher et Marcel Gotlib, en froid, eux aussi, avec René Goscinny, patron de Pilote, il fonde tout de go L’Écho des savanes, emmenant avec lui le fameux Concombre et créant de multiples séries comme « Ringard du nord » ou « Anodin et Inodore ». En 1979, manquant de sens commercial et réfractaire aux contraintes éditoriales, il se retire de L’Écho des savanes. Il sera rédacteur en chef de Charlie mensuel, de 1982 à 1984, puis reviendra à Pilote comme directeur de la rédaction. Passages, plus ou moins longs, avec ou sans Concombre, dans Le Matin de Paris, dans Spirou, en 1989, pour qui il réalise des dessins animaliers avec Fritax au scénario, dans Métal hurlant, dans Fluide glacial, dans (À suivre), dans Le Petit Mickey qui n’a pas peur des gros, dans Perlin (sic). Reprise du Concombre masqué, pour Dupuis, en albums, dans les années 1990-1993. Sur son site personnel, Les aventures potagères du Concombre masqué, Mandryka publiait chaque semaine une planche inédite. En décembre 2020, il sera l’un des anciens au sommaire de Pif le mag. Dernier album : La vie secrète du Concombre masqué, chez Alain Beaulet, en avril 2021. Mandryka recevra le Grand Prix de la Ville d’Angoulême, en 1994, et le Prix du patrimoine du Festival d’Angoulême, en 2005. Dargaud, l’un de ses éditeurs, écrit sur son site  : « Avec un humour aussi décalé que décoiffant, un sens aigu de la dérision et de l’absurde, un langage réinventé, un délire contrôlé, un graphisme percutant, le tout parsemé de quelques réflexions philosophiques, le monde de Mandryka ne ressemble à aucun autre. » Nous avions enrôlé Nikita Mandryka, il y a quelques mois, pour proposer sur ce site un jeu de circonstance. Le jeu est ici.

THÉÂTRE – Au programme du Festival Off d’Avignon 2021, 1070 spectacles contre 1592 en 2019. Des règles sanitaires strictes, côté organisateurs et côté spectateurs, et une promesse de Roselyne Bachelot, Ministre de la Culture, qui s’engage à indemniser les salles en cas de perte du chiffre d’exploitation. 101 propositions estampillées « jeune public », auxquelles on peut ajouter les « tout public ». Pas trop de Chaperon rouge et pas trop de Petit prince, un seul Pinocchio, une Cendrillon, celle de Joël Pommerat,  une Belle et la Bête dansée et sensuelle, Pezzetino, d’après Leo Leoni, adapté en opéra, une Alice annoncée comme punk et psychédélique, Le loup est revenu d’après Geoffroy de Pennart, La belle lisse poire du Prince de Motordu, d’après Pef, La Petite géante, d’après Philippe Dumas, et aucune adaptation de Gianni Rodari. Programmation complète du Festival Off ici.

PATRIMOINE – Du mercredi 16 juin au samedi 3 juillet 2021, la Galerie Barbier, 10 rue Choron à Paris, propose une exposition collective Terry & les pirates qui présente des hommages à Milton Caniff réalisés par de grands noms de la bande dessinée et de l’illustration : François Avril, Charles Berberian, Fred Bernard, Dominique Bertail, Blutch, François Boucq, Florence Cestac, Serge Clerc, Nicolas de Crécy, Guy Davis, Floc’h, Philippe Gauckler, Pierre-Henry Gomont, Miles Hyman, André Juillard, Jacques de Loustal, Walter Minus, Jean-Michel Nicollet, Laurent Verron et Vince. Pour saluer un artiste dont la technique du clair-obscur et la maîtrise de la narration ont influencé certains des plus grands noms de la bande dessinée européenne tels que Morris, Victor Hubinon, François Schuiten ou Hugo Pratt. Vernissage le mardi 15, de 18 heures à 20 heures 30.

SOUTENANCE – Anne Schneider, maître de conférences en langue et littérature françaises, soutiendra, le jeudi 17 juin 2021, de 14 heures à 18 heures, à Paris 3 Sorbonne Nouvelle (Maison de la Recherche), 4 rue des Irlandais, le dossier qu’elle a constitué  en vue de l’obtention de l’habilitation à diriger des  recherches : six volumes parmi lesquels se trouvent le recueil de ses travaux et un inédit Circulations et reconfigurations des imaginaires dans la littérature de jeunesse française et francophone : de la guerre d’Algérie aux récits de la migration contemporaine. Si vous venez, prévenez Anne à cette adresse.

ÇA REPART (12) – Le Centre dramatique national d’Orléans (Loiret) proposait, en novembre 2020, dans sa salle Antoine Vitez, Rémi, d’après Sans famille, roman célébrissime d’Hector Malot. Conception, adaptation et mise en scène : Jonathan Capdevielle, en collaboration, pour l’adaptation, avec Jonathan Drillet. Les nouvelles dates sont les mercredi 16, jeudi 17 juin, vendredi 18 juin et samedi 19 juin 2021. Le projet comporte deux épisodes : le spectacle (environ 1 heures 30) et une fiction audio (environ 55 minutes) assortie d’un poster illustré distribuée à chaque spectateur à l’issue de la représentation, cet épisode pouvant s’écouter à la maison, à l’école, ou dans des salles d’écoutes mises en place par les théâtres. « J’ai fait le choix de travailler l’espace théâtral dans son état brut. En l’absence de scénographie, ce sont les interprètes qui fabriqueront l’espace de la fiction, tandis qu’un système son immersif permettra de travailler des scènes hors-champ. À la manière de mes précédentes pièces, les interprètes sont en capacité d’endosser plusieurs rôles et identités. Pour créer une multitude de personnages avec un petit nombre d’acteurs, j’ai souhaité travailler sur les techniques du masque et ainsi m’appuyer sur leur force esthétique. » (Jonathan Capdevielle). À partir de 9 ans. Autres informations et réservation ici.

FÊTE DU LIVRE – La vingt-deuxième édition de la Fête du livre jeunesse de Villeurbanne est titrée Pas si bêtes !  Elle débutera le lundi 14 juin et se déroulera jusqu’au samedi 20 juin, en ligne : une programmation de rencontres littéraires à suivre en direct ou en replay (sans inscription), un « dernier salon où l’on cause », des tutoriels et des ateliers, pour apprendre à dessiner, seul, en famille, à la maison, en médiathèque ou à l’école, des lectures et des spectacles à écouter, des projections, des ateliers, un défi lecture dans le réseau des médiathèques de Villeurbanne. Le programme est ici.

EXPOSITION – Le Musée de poche, 41 rue de la Fontaine au roi à Paris, propose, depuis le mercredi 9 juin et jusqu’au vendredi 16 juillet 2021, une exposition Let’s dance ! donnant  à voir des illustrations originales des albums Chachacha du loup d’Elisa Géhin, d’après Boris Vian (Thierry Magnier, 2020) et de On danse ! d’Annabelle Buxton (Albin Michel Jeunesse, 2021). Site du musée ici.

CONFÉRENCE – Lundi 14 juin 2021, au CLJBxl, 8 rue du Frontispice à Bruxelles, conférence Le trouble, une condition du sens par Christian Bruel qui examinera « les traces d’érotisme dans les albums de jeunesse […] allant sans doute jusqu’à poser la question des interdits qui pèsent sur cette production culturelle. »

ANNIVERSAIRE – Depuis le vendredi 4 et jusqu’au samedi 19 juin, dans le cadre des trente ans des éditions Cornélius, à la librairie Krazy Kat, 10 rue de la Merci à Bordeaux (Gironde), exposition d’originaux de Charles Burns, Daniel Clowes, Jérome Dubois, Robert Crumb, Hugues Micol, Nicole Claveloux et Winshluss. Pour l’achat de deux albums Cornélius, un album de Nicole Claveloux est offert. Pour l’achat de deux albums de Crumb, ce sera une planche de stickers et un ex-libris.

C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (3) – On nous fait savoir : « Avis aux amateurs ! Vous n’avez plus que [quelques] jours à attendre pour mettre le cap sur Monteux et vous éclater sur les nouvelles attractions du Parc Spirou. Dès le 12 juin, vous pourrez ainsi plonger dans la Marsu Jungle, sa végétation luxuriante, ses cascades et ses cours d’eau en suivant un parcours semi-acrobatique ou vous balader dans Lucky Town avec le sentiment d’être en plein Far West. Autres nouveautés : Palombie secrète et Splash Piranha qui vous apporteront d’autres émotions, non sans profiter au passage des attractions qui mettent depuis trois ans en scène un monde 100 % bande dessinée, qui fait le bonheur des tout-petits comme de leurs parents. » Le site du parc est ici.

EXPOSITION  – Depuis le samedi 5 juin et jusqu’au samedi 17 juillet 2021, à la librairie Au regard moderne, 10 rue Git-le-cœur à Paris, mise en place d’une exposition consacrée à Sophie Dutertre. Nous nous souvenons de Chonchon, album des éditions Être.

PRIX – Évelyne Brisou-Pellen est lauréate du Prix Chateaubriand des collégiens du département des Hauts-de-Seine pour son roman Derrière toi, la malédiction des 33 (Bayard Jeunesse, 2020). « Dans la famille de Tess, les hommes meurent à 33 ans. Gabin, son cousin, est le suivant. Mais ce n’est pas le seul souci de cette jeune fille de 16 ans : elle peut ‘voir’ ses ancêtres décédés et leurs souvenirs. Après la découverte d’un étrange objet au château d’Amboise, elle va revivre la retraite de Russie à travers les yeux d’un soldat napoléonien et découvrir l’affaire criminelle du Courrier de Lyon. Ces visions lui permettront-elles de mettre fin à la malédiction de sa famille, en sauvant son cousin Gabin ? »

ÇA REPART (11) – Hmm, c’est bon pour la planète est un conte musical de Denis Benoliel et Laurent Deschamps, mis en musique par Baptiste Brondy, Laurent Deschamps et Liz Cherhal. Mise en scène : Denis Benoliel. Décor et marionnettes : Roselyne Chauviré. À partir de 3 ans. « A travers un repas que souhaite préparer le petit Fabio pour fêter son anniversaire avec ses camarades, Laurent Deschamps aborde différents thèmes autour de l’alimentation : la saisonnalité, l’agriculture, la pollinisation, les courses, la cuisine, la santé et la biodiversité. » Chansons, marionnettes et pantomime, violon, accordéon, ukulélé et percussions. Enregistrement sur CD disponible. Le spectacle qui a été, ces derniers mois, beaucoup joué dans les salles de motricité des écoles maternelles, va retrouver le chemin des (vraies) salles. L’agenda est ici.

PRIX – À la Foire du livre pour la jeunesse de Bologne, ils sont nombreux. Les voici tous, au titre de 2021. Fiction : Home de Lin Lian-En, Yes Creative Ltd Papa Publishing House (Taïwan) ; mentions spéciales : The Yulu Linen de Cao Wenxuan et Suzy Lee, Jieli Publishing House Co. Ltd (Chine), Ha visto la mia coda ? d’Alberto Lot, Minibombo (Italie), La prima neve de Elham Asadi et Sylvie Bello, Topipittori (Italie), Sous le soleil d’Ariadne Breton-Hourcq et Laurence Lagier, MeMo (France). Non fiction : One of a Kind de Neil Packer, Walker Books (Royaume-Uni) ; mentions spéciales : Rice Rice Rice de Bamco, Hyang (Corée du Sud), Tipos Curiosos de Ricardo Henriques et Madalena Matoso, Pato Lógico Edições (Portugal), Marek Kaminski. Jak zdobyć Ziemi…w rok d’Agata Loth-Ignaciuk et Bartlomiej Ignaciuk, Druganoga (Pologne), Paisajes perdidos de la Tierra, Aina Bestard, Zahorí Books (Espagne). Première œuvre : Neighbors de Kasya Denisevich, Chronicle Books (États-Unis) ; mentions spéciales : So much snow de Hyunmin Park, Dalgrimm (Yellowpig Publisher) (Corée du Sud), Pion i poziom, Bartosz Sztybor, Lukasz Goledzinowsk, Wydawnictwo Dwie Siostry (Pologne), Guide de survie dans la jungle de Hao Shuo, Éditions 2024 (France) ; nouveaux horizons : Mesto pro kazdeho d’Osamu Okamura, David Bohm, Jiri Franta, Labyprint (République tchèque). Bande dessinée jeunes lecteurs : Iparapa Yamooyamoo de Lee Gee Eun, Sakyejul Publishing Ltd (Corée du Sud) ; mention spéciale : Cachée ou pas j’arrive ! de Lolita Sechan et Camille Jourdy, Actes Sud Junior (France). Bandes dessinées adolescents : Memet d’Isabella Cieli et Noemie Marsily, L’employé du moi (Belgique) ; mention spéciale : Ktoredy do Yellostone, d’Alexandra and Daniel Mizielinskis, Wydawnictwo Dwie Siostry (Pologne). Bandes dessinées jeunes adultes : Le discours de la panthère de Jérémie Moreau, Éditions 2024 (France) ; mentions spéciales : Gamayun Tales I : An Anthology of Modern Russian Folk Tales d’Alexander Utkin, Flying Eye Books (Royaume-Uni), L’espoir malgré tout d’Émile Bravo, Dupuis (France).PEOPLE – Après avoir été actrice à Hollywood, puis duchesse de Sussex, l’épouse de Harry, mère d’un petit garçon et d’une petite fille juste née, publie également un livre pour enfants. Intitulé The Bench (Le Banc), Il est sorti le mardi 8 juin 2021. Thème : les liens spéciaux entre un père et son fils. Illustration : Christian Robinson. Le livre est publié aux Etats-Unis (Random House Children’s Books), au Canada (Tundra Books), en Afrique du Sud (Puffin). au Royaume-Uni, en Irlande, en Australie, en Nouvelle-Zélande et en Inde.  Pas en France ? Ben non, pas en France.

RODARI – Le vendredi 11 juin 2011, Le Centre national de la littérature pour la jeunesse (CNLJ) reçoit, de 10 heures à 12 heures 30, dans la salle 70 du site François-Mitterrand de la BnF, quai François Mauriac, 75013 Paris (Salle 70), l’écrivain et traducteur Bernard Friot pour une conférence Gianni Rodari, un auteur au service de ses lecteurs. « Gianni Rodari est né en 1920, il y a cent ans donc. Cet anniversaire est l’occasion de présenter l’œuvre, l’action et la pensée du plus grand écrivain italien pour la jeunesse du XXième siècle. Journaliste, pédagogue, acteur de la vie politique, il a été, selon son expression, un  ‘écrivain au service de ses lecteurs’. Ses réflexions sur la promotion de la lecture et comme sur la ‘pédagogie de l’imaginaire’ peuvent inspirer encore aujourd’hui enseignants, bibliothécaires, parents et écrivains pour la jeunesse. » Inscription obligatoire à cette adresse.

MAGAZINE – À l’occasion de l’exposition Uderzo, comme une potion magique du musée Maillol à Paris, Le Parisien publie un hors-série Uderzo : les secrets du géant de la BD. « Astérix, le petit Gaulois, évidemment, tient une place de choix dans la carrière de l’artiste. Nous en raconterons la genèse dans un modeste HLM de Bobigny. Ou comment un fils d’immigrés italiens (romains, donc) a donné naissance aux héros gaulois les plus populaires de la BD française, aux côtés du scénariste et grand ami René Goscinny, issu, lui, d’une famille juive polonaise. Mais nous partirons aussi à la découverte des autres personnages qu’il a créés : l’Indien précurseur Oumpah-Pah, mélange de la malice d’Astérix et de la force d’Obélix, Tanguy et Laverdure qui lui permirent de croquer les exploits aéronautiques des Chevaliers du ciel, le roublard Clopinard, le musculeux Prince Rollin et même, plus surprenant, un certain Capitaine Marvel junior. » Entretiens exclusifs avec Ada Uderzo, veuve de l’artiste, et avec Sylvie Uderzo et Anne Goscinny, « les deux filles des papas d’Astérix qui reprennent le flambeau en gardiennes du temple. » 100 pages, en kiosque, 6,90 euros.

PRIX – Les Prix Gabriel de la bande dessinée chrétienne ont été décernés et celui qui concerne l’édition pour la jeunesse a été remis au quatrième tome de la série « Les Grands Témoins en BD », édité par Bayard jeunesse, qui rassemble 14 courtes histoires de femmes d’exception publiées à l’origine par la revue Filotéo : Anne Frank, Mathilda Wrede, Sœur Emmanuelle, Mère Teresa, Maria Montessori, Helen Keller et quelques autres.

ÇA REPART (10) – Dans Gros, Sylvain Levey nous fait part, dans un premier temps, de son rapport à la nourriture et au surpoids, puis, dans un deuxième temps, de sa découverte du théâtre et de l’écriture. Mise en scène : Matthieu Roy. Interprétation : Sylvain Levey. Le texte, publié aux éditions Théâtrales, a été écrit dans le cadre de Partir en écriture, dispositif d’aide mis en place par le Théâtre de la Tête Noire à Saran (Loiret). On y lira, presqu’en bout de texte : « J’ai choisi d’écrire du théâtre. Contemporain. Celui qui ne rapporte pas grand-chose à part pas mal d’emmerdes avec les réactionnaires, les xénophobes et les homophobes. Je me lève souvent très tôt le matin pour rencontrer des jeunes et leur parler poésie, vivre ensemble, intelligence. » Pour tous, à partir de 10 ans. Le spectacle est disponible en version extérieure depuis ce printemps et les théâtres qui devaient accueillir Sylvain Levey en salle, en 2020 ou en 2021, ont reporté leurs dates sur cette version en juin et juillet 2021. Les informations précises sont ici.

DESTINATION ALLIER – Les inscriptions pour les journées professionnelles des jeudi 23 et vendredi 24 septembre 2021 de la sixième Biennale des illustrateurs de Moulins sont ouvertes. Ce sera en visioconférence ou sur place, au Cinéma CGR. « Sur place, pour mieux vous accueillir, nous vous proposons un programme dédoublé sur deux salles. Choisissez entre le parcours 1 et le parcours 2.  Les buffets n’étant toujours pas autorisés, nous vous proposons un panier-repas à emporter. À distance : vous suivrez le parcours 1. Nous vous enverrons le lien vers la plateforme en septembre. Sur place ou à distance, votre inscription est nécessaire. » Le lien qui permet de découvrir le détail du programme et de s’inscrire est ici. Pas très loin, vous prendrez connaissance de l’intégralité des propositions 2021 de la biennale.

PRIX – C’est une amicale invitation : « Monsieur Jacques Mesas, maire de Beaugency, Madame Pauline Martin, présidente de la Communauté de Communes des Terres du Val de Loire, et Madame Catherine Mourrain, présidente de Val de lire, ont le plaisir de vous convier à la remise du prix Jacques Asklund, le jeudi 10 juin 2021, à 19 heures, en salle d’honneur de la Mairie de Beaugency. » Cette remise de prix sera précédée d’une rencontre et d’une séance de dédicace avec  Maryvonne Rippert, lauréate pour Mon cher correspondant (Fleurus, 2018), à la librairie balgentienne Le chat qui dort, 6 place du Petit Marché. Ce sera de 16 heures 45 à 18 heures 30.

ÇA REPART (9) – Le Musée de l’illustration jeunesse (mij), 26 rue Voltaire à Moulins (Allier), a réouvert ses portes, le mercredi 2 juin 2021, avec une exposition Envie de lumières consacrée à Olivier Desvaux. « Peintre et illustrateur, Olivier Desvaux semble ne jamais ouvrir les yeux sans s’émerveiller. Nourrie de Millet, de Degas, de Sorolla ou Homer, sa peinture, à l’huile sur papier, est un art de la modestie et de la loyauté à l’enfance. Il en approche la vérité. Il en restitue la spontanéité et la vivacité, dans une lumière incorruptible. Né à Rouen le 12 mai 1982, Olivier est diplômé des Arts Décoratifs de Paris et a illustré une trentaine d’ouvrages pour la jeunesse depuis 2007. Prix Saint-Exupéry en 2013, il a été nommé peintre officiel de la Marine en 2018. Il a voyagé à travers le monde avec son chevalet. Il découvre le monde du ballet, posant son chevalet au plus près des danseurs, dans les studios historiques de l’Opéra de Paris et est fasciné par la façon dont les danseurs captent sur scène une lumière puissante. Cette expérience a changé sa palette. L’exposition montre plusieurs de ses travaux sur ce thème (Giselle, Le Lac des cygnes, La Belle au bois dormant) et le Centre national du costume de scène entre dans la danse avec un prêt de costumes. » L’exposition est en place jusqu’au dimanche 31 octobre. Site du mij ici.

EXPOSITION – A l’occasion du quatre-vingtième anniversaire de la série « Les aventures de Sylvain et Sylvette », la Médiathèque de Jonchery-sur-Vesle (Marne), 1ter rue du Moulin, propose, du lundi 7 juin au samedi 26 juin 2021, une exposition donnant à voir plusieurs dizaines de planches originales de Maurice Cuvillier, créateur de la série, de Jean-Louis Pesch, de Claude Dubois et de Jean Dupin, ainsi qu’un ensemble de  documents rares, des affiches et des lithographies, des albums anciens et récents. Commissaire d’exposition : Noël Coret. Contact téléphonique : 23 26 48 52 71.

JEAN GIONO – Le dimanche 6 juin 2021, à 14 heures 30, dans le petit auditorium du site Mitterrand de la BnF, lecture en musique de L’homme qui plantait des arbres par Clothilde Durieux. « Dans la nouvelle de Jean Giono dont s’inspire ce spectacle, Elzéard Bouffier, un berger de Haute-Provence, fait revivre sa région aride en y plantant des chênes. Benjamin Flao redessine en direct l’adaptation qu’il a donnée du texte dont Clothilde Durieux livre son interprétation, entre lecture et musique. Le vidéaste Guillaume Donias organise la rediffusion sur un écran en fond de scène. Une équipe fine, inventive et joyeuse pour donner à voir et à entendre ce conte écologique. » À partir de 7 ans. Réservation  ici. Diffusion en direct à cette adresse.

C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (2) – La librairie La Tartinerie, à Sarrant (Gers), qui travaille, avec l’association Lires, au programme des Estivales de l’illustration 2021 (qui auront lieu du mercredi 21 au dimanche 25 juillet), diffuse dès à présent la plaquette de présentation et d’inscription pour les treize Master classes mises en place cette année. C’est ici.

BÉBÉ LECTEUR – L’équipe du fonds patrimonial Heure joyeuse propose, le samedi 5 juin 2021, à 10 heures, sur la page Facebook de la médiathèque Françoise Sagan, une heure de la découverte titrée Que lisaient nos aïeux quand ils étaient petits ? « Découvrez ce que lisait ‘Bébé’ jusqu’en 1910, et la perception que l’on avait alors de la petite enfance. » Ce sera ici, sans inscription préalable.

PRIX – Les lauréats 2021 du Prix Verlese organisé par la belge Ligue des famiiles ont été attribués : 1 chouette : Moi, j’ai peur du loup d’Émilie Vast (éditions MeMo, 2018) ; 2 chouettes : Le Jardin d’Evan de Brian Lies (Albin Michel Jeunesse, 2019) ; 3 chouettes : Coyote et le chant des larmes de Muriel Bloch et Marie Novion (Seuil jeunesse, 2018) ; 4 chouettes : La face cachée du prince charmant de Guillaume Guéraud et Henri Meunier (éditions du Rouergue, 2019) ; 5 chouettes : Un été d’enfer de Vera Brosgol (éditions Rue de Sèvres, 2019). 34000 enfants votants.

COMMERCE – La plus grande boutique au monde dédiée à Harry Potter ouvre ses portes à New York le jeudi 3 juin 2021 : 2000 m2, trois étages, 15 zones thématiques inspirées de la saga et du roman Les Animaux Fantastiques. « Il sera ainsi possible de tester vos dons de magicien, en suivant votre première leçon de vol sur balai. Ou de visiter Poudlard et de découvrir tous les secrets de l’école. » C’est sur Broadway, au 935, derrière le Flatiron Building.

RENCONTRE – Dans le cadre de sa résidence d’auteur, Jérémie Fischer viendra échanger sur son travail graphique avec l’auteur Jean-Baptiste Labrune, le samedi 5 juin 2021, à 15 heures, dans la salle de contes de la bibliothèque municipale de Tours, 2 bis avenue André Malraux. Site de la bibliothèque ici.

FORMATION – Le jeudi 10 juin 2021, la Médiathèque départementale du Nord, la Médiathèque départementale du Pas de Calais, le Service commun de la documentation de l’université d’Artois et l’académie de Lille vous proposent de réfléchir, en ligne, de 9 heures à 12 heures, sur la relation des juniors avec le livre et la lecture. La demi-journée alternera entre le point de vue d’universitaire, d’auteurs et d’éditeurs de littérature jeunesse. Participation de Sophie Laroche et Jennifer Rossi, pour les éditions Auzou, d’Anne Besson, maître de conférence en littérature générale et comparée à l’Université d’Artois (photo ci-après), qui parlera notamment de séries et d’identification au héros, et de Sylvie Baussier, autrice jeunesse, qui, en capsule vidéo, apportera son témoignage. Programme détaillé ici  et inscription obligatoire là.

C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (1) – « Du mercredi 30 juin au vendredi 9 juillet, le Parc d’attractions littéraires du Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis s’installe au parc Georges-Valbon (La Courneuve) avant d’entamer une tournée du département. Petits et grands sont attendus pour profiter des espaces, de lectures, d’ateliers collectifs et individuels, et de deux belles expositions. Une vraie rencontre avec la littérature jeunesse par le jeu, portée sur le terrain par notre équipe de médiateurs et de comédiens. » Autour des thématiques croisées Mer et merveilles et Japon et Jeux Olympiques, les jeunes et leurs familles pourront y faire gratuitement, par petit groupe, des ateliers autour de la littérature et de la bande dessinée jeunesse, recevoir des cahiers de vacances littéraires créés par des artistes; bénéficier de lectures et de dons de livre. Les groupes doivent s’inscrire et c’est ici.