Trente-neuf ans de fidélité

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En attendant le quarantième rugissant

    Son nom originel est Salon du livre pour enfants et adolescents de Beaugency. Les deux premières éditions se contentèrent du préau de l’école de Garambault. À la troisième édition, de par la volonté de quelques passionnés, l’événement pris de l’ampleur et migra vers le complexe des Hauts de Lutz, C’est cette année-là que le CRILJ intègrera ce qui s’appelle alors comité d’organisation, aux côtés notamment de Jean-Pierre Ruelle, Nicole Ruelle, Jacques Asklund, Guy Jimenes, ainsi que de la Fédération des œuvres laïques du Loiret à qui est confiée l’indispensable (et pas toujours fluide) administration.

    En 2009, année de sa constitution, l’association Val de lire devient l’unique organisatrice de la manifestation. Le CRILJ, fidèle, continue à apporter son concours, en particulier en nourrissant, chaque année, une journée de formation très suivie.

    Notre association tient toujours stand aux Hauts-de-Lutz, tous les ans, sans exception. Cette année, ce fut les vendredi 5, samedi 6 et dimanche 7 avril et, une nouvelle fois, nous avons eu le loisir de répondre aux curiosités des visiteurs du Salon du Livre Jeunesse Val de Lire – c’est le nom actuel de la manifestation –, installé juste en face de la librairie balgentienne Le chat qui dort, ce qui n’est pas le pire poste d’observation.

   À Beaugency, il y a ceux qui nous connaissent bien et ceux qui ne nous connaissent pas, ceux qui viennent nous dire bonjour chaque année, nous interrogeant sur notre actualité, et ceux à qui nous devons expliquer ce que peut être encore, en 2024, l’éducation populaire, y compris lorsqu’il s’agit d’élargir le cercle des jeunes lecteurs. Le salon est aussi, au fil des trois jours, l’occasion de rencontres singulières avec quelques atypiques : une maman qui vient d’écrire un album que sa meilleure amie à illustré et qui veut être publié, une jeune femme qui plaide pour que l’inscription à la bibliothèque devienne obligatoire, une auto-entrepreneuse dont l’activité est d’organiser des rendez-vous (payants) autour des livres pour la jeunesse, ce petit de huit ans pas plus, un peu timide, qui nous demande où sont rangés les livres de poésie, et cet autre qui aimerait bien faire un troisième atelier.

    Ce que sera le salon de l’an prochain, vous demandez-vous ? La question est prématurée. Une seule certitude, à peine un indice : ce sera le quarantième.

André Delobel – 8 avril 2024

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