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LES AFFAIRES SONT LES AFFAIRES – Une nouvelle série de livres audio des sept tomes de « Harry Potter » est en préparation. Produite conjointement par Audible d’Amazon et Pottermore Publishing, plus de cent acteurs participeront aux enregistrements. La sortie est prévue pour fin 2025. Cette initiative est indépendante du développement, au cinéma, pour une diffusion sur les écrans à compter de 2026, d’une série « Harry Potter » en sept saisons, portée par Warner Bros et dont J.K. Rowling sera la productrice exclusive garante de la fidélité de la nouvelle adaptation à l’égard de l’histoire originale.

DOUBLE RENDEZ-VOUS – L’autrice Flore Vesco sera à la librairie Lise & moi, à Vertou  (Loire-Atlantique), 69 rue Charles Lecour, le mercredi 29 mai 2024, pour un atelier, à 16 heures, et une rencontre, à 18 heure 30. S’inscrire au 02 40 05 14 93.

FAVORISER L’ESPRIT CRITIQUE – Le projet Kaléidoscope : livres jeunesse pour un monde égalitaire est une initiative des services jeunesse de la YWCA Québec (Young Women’s Christian Association), section nationale de la World Young Women’s Christian Association (World YWCA), « organisation sociale œuvrant pour l’autonomisation, le leadership et les droits des femmes et des filles ». En ligne, un choix de 450 ouvrages « encourageant les enfants à sortir des idées préconçues et des rôles stéréotypés, favorisant la réflexion, l’émergence de la pensée critique, l’ouverture et la tolérance, […] une sélection de livres aux histoires tantôt drôles, tantôt tristes, parfois rocambolesques, qui fait la promotion de modèles et de comportements égalitaires chez les 0–15 ans. » C’est ici.

CÔTE SPORTS (11) – Le Musée du Jouet de Poissy (Yvelines), Prieuré Saint-Louis, 1 enclos de l’Abbaye, présente, depuis le mercredi 13 mars et jusqu’au dimanche 22 septembre 2024, une exposition titrée Jouets olympiques : en avant les champions ! « À l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, le Musée du Jouet relève le défi d’une exposition sur les jeux et jouets sportifs, mettant en lumière les valeurs du sport comme celles du jeu. Le parcours développé au sein des collections du musée vous fera (re)découvrir les jeux et jouets sportifs conçus pour accompagner et favoriser le développement de l’enfant à travers du 19 au 21e siècle au moment où le sport se codifie et se démocratise. Sports collectifs et individuels, sports adaptés, nautiques, équestres, mécaniques, sports de ballon, de glisse, gymnastique, athlétisme seront évoqués à travers de nombreux objets de collection exceptionnellement rassemblés. » Site du musée ici.

COLLOQUE – L’école des loisirs organise, le jeudi 23 mai 2024, en présentiel et à distance, au Solaris, 25 rue Boyer à Paris, un colloque intitulé Danser les albums : la lecture et le corps. « Que fait le corps pendant la lecture d’albums ? Quelles sont les représentations du corps dans les illustrations ? Et si on dansait les albums ? » Programme et réservation ici.

PARUTION – Vient de paraitre Ma vie de rêves par Jean-Claude Fournier. « Dans une bande dessinée autobiographique, Jean-Claude Fournier retrace, en 18 souvenirs et 96 pages de BD inédites, les anecdotes qu’il réservait jusque-là à sa famille et ses amis. Une centaine d’archives, de photos et de dessins de tout poil complètent l’album. Découvrez les secrets d’un dessinateur, poète, scénariste, joueur de biniou – et magicien du 9e art. » Daniel Maghen 2024, 152 pages, 26,00 euros.

CÔTE SPORTS (10) – En salles un peu partout, depuis mercredi, L’Esprit Coubertin, film de Jérémie Sein avec Benjamin Voisin, Emmanuelle Bercot et Rivaldo Pawawi. « Des membres du Comité olympique aux animateurs de télévision, en passant évidemment par les athlètes, le film s’adonne à fond au guignolesque. Entre la parodie récurrente du journalisme sportif, l’amateurisme général et les compétiteurs qui, pour l’essentiel, mangent, draguent et font du karaoké, la solennité des JO déclare forfait. » (Cahiers du Cinéma, mai 2024)

JEUNE PUBLIC – Le Théâtre Gérard Philipe, 59 boulevard Jules-Guesde à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), présente, le mercredi 22 mai, à 15 heures, et le samedi 25 mai, à 16 heures, Icare, écrit et mis en scène par Guillaume Barbot, pour la Compagnie Coup de Poker. « Un jour à l’école, un copain demande à Icare, s’il est cap de sauter du muret. Parce qu’il a en tête les innombrables recommandations de son père, il n’ose pas faire le grand saut. Icare se rend compte qu’il n’est cap de rien : de sauter du muret parce que c’est trop haut, mais aussi de mettre la table parce que les couverts sont trop lourds, de demander à Ariane si elle veut jouer avec lui parce qu’il est trop timide. Il décide alors de grandir. De prendre enfin des risques. Démarre alors une aventure hors du commun. […] C’est en chutant qu’Icare apprendra à grandir. Et son père comprendra, dans le labyrinthe qu’est la paternité, que protéger son fils, c’est trouver le cadre juste pour oser laisser son enfant voler de ses propres ailes. » À partir de 5 ans. Réservations ici.

PARUTION – Vient de paraitre La Littérature de jeunesse contre le harcèlement scolaire par Nadège Langbour. Avant-propos : Nathalie Prince. Préface : Claude Bisson-Vaivre. « Le harcèlement scolaire est l’affaire de tous. La littérature de jeunesse, dont le lectorat cible est constitué en premier lieu par les jeunes confrontés à cette violence, s’est emparée de ce thème. Depuis les années 2010, les fictions pour enfants et adolescents traitant le harcèlement scolaire se multiplient, au point de favoriser l’émergence d’un nouveau genre littéraire : les schools bullying stories. Sans jamais renoncer au plaisir de la fiction et de l’imaginaire, ces romans invitent leur lecteur à réfléchir sur le harcèlement scolaire et participent par là même à sa prévention. Conciliant analyse littéraire et réflexion didactique, ce livre met en exergue les spécificités narratives, littéraires et esthétiques du genre des schools bullying stories tout en proposant aux professeurs des activités clés en main autour des romans. Il offre ainsi aux enseignants et aux professionnels de l’éducation des outils pour développer auprès de leurs élèves des activités de prévention du harcèlement scolaire.  L’Harmattan 2024, 124 pages, 16,00 euros.                     

CÔTE SPORTS (9) – Le numéro 55 des Cahiers Robinson est consacré aux représentations du sport en littérature et culture d’enfance et de jeunesse. « L’événement des jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 ne manquera pas de susciter des productions autour du sport, en particulier en littérature et culture pour la jeunesse. Sans prétendre échapper à la conjoncture, le présent ouvrage cherche cependant à engager une réflexion plus large sur les représentations des activités physiques, les figures de sportives et sportifs et les valeurs qui leur sont associées, à partir de champs disciplinaires pluriels. Cette variété se reflète aussi dans celle de supports qui ciblent divers publics : de l’album aux mangas, en passant par le roman adolescent ou young adult, la presse jeunesse ou encore le dessin animé. Construction ou reconstruction de soi, inscription de l’individu dans le collectif, visées inclusives ou dimensions agonistiques, « mythe vocationnel » : les représentations du sport pour le jeune public constituent bien des miroirs des sociétés, anciennes ou contemporaines, dans lesquelles elles s’inscrivent, parfois traversées d’injonctions paradoxales. » Sous la direction de Florence Gaiotti et Éléonore Hamaide-Jager. Dans ce même numéro, une recension par Isabelle Casta du numéro 11 des « Cahiers du CRILJ » (2022) titré Habiter dans la littérature pour la jeunesse. 240 pages, 18,00 euros. Bon de commande ici, auprès de l’université d’Artois.

CONCOURS – Les éditions argentines Lecturita organise un concours international d’albums afin de promouvoir et encourager la création de livres illustrés pour enfants. Doté d’un chèque de 4.000,00 dollars accompagnant la  publication du livre lauréat, le concours, ouvert depuis le lundi 15 janvier 2024, est accessible jusqu’au lundi 15 juillet. Il s’adresse aux écrivains et illustrateurs de plus de 18 ans de toute nationalité. Ni thème ni technique imposés. Informations complémentaires ici.

MOLIÈRES 2024 – Neige, spectacle écrit et mis en scène par Pauline Bureau a reçu, le lundi 6 mai 2024, lors de la trente-cinquième cérémonie de remise des Molières, le prix de spectacle jeune public ainsi que celui de la création visuelle et sonore. « L’hiver venu, la neige recouvre les paysages, une métamorphose s’annonce. Neige, jeune adolescente, a hâte de grandir. Sa mère, elle, s’étonne de vieillir. Mais Neige a disparu, elle s’enfonçait dans la forêt la dernière fois qu’on l’a vue. Elle y croisera un prince moins charmant et un chasseur plus doux que ce que l’on nous raconte dans certaines histoires. […] Foisonnante de fantasmes, de peurs et de désirs secrets, cette fable contemporaine qui fait la part belle au fantastique et au merveilleux, réserve bien des surprises sur la scène et dans le théâtre. » Site de la Compagnie La Part des Anges ici.

PARUTION – Paru récemment Bande dessinée : anatomie d’un art de Damien McDonald. « Cette anatomie dissèque une centaine d’originaux célèbres, mettant à l’honneur le talent d’artistes cultes de l’histoire de la bande dessinée occidentale du XXᵉ siècle. De Richard F. Outcault à des maîtres contemporains comme Chris Ware, elle invite le lecteur à voyager dans des œuvres et des mondes parallèles qui ont fasciné des générations. Déjà publié en quatre langues, ce tour d’horizon célèbre les vies hétéroclites d’artistes dont les personnages accompagnent les lecteurs à travers les années, de l’enfance à l’âge adulte. Regroupant des créateurs américains et européens de premier plan, cette rétrospective nous plonge dans le symbolisme d’un art protéiforme et nous amène à la rencontre de vamps émancipées, de méta-humains, d’hybrides, de limiers en Borsalinos, de super-héros charpentés, de chiots aventureux, de matous matois, de zombies postmodernes et de freaks venus de l’underground. » Flammarion 2023, 256 pages, 29,00 euros.

RENDEZ-VOUS – L’association Nantes Livres Jeunes annonce sa dernière rencontre d’auteur pour 2024. Ce sera avec Claire Castillon, le mercredi 15 mai, 17 heures, à la médiathèque Jacques Demy, 24 quai de la Fosse à Nantes (Loire-Atlantique). Biographie et bibliographie ici.

EXPOSITION – Deux raisons de signaler la présentation, au musée d’Art contemporain de Lyon (MAC), Cité internationale, 81 quai Charles de Gaulle, de River of No Return, fresque de Sylvie Sélig, trois année de travail et 140 mètres pas moins. La première, c’est, comme on dit, que l’œuvre, foisonnante, montrée ici pour la première fois, mérite le détour. La seconde parce que les plus anciens d’entre nous se souviennent que Sylvie Sélig fut illustratrice ou autrice et illustratrice d’une trentaine d’albums pour la jeunesse dont le premier, Le Petit Arbre (Tisné, 1967), écrit par Thelma Volckman Delabesse, obtint, la même année, le Prix du meilleur livre à la Foire du livre pour enfants de Bologne. Exposition en place dès maintenant et jusqu’au dimanche 7 juillet 2024.

PRIX – Le Prix Ados en Colère, initiative du Département du Pas-de-Calais et de l’association Colères du Présent qui « vise à sensibiliser les adolescents aux problématiques sociales actuelles et à promouvoir la lecture engagée », a été attribué, au titre de 2024, à Catherine Cuenca pour Nos corps jugés (Talents hauts, 2022).  « 1978. Myriam, 17 ans, est victime d’un viol. Traumatisée, craignant d’être enceinte, elle ne trouve de soutien ni dans sa famille, qui a peur du qu’en-dira-t-on, ni auprès de son amie Lili, enfermée dans une morale rétrograde. L’exemple d’une élève de sa classe, militante au Mouvement de Libération des Femmes et le retentissement du procès d’Aix, qualifié de procès du viol  par Gisèle Halimi, va l’aider à porter plainte, aller en justice et faire entendre sa voix ».

QUAND LES ANIMAUX SONT OULIPIENS – C’est un recueil rendant hommage à l’écrivain Jacques Roubaud qui a été offert à leurs clients, à l’occasion de vingt-sixième édition de la Fête de la librairie indépendante, le mardi 23 avril 2024, par près de 650 librairies de France, Luxembourg, Belgique et Suisse francophone. La plaquette, illustrée par le peintre Edi Dubien, regroupe une vingtaine de poèmes issus des ouvrages Les animaux de tout le monde et Animaux de personne que Seghers publia en 1990 et 1991, en direction des jeunes lecteurs. Réédition des deux titres en 2022, les éditions originales n’étant plus disponibles qu’en occasion.

À VOIR EN FAMILLE – Le Théâtre Nanterre-Amandiers, 7 avenue Pablo Picasso à Nanterre (Hauts-de-Seine) propose, du jeudi 16 mai au samedi 1ier juin 2024, Le Conte des contes, libre adaptation de Lo Cunto de li cunti de Giambattista Basile. « Il était une fois, il était deux fois, il était trois fois… Le Docteur Basilio a inventé une thérapie révolutionnaire à la mélancolie: la guérison par les contes tragicomiques, les épopées musicales et les poèmes fantaisistes. Omar Porras et sa troupe [du Teatro Malandro] s’en donnent à cœur joie pour détricoter tous les contes de notre enfance, laissant jaillir, derrière l’apparente docilité des histoires, le grotesque et la cruauté. Entre la comédie musicale, le théâtre du Grand-Guignol, The Rocky Horror Picture Show, Le Conte des contes est un voyage joyeux et irrévérencieux dans cet univers féérique. » On y croisera les versions les plus anciennes de Cendrillon, du Chat botté, de Blanche Neige, de la Belle au bois dormant et de L’Amour des trois oranges. Réservation à partir de cette page.

PARUTION – Paru récemment Lecteur, reste avec nous ! Un grand plaidoyer pour la lecture de Maryanne Wolf. « Quel impact du monde digital sur notre cerveau et sur l’avenir de notre société ? Au travers de neuf lettres, qui composent les neuf chapitres de ce livre passionnant, Maryanne Wolf nous explique comment la lecture façonne notre cerveau dès le plus jeune âge. Dès lors, que va-t-il se passer dans un monde où, accaparés par les écrans, nous lisons de moins en moins ? » Rosie & Wolfe 2024, 279 pages, 23,00 euros.

C’EST EN BELGIQUE – Luc Batthiew nous informe de la parution du numéro 11 d’avril 2024 de Lu et partagé publié par la Fondation Battieuw-Schmidt – Fonds de l’image et du texte pour la jeunesse. De très nombreuses recensions, 322 exactement, une présentation d’ouvrages et de revues professionnels, quelques articles dont un, signé  Christel Hortz, s’intéresse à Bookflix, « une autre façon d’encourager la lecture chez les jeunes ». Une petite centaine de pages téléchargeables gratuitement à partir de ce lien.

VA Y AVOIR DU BOULOT – Sylvie Dieu-Osika, pédiatre attachée à l’hôpital Jean-Verdier de Bondy et membre fondatrice du Collectif surexposition écrans (Cose) a lu les 125 pages du rapport de la « commission écran » remis le mardi 30 avril 2024 à Emmanuel Macron, président de la République française. « Le message de la commission est très clair : pas de smartphone avant 13 ans ni de réseaux sociaux avant 15 ans. Donner TikTok ou Instagram sans discussion ni contrôle parental, c’est de la non-assistance à personne en danger. Avant, il faut donner un téléphone sans Internet. C’est ce que fait le collège de Villemomble, dans le 93, qui distribue aux élèves, de la sixième à la troisième, des téléphones portables qui servent uniquement à envoyer et recevoir des SMS ou des appels. Il faut protéger les adolescents, par définition vulnérables, des écrans, comme on le fait pour l’alcool, le tabac, la drogue. Ça paraît fou, mais on en est là. »

PRIX – Claudia Lahaie, écrivaine vivant à Ottawa (Ontario), reçoit le Prix Champlain jeunesse, pour son roman Les voies du slam paru en 2022 aux Éditions David. « Trois ados provenant de villes différentes participent à un concours international de slam dont la finale se déroulera à Paris. […] Sur la scène, avec ses propres mots, chacun est libre de trouver sa voie. Inspirée par son travail au quotidien avec les adolescents, Claudia Lahaie livre avec Les voies du slam un roman émouvant, porté par des sujets brûlant d’actualité : la santé mentale, le racisme systémique, la violence policière, l’homosexualité et l’intimidation. »

CÔTE SPORTS (8)  – Le numéro du mercredi 1er mai 2024 du journal Spirou embarque auteurs et lecteurs au musée du Louvre. Fruit de la rencontre entre l’expertise des équipes de l’établissement et l’humour des dessinateurs de l’hebdomadaire, ce numéro spécial pose un œil curieux sur la vie et les collections du Louvre et – on ne se demandera pas pourquoi – parle aussi des Jeux Olympiques. Les samedi 4 et dimanche 5 mai, le journal s’installera au Studio, espace dédié à la création artistique au cœur du musée, avec tout un programme d’animations, battle de dessins, quiz ou tuto dessinés. Les détails sont ici. Numéro en vente en kiosque, pendant un mois, au prix de 3,20 euros.

C’ÉTAIT ILLÉGAL – Le lundi 17 avril 2023, Ernest Moret qui représente les droits étrangers pour les maisons d’édition La Volte et La Fabrique (éditeur de L’aventure politique du livre jeunesse de Christian Bruel), était arrêté par la police antiterroriste britannique, en vertu du Schedule 7 du Terrorism Act 2000, alors qu’il se rendait à la London Book Fair où il devait honorer plusieurs dizaines de rendez-vous. Les policiers avaient justifié cette interpellation par le fait qu’Ernest Moret avait participé, en France, à une manifestation contre la réforme des retraites. Une telle déclaration de la part d’un policier britannique, étonnante à tout le moins, pouvait laisser indiquer une complicité avec les autorités françaises. L’Independent Reviewer of Terrorism Legislation, chargé de rendre compte de l’application des lois sur le terrorisme au ministre de l’Intérieur et au Parlement, avait estimé, à l’issue de sa propre enquête, qu’utiliser les lois relatives au contre-terrorisme pour déterminer si Ernest Moret était un manifestant pacifique ou violent revenait « à brandir un maillet pour ouvrir une noix« . Ernest Moret avait donc décidé de poursuivre la Metropolitan Police pour faute dans l’exercice d’une fonction publique et détention abusive. La Metropolitan Police a, sans faire de vagues, reconnu l’abus de pouvoir et a versé à l’éditeur des dommages et intérêts à hauteur dune somme à cinq chiffres dont le montant exact est gardé secret. “Dans un moment où la liberté d’expression de certaines organisations, de mouvements sociaux ou d’intellectuels, est menacée, il nous [est ici rappelé] que la mobilisation collective paie. Justice est faite. Gageons que cette dispendieuse reculade des autorités britanniques saura refroidir les embastilleurs de toute espèce. C’est l’occasion pour nous de remercier toutes celles et ceux qui nous ont témoigné leur soutien dans cette affaire et nous ont permis de garder le cap sous l’orage. » (Richard Parry, avocat de La Fabrique).

POUR LES PITCHOUNS – Dans le cadre du Festival du dessin d’Arles (Bouches-du-Rhône), à l’Espace Van Gogh, 18 place Félix Rey, cette proposition spécialement dédiée aux plus jeunes. « En hommage à Tomi Ungerer [invité d’honneur du festival] et en écho à l’exposition des enfants arlésiens [qui débute le mardi 7 mai], le musée Tomi Ungerer de Strasbourg et la maison Deyrolle proposent dans l’espace Van Gogh la reconstitution d’un atelier, inspiré par les trois brigands légendaires de Tomi Ungerer. Dans cet espace immersif, le décor conçu spécialement à cette occasion par Aymar du Chatenet met en lumière les figures et les objets emblématiques de ces héros espiègles, offrant à tous les petits visiteurs du festival divers supports pour exprimer à leur tour leur créativité. » Depuis le samedi 20 avril et jusqu’au samedi 19 mai 2024. Ouvert tous les jours, de 10 heures à 18 heures.

CÔTÉ SPORTS (7) – Le dossier du numéro 97 (avril 2024) de Citrouille est consacré au Prix Sorcières 2024. Un chapitre Dans les vitrines recense un bel ensemble d’ouvrages parus récemment et, sous le titre L’esprit du sport, une quinzaine de pages documentent habilement une question d’actualité impossible à glisser sous le tapis. Numéro disponible gratuitement dans les librairies « sorcières » du réseau.

OPINION CONTRE OPINION – En 1989, Roald Dahl avait, au moment de l’affaire des Versets sataniques et de la fatwa contre Salman Rushdie, émis l’opinion suivante : « Il savait exactement ce qu’il faisait. Il semble être considéré comme un héros. A mon avis, c’est un dangereux opportuniste. » Peu rancunier, l’écrivain américano-britannique s’était publiquement indigné, en 2023, de la réécriture des romans de l’auteur anglais pour la jeunesse : « Roald Dahl n’était pas un ange, mais c’est une censure absurde. Puffin Books et la succession de Dahl devraient avoir honte. »

PARUTION – Vient de paraitre Une vie en dessins : Lambil et Cauvin, Les Tuniques Bleues par Raoul Cauvin. « Avec plus de vingt et un millions d’albums vendus, « Les Tuniques Bleues » est une des représentations du western les plus fortes de la bande dessinée franco-belge. Elle traite, entre autres, de l’absurdité de la guerre et la valeur de l’amitié dans les circonstances les plus extrêmes. Raoul Cauvin et Willy Lambil sont pourtant restés des personnalités discrètes, largement ignorées des cercles académiques. Ce premier beau-livre dédié à leur travail comble un réel manque. Plus de 200 planches originales scannées et reproduites avec soin témoignent du triomphe du dessin de Lambil au service d’une narration exemplaire signée Cauvin. » Dupuis 2024, 256 pages, 69,00 euros.

C’EST CADEAU – La municipalité de Vitry-sur-Seine (Val de Marne) offre un livre tous les ans à chaque élève des écoles maternelle et élémentaires de la commune. Pour mieux faire leur choix, les enfants sont invités à une séance de lecture découverte des ouvrages proposés parmi lesquels ils pourront choisir. À l’école maternelle Pauline-Kergomard, avantage certain pour Les Trois Brigands et pour Roule Galette.

À IZIEU – À l’occasion de la Nuit européenne des musées, la Maison d’Izieu, 70 route de Lambraz à Izieu (Ain) reçoit à nouveau les musiciens Lionel Belmondo et Laurent Fickelson, l’illustrateur Gilles Rapaport et la comédienne Pascale Blaison pour le spectacle-performance, musical, poétique et dessiné qu’ils ont conçu à partir du livre Les Enfants d’Izieu de Rolande Causse. Ce sera le samedi 18 mai 2024, à 18 heures. Réservations ici.

PRIX – Les lauréats des Prix Imaginales 2024 des collégiens et des lycéens onr été dévoilés. Prix des collégiens : Carina Rozenfeld pour Les Anges mécaniques, livre 1 : L’appel (Gulf stream, 2022). « Alix, jeune fille ordinaire, doit trouver sa voie tandis qu’elle découvre un affrontement pluri centenaire entre le bien et le mal, dans un monde parallèle apocalyptique – tout près du nôtre. Royaume de France, XIIIe siècle. Un voile éthéré et surnaturel apparaît soudainement, séparant le territoire en deux. Est-ce le paradis ou l’enfer qui attend ceux qui osent le traverser ? ». Prix des lycéens : Nathalie Cirac pour Livie Morevi et les passeurs d’âmes (Forgotten Dreams, 2023). “Savez-vous à quel point nous sommes inégaux après la mort ? Certains, dont vous faites peut-être partie, ne prendront pas le chemin de lumière vers l’au-delà mais resteront piégés dans l’Entre Monde, cet espace mal défini entre la réalité et un sombre univers dans lequel domine la souffrance. Heureusement pour vous, je suis là : Livie, seize ans, passeuse d’âmes à votre service. »

UN SALON CHAQUE ANNÉE EN COLÈRE – A Arras (Pas-de-Calais), ce mercredi 1ier mai 2024, pour la vingt-troisième fois, l’association Colères du présent organise, de 10 heures à 20 heures, sur la Grand Place et sur la place d’Ipswich, son Salon du livre d’expression populaire et de critique sociale. Pas pour les enfants ? Ben si, un peu quand même. Même que Martine Aranda, Maud Legrand, Henri Lemahieux, Laura Lion et Èlise Sertori feront le déplacement. Programme complet de chez complet ici.

SNE  – Dans le cadre des rencontres en région proposées par le Syndicat national de l’édition, les éditeurs du groupe Jeunesse organisent une journée dédiée à l’album jeunesse, le lundi 13 mai 2024, au Musée d’Art Moderne et Contemporain de Strasbourg, 1 place Hans-Jean-Arp. Cet événement se déroule en partenariat avec Strasbourg, capitale mondiale du livre Unesco, et avec le soutien de la Sofia. Réunissant professionnels et prescripteurs du livre – bibliothécaires, libraires, enseignants et documentalistes – cette journée sera rythmée par des échanges autour du thème Lit-on encore des albums avec les enfants ? Le programme de la journée est ici.

PRIX – Créé il y a 16 ans à l’initiative des Espaces Culturels E. Leclerc de Normandie, le Prix des Ados a été remis, au titre de 2024, à Émilie Valentin, Rebecca Manzoni et Leslie Plée pour Music Queens : une histoire du Girl power et de la Pop en chansons (Arte Éditions et Bayard Graphic, 2023). « Dix chansons qui ont changé le monde, dix chanteuses qui ont cassé les codes, bouleversé la musique, révolutionné le regard sur les femmes et pris leur place dans une industrie qui rêvait plutôt de les façonner. […] Parce qu’écouter un tube, c’est aussi se choisir des héroïnes. »

DISPARITION – L’information ne nous a pas été communiquée. Rattrapons l’oubli : Juliette Campagne est décédée le lundi 22 janvier 2024. « Pionnière des lectures partagées avec les tout-petits et leur famille, Juliette a fondé Lis avec moi, en a été directrice jusqu’à sa retraite et y est restée très engagée. Elle a été cofondatrice et membre d’honneur de L’Agence quand les livres relient. La littérature, la transmission et les rencontres étaient au cœur de sa vie. Lire à voix haute des albums à tous les âges de la vie aura été l’une de ses passions, ô combien contagieuse. Nous la remercions infiniment. » (communiqué de Lis avec moi et de La Sauvegarde du Nord)

PRIX – Le réseau des médiathèques de Villejuif (Val de Marne), en partenariat avec la librairie Points Communs et la librairie du Centre, décerne son Prix des Lecteurs et Lectrices. Le samedi 27 avril 2024, Soufiane Khalou, lauréat 2024 pour son roman La vallée des Lazhar (Agullo, 2023), sera à la Médiathèque Elsa-Triolet, 1 esplanade Pierre-Yves Cosnier. « Profitez d’un moment d’échange convivial et festif avec Soufiane Khalou. Un temps de dédicaces est aussi prévu. » Un espace librairie sera disponible sur place. « La Vallée des Lazhars est l’histoire d’une jeunesse qui se heurte à des frontières de toutes sortes et qui tente de s’en affranchir, par la verve, le panache, la désobéissance et par une solution qui lui est une seconde nature, l’exil. »

EXPOSITION – « La biennale autour de l’illustration jeunesse du réseau des médiathèques d’Orléans fait sa mue en 2024, s’appelant désormais L’Illustre, et ne focalise plus que sur un seul artiste. » Pour cette première édition, le choix s’est porté sur la plasticienne, graveuse, autrice et illustratrice d’origine japonaise Junko Nakamura. Jusqu’au samedi 11 mai 2024, la médiathèque François Mitterrand, place Gambetta, donne à voir, sur quatre étages, le travail photographique de l’artiste, les affiches qu’elle a réalisées, ses cahiers de dessins abstraits, les originaux de Chez Bergamote (MeMo, 2023) et des illustrations conçues pour l’école des loisirs. Commissariat : Loïc Boyer. Présentation détaillée ici.

PARLONS POLAR – Le samedi 27 avril 2024, La Bibliothèque des littératures policières (BiLiPo), 48 rue Cardinal Lemoine à Paris, reçoit Sandrine Mini, directrice des éditions Syros, ainsi que Claudine Aubrun et Sylvie Allouche, autrices, pour une rencontre à propos des quarante ans des collections polar de la maison d’édition. C’est à 16 heures et il y aura un cocktail. Il fait réserver au 01 42 34 93 00.

DISPARITION – Étienne Delessert, auteur, illustrateur, graphiste et peintre, est décédé le dimanche 21 avril 2024. Il avait 83 ans. Né à Lausanne d’un père pasteur, élève sérieux quoique volontiers fantasque, Étienne Delessert qui, à l’âge du collège et du lycée, aime surtout écrire, ne commence à dessiner qu’une fois le baccalauréat obtenu. « Au lieu d’aller à l’université, j’ai choisi de rejoindre un très bon studio graphique à Pully où j’ai passé trois ans très heureux. » Premiers travaux publicitaires puis séjour à Paris, de 1962 à 1965, suivi d’un départ pour les États-Unis. Son premier album, Sans fin la fête, écrit avec Eleonore Schmid, est publié en 1967 par Harlin Quist aux États-Unis et, en France, la même année, par Harlin Quist et François Ruy-Vidal. Suivent Le Conte n°1, en 1969, et Le Conte n°2, en 1970, sur des textes d’Eugène Ionesco (Harlin Quist aux États-Unis et Quist-Vidal en France) puis, en 1971, Comment la souris reçoit une pierre sur la tête et découvre le monde, conçu en collaboration avec de jeunes enfants et avec la complicité du psychologue Jean Piaget (Good Book aux Etats-Unis et école des loisirs en France ; nouvelle édition chez MeMo en 2018). Revenu en Suisse, Étienne Delessert fonde, à Lausanne, en 1972, avec Anne van der Essen, sa première épouse, les studios Carabosse qu’il dirige jusqu’en 1984, créant, avec ses quarante collaborateurs, des films d’animation pour la télévision suisse romande et pour l’émission  éducative américaine Sesame Street. Étienne Delessert sera également, durant les années 1975 et 1976, directeur artistique de Record, magazine français du groupe Bayard pour les 11/14 ans et un peu plus. En 1977, il imagine le personnage de Yok-Yok. Douze albums et cent-cinquante films, pastilles de dix secondes diffusés dans le monde entier. En France, ce sera dans Récré A2, à la rentrée 1981, que les enfants feront connaissance avec ce personnage à l’imposant chapeau rouge qui habite dans une coquille de noix. Première exposition parisienne (déjà rétrospective) au Musée des Arts décoratifs, en 1975. La gestion de l’atelier (et de la maison d’édition Tournesol qui lui est adossée depuis 1978) lui pesant de plus en plus, Étienne Delessert part s’établir dans le Connecticut, en 1985, avec sa seconde épouse, Rita Marshall, graphiste elle aussi, puis éditrice, à compter de 1988, pour The Creative Company. Il travaille dès lors en artiste indépendant et collabore régulièrement avec The New York Times, Time Magazine, Le Monde et The Atlantic. Étienne Delessert marquera son soutien au journal satirique Siné Hebdo, dès le premier numéro de janvier 2001, en envoyant, chaque semaine, depuis sa paisible campagne, un incisif dessin d’actualité. Quelques albums publiés pour les enfants parmi les quatre-vingt ouvrages de sa riche bibliographie, comme simple illustrateur, ou parfois (vingt-sept fois exactement), comme auteur et illustrateur : Histoires comme ça de Rudyard Kipling (Doubleday, 1972, et Gallimard-Delagrave, 1979), Thomas et l’infini de Michel Déon (Gallimard Jeunesse, 1975), Chanson d’hiver (Farrar, Straux & Giroux, 1988, et Gallimard Jeunesse, 1988), Le Roman de Renart (Gallimard Jeunesse, 1977), Portraits de chats (Creative Editions, 1996, et Gallimard Jeunesse, 1994), La Belle et la Bête de Gabrielle-Suzanne de Villeneuve (Creative Editions et Grasset-Fasquelle/24 heures, en collection « Monsieur Chat », 1984), J’aime pas lire ! de Rita Marshall (Creative Education et Gallimard Jeunesse, 1992), Les Sept Nains (Creative Editions et Gallimard, 2001), Qui a tué Rouge-Gorge ? (Creative Editions et Gallimard Jeunesse, 2004), Jeux d’enfants (Gallimard Jeunesse, 2005). Plus récemment, Étienne Delessert a publié chez MeMo, trois albums intimistes, nourries de souvenirs personnels, Un verre, en 2013, Cirque de nuit, en 2015 et Fourru Bourru, en 2016. Pour les adultes, Étienne Delessert illustra Maurice Chappaz, Jacques Chessex et Christophe Gallas, Alfred Jarry, Edward Lear, Truman Capote et François Nourissier. Il révélera à nos yeux Spinoza, Gandhi, Mandela, Kafka, Galilée, Rabelais, Louise Michel (et de nombreux autres) au travers de portraits aux regards saisissants. Il concevra, pour l’eau d’Évian, la Griffe Ausoni de Lausanne, l’Exposition universelle de Séville, le théâtre Am Stram Gram de Genève, des affiches somptueuses. Par amitié pour Janine Despinette, il présida, pendant quatre ans, aux destinées de l’association et du site Ricochet. Nombreux prix et nombreuses distinctions que nous ne citerons pas ici, hormis l’attribution du Grand Prix de design 2023 décerné par l’Office fédéral de la culture et qui honore l’ensemble de sa carrière. « Étienne Delessert s’inscrit dans la lignée de ces talents qui ont transformé le graphisme, les thèmes, la problématique et les objectifs de l’illustration : Milton Glaser, Maurice Sendak, Léo Lionni, Tomi Ungerer, Seymour Chwast, Heinz Edelmann et André François. Avec Harlin Quist et Delpire, il a accompagné une magnifique aventure de subversion du « bon goût » qui faisait de l’édition d’ouvrages destinés au jeune public la garante de l’orthodoxe transmission des valeurs éducatives. Dans les années 1960 et 1970, il s’est inscrit dans un mouvement avant-gardiste qui a permis de reconsidérer l’album illustré destiné au jeune public en tenant compte d’un axiome fort et novateur : l’enfant perçoit, assimile, développe une sensibilité esthétique que les adultes croient limitée, voire qu’ils restreignent pour lui. » (extrait d’une présentation de l’exposition Pourquoi grandir ? (2010) du Musée de l’illustration jeunesse (mij) de Moulins). En 2017,  Étienne Delessert crée la fondation Les Maîtres de l’Imaginaire avec pour objectif de collecter, archiver, documenter, analyser et exposer des œuvres originales d’illustrateurs américains, britanniques, français, allemands, italiens, lituaniens ou suisses de renom, vivants et décédés. Une partie de la collection, désormais déposée au Cabinet d’arts graphiques du Musée d’art et d’histoire de Genève, a été montrée, en 2020 et 2021, au Musée d’art de l’université Tsinghua de Pékin. Voir ici, sur ce site. En 2022, Étienne Delessert qui vient d’avoir 80 ans se soucie de la préservation de ses originaux. Son projet d’origine – que toutes ses œuvres soit accueillies au  Musée Jenish de Vevey – n’étant pas réalisable, une solution alternative sera adoptée. Un ensemble représentatif de la carrière de l’illustrateur avec des œuvres majeures, en particulier celles qui ont des liens avec la Suisse, seront réparties entre le Musée Jenisch, le Musée cantonal des Beaux-Arts, la Bibliothèque cantonale universitaire et les Archives cantonales du canton de Vaud. Sept cents autres œuvres, les dessins des livres pour enfants et les tableaux de l’auteur seront conservés au Norman Rockwell Museum de Stockbrige (Massachussetts) et les dessins politiques et éditoriaux iront à la Library of Congress (Washington DC). Le CRILJ à qui Étienne Delessert confia, en 1983, la diffusion française de fort belles affiches sur le thème de l’incitation à la lecture, lui doit également l’illustration de couverture – une paire de ciseaux aux dents pointues déchiquetant des livres – du premier numéro  de ses annuels Cahiers qui posait la question Peut-on tout dire (et tout montrer) dans les livres pour enfants ? Dans L’ours bleu : mémoires d’un créateur d’images (Sladkine, 2015), l’illustrateur raconte son parcours personnel, intime et professionnel, analysant sans indulgence les changements survenus dans l’art graphique de ces cinquante dernières années, en Europe comme aux États-Unis. En 2009, l’écrivain Jean-Claude Carrière qui collabora avec l’artiste, fait part, en introduction d’un « Poche illustrateur » que publie Delpire, de quelques unes de ses observations : « Dans le fleuve Delessert, étrangement, nous trouvons des êtres disparates parfois très familiers, parfois très inconnus, mais qui ont tous un air de famille. Cela ne fait aucun doute, il me semble, même si la famille est décidément inquiétante. Aux insectes qui volent et qui rampent, aux vers qui grouillent comme tous les vers, aux oiseaux attentifs, aux becs acérés, qui nous guettent, aux chats siamois qui monte la garde près d’une fleur rare, s’ajoutent avec aisance quelques monstres plus récents, comme cette télévision griffue, aux yeux plutôt tristes, qui engloutit des corps sans tête. »

EN FAMILLE – Le Centquatre-Paris, 5 rue Curial, propose, du jeudi 25 au samedi 27 avril 2024, Une histoire de l’argent racontée aux enfants et à leurs parents, spectacle conçu et mis en scène par Bérangère Jannelle. « Les sciences économiques passent à table dans une vraie-fausse conférence joueuse et documentée, où denrées alimentaires et marchandises d’épicerie sont les éléments d’un jeu de plateau grandeur nature. Parés de tabliers de cuisine, Mini Marx et Maxi Marx – pensez à Karl mais aussi à Groucho – se tiennent derrière une table garnie de légumes et autres condiments. Au fil d’un spectacle qui tient du jeu de société, les deux conférenciers-anthropologues dissèquent la longue histoire de l’argent, de la circulation des monnaies-marchandises, orge ou sel, au développement du capitalisme en passant par les guerres et le crédit de masse. […] Avec les moyens simples d’un spectacle 100% recyclable, une installation faite uniquement de marchandises, appuyée par deux caméras et un écran, [Bérangère Jannelle] raconte concrètement et joyeusement une histoire complexe. » Page dédiée ici.

CÔTÉ SPORTS (6) – Le Centre national du livre (CNL) publie un recueil rassemblant  dix nouvelles qui parlent de sport signées Clémentine Beauvais, Kamel Benaouda, Claire Castillon, Christelle Dabos, Malika Ferdjoukh, Philippe Lechermeier, David Moitet, Susie Morgenstern et Jean-Christophe Tixier. Parce que c’est bientôt Jeux Olympiques ? Ben non, c’est juste à l’occasion du dixième anniversaire de Partir en livre qui se déroulera cette année du mercredi 19 juin au dimanche 21 juillet 2024. Version en ligne ici.

REVUE – Le dossier du numéro d’avril-juin 2024 du Courrier de l’Unesco est titré Littérature de jeunesse : il était un succès. Un ensemble de douze articles qui documentent le domaine selon la perspective internationale (Argentine, Australie, Finlande, France avec une interview de Delphine Perret, Inde, Maroc, etc.) propre à la publication. C’est en ligne et c’est ici.

PRIX – Les Écrivaines et Écrivains Associés du Théâtre (EAT) dévoilent les textes sélectionnés par le Comité de lecture Jeunesse 2024 présidé par Marjorie Fabre. Il s’agit de David à grande vitesse de Clémence Attar, Magpie de Laurie Léveillé, Papa, je suis rentrée de Romy Vasselin. « Nous félicitons chaleureusement les lauréates et le lauréat et tenons à saluer l’ensemble des autrices et auteurs ayant travaillé au sein de ce comité pour repérer et révéler l’excellence et la diversité des écritures théâtrales francophones contemporaines. »

PARUTION – Vient de paraitre Aux origines du manga, de la période de Heian à l’ère Meiji par Jean-François Cornu, Isao Shimizu  et Samuel Corre. « Le manga, signifiant initialement croquis, est ancré depuis longtemps dans la culture japonaise. Les artistes ont souvent esquissé des caricatures et satires, ensuite imprimées en série, préfigurant les bandes dessinées actuelles. De la période de Heian (794-1185) à l’ère Meiji (1867-1912), ce livre revient sur les prémices du manga en réunissant les artistes fondateurs du genre – Utagawa Kuniyoshi, Tsukioka Yoshitoshi ou encore Katsushika Hokusai – en 300 œuvres commentées. Qu’il s’agisse de simples dessins, de rouleaux illustrés, d’estampes ou de revues, ces images populaires portent un regard ironique, d’une étonnante modernité, sur la nature humaine et la société. » La Martinière 2014, 280 pages, 25,00 euros.

COMME UN AIR DE SAUPOUDRAGE – « Pour densifier encore le maillage de l’offre de lecture, les directions régionales des affaires culturelles (DRAC) mettront à disposition des centres de loisirs, des associations d’éducations populaires et de toutes les institutions qui en feront la demande des livres pour constituer un patrimoine commun à tous les jeunes. » (Rachida Dati, ministre de la Culture)

PLEIN LES YEUX – Du samedi 20 avril au samedi 19 mai 2024, le dessin va  envahir la ville d’Arles (Bouches-du-Rhône).  « Le dessin est le premier art de l’enfance. Il est aussi le premier art connu de nos ancêtres préhistoriques. Longtemps déconsidéré au profit de la peinture et mis à l’écart, il revient en force depuis quelques années dans l’apprentissage des Beaux-Arts, dans les galeries et les musées. Il était temps d’offrir à cet art une pleine dimension et de lui dédier un festival annuel, à la fois populaire et exigeant, simplement intitulé Festival du Dessin. » (Frédéric Pakak, directeur artistique). Outre un Hommage à Tomi Ungerer d’une centaine de dessins à la Chapelle du Museon Arlaten, 29 rue de la République, cette seconde édition donnera à voir, dans des lieux patrimoniaux publics ou privés, des œuvres de Sergio Aquindo, ATAK, René Auberjonois, Sophie Baduel, Joseph Beuys, Gus Bofa, Markus Buchser, Guido Buzzelli, Stéphane Calais, Antoine Capitani, Chantalpetit, Laurent Cilluffo, Robert Coutelas, Jean Dubuffet, Pierre Faure, Jean-Luc Favéro,Vicky Fischer, Alberto Giacometti, Goossens, Anne Gorouben, René Goscinny, Jean Gourmelin, Bernard Grandgirard, Michel Houssin, Jean-Michel Jaquet, Oskar Kokoschka, Frédérique Loutz, Clara Marciano, Al Martin, Charles Meryon, Henri Michaux, Thomas Ott, Jacqueline Oyex, Kiki Picasso, Lucile Piketty, Adolphe Martial, Potémont, Christian Roux, Ronald Saladin, Philippe Ségéral, Félix Vallotton, Pascal Vonlanthen et Georges Wolinski. Site très complet ici.

PRIX – Le Prix Littérature Jeunesse Égalité Filles-Garçons organisé par Toulouse métropole a été attribué à Tous pour une ! de Nancy Guilbert et Léonie Koelsch. « Imany, son truc c’est la break dance. Mais à l’école, le problème, c’est que la cour est trop petite et Alessio et sa bande prennent toute la place pour jouer au foot. Un jour, alors qu’elle traverse la cour, elle interrompt sans le vouloir une partie de foot, ce qui met les garçons dans une colère noire. C’est la goutte d’eau… Imany, élève de CM2 au caractère bien trempé, en a marre et avec ses deux meilleurs copains, Nell et Aslan, elle décide de changer les choses. »

FRONT COMMUN (2) – Après Antoine Gallimard et Denis Olivennes, le Syndicat national de l’édition (SNE), le  Conseil permanent des écrivains (CPE) – qui regroupe l’ADAGP, l’ATLF, Cose-Calcre, les Écrivaines et Écrivains associés du théâtre, la Maison de Poésie, le Pen Club, la Sacem, la SAIF, la SAJ, la Société civile des auteurs multimédia, le Syndicat des Écrivains de Langue française, la SGDL, le SNAC, l’Union des Poètes et l’Union des photographies professionnels – ainsi que la Fédération des éditions indépendantes (FEDEI) font connaitre leur opposition à la publicité pour le livre à la télévision.

PARUTION – Vient de paraitre Tintin au-delà des idées reçues : 22 contre-vérités sur Hergé et son œuvre par Patrice Guérin. « Plus de quarante ans après la mort d’Hergé, Les « Aventures de Tintin » et leur auteur ne cessent pas de susciter la publication de nombreux ouvrages. La tintinologie et l’hergéologie sont devenues peu à peu des disciplines rigoureuses. Pourtant, aujourd’hui encore, des idées reçues circulent dans la presse, les livres ou les cercles tintinophiles, et même dans des textes approuvés par les héritiers d’Hergé. Partant de ce constat, Patrice Guérin a repassé en revue plusieurs centaines de documents écrits, audiovisuels ou sonores consacrés à Tintin et à Hergé, et retenu 22 contre-vérités parmi les plus courantes. En autant de petits chapitres, il confronte les informations erronées à la réalité des faits. […] Un essai dans l’air du temps, à l’heure où la société est plus que jamais exposée aux fake news. » Les Impressions nouvelles 2024, 208 pages, 18,00 euros.

TCHÉQUIE – Au Centre tchèque de Paris, 18 Rue Bonaparte, soirée La littérature jeunesse tchèque : pédagogie, politique, esthétique, le jeudi 25 avril 2024, de 19 heures à 21 heures. « Si certains artistes du livre tchèque peuvent être reconnus internationalement, cette notoriété masque un champ bien plus vaste, avec des enjeux culturels et nationaux spécifiques tout au long de l’histoire du pays. Le dossier du n° 334 de La Revue des livres pour enfants a eu pour ambition de faire découvrir comment s’épanouit la créativité du livre jeunesse en République tchèque, ses racines et comment celle-ci se développe aujourd’hui. Dans le prolongement de celui-ci, cette soirée propose d’approfondir en croisant des visions esthétiques, pédagogiques et politiques autour de cette riche production éditoriale. » Avec Delphine Beccaria et Lukáš Prokop. Rencontre animée par Romain Gaillard. Gratuit mais inscription obligatoire à cette adresse.

PALMARÈS – La plate-forme en ligne dPICTUS, composée d’éditeurs et d’agents internationaux de livres d’images, a, une nouvelle fois, invité douze spécialistes internationaux de l’album jeunesse et de l’illustration à mettre en avant, en toute indépendance, leurs titres préférés. La sélection 100 Outstanding Picturebooks 2024  présente les ouvrages choisis par le plus grand nombre. La liste est ici. S’il faut être inscrit à la plate-forme pour pouvoir consulter les albums en intégralité, tout un chacun a accès à deux planches de chaque titre en cliquant au bon endroit. Il y a aussi, sur le site, d’autres onglets ouvrant sur de riches ressources, textes et images.

PRIX – Nous n’avons pas mis en ligne sur ce fil d’actualité la (vraiment) longue liste des prix et mentions décernés à Bologne, à l’occasion de la soixante-et-unième édition de la Foire du livre pour enfants, par les divers jurys. Le rattrapage est ici.

Y’A UN TRUC – Le Musée de la Magie, 11 rue Saint-Paul à Paris, propose, depuis le samedi 6 avril et jusqu’au dimanche 30 juin 2024, une exposition Pif et ses gadgets magiques permettant de retrouver (ou de découvrir) l’intégralité des gadgets magiques qui furent régulièrement proposés par le journal Pif gadget. Des « gadgets adaptés de grands tours de prestidigitation, de jouets, de curiosités ou d’énigmes magiques, voire parfois de grandes illusions. » La boutique du musée proposera le journal à la vente, ainsi que d’anciens numéros à thème magique, et quelques exemplaires pour collectionneurs. Le mercredi, le week-end et tous les jours durant les vacances scolaires. Billetterie ici.

PARTOUT, POUR TOUS –  Depuis le jeudi 4 avril et jusqu’au  vendredi 9 août 2024, promu par la municipalité, soutenu par la Bologna Children’s Book Fair et organisé essentiellement par les bibliothèques de la ville et par l’association Hamelin, le festival BOOM ! Grandir dans les livres transforme Bologne, pour la septième fois, en (vraie) capitale du livre pour enfants. Visant prioritairement les jeunes lecteurs, riche de plus de 150 propositions toutes gratuites (des expositions, des rencontres, des performances, des projections, des ateliers, des lectures), la manifestation – dont la mise en place impliquera, une fois encore, un réseau dense d’institutions publiques, d’établissements culturels, d’associations, de librairies, de bibliothèques et d’écoles – irriguera la ville de Bologne toute entière pendant plus de cent vingt jours. Informations détaillées et calendrier complet ici.

VERBATIM – En visite au Festival du livre de Paris, Emmanuel  Macron, président de la République française, a déclaré vouloir « systématiser les rites de lecture quotidienne chez les jeunes avec un objectif fixé d’un quart d’heure, une demi-heure de lecture chaque jour pour nos enfants […] C’est, je crois, un geste très simple qu’on peut organiser dans la société et qui va créer le rapport au plaisir, à la détente d’abord, puis une forme de bonne addiction, c’est-à-dire l’addiction aux livres, à l’apprentissage, aux savoirs, la poésie, au roman, à l’essai. »

CHINE MAIS PAS QUE – David-Umberto Signoretti, bibliothécaire qui fut libraire, possède un fonds de 6000 documents pour la jeunesse (livres et revues en langues originales, kamishibaïs, lianhuanhuas, etc.) en lien avec l’Asie en général et la Chine en particulier. Tous les livres, précise-t-il, ont été acquis à Paris, à la Librairie le Phénix, ou à l’étranger, lors de voyages personnels. David-Umberto Signoretti a, pour valoriser le domaine qu’il a scrupuleusement documenté, créé un site Chine-des-enfants qui répertorie une partie des livres et propose de nombreuses ressources annexes. « Pourquoi Chine-des-enfants et non Asie-des-enfants ? Parce que, encore aujourd’hui, pour de nombreuses personnes, tous les asiatiques sont chinois. Et aussi parce qu’initialement ce site ne couvrait que la Chine. » Le site est ici.

FRONT COMMUN (1) – Antoine Gallimard, rejoint par Denis Olivennes, demande l’abrogation du décret du Ministère de la culture du samedi 6 avril 2024 autorisant pour une période de deux ans la publicité pour les livres à la télévision, mesure à laquelle « tous les éditeurs s’opposent, depuis des années, au nom de la diversité. »

PRIX – En Suède, le Prix Astrid-Lindgren pour la littérature jeunesse (ALMA), plus grand prix au monde pour la littérature pour enfants et jeunes adultes avec une dotation de cinq millions de couronnes (plus de 50 millions de francs), vient d’être décerné à l’Indigenous Literacy Foundation, fondation australienne qui promeut la lecture parmi les enfants des communautés aborigènes. La fondation ILF a été créée en 2011 pour promouvoir la lecture et l’alphabétisation parmi les enfants des communautés aborigènes d’Australie. Elle fournit des livres aux enfants et aux familles et organise des activités de lecture en mettant l’accent sur les auteurs et illustrateurs aborigènes. Elle traduit également des ouvrages publiés dans d’autres langues tout en soutenant la publication de livres pour enfants créés dans les communautés aborigènes. « Chaque enfant a le droit à sa langue et ses histoires », a commenté Boel Westin, présidente du jury.

EXPOSER VIVÈS – L’auteur de bande dessinée Bastien Vivès expose à la galerie Huberty & Breyne à Bruxelles, 33 place du Châtelain, du vendredi 12 avril au samedi 11 mai 2024. « Auteur tout autant adulé que critiqué, Bastien Vivès a connu une année particulièrement tumultueuse induite par l’annulation de son exposition au Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême en 2023, pour cause de polémique. Avec son exposition chez Huberty & Breyne, il revient avec une sélection de plus de 70 illustrations à l’aquarelle, dont une majorité de nouvelles productions. L’exposition révèle non seulement l’impact de ces événements sur l’imaginaire de l’auteur mais aussi, la technique et le talent d’un lecteur assidu de bandes dessinées classiques comme Boule et Bill, Gotlib, Tintin, Astérix, Les Schtroumpfs. »  Page dédiée et accès au dossier de presse ici.

PARUTION – Vient de paraitre la seconde édition de Interdit de publier de Jean-Yves Mollier. « Tout en resituant ces interdictions de publier dans une perspective historique, Jean-Yves Mollier explore les formes les plus actuelles de censure, directes ou indirectes – qu’elles soient inspirées par l’intégrisme religieux, par les enjeux économiques ou par le spectre du politiquement correct. Alors que nos sociétés adoptent peu à peu un nouvel ordre moral, la liberté de publier n’est-elle pas aujourd’hui en danger ? Distingué par le Prix Charles Aubert de l’Académie des sciences morales et politiques en 2021, et enrichit à l’occasion de cette seconde édition, Interdiction de publier est aujourd’hui un ouvrage de référence. » Double ponctuation 2024, 150 pages, 18,00 euros.

NOSTALGIE – Le mardi 16 avril 2024, à 14 heures 30, à Questembert (Morbihan), allée Alan-Meur, 12 place du Général-de-Gaulle, conférence La Bibliothèque rose : entre tradition et modernité par Anne-Isabelle Mourier. La conférencière « se propose de situer la naissance de la Bibliothèque rose dans le paysage de l’évolution de la littérature de jeunesse. Les souvenirs des nostalgiques seront ainsi ravivés et les enjeux de cette édition de Louis Hachette pourront être examinés. Ces retrouvailles pour certains anciens lecteurs éclaireront l’impact des héros de la comtesse de Ségur ou encore, celui d’Alice Roy, de Fantômette, du Club des cinq, du Clan des sept, sans omettre Les Six compagnons, Oui-Oui et tant d’autres. »

PARUTION  – Vient de paraitre Faire lire pour les Nuls d’Alexandre Jardin. « Si vous rêvez d’une nation de lecteurs, que vous soyez enseignant, parent d’un ado rétif, bénévole dans une association culturelle ou simple lecteur militant, ce livre est fait pour vous. Comment donner le goût de la lecture aux enfants et aux plus grands ? Que lire pour habiter le monde, pour changer ou être soi, pour aller bien ? Et si pour mieux lire, vous preniez la plume ? Alexandre Jardin communique dans cet ouvrage la passion qui l’anime et qu’il a transmise à des générations de lecteurs, à travers ses romans et récits mais aussi à travers l’association Lire et faire lire, qui compte aujourd’hui près de 20 000 bénévoles. » ‎Pour les Nuls 2024, 300 pages, 24,95 euros.

REVUE – Trois articles lorgnant du côté de la jeunesse dans le numéro 80 (mars 2024) de Papiers Nickelés : un à propos de Ramon Monzon (« Cha’pa et Group Group » dans Vaillant), un autre à propos de Burne Hogard (illustrateur de Tarzan), le troisième s’intéressant à la publicité dessinée dans le journal Pilote. Ce numéro : 8,00 euros. Pour s’abonner, c’est ici.

PRIX – L’Asahi Reading Promotion Award, prix décerné tous les deux ans par l’IBBY (Union internationale pour les livres de jeunesse) est, au titre de 2024, attribué à l’association française ATD Quart Monde. « Les livres, les histoires, la musique et les activités artistiques font des bibliothèques de rue des lieux où la découverte et la créativité se transforment en compétences pour les enfants et les familles dont la majorité est situé en quartier prioritaire. […] La conviction d’ATD Quart Monde est que la manière la plus efficace d’aider les enfants à sortir du cycle de la pauvreté est de nourrir leur désir d’apprendre et de les accompagner dans le développement de leur créativité. »

EN VEUX-TU EN VOILÀ – Sur le site de la Foire du livre pour enfants de Bologne, sous l’onglet BCBF galeries, de généreuses listes d’albums repérés pour leur qualité ou pour leur pertinence. Se rendre ici.

PRIX – Le Prix Jeunesse Terres du Val de Loire 2024 a été décerné à Régis Lejonc pour Ça ne tourne pas rond (Nathan, 2021). « Une girafe à vélo, tiens c’est rigolo. Voici le tigre du Bengale en voiture, c’est pas banal. Un crocodile en quatre-quatre, on nous prend pour des patates. Décidément ce monde ne tourne vraiment pas rond. » Dès 3 ans.

EN BAISSE ENCORE – Le Centre national du livre rend public les résultats de son enquête Les jeunes Français et la lecture qui, cette année, s’intéresse spécifiquement aux jeunes de 7 à 19 ans. « Cette étude a pour objectifs de mesurer les perceptions et les pratiques actuelles des jeunes Français en matière de lecture, de comprendre ce qui les incite ou, au contraire, les freine à lire des livres et d’identifier les leviers qui les amènent ou les amèneraient à la lecture. Par rapport à ses précédentes études sur la lecture, le CNL a affiné certaines questions, afin de mieux cerner les tendances à l’œuvre, en particulier sur la place respective accordée aux livres et aux écrans par les jeunes dans leur vie quotidienne. » L’étude montre une baisse continue de la lecture des jeunes, particulièrement marquée chez les 16-19 ans. Dans cette tranche d’âge, les filles ne sont désormais plus que trois sur quatre à lire (- 11 points) durant leurs loisirs et les garçons, un sur deux (- 15 points). « Le premier décrochage avec la lecture intervient à l’âge de 10-12 ans, à un moment où les enfants commencent à s’échapper de la sphère de l’autorité parentale et de celle de leurs enseignants. Le phénomène de l’adolescence joue alors un grand rôle et va de pair avec l’acquisition d’un smartphone et une fréquentation grandissante des écrans. » (Régine Hatchondo, présidente du CNL).

PARUTION – Paru il y a quelques temps Sages lecteurs et/ou galopins farceurs : visions contrastées de l’enfance, études réunies et éditées par Florence Boulerie et Cristina Panzera. « Articulation originale de deux représentations traditionnelles de l’enfance, l’enfant sage et le polisson, autour de leur rapport à la lecture, ce volume composé de contributions de littéraires, d’historiens de l’enfance, des arts et de l’éducation, remet en question certains clichés éducatifs et quelques idées reçues sur l’enfance, en entraînant son lecteur à la redécouverte des icônes médiévales comme des comic-strips du XXe siècle, en passant par les classiques pour la jeunesse, des Malheurs de Sophie à Pinocchio. » Presses universitaires de Bordeaux 2023, 246 pages, 18,00 euros.

PRIX – Les lauréats 2024 du Prix Hans Christian Andersen décerné par l’IBBY (Union internationale pour les livres de jeunesse) sont l’auteur Heinz Janisch (Autriche) et l’illustrateur Sydney Smith (Canada). La conférence de presse présentant, à Bologne, le travail d’IBBY tout au long de l’année et annonçant officiellement les noms des deux lauréats est disponible ici.

DÉCOUVRIR L’ART – Revue d’art pour toute la famille, DADA prolonge sa mission sur le terrain à travers de nombreux ateliers, en bibliothèques, écoles, centres culturels, festivals, etc. Plus d’une centaine de propositions. Informations complémentaires ici

PARUTION – Paru récemment Lire les œuvres littéraires au lycée, sous la direction de Magali Brunel et Sébastien Hebert. « Depuis 2019, les modalités de l’épreuve anticipée de français (EAF) ont eu un effet dévastateur : l’approche de la littérature s’est réduite pour beaucoup à un empilement d’explications linéaires. Peut-on résister à la tentation ou à l’injonction du bachotage pour redonner de la vitalité, de la variété et du sens à la lecture des œuvres littéraires au lycée ? Sous la direction de Magali Brunel et de Sébastien Hébert, un ouvrage, à la fois théorique et pratique, nous redonne de l’espoir et de la force pour favoriser l’engagement des élèves dans la lecture. Il porte avec bonheur jusqu’au lycée le vent de réflexion et de créativité qu’avait insufflé en 2022 un premier tome consacré au collège. » (Jean-Michel Le Baut, dans Le Café pédagogique). L’Harmattan 2023, 296 pages, 30,00 euros.

LE LIVRE FAIT SON FESTIVAL – Le Festival du Livre de Paris, ce sera du vendredi 12 au dimanche 14 avril 2024, au Grand Palais Éphémère, place Joffre. Les rendez-vous de la programmation jeunesse sont présentés ici. Claude Ponti dialoguera avec la chanteuse Pomme, Clémentine Beauvais s’entretiendra avec Grégoire Solotareff, Hervé Tullet ira de sa performance et Benjamin Lacombe donnera une conférence. Cette liste aussi pour n’oublier personne ou presque : Jeanne Ashbé, Marine Schneider, Giulia Vetri, Marion Brunet, Xie Solene, Marie Barguirdjian, Nadine Robert, Jean Poderos, Denis Baronnet, Antoine Sahler, Arthur Dreyfuss, Raphaël Journaux, Marie Reppelin, Carole Trebor, Raphaële Glaux, Claire Lemen, Murielle Szac, Olivier Balez, Sylvain Pattieu, Herve Giraud, Stéphane Nicolet, Anouk Filippini, Maureen Desmaille, Adrien Albert, Romain Gallissot, Lionel Serre, Loïc Clément, Laurence Faron, Fanny Vella, Mélanie Leblanc, Sophie Carquain, Caroline Solé, Gaya Wisniewski, Julien Martinière.

REVUE – Sommaire haut de gamme et international pour le numéro 25 d’avril-mai-juin 2024 de la revue Les arts dessinées, mais très modestement jeunesse. On relèvera le nom de Joanna Cancelo, Icinori, Nathalie Choux et c’est tout. En plus d’articles très illustrés, des informations et des notes de lecture. Sommaire détaillé et conditions d’abonnement sur le site de la revue. En kiosque, c’est 19,00 euros.

DISPARITION – Maryse Condé, écrivaine, journaliste, militante de la mémoire et de l’anticolonialisme, est décédée le mardi 2 avril. Elle avait 90 ans. Elle est autrice de plus de soixante-dix ouvrages, des romans, du théâtre, des essais, y inclus sept livres destinés aux jeunes lecteurs. Le premier, Haïti chérie, édité par Bayard en 1991, évoque les conditions de vie en république haitienne, terre « où la négritude se mit debout pour la première fois », à l’époque où Jean-Claude Duvalier présidait le pays. Réédition en 2001, sous le titre Rêves amers. Autres ouvrages jeunesse : Hugo le terrible (Sépia, 1991), La Planète Orbis (Jasor, 2002), Savannah blues, (Je Bouquine, novembre 2004), À la Courbe du Joliba (Grasset-Jeunesse, 2006), Chiens fous dans la brousse (Je Bouquine, mars 2008), Conte cruel (Mémoire d’encrier, 2009). Les héros de Maryse Condé, « ont l’âge du lectorat visé, en fait ses propres petits-enfants, et vivent le passage plein d’embûches de l’enfance à l’adolescence : révolte latente, besoin d’indépendance, crainte devant l’avenir mêlée d’espoir en une vie meilleure, foi en l’amitié. Quatre de ces héros sont masculins, et trois sont des filles qui rappellent étrangement les femmes étonnantes de ses autres romans. Les jumeaux y sont omniprésents. Tous vivent des situations dramatiques du fait des guerres et des désordres politiques. Les mères sont courageuses, certes, mais fragilisées par les difficultés sociales et, souvent, l’absence du père parti combattre ou travailler à l’étranger. Car l’immigration et l’exil hantent aussi ces histoires souvent douloureuses, racontées sans concession à une quelconque facilité. » (Janine Kotwica)

CÔTÉ SPORTS (5) – En 2024, pour ses 20 ans, le Salon du livre jeunesse en Erdre & Gesvres a choisi le slogan À vos marques, prêts ? Lisez ! N’y aurait-il pas là une olympique allusion ? « Enfants, ados, adultes, préparez-vous à relever tous les défis qui vous seront proposés : d’ateliers mêlant sport, lecture et illustration à un match de catch dessiné, en passant par la découverte de la foisonnante littérature jeunesse des auteurs invités cette année » Sont attendus Anne-Margot Ramstein, Aude Maurel, Aurore Petit, Célina Guiné, Charlotte Lemaire, Gala Vanson, Janik Coat, Marion Achard, Mélissa Plaza, Nancy Guilbert, Nathalie Dieterlé, Rémi Courgeon, Sara Gavioli, Sylvain Levey et Virginie Morgand pour des rencontres dans les classes le jeudi 11 et le vendredi 12 avril et sur le salon proprement dit, le samedi 13 et dimanche 14 avril, à la salle des fêtes de La Papinière. Accueil des éditions Gulf Stream et des éditions Six citrons acides. Programme ici.

POUR COLLECTIONNEURS – Le département bandes dessinées de la maison de ventes aux enchères Artcurial, 7 Rond-point des Champs-Élysées-Marcel-Dassault à Paris,  célèbre les 70 ans de Martine, héroïne de Marcel Marlier, en mettant en vente une sélection de douze dessins originaux extraits des plus anciens albums de la série : la couverture de l’album de Martine à la montagne (1959), des illustrations de Martine petit rat de l’Opéra (1972) et de Martine à la foire (1958). Ce sera le mercredi 10 avril 2024. Le même jour, mise en vente d’une sélection inédite de quarante œuvres de Jacques Rouxel, père des Shadoks et d’un  ensemble de dessins des grands noms du manga dont Osamu Tezuka, Shigeru Mizuki, Eichiro Oda, le dessinateur de One Piece, et de dessinateurs renommés tels que Albert Uderzo, Hugo Pratt, Jacques Tardi et Joann Sfar. Page dédiée ici.

DISPARITION – Katsumi Komagata, designer graphique, concepteur d’albums, est décédé le lundi 29 mars 2024. Il avait 71 ans. « Enfant, je jouais aux billes. Ma mère avait une petite entreprise de peinture. Mon jardin d’enfants, c’était l’atelier. J’ai vu des ouvriers faire des mélanges de peinture. Je n’avais pas de jouets spéciaux. Je me les fabriquais. » Katsumi Komagata apprend les rudiments du métier comme assistant du graphiste et affichiste Kazumasa Nagaï, participant à la création d’identités visuelles dans le domaine de la mode, notamment pour les entreprises Comme des Garçons de la styliste Rei Kawakubo et Zucca créée par le couturier japonais Akira Onozuka. En 1977, il part pour New-York. Alors qu’il travaille pour CBS, il découvre, à la boutique du Musée d’Art Moderne, le travail de Bruno Munari, Leo Lionni ou Tara Hoban. De retour à Tokyo, il fonde son propre studio de graphisme, One Strok. Il  conçoit, à l’occasion de la naissance de sa fille, en 1989, une série de cartes qu’il augmente au fil des années et qu’il agence en une collection de dix coffrets où se déclinent jeux de pliages, de formes et de découpes, de couleurs et de contrastes propres à accompagner le développement d’un enfant. Publication, dans un premier temps en série limitée, entre 1990 et 1992, chez Kaishei sha. Suivront de très nombreux autres livres dont la diffusion exclusive en Europe sera assurée par l’association Les Trois Ourses. Parmi ceux-ci : Ça y’est je vais naître (1995 chez One Stroke), Petit Bout (2000 chez One Stroke), Du bleu au bleu (1995 chez One Stroke), livre dont chaque page est faite d’un papier différent dans la gamme des bleus et dont les feuilles se superposent et changent de format tout au long du livre, de manière horizontale ou verticale selon son propos, Histoire d’une larme (2000 chez One Stroke), Petit arbre (2009 chez One Stroke et aux Trois Ourses), pop-up qui invite à la lecture partagée, lauréat 2009 du Concours des plus beaux livres français, mention spéciale, en 2010, dans la catégorie Fiction au Bologna Ragazzi Award. « Un livre normal a un commencement, un développement et une fin. Mais dans la vie normale, il y a des imprévus. Alors j’ai voulu détruire la forme traditionnelle du livre. […] J’ai commencé à produire ces ouvrages pour communiquer avec le bébé, mais si on considère que le bébé est une personne alors cela devrait intéresser aussi les adultes. » Nombreuses expositions, en musée ou en médiathèque. Celle que l’association Les Trois Ourses conçoit, en 1994, pour la Maison du livre de l’image et du son de Villeurbanne ira au Portugal, en Italie, en Suisse, en Nouvelle-Calédonie, à la Réunion, en Corée et au Japon. La Médiathèque Le Marque-page de La Norville, dans l’Essonne, mettra en place, dans ses locaux, du 25 mai au 29 juin 2024, une exposition titrée L’univers de Katsumi Komagata. Membre influent, à compter de 1993, du Conseil de la ville de Tokyo pour l’amélioration de l’environnement pour les enfants, l’artiste contribuera à nombre d’initiatives. Il deviendra dès lors familier de la mise en place, d’ateliers de découverte et de réalisation tant avec les adultes qu’avec les enfants. En 2003 et 2004, Katsumi Komagata collabore avec le Centre Pompidou et avec les associations Les Doigts qui rêvent et Les Trois Ourses pour la conception de trois albums tactiles pour enfants mal voyants, Feuilles, Plis et plans et Montagnes. En 2004, il réalise le livre L’endroit où dorment les étoiles offert par la ville de Grenoble à tous les enfants de la ville nés dans l’année. En 2005, il imagine Block’N Block, jouet en bois proposant cinq parallépipèdes dont chaque face sérigraphiée permettent la création de visages et de récits au gré de l’imagination. En 2005-2006, il met en place le design et la signalétique intérieure du département de pédiatrie du nouvel hôpital de Kyushu, travail pour lequel il reçoit le Prix Good design. En 2007, il réalise le catalogue de l’exposition Da cosa nasce cosa (Une chose mène toujours à une autre) qui, au Musée d’Art Itabashi de Tokyo, célébrait le centenaire de la naissance du  graphiste, designer et théoricien de l’art Bruno Munari. Il réalise, en 2010, 2011 et 2016, pour la société de jouets Djeco, en collaboration avec Christel Sadde, Les Animobiles, Des oiseaux blancs, Des oiseaux en harmonie, Des poissons en harmonie, mobiles très légers en papier découpé. En 2014, il conçoit la scénographie et le catalogue de l’exposition consacrée à l’illustratrice et designer Iela Mari, une nouvelle fois au Musée d’Art Itabashi de Tokyo. En 2015, il réalise le livre Aller-retour, à partir des pictogrammes que le graphiste suisse Jean Widmer avait dessiné pour les autoroutes de France. « Le dessin graphique est toujours en relation avec les choses en deux dimensions et donc plat. Mon objectif est d’exprimer quelque chose en trois dimensions, derrière la platitude de l’illustration. Bien sûr, je suis intéressé par les films, parce que c’est toujours plat, mais le mouvement fait qu’on peut sentir l’air entre deux points et quand on ouvre mes cartes, on peut sentir l’air entre les deux points. Je voudrais réaliser des dessins pour faire sentir l’air, le temps et l’espace. » Les propos entre guillemets sont extraits d’un entretien de 1994 avec Élisabeth Lortic et Mady Voile. Voir aussi l’ouvrage Les livres de Katsumi Komagata de Jean Widmer et Jocelyne Fracheboud, préface de Kazumasa Nagaï et introduction d’Élisabeth Lortic.

EN FAMILLE – Le dimanche 7 avril, à 16 heures, à La Cambuse, rue de Crochepot à Hérisson (Allier), lecture de L’enfant sauvage de Bruno Castan (éditions Théâtrales). Mise en jeu : Pascal Antonini. Interprétation : la Jeune Troupe des Îlets (Etienne Agnely, Mathilde Fandre et Sophie Osmond-Nauze) Production : théâtre des Îlets, CDN de Montluçon. « L’Enfant sauvage raconte l’histoire vraie de Victor de l’Aveyron. Au début du XIXe siècle, un enfant sauvage, capturé dans une forêt, est examiné et déclaré idiot. Le docteur Villeneuve réfute ce diagnostic et accueille dans sa maison le jeune sauvage. Il veut en faire l’éducation et démontrer que l’enfant n’est pas simplet mais a besoin du contact des autres pour s’épanouir. » Pour tous à partir de 8 ans. Le samedi 25 mai, le Hérisson social Club proposera aux enfants/ados à partir de 10 ans un atelier théâtre sur le thème de l’enfant sauvage qu’encadrera Léa Débarnot. Informations complémentaires au 06 80 44 06 70.

FAIRE ALLIANCE (2) – Les captations des tables rondes (handicap, grande pauvreté, plurilinguisme) des deuxièmes Rencontres nationales pour le développement de la lecture du mardi 26 mars 2024 organisées à l’initiative des structures et des associations regroupées dans l’Alliance pour la lecture sont en ligne et c’est ici.

EXPOSITION – Le Château de St-Maurice, 1 rue du Chablais à St-Maurice (Suisse) propose, du samedi 6 avril au dimanche 17 novembre 2024, à l’occasion de la vingtième saison de des expositions qu’il consacre aux histoires en dessin, un ensemble inédit donnant à voir l’œuvre de Zep. « Présentée sur deux étages cette exposition foisonnante évoquera, à travers nombre de reproductions de documents, de projections, de jeux et d’objets, l’univers de Titeuf, mais aussi d’autres dessins et travaux de l’auteur, comme ses carnets de voyage, ses dessins coquins ou sociétaux, son fameux Guide du zizi sexuel (imaginé avec Hélène Bruller) et ses très inspirés récits en dessin réaliste. » Vernissage le samedi 6 avril, de 13 heures 30 à 19 heures (partie officielle à 17 heures), en présence de Zep. Informations complémentaires ici.

REVUE – Le dossier du numéro 239 (mars 2024) de NVL Nous voulons lire encore, que publie, à Bordeaux, le Centre Denise Escarpit, est titré Le noir dans l’album jeunesse. « Le noir est un choix graphique en littérature jeunesse qui dérange souvent les adultes qui lui associent des émotions négatives. Pourtant le noir est une couleur comme les autres dont les auteurs illustrateurs exploitent des effets qui vont de la douceur au sublime, du gribouillage de fusain aux aplats noir brillant, images dont les enfants sont friands. Vous trouverez ici un panorama d’albums où le noir est plus ou moins radical et l’ensemble des réflexions proposées par les spécialistes au cours d’une riche journée d’études dans les locaux du Musée Soulages à Rodez. » Trois articles parmi la dizaine que comporte le numéro : La grande histoire (courte) du noir en littérature jeunesse et entretien avec Olivier Douzou (Sophie Van der Linden), Visibilité et lisibilité du noir dans l’album d’art (Françoise Gouyou-Beauchamps), Noir c’est noir… ou pas seulement ? Formes et représentations du noir et blanc dans les imagiers pour enfants (Éléonore Hamaide). Ce numéro : 15,00 euros. Pour s’abonner, c’est ici.

JEUNE PUBLIC – Au Télémac Théâtre, 14 rue Fernand Pelloutier à Nîmes (Gard), propose, du samedi 6 au samedi 13 avril, tous les jours à 15 heures, Pas si méchant que çà, spectacle interactif de théâtre et de marionnettes pour les 6-12 ans, écrit et interprété par Stéphane Gisbert de la Compagnie  des Trois Valises. « Imaginez que Tomi Ungerer, le célèbre auteur et illustrateur des Trois brigands et du Géant de Zéralda vienne à croiser votre route. Le voilà devant vous à raconter ses histoires avec son drôle d’accent alsacien inimitable. Car Tomi est un formidable conteur et un véritable caméléon. Il joue avec ses marionnettes et virevolte au milieu de mille valises qu’il ouvre, ferme, met les unes sur les autres pour fabriquer des décors somptueux. […] Des histoires pleines de gaieté et d’optimisme qui nous disent qu’il faut avoir confiance en la vie et aux rencontres que nous pouvons y faire ! Des histoires pleines d’humanité qui nous expliquent que les méchants ne sont finalement pas si méchants que ça. » Réservations obligatoires au 04 66 21 07 60 ou  ici, via la billeterie en ligne.

COUP DE POUCE – Souhaitez-vous que l’album ZaZa, queen de la bibliothèque écrit par Anne-Florence Salvetti-Lionne et illustré par Mathilde Baudy paraisse prochainement ? « Camille a 5 ans et son papa l’emmène tous les samedis à la bibliothèque pour l’heure du conte avec Zaza. Zaza, c’est un drôle de monsieur ou une drôle de madame, Camille ne sait pas trop. Zaza raconte très bien les histoires, et Camille adore ses robes et ses beaux cheveux de toutes les couleurs. Un jour, un comité d’accueil pas très sympathique attend devant la bibliothèque et empêche Camille et son papa de rentrer. Leur problème ? La présence de Zaza. Et s’il suffisait de passer la porte de la bibliothèque et d’assister à l’heure du conte pour comprendre ce qu’il s’y passe ? » Pour soutenir et contribuer, c’est ici, sur Ulule. Au 2 avril 2014, il reste une petite vingtaine de jours pour contribuer.

VOYAGE EN ITALIE – La soixante-et-unième édition de la Foire du livre pour enfants de Bologne se déroulera du lundi 8 au jeudi 11 avril 2024. Nous serons une nouvelle fois nombreux à regretter de ne pas pouvoir faire le déplacement. Nous nous consolerons (un peu) en nous rendant sur le site de la manifestation plus riche encore en informations et en images que les années précédentes. C’est ici.

PRIX – Les lauréats des Prix Sorcières 2024 décernés par l’Association des librairies spécialisées jeunesse et par l’Association des bibliothécaires français ont été attribués : catégorie Carrément Beau mini : Chez Bergamote de Junko Nakamura (MeMo) ; catégorie Carrément Beau maxi : Le jardin de Baba de Jordan Scott, illustrations Sydney Smith, traduction Michèle Moreau, (Didier Jeunesse) ; catégorie Carrément Passionnant mini : Monstres de Stéphane Servant, illustrations Nicolas Zouliamis (Thierry Magnier) ; catégorie Carrément Passionnant maxi : Nous traverserons des orages d’Anne-Laure Bondoux (Gallimard Jeunesse) ; catégorie Carrément Sorcières fiction : Nuit de chance de Sarah Cheveau (La Partie) ; catégorie Carrément Sorcières non-fiction : L’imagier d’Émilie Chazerand, illustrations Anne Wanda Gogusey (La ville brûle).

DISPARITION – Kate Banks, autrice américaine, est décédée le dimanche 24 février 2024. Elle avait 64 ans. Née dans le Maine, elle aura une enfance heureuse, n’aimant rien tant que passer ses week-ends et ses étés en bord de mer, « au milieu des odeurs, des sons et des paysages marins, qui ont définitivement marqué mes sens. » L’écriture fait tôt partie de sa vie : « Quand j’étais petite, je collectionnais les livres pour enfants. J’avais une vraie passion pour ça. Et j’adorais écrire, et je savais à quel point je voulais faire quelque chose qui avait à voir avec l’écriture. » (entretien avec Eleonora Saravalle). Kate Banks vient d’entrer au Wellesley College, établissement réputé du Massachusetts, quand son père est tué dans une fusillade, lors d’un braquage qui tourne mal. « Beaucoup de mes romans destinés aux lecteurs les plus âgés traitent de la mort et je suppose que ce sont mes tentatives pour accepter une perte d’une telle ampleur. » Diplôme d’histoire obtenu, Kate Banks déménage à New York et s’inscrit en maîtrise à l’Université de Columbia. Son sujet : les livres pour enfants du début de la période coloniale américaine. Au début des années 1980, elle trouve un premier emploi chez Atlantic Monthly Press, dans le département dédié aux livres pour la jeunesse. En 1984, elle entre chez Knopf Books for Young Readers comme assistante de Frances Foster, éditrice réputée à laquelle, passant avec elle de Knopf à Farrar, Straus and Giroux, elle reste fidèle, jusqu’au décès de l’éditrice en 2014. C’est lors d’un voyage en Europe que Kate Banks a l’idée de son premier livre, imaginant un lion ou, peut-être, un ours ou, peut-être, un petit garçon, qui ne veut pas manger de soupe. Frances Foster accepte le manuscrit et propose le jeune Peter Sís comme illustrateur. Alphabet Soup parait en 1988. Pas de parution française. En 1990, Kate Banks s’installe à Rome et, entre 1991 et 1994, elle écrit trois autres albums. La découverte du travail de Georg Hallensleben sera décisive puisqu’après Baboon, pour Gallimard jeunesse, en 1996, album dans lequel un petit singe découvre l’immensité du monde, le peintre illustrera plus de dix textes de l’autrice, pour la plupart toujours disponible chez Gallimard jeunesse. Parmi les autres illustrateurs qui ont mis des images sur des textes de Kate Banks : Tomek Bogacki pour Voilà maman ! (Gallimard jeunesse, 2003), Lauren Castillo pour City Cat (Farrar Straus & Giroux, 2013, non traduit), Boris Kulikov pour Comment trouver un éléphant (Pastel, 2019). Un total de cinquante ouvrages, y compris des romans pour adolescents, jeunes adultes et adultes non traduits en français. Kate Banks qui, depuis une vingtaine d’années, résidait dans le sud de la France, découvre, au début des années 2000, qu’elle est atteinte d’une grave maladie dégénérative. C’est en Suisse qu’elle vient de décèder, ayant choisi de recourir à une aide à mourir. Rick Margolis, son agent, témoigne : « Kate était l’une des personnes les plus remarquables que j’ai jamais rencontrées. Elle était gentille, compatissante, humble et incroyablement intelligente et perspicace. Et c’était aussi très amusant de travailler avec elle. Quand je demandais à Kate ce qu’elle faisait, elle répondait, avec un petit sourire dans la voix : « Oh, tu me connais. Je travaille toujours sur quelque chose. » Et puis, comme un magicien cueillant un bouquet de roses dans le vide, elle m’envoyait des manuscrits étonnants, […] des histoires qui encourageaient les enfants, en leur assurant qu’il y avait une place pour chacun d’eux dans ce monde souvent difficile. » Au moment de la pandémie de Covid-19, Kate Banks avait écrit Into the Ether, texte versifié, pour lecteurs adultes, à paraitre en octobre 2024, chez Regal House Publishing. Dans ce recueil, l’autrice « n’hésite pas à affronter ses difficultés ni à écrire sur sa maladie rare et incurable. Ses paroles nous encouragent à accepter la vie et la mort comme faisant partie d’un continuum partagé par tous les vivants. Dans Into the Ether, un monde d’espoir auquel les lecteurs voudront revenir encore et encore. » Dernier titre publié en France, pour les petits lecteurs : Un précieux trésor, traduit par Eva Grynszpan et illustré par Galia Bernstein (Nathan, 2023).

FIN DE PARTIE (3) – Fondé en 1984, dans le giron du quotidien L’Alsace, par Béatrice d’Irube, le Journal des enfants (JDE) a pendant 40 ans parlé d’actualité aux jeunes de 8 à 14 ans. Faute d’abonnés, l’hebdomadaire arrête sa parution. Dernier numéro : jeudi 28 mars 2024. Message aux lecteurs : « Pour faire un journal, il faut de l’argent. Pour gagner de l’argent, il faut beaucoup de lecteurs. Ces dernières années, le JDE n’a pas réussi à rassembler assez d’abonnés. Il n’a plus assez d’argent pour fonctionner, pour payer les journalistes, pour acheter du papier. Alors il s’arrête. »

SALON – L’association Lire à Barbentane donne rendez-vous à l’espace Baron de Chabert, le samedi 6 et le dimanche 7 avril 2024 pour sa troisième Fête du livre jeunesse sous-titrée, cette année, Lire aux éclats. Marraine : Susie Morgenstern. Éditeurs invités : Lascalire et Thierry Magnier. Des ateliers créatifs (arts plastiques, écriture, théâtre), du théâtre chanté et du théâtre de papier, des lectures dessinée en musique, des raconte-tapis, des stands d’artisanat africain et de jeux en bois, une exposition consacrée à Lionel le Néouanic, une autre à Dominique Fagès, des rencontres avec les invités. Présence assurée, outre Susie Morgensten, de Gilles Bachelet, Christophe Besse, Serge Bloch, Jihad Darwiche, Corinne Dreyfuss, Raphaële Frier, Lionel le Néouanic, Alain Mets, Marie Novion, Dominique Palmé, Sylvie Sternis, Dominique Fagès, Bruno Salamone et Pierre-Vincent Roux. Informations pratiques et programme détaillé ici.

REVUE – Le dossier du numéro 335 de La Revue des livres pour enfants de mars 2024 est titré Portraits de lecteurs. « À travers ce dossier consacré à l’enfant lecteur émerge l’histoire des bibliothèques jeunesse, de leur déploiement à travers la France, ainsi que du développement de politiques publiques pour réduire les inégalités d’accès au livre et à la lecture. Retrouvez les paroles des enfants et des regards sociologiques, professionnels mais aussi artistiques sur ce qu’ils lisent, aiment, ce qui les stimule, les calme, leur procure évasion et rêveries. Car tous les lecteurs sont beaux et nous étonneront toujours. » Signalons aussi le texte (généreusement illustré) Échos du colloque du CRILJ : de la mémoire dans la littérature pour la jeunesse : racines, souvenirs, transmission signé Marie-Claude Javerzat et l’hommage d’Anne-Marie Petitjean à Jean Perrot titré Un parcours remarquable dans la recherche en littérature de jeunesse. BnF/CNLJ 2024, 192 pages, 12,50 euros. Bon de commande pour ce numéro et pour l’abonnement annuel ici.

EXPOSITION – La nouvelle exposition de La Cachotterie, 24 rue du Docteur Hénouille à Cachan (Val de Marne) est  titrée Bleu. Elle donne à voir, du samedi 30 mars au samedi 1ier juin 2024, les artistes Anne-Douce Marlat, Alys Clément-Rozai, Nathalie Massenet, Takako Hirano, Philippe Mignon et Frédéric Clément auxquels se sont joints Igor Bitman et Gilles Desrozier, photographe et plasticien. Vernissage le samedi 30 mars, de 15 heures à 20 heures 30.

AVIS AUX AMATEURS – La librairie La Parenthèse, 19 Cours des Arts à Nancy (Meurthe-et-Moselle) propose, jusqu’au samedi 6 avril 2024, une exposition et une vente de dessins et de planches originales de l’illustrateur et scénariste Claude Dubois, décédé fin 2022. Tout un chacun peut se procurer, s’il fait le déplacement, un original des aventures de Sylvain et Sylvette pour moins de 100,00 euros. « Ce sont des prix très raisonnables pour des dessins originaux. » (Stéphane Godefroid, libraire à La Parenthèse et organisateur de l’exposition).

EN KIOSQUE – Le nouvel hors-série collector du magazine Pif gadget est titré José Cabrero Arnal, le papa de Pif et Hercule, Top et Placid et Muzo, pépites et inédits. Un parcours plutôt bien documenté, une riche illustration et les vingt premières pages de l’album Itinéraire d’un chien rouge signé Rich, à paraitre dans une petite année. « Respirez ces parfums nostalgiques et découvrez qui était José Cabrero Arnal, ce grand homme de la BD européenne. » (Frédéric Lefebvre). Pif gadget 2024, 132 pages, 9,95 euros.

EXPOSITION – Du mardi 2 avril au samedi 29 juin 2024, à la bibliothèque Germaine Tillion, 6 rue du Commandant Schlœsing à Paris, exposition conçue par l’école des loisirs retraçant le parcours de Miss Charity, jeune héroïne de Marie-Aude Murail, librement inspiré par la vie de Beatrix Potter. Illustrations : Philippe Dumas. « Avec l’histoire de Charity Tiddler, Marie-Aude Murail rend hommage à l’une des grandes créatrices du XIXe siècle : Beatrix Potter. Naturaliste devenue spécialiste des champignons, auteure et illustratrice de livres notamment pour enfants (Pierre Lapin), femme d’affaires avisée et reconnue pour son engagement féministe et écologique. Avec ses dessins à l’aquarelle, Philippe Dumas restitue quant à lui parfaitement l’ambiance de cette Angleterre victorienne. » Le mercredi 24 avril 2024, de 15 heures à 16 heures 30, lecture dessinée tout public et gratuite, en compagnie de Marie-Aude Murail et de Philippe Dumas. Réservation obligatoire au 01 71 18 97 37.

DE LA MÉMOIRE – Les vingt-cinq étudiants de l’année 2022/2023 du Diplôme d’Université Médiathécaire/Documentaliste (DUMED) de l’Université Toulouse Jean Jaurès ont, accompagnés par Sophie Delanot, enseignante dans le cursus et adhérente du CRILJ31, travaillé à l’établissement d’une bibliographie sélective et analytique De la mémoire en littérature de jeunesse. Ce travail relu et mis en forme par la section régionale de CRILJ31 est disponible ici.

EXPOSITION – Depuis le samedi 16 mars et jusqu’au dimanche 30 juin 2024, le Jardin d’Acclimatation, Bois de Boulogne, Carrefour des Sablons à Paris, propose l’exposition Blaise prend ses aises. « Il est jaune, il fait bêtise sur bêtise, il porte un masque. Vous l’avez reconnu : c’est Blaise, le célèbre héros de la littérature jeunesse créé par Claude Ponti à l’école des loisirs. Le Jardin d’Acclimatation lui consacre une exposition géante, tendre et désopilante dans ses allées : 50 dessins remplis de sourires, d’émotions et de blagues pour célébrer ce célèbre bébé gallinacé et tous ses amis. Dans l’allée principale du parc, vous découvrirez cette grande exposition inédite qui célèbre l’univers de Claude Ponti mettant en vedette, sorti de son imagination, à la fois drôle et critique, un personnage emblématique et facétieux. » Le site du Jardin d’Acclimatation est ici.

SALON – La trente-neuvième édition du Salon du Livre Jeunesse Val de Lire se déroulera à Beaugency (Loiret) ainsi qu’à Beauce-La-Romaine, Cléry-Saint-André, Saint-Laurent-Nouan, Meung-sur-Loire, Baule, Épieds-en-Beauce, Lailly-en-Val, Le Bardon, du vendredi 5 au dimanche 7 avril 2024. Invité d’honneur : Régis Lejonc qui, soutenu in vivo par six des auteurs ayant participé à la réalisation de l’ouvrage Les 9 vies extraordinaires de la Princesse Gaya (Little Urban, 2013), aura beaucoup de choses à raconter. Éditeur invité : les éditions des Éléphants. Un lourd programme où chacun, petit ou grand, devrait trouver son bonheur : des dédicaces, des spectacles, des expositions, des ateliers, etc. Les détails, lieu par lieu, sont à découvrir ici. Le CRILJ sera présent aux Hauts de Lutz pendant les trois jours.

PENSER L’EXPOSITION – Les communications de la journée d’étude du samedi 16 février 2024 Exposer la littérature jeunesse : formes, enjeux et pratiques sont en ligne et c’est ici. Parmi les intervenants : Marine Planche, Emmanuelle Martinat-Dupré, Loic Boyer, Laurence Le Guen. Le programme de la seconde journée qui aura lieu le jeudi 25 avril, à la médiathèque L’Echo du Kremlin-Bicêtre (Val de Marne) est en cours de finalisation. Les inscriptions sont d’ores et déjà ouvertes et c’est à partir de cette page.

SE SOUVENIR – La Maison d’Izieu, 70 route de Lambraz à Izieu (Ain) présente, le vendredi 7 avril 2024, à 15 heures, dans le cadre de ses Journées de la mémoire et en partenariat avec France Musique, le spectacle performance Les Enfants d’Izieu, avec les musiciens Lionel Belmondo et Laurent Fickelson, l’illustrateur Gilles Rapaport et la comédienne Pascale Blaison. Le texte signé Rolande Causse, initialement publié au Seuil en 1994, vient d’être réédité en album par les éditions d’eux. Texte revu et  illustrations de Gilles Rapaport. « Le 6 avril 1944, à Izieu (Ain), 44 enfants et 7 adultes, tous juifs, furent arrêtés par les hommes de la Gestapo et des soldats allemands sur ordre de Klaus Barbie. Déportés, les quarante-quatre enfants furent gazés et brûlés à Auschwitz. »  Site de la Maison d’Izieu ici.

POUR LES FANS GASTRONOMES – Alice au Pays des Merveilles a inspiré les étudiants en deuxième année de Bachelor Management international de la Restauration de l’Institut Lyfe (ex-Institut Paul Bocuse), Château du Vivier, 1 chemin de Calabert à Écully (Rhône) qui mettent en place, du mardi 2 au jeudi 11 avril 2024, un restaurant éphémère Back To Wonderland au cœur de la salle immersive Pop-Up de leur établissement. « Chez Back To Wonderland, chaque détail a été pensé pour transporter les clients dans le monde fantastique d’Alice. Au programme : des décors, des jeux de lumières et une ambiance musicale envoûtante qui créeront une atmosphère magique, où chaque convive se sentira plongé dans un rêve éveillé. Le menu déconstruit proposera des surprises culinaires en continuité avec le thème, ajoutant ainsi une dimension théâtrale à l’expérience dans l’idée d’un Tea Time hors du temps où la notion de l’heure disparait. »

PUBLICS EMPÊCHÉS – « Depuis 2019, La Petite Bibliothèque Ronde publie La rOnde, une revue annuelle dédiée aux professionnels mettant à l’honneur les médiations du livre et de la lecture en direction du jeune public. Après cinq numéros, successivement consacrés au kamishibaï, au numérique, au théâtre, à l’éveil et l’éducation artistique et culturelle, la bibliothèque lance aujourd’hui un appel à contribution pour sa sixième édition sur les publics empêchés. » L’ensemble des informations utiles est regroupé ici. Date butoir pour l’envoi des contributions : samedi 6 avril 2024.      DISPARITION – Laurent de Brunhoff, auteur et illustrateur, est décédé le vendredi 22 mars 2024, à Key West (Floride). Il avait 98 ans. Le petit Laurent a cinq ans lorsque sa mère, la pianiste Cécile de Brunhoff, raconte à ses deux enfants l’histoire d’un éléphant qui, sa maman ayant été tuée par un chasseur, s’enfuit à la ville où il rencontre une vieille dame qui lui donne son porte-monnaie. Un an plus tard, son père, le peintre Jean de Brunhoff (qui a poursuivi, à la demande des enfants, l’histoire improvisée par son épouse) écrit et illustre Histoire de Babar, le petit éléphant. Édition en album cartonné très grand format, au prix de 35,00 francs – ce qui est cher – par les Éditions du Jardin des modes. Laurent de Brunhoff a douze ans lorsque son père qui a publié quatre autres albums racontant Babar meurt de tuberculose. Il en a treize lorsque son oncle, Michel de Brunhoff, directeur de l’édition française de Vogue, lui demande de terminer la mise en couleurs des planches de Babar en famille. En 1946, l’année de ses vingt-et-un ans, Laurent de Brunhoff qui a suivi des études de peinture décide de « continuer Babar ». En 2011, il expliquait au Figaro : « J’étais fasciné par l’art abstrait. Mais il y avait Babar. J’étais persuadé qu’il devait continuer à vivre. J’ai alors dessiné l’album Babar et ce coquin d’Arthur. Ma mère était très heureuse, l’éditeur était ravi. Mes deux frères avaient leur vie. Je ne me suis jamais demandé pourquoi moi. Je l’ai fait très naturellement. » Cécile ayant refusé que les éditions Hachette – qui avaient succédé au Jardin des modes – poursuivent l’œuvre de Jean avec un autre illustrateur, la proposition de Laurent est une aubaine. « Au début, ce fut dur de me couler dans le style de mon père, mais l’idée de redonner vie à Babar, mon ami d’enfance, me passionna. Jamais je n’ai ressenti de conflit intérieur parce que je n’étais que le continuateur et non le créateur de Babar. » (La Croix, en 2001). Entre 1946, avec Babar et ce coquin d’Arthur, et 2017, avec Babar à Paris, Laurent de Brunhoff écrit et illustre deux-neuf nouveaux albums qui s’ajoutent au sept signés par son père. Au fil des années, la notoriété du placide et bienveillant pachyderme (qui avait rencontré le succès dès 1936) s’élargira au monde entier, notamment aux États-Unis où les nouveaux albums sont publiés, chez Randon House, avant de l’être en France. Des traductions en vingt-sept langues et treize millions d’exemplaires vendus. Un marchandising d’enfer (trousse et cartable, parure de lit, bavoir et mouchoir, papier peint, parfum, jeux de société, peluches, doudous et autres jouets, posters et cartes postales), phénomène dont l’illustrateur Bruno Heitz s’est amusé dans l’album Les avatars du roi Tatar (Circonflexe, 1990) dans lequel il met en scène un roi des hippopotames en costume vert qui ne supporte plus de se voir envahi d’objets dérivés. « Je préfère ma rivière à ce marécage plein de requins. Même s’il doit y avoir une bonne guerre avec les crocos. » Laurent de Brunhoff a illustré de nombreux autres albums. Ne citons ici que Serafina la girafe (1961 aux États-Unis, 2014 en France, chez Hélium), Les Chats de la tour Eiffel (1967 aux États-Unis, 2018 en France, chez Actes Sud), Gregory et dame tortue (école des loisirs, 1973), Bonhomme et la grosse bête qui avait des écailles sur le dos (Grasset jeunesse, 1974). « Je ne pense jamais vraiment aux enfants quand je fais mes livres. Babar était mon ami et j’ai inventé des histoires avec lui, mais pas avec des enfants dans un coin de mon esprit. J’écris pour moi-même. » (Wall Street Journal, en 2017). Établi à New York depuis 1985, Laurent de Brunhoff a fait donation de planches originales à la Morgan Library de New York, dès 2004, et, avec ses frères, en 2015, à la Bibliothèque nationale de France. Il avait été élevé, en 2011, au grade de commandeur dans l’ordre des Arts et des Lettres du Ministère de la Culture et de la Communication.

PETITES ET DRÔLES – La deuxième session du séminaire Drôles de petites bêtes mis en place par le Greces-Cellam à l’université Rennes 2 se poursuit le jeudi 28 mars 2024, de 16 heures à 18 heures, en salle L142. Deux interventions : Du professeur Tatsu Nagata à Edmond de Garenne, figures de l’entomologiste dans les albums de Thierry Dedieu par Laurence Le Guen ; De Granville à Corentin, les ancêtres et cousins des drôles de petites bêtes d’Antoon Krings par Hélène Valotteau. Pour assister en distanciel, faire demande à cette adresse.

EXPOSITION – Depuis le vendredi 15 mars et jusqu’au samedi 25 mai 2024, à la Maison des arts Solange Baudoux, rue de Grenoble, à Evreux (Eure), mise en place d’une exposion Pinceaux, Ciseaux, Zanimos consacrée à Martine Bourre. « Créer des histoires et des images pour les tout-petits comporte une responsabilité : il s’agit d’affuter leur curiosité, répondre à leur sensibilité et tenter de les guider dans ce monde compliqué où ils vont vivre. Nos albums sont de petites valises qui les accompagnent, ils peuvent les ouvrir en cas de besoin et y puiser réconfort, rêve, réponses à des tas de questions ou explosion de rire et de joie. » Informations complémentaires au 02 32 78 85 40.

JUSTE NÉ – En 2023, le Département de la Haute-Savoie offre l’album Pouik et le petit oiseau de Pascal Queignec et Lætitia Le Saux (Didier Jeunesse, 2023) aux enfants nouveaux nés ou adoptés du département. Une initiative du dispositif Premières Pages qui invite aussi les parents « à entrer dans la bibliothèque ou la médiathèque de leur quartier pour venir chercher le livre et découvrir les animations proposées aux plus jeunes ».

PARUTION  – Vient de paraitre Martine, l’éternelle jeunesse d’une icône par Laurence Boudart et Gilbert Delahaye. Illustration : Marcel Marlier. « Petite fille gaie et curieuse née en 1954 de l’imagination de Marcel Marlier et Gilbert Delahaye, Martine a vécu mille aventures et conquis plusieurs générations de lecteurs, incarnant l’enfance et le bonheur. Forte d’un succès jamais démenti, la série représente aujourd’hui un phénomène éditorial hors du commun. Illustré de nombreuses archives, cet ouvrage s’intéresse aux raisons de cette popularité, à l’histoire et aux qualités singulières de Martine, pour explorer en particulier sa capacité unique à accompagner les évolutions de la société. Il permet de comprendre comment, en sept décennies, Martine a dépassé le statut de personnage pour devenir une véritable icône populaire. » Casterman 2023, 128 pages, 19,90 euros.

PATRIMOINE – Les archives de la Maison du Père Castor sont désormais en ligne, à la Bibliothèque nationale de France, sur le Catalogue collectif de France, soit : les archives de Paul Faucher (le Père Castor), les archives de François Faucher et la correspondance générale autour de la collection des albums du Père Castor. C’est ici.

FAIRE LA FÊTE À VILLEURBANNE – La vingt-cinquième édition de la Fête du livre jeunesse de Villeurbanne (Rhône) se déploiera du mercredi 3 au dimanche 7 avril 2024 et le thème en est la ville. Artiste associé : Vincent Pianina. Présence assurée, outre Vincent Pianina, de Roca Balboa, Barroux, Julien Billaudeau, Rozenn Brécard, Antonio Carmona, Didier Cornille, Éponine Cottey, Olivier Dain Belmont, Jean Dalin, Marie Desplechin, Ann Dieryck, Max Ducos, Thomas Bourgeois, Faouz.b, Matthieu Ferrand, Camille Floue, Marie Garnier, Anna Wanda Gogusey, Hao Shuo, Tom Haugomat, Carine Hinder, Jørn Lier Horst, Caroline Hüe, Victor Hussenot, Fanny Joly, Krocui, Yveline Loiseur, Ferdinand Lutz, Sébastien Mourrain, Marie-Aude Murail, Cheyenne Olivier, Insa Sané. La programmation détaillée est ici. Journée professionnelle le vendredi 5 avril, avec Vincent Pianina, Antonio Carmona, Didier Cornille, Marie-Aude Murail, Marie Desplechin, Thierry Paquot, Cheyenne Olivier, Marina Heide, les éditions la ville brûle et les éditions 2024. Inscription possible sur cette page jusqu’au jeudi 28 mars.

ÉCRITURE CRÉATIVE – À l’occasion de la parution de l’essai de Thomas Lavachery L’Artisanat du roman : initiation à l’écriture créative, l’École des lettres organise une rencontre sur le thème Comment enseigner l’écriture créative, le mercredi 27 mars 2024, de 14 heures 30 à 17 heures 30, dans ses locaux, 11 rue de Sèvres à Paris, ou à distance via Zoom, sur inscription à cette adresse. Avec la participation d’Anne-Marie Petitjean,  Antony Soron, Christine Mongenot, Hella Feki, Thomas Lavachery et Pierre Ménard. Le programme est ici.

C’EST EN ACADIE – Marguerite Maillet, née le 17 mars 1924, à Saint-Norbert (Nouveau-Brunswick), écrivaine, éditrice, professeure et historienne de la littérature acadienne vient de fêter son centième anniversaire. Ses ouvrages sont devenus un point de départ incontournable pour toute personne désirant approfondir ses connaissances sur la littérature acadienne. Marguerite Maillet a également, en 1996, co-fondé la maison d’édition de littérature pour la jeunesse Bouton d’or Acadie qui publie en français, en anglais et en mic-mac. Elle y a signé des livres illustrés et des adaptations de contes traditionnels, se faisant conteuse auprès des enfants.

SALON – L’édition 2024 du Salon du Livre jeunesse d’Eaubonne (Val-d’Oise) aura lieu le samedi 23 et le dimanche 24 juin 2024, dans la salle Paul Nicolas, 27 route de Margency. Seront présents, après avoir rencontré les élèves de 130 classes, les auteurs et illustrateurs : Ronan Badel, Anne-Sophie Baumann, Jean-Michel Billioud, Christine Destours, Chloé Du Colombier, Antoine Guilloppe, Kotimi, Olivier Melano, Mariette Navarro, Lucie Phan, Bruno Pilorget, Charlotte Roederer, David Sala, Elena Selena, Eric Simard, Isabelle Simler, Adèle Tariel, Arthur Tenor, Violette Vaisse, Marie Boulic, Nicolas Bianco-Levrin, Sourya, Violette Vaisse, Yves Viallard, Laurent Contamin, Cherifa Tabiou et Laëtitia Via. Et puis des animations, des ateliers, une exposition, des lectures, la remise du prix Coup de pouce. Programme complet ici.

EXPOSITION – La Galerie Gallimard, 30 rue de l’université à Paris propose, du mercredi 21 mars au jeudi 11 avril 2024, une exposition Martine, l’éternelle jeunesse d’une icône donnant à voir un joli choix de planches originales de Marcel Marlier. « Martine voit le jour en 1954, lorsque les éditions Casterman demandent à deux de leurs collaborateurs, Gilbert Delahaye, auteur et typographe, et Marcel Marlier, illustrateur, d’imaginer une héroïne féminine pour les 5 à 8 ans. Ils créeront 60 albums de « Martine » qui tracent un voyage enchanteur à travers l’enfance. Au fil des parutions annuelles, la série évolue pour refléter les changements sociaux et culturels. Martine traverse les congés payés et les départs en vacances, l’apparition des grandes surfaces, la démocratisation des sports, la libération de la femme, l’évolution des écoles, l’urbanisation, l’apparition des ordinateurs. » Page dédiée ici.

PRIX – Les libraires francophones membres du jury (France, Autriche, Belgique, Chili, Suisse et Canada) du Prix Libr’à Nous ont dévoilé les noms des lauréats 2024. Côté jeunesse : L’enfant papillon de Marc Majeexski (La Pastèque, 2022) et La maison sous la maison d’Émilie Chazerand (Sarbacane, 2023).

PARUTION – Le titre de l’ouvrage donne à comprendre sans équivoque que sa lecture ne nous apprendra rien sur la littérature pour la jeunesse. Vient donc de paraitre, signé Benoît Preteseille, Éric Losfeld et le Terrain Vague : éditer des bandes dessinées pour adultes (1964-1973). Extrait du quatrième de couverture : « Benoît Preteseille a mené une enquête approfondie sur les conditions matérielles, artistiques, sociales et symboliques, qui ont permis l’existence d’une collection fondatrice pour la bande dessinée pour adultes en France. Les archives sur ce parcours étant rares, il a notamment mené des entretiens avec auteurs, autrices, et employés de la maison d’édition, ainsi qu’avec Joëlle Losfeld, fille d’Éric et éditrice elle-même. » Pour connaitre un pan de l’histoire de l’édition assez vraisemblablement ignoré de la plupart d’entre nous. Les Impressions nouvelles 2024, 280 pages, 28,00 euros.

NOUVEAU PRIX –  Organisé par la Royal Society of Literature et l’Institut français du Royaume-Uni à Londres, en collaboration avec le ministère de la Culture en France et le Department for Culture, Media and Sport au Royaume-Uni, l’Ambassade de France au Royaume-Uni et l’Ambassade du Royaume-Uni en France, le Prix de l’Entente Littéraire récompensera à hauteur de 8000,00 une œuvre de littérature pour adolescents et jeunes adultes. Cette somme sera répartie à égalité entre les créateurs de l’œuvre (son auteur et son traducteur, et le cas échéant, son illustrateur). Le formulaire de candidature est ici et il est à remplir « uniquement si vous êtes un éditeur français souhaitant soumettre une œuvre originellement publiée en anglais et traduite vers le français. » Date limite pour déposer : lundi 8 avril 2024.

RÉSIDENCE – À l’occasion de la dixième édition de Partir en Livre, le réseau des médiathèques et de la culture scientifique de Montpellier Méditerranée Métropole proposait pour la troisième année consécutive deux résidences de médiation. Après un appel à candidatures ouvert du 30 décembre 2023 au 2 février 2024, un jury composé de bibliothécaires spécialistes de la littérature de jeunesse a étudié l’ensemble des dossiers de candidatures et retenu deux lauréates, les autrices-illustratrices Roxanne Bee et Louise de Contes.

JEUNE PUBLIC – Edward Bond, dramaturge anglais disparu le 3 mars 2024, écrivit du théâtre pour le jeune public. Une dizaine de pièces pour le Big Brum Theater, compagnie de théâtre militante « qui va au devant des collégiens et lycéens de la ville de Birmingham, en particulier dans les quartiers déshérités, pour présenter des spectacles et proposer des ateliers ». Mathilde Wagman nous en parle sur France Culture. C’est ici.  L’Arche a publié un volume rassemblant Le Bord, Le Bol affamé et Les Routes en colère, trois textes écrits entre 2011 et 2013. Voir aussi, non traduit, Edward Bond : Bondian Drama and Young Audience, ouvrage dirigé par Ugur Ada (Vernon Press, 2023).

BÉBÉS LECTEURS – Les captations vidéo de la journée nationale Ce que les bébés nous apprennent de la lecture et des albums que proposait l’Agence quand les livres relient le vendredi 22 septembre 2024 sont désormais en ligne. C’est ici, en libre accès.

DÉCISION AU SOMMET – Laurence Engel, présidente de la Bibliothèque de France depuis 2016, quittera la maison le samedi 6 avril prochain. Elle avait sollicité un troisième mandat, mais Emmanuel Macron en a décidé autrement. « Le président de la République, par la voix de la ministre de la Culture, m’a fait savoir le 4 mars qu’il souhaitait donner à la BnF un nouveau président ou une nouvelle présidente. […] Je partirai à regret, mais sans regret. » (Laurence Engel, dans un message envoyé au personnel). Le nouveau président ou la nouvelle présidente, précise l’Elysée, aura à suivre « un nouveau cap dans une nouvelle donne budgétaire ». Laurence Engel rejoindra mi-avril la Cour des comptes, son corps d’origine. Gilles Pécout, historien spécialiste du Risorgimento, ex-recteur de l’académie de Nancy-Metz puis de celle de Paris, actuel ambassadeur de France à Vienne (Autriche), devrait lui succéder.

HISTOIRE BELGE – T-shirt bleu ciel, short marron, col blanc, chaussettes blanches, le maillot extérieur des Diables Rouges, équipe belge pour le footballistique Euro 2024, programmé du vendredi 14 juin au dimanche 14 juillet 2024, sera la copie conforme de la tenue de Tintin, célèbre héros de bande dessinée. Présentation de l’équipement au Musée Hergé le jeudi 14 mars.

PARUTION – Vient de paraitre Un monde en pleine mutation par Alex Baladi. « C’est au fond d’une librairie spécialisée en bande dessinée que se rencontrent et se retrouvent Patou, Rictus et Nour, trois adolescents joints par leur amour du dessin et leur envie de pratiquer. Là, Nabil, le libraire, va laisser les trois jeunes installer leur petit atelier – sous la forme d’une table dans la cour – et même les encourager, leur donnant parfois, comme un professeur improvisé, des exercices à réaliser. Nabil est un libraire au profil atypique : devenu gérant de la librairie un peu par hasard, il a néanmoins des idées et des principes bien arrêtés sur la bande dessinée, comme par exemple, ne pas vendre de Tintin. Le paysage, c’est celui d’une petite ville anonyme, durant l’été 1994, alors que monte, lentement mais sûrement, un mouvement plus exigeant dans le monde de la bande dessinée. Quant aux ados, entre celui qui rêve d’être professionnel, le dilettante éclairé et l’artiste douée, on devine déjà, dans les discussions, les ambitions, mais aussi les confessions, des destins qui risquent d’être passablement divergents. » Atrabile 2024, 19,00 euros.

CHRISTIAN BRUEL – La Bibliothèque des Batignolles, 18 rue des Batignolles à Paris, propose, depuis le mardi 12 mars et jusqu’au samedi 27 avril 2024, une exposition Du Sourire qui mord aux éditions Être qui retrace le parcours de l’auteur et éditeur Christian Bruel. Le jeudi 21 mars 2024, à 18 heures 30, conférence Des enjeux culturels et sociaux du livre jeunesse avec Christian Bruel. « Qu’elles confortent l’ordre des choses ou qu’elles le contrarient, les publications destinées aux enfants et aux jeunes sont des propositions qui relèvent toutes d’une forme d’engagement. » Inscription à cette adresse.

FAIRE ALLIANCE (1) – L’Alliance pour la lecture et ses membres vous invitent aux deuxièmes Rencontres nationales pour le développement de la lecture, le mardi  26 mars 2024, à la Maison de la poésie, 157 rue Saint-Martin à Paris, ou en visioconférence. Thèmes abordés : les chemins d’accès à la lecture pour les personnes en situation de handicap, de grande pauvreté ou de plurilinguisme. Programme détaillé ici. L’inscription est obligatoire aussi bien pour participer sur place que pour suivre à distance. Dans ce dernier cas, un lien de visionnement vous sera envoyé. Les informations pratiques sont ici.

TOMI UNGERER – Le mercredi 20 mars 2024, à 18 heures 30, à La Poudrière, 28 Boulevard Thiers, à Sélestat (Bas-Rhin), soirée dédiée à Tomi Ungerer. Robert Walter, son ami et collaborateur durant plus de trente-cinq ans, président de l’Association internationale des amis de Tomi Ungerer, présentera la vie et l’œuvre de l’artiste. Des œuvres originales inédites seront présentées. Informations complémentaires au 06 79 94 74 76.

CHARLES CROS – La commission « jeune public » de l’Académie Charles Cros a récemment annoncé ses Coups de cœur 2023, soit quatorze CD, livres-CD ou livres audio parus au cours des derniers mois : chansons, musiques, contes, histoires en musique et en chansons. Citons particulièrement : Une chose formidable de Rebecca Dautremer (Sarbacane) et Miss Mousse de Marie Nimier et Élise Caron avec des illustrations de Régis Lejonc (Benjamin Média). La liste complète (et commentée) est ici.

PETITE ENFANCE – Pour la troisième édition de la Quinzaine départementale de la petite enfance, la Médiathèque départementale de l’Oise reconduit, du samedi 16 au samedi 30 mars 2024, son projet autour des livres et des tout-petits. « Les bibliothécaires du réseau et les professionnels de la petite enfance se sont également mobilisés pour proposer des animations sur l’ensemble du département : spectacle en itinérance, lectures et parcours sensoriel ». Rencontre professionnelle le jeudi 21 mars de 14 heures à 16 heures 30, au Centre André François, 70 rue Aimé Dennel à Margny-lès-Compiègne, avec la participation de Claire Dé, photographe-plasticienne, et de Brigitte Morel, directrice des éditions Les Grandes Personnes. Inscriptions ici. Programme complet de la quinzaine .

EXPOSITION – Depuis le lundi 11 mars et jusqu’au samedi 13 avril 2024, à l’Eglise Saint-Étienne, place du Martroi à Beaugency (Loiret), exposition Multiples consacrée à l’illustrateur Régis Lejonc, exposition mise en place par lui-même à l’occasion du trente-neuvième Salon du livre jeunesse Val de Lire. Il s’agit, pourrait-on dire, d’une super-exposition puisqu’elle en réemploie plusieurs autres, plongeant ainsi dans les différentes facettes de l’œuvre de Régis Lejonc. Premier ensemble : une  exposition Contes et voyage créée en 2015, à l’occasion des 20 ans d’illustration pour la jeunesse de Régis Lejonc ; deuxième ensemble : une exposition Cimes et abîmes qui met en lumière les illustrations de paysages montagnards de l’album Le berger et l’assassin d’Henri Meunier et Régis Lejonc ; troisième ensemble : les illustrations de l’album Les 9 vies extraordinaires de la princesse Gaya (Little Urban, 2023). « Révélé par Le Rouergue au début des années 1990. Régis Lejonc a, depuis, publié une soixantaine de livres chez de nombreux éditeurs jeunesse. Il est également auteur, directeur artistique et créateur de collections. Dans ses livres, Régis Lejonc met en place un univers poétique très dense, où les couleurs deviennent matière. Une matière dans laquelle il tranche à coup d’ordinateur, donnant un rythme plein de force aux images. » Visite commentée de l’exposition le dimanche 7 avril, de 12 heures 30 à 13 heures 30.

ESPRIT CRITIQUE – La prochaine séance du séminaire Littérature et culture d’enfance organisé par l’Association française de recherches sur les livres et objets culturels de l’enfance (Afreloce) et par l’Ecole normale supérieure (ENS) reçoit, en visio-conférence, Elena Pasquinelli, chercheuse associée de l’institut Jean Nicod, qui présentera ses travaux sur l’éducation à l’esprit critique. Ce sera le samedi 16 mars 2024, à 10 heures 30. Le lien est ici.

SALON – La vingt-huitième édition du Salon du livre jeunesse de Douai (Nord) qu’organise l’association Brouillons de culture se déroulera du vendredi 15 au jeudi 21 mars 2024, aux Salles d’Anchin, 1-229 rue Wallerand Hangouart. Des rencontres, des ateliers, des contes et des lectures, une soirée pyjama, un spectacle. Présence assurée de Marianne Barcilon, Anne-Lise Boutin, Nathalie Diéterlé, Praline Gay-Para, Gyon, Fleur Oury, Annelise Heurtier, Delphine Pessi, Oni Tetsubo, Laurent Renaud, Dominique Haution, Annette Tamarkin, Marie Tibi, Sylvia Birnaime-Turchi, Marie Ciesielski, Céline Guffty, Odile Santi, Stéphanie Skrobala et Valentine Watrelot-Mingoia. Programme détaillé ici.

EXPOSITION – Le Musée de l’illustration jeunesse (mij), 26 rue Voltaire à Moulins, accueille, du jeudi 15 mars au dimanche 2 juin 2024, dans le cadre du prochain Festi’bd Moulins, une exposition de planches originales de Marie Jaffredo. « Marie Jaffredo est autrice de bandes dessinées (dessin, couleur et scénario). En 2000, elle décide de se lancer dans le dessin avec l’envie de raconter des histoires. Ses premiers récits, des adaptations d’œuvres classiques et de chansons sont édités par les éditions Petit à Petit. En 2004 débutent « Les Démons de Marie », une série signée chez Carabas. En 2008 elle scénarise et dessine Et si… un one-shot publié chez Vent d’Ouest. Fin août 2022 sort Le Printemps de Sakura, chez Éditions Vents d’Ouest, un roman graphique se situant de nos jours dans un petit port du Japon. Elle a fait paraître l’an passé, chez Steinkis éditions, l’album Paysans. »

PARUTION – Vient de paraitre Demain Tintin ? Entretiens avec ‘7 fils de Tintin’ par Renaud Nattiez. « Plus de 600 ouvrages ont paru à ce jour sur Hergé et Tintin, ce qui fait de la création du dessinateur belge l’une des mieux représentées à la BnF malgré l’étroitesse du corpus. […] Cette littérature très marquée XXe siècle continuera-t-elle à intéresser le jeune public d’ici une ou deux décennies, tant les technologies et le contexte politico-culturel ont évolué ? Ce héros moralisateur et asexué survivra-t-il à la concurrence des nouvelles bandes dessinées ? Peut-on croire en la pérennité ou même  simplement en un avenir à court ou moyen terme pour ce petit reporter trop lisse issu d’un univers désuet et sans femmes, et quels sont les moyens pour y parvenir ? Ce sont quelques-unes des questions posées par Renaud Nattiez à sept des meilleurs connaisseurs actuels de Tintin dont les plus grands biographes, certains ayant fréquenté Hergé : Albert Algoud, Jean-Marie Apostolidès, Pierre Assouline, Philippe Goddin, Jacques Langlois, Benoît Peeters et Numa Sadoul. » 1000 sabords 2024, 184 pages, 20,00 euros.

PRIX – L’autrice Marie Vermande Lherm est lauréate du Prix Jacques Asklund 2024 (que décerne la ville de Beaugency avec le soutien de la Communauté de Communes des Terres du Val de Loire) pour son roman Mortel Tandem (Sarbacane, 2023). « Florian a un rêve : embrasser la belle Marina. Et un ennemi : Nazeman, l’intello imbuvable du collège – qui n’est autre que le frère de Marina. Alors quand Nazeman lui demande de l’aide pour cacher le corps d’un SDF, notre héros bondit sur l’occasion, espérant se rapprocher de la fille de ses rêves. Mais, le SDF n’est pas mort… et ce n’est pas n’importe qui. Un célèbre ingénieur qui s’est fait voler son invention : des rollers incroyables ! Pour récupérer les plans, Florian et Nazeman doivent faire équipe : une association qui risque de provoquer des étincelles. »

DISPARITION – Le mangaka Akira Toriyama est décédé le 1er mars 2024. Il avait 68 ans. Il est principalement réputé comme auteur de « Dragon Ball », série au long cours librement inspiré d’un roman fantastique chinois du XVIe siècle. Le manga d’Akira Toriyama, prépublié au Japon, du 20 novembre 1984 au 23 mai 1995, dans Weekly Shōnen Jump, raconte le parcours de vie de Son Goku qui, doté d’une queue de singe et d’une force peu commune, est amené à explorer l’univers sa vie durant, affrontant des adversaires de plus en plus coriaces et usant d’un pouvoir de transformation qui réjouit les jeunes lecteurs. Ce shōnen (manga pour garçons), maintes fois réédité, prolongé par plusieurs suites (« Dragon Ball Z », « Dragon Ball Super »), battra tous les records de ventes. Près de 300 millions d’exemplaires, dit-on. C’est Glénat qui, en 1993, avait obtenu la licence pour la France. La version en anime de « Dragon Ball » (153 épisodes) a, quant à elle, séduit une foultitude de téléspectateurs, notamment en France, grâce à sa diffusion dans le Club Dorothée, sur TF1, de 1988 à 1995. Nombreux produits dérivés (cartes, figurines, accessoires de mode, goodies, jeux vidéo) et plusieurs films de long-métrage. Akira Toriyama fut également auteur d’autres séries dont « Dr Slump » qui, paru également dans Shōnen Jump, entre 1980 et 1984, raconte l’histoire d’un savant génial mais maladroit, créateur d’une petite fille androïde de 13 ans dotée de super pouvoirs qu’elle met au service du bien. Akira Toriyama avait reçu, en 2013, le Prix spécial du quarantième Festival international de la bande dessinée d’Angoulême pour l’ensemble de son œuvre et il avait été nommé, en 2019, chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres par le ministère de la culture français. Témoignage d’un lecteur, sur le site du journal Le Monde : « Je me revois encore enfant à me concentrer de toutes les forces pour me transformer en Super Saiyan. À faire des Kaméhaméha devant le miroir. À claquer intégralement mon premier argent de poche dans des produits dérivés et me prendre une soufflante par mes parents. À acheter le dernier tome du manga en japonais, alors qu’à l’époque je ne parlais pas la langue, et être émerveillé d’avoir entre les mains ce qui était pour moi un véritable trésor. Autant de souvenirs qui n’ont rien d’exceptionnels et qui sont très probablement partagés par des millions de personnes du monde entier, mais que je continue à chérir tendrement plus de trois décennies plus tard. »

EXPOSITION – La Médiathèque François Mitterrand de Muret (Haute Garonne), 58 rue Clément Ader, expose, depuis le mardi 6 février et jusqu’au lundi 18 mars 2024, les illustrations de l’album Les 9 vies extraordinaires de la Princesse Gaya. « Offrez-vous un voyage fantastique dans l’univers de Régis Lejonc, inspiré par l’art nouveau, les impressionnistes, les affichistes des années 30 à 50, ou le Kawaï.[…] De la Bavière médiévale qui la voit naître aux confins du Mexique, de la Chine impériale aux forêts oubliées de la Grèce ottomane, Gaya vous invite à un périple à travers l’espace et le temps. » Lecture dessinée avec Régis Lejonc, illustrateur, et Alex Cousseau, auteur, le jeudi 14 mars, à 18 heures 30. Informations complémentaires au 05 61 51 91 30.

PRIX – Au Québec, les Prix des Libraires jeunesse ont été décernés : Bande dessinée jeunesse Québec : Le tiroir des bas tout seuls d’Orbie (Les 400 coups) ; Bande dessinée Hors Québec : La longue marche des dindes de Léonie Bischoff et Kathleen Karr (Rue de Sèvres) ; 0-5 ans Québec : Dans les souliers d’Amédée de Véronique Lambert et Éléna Comte (Fonfon) ; 0-5 ans Hors Québec : Chevalier Chouette de Christopher Denise (traduit par Claire Billaud, Kaléidoscope) ; 6-11 ans Québec : Mina et sa bête de Caroline Merola (La courte échelle) ; 6-11 ans Hors Québec : Les treize sorcières, tome 1 : la voleuse de mémoire de Jodi Lynn Anderson (Petit Homme) ; 12-17 ans Québec : Ma première fois : recueil de nouvelles sexu, collectif sous la direction de Karine Glorieux (La Bagnole) ; 12-17 ans Hors Québec : Frère noir, noir de de Jewell Parker Rhodes (Boomerang). Le Conseil des arts de Montréal, en tant que partenaire, a attribué une bourse de 3000 $ aux créateurs et créatrices de chaque œuvre québécoise primée.

EXPOSITION – La Médiathèque intercommunale de Salviac (Lot) met en place, du vendredi 15 mars au mardi 30 avril 2024, une exposition titrée Des albums pour construire l’égalité. « Destinée à la jeunesse et à visée éducative, cette exposition combat les préjugés sexuels en présentant un bref bilan de la persistance des stéréotypes dans la littérature de jeunesse, avec en illustration ce que nous aimerions voir davantage, autrement dit des images de petites filles pleines de vie et d’audace, ainsi que des petits garçons  tendres qui n’ont pas à cacher leurs larmes. » Informations complémentaires au 09 67 34 62 43.

TEXTES ILLUSTRES – Le quotidien belge Le Soir propose à ses lecteurs, à compter du vendredi 8 mars 2024, de se constituer une collection de quarante-quatre volumes réunis sous le signe du merveilleux. Premier titre : Les Mille et Une Nuits. Viendront ensuite La Belle et la Bête, La Petite Sirène, Peter Pan et Wendy, Alice au pays des merveilles, Casse-Noisette, Cendrillon et autres histoires de Grimm, Le Songe d’une nuit d’été, La Reine des neiges et trente-cinq autres, persans, japonais, scandinaves, allemands, français, italiens ou russes. Illustrations très victoriennes. Les ouvrages, conçus par RBA Colleccionables, société d’édition espagnole spécialisée dans ce type de publication, sont d’une élégance très étudiée. « Une splendide collection vintage à savourer et à chérir ». Premier volume : 1,99 euros. Les suivants : 10,99 euros.

ATELIER – La libraire Points Communs, 30-32 rue Georges Lebigo à Villejuif (Val-de- Marne), reçoit Gilles Bachelet, le mercredi 13 mars 2024, de 14 heures 30 à 16 heures, pour un atelier d’illustration autour de l’album Une histoire d’amour (Seuil jeunesse, 2017). Lecture, atelier et goûter : 8,00 euros. Pour les enfants de 7 à 10 ans. Inscription à cette adresse.

LE 12 MARS JE LIS – Le Centre national du livre (CNL) invite, pour la troisième fois, le mardi 12 mars 2024, à un quart d’heure de lecture national, avec pour objectif de sensibiliser tous les Français à l’importance de la lecture dans un contexte de recul, notamment chez les plus jeunes. « En partenariat avec l’Éducation nationale pour les écoles, le CNL mobilise aussi les entreprises, les administrations, les associations, les centres sociaux, les EHPAD En manifestant notre attachement collectif aux livres, cette opération nationale symbolique vise à sensibiliser l’ensemble des citoyens à l’importance de la lecture, et d’encourager toutes les organisations, publiques et privées, à mettre en place, en leur sein, des projets réguliers autour du livre et de la lecture. » Informations complémentaires ici.

NOSTALGIE PIFIENNE – « C’est une aventure pleine de rebondissements qui s’achève aujourd’hui mercredi 6 mars 2024, entre une campagne de financement avortée, une autre qui a explosé les records de contributions et de nombreux rendez-vous sur la toile. L’histoire de Pif et son gadget poursuit son chemin chez les commerçants. Entre Fnac, Centre culturel de grands magasins et, bien-sûr, nos chères petites librairies, plus d’excuses pour ne pas se le procurer. » (Simon Lautier, pour le blog Les années récré). À l’occasion de cette sortie, Sébastien Gérard, auteur du rédactionnel, était l’invité de Télématin, sur France 2, le mercredi 6 mars. C’est quelque part ici. L’ouvrage – qui s’intéresse spécifiquement à la décennie 1980-1990 du magazine – est vendu 35,00 euros.

CÔTÉ SPORTS (4) – Les Écrivaines et Écrivains Associés du Théâtre (E.A.T) invitent, le lundi 11 mars 2024, à 19 heures, dans l’auditorium de la Maison des Auteurs de la SACD, 7 rue Ballu à Paris, à une rencontre titrée Le corps sportif : dressage ou émancipation ? Avec les auteurs dramatiques Lucie Depauw et Léonard Prain. Modération : Dominique Paquet, déléguée générale et vice-présidente des E.A.T.  Inscription obligatoire ici.

RENCONTRE – Le lundi 11 mars 2024, le Centre de littérature de jeunesse de Bruxelles, 8 rue du Frontispice, reçoit les éditions À pas de loups et l’autrice/illustratrice Fanny Pageaud pour une rencontre en deux temps : une présentation de ses deux derniers livres avec la présence de Laurence Nobécourt, son éditrice, suivi d’un atelier d’écriture de poésie à contraintes et rebondissements. Possibilité de participer à la journée entière ou de ne venir qu’à la présentation du matin en s’inscrivant  ici. La rencontre du matin sera également accessible, à distance, en direct et sans inscription. Ce sera ici.

DISPARITION – La journaliste Nicole Zand est décédée le vendredi 23 février 2024. Elle avait 91 ans. Entrée au quotidien Le Monde en 1962, alors que la rédaction compte fort peu de figures féminines, elle en devient l’une des grandes plumes culturelle, chroniquant cinéma – premier papier pour Mourir à Madrid de Frédéric Rossif –, théâtre – premier papier pour le Festival de Sarlat -, puis littérature, plus particulièrement, chaque jeudi, entre 1986 et 1996, dans Le Monde des livres. La lecture de la chronique de Nicole Zand était un passage obligé, tant pour ses collaborateurs que pour les lecteurs du journal. Parmi ceux-ci, beaucoup, dont nous fûmes, apprécièrent l’attention régulière qu’elle porta à la littérature pour enfants et pour adolescents de son temps. Le communiqué de presse du ministère de la Culture signé Rachida Dati, quoique factuellement juste, manque toutefois d’un peu de chair.

UNE INFORMATION RÉCONFORTANTE – La direction de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative nous fait savoir que notre demande de renouvellement de l’agrément jeunesse et éducation populaire (JEP) a été acceptée. Une raison supplémentaire pour ne pas oublier de régler sa cotisation 2024.

DISPARITION – Jacqueline Duhême, illustratrice beaucoup, écrivaine un peu, est décédée le 1ier mars 2024. Elle avait 96 ans. On n’entrera pas ici dans le détail des chaotiques jeunes années d’une enfant bâtarde née « sur le paillasson du Château de Versailles », selon l’expression forgée pour elle par Jacques Prévert, et bien peu aimée par sa mère. La petite fille dessine partout et à tout moment. À 4 ans, elle ctayonne ce qu’elle imagine être la vie de sa boulangère. Celle-ci accepte, en échange de la feuille, de lui offrir un croissant. Au collège, Jacqueline Duhême décore ses copies de dessins dans un style naïf proche du Douanier Rousseau et des miniatures persanes. Ses enseignants ne lui en font pas reproche. Gagnante d’un concours d’affiches pour le Secours National, elle entre à 13 ans, avec dispense (et à la demande de l’établissement), aux Beaux-Arts de Clermont-Ferrand. En 1945, elle fait un court séjour, à Paris, dans l’atelier de l’affichiste Paul Colin. À 21 ans, présentée par Paul Éluard qu’elle a rencontré quelques années auparavant, elle devient, à Nice, assistante d’atelier et modèle pour Henri Matisse. « Je suis restée presque deux ans chez Matisse, pour la chapelle de Vence. […] J’avais beaucoup d’admiration pour lui, c’était un vieux monsieur fragile et malade mais toujours avec une volonté de fer. […] Il tenait compte de ce que je disais. […] De temps en temps je me faisais engueuler pour des riens. […] Et puis je dansais, il mettait de la musique et je dansais, il aimait beaucoup ça. » (entretien avec Aline Paillet pour France-Culture). « C’est le début d’un parcours construit au bonheur des rencontres, toujours guidé par un désir, qui deviendra une nécessité : dessiner. Amoureuse d’Éluard, elle connaîtra Aragon et Elsa Triolet, Albert Skira, Claude Roy, Man Ray. Plus tard, elle comptera Prévert parmi ses amis. Le poète la présentera à Hélène Lazareff, alors directrice du magazine Elle, qui l’engage en 1952 pour rejoindre son équipe. Elle y restera vingt ans. » (Annie Chénieux, journaliste). Grand reporter, Jacqueline Duhême innove en inventant, à l’occasion du voyage du couple Kennedy en France, en 1962, le reportage en dessins. Ce sera ensuite, en 1964, Charles de Gaulle en Amérique du Sud et le pape Paul VI en Terre sainte avec une image dépliante de quatre pages. Après son départ du magazine, elle se tourne vers l’art de la tapisserie et réactualise l’activité de peintre-cartonnier en basse-lisse. Plus de 100 m2 de cartons, entre 1967 et 1981, pour les tapisseries d’Aubusson. Son premier travail pour les enfants est l’illustration d’un texte de Claude Aveline, L’arbre Tic-Tac, publié par Raisons d’être, en 1951. C’est chez ce même éditeur, après une première publication dans le magazine Elle, que parait, en 1952, Grain-d’Aile de Paul Éluard. C’est l’histoire d’une petite fille amie des oiseaux qui, grâce à la complicité d’un écureuil, troque ses bras contre des ailes. Paraitront ensuite L’Opéra de la lune de Jacques Prévert (Guilde du livre, 1953) et Titsou les pouces verts de Maurice Druon (Éditions Mondiales Del Duca, 1957). En 1956, elle collabore avec Henri Gruel à l’adaptation en film d’animation de La rose et le radis, histoire d’amour inhabituelle qu’elle avait initialement publiée dans Elle. En 1959, à la demande de Maurice Girodias, elle illustre la version américaine de Zazie dans le métro de Raymond Queneau (Olympia Press, 1959). Au fil des ans, elle ajoutera des images aux mots de Miguel Angel Asturias, Jules Supervielle, Blaise Cendrars, Jean d’Ormesson, Vercors, Anne Philippe, Raymond Rener (Une toute petite fille, chez Syros, en 1992), Alain Serres, Joël Sadeler. Son ami Gilles Deleuze lui demandera d’illustrer L’Oiseau philosophie (Le Seuil, 1997), rencontre rare entre une imagière et un philosophe où le dessin apporte clarté et tendresse à trente-deux textes courts d’apparence difficile. Jacqueline Duhême travaillera aussi avec Élizabeth Badinter pour Le Voyage en Laponie de Monsieur de Maupertuis (Le Seuil Jeunesse, 2003) et pour Les Passions d’Emilie, Gallimard Jeunesse, 2006) et avec Robert Badinter pour Le Livre des droits de l’homme (Gallimard Jeunesse, 2005). Un total de près d’une centaine d’ouvrages, très majoritairement pour les jeunes lecteurs, y compris, chez Hachette Éducation, au début des années 1990, une série de recueils de textes et de documents pour l’école élémentaire, ouvrages que l’on peut toujours acheter, en neuf comme en occasion. Nombreux prix, nombreuses expositions dont Jacqueline Duhême, une vie en couleurs : de Matisse à Prévert, à la bibliothèque Forney, en 2019, et Il était une fois Jacqueline Duhême l’imagière, en 2022, à la Maison nationale des artistes de Nogent-sur-Marne, EHPAD dont l’illustratrice était, depuis 2020, l’une des résidentes. Jacqueline Duhême raconte, avec force détails, son parcours personnel et artistique dans Line et les autres (Gallimard, 1986), Passion couleurs : entretiens avec Florence Noiville (Gallimard Jeunesse/Seuil, 1998), Petite main chez Henri Matisse (Gallimard Jeunesse, 2009), Une vie en crobards (Gallimard, 2014) et Ami Paul : lettres à Paul Éluard – juin 1948-décembre 1949 (Gallimard, 2021). Jacqueline Duhême a été nommée au grade de commandeur dans l’ordre des Arts et des Lettres en janvier 2016. Il y a quelques jours, sur sa page Facebook, François Place a rendu un bel hommage à son amie : « Jacqueline s’en est allée, la grande Jacqueline Duhême qui avait si bien su garder au bout de ses pinceaux la fine pointe de l’enfance, l’espièglerie, la tendresse, l’amour indéfectible des animaux, la beauté des ciels étoilés et la profusion enchantée du monde végétal. […] Comme Chagall, elle aimait peindre des personnages en apesanteur. Sans doute a-t-elle rejoint tous ses amis, toutes ses amies, là-haut, dans le ciel de son enfance. Adieu chère Jacqueline, on te reverra toujours passer dans tes aquarelles tendres et malicieuses. »

PARUTION – Vient de paraitre Dark Tintin par Mark Alizart. « Tintin est un personnage central de notre enfance. De son dessinateur Hergé, on a tout dit. De multiples livres ont décortiqué sa vie, son œuvre. On croyait tout savoir. Mais en 2002, Benoît Peeters, un des meilleurs spécialistes de la bande dessinée, aborde un sujet tabou dans sa biographie Hergé, fils de Tintin (Flammarion) : l’inceste dont aurait été victime le célèbre dessinateur. Il y vingt ans cette révélation ne reçoit quasiment aucun écho. C’était avant le mouvement #MeToo. Aujourd’hui, Mark Alizart, lui-même grand lecteur de « Tintin », a décidé de mener une enquête d’une grande minutie. Dark Tintin montre que le chef-d’œuvre d’Hergé se déploie comme une thérapie par le dessin. […] Dark Tintin est une plongée vertigineuse dans la psyché d’un créateur et de son héros. Un livre qui contribue également à ce travail de libération de la parole auquel nous n’avons pas le droit de nous soustraire. » La parution initiale de l’ouvrage, en 2021, chez un autre éditeur, avait été déprogrammée. Les Nouvelles éditions du réveil 2024, 164 pages, 18,00 euros.

C’EST EN BELGIQUE – Luc Batthiews nous informe de la parution du numéro 10 de février 2024 de Lu et partagé publié par la Fondation Battieuw-Schmidt – Fonds de l’image et du texte pour la jeunesse. De nombreuses recensions, des actualités, des articles dont Le monde de Gabrielle Vincent, entre rire et désordre par Monique Malfait-Dohet, et Éduquer ou émanciper ? La littérature jeunesse en tension par Alexia Psarolis.  59 pages téléchargeables à partir ce lien.

EXPOSITION – Penser à emmener les enfants au Musée national d’Art moderne, Centre Pompidou, place Georges Pompidou à Paris, où se tient, depuis le jeudi 28 février et jusqu’au lundi 26 août 2024, l’exposition Hervé Di Rosa, le passe-mondes. C’est foisonnant, coloré et joyeux. Une trentaine d’œuvres inspirées de techniques artistiques apprises au Ghana, en Éthiopie, au Vietnam, au Mexique, en Bulgarie, en Floride ou en Andalousie. En plus de ces pièces souvent de grand format, l’exposition montre aussi des objets relevant de ce qu’Hervé Di Rosa, – collectionneur de chromos et autres images populaires, de figurines et de petits jouets -, nomme l’art modeste.

PARUTION – Vient de paraitre Où sont les personnages LGBTQI+ en littérature jeunesse ? de Spencer Robinson et Sarah Ghelam. « Avez-vous souvent rencontré des personnages LGBTQI+ dans un album jeunesse ? Quels sont les enjeux de leurs représentations ? Dans cet essai, est analysée toute la production d’albums jeunesse avec des personnages LGBTQI+, soit près de 70 titres de 1977 à 2023. Mettant en lumière l’importance d’une diversité de représentations et les conséquences de leur absence en littérature jeunesse, cet ouvrage offre à toute personne la possibilité de développer un regard critique et des outils concrets pour (re)penser sa bibliothèque. »  On ne compte pas pour du beurre 2024, collection « J’aimerais t’y voir », 100 pages,  10,00 euros.

POPULARITÉ – Suite à une décision du conseil municipal d’Antibes (Alpes-Maritimes) en date du vendredi 16 février 2024, l’école élémentaire Juan-les-Pins Gare, 1 rue Marcel Paul, s’appellera désormais école Guillaume Musso, cette initiative visant à encourager chez les élèves la passion pour l’écriture. « Chaque année, les enfants seront invités à créer une histoire qui pourrait se transformer en roman avec la collaboration de l’écrivain ». Guillaume Musso est né à Antibes, en 1974, d’une mère responsable de la bibliothèque municipale et d’un père secrétaire général de la mairie. « J’aimerais écrire un roman jeunesse, je m’entraîne chaque soir en racontant des histoires à mes deux enfants. » (Guillaume Musso). Le maire d’Antibes, Jean Leonetti, a souligné, auprès de Nice Matin, l’importance de « pérenniser un nom dont on a tous besoin d’être fiers ».

PARUTION – Vient de paraitre Où sont les personnages d’enfants non blancs en littérature jeunesse ? de Sarah Ghelam. « Avez-vous souvent rencontré des personnages d’enfants non blancs dans un album jeunesse ? Quels sont les enjeux de leurs représentations ? Dans cet essai, la chercheuse Sarah Ghelam analyse toute la production d’albums jeunesse avec au moins un personnage d’enfant non blanc de 2010 à 2023, soit près de 400 albums. Mettant en lumière l’importance d’une diversité de représentations et les conséquences de leur absence en littérature jeunesse, cet ouvrage offre à toute personne la possibilité de développer un regard critique et des outils concrets pour (re)penser sa bibliothèque. » On ne compte pas pour du beurre 2024, collection « J’aimerais t’y voir », 100 pages, 10,00 euros.

SOLIDARITÉ – Du mardi 17 octobre (Journée mondiale du refus de la misère) au lundi 20 novembre 2023 (Journée internationale des droits de l’enfant), 750  librairies indépendantes ont, en France, participé à l’opération solidaire Donnez à lire. Sur le même principe que celui d’un café suspendu, elle a  permis aux clients des librairies d’offrir des livres jeunesse aux enfants et adolescents dont les familles sont accompagnées toute l’année par le Secours populaire français. Bilan de cette huitième édition : 22 000 livres collectés et donnés et 50 fédérations départementales du Secours populaire français impliquées.

AVEZ-VOUS UNE PRÉFÉRENCE ? – La bibliothèque Crimée, 42 rue Petit à Paris, se cherche un nouveau nom. Cinq propositions, toutes féminines : Elzbieta, Tana Hoban, Tove Jansson, Olga Lecaye, Astrid Lindgren. Tout un chacun peut voter, entre le mardi 27 février et le vendredi 29 mars 2024. Des bulletins sont disponibles à la bibliothèque qui met également en avant les ouvrages des cinq autrices. On peut aussi voter en ligne et c’est ici.

CÔTÉ SPORTS (3) – Sera remis, d’ici le mois de juin 2024, à quatre millions d’élèves fréquentant l’école élémentaire, un kit Au cœur des Jeux, conçu par le ministère de l’Éducation nationale, incluant un livret d’une dizaine de pages dont, photos en appui, trois textes signées respectivement Emmanuel Macron, Gabriel Attal (présenté comme ministre de l’Éducation car il l’était encore au moment de l’impression du document) et Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, ainsi qu’une pièce commémorative de deux euros frappée par la Monnaie de Paris. Coût de l’opération : seize millions d’euros. Les syndicats enseignants ne décolèrent pas, pointant à la fois le caractère propagandiste de l’opération et la pauvreté pédagogique du livret. Ils s’interrogent également sur la pertinence d’une distribution d’argent aux élèves par les enseignants.

DISPARITION – Serge Martin, professeur de littérature contemporaine et poète, est décédé le samedi 17 février 2024. Il avait 69 ans. À l’université, ses recherches et son enseignement portaient sur la poésie et sur la littérature pour la jeunesse. Passeur plus que vulgarisateur, poète lui-même sous le nom de Serge Ritman, il fut l’un des animateurs de la revue Résonance générale de l’Atelier du Grand Tétras et il apporta son concours à la revue Triages des éditions Tarabuste. Parmi les poètes sur lesquels il écrivit : Francis Ponge, James Sacré, Ghérasim Luca, Henri Meschonnic, Bernard Noël. Membre du secrétariat national de l’Association française des enseignants de français (AFEF), Serge Martin fut, de 1989 à 2010, au comité de rédaction de la revue Le Français aujourd’hui. Outre son œuvre personnelle de poète (plus de vingt parutions), il est signataire d’articles nombreux et d’ouvrages en lien avec la poésie et la littérature pour la jeunesse parmi lesquels, en collaboration avec son épouse pour le premier, le troisième et le quatrième titre, Les poésies, l’école (Presses universitaires de France, 1997), Les poèmes à l’école : une anthologie (Bertrand-Lacoste, 1997), Les contes à l’école (Bertrand-Lacoste, 1997), Quelle littérature pour la jeunesse ? (Klincksiek, 2012) – dans lequel est finement lu La grande panthère noire de Paul François et Lucile Butel (1968), album du Père Castor sur lequel Serge Martin reviendra plusieurs fois -, La poésie à plusieurs voix : rencontres avec trente poètes d’aujourd’hui (Armand Colin, 2010), Poétique de la voix en littérature de jeunesse : le racontage de la maternelle à l’université (L’Harmattan, 2015), L’Impératif de la voix, de Paul Éluard à Jacques Ancet (Classiques Garnier, 2019). Serge Martin avait, en 2013, avec Florence Gaiotti, cordonné un numéro de la revue en ligne Strenae titré Les fables de la voix en littérature enfantine : actualités de Walter Benjamin. Il nourrissait avec régularité, tant pour les chercheurs que pour ses étudiants de l’université Paris III Sorbonne nouvelle, le carnet La littérature à l’école : fables et voix, livres et lecteurs qui accueillera notamment des analyses à propos d’Eugène Guillevic et de Robert Desnos, de Maurice Sendak et de Léo Lionni, d’Anne Herbault et de Claude Ponti. « Ce carnet vient prolonger un long parcours de chercheur et surtout d’enseignant et de formateur dans ce domaine, d’une part pour dire que rien n’est achevé dans une recherche et donc que les problèmes nouveaux ne manquent pas, que les anciens demandent toujours reformulations et, d’autre part, pour reprendre à nouveaux frais certains problèmes à peine aperçus dans l’ouvrage, réalisé avec Marie-Claire Martin, Quelle littérature pour la jeunesse ? » (Serge Martin). Le carnet est accessible ici.

PARUTION – Paru récemment Les coulisses d’Hergé de Patrick Mérand, nouvelle édition d’un ouvrage paru en 2020. « Quelle est l’origine de L’Oreille cassée ? D’où vient l’expression « Caramba, encore raté » ? Quelle erreur figure sur la couverture de Vol 714 pour Sydney ? Que signifient les caractères chinois présents dans Le Lotus Bleu ? Quels changements les Scandinaves et les Finlandais ont-ils exigés pour que Tintin au Congo puisse être vendu dans leurs pays ? Pourquoi l’épave de La Licorne n’aurait jamais dû être retrouvée ? A toutes les questions que vous vous posiez à la lecture des ouvrages d’Hergé, ce livre donnera les réponses. Patrick Mérand y décortique, album par album, toutes les informations nécessaires pour approfondir l’univers d’Hergé sur 250 pages, dans un ouvrage superbement illustré et richement documenté. » 1000 sabords 2023, 250 pages, 26,90 euros.

À VOIR EN FAMILLE – Le samedi 2 mars 2024, 18 heures, au Centre culturel Jacques Prévert, rue du Moulin à Ault (Somme), représentation de Miss Charity d’après Marie-Aude Murail. Mise en scène : Elsa Ritter et Jean-Christophe Leforestier. Interprétation : Elsa Ritter.  « Miss Charity est une enfant qui grandit seule au milieu d’un monde d’adultes. Elle trompe son ennui grâce à l’étude de la nature : herbier, fossiles, champignons, petits animaux. Elle se lie d’amitié avec chacun des membres de sa ménagerie, elle récite du Shakespeare par cœur et apprend l’aquarelle, se passionne pour les sciences jusqu’à transgresser la condition à laquelle on la destinait, pour devenir illustratrice et  autrice de livres pour enfants. Le roman se situe en Angleterre à l’époque victorienne. C’est le récit épique et drôle de l’émancipation d’une femme. L’actrice joue tous les personnages. Tantôt narratrice, tantôt personnage, elle passe instantanément d’un protagoniste à l’autre accompagnée d’une marionnette de type muppet. » Tout public à partir de 10 ans. Buvette et petite restauration sur place. Renseignements et réservations au 03 22 60 52 21.

PRIX – Florence Hinckel remporte pour la deuxième fois le prix RTS littérature ados pour son roman L’aube est bleue sur Mars (Nathan, 2022). « Le jury de sept jeunes de treize à quinze ans a fortement apprécié le travail de recherche de l’autrice, sa manière de vulgariser l’univers spatial et l’écriture immersive du roman. Le livre a emmené ses lecteurs dans un voyage captivant, abordant des sujets d’actualité de manière originale et éloignée des thèmes clichés habituels des livres qui leur sont destinés ».  Extrait du quatrième de couverture : « Dans futur proche où nous faisons face à la crise climatique et sommes à la recherche d’un nouvel espace de vie, découvrez le nouveau roman réaliste de l’autrice plusieurs fois récompensée Florence Hinckel, sur la conquête spatiale, où tous les faits scientifiques sont vraisemblables et vérifiés. Personne n’est jamais allé aussi loin. »

PARUTION – Vient de paraitre Où sont les albums jeunesse anti-sexistes ? de Priscille Croce. « Avez-vous souvent lu des albums jeunesse sans stéréotype sexiste ? Dans cet essai, la chercheuse Priscille Croce analyse toute la production d’albums jeunesse questionnant les normes genrées, soit près de 200 albums de 1975 à 2023. Nous observons ainsi les tendances majoritaires, les plus marginales ainsi que les manques de représentations de genre en littérature jeunesse, offrant à toute personne la possibilité de développer un regard critique et des outils concrets pour (re)penser sa bibliothèque. » On ne compte pas pour du beurre 2024, collection « J’aimerais t’y voir », 100 pages, 10,00 euros.

ACCUEIL CONTRASTÉ – Ce lundi matin 25 février 2024, 732 élèves de quatre écoles de Béziers (Hérault) testent l’uniforme scolaire qu’ils sont allés récupérer gratuitement à la mairie pendant les vacances d’hiver. « On dirait qu’on est dans le monde de « Harry Potter », dit Célya, et ça, c’est trop bien. » Un peu plus loin, Ange fait la tête : « Y a tout qui me plaît pas trop », lâche-t-il tristement.

EXPOSITION – Depuis le vendredi 23 février et jusqu’au dimanche 9 juin 2024, à la Morgan Library & Museum de New York, 225 Madison avenue, présentation d’une exposition Beatrix Potter : Drawn to Nature qui met en lumière l’art de l’auteure et illustratrice britannique. « Ne manquez pas cette occasion unique de redécouvrir l’enfance et la magie des contes de Beatrix Potter, à Manhattan, dans un cadre pittoresque. C’est une expérience à ne pas manquer pour les amateurs de littérature pour enfants et les passionnés de nature. […] Vous pourrez également vous émerveiller devant la reconstitution de sa maison de campagne, Hill Top, et découvrir son engagement pour la préservation de la nature. » Page dédiée ici.

C’EST DANS LE POSTE – Sur France Culture, Nicolas Herbeaux a, le vendredi 23 février 2024, reçu Marie-Aude Murail qui a développé sa version féminine et enfantine de James Bond. L’autrice qui avait créé la série « L’espionne », en 2001, pour le magazine J’aime Lire, l’a, en effet, reprise en 2021 dans une version grand format ré-illustrée par Églantine Ceulemans. Le tome 4, Des amours, parait ce mois-ci chez Bayard Jeunesse. L’écrivaine a également parlé de ses débuts en littérature et a donné ses pistes pour aider au développement du goût de lire chez les enfants et les adolescents. Pour écouter, c’est ici.

CINÉMA – Pas de « Prix du film jeune public » parmi les récompenses des annuels César. Rattrapons la chose en relevant, dans le palmarès 2024, Linda veut du poulet ! long-métrage d’animation de Chiara Malta et Sébastien Laudenbach. Dans ce film, « la quête d’une petite fille devient celle de tout un quartier, et la paisible cité un terrain de jeux, sur lequel les enfants s’ébrouent en toute liberté. On s’invective depuis son balcon, on passe d’un appartement à l’autre, on se serre les coudes, on va manifester ensemble en demandant « du pognon ! ». Derrière cette cocasse équipée sauvage, se glisse un récit social empreint d’amour, de chagrin, mais aussi d’une grande solidarité. » (Caroline Besse, dans Télérama). À partir de 6 ans.

PARUTION – Paru récemment Hergé et les Incas ou la malédiction déjouée de Pierre Fresnault-Deruelle. « Avec  Les 7 Boules de cristal, Le Temple du Soleil d’Hergé forme un diptyque, célèbre dans le monde entier. Carrefour iconographique majeur, cette œuvre est issue d’un tissage de formes et de références oscillant entre clichés narratifs revisités, motifs imagés réinventés, et fragments mythologiques adaptés. Il s’agit d’une chasse au trésor, ce sont les retrouvailles de l’ami disparu le Professeur Tournesol, toujours plus à l’ouest. Loin de prétendre à l’exhaustivité, Pierre Fresnault-Deruelle s’est amusé à débusquer ce qu’une première et même une seconde lecture avaient pu laisser de côté. » 1000 sabords 2023, 172 pages, 18,00 euros.

PARUTION – Vient de paraitre Angoulême BD : la contre-histoire (1974-2024) par Nicolas Finet et Philippe Capart. Illustrations empruntés à Alain Saint-Ogan. « Le Salon [d’Angoulême] devenu Festival international de la bande dessinée (FIBD) d’Angoulême a entrepris de réécrire son narratif, son storytelling, pour être plus conforme à la légende qu’il a entrepris d’édifier. Maintes fois retouchée, aménagée, tronquée, embellie, caviardée, l’histoire officielle de cet événement tel qu’il cherche à se raconter de la main même de ses promoteurs, le FIBD et son opérateur privé 9eArt+, est pleine d’oublis, de trous, de vides, d’escamotages et d’absences. Et il ne faut guère compter sur les médiateurs et les médias, majoritairement complaisants, amnésiques, approximatifs ou en affaires avec la manifestation – quand ils ne sont pas d’une servilité qui elle aussi interroge – pour poser les questions qui gênent, ou qui fâchent. Pourtant, le fil rouge qui traverse toute l’histoire de l’événement est éminemment politique, au sens le plus large et le plus générique du terme. Car ce qui se noue à Angoulême depuis un demi-siècle, autour d’un thème en apparence dénué d’enjeux d’envergure, c’est une intense, féroce et perpétuelle comédie du pouvoir – toutes les formes de pouvoir. Les personnes intéressées par la bande dessinée, donc par les politiques éditoriales des maisons d’édition, ne peuvent faire l’impasse sur ces cycles de rencontres entre amateurs et professionnels. » Cinquième Couche 2024, 300 pages, 20,00 euros.

SOUTIEN – À Orléans (Loiret), la librairie jaune citron est dédiée à l’image. Son ambition est de défendre et de promouvoir le meilleur de la production éditoriale actuelle et, plus particulièrement, les maisons d’édition indépendantes. Elle propose une offre audacieuse de livres illustrés, pour les enfants comme pour les adultes, ainsi qu’un large choix de reproductions d’illustrations. Elle a acquis, en presque deux ans, une identité reconnue par la clientèle et par les professionnels du livre. « Malgré cela, la librairie connait ses premières difficultés financières. Des actions sont en cours pour remédier au plus vite à la situation, mais il manque aujourd’hui 10 000 euros dans la trésorerie pour aborder l’avenir avec davantage de sérénité et donner un peu plus de temps à la librairie pour prendre son envol et développer ses ventes. Aujourd’hui plus que jamais, vos commerces de proximité ont besoin de vous pour subsister. Si chaque client que vous êtes parraine une personne de son entourage, nous atteindrons rapidement l’objectif. » Les explications complémentaires concernant cette levée de fonds est ici, sur Ulule. Vous avez jusqu’au dimanche 24 mars 2024 pour apporter votre contribution.

EXPOSITION – Laurence le Guen nous écrit : « J’ai le plaisir de vous inviter au vernissage de l’exposition Regarde ! 150 ans de livres de photographies pour les enfants le jeudi 29 février 2024, à 18 heures, à la Maison de la Photographie Robert Doisneau, 1 rue Division du Général Leclerc à Gentilly. » Exposition présentée du vendredi 1er mars au vendredi 31 mai 2024. Entrée libre. « Dès le 19ème siècle, la photographie a trouvé sa place dans les livres pour enfants et nombre de photographes de renom ont contribué à leur élaboration : Laure Albin-Guillot, Claude Cahun, Dominique Darbois, Robert Doisneau, Tana Hoban, André Kertész, Ergy Landau, Thérèse Le Prat, Annette Messager, Sarah Moon, Emmanuel Sougez ou encore Ylla. En conviant le visiteur à circuler à travers les pages de livres publiés de la fin du 19ème siècle à nos jours, l’exposition Regarde ! 150 ans de livres photos pour les enfants permettra de prendre connaissance de la grande variété d’une production ayant marqué plusieurs générations et façonné bien des regards. »

FORMATION – La journée professionnelle liée au trente-neuvième Salon du livre jeunesse Val de Lire aura lieu le mercredi 13 mars 2024 au Puits Manu de Beaugency (Loiret). Elle accueillera Anne-Lise Marill pour l’association Dalula, Ilona Meyer et Caroline Drouault pour les Éditions des Éléphants, Joëlle Turin et, en visio, pour Les 9 vies extraordinaires de la princesse Gaya, Régis Lejonc et Thomas Scotto. La journée sera animée par Catherine Mourrain, pour Val de Lire, et par André Delobel, pour le CRILJ. Inscription possible jusqu’au jeudi 1ier mars 2024. Le programme détaillé et le bulletin d’inscription sont  ici .

PARUTION – Paru récemment L’opéra jeune public par Theresa Schmitz, docteure en musicologie générale et musicologie du XXe siècle. « Jeune pousse du monde lyrique l’opéra jeune public occupe une place grandissante dans la programmation des maisons d’opéras en Europe depuis les années 1980. Tributaire du triangle « institution lyrique – primo spectateur – création contemporaine », ce genre s’articule autour d’une question culturelle essentielle : comment transmettre, partager et moderniser un héritage culturel tel que celui de l’opéra auprès du jeune public? À travers leurs créations, les réponses des créateurs soulèvent d’autres interrogations, notamment celles de la manière de percevoir et de concevoir l’enfance, tout comme celle de rôle de l’éducation artistique au sein de nos sociétés contemporaines et finalement celle de la dimension commerciale des projets culturels dans le monde d’aujourd’hui. Pour tenter quelques réponses à ces questions, l’auteure explore le monde de l’opéra jeune public en analysant la rencontre singulière entre le monde enfantin et le monde de la création contemporaine. Une enquête à l’échelle européenne permet par-delà les spécificités nationales de faire apparaître les préoccupations communes des créateurs, des programmateurs et des éducateurs et offre une perspective inédite sur la réception des œuvres par les enfants-spectateurs. » Vrin 2023, 312 pages, 35,00 euros.

TOMI UNGERER – Le lundi 26 février 2024, à 15 heures, au Palais Universitaire de Strasbourg, 9 rue de l’Université, conférence Tomi Ungerer et la BD par Thérèse Willer, conservatrice en chef honoraire du Musée Tomi Ungerer. « Le dessinateur Tomi Ungerer (1931-2019) s’est exprimé dans de nombreux registres de l’art graphique, mais jamais dans celui de la BD. Cela peut paraître surprenant pour quelqu’un qui, dans sa jeunesse, a été un lecteur assidu du journal Mickey et d’autres bandes dessinées. Elles ont cependant exercé une influence certaine sur ses propres dessins d’enfance et ont même laissé des traces dans son œuvre d’adulte. »  Entrée gratuite.

TRAVAILLER À LA BNF – La Bibliothèque de France recrute un responsable de la presse jeunesse qui sera également chargé.e de l’iconographie de La Revue des livres pour enfants. Poste à pourvoir, en catégorie A, pour le dimanche 1ier septembre 2024. La fiche descriptive complète est ici.

POÉSIE – La Bibliothèque départementale des Ardennes organise, le jeudi 14 mars 2024, au Centre des Congrès des Vieilles-Forges, rue Des Forges, Les Mazures, une journée interprofessionnelle de la petite enfance titrée Bienvenue en poésie.  Organisée avec le soutien de l’Agence quand les livres relient dans le cadre de l’opération Le Printemps de la Petite Enfance (14-23 mars 2024). Formation ouverte à tous, professionnels, salariés et bénévoles, sur inscription gratuite avant le dimanche 3 mars 2024. Programme détaillé et formulaire d’inscription ici. Pour toute question ou Informations complémentaires auprès de Corinne Dufrenois, à cette adresse.

MISSAK ET MÉLINÉE MANOUCHIAN – Trois ouvrages à destination des jeunes lecteurs : Missak Manouchian l’enfant de l’affiche de Didier Daeninckx et Laurent Corvaisier (Rue du monde, 2009 ; réédition en 2024), Avec le Groupe Manouchian : des immigrés dans la Résistance de Didier Daeninckx (Oskar, 2010), Missak et Mélinée : une histoire de l’affiche rouge d’Élise Fontenaille (Le Rouergue, 2024).

SALON – Pour la vingt-cinquième édition de son Salon du livre de jeunesse sous-titrée Le livre à l’affiche, l’association FLPEJR donne rendez-vous, du lundi 26 février au dimanche 3 mars 2024, à l’Espace Olympe-de-Gouges, rue René-Dècle à Saint-Germain-lès-Arpajon (Essonne). « Le thème du salon 2024 a pour objet de mettre en lumière les passerelles qui existent entre le livre et les autres disciplines artistiques, en particulier le spectacle vivant, le théâtre, le cinéma, l’art pictural. […] Ne manquez rien de la frénésie de ces sept jours de festivités : ateliers, expositions, lecture dessinée inédite, spectacles, contes, etc. » Un programme alléchant dont vous trouverez le détail ici. La matinée professionnelle du jeudi 29 février, concentrera ses réflexions autour de la littérature adolescente en accueillant les écrivains Marie Desplechin et Mikaël Ollivier ainsi que Lou Khalifa, comédienne et metteuse en scène. Modératrice de cette matinée : Raphaële Botte, journaliste.  Inscription à cette adresse.

EXPOSITION – Le Musée de poche, 41 rue de la Fontaine au Roi à Paris, propose, depuis le mercredi 24 janvier et jusqu’au samedi 9 mars 2024, une exposition Météolove qui donne à voir des illustrations originales d’Éponine Cottey pour l’album de Camille Floue juste paru aux éditions 2024. « Nous suivons les premiers émois d’un petit personnage décidé à se lancer dans le grand bain de l’amour en déclarant sa flamme à une jeune demoiselle. Elle n’est pas intéressée, alors il déambule le coeur brisé dans un environnement délicieusement Kawaï où la météo extérieure au beau fixe viendra en soutien à ses tourments intérieurs. Une exposition sur les pouvoirs des émotions et leurs facultés à transformer notre quotidien d’une façon ou d’une autre. » Site du musée ici.

ENFANCE DE L’ART – Martine Abadia nous informe : « Le CRILJ 31 vous invite à sa prochaine journée professionnelle sur le thème de L’enfance de l’art, expression que nous avons empruntée pour l’occasion à un des ouvrages de la regrettée Elzbieta. Grâce à Murièle Modély, responsable des collections patrimoniales jeunesse à la Bibliothèque d’Etude et du Patrimoine de Toulouse et d’Alexia Hébrard, responsable du Pôle jeunesse à la Bibliothèque de Toulouse, nous découvrirons cette première approche de l’art que nous propose la littérature leunesse. L’après-midi, Claire Dé, autrice/illustratrice  nous parlera de son travail de photographe et de plasticienne au service de la littérature jeunesse. » Ce sera le jeudi 28 mars 2024, de 9 heures et 16 heures, à La Médiathèque François Mitterrand de Muret (Haute Garonne). Informations complémentaires et inscriptions au  06 70 32 58 15.

PATRIMOINE – Suite au décès de Louis Cance et de l’arrêt de publication du fanzine Hop ! qu’il avait créé en 1973, le risque de voir cette revue de référence tomber dans l’oubli n’est pas nul, malgré sa présence dans les bibliothèques des collectionneurs et des passionnés. Bernard Collange, administrateur de BDoubliees, se propose de mettre en ligne sur son site les études spécifiquement signées Louis Cance. « Les articles n’existent pas en version numérique. Il faut partir de scans de ces articles et les passer dans un logiciel OCR (un programme qui cherche les textes dans une image). Bien que ces logiciels aient fait d’énormes progrès, il y a des erreurs. Il faut alors relire la version numérique obtenue et la comparer à la version papier pour corriger les erreurs. Ceci étant fait, il faut adapter les descriptions pour qu’elles soient utilisables par le programme qui génère les pages de BDoubliees et qui assure la cohérence entre les revues. J’ai fait un premier test avec la description de la revue Vigor parue dans le numéro 31 de Hop ! » Une belle et généreuse idée. Site de BDoubliées ici.

PRIX – Séverine Vidal et Julien Arnal remporte le onzième Prix Landerneau Album Jeunesse pour Le bateau rêve (Gallimard Jeunesse, 2023). « Le Bateau rêve est un hymne à l’onirisme, à la beauté qui surgit de nulle part et partout à la fois, où le texte poétique de Séverine Vidal s’allie merveilleusement aux illustrations grandioses de Julien Arnal. » (Baptiste Beaulieu, président du jury). L’auteur et l’illustrateur recevront une dotation de 6000,00 euros et leur album bénéficiera d’une campagne de promotion dans les 228 Espaces Culturels Leclerc.

PARUTION – Paru récemment Les chemins de la poésie par Paul Bergèse. Extraits : « Parfois, lire la poésie c’est croire que l’auteur a écrit vos pensées. Parfois, lire la poésie c’est regarder avec des jumelles et voir plus loin. Parfois, lire la poésie c’est prendre une dose de rappel contre le virus de la bêtise. » Gros textes 2023, 54 pages, 7,00 euros.

PARUTION – Vient de paraitre L’Artisanat du roman : initiation à l’écriture créative par Thomas Lavachery. « Les académies existent pour la peinture, la sculpture, la musique. S’agissant du roman, l’inspiration serait seule à l’œuvre. Tout viendrait des Muses et rien de la technique. C’est du moins l’idée qui a longtemps prévalu dans les milieux littéraires francophones. Une évolution se dessine cependant, et les cours d’écriture créative, ateliers et autres workshops commencent à fleurir en France et en Belgique. » école des loisirs 2024, 304 pages, 19,00 euros.

MIEUX QU’UN TAMPON – Le dessinateur de bandes dessinées suisse Martin Panchaud  a mis au point une machine à dédicacer. « Ainsi voit-on le dessinateur derrière son PC avec une machine qui lui est raccordée, une espèce de pantographe sous lequel il glisse l’album que vous venez faire signer. À l’aide d’un programme dédié qui comporte plusieurs couches et modèles (histoire de varier les dédicaces), le dessinateur met la machine en route et, devant vos yeux fascinés, un dessin émerge, mis en couleurs, dont la perfection évoque l’album pour lequel il a reçu le Fauve d’Or 2023, La couleur des choses. »

PATRIMOINE – En cette année 2024 entre dans le domaine public le personnage de Bécassine. « Annaick Labornez, dite Bécassine, apparait en 1905 au lancement de la Semaine de Suzette (1905-1960), hebdomadaire pour les jeunes filles de la bourgeoisie catholique, bien que non confessionnel. Héroïne comique, elle bénéficie d’une vraie série en 1913 avec « L’Enfance de Bécassine ». Cette première série française fait voyager son personnage dans différents pays et lui fait essayer divers métiers, selon un modèle qui a fait école. Comique en même temps que réaliste, conformiste et bien-pensante, la série n’est pas dénuée d’ironie et Bécassine est finalement porteuse d’une sorte de sagesse du peuple qui en remontre souvent aux autres. » Dans Gallica, c’est ici.

PRIX – Les lauréats des quatre prix IBBY Belgique francophone 2023 (portant sur les titres publiés entre le 1er janvier et le 31 décembre 2023) sont : Prix de l’album : Au loin, les lumières, d’Elis Wilk (Versant Sud) ; Prix de l’album traduit : Le plus beau match de Madani, de Fran Pintadera et Raquel Catalina, traduction de l’espagnol de Chloé Marquaire (Les Éditions des Éléphants) ; Prix de l’album belge : Nuit de chance, de Sarah Cheveau (La Partie) ; Prix de l’album drôle : Le vilain petit machin, de Marie-Sabine Roger et Marjolaine Leray (Seuil Jeunesse).

POÉSIE – Du vendredi 16 février au samedi 9 mars 2024, la bibliothèque Elsa Triolet, 15 rue Jean Jaurès, à Saint-Maximin (Oise), propose une exposition La poésie en littérature jeunesse. « Le cirque, le voyage, la liberté, la gourmandise, les animaux sont quelques-uns des thèmes abordés dans cette exposition sur la poésie en littérature jeunesse. À chaque thème lui est relié un courant, un genre. Laissez-vous bercer par le lyrisme des mots. » À partir de 8 ans. Entrée gratuite. Informations complémentaires au 03 44 61 18 58.

PARUTION – Vient de paraitre Former à et par la littérature jeunesse : regards pluriels d’Anne Delbrayelle, Marthe Fradet-Hannoyer et Sophie Pélissier. « L’ouvrage Former à et par la littérature jeunesse s’intéresse à la formation des futurs enseignants et, plus généralement, à la formation de l’individu et du citoyen par la littérature de jeunesse. Fruit du colloque Littérature de jeunesse en formation, il donne la parole à des chercheurs et des formateurs développant une approche diachronique et synchronique dans une perspective internationale. Il pourra intéresser les formateurs, les chercheurs et l’ensemble des praticiens qui désirent en savoir plus sur l’offre de formation et ses finalités, mais aussi sur des supports, des pratiques et des dispositifs utilisables en formation. L’Harmattan 2023, 206 pages, 22,00 euros.

EXPOSITION – La galerie Daniel Maghen, 36 rue du Louvre à Paris, propose, du mercredi 14 février au samedi 9 mars 2024, la première rétrospective parisienne dédiée à l’illustratrice, auteure et artiste-peintre belge Gabrielle Vincent (1928-2000), créatrice d’Ernest et Célestine. « Organisée avec le concours de la Fondation Monique Martin (alias Gabrielle Vincent) et des éditions Casterman, l’exposition propose une immersion totale dans l’œuvre de l’artiste. Aquarelle, mine de plomb, pastel, crayon, gouache, encre, plus de 150 dessins originaux seront exposés, retraçant ainsi près de trois décennies de carrière. […] L’exposition mettra également en lumière d’autres œuvres majeures de l’illustratrice. Les dessins exceptionnels d’Un jour, un chien révéleront le génie de l’artiste pour esquisser le mouvement en quelques traits, tandis que ceux tirés de son livre Au désert fascineront pour leurs ambiances uniques. » Vernissage le jeudi 22 février, à partir de 19 heures, à la galerie. Page dédiée ici.

THÉÂTRE EN FAMILLE – Pour la première fois, le Bureau des lectures de la Comédie française consacre un cycle entier aux écritures jeunesse. Ce sera au Vieux Colombier, 21 rue du Vieux Colombier à Paris. Le samedi 2 mars, à 15 heures,  Fiesta de Gwendoline Soublin. « Une pièce, bouillante et tendre, sur la force de l’amitié, la nécessité d’être ensemble, la rage de vivre, et qui célèbre la vie sans en occulter les moments difficiles. » À partir de 9 ans. Lecture dirigée par Silvia Bergé.  Le lundi 4 mars, à 15 heures, Ce que vit le rhinocéros lorsqu’il regarda de l’autre côté de la clôture de Jens Raschke. « En prenant le point de vue des animaux du zoo, Jens Raschke aborde la Shoah avec pédagogie et pudeur, tout en interrogeant le rapport de l’individu au groupe, la responsabilité de chacun et chacune et la violence de l’Histoire, à travers une matière à jeu riche et subtile. » À partir de 11 ans. Lecture dirigée par Mathilde Waeber. Le samedi 9 mars, à 15 heures, Qui ne dit mot d’Evan Placey. « L’auteur aborde dans cette pièce le sujet du consentement par un angle inattendu afin d’interroger ce sujet sensible. Choisissant un garçon pour victime d’une professeure très jeune à l’époque des faits, il nous met face à nos préjugés sur la question et nous oblige à creuser avec lui le thème délicat du viol et de la prédation. » À partir de 14 ans. Lecture dirigée par Séphora Pondi. Page dédiée et réservation ici.

OUF ! – Emmanuel Macron renonce au déplacement des boîtes de bouquinistes installées sur les quais de Seine qui, en prévision de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques et paralympiques du vendredi 26 juillet, avait été décidé par la préfecture de police. « Constatant qu’aucune solution consensuelle et rassurante n’a pu être identifiée entre les acteurs […], le président de la République a demandé au ministre de l’Intérieur et au préfet de police de Paris que l’ensemble des bouquinistes soient préservés, et qu’aucun d’entre eux ne soit contraint d’être déplacé ». (message de l’Élysée en date du mardi 13 février). Le dispositif de sécurité sera adapté en conséquence et les espaces concernés n’accueilleront pas de public pendant la cérémonie. 428 boites devaient être démontées.

PROPAGANDE PHALANGISTE – Dans le numéro 7 de 2023 de la Revue d’Histoire culturelle titré L’histoire culturelle de l’Europe centrale et orientale : des stéréotypes aux circulations, un article Divertir et endoctriner l’enfant pendant la guerre : croisements ludiques et idéologiques dans la presse enfantine de la Phalange (1936-1938) signé Zoé Stibbe. « Lorsque la guerre civile éclate à la suite du coup d’État manqué des 17 et 18 juillet 1936, l’Espagne se déchire. Chaque camp, nationaliste et républicain, se livre à une guerre qui dépasse fronts et tranchées : la presse, notamment, devient un territoire à conquérir pour diffuser les idéologies respectives des deux camps. Prolifique, la presse de la Phalange se décline en plusieurs périodiques pour adultes et enfants. Les publications destinées à la jeunesse, nombreuses, se placent dans un équilibre périlleux entre la nécessité de proposer un contenu enfantin pour attirer les jeunes lecteurs et la volonté d’utiliser celles-ci comme un instrument de propagande et d’endoctrinement. Les jeux sont, à ce titre, les alliés idéaux de l’appareil propagandiste : s’ils donnent à l’enfant l’illusion d’un espace de divertissement spécialement conçu pour lui, ils sont aussi les vecteurs du discours doctrinal phalangiste par leur contenu et la multiplicité de leurs supports. Nous verrons de quelles façons se mêlent dimensions ludiques et idéologiques, sans oublier la question du genre, dans le but de nourrir un discours de propagande destiné à former les futurs membres de la Nouvelle Espagne« . L’article est accessible ici.

EXPOSITION – Depuis le mardi 6 février et jusqu’au samedi 2 mars 2024, à la Bibliothèque centrale de Tours, 2bis avenue André Malraux, mise en place d’une exposition Quand Tom-Tom rencontre Nana. « Tom-Tom et Nana sont deux personnages qui font partie de ces séries increvables ! – comme le titre de leur dernier album paru en 2009. Sortis tout droit de l’imagination de Jacqueline Cohen et Bernadette Després, les deux plus jeunes enfants Dubouchon emmènent leurs lectrices et lecteurs de bêtises en bêtises. Ils ont été, et représentent aujourd’hui, pour trois générations de lecteurs, les compagnons des premières lectures. Inséparables, le frère et la sœur, sans jamais être irrespectueux, constituent des modèles d’enfants non-modèles. Jamais sages, bravant les règles, curieux, ils sont à l’image des enfants des années 1970 que les jeunes adultes de cette époque ont voulu dé.bridés. Vingt-sept planches originales de trois histoires publiées dans J’aime lire entre 1978 et 1994 sont exposées. » Entrée libre. Informations complémentaires au 02 47 05 47 33.

PARUTION – Paru récemment la réédition enrichie de La grande encyclopédie du Petit Prince de Christophe Quillien. « Réalisée en partenariat avec les plus grands connaisseurs, cette encyclopédie illustrée regroupe toutes les facettes du Petit Prince : les coulisses de son écriture et de sa publication, des dessins rares de son auteur, des photos du manuscrit original et les secrets du chapitre inédit, le guide de tous les personnages principaux, des décors et des objets. C’est l’histoire d’un récit pour tous les âges et pour tous les temps. C’est la chronique d’un conte philosophique qui a marqué, et changé, des générations de lecteurs enthousiastes. C’est la saga d’un livre culte, le plus vendu au monde après la Bible. De sa première parution aux États-Unis en 1943 jusqu’à sa récente adaptation en film d’animation, découvrez l’incroyable destinée du chef-d’œuvre de Saint-Exupéry. » Huggin & Muninn 2023, 208 pages, 29,95 euros.

BOLOGNE (1) – Pour la 58ème Exposition des illustrateurs de la prochaine Foire du livre pour enfants de Bologne (8-11 avril 2024), 3520 participants du monde entier (81 pays et régions représentés) ont envoyé leurs œuvres. Outre les 344 illustrateurs finalistes, le jury international a sélectionné 78 séries d’illustrations réalisées par 79 artistes de 31 pays et territoires du monde. Pour découvrir les images, c’est ici.

EXPOSITIONDepuis le lundi 5 et jusqu’au samedi 24 février 2024, dans les médiathèques de Cosne, Donzy et Neuvy (Nièvre), présentation d’une exposition Claude Ponti et le Muz. « L’exposition comprend 41 œuvres originales sur papier de Claude Ponti, et en regard, onze œuvres d’enfants issues de l’artothèque du Muz, musée d’œuvres d’enfants du monde entier initié par Claude Ponti en 2010 ». Site du Muz ici.

REVUE – Le numéro 23 (2023) de la revue Strenæ que publie l’Afreloce (Association française de recherches sur les livres et objets culturels de l’enfance) vient de paraitre. Dirigé par Christophe Meunier, il offre, sous l’intitulé La ville et l’enfant : images, récits, espaces, un sommaire particulièrement riche et diversifié. En complément, deux varia (dont un signé Christine Plu à propos d’Ernest et Célestine) et sept compte-rendus d’ouvrages parus récemment. Numéro accessible en ligne gratuitement et c’est ici.

EXPOSITION – Depuis le mercredi 7 février et jusqu’au samedi 24 février 2024, à la Médiathèque de Bonne (Haute-Savoie), 194 avenue du Léman, exposition Un monde tout en tissu. « Cette exposition monographique permet aux visiteurs de découvrir le cœur du travail de l’illustrateur Frédéric Mansot. Un moyen de plonger dans son univers, ses influences, son inspiration et son cheminement graphique. Tous les albums ont des récits situés dans des cultures différentes. Beau tour du monde et belle rétrospective d’illustrations sur tissu sur plus de 10 ans de création artistique. » Informations complémentaires au 04 50 36 21 58.

PATRIMOINE – Le cent-cinquantième anniversaire de la disparition de la comtesse de Ségur, c’est aujourd’hui 9 février 2024. Pour mémoire, ce court paragraphe, recopié sur le site Anniversaire célébrité : « La comtesse de Ségur, Sophie Rostopchine (en russe et selon l’onomastique russe Sofia Fiodorovna Rostoptchina), née le 1er août 1799 à Saint-Pétersbourg et morte le 9 février 1874 à Paris, est une femme de lettres française d’origine russe, auteur de livres pour la jeunesse, notamment la trilogie de Sophie : Les Malheurs de Sophie, Les Petites Filles modèles et Les Vacances, qui racontent les bourdes et les épreuves de Sophie de Réan, victime d’une marâtre, Mme Fichini, alors que ses cousines et amies sont à la fois raisonnables et pourvues d’une mère aimante. Elle est aussi l’auteur de contes pour enfants publiés à partir des années 1850, et de plusieurs autres romans, comme Le Général Dourakine et L’Auberge de l’Ange gardien. »  Le site des anniversaires célèbres est ici.

PARUTION – À l’approche de la Journée internationale des enfants soldats du 12 février 2024, UNICEF France annonce la sortie du roman graphique L’Œil du Marabout de Jean-Denis Pendanx. « Dans une histoire touchante, humaniste et profondément immersive, l’auteur retrace l’histoire d’un frère et une sœur confrontés à la folie des adultes et de la guerre dans un camp de réfugiés du Sud Soudan. […] Les relations entre Georges, protecteur, débrouillard, parfois sans pitié, et Nialony, timide et déterminée, font le charme et l’émotion de l’histoire, à mesure qu’ils se retrouvent. Mais les populations sont menacées par les rebelles qui rôdent aux alentours pour capturer les jeunes et en faire des enfants-soldats. C’est ce qui arrive à nos deux jeunes héros. » Daniel Maghen 2024, 160 pages, 26,00 euros.

FÊTER DERIB – Depuis le mercredi 31 janvier et jusqu’au dimanche 14 avril 2024, Yakari et ses amis sont les invités d’un riche programme d’activités célébrant l’auteur suisse de bande dessinée Derib : projections en plein air, jeu de piste, ateliers, expositions, concours de dessin, performances dessinées, film en salle, conférences, contes. « Derib est l’un des auteurs suisses de bande dessinée les plus connus. Son œuvre la plus emblématique est la série « Yakari », créée en collaboration avec le scénariste Job. Pour fêter ses 80 ans et une œuvre comprenant plus d’une centaine d’albums avec des nombreuses séries cultes, l’association Carouge fête la BD va transformer la ville de Carouge dès le coucher du soleil. La nuit venue, la place du Marché sera baptisée place des Indiens, la rue de Saint-Joseph deviendra la rue des Totems, et une nouvelle place des Alpes apparaîtra place de Sardaigne. Baladez-vous dans les nombreux dessins et cases de bandes dessinées signés Derib à travers Carouge. » Le programme détaillé est ici.

APPEL À COMPOSITEUR – Le Concours de composition jeune public initié par Thierry Weber, Jean-François Verdier et l’Orchestre Victor Hugo, se fixe comme objectif d’encourager les compositeur·rice·s à s’intéresser au jeune public des enfants et des adolescent·e·s et de permettre aux orchestres de faire découvrir la musique au plus grand nombre : « De nombreux orchestres, sachant que les spectacles à voir en famille sont une formidable porte d’entrée pour un public de tous âges non habitué des salles de concert, et souhaitant développer leur offre dans ce domaine, se heurtent au fait que le répertoire disponible est très limité. » Grand prix : 10000,00 euros, édition de la partition, captation de la première représentation et réalisation d’une vidéo teaser. Prix des finalistes : 5000,00 euros par finaliste non lauréat·e. Concours ouvert aux compositeur·rice·s de toute nationalité, de plus de 18 ans. Inscription possible jusqu’au dimanche 21 avril 2014. Les informations permettant de concourir sont ici.

PRIX – Le premier Eleanor Roosevelt Lifetime Achievement Award for Bravery in Literature a été décerné à l’autrice Judy Blume. « Les récompenses du Centre Eleanor Roosevelt et du Centre Fisher s’opposent ouvertement aux censures. Outre Judy Blume, d’autres lauréats seront salués lors d’une cérémonie, le 17 février prochain. À savoir Laurie Halse Anderson, Mike Curato, Alex Gino, George M. Johnson, Jelani Memory et Maia Kobabe. Autant d’auteurs et d’autrices dont les œuvres ont été pointées du doigt, voire ôtées des étagères des bibliothèques. » Plusieurs ouvrages de Judy Blume destinés aux enfants et aux adolescents abordant des sujets sensibles tels que la sexualité, la puberté ou les changements du corps ont, pour leur part, été les cibles récurrentes de multiples censeurs étasuniens.

SALON – La Ville de Montigny-lès-Metz (Moselle) organise son sixième Salon du livre jeunesse sur le thème du rêve, les samedi 10 et dimanche 11 février 2024, pour un week-end d’animations autour du livre et de la lecture. Si le vendredi est réservé aux scolaires, l’Espace Europa sera ouvert à tous, le samedi et le dimanche, de 10 heures à 18 heures. Présence assurée des auteurs et autrices, illustrateurs et illustratrices Lucie Maillot, Claire Pelosato, Aurélie Neyret, Amandine Meyer, Véronique Lagny-Delatour, Antoine Guilloppé, Alexandre Bonnefoy, Danièle Vogler, Delphine Vaufrey, Laurence Schluth, Élisa Gehin, Grégory Elbaz, Jérémie Almanza, Stéphane Kiehl, Séverine Gauthier, Aymeline Escamilla, Eva Chatelain, Chandre, Loui, Marie Novion, Irène Bonacina, Adrien Parlange, Dawid, Anne-Olivia Messana, Roxane Lumeret, Lionel Larchevêque, Christelle Deutscher, Adeline Da Costa, Grégory Etienne, Pauline Cavion, Benou et Éric Chapuis. La page qui donne le détail du programme est ici.

EXPOSITION – Dans le hall du site Descartes de la Bibliothèque Diderot de Lyon, 5 parvis René Descartes, depuis le lundi 5 février 2024 et jusqu’au  dimanche 7 avril 2024, présentation  d’une exposition  André Laurie : une mise en fiction du monde. « À l’époque où Jules Verne offre aux jeunes Français de parcourir le monde dans ses Voyages extraordinaires, son éditeur, Pierre-Jules Hetzel, publie une autre série à succès signée André Laurie et intitulée La Vie de collège dans tous les temps et tous les pays. Cette série en quatorze volumes a fait voyager les lecteurs de la fin du dix-neuvième siècle dans l’espace et dans le temps en leur présentant le système éducatif de diverses sociétés par le biais d’intrigues plus ou moins riches en rebondissements. L’exposition propose de découvrir cette série que la Bibliothèque Diderot de Lyon conserve dans son intégralité et dans différents formats : feuilletons parus dans les livraisons de la revue Le magasin d’éducation et de récréation, petits in-18 que les élèves pouvaient se procurer dans les bibliothèques scolaires ou recevoir lors des distributions de prix, beaux livres d’étrennes aux cartonnages de percaline rouge, verte ou bleue richement décorés. En adoptant un angle chronologique et thématique, elle situe dans son contexte éditorial et culturel cette œuvre dans laquelle l’écrivain a mis la récréation au service de l’éducation pour apporter à ses lecteurs un savoir documentaire et pour leur transmettre sa vision de la France et du monde contemporain. » Commissariat : Isabelle Guillaume (ALTER, UPPA et FabLiJeS), Nelly Kabac (Bibliothèque Diderot de Lyon), et Claire Giordanengo (Bibliothèque Diderot de Lyon). Billet de blog consacré à André Laurie ici.

JEUNE PUBLIC – La Compagnie La Sensible s’installe, pour deux jours, au Théâtre de la Jonquière, 88 rue de la Jonquière à Paris. Julia et Elsa Chausson y proposent Voir le loup, le jeudi 8 février 2024, en représentations scolaires, et le vendredi 9 février, 19 heures, en représentation tout public. « On entend dire que les femmes des contes attendent mollement leur prince charmant ? C’est sans compter la tradition orale, où on croise des filles curieuses et courageuses, prêtes à transgresser tous les interdits pour s’émanciper. Inspiré des versions orales du Petit Chaperon rouge et de l’album de Julia Chausson, le spectacle met à l’honneur cette héroïne haute en couleur. Le spectacle tout en métamorphoses et métaphores, se déploie autour du matériau papier sous toutes ses formes. » Dès 11 ans. Le site de la compagnie est ici.

PROPOSITION DE BOURSE – C’est à Louvain et cela concerne les périodiques illustrés pour la jeunesse en Belgique entre 1919 et 1949. « Le projet de recherche FWO Pictures for Kids: Visual Seriality in Illustrated Periodicals for Children in Belgium, 1919-1949 résulte d’une collaboration entre KU Leuven, UGent, et KBR. En tant que chercheur ou chercheuse doctorant·e, vous rejoindrez le groupe de recherche en études culturelles à la Faculté de lettres de la KU Leuven ainsi que l’équipe COMICS à l’UGent. Vous participerez aux activités de recherche collective de ces différents groupes et aurez l’occasion de collaborer de manière ponctuelle et limitée aux charges d’enseignement. Vous serez impliqué·e dans la valorisation du corpus à la Bibliothèque royale de Belgique (KBR) au sein du Pop Heritage Lab. » La description complète de l’offre et la procédure à suivre pour postuler sont ici, en anglais. Il s’agit d’un poste de chercheur·euse doctoral·e à temps plein pour une durée de quatre ans, sur base d’une évaluation positive après la première année. Date de commencement du contrat : 1er octobre 2024 au plus tard. La date limite de dépôt des candidatures  est le lundi 4 mars 2024. Renseignements complémentaires auprès de Benoit Crucifix ou de Maaheen Ahmed.

POÉSIE – La Fête de la poésie jeunesse de Tinqueux (Marne) mise en place par le Centre de Créations pour l’Enfance, ce sera, cette année, du mardi 6 au dimanche 11 février 2024 à Tinqueux, Reims et Cormontreuil et c’est la onzième édition : rencontres d’auteurs, ateliers en famille, spectacles, lectures, concerts, expositions, jeux d’artistes, marché aux livres. Le programme complet est téléchargeable à partir de cette page. « La poésie c’est inutile comme la pluie » (René Guy Cadou).

REVUE – Le dossier du numéro 334 de La Revue des livres pour enfants est consacré à l’art du livre en République tchèque. Il est coordonné par Delphine Beccaria, chargée programmation au Centre tchèque de Paris et responsable de la diffusion du livre tchèque en France. « Si certains artistes du livre tchèque peuvent être reconnu·e·s internationalement, cette notoriété masque un champ bien plus vaste, avec des enjeux culturels et nationaux spécifiques tout au long de l’histoire du pays. Notre ambition à travers ce dossier est de vous faire découvrir comment s’épanouit la créativité du livre pour la jeunesse en République tchèque, ses racines et comment celle-ci se renouvelle et se développe aujourd’hui. » À signaler également l’article Les science-fictions des comic books de super héros, libre cours signé Savigné Capi, et un hommage à Sara disparue récemment, recueilli par Marine Planche auprès d’Édith de Cornulier, fille de l’illustratrice. BnF/CNLJ 2023, 192 pages, 12,50 euros. Bon de commande pour ce numéro et pour l’abonnement annuel ici.

EXPOSITION – Au Carré d’art de Nîmes, 16 place de la Maison Carrée, du mardi 6 février au samedi 16 mars 2024, présentation d’une exposition Paysages découpés consacrée à Jérémie Fischer, connu notamment pour son travail dans l’édition jeunesse. « Dans le travail de Jérémie Fischer, les ciseaux font office de crayons, en découpant des formes épurées dans des couleurs très franches. On peut y reconnaître les paysages de Manosque, Forcalquier ou encore ceux de Cézanne autour d’Aix-en-Provence. Auteur-illustrateur, né en 1986, il nous présente ici une série de grands paysages issus de ses albums précédents ou qui ont fait l’objet d’une création spécifique. Ainsi, ce jeune illustrateur, diplômé de l’École Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg en 2011, ne cesse de réinventer le genre avec une grande économie de moyens. Il est l’auteur de livres illustrés et de livres animés. Certains dispositifs de cette exposition s’adressent aux tout-petits. » Jérémie Fischer sera présent à Nîmes le mardi 6 février. Il rencontrera deux classes qui pourront dialoguer avec lui et suivre un atelier d’arts plastiques explorant sa technique des papiers découpés. Vernissage à 18 heures 30. Informations complémentaires au 04 66 76 35 35.

VINGT ANS LE BEL ÂGE – « C’est avec émotion que la revue Bébébutine, éditée par le Département de Seine-et-Marne, célèbre ses 20 ans. Depuis deux décennies, Bébébutine s’est attachée à mettre en valeur la littérature jeunesse à destination des tout-petits en proposant des sélections bibliographiques, des articles, des interviews et des ressources pour les parents et les professionnels du livre et de la petite enfance. Pour marquer cette occasion, un numéro spécial a été préparé, mettant en lumière les albums phares sélectionnés sur la période. Vous redécouvrirez les albums qui ont su captiver et émerveiller les jeunes enfants, qui ont marqué par leur originalité, leur sensibilité ou leur beauté, des titres qui restent, aujourd’hui encore, des valeurs sûres pour les bébés. Ce numéro est aussi un hommage aux autrices-auteurs et illustratrices-illustrateurs qui, par leur talent et leur créativité, ont enrichi la littérature jeunesse et nourri l’imaginaire des enfants. » Le document est téléchargeable ici.

DISPARITION – Alain De Kuyssche, qui occupa un peu tous les emplois rédactionnels dans le monde de la bande dessinée, est décédé le mardi 20 janvier 2024. Il avait 77 ans. Après des études de droit et de criminologie, il avait entamé une carrière journalistique qui le conduisit jusqu’en Amérique du Sud, en mission humanitaire pendant deux ans. De retour au pays, il entre par la petite porte aux éditions Dupuis. En 1977, il signe ses premiers articles dans la rubrique « Brico-trucs » du journal Spirou. Il devient rédacteur en chef de l’hebdomadaire l’année suivante, succédant à Thierry Martens dans un moment de grande mutation du secteur. Les collaborateurs historiques sont fatigués et il revient à Alain De Kuyssche de travailler avec une génération nouvelle. On citera Fredéric Jannin (pour qui il crée le personnage de Didi) Tome et Janry, Yann et Didier Conrad (qui créent les fameux « hauts de pages « ), Philippe Berthet, Christian Darasse, Antonio Cossu, Frank Pé, Alain Dodier.  Remplacé par Philippe Vandooren en 1982, Alain De Kuyssche redevient journaliste, travaillant pour Le Moustique, journal radio-télé édité par Dupuis (où il crée Moustique junior, supplément pour les jeunes lecteurs encarté dans le journal), puis devenant rédacteur en chef de Ubu-Pan, feuille satirique bruxelloise nettement droitière. Dans le même temps, il écrit encore occasionnellement pour Spirou (dont, avec Hugues Dayez, une chronique racontant l’histoire du journal), fournit à Dupuis des textes d’accompagnement pour plusieurs intégrales (Spirou, Tif et Tondu, Johan et Pirlouit, Natacha), coécrit, avec Denis Coulon,  Dino Attanasio : 60 ans de bande dessinée (L’Âge d’or, 2006), Eddy Paape, la passion de la page d’après (Le Lombard, 2008) et, avec Daniel Couvreur, Tintin au Congo de papa (Moulinsart, 2010). De 2019 à 2021, il dirige, pour les éditions du Tiroir, le magazine trimestriel L’Aventure où cohabitent auteurs et dessinateurs d’hier et espoirs de demain. Il y publie Les Aventures de Loustic, l’autre Spirou. Alain De Kuyssche, touche à tout, écrira aussi, parfois sous pseudonyme, des scénarios originaux (notamment pour le Journal de Mickey), des novellisations d’albums (« Alix » de Jacques Martin), des préfaces (pour les éditions Loup). Il gèrera un temps le site tintin.com de la société Moulinsart et, à compter de 2017, celui du quotidien d’extrême-droite Le Peuple. Multipliant les collaborations à la revue littéraire Marginales, il publie en 2015  Divadlo ! : un récit pour l’enfant que nous ne cessons d’être, roman au ton nostalgique dans lequel le chien s’appelle Angoulême. Curiosité : à la fin des années 1980, Alain De Kuyssche avait suivi des études d’éthologie et obtenu son master. Ses recherches sur les relations entre les chats noirs et les hommes depuis la haute Antiquité jusqu’à nos jours l’avait conduit à donner des conférences dans plusieurs universités européennes.

EXPOSITION – Nouvelle exposition au Centre André François, 70 rue Aimé Dennel à Margny-lès-Compiègne (Oise), du mercredi 7 février au mercredi 3 avril 2024, avec Viens jouer avec Claire Dé. « Imaginée et conçue par Claire Dé, cette installation-jeu en plusieurs parties invitera les enfants à explorer et à jouer avec les photographies lumineuses et colorées de son  dernier album Qui veut jouer avec moi ? Dans ce parcours ludique pour découvrir les secrets de fabrication de ses images, les jeunes visiteurs seront tour à tour enquêteurs, acteurs, metteurs en scène et artistes installateurs : entre terrain de jeu et d’exploration artistique, un des espaces sera conçu comme un lieu évolutif aux couleurs et aux motifs graphiques de l’album. Un paysage-sculpture aux allures de plage estivale pour vivre l’image avec le corps et les cinq sens. » Vernissage en présence de Claire Dé le samedi 10 février, à 15 heures. Conférence à propos de photolittérature, par Laurence Le Guen, docteur en littérature française à l’Université de Rennes, le jeudi 15 février, à 18 heures 30. Rencontre avec Claire Dé et avec Brigitte Morel, directrice des éditions Les Grandes Personnes, le jeudi 21 mars, à 16 heures. Site du Centre André François ici.

MANGER – La Bibliothèque Mériadeck, 85 cours du Maréchal Juin à Bordeaux (Gironde), propose, le jeudi 9 février 2024, de 9 heures à 12 heures 30, dans le cadre du Mois des petits et en partenariat avec Médiaquitaine, une matinée Manger dans les livres jeunesse. Trois moments : une rencontre avec Vous êtes ici, maison de livres à manger, toujours de saison et sans conservateur, avec Amandine Hubert, éditrice et illustratrice, et Amélie Picavet, éditrice et graphiste ; des lectures ; une intervention de Sylvie Decobert, bibliothécaire et formatrice, titrée Manger ou être mangé dans les albums pour la jeunesse : représentation des animaux dans les albums. Sur inscription au 05 56 10 30 00.

REVUE – Vient de paraitre le numéro 14/2 de la revue L’entre-deux que publie, à Arras, le laboratoire Textes & Cultures de l’Université d’Artois. Titré Littérature de jeunesse : territoires et frontières, dirigé par Laure Thibonnier et Chiara Ramero, il rassemble des articles signés Christian Grenier, Éléonore Hamaide-Jager, Sibylle Doucet, Anne-Marie Montluçon, Éléonore Cartellier et Marie Bernadoce. « Ce dossier propose des contributions issues des travaux du séminaire inter-laboratoire Territoires et frontières en littérature de jeunesse. Formé en 2018 à l’Université Grenoble Alpes, ce groupe de chercheurs en littérature de jeunesse réunit des scientifiques affiliés au laboratoire ILCEA42 et à l’UMR Litt&Arts3. Il explore la littérature de jeunesse à partir des notions connexes de frontière et de territoire, appréhendées sous des formes diverses et variées : genres littéraires, sujets, destinataires des textes, frontières linguistiques, géographiques ou symboliques. Partout, la frontière s’est révélée floue et poreuse. Des relations, des collaborations et des communications se sont dessinées entre les territoires et les acteurs que ces frontières permettaient d’identifier, sans les séparer irrévocablement. Si la frontière définit le territoire en le délimitant, si elle souligne sa singularité en le séparant d’un Autre différent, elle s’est aussi révélée espace liminaire et lieu de passage. Cette plasticité et cette multiplicité de la frontière se retrouvent dans les contributions offertes ici à l’attention du lecteur. » Accessible en ligne à partir cette page.

EXPOSITION – Du mercredi 7 février au samedi 30 mars 2024, à La Lanterne, place André Thome et Jacqueline Thome-Patenôtre et au 5 de la rue Gautherin à Rambouillet (Yvelines), exposition Panorama, de l’ombre à la lumière consacrée à Antoine Guilloppé. « Illustrateur jeunesse reconnu pour sa maîtrise, virtuose de l’art du papier découpé, Antoine Guilloppé propose une plongée en trois dimensions dans son univers tantôt lumineux tantôt mystérieux. Cette exposition, où tirages, dessins préparatoires et décors se côtoient, invite à l’enchantement en métamorphosant l’espace. » Journée particulière le mercredi 7 mars : à 10 heures 30, ateliers À la manière de et avec Antoine Guilloppé, à 10 heures 30, pour les 6-9 ans et à 14 heures pour les 9-12 ans, rencontre tout public avec Antoine Guilloppé, à 18 heures, et vernissage de l’exposition, à 19 heures. Informations pratiques sur cette page.

TOUS ENSEMBLE – Du samedi 10 au samedi 14 février 2024, à la Chapelle, Quartier neuf, à Saint-Martin-de-Seignanx (Landes), mise en place d’une généreuse succession d’ateliers L’Expo Idéale selon Hervé Tullet. Une Expo Idéale « est une exposition participative qui invite enfants et adultes à libérer leur créativité. Hervé Tullet, auteur de livres pour enfants et créateur de ce projet, propose de s’inspirer de son travail, de ses réflexions, et de ses techniques de création pour que chacun puisse créer son Expo Idéale. Elle peut se faire dans une boite à chaussure, un atelier, ou pourquoi pas dans une Chapelle. Elle peut être en noir et blanc, toute rouge, ou toute jaune, ou multicolore. » Deux ateliers par jour, à 14 heures et à 15 heures 30. Le matériel sera disponible sur place et les participants seront guidés pour assurer une cohérence finale. Inauguration le samedi 23 mars, à 16 heures, dans la Chapelle. Dès 5 ans. Informations complémentaires au 06 47 52 35 71.

AVEC MAY ANGELI – Le samedi 3 février 2024, de 16 heures à 18 heures, à la Bibliothèque Aimé Césaire, 5 rue de Ridder à Paris, atelier d’initiation à la gravure par l’artiste, autrice et illustratrice May Angeli. « Étape par étape, nous vous proposons ici un atelier complet d’initiation à la gravure. Du dessin initial à la préhension des outils nécessaires à la gravure, à la réalisation de votre matrice (support gravé) jusqu’à l’encrage et à l’impression de différents tirages sous presse à rouleaux. » Gratuit sur réservation au 01 45 41 24 74.

RÉSIDENCE DE CRÉATION – Depuis 2017, la Mairie de Cannes accueille chaque année, avec le soutien de la Direction Régionale des Affaires Culturelles Provence-Alpes-Côte d’Azur, pour une résidence de création de trois mois, un auteur illustrateur ayant déjà été publié. « Le résident développera un projet de création personnelle autour du livre jeunesse, accompagné d’actions de médiation à l’initiative du réseau des Médiathèques de Cannes ». Ce sera cette année de mi-septembre à mi-décembre 2024. Points forts programmés lors du Festival du Livre de Mouans-Sartoux (début octobre 2024) et à l’occasion des Rencontres littéraires de Cannes (novembre 2024). Candidatures à déposer auprès de la Médiathèque de Cannes au plus tard le mercredi 3 avril 2024. Informations complémentaires à télécharger ici.

CÔTÉ SPORTS (2) – La médiathèque communautaire de Lurcy-Lévis (Allier), 72 boulevard Gambetta, propose, du vendredi 2 février au mercredi 6 mars 2024, l’exposition itinérante J’ai pas dit ‘Partez !’ conçue par le Centre André François de Margny-lès-Compiègne. L’exposition porte sur les représentations du sport dans la littérature pour la jeunesse. « Entre règles et inspiration, beauté du geste, parcours du champion, l’album pour la jeunesse en dit long sur les sports collectifs et individuels qui y sont souvent dépeints comme de véritables tremplins à l’amitié, à la créativité et à l’affirmation de soi. » Une seconde exposition titrée Véloces, permettra de découvrir l’épopée du vélo du XIXème siècle à nos jours, des vélodromes de Lurcy-Lévis et Moulins aux modes de déplacement doux des berges de l’Allier. Les bibliothécaires proposeront également des défis sportifs autour du livre pour s’amuser en famille, le mercredi 21 et le mardi 27 février. Entrée libre, tout public. Gratuit.  Informations complémentaires au 04 70 67 62 33.

PRIX – Le Prix Joël-Sadeler 2023 a été décerné à Jean-Pierre Siméon pour son ouvrage L’arbre m’a dit, illustré par Zaü (Rue du monde, 2022). « En une quarantaine de bourgeons poétiques, Jean-Pierre Siméon nous livre les émotions et les pensées profondes que les arbres lui ont confiées. Avec ses images, Zaü nous invite à poursuivre l’échange en forêt. »

IL PLEUT DES PRIX – Le Festival international de la bande dessinée d’Angoulême a désigné ses Fauves 2024. Le Fauve jeunesse a été attribué à L’incroyable mademoiselle Bang ! de Yoon-Sun Park (Dupuis). Le Fauve spécial du jury jeunesse a été attribué au tome 1 de Bâillements de l’après-midi de Shin’ya Komatsu (IMHO) et à Les Petites reines de Magali Le Huche d’après Clémentine Beauvais (Sarbacane). Parmi les autres prix : Prix des écoles d’Angoulême à Tout mou ? de Marie Bailliard (L’Atelier du poisson soluble) ; Prix des collèges rectorat de Poitiers : Ça tourne au collège,  tome 1 de « Nos Cœurs tordus » de Javier Rey Calatayud, Séverine Vidal et Manu Causse  (Bayard ) ; Prix des lycées rectorat de Poitiers à Monsieur Apothéoz de Dawid et Julien Frey (Glénat ) ; cinq prix encore dans le cadre du concours de la bd scolaire parrainé par la MGEN : Prix d’Angoulême : Romane Coussement ; Prix coup de coeur : Julaine Kasno ; Prix Espoir : Soline Martinat ; Prix du scénario : Claire Lévèque ;  Prix du graphisme : Louise Vuillaume-Mathonnat.

APPEL À PROJET – Dans le cadre de l’édition 2024 de son opération Un bébé, un livre, la Ville de Grenoble fait, une nouvelle fois, appel à un-e auteur-trice-illustrateur-trice et un-e éditeur-trice pour la création d’un livre d’accueil qui sera remis, fin octobre, « à chaque petit-e Grenoblois-e venant de naître ». Durée du projet : du vendredi 1ier mars au jeudi 31 octobre 2024. Depuis 2012, des temps de résidence complètent la création du livre « afin de mener un projet d’action culturelle dans un secteur de la ville défini comme lieu central de l’opération. Ainsi, rencontres, ateliers et animations sont organisés en lien étroit avec la bibliothèque du secteur, une école maternelle, un équipement petite-enfance et les autres structures culturelles du quartier. » Date limite de remise des candidatures : vendredi 16 février 2024. Pour savoir plus, c’est à cette adresse.

CHRONIQUE PRINCIÈRE – Actuellement et jusqu’au mardi 23 juillet 2024, sur le site d’Arte, Le petit prince, naissance d’une étoile de Vincent Nguyen (2023).  « Vincent Nguyen fait revivre l’aviateur et son entourage, dont sa femme, sa maîtresse Sylvia Hamilton, son ami Léon Werth, Eugene Reynal et Curtis Hitchcock, à travers une animation remarquable. Ces personnages clés défilent devant la caméra pour partager des souvenirs inédits, tandis que des archives fascinantes et des dessins originaux de Saint-Exupéry éclairent la genèse méconnue du chef-d’œuvre. » Scénario : Jean-Louis Milesi. C’est ici.

CÔTÉ SPORTS (1) – Au Musée d’Angoulême, square Girard II, rue Corneille, depuis le jeudi 25 janvier et jusqu’au dimanche 10 mars 2024, exposition L’Art de courir : attraper la course qui donne à voir plus d’une centaine d’œuvres inédites de Lorenzo Mattotti. « Pour participer activement à l’élan de l’Olympiade Culturelle, le Festival d’Angoulême a choisi, en partenariat avec le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques 2024, de se tourner vers Lorenzo Mattotti, artiste de stature internationale à l’intérêt renouvelé pour le corps en mouvement. Dans cette perspective, le Festival lui a donné carte blanche sur le thème de la course à pied, discipline la plus pratiquée en France et à travers le monde. L’auteur a ainsi produit plus d’une centaine d’œuvres originales décomposant le mouvement de la course. Dans une tentative pour capturer son élan, sa grâce mais aussi son caractère archaïque ou son potentiel burlesque, le dessin de Lorenzo Mattotti se fait l’écho de ses multiples visages. » Textes d’accompagnement : Maria Pourchet, Prix de Flore 2023.

PARUTION – Vient de paraitre Saint-Exupéry. Du vent dans le cœur par Nathalie Prince, professeure agrégée de littérature comparée à l’université du Mans. « Peut-on encore, 80 ans après la mort d’Antoine de Saint-Exupéry (1900-1944), éclaircir le mystère de sa disparition ? Sa gourmette a été repêchée ; son avion retrouvé ; sa mort expliquée. Affaire classée. Pourtant, à relire Le Petit Prince, une nouvelle hypothèse se dessine et rouvre l’enquête : et si ce texte pouvait se lire comme l’autobiographie de son auteur ? Nathalie Prince apporte la preuve magistrale et inédite que le Petit Prince et Saint-Ex ne font qu’un. Deux destins, la même ligne d’écriture. Une ligne nette comme celle que laisse un avion dans le bleu du ciel. À la vie, à la mort. Une bouleversante aventure littéraire et humaine. » Calype 2024, 112 pages, 11,90 euros. 

PRIX – Ici l’Univers : voyage en astrophysique, bande dessinée de Herji et Jérémie Francfort (Éditions Helvetiq) reçoit le Prix Adolescents attribué dans le cadre de la vingt-troisième édition de La Science se livre par quatre classes de collégiens du Département des Hauts-de-Seine. « La jeune chercheuse Céleste sauve le prix Nobel de physique Michel Mayor – découvreur de la première exoplanète – d’admirateurs envahissants. Ensemble, ils remontent le temps pour rencontrer les grands noms de la physique (Einstein, Newton…) et découvrir les principes qui gouvernent l’univers, des ondes gravitationnelles à la théorie de la relativité, en passant par les plus grandes des stars, les trous noirs. » Dès 14 ans.

EN ARRIÈRE TOUTE – Le rapport de la Mission d’information sur l’apprentissage de la lecture conduite par les députés Annie Genevard (Les Républicains) et Fabrice Le Vigoureux (Renaissance) a été présenté, ce mercredi 24 janvier 2024, à la Commission des affaires culturelles et de l’éducation. Il a le mérite de la clarté : « Bien que les rapporteurs perçoivent la nécessité de poursuivre des objectifs de compréhension et de plaisir à la lecture de textes, il leur semble qu’il y a là une erreur d’approche méthodologique : le décodage est, en effet, le préalable indispensable à l’accès aux textes stimulants qui ne peut se faire qu’une fois que celui-ci est maîtrisé ». Un peu plus loin, les deux parlementaires enfoncent leur clou en dénonçant la mauvaise influence des syndicats qui recommandent d’apprendre à lire des textes porteurs de sens.

POUR LES 0-3 ANS – « Chaque année, à l’occasion de Festi’Petits, le Festival des tout-petits dans les médiathèques, le Réseau [des médiathèques de Montpellier] sort de ses murs pour aller à la rencontre d’un grand nombre de communes de la métropole, pour que nous nous mettions tous ensemble à la hauteur des tout-petits : la hauteur de tous les possibles, de tous les futurs possibles. Cette année, c’est donc non seulement dans les quatorze médiathèques métropolitaines, mais aussi à Juvignac, Grabels, Cournonterral, Cournonsec,Fabrègues, Murviel-les-Montpellier, Vendargues, Sussargues, Saint-Drézéry, Montferrier-sur-Lez, Prades-le-Lez, Le Crès, Jacou, Palavas-les-Flots,Mauguio-Carnon, la Grande-Motte et Teyran que l’éveil à la lecture et à la culture, au son, aux imaginaires, mobiliseront une expertise professionnelle partagée (personnels des médiathèques, acteurs de la petite enfance), des artistes, des bébés et de leurs familles). » (Éric Penso, vice-Président de Montpellier Méditerranée Métropole). Le programme de la manifestation (qui se déploie, pour sa dixième édition, du lundi 29 janvier au dimanche 11 février 2024) est particulièrement copieux. Il est ici. Parmi les propositions : la réalisation d’une exposition collaborative « créée avec les petits et les grands lecteurs ». Affiche : Nathalie Trovato.

HERGÉ S’EXPOSE – Le Musée Hergé de Louvain-la-Neuve s’associe au Département des Alpes Maritimes pour présenter, à Nice, deux expositions regroupées sous l’intitulée Tintin, Hergé et Tchang. L’espace culturel départemental Lympia, quai Entrecasteaux à Nice, accueille l’exposition Hergé et l’Art avec une première partie qui retrace l’évolution créatrice d’Hergé en tant que dessinateur de bandes dessinées tandis que la seconde offre un aperçu de sa collection d’art et de ses compositions picturales inspirées des grands courants artistiques de son époque. Le Musée départementale des arts asiatiques, 405 promenade des Anglais, accueille, lui, l’exposition Tintin et Tchang qui documente la rencontre entre Hergé et Tchang Tchong-jen, amitié qui aboutira à la publication, en 1934, de l’album Le Lotus bleu. « Du samedi 27 janvier au dimanche 30 juin 2024, découvrez les multiples facettes du créateur de Tintin à travers des documents précieux, dessins originaux et objets rares, présentés pour la première fois sur la Côte d’Azur. » Pages dédiées ici et .

PRIX – Le Festival international de la bande dessinée d’Angoulême a décerné son Grand Prix 2024 à Posy Simmonds. Empêchée par une   »petite intervention chirurgicale  », elle ne pourra se déplacer pour recevoir la traditionnelle statuette. « En attribuant son Grand Prix à Posy Simmonds, le Festival de bande dessinée d’Angoulême couronne une carrière aussi longue que singulière. À 78 ans, la dessinatrice britannique aura touché à tout : du dessin de presse aux livres pour enfants, des petites vignettes informatives au roman graphique, en passant par la chronique et l’illustration. » (Stéphane Jarno, Télérama). Il s’agit, en cinquante ans, de la première attribution du prix à un auteur/autrice de bande dessinée britannique, Alan Moore ayant décliné la récompense en 2014. Il s’agit de la cinquième femme.

RENCONTRE – Le CLJBxl (Centre de Littérature de Jeunesse de Bruxelles) invite les professionnels du secteur à une rencontre avec les éditions Les Fourmis rouges, le lundi 29 janvier 2024, de 14 heures  à 17 heures. Deux possibilités : en présentiel, dans ses locaux, 8 rue du Frontispice à Bruxelles (Belgique), sur inscription, via ce lien, ou à distance, sans inscription, à cet endroit. « Les éditions Les Fourmis Rouges ont été créées en 2013. La maison publie chaque année une dizaine d’albums illustrés pour la jeunesse avec une exigence, tant dans les choix éditoriaux que dans l’accompagnement de leurs livres, qu’elles tentent de maintenir intacte depuis le premier jour ».

BALZAC AUSSI – A l’occasion de son exposition Balzac, Daumier et les Parisiens : de la comédie humaine à la comédie urbaine, la Maison de Balzac, 47 rue Raynouard à Paris, propose aux familles ateliers d’arts plastiques, ateliers d’écriture, performance dansé et spectacle musical : arts plastiques, le mercredi 28 février et le mercredi 20 mars, de 14 heures 30 à 16 heures 30, où les participants (à partir de 8 ans) sont invités « à graver une saynète imaginaire en clair-obscur, en s’inspirant des croquis présentés dans l’exposition temporaire » ; écriture, les dimanches 28 janvier, 11 février, 3 mars et 17 mars, de 15 heures à 17 heures, avec un cycle d’ateliers où les participants (à partir de 12 ans) écriront un portrait (le 28 janvier), un dialogue théâtral (le 11 février), une scène de la vie quotidienne (le 3 mars), une forme libre sur le thème de Paris (le 17 mars) ; performance dansée, le dimanche 4 février, pour les familles avec enfant à partir de 10 ans « déambulant dans la Maison de Balzac guidées par un danseur qui s’approprie les traits distinctifs des caricatures présentées » ; spectacle musical proposé aux familles avec enfants à partir de 8 ans le dimanche 11 mars, à 15 heures 30. Réservations obligatoires. Site de la Maison de Balzac ici.

UN CONTRAT À POURVOIR – L’université Clermont-Auvergne recrute un ou une chercheur.e en contrat postdoctoral de 12 mois sur un profil Représentations sexuées et genrées du « féminin » dans les albums de jeunesse : Sexual and Gendered Representations of the “Feminine” in Picturebooks. Poste à pourvoir au plus tard en septembre 2024. L’ensemble des informations utiles est rassemblé ici. CV et lettre de motivation à faire parvenir au plus tard le vendredi 26 avril 2024.

PÉPlTE – À voir en famille, surtout s’il y a un ou plusieurs pré-ados à la maison, Lettre à Milan et Zach (qui auront 20 ans en 2033) de Thierry Kübler. « Milan et Zach ont 11 ans chacun et n’ont pas connu les années 2000. C’est dire si les années 1980 sont pour eux de la préhistoire. Thierry Kübler, le papa de Milan, leur transmet sa vision des années 80, celle d’une époque clinquante et pailletée, dans un contexte où les inégalités se font de plus en plus sentir. […] Une clé de réflexion non pas sur le mode du « C’était mieux avant », mais sur l’idée de la transmission entre générations, basé sur la compréhension du passé, avec l’envie en arrière-fond d’un avenir meilleur. » (Sophie Gueffier, sur France 3 Grand Est). Une réalisation inventive qui devrait, après visionnement, autoriser de productifs échanges. Conclusion (optimiste) du film : « Il y a toujours une alternative ». En rediffusion ici jusqu’au vendredi 29 novembre 2024.

CLÉMENTINE ENCORE – Initiative impulsée dans le cadre de son dispositif Numook, l’association Lecture Jeunesse propose Les coulisses de la création, rendez-vous en ligne gratuit permettant de découvrir des acteurs de la chaine du livre. Pour cette nouvelle édition, Lecture Jeunesse invite les classes à participer, le mardi 30 janvier 2024, de 14 heures 30 à 15 heures 30, à une rencontre avec l’autrice Clémentine Beauvais. À cette occasion, Clémentine Beauvais reviendra sur son parcours et sur ses différentes réalisations. « Née en France, Clémentine Beauvais vit en Grande-Bretagne où elle est enseignante en sciences de l’éducation à l’université de York. Elle est l’autrice d’une vingtaine de livres dont Les Petites Reines, succès retentissant (plus de 100 000 ex) et traduit en Allemagne, Pologne, Slovénie, Grande-Bretagne, République Tchèque et Italie, adapté au théâtre, élu Meilleur Roman par le magazine Lire, lauréat du Prix Sorcières et du Prix Libr’à’nous. Un succès confirmé avec Songe à la douceur (plus de 75 000 exemplaires), traduit en plusieurs langues. En septembre 2018, elle a publié Brexit Romance (35 000 exemplaires). En août 2020 paraît Âge tendre (15 000 exemplaires). » Pour s’inscrire, c’est ici.

POLÉMIQUE – Après Marina Hands en 2021, Golshifteh Farahani en 2022 et Amira Casar en 2023, c’est Sylvain Tesson, écrivain voyageur « arpenteur d’altitude, de steppes, d’à-pics et de poésie », selon Sophie Nauleau, directrice artistique du Printemps des poètes depuis 2018, qui a été choisi pour parrainer la prochaine édition de la manifestation. 1200 « poétesses et poètes, éditrices et éditeurs, libraires, bibliothécaires, enseignantes et enseignants, actrices et acteurs de la scène culturelle française » ont, par voie de tribune, fait savoir que ce choix ne leur convenait pas. Ils estiment en effet que cette décision « loin d’être contingente, vient renforcer la banalisation et la normalisation de l’extrême droite dans les sphères politique, culturelle, et dans l’ensemble de la société. » Parmi les personnalités politiques ayant apporté leur soutien à l’écrivain : Éric Ciotti, Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, Bruno Le Maire, Rachida Dati, Rima Abdul-Malak, Jack Lang.

ATELIER – À la Médiathèque de la Canopée, 10 passage de la Canopée à Paris, le samedi 27 janvier 2014, à 10 heures 45, atelier pour les 5-7 ans inspiré du livre d’Emma Giuliani Voir le jour (Les Grandes Personnes). D’abord graphiste, Emma Giuliani « devient autrice-illustratrice en 2013 avec la publication de son premier ouvrage Voir le jour qui rencontre un grand succès. Suivront de nombreux autres ouvrages, inspirés de ses passions, dans lesquels elle joue avec le papier pour créer des surprises et des animations qui éveillent la curiosité des jeunes lecteurs. » Chaque enfant pourra emporter sa création. Réservation obligatoire au 01 44 50 76 56.

PRIX – Les bibliothécaires de la médiathèque du Tréport (Seine-Maritime) mettent en place un prix littéraire pour les enfants de moins de 3 ans. Ce sera le Grand prix des petits pas. « Il y a un prix pour les adultes et un prix pour les adolescents qui fonctionnent bien, on s’est dit que c’était dommage de ne pas faire la même chose pour la petite enfance. » (Alisson Flandre). Mais comment faire pour voter, quand on ne sait ni lire, ni écrire, et ni même parler pour les participants les plus jeunes ? Rien de compliqué répondent les bibliothécaires : « Il faut lire les livres plusieurs fois avec l’enfant et noter ses réactions et celui vers lequel il revient le plus souvent. La difficulté est en réalité pour le parent, qui ne devra pas montrer sa préférence pendant la lecture. » Ouvrages en lice : La Barette d’Annelise Heurtier (Talents Hauts) ; La boîte à Berk (école des loisirs) de Julien Béziat ; Quelque chose est tombé (Motus) d’Elena Baboni ; T’as vu mes muscles ? (école des loisirs) de Michel Van Zeveren. Le concours est lancé. Proclamations des résultats : juin 2024.

POSTULER AU CNLJ – Le poste de responsable du secteur des publications du Centre national de la littérature pour la jeunesse (en charge notamment de La Revue des livres pour enfants) est à pourvoir rapidement. Les informations utiles sont disponibles ici. Date de prise de fonction : 1ier mars 2024.

ADAPTATION – La captation de l’après-midi d’étude du jeudi 14 décembre 2023 proposée, à la BnF, par le Centre national de la littérature pour la jeunesse et la maison de production Tant mieux Prod à propos de l’adaptation en films d’animation de Tobie Lolness, roman de Timothée de Fombelle, est en ligne. Les acteurs impliqués débattent notamment de la question du lien avec l’œuvre originale. C’est ici.

PARUTION – Vient de paraitre Comment jouir de la lecture ? par Clémentine Beauvais; « Pourquoi se contenter de lire pour le plaisir, quand on pourrait vraiment jouir de ses lectures ? Apprendre à nommer ses plaisirs, à les reconnaitre, à les trouver, à les analyser et à en chercher d’autres, tel est le but de ce joyeux manifeste pour des jouissances de lecture toujours renouvelées. Un texte engagé dans lequel Clémentine Beauvais fait de l’éducation au plaisir de lire un véritable enjeu de société. » La Martinière jeunesse 2024, 32 pages, 3,50 euros.

PARLONS GENRE – Les Écrivaines et Écrivains Associés du Théâtre et la bibliothèque Oscar Wilde, 12 rue du Télégraphe à Paris, invitent, le samedi 20 janvier 2024, à 15 heures, à une rencontre Comment parler du genre dans le théâtre jeunesse ? en accueillant les autrices Catherine Benhamou et Catherine Zambon. Modération : Lise Martin, autrice et vice-présidente des E.A.T. Informations complémentaires au 01 42 29 78 64.

PRIX ANDERSEN – Dans son numéro 4 volume 63 de décembre 2023, Bookbird, publication trimestrielle de l’Union internationale pour les livres de jeunesse, présente l’ensemble des candidats pour le Prix Andersen 2024, soit 68 auteurs et illustrateurs de 34 pays. Citons les candidats francophones : auteurs : Marie Despléchin (France), Angèle Delanois (Canada) ; illustrateurs : Gilles Bachelet (France), Anne Brouillard (Belgique), Monique Félix (Suisse). Béatrice Alemagna est candidate pour la section italienne de l’IBBY. Dernière minute : aucun candidat francophone n’a été retenu dans la short list.

BOTANIQUE AMUSANTE – « Les pois sauteurs sont des graines produites par des arbustes appelés Sebastiania et originaires du Mexique. Au printemps, un petit papillon a pondu ses œufs dans ce qui est alors un bourgeon. En été ce bourgeon est devenu un fruit avec à l’intérieur une larve qui a tout boulottée. Notre graine est donc vide et le refuge d’une chenille. Et c’est cette petite bête qui en remuant, fait déplacer le pois. Pour évoluer, la chenille a besoin de placer la graine dans les meilleures conditions de températures et d’hygrométrie et pour ce faire elle s’agite jusqu’au jour ou elle devient une chrysalide. Un papillon va naître et la graine cessera de sauter. » Le 4 octobre 1971, l’hebdomadaire Pif Gadget proposait dans ses pages des graines de pois sauteurs. Le succès fut énorme et le numéro se vendra à un million d’exemplaires. Alain Baraton nous rappelle la chose, sur France Inter, dans sa pastille La Main verte du samedi 14 janvier 2024.

ATELIER – Le samedi 20 janvier 2024, de 14 heures à 15 heures 30, atelier d’illustration avec Catherine Pineur, à la librairie Papyrus, 16 rue Bas de la Place à Namur (Belgique). Cet atelier fait office de mise en bouche avant la projection proposé aux enfants le lendemain, au cinéma Le Caméo, d’un programme de trois films, La colline aux cailloux, dont l’un des courts métrages est librement adapté de l’album Va-t’en Alfred ! de Catherine Pineur. À partir de 5 ans. Inscription à cette adresse.

QUICHOTTE POUR TOUS – La compagnie Sept-Epées vient d’entamer, ce jeudi 18 janvier 2024, sur les routes de la Région Centre, un périple de cinq semaines, La Traversée, durant lequel ils présenteront à une population éloignée des théâtres, Quichotte, adaptation collective de l’œuvre de Cervantès. « Une comédienne devient Quichotte. Un homme l’accompagne. Un carton devient le heaume, un flight-case devient le destrier. Une spectatrice devient Dulcinée. Tout est là, l’histoire se crée, ensemble, celle du mythique chevalier à la Triste figure, et de son fidèle écuyer Sancho. » Note d’intention : « Notre boîte à illusions, c’est le théâtre, brut, tout nu, avec ses projecteurs, flight-cases ou fumigènes. Installé dans un dispositif bi-frontal, de part et d’autre du chemin emprunté par nos personnages, le public joue avec nous à construire leurs aventures. » Mise en scène : Amandine du Riva. Interprétation : Anne-Louise de Ségogne, Aymeric Pol et Jérémy Pichereau. Pour tous à partir de 8 ans. Ce sera jusqu’au dimanche 25 février. Dossier détaillé ici.

CÉLÉBRATIONS – Aux États-Unis, le jeudi 18 janvier 2024 est déclaré National Winnie the Pooh Day. Le lendemain, le vendredi 19, ce sera Popeye® the Sailor Man Day. Le samedi 13 était la Journée nationale de la Pêche Melba

C’EST LA FÊTE À LA BD – La cinquante-et-unième édition du Festival international de la bande dessinée ouvre ses portes, à Angoulême, du jeudi 25 au dimanche 28 janvier 2024 : plus de vingt lieux répartis dans la ville, une dizaine d’expositions, huit espaces thématiques (dont un quartier jeunesse), une compétition officielle, deux spectacles, des masterclass, un festival off, 6000 professionnels attendus. « Tracer un fil vivant entre les lecteur·rice·s, les auteur·rice·s et les professionnel·le·s, les pages des livres et les murs des expositions, ouvrir les possibles, les regards et les pratiques en matière de création, s’engager sur un chemin neuf sans oublier ceux qui ont été parcourus. Voilà les missions réjouissantes que se donne le festival pour 2024. (Marguerite Demoëte, directrice artistique). Le site est ici. Le dossier de presse est .

TÉLESCOPAGE –  Hier mardi 16 janvier 2014, un peu après 20 heures 30, Emmanuel Macron, président de la République française, annonce à 8,7 millions de téléspectateurs qu’il souhaite que le théâtre devienne un passage obligé au collège dès la rentrée prochaine. « Cela apprend la confiance, l’oralité, le contact avec les grands textes. » Circule sur Internet une courte vidéo montrant le jeune Emmanuel déclamant, en 1993, lors de la fête de fin d’année du lycée jésuite de la Providence d’Amiens, un texte de son cru où il affirme que ce qui fait le plus peur à l’homme, ce n’est pas l’aboiement d’un chien, mais lui-même.

EXPOSITION – L’Espace Feuillade, 48 boulevard Lafayette à Lunel (Tarn), propose, depuis le samedi 13 janvier 2024 et jusqu’au samedi 16 mars 2024, l’exposition Itinéraire d’un trait créée pour le lieu par Stéphane Sénégas, illustrateur et dessinateur. Une centaine d’originaux et des vitrines présentant des objets.  « Pourquoi les libellules ont le corps si long ? a été le premier album illustré qui m’a lancé. Suivront une dizaine d’années dans l’édition jeunesse. […] Lorsque j’ai présenté Anuki, à l’école des loisirs, sous la forme d’un album illustré, ils ont trouvé que ça faisait trop BD. J’ai donc décidé, avec Frédéric Maupomé, de le sortir en bande dessinée. Ça a de suite pris. Pour la petite anecdote, Anuki est la première BD sans texte qui est entrée dans la liste de références de l’Éducation nationale. » Informations complémentaires au 04 67 87 84 19.

PRIX – La section belge francophone de l’IBBY fait connaitre les quarante finalistes de ses prix IBBY 2023 (Prix album, Prix album traduit, Prix album belge, Prix album drôle) « remarquables par leur rapport texte-image ». Les noms des quatre lauréat.e.s seront révélés le lundi 12 février 2024, à 10 heures, lors d’une séance publique au Centre de littérature de Bruxelles, 8 rue du Frontispice. La liste est ici.

MARIE-AUDE MURAIL DEUX FOIS – À l’occasion de l’accueil des Tréteaux de France et du spectacle Oh Boy ! mis en scène par Olivier Letellier, Le Volcan, scène nationale du Havre, reçoit Marie-Aude Murail, autrice du roman originel publié à l’école des loisirs en 2000. Ce sera le mercredi 31 janvier 2024, à 10 heures 30. Entrée libre. Représentation public du spectacle, la veille, soit le mardi 30 janvier, à 20 heures, dans la grande salle, « Famille nombreuse, famille heureuse. Oh boy ! c’est l’expression favorite de Barthélémy face à l’inattendu. Que dire de l’avalanche de catastrophes, de responsabilités et de tendresse qui déferle sur lui depuis qu’il a appris qu’il avait une famille ? Un peu bancale, la famille, puisque s’ajoute à la demi-sœur qu’il détestait déjà trois marmots fraîchement orphelins et dont il va bien falloir s’occuper. Armé d’un humour ravageur, assumant ses lâchetés, ses maladresses et sa personnalité de diva excentrique, Bart fait face à la situation et nous embarque, du rire aux larmes, dans un conte solaire bouleversant. » La billetterie est ici.

PARUTION –  Paru récemment  Hergé, Franquin, le chevalier et le missionnaire  par Philippe Delisle. « Cet essai entend montrer, à partir de cas précis, que la BD franco-belge  reflète et diffuse une certaine vision du monde, basée sur des valeurs qui peuvent aujourd’hui paraître contradictoires : anticommunisme, colonialisme, mais aussi engagement en faveur des plus démunis. La création des années 1930-1950, faite d’allers et retours entre les deux pays et les deux cultures, est en effet, pour une large part, portée par des milieux catholiques plus ou moins conservateurs, mais sociaux. Des figures à la fois conquérantes et solidaires, comme celle du pieux chevalier défendant les plus faibles, ou celle du missionnaire barbu soignant les autochtones, naviguent ainsi d’une série et d’un épisode à l’autre. Certains auteurs amorcent toutefois une rupture avec la tradition idéologique franco-belge bien avant l’émergence d’une BD pour adultes cultivant l’irrévérence. » PLG 2023, 160 pages, 15,00 euros.

FORMATION – La journée professionnelle Comment la littérature jeunesse participe-t-elle à l’émancipation des corps ? liée à l’édition 2024 du Festival du Livre de Jeunesse Occitanie aura lieu le vendredi 26 janvier, de 9 heures 30 à 16 heures, à l’Espace Lauragais de Saint-Orens de Gameville. Elle accueillera Yvanne Chenouf, Christian Bruel, Manu Causse (sous réserve), Fanny Vergnes et Anne-Margot Ramstein. « Les changements perpétuels du corps n’ont de cesse d’absorber le jeune et de questionner son identité et son rapport aux autres. Porteuse de valeurs, la question du corps a été investie par les champs de l’éducation et des mœurs. Dès ses premières heures, la littérature jeunesse a subi de nombreuses contraintes d’ordre pédagogique, moral et esthétique.  Depuis son émergence au XIXème siècle jusqu’à notre époque contemporaine, comment les thèmes liés au corps ont-ils évolué dans les livres pour les enfants? Que peut trouver le jeune lecteur pour questionner, nourrir sa réflexion et satisfaire son besoin d’échange ? Nos invités  s’interrogeront sur la place du corps, ses représentations en littérature jeunesse et évoqueront le corps comme lieu des stigmatisations. » Pour s’inscrire, c’est ici, jusqu’au vendredi 19 janvier.

LITTÉRATURE JEUNESSE SANS FRONTIÈRES – « Le 9 octobre 2023, à l’occasion de leur quatrième édition, les Assises de la littérature jeunesse ont réuni maisons d’édition, auteurs et autrices, traducteurs et traductrices, journalistes, médiateurs et médiatrices du livre ou encore enseignants et enseignantes autour du thème : La littérature jeunesse, continent sans frontières ? Plusieurs tables rondes ont été organisées autour des métiers de l’international, du défi que pose le numérique à ce segment éditorial, des enjeux de la coopération internationale et de la littérature jeunesse comme vecteur de soft power. Ces prises de parole ont été ponctuées de discours, de lectures et de pastilles thématiques individuelles visant à répondre à cette question centrale : entre contes patrimoniaux et soft power, quelle place et quel rôle pour la littérature jeunesse ? » (communiqué du Syndicat national de l’édition). On peut revoir la journée en intégralité ici.

UN LIVRE POUR GRANDIR – En 2024, les nouveau-nés du Val de Marne recevront en cadeau de naissance l’ouvrage 7 comptines d’oiselles et d’oiseaux de l’autrice et illustratrice Sarah Cheveau. « L’œuf, les poussins, le coucou, le pic épeiche, la huppe, la chouette effraie ou encore le cheveu… ce n’est pas un mais sept petits livres que propose Sarah Cheveau. Réunis dans un coffret, ces sept ouvrages – comme les sept jours de la semaine – permettent d’installer une progression au fur et à mesure de la lecture. Avec humour et fantaisie, ce véritable récit visuel accompagne le mouvement naturel de chaque enfant qui est celui de naître, de grandir et de prendre son indépendance. » 7 comptines d’oiselles et d’oiseaux est le trente-sixième « Livre pour grandir » offert par le Département. « Sa diffusion auprès des nouveau-nés du territoire participe à la politique menée par le Conseil départemental en faveur de l’accès à la culture pour tous, et ce dès le plus jeune âge. Chacun doit pouvoir s’emparer de l’album comme il le souhaite, à la fois les enfants, les familles et les professionnels du secteur, mais aussi les auteurs ». Page dédiée ici.

RENCONTRE – Le jeudi 18 janvier 2024, de 19 heures à 21 heures, à la Médiathèque Françoise Sagan, 8 rue Léon Schwartzenberg à Paris, conférence dialoguée L’enfant écoute et lit avec son corps. Avec Monique Busquet, psychomotricienne, formatrice petite enfance, auteure et chroniqueuse pour Les pros de la petite enfance, site d’information pour les professionnels de la petite enfance, et Stéphane Boulanger, éducateur de jeunes enfants, lecteur et formateur pour l’association L.I.R.E. qui, en écho, partagera, ses lectures d’observations. Un partenariat entre la médiathèque et l’Agence quand les livres relient. « Le tout-petit écoute et rencontre le livre de tout son corps. Toute sa sensorialité est au service de la découverte de son environnement : audition, tact, vision, kinesthésie. Ses antennes sont grandes ouvertes autant sur l’extérieur que sur ses ressentis corporels internes. Sensations, émotions, mouvements et interactions sont intimement liés. La lecture, les mots, les voix sonnent et résonnent aux oreilles du tout-petit. Celui-ci est touché par la langue, par sa musicalité, par ses vibrations. Il en perçoit les émotions, les intentions, le sens. Traversé et ému par ce vivant, il est touché et touche à son tour, il entend et s’exprime, il reçoit et donne. Il est ainsi mis en mouvement dans une rencontre corporelle avec le monde, l’autre et le livre. » Inscription obligatoire à cette adresse.

FIN DE PARTIE (2) – L’association A.C.C.E.S. (Actions culturelles contre les exclusions et les ségrégations) nous informe : « Bonjour. A.C.C.E.S. a cessé ses activités le 31 décembre 2023. Vous pouvez retrouver sur son site un descriptif des actions que l’association a menées de 1982 à 2023, des réflexions et des outils construits au cours du temps pour aider toute personne ou structure engagée dans une action livre et petite enfance.  Le site est ici.  Bien cordialement. »

REVUE – Posy Simmonds est à la une du numéro 179 de décembre 2023 et janvier 2024 de dBD. « Quand une grande dame de la bande dessinée [et de la littérature jeunesse] est exposée à la BPI de Beaubourg, il est de notre devoir de vous la présenter. Au cas où vous ignoreriez encore son travail. » (Cathia Engelbach).  En kiosque : 10,00 euros.

C’EST EN OCCITANIE – Du samedi 20 au dimanche 28 janvier 2024, le Festival du Livre de Jeunesse Occitanie se déploiera à nouveau à Saint-Orens de Gameville et dans les communes de Toulouse Métropole. « Événement au rayonnement régional fréquenté par les familles, une trentaine d’auteurs et illustrateurs seront réunis pour rencontrer leurs lecteurs. Cette vingt-deuxième édition évoquera le corps en mouvement. Largement exploré par grand nombre d’auteurs et autrices, la littérature jeunesse fournit matière à réfléchir sur ce vaste sujet qu’est le corps et ses représentations. » Des rencontres, des expositions, des lectures, des spectacles, des ateliers.  Présence assurée de Denis Baronnet, Saïd Benjelloun, Cécile Bonbon, Anne-Laure Bondoux, Rozenn Brécard, Christian Bruel, Manu Causse, Yvanne Chenouf, Sarah Cheveau, Rémi Courgeon, Anne Cortey, Sybille Delacroix, Kamy Döbi, Gaëtan Dorémus, Fanny Dreyer, Coline Garcia, Sara Gavioli, Françoise de Guibert, Christophe Guillaumot, Chrysostome Gourio, Rose Le Bescond, Régis Lejonc, Marie Leymarie, Henri Meunier, Fanny Pageaud, Marie Poirier, Anne-Margot Ramstein, Ghislaine Roman, Thomas Scotto, Pierre Soletti et Hélène Vignal. Éditeur invité : La Partie. Affiche : Marie Poirier. Le site de la manifestation est ici.

LE CORPS DANS TOUS SES ÉCLATS – Pour les Nuits de la lecture prioritairement mais aussi pour nourrir les autres initiatives littéraires (salons, journées d’étude, colloques) qui, ces temps-ci, s’emparent du thème du corps, une bibliographie proposée par le Centre national du livre (CNL). « Cette bibliographie de cinquante titres autour du thème du corps a été pensée pour tous les âges et pour tous les goûts. Mêlant aussi bien les genres que les époques, elle a été minutieusement choisie par un collège d’experts composé de Raphaële Botte, journaliste en littérature jeunesse (Télérama), Inès de la Motte Saint-Pierre, journaliste en littérature (La Grande Librairie, France 5), Frédéric Potet, journaliste, spécialiste BD et mangas (Le Monde) et Sophie Van der Linden, critique littéraire spécialiste de l’album. » Téléchargeable à partir de cette page.

QUAND LA POÉSIE S’ANIME – À la Médiathèque Marguerite Duras, 115 rue de Bagnolet à Paris, entre le mardi 16 janvier et le jeudi 29 février 2024, exposition et projections tout public En sortant de l’école : 10 ans de poésie animée. « Une collection de courts métrages animés se propose d’associer librement mais talentueusement des poèmes à l’univers graphique de jeunes réalisateurs. Co-produite depuis 2013 par Tant Mieux Prod et France Télévisions pour une diffusion en mars à l’occasion du Printemps des poètes dans la case Ludo de France 3, En sortant de l’école est la seule collection dédiée à la poésie. Cette collection de courts métrages patrimoniaux et atypiques fait entendre et rend sensible aux enfants la poésie française. […] L’exposition présente à la fois des éléments issus des films (décors, feuilles d’animation, personnages) et des éléments fabriqués en amont, pendant la phase de recherche (story-boards, esquisses, carnets de croquis). [… ] Quant aux films, s’ils utilisent tous des techniques numériques, ils sont aussi faits en partie à la main à l’aide de matières, mediums et techniques artisanales. Ce sont ces originaux qui vous sont proposés dans cette exposition pour célébrer les dix ans du programme En sortant de l’école. Deux séances de projections de 45 minutes : le vendredi 26 janvier, à 18 heures 30, Vive l’insolence soit treize films mettant à l’honneur les petits et grands rebelles en compagnie de Jacques Prévert, Claude Roy, Guillaume Apollinaire, Jean Tardieu, Andrée Chedid, Paul Verlaine et Jean de la Fontaine ; mercredi 31 janvier, 15 heures, École Buissonnière soit treize films  invitant à prendre les chemins de traverse en compagnie de Jacques Prévert, Robert Desnos, Guillaume Apollinaire, Jean Tardieu, Paul Verlaine et Andrée Chedid. Informations complémentaires au 01 55 25 49 10.

RENCONTRE – Le samedi 13 janvier 2024, à 15 heures, la librairie Mollat, 15 rue Vital-Carles à Bordeaux (Gironde) reçoit Magali le Huche et Clémentine Beauvais qui dédicaceront leur adaptation en bande dessinée des Petites reines (Sarbacane, 2023). « Depuis deux ans, Mireille Laplanche était élue Boudin d’or du collège Marie Darrieussecq de Bourg-en-Bresse. Mais voilà que cette année, Hakima Idriss (Boudin d’argent) et Astrid Blomvall (Boudin d’or) sont devant elle. Mireille, qui refuse d’être une victime et qui a de la suite dans les idées, propose à ses compagnes d’unir leurs forces et d’entamer un voyage à vélo jusqu’à Paris pour se rendre à la garden-party du 14 juillet de l’Élysée. La revanche des boudins a sonné. »

EXPOSITION – Depuis le mardi 5 décembre 2023 et jusqu’au dimanche 3 mars 2024, la médiathèque des Chartreux, 33 rue du Gouverneur Général Eboué à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), présente la Parenthèse enchantée d’Anaïs Brunet. « Depuis 2016, Anaïs Brunet écrit et illustre pour différentes maisons d’édition (école des loisirs, Albin Michel Jeunesse, Didier Jeunesse, MeMo, Sarbacane, Saltimbanque, l’Elan Vert et Hélium). Les originaux et digigraphies présentés lors de cette exposition sont le reflet des thèmes de prédilection de l’artiste : la nature, la famille, l’amitié, l’art. Les visiteurs seront sensibles à la légèreté de son trait et aux couleurs éclatantes de ses œuvres, à son goût pour la mise en scène, à son amour pour l’image imprimée et à sa passion de transmettre. À l’occasion de cette exposition, la médiathèque des Chartreux vous propose une programmation culturelle autour de l’œuvre d’Anaïs Brunet : les plus grands pourront découvrir, au cours de deux conférences, l’aquarelle et la place du végétal et des animaux dans l’histoire de l’art ; et les plus jeunes expérimenteront eux-mêmes le processus créatif au cours de deux ateliers créatifs, dont l’un [le samedi 13 janvier] animé par Anaïs Brunet. »

ANNIVERSAIRE – « Les Triplés », bande dessinée familiale, fut créée par Nicole Lambert, en 1983, pour Madame Figaro. Les trois protagonistes de papier, toujours  blonds, espiègles et propres sur eux, ont donc quarante ans. Cadeau d’anniversaire : une série d’animation de 78 épisodes de 7 minutes – la troisième – produites par France Télévisons, YZE et Superprod qui seront diffusés hebdomadairement sur France 5 à partir du samedi 13 janvier 2024, le matin dès huit heures. « La réalisation des épisodes a été confiée à Raphaël Lamarque, avec une écriture assurée par Alexandre Révérend. Nicole Lambert a supervisé l’ensemble, aussi bien l’aspect littéraire que graphique. »

JOURNÉES PROFESSIONNELLES – Les informations relatives aux deux journées professionnelles de la quarantième Fête du livre de jeunesse de Saint-Paul-Trois-Châteaux sont en ligne. Un programme d’enfer avec notamment Florence Gaiotti qui s’interrogera sur ce qu’est un classique en littérature jeunesse (le jeudi 1ier février) et Christian Bruel dont l’intervention est titrée L’avenir désirable et les jeunes lectures (le vendredi 2 février). Il y aura aussi – liste non exhaustive – Marie-Aude Murail, Jean-Claude Mourlevat, Marie Desplechin, Thierry Magnier ainsi que Régis Lejonc et Alex Cousseau  pour Les 9 vies extraordinaires de la princesse Gaya. Pour savoir plus et pour s’inscrire, c’est ici.

À VOIR EN FAMILLE – Depuis le mercredi 13 décembre 2023 et jusqu’au dimanche 3 mars 2024, le Lucernaire, 53 rue Notre-Dame-des-Champs à Paris, propose Moby Dick d’Herman Melville dans une adaptation de Benjamin Bouzy. Mise en scène : Benjamin Bouzy et Vincent Marguet. Avec Fabien Floris, Pascal Loison, Vincent Marguet ou Benjamin Bouzy, Luc Guiol ou Kevin Poli. « Moby Dick, formidable roman d’aventure, raconte l’histoire d’une obsession : depuis qu’un féroce cachalot a emporté la jambe du capitaine Achab, celui-ci le poursuit sans relâche de sa haine et de sa fureur. Il entraîne à son bord des marins pris peu à peu dans le tourbillon de cette folle vengeance. Dans ce récit captivant, drôle et rempli d’une étrange sagesse, Melville pose les grandes questions de l’existence humaine et inscrit dans la mémoire des hommes un nouveau mythe : celui de la baleine blanche. » Informations utiles sur le site du théâtre.

EXPOSITION – La Médiathèque Entre Dore et Allier, 1 rue du docteur Grimaud à  Lezoux (Puy de Dôme) expose l’auteur et illustrateur Benoît Jacques, du mercredi 3 janvier au vendredi 2 février 2024. Dédicaces avec l’artiste le 13 janvier, à 15 heures 30. « Je ne rentre dans aucune des cases que l’on a voulu m’attribuer. Je suis tour à tour taxé d’illustrateur jeunesse, d’auteur de BD mêlant les genres et les techniques. Et ce côté inclassable suit mon parcours depuis le début. Je ne sais pas exactement ce que je suis. » Informations complémentaires au 04 73 78 11 07.

PÈRE CASTOR – La Médiathèque Xaintrie Val’Dordogne, place Joseph Faure à Argentat-sur-Dordogne (Corrèze), propose, depuis le samedi 9 décembre 2023 et jusqu’au samedi 3 février 2024, une exposition recréant L’univers du Père Castor. S’inspirant de Faites votre marché, album de Nathalie Parain, « les bibliothécaires ont imaginé une scénographie autour d’une ruelle grandeur nature, animée de boutiques allant de la poissonnerie à la boulangerie en passant par un commerce qui n’existe plus, le bazar. Les enfants équipés d’un panier peuvent s’arrêter et jouer sur le seuil de chaque commerce, tour à tour approvisionner les boutiques, vendre ou acheter les denrées. Un espace jeux de société, albums jeunesse et loisirs créatifs en lien avec l’exposition se déploie pour ceux qui veulent prolonger l’aventure. » Rendez-vous à venir : pour les 3-6 ans, une projection de films d’animation présentant l’univers du Père Castor, le mercredi 10 janvier, à 16 heures ; un atelier pour les enfants à partir de 5 ans, le mercredi 24 janvier, à 15 heures et à 16 heures, qui proposera de découvrir l’univers de l’album Ronds et carrés, avec la fabrication de tampons encreurs et la création d’images ; une conférence imagée, accessible à tous, autour des contes russes par Martine Fialip Baratte, spécialiste en littérature jeunesse, le samedi 27 janvier, à 16 heures. Informations complémentaires au 05 55 91 90 11.

FÊTER MOLIÈRE – Le lundi 15 janvier 2024, à 20 heures 30, lors d’une cérémonie donnée Salle Richelieu à l’issue de la représentation du Bourgeois gentilhomme, l’ensemble de la troupe de la Comédie-Française se réunit pour célébrer l’anniversaire de Molière. Près de 200 places toutes catégories confondues seront distribuées gratuitement en dernière minute, 1 heures 30 avant le début de la représentation, au Petit Bureau de la Comédie-Française. Les autres places ont été offertes en majorité à des publics scolaires, en situation de précarité ou de handicap. Site de théâtre ici.

BEST-SELLERS – Les trois meilleures ventes 2023 d’albums de bandes dessinées sont : Astérix : L’iris blanc de Fabcaro et Didier Conrad (Hachette Astérix) avec 1,6 million d’exemplaires vendus ; Gaston : Le retour de Lagaffe par Delaf (Dupuis) avec 500 000 exemplaires vendus ; Mortelle Adèle : J’apocalypse grave de Diane Le Feyer et Mr Tan (Mr Tan & Co) avec 230 000 exemplaires vendus.

SACRÉE SORCIÈRE  – Pour fêter les 20 ans de sa première parution à l’école des loisirs, la série « Cornebidouille » de Pierre Bertrand et Magali Bonniol a envahi le Musée d’art fantastique de Bruxelles, au 7 de la rue Américaine, depuis le samedi 23 décembre 2023. Pour son entrée au musée, « une scénographie rassemblera de nombreux éléments de la vie de Cornebidouille, vous faisant voyager au sein des différents albums. Le tout sera agrémenté d’un livret découverte. La sorcière Cornebidouille vous attend. Attention, cette exposition n’est pas pour les trouillards. »  Ce sera jusqu’au dimanche 10 mars 2024. Le site du Fantastic Museum est ici.

DESTINATION HIMALAYA – Benjamin Abitan vient de réaliser, pour France Culture, une adaptation en concert-fiction de Tintin au Tibet, embarquant une nouvelle fois dans l’aventure la Comédie Française et l’Orchestre national de France dirigé ici par Rebecca Tong. Adaptation : Katell Guillou. Musique : Olivier Daviaud. C’est Noam Morgensztern qui interprète Tintin, Thierry Hancisse, le capitaine Haddock, et Pierre-Louis-Calixte, Tcheng. « Écrit entre 1958 et 1959, alors qu’Hergé traversait une profonde crise existentielle, Tintin au Tibet est considéré comme l’un de ses albums les plus personnels. Formidable ode à l’amitié, c’est aussi une fable atemporelle sur l’acceptation de l’Autre. Car si Tintin et Haddock y gravissent les sommets de l’Himalaya et bravent des tempêtes à la recherche de Tchang, le véritable héros de cette aventure est sans doute le yéti, cet abominable homme des neiges qui, par sa solitude, sa générosité et sa détresse, interroge notre propre humanité. » Les trois épisodes sont accessibles ici. « Si nous avons appris une chose sur Tintin, c’est que son terrain d’aventure privilégié court sur la crête entre l’intime et le grandiose. »  (Benjamin Abitan)

REVUE – Le numéro 25 de janvier-février-mars 2024 de la revue Les arts dessinées alterne, comme pour chacune des parutions du périodique, articles très illustrés et informations nombreuses. L’illustration de couverture annonce un article concernant Mœbius. Le numéro s’intéresse également à Benjamin Renner. Nombreuses notes de lecture à propos d’ouvrages jeunesse parus récemment Sommaire détaillé et conditions d’abonnement sur le site de la revue.  En kiosque, c’est 19,00 euros.

LISTE D’HONNEUR – Les trois titres choisis par la section française de l’IBBY pour figurer dans la liste d’honneur IBBY 2024 sont les suivants : catégorie écriture : Là où règnent les baleines de Jolan C. Bertrand illustré par Hélène Let (école des loisirs, 2023) ; catégorie illustration : Le berger et l’assassin, d’Henri Meunier illustré par Régis Lejonc (Little Urban, 2022) ; catégorie traduction : Nous, les enfants de l’archipel [Vi på Saltkråkan] d’Astrid Lindgren, traduit du suédois par Alain Gnaedig, et illustré par Kitty Crowther (école des loisirs, 2022).

MUSIQUE EN BIBLIOTHÉQUE – Les prochaines Rencontres nationales des bibliothécaires musicaux organisées par l’Association pour la coopération des professionnels de l’information musicale (ACIM) se dérouleront à Orléans (Loiret) le lundi 18 et le mardi 19 mars 2024, sous l’intitulé Bibliothécaire musical, un métier en transition ? L’un des ateliers participatifs du lundi après-midi est titré Musique et jeune public en médiathèque : échanges, discussion et partage d’expériences. Il sera animé par Jean-Jacques Le Poulichet, bibliothécaire responsable de l’Espace musique et cinéma de la médiathèque Lucien-Herr de Saint-Jacques-de-la-Lande (Ille-et-Vilaine). Pour participer aux rencontres, il faut être adhérent de l’association. Inscriptions ouvertes en ligne depuis le mardi 2 janvier. Le site de l’ACIM est ici.

DANS LE POSTE – « Bibliomane autoproclamée, Clémentine Mélois aime les livres : elle aime les lire et en écrire, mais aussi les truquer, les bidouiller et les détourner. En tant que membre de l’Oulipo, elle ne recule jamais devant le jeu de la littérature et l’aborde avec le plus grand sérieux. » Depuis quelques années, elle imagine, avec l’illustrateur Rudy Spiessert, des livres pour les petits lecteurs. Deux titres dans la série « Jean-Loup » (Les Fourmis rouges), trois titres dans la série « Bertille » (école des loisirs), quatre titres dans la série « Les Chiens Pirates » (école des loisirs). Elle en parle avec une belle simplicité au micro faussement candide de Géraldine Mosna-Savoye. C’est ici, sur France Culture. Les adultes à qui l’on n’a pas offert Cent titres de Clémentine Mélois (Grasset, 2014) ne savent pas la chance qu’ils ont d’avoir encore à en découvrir l’oulipienne malice.

RETIENS TES NUITS – Les huitièmes Nuits de la lecture, organisées pour la troisième année consécutive par le Centre national du livre (CNL), sur proposition du ministère de la Culture, se tiendront du jeudi 18 au dimanche 21 janvier 2024, soirées (et plus si affinité) pendant lesquels le public est invité à se réunir à l’occasion de milliers d’événements physiques et numériques autour du thème du corps. « Le corps figuré dans l’espace littéraire propose une infinité d’avatars, de métamorphoses et de réflexions. Le corps peut être tour à tour une évocation poétique, un sujet d’anatomie pour la science, le miroir des traits de caractère d’un personnage de roman ou d’album, une forme d’hybridation avec la technologie dans les récits d’anticipation, l’image la plus universelle que l’artiste séquentiel ait à traiter en BD (pour reprendre les mots de Will Eisner) ou encore le cadavre ultime du polar. […] Le corps est aussi un thème éminemment politique, qui s’inscrit dans un corpus et permet d’aborder des questions très contemporaines : le féminisme ou la relation de l’homme à la nature, pour ne citer que ces exemples. » Le site qui dit tout et qui regroupe la liste des événements est ici.

DISPARITION – Catherine Martin-Zay, fille ainée de Jean Zay, ministre de l’Éducation nationale et des Beaux-Arts, résistant assassiné par la Milice en juin 1944, est décédée le jeudi 28 décembre 2023. Elle avait 87 ans. Catherine Martin-Zay avait créé, à Orléans, en 1964, la librairie indépendante Les Temps modernes qui, durant des décennies, accueillit, dans son espace de rencontres et de débats, nombre d’auteurs importants. C’est chez elle que, dès les années 1980, le CRILJ/orléanais découvrit (et acheta pour ses expositions-ventes) albums, romans et documentaires pour jeunes lecteurs. C’est chez elle qu’il fit la connaissance de Bernadette Després.

EXPOSITION – A la bibliothèque Jacqueline Dreyfus-Weil, 6 rue Fessart à Paris, du mercredi 9 janvier au mardi 12 mars 2024, exposition tout public Chien Pourri aux Jeux Olympiques. « Découvrez l’exposition créée à l’occasion des dix ans du célèbre Chien Pourri et de son acolyte Chaplapla, imaginés par Colas Gutman et Marc Boutavant. Conçue par l’école des loisirs, cette mini-exposition évoque les aventures du Chien Pourri, Chaplapla et leurs amis aux… jojolympiques. » Informations complémentaires au 01 42 08 49 15.

DISPARITION – Laetitia Cluzeau, notre plus jeune administratrice, est décédée le mercredi 27 décembre 2023 d’une crise cardiaque foudroyante. Graphiste, peintre et illustratrice, professeure d’arts plastiques en collège, elle avait 43 ans. « J’avais déjeuné avec elle, au deuxième jour de notre récent colloque, heureux de pouvoir plaisanter ensemble comme nous aimions à le faire à chacune de nos rencontres. Nous avions notamment évoqué le déplacement que Laetitia fit, il y a quelques années, dans sa vieille voiture, de Saint-Junien (Haute-Vienne) jusqu’à Beaugency (Loiret), pour assister pile à l’heure, avec l’enthousiasme qui était le sien, à l’inauguration de l’exposition du cinquantenaire du CRILJ. »  (André Delobel)

PATRIMOINE – Depuis le 1ier janvier 2024, le Mickey de Steamboat Willie, créé en 1923 par les studios Disney dans un court métrage de 7 minutes 22 secondes a rejoint les œuvres patrimoniales propriété de l’Humanité. Minnie aussi du même coup. La Walt Disney Company précise : « Les versions plus modernes de Mickey ne seront pas affectées par l’expiration du droit d’auteur de Steamboat Willie, et Mickey jouera encore un rôle de premier plan en tant qu’ambassadeur mondial pour la Walt Disney Company dans notre narration, nos attractions de parcs à thème et notre merchandising. » Le film de 1923 est ici.

PHILATÉLIE – Gaston nous l’avait caché. Pour marquer le centenaire de la naissance d’André Franquin, son créateur, la Poste française émettra le lundi 29 janvier 2024, un timbre commémoratif d’une valeur faciale de 1,29 euro, correspondant à un affranchissement en lettre verte. Conception graphique : Bruno Ghiringhelli qui, en 2002, pour une Fête du timbre, dessina Boule et Bill.

PARUTION  – Paru il y a quelques temps Alice, Dorothy et autres voyages au-delà du miroir par Patrice Allart et Marie Maitre. « Il était une fois… une petite fille qui traversa un miroir. Il lui était arrivé aussi de tomber dans un terrier de lapin et de se retrouver… ailleurs. Un ailleurs plein de merveilles, parfois inquiétantes. Mais d’autres qu’elle se sont retrouvés (ou perdus ! ) dans d’autres dimensions ou d’autres mondes, en ouvrant une porte magique qui ne ressemblait pas toujours à une porte, ou simplement en rêvant. Ce livre leur est consacré, Alice, mais aussi Dorothy, Peter et Wendy, Harry Potter, Mary Poppins, Randolph Carter, et bien d’autres. » Œil du Sphinx 2022, 574 pages, 25,00 euros.

PEF NOUS ENCOURAGE

au tarif d’affranchissement d’une lettre verte et rejoignant sa grand-mère qui affirmait haut et fort  : « En cette affaire comme en d’autres, il suffit d’y croire. »