Fil d’actualité

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Nous ne pouvons diffuser que ce que nous savons et comptons sur vous pour envoyer annonces et communiqués. Les informations les plus récentes sont au début du fil. Les très anciennes sont archivées en « Mémoire de l’actualité ».

 

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« Je peux prendre n’importe quel espace vide et l’appeler une scène. Quelqu’un traverse cet espace vide pendant que quelqu’un d’autre l’observe, et c’est suffisant pour que l’acte théâtral soit amorcé. » (Peter Brook, Espace vide, écrits sur le théâtre, Le Seuil, 1977).

Cinquante ans après ces propos, allons vérifier, à Avignon si, au temps de la technique envahissante et de la monstration complaisante, il reste une place pour un théâtre modeste et imparable.

De ce côté – texte, mise en scène et jeu de Dieudonné Niangouna. Au Théâtre du Train bleu, du vendredi 7 juillet au mercredi 26 juillet 2023. « Dans une langue poétique teintée d’ironie et de rage, Dieudonné Niangouna pose la question de la place du théâtre dans un monde de chaos et d’exil. » 

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Le « metteur en ligne » du fil d’actualité du site du CRILJ prend ses quartiers d’été. Reprise quotidienne des insertions le lundi 4 septembre 2023.

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C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (27) – Au Musée de l’illustration jeunesse (mij), 26 rue Voltaire à Moulins (Allier), du samedi 8 juillet au dimanche 19 novembre 2023, mise en place d’une exposition Zaü les autres, l’ailleurs. « Zaü est un artiste généreux. Loin du souci de l’esthétisme, de la pointe de son pinceau et en soignant souvent des cadrages audacieux, il pose la trace graphique de ce qu’il voit. Zaü, c’est aussi la couleur, les couleurs, celles des pastels, gras et secs, la diversité des techniques, les couleurs de ses carnets de voyage, celles de l’humanité telle qu’il la regarde et nous la restitue, vibrante, touchante, lui qui aime tant dessiner les gens, et notamment les gens d’ailleurs. » Rencontre avec Zaü, le samedi 22 juillet, au mij, pour des lectures et l’illustration en direct d’une histoire écrite et racontée par Caroline Roux. Informations complémentaires au 04 70 35 72 58.

TIERS-LIEU – Installé dans une friche industrielle à Saint-Denis, le 6b, 6-10 quai de Seine à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), est « un centre de création et de diffusion unique en son genre en Île-de-France, qui accueille un écosystème créatif riche de plus de 250 structures et artistes résident·es ». Il accueille une nouvelle fois le festival Livres en Herbes #4, le samedi 8 et le dimanche 9 juillet 2023. « Livres en Herbes, ce sont des livres chantés, partagés, discutés, illustrés. L’association D’ici à là organise, pour la quatrième année, ce festival autour du livre, de la BD et de la littérature jeunesse, un moment estival et convivial pour petit·es et grand·es, pour partager des histoires ensemble, s’amuser et créer le temps d’un week-end.  Au programme : des ateliers participatifs et créatifs, une balade contée le long du canal Saint-Denis, une chasse au livre, des plateaux d’auteur·ices sur la BD et la littérature jeunesse, ainsi que des pages musicales et de nombreux moments poétiques » De 19 heures à 23 heures. Entrée libre et gratuite. Site du 6b libre et gratuite. Site du 6b ici.

ÉDUCATION POPULAIRE – « La Fédération du Vaucluse de la Ligue de l’enseignement  souhaite rendre la culture accessible à toutes et à tous, dans un souci permanent de qualité et d’appropriation de l’espace par le public et les artistes ». Du mercredi 12 au samedi 29 juillet 2023, dans la Cour du Spectateur, école Persil Pouzaraque, place Louis Gastin, havre de paix ombragé en centre ville d’Avignon, elle invite à découvrir une programmation poétique et insolite, jeune et tout public : des spectacles, des ateliers, des rencontres, des débats, des expositions, des soirées évènementielles  à des prix engagés ou à des prix libres. »Depuis juillet 2021, la Ligue de l’enseignement du Vaucluse et les compagnies présentes ont créé un collectif solidaire ayant comme objectif de mutualiser les moyens humains et matériels afin de minimiser l’impact financier et de permettre aux compagnies de participer au Festival Off au coût réel. Programme détaillé ici.

TOUS À SARRANT – Les Estivales de l’illustration de Sarrant organisées par l’association Lires et la Médiathèque départementale du Gers se dérouleront du mercredi 19 au dimanche 23 juillet 2023. Thème de l’année : Ailleurs, c’est ici.  Invitées d’honneur : Joanna Concelo  et Gaya Wisnieewski. Pleins feux sur la maison d’édition franco polonaise Format. Parmi les artistes participants aux master-classes : Anne Brouillard, Loren Capelli, Joëlle Jolivet. Des expositions polonaises et pas polonaises. La journée professionnelle du jeudi 20 juillet, Ailleurs c’est ici : comment l’album aide-t-il à vivre ensemble ? animée par Katy Feinstein, accueillera Yvanne Chenouf, Dorotha Hartwich (pour les éditions Format), Joanna Concejo et Gaya Wisniewski. Le programme complet de chez complet est ici.

C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (26) – Du mardi 11 juillet au  jeudi 24 août 2023, dans les îles de loisirs du Port aux Cerises, de Créteil, de Cergy-Pontoise et de Saint-Quentin-en-Yvelines, sous chapiteau et en plein air, plus de 120 représentations et autant d’ateliers proposés gratuitement à tous. « Au programme : théâtre, danse hip-hop, cirque, conte et musique pour tous les âges. En famille et entre amis, laissez-vous surprendre par toutes les histoires concoctées par les Tréteaux de France et par 120 artistes et techniciens. » À voir notamment La Mécanique du hasard, « un puissant récit d’amitié entre ados sur fond de légende familiale. »  D’après Le Passage de Louis Sachar. Adaptation : Catherine Verlaguet. Mise en scène : Olivier Letellier. Tout public à partir de 9 ans. Programmation complète et réservations ici, sur le site des Tréteaux de France.

REVUE – Le dossier du numéro 331 de La Revue des livres pour enfants (juin 2023) est titré L’art du jeu vidéo. « Que sait-on vraiment du jeu vidéo ? Que plébiscité par le jeune public, il est aussi la « première industrie culturelle en France » et présent dans tous les foyers ? Que 7 Français sur 10 jouent – au moins occasionnellement ? Et que malgré cela, il suscite toujours les interrogations, voire la défiance de ceux qui redoutent sa concurrence – réelle ou fantasmée – avec le livre. S’intéressant à ce média, on notera combien il cristallise de bouleversements fondamentaux, dont il a été et dont il est à la fois témoin, acteur, initiateur. Si l’on questionne l’œuvre, on rencontrera une pléiade de métiers exigeants et passionnés, on découvrira une source d’inspiration insoupçonnée pour plusieurs créateurs. Autant de clés de compréhension de la passion qu’il suscite, notamment chez les enfants. » À signaler un libre cours Adolescences en guerre, une représentation de la jeunesse dans la littérature de guerre depuis 1968, une recherche basée sur 55 ans de critiques de la Revue des livres pour enfants par Lena Le Badezet, un hommage à Brigitte Smadja et un autre à Ian Falconer. BnF/CNLJ 2023, 192 pages, 12,50 euros. Bon de commande pour ce numéro et pour l’abonnement annuel ici.

C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (25) – Le Centre André François, 70 rue Aimé Dennel à Margny-lès-Compiègne (Oise) met en place, du jeudi 22 juin au samedi 23 septembre 2023,  une exposition  André François : peintures en renaissance. «  Pour sa dixième exposition consacrée à André François, le Centre invite Vincent Pachès, écrivain-poète, à mettre en lumière l’œuvre du peintre. La production picturale d’André François, exceptionnelle, a peu été exposée à l’inverse de son travail graphique, mondialement connu. Dans sa peinture, il a pu faire voler en éclat les frontières et s’est affranchi des contraintes. Ses œuvres dialoguent avec les poèmes de son ami et complice de longue date. Un hommage sensible, particulier à André François, peintre. » Site du Centre André François ici.

REGARDS DE FEMMES – La plateforme nationale Place de femme dans le théâtre jeune public mise en place par la Cie Florence Lavaud /Chantier théâtre dans le cadre des cartes blanches de Scènes d’enfance-ASSITEJ France, organise une rencontre Place de femme dans le théâtre jeune public, le jeudi 13 juillet 2023, de 11 heures à 12 heures 30, à l’Ecole Simone Veil, 1 rue des écoles à  Avignon. Avec Anne Courel, directrice, metteuse en scène (Espace 600 à Grenoble), Karen Accioly, autrice, metteuse en scène (directrice générale du FIL Festival Brésil, Léone Louis, comédienne et conteuse (Cie Baba Sifon de l’Île de la Réunion), Simon Grangeat, auteur (coordinateur du comité de lecture de La Comédie de Caen, co-rédacteur en chef de La Récolte, revue des comités de lecture de théâtre. Modération : Dominique Paquet. « Loin du dolorisme ou de la victimisation, cette rencontre entend mettre au jour et en perspective ce que disent les femmes. Comment créent-elles et inventent-elles ? Quelles histoires proposent-elles ? Quels regards spécifiques portent-elles sur le théâtre jeunesse, en tant qu’autrices, actrices, metteuses en scène, programmatrices ou médiatrices ? » Entrée libre.

C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (24) – Le Théâtre de Verdure du jardin Shakespeare, allée de la Reine Marguerite, route de Suresnes, Le Pré Catelan, Bois de Boulogne à Paris, fait son festival depuis le samedi 17 juin et jusqu’au dimanche 10 septembre 2023. Une riche programmation, tout public, dont, pour les enfants entre 3 et 12 ans, Oncléléphant d’après Oncle Éléphant et Sept histoires de souris d’Arnold Lobel. Adaptation et mise en scène : Sarah Oppenheim. Interprétation : Mathieu Genet et Clara Pirali. « Enfant éléphant a la trompe qui coule et mal à la gorge, papa et maman ont disparu. Heureusement, Oncle Éléphant vient le chercher. C’est Oncle Éléphant qui a autant de rides qu’il y a de grains de sables sur la plage, qui aime compter les poteaux électriques, les champs et les noisettes, qui raconte des histoires réconfortantes et qui est le roi d’un royaume de fleurs. Pendant les quelques jours d’absence de ses parents, l’enfant à ses côtés chemine, découvre le monde, et grandit. » Programmation complète ici.VOUS AVEZ DIT CHICHE ? – Dans le cadre de L’été culturel 2023 en Normandie, le réseau des médiathèques de Flers agglo ont le plaisir d’accueillir l’auteur et illustrateur Alain Chiche pour une série de lectures et d’ateliers « à la découverte de son univers de mots, de notes et de couleurs ». Ce sera le mercredi 12 juillet 2023, à la Médiathèque de Flers (Orne), 9 rue du Collège. « Alain Chiche avec ses histoires et sa musique va vous transporter dans un univers estival. Exprimez votre créativité en contribuant à une fresque collective sur le thème « L’été à la médiathèque » qui illuminera nos murs et terminez cette expérience artistique en savourant un délicieux goûter. » Informations complémentaires au 02 33 98 42.

ÇA BOUGE  – Camille Vincent succède à Anne Berland comme directrice de Lecture Jeunesse. « Après 16 ans en direction opérationnelle et stratégique pour un grand groupe d’édition juridique, j’ai souhaité mettre mes compétences au service d’un projet à impact. Celui de Lecture Jeunesse m’a séduite par sa raison d’être (lutter contre les inégalités culturelles en permettant à tous les adolescents de développer une pensée autonome et de s’émanciper à travers le développement de la lecture, l’écriture et l’expression orale) et par la complémentarité de ses activités (une activité d’observatoire et d’enquêtes pour bien comprendre les évolutions dans les pratiques des adolescents, et une activité de programmes éducatifs pour redonner confiance aux jeunes dans leurs capacités. »

APPEL À PROJETS – Dans le cadre du dispositif lancé en 2022 par la Fondation du Crédit Mutuel pour la lecture, le Prix Innovation Lecture annoncé ce vendredi 30 juin a pour thématique (Re)donner le goût de la lecture aux 12-17 ans. Les associations ayant un projet en lien avec cette thématique peuvent répondre à cet appel jusqu’au samedi 30 septembre 2023. Les deux meilleurs projets se verront récompensés de 30 000 euros, pour le Grand prix du jury qui récompense le meilleur projet et de 15 000 euros pour le Prix coup de cœur qui récompense l’originalité de la proposition. La page qui explique tout est ici.

FRÉDÉRIC CLÉMENT – Le CRILJ vient de mettre en ligne sur sa chaine You Tube la première partie d’un entretien avec Frédéric Clément qui répond généreusement aux questions amicales de Rolande Causse. Enregistrement réalisé à Cachan (Val-de-Marne), à La Cachotterie, galerie d’exposition créée et animée par l’auteur-illustrateur qui y présente, au fil de l’année, ses illustrations et les illustrations d’artistes invités. Réalisation de la vidéo : Antoine de Ducla. C’est ici.

REVUE – Le numéro 23 de juillet-août-septembre 2023 de la revue Les arts dessinées alterne, comme pour chacune des parutions du périodique, articles très illustrés et informations nombreuses. La littérature jeunesse n’est pas absente de ce numéro et on lira, ce trimestre, un entretien entre Frédéric Bosser avec la chanteuse Pomme qui parle de Claude Ponti, un autre entre Isabelle Delorme et Pef qui rappelle qu’il ne faut pas « enlever l’échafaudage de la jeunesse », un troisième entre Frédéric Bosser et Éloïse Rey, un court article à propos de Beatrice Alemagna, un autre un peu plus long à propos de Benjamin Lacombe et plusieurs pages de notes de lecture rendant compte d’ouvrages parus récemment. Sommaire détaillé et conditions d’abonnement ici. En kiosque, c’est 14,95 euros.

LE FEU AUX LIVRES – Denis Merklen, sociologue auteur de Pourquoi brûle-t-on des bibliothèques? (Presses de l’Enssib, 2013), insiste sur l’importance de prendre un tel acte sous un angle politique. « La plupart du temps, les émeutes et actes de dégradation sont motivés par un conflit avec la police, pour quelle raison serait-il donc pertinent de s’attaquer à une bibliothèque ? Le début de la réflexion passe par la prise de parole publique, par la discussion sur la bibliothèque et sa place dans l’espace public. L’incendie d’une bibliothèque est un acte éminemment symbolique, et il nécessite à ce titre une interprétation, car cet acte ne s’inscrit pas dans un rapport de force : on ne cherche pas, par l’incendie d’une bibliothèque, à obtenir une réponse de la part d’une autorité ou à avoir de meilleurs livres. »

SUGGESTIONS – L’Association de recherche et de pratique sur le livre pour enfants (ARPLE), adhérente du CRILJ, pense à nous : « Fidèle au rendez-vous estival, ces propositions rassemblent des albums et des romans récents qui sentent bon les vacances et qui ont éveillé notre intérêt, notre curiosité, voire notre émerveillement. Bel été et bonne lecture à toutes et tous. Bien cordialement. » La liste est ici.

C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (23) – Du lundi 10 au jeudi 13 juillet 2023, Scènes d’enfance–ASSITEJ France accueille, à Avignon, 400 jeunes dans le cadre de son annuel dispositif Enfants à l’honneur. « Trois jours de découverte et d’émerveillement, d’apprentissage et de partage, de rencontres inoubliables avec des artistes et professionnel·le·s du théâtre en plein cœur du Festival d’Avignon. » Pour cette édition, la thématique choisie est s’aventurer, une invitation à aller vers l’inconnu, à vivre une expérience inattendue, à oser regarder le monde autrement. Temps fort dans la Cour d’honneur du Palais des Papes, en partenariat avec le Festival, le mardi 11 juillet. Sur réservation ici. Accueil à partir de 9 heures 30. Pour découvrir l’agenda des rencontres professionnelles de Scènes d’enfance–ASSITEJ France en Avignon, se rendre ici.

MEMO – « Venez fêter avec nous nos trente ans, en savoir plus sur l’histoire et les coulisses de MeMo et nous poser toutes vos questions. » (Christine Moreau, co-fondatrice des éditions MeMo). Rendez-vous le mercredi 5 juillet 2023, à 18 heures 30, au Wolf, 20 rue de la violette à Bruxelles (Belgique), pour une rencontre suivie d’un apéro nantais. Entrée libre.

BON À PRENDRE –  Suivant l’arrêté du 25 mai 2023 portant nomination et promotion dans l’ordre des Arts et des Lettres, sont nommé(e)s au grade de chevalière ou chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres : Marc Boutavant, auteur et illustrateur, Cécile Becq, illustratrice, Antoine Dole dit Mr Tan, auteur, Fejto Nadja, dite Nadja, auteure et illustratrice, Anaïs Vaugelade, auteure et illustratrice.

C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (22) – Le musée Champollion, place Champollion, à Figeac (Lot) propose, du samedi 24 juin au 1er octobre 2023, une exposition La lettre, une histoire de l’illustration. « Des gravures sur bois des premiers livres de colportage au développement de l’image dans les albums jeunesse modernes, en passant par l’imagerie populaire, les ouvrages pédagogiques ou encore le livre illustré, l’exposition invite à s’interroger sur le lien entre l’écrit et l’image et sur les origines et développements de l’art de l’illustration. » Le parcours principal est complété par une exposition dédiée aux enfants, Les Écritures du Monde : Petit Noun et les signes secrets. Informations complémentaires au 05 65 50 34 87.

ENCOURAGEMENT – La Révélation livre jeunesse de l’ADAGP, société française de perception et de répartition des droits d’auteur dans le domaine des arts graphiques et plastiques, a été créée en partenariat avec la Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse afin de valoriser et d’encourager le travail d’auteurs et d’autrices émergents, travaillant ou résidant en France, et ayant publié trois albums à compte d’éditeur au maximum dont pour cette édition, au moins un entre le 1er juin 2022 et le 31 mai 2023. Parmi les candidatures reçues, le comité de présélection a retenu 15 ouvrages : Maddi dans la grotte de Pauline Barzilaï (MeMo) ; Notre voyage de Romain Bernard (La Partie) ; Grount, Grount d’Alice Bossut (L’atelier du poisson soluble) ; Derrière les rochers d’Élodie Bouédec (Le Seuil) ; Le détour de Rozenn Brécard (La Partie ; Goutte de Pascale Breysse (À pas de loup) ; Le chant des grands bateaux de Nadine Brun-Cosme (Courtes et longues) ; Un long voyage, Danslecieltoutvabien (Les Grandes Personnes) ; L’idée de Marnie de Sandra Dufour (Thierry Magnier) ; Le Grand départ de Charline Giquel (L’Agrume) ; Tu rayonnes de Nina Le Comte (Zébulo) ; L’appel de la montagne de Mona Leu-Leu (Saltimbanque)  ; La chambre de Warren de Jérémie Moreau (Albin Michel) ; Tout le monde a un teckel sauf moi de Charlotte Pollet (Biscoto) ; Perlin, l’enfant qui faisait tomber la pluie de Siegfried de Turckheim (Albin Michel). En juillet, un jury composé d’illustrateurs et de professionnels du livre jeunesse désignera la Révélation livre jeunesse 2023. Le ou la lauréat(e) recevra une dotation de 5 000,00 euros et bénéficiera d’un portrait filmé et diffusé par Arte. Une présentation de son travail sera également organisée sur les cimaises de l’ADAGP.

INTÉRESSANT QUAND MÊME – Non, le numéro 77 du mardi 27 juin 2023 de Politis titré Dessine-moi l’école publique n’est en aucune manière une carte blanche proposée à un ensemble bien choisi d’illustrateurs jeunesse, mais un dossier allant à la rencontre de celles et ceux qui font et vivent l’école, pour tenter, en 52 pages, « de ne pas se satisfaire d’un diagnostic mais d’apporter des propositions pour refonder une école publique plus juste ». En préambule, un entretien avec Jean-Paul Delahaye, ancien directeur général de l’enseignement scolaire (DGESCO), que le CRILJ connait bien. 6,00 euros. En kiosque.

DISPARITION – Byron Barton, auteur-illustrateur, est décédé le samedi 3 juin 2023. Il avait 92 ans. Il vécut, enfant, à Pawtucket (Rhode Island), dans une grande maison qu’il s’appropria dans ses moindres recoins, son père, fournisseur en produits saisonniers, l’autorisant à jouer avec les empilements de bois entreposés pour être vendus lorsque le froid serait venu. Le jeune Byron a quatre ans lorsque la famille déménage à Los Angeles et c’est à l’école que se révèlent ses aptitudes pour la peinture. Ses enseignants l’encouragent et, bourse obtenue, il étudie au Chouinard Art Institute, de 1948 à 1950, jusqu’à son enrôlement par l’armée américaine. Il fera la guerre en Corée comme officier. Reprise des études en 1953, pour trois années pleines, avant un déménagement à New York où Byron Barton travaille comme illustrateur dans un studio publicitaire puis comme concepteur de films d’animation chez CBS. Premier travail dans le monde de l’édition en 1969 : des illustrations au trait, dans un style plutôt minimaliste, pour A Girl called Al, court roman de Constance C. Greene, chez Viking Press. En 1971, Seabury press publie Elephant, album sans texte dont Byron Barton est à la fois auteur et illustrateur, une jolie histoire à propos d’une petite fille qui, à force de le voir partout, en rêve comme dans les livres, finit par le rencontrer vraiment, ce fameux éléphant. S’il illustra occasionnellement des textes de Seymour Simon (The Paper airplane book, 1971), de Jack Prelutsky (The Snopp on the sidewalk, 1976), de Russell Hoban (Arthur’s new power, 1978), de Marjorie Weinman Sharmat (Gila monsters meet you at the airport, 1990), de Sarah Weeks (Little factory, 1998) et de Charlotte Pomerantz, Where’s the bear ?, 2003), Byron Barton fut reconnu par les prescripteurs et apprécié par les très jeunes lecteurs pour ses adaptations de The three bears, en 1991, et de The Little red hen, en 1993, ainsi que pour ses séries d’albums notionnels tels que Airport, en 1982, Boats, Trucks, Trains, Planes, tous quatre en 1986, My Car, My Bus, My Bike, My House, entre 2001 et 2016. Édition française, avec une belle régularité, à l’école des loisirs. Le sens de l’économie de Byron Barton, tant dans ses dessins que dans ses textes, est certainement la raison première de sa durable renommée. « Ce qui rend mon travail attractif pour les enfants c’est que la simplicité rend les choses faciles à comprendre. Je pense aussi qu’il y a comme une attirance pour mes couleurs vives. Je veux que mes dessins soient amusants et je veux qu’ils soient informatifs. La façon dont les lignes et dont les formes sont dessinées, la façon dont les couleurs sont assemblées s’accordent avec cette intention. Je suis influencé par les dessins des enfants et, je crois, les enfants le sentent. » Mention particulière pour La toute petite dame (école des loisirs, 1996) qui, devant un tout petit bol de lait, pleure le tout petit chat qu’elle avait chassé un jour de grosse colère. Le tout petit chat, ayant grand faim, revient – après un tout petit long moment. 2016 sera l’année de l’ultime album pour Byron Barton qui, dès lors, s’intéressera, artistiquement parlant, au travail du textile.

PRIX – A Margny-lès-Compiègne, 6500 lecteurs inscrits à la Médiathèque Jean Moulin ont désigné les lauréats du Prix Ficelle 2023. Il s’agit d’Adrien Albert pour Chantier Chouchou Debout (école des loisirs, 2022), d’Oliver Jeffers pour Cette maison est hantée (école des loisirs, 2021) et de Jon Klassen pour Le rocher tombé du ciel (école des loisirs, 2022).

C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (21)  – À Avignon, il y aura donc aussi, comme depuis 1966, un Festival Off, avec, en cette année 2023, du vendredi 7 au samedi 29 juillet, 1491 spectacles dont 187 fléchés jeune public. Des créations originales, des réécritures de contes, des adaptations d’albums, plus rarement de romans, des loups mais pas trop de chaperons, quelques curiosités (que l’on ne manquera pas d’aller voir), aucun Pierre Gripari, un Pef, trois Claude Ponti, un Christian Voltz, deux Petit Prince (dont un en slam), un Pomelo, 35 kilos d’espoir pour la troisième année. Une manière de faire son choix est, peut-être, de regarder quelles sont les compagnies qui proposent – il y a moyen de se retrouver dans la profusion – plutôt que de se contenter du titre seul (ou même du seul nom de l’auteur) et de fuir les propositions qui, dans leur argumentaire, annonce que le spectacle est déjanté. Le programme du Festival Off, c’est ici et c’est du lourd.

UNE JOURNÉE BIEN REMPLIE – A Randan  (Puy de Dôme), à l’occasion de la réouverture du Domaine royal pour la saison 2023, le samedi 1ier juillet 2023, de 10 heures à 19 heures,  ce sera littérature jeunesse, soit une journée entières d’animations non-stop, en collaboration avec la Région Auvergne-Rhône-Alpes, la Ligue de l’enseignement, l’association Lire-et-faire-lire et Plaine Limagne. « Les enfants pourront gagner de nombreux livres et chèques-lire en participant aux ateliers proposés. L’autrice-illustratrice Jennifer Dalrymple sera l’invitée d’honneur et animera des ateliers autour de son dernier ouvrage Anisou ou le réenchantement de la forêt. La petite Roberte et ses cinq hamacs offrira des pauses-jeux autour du livre. La librairie Il était une fois de Billom présentera son fonds jeunesse et ses coups de cœur. Les bibliothécaires de Plaine Limagne et de Randan et les bénévoles de Lire-et-faire-lire rythmeront la journée de leurs temps de lecture. En clôture, à 17 heures  30, la compagnie théâtrale Acteurs, pupitres et Cie présentera son spectacle Le Collier du poisson. » Site du domaine ici.

REVUE – La revue NVL Nous voulons lire encore, que publie, à Bordeaux, le Centre Denise Escarpit, propose, dans son numéro 236 de juin 2023, un dossier titré Ecopoétique et littérature de jeunesse. « Née de l’ecocriticism américain des années 70 puis de l’écocritique qui se donne pour objet la relation de l’homme à son environnement, «  l’écopoétique est une perspective théorique qui se donne pour objectif d’étudier la représentation littéraire des liens entre nature et culture, humain et non- humain » Est-ce si nouveau ? Différent de ce sentiment de la nature largement étudié chez les Romantiques par exemple ? Dans son essai Ce qui a lieu. Essai d’écopoétique, Pierre Schoentjes date l’éveil d’une conscience environnementale dans la littérature hexagonale au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Quelques pas et cavalcades plus loin sur ce chemin de l’écopoétique et nous voilà tous passionnés : bon sang, mais c’est bien sûr ! La littérature jeunesse, par le jeune public concerné vers qui vont nos espoirs comme nos inquiétudes, par ses objectifs complexes de littérature adressée, par la richesse de ses inventions, par la liberté de ses fictions qui débordent les genres, par la puissance de sa dimension iconotextuelle, n’offre-t-elle pas le plus beau champ d’expérience à l’écopoétique ? » (Claudine Charamnac-Stupar). Un sujet pas banal, dirons-nous. Ce numéro : 14,50 euros. Pour s’abonner, c’est ici.

COMME À LA RADIO – Le jeudi 29 juin 2023, à 12 heures 50, sur France Culture, Nicolas Herbeaux recevra Matthieu Banvillet, auteur de Nina et les secrets du théâtre (Le Parapluie jaune) et Kevin Keiss, auteur de Comment je suis devenue Olivia (Actes Sud), autour du thème Jeune public et théâtre. On pourra, les jours suivants, (ré)écouter en postcast. Avec le soutien du Centre national du livre et en partenariat avec le réseau social Babelio.

C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (20) – Du jeudi 28 juin au vendredi 28 juillet 2023, le Parc d’attractions littéraires du Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis s’installe dans toute Île-de-France. Le thème de cette  nouvelle édition – Plus vite, plus haut, plus fort : ensemble en haut de l’Olympe ! – permettra de mettre en lumière les notions de liberté, de solidarité et d’habileté que portent les jeux olympiques et paralympiques. »La thématique, revisitée sous l’angle du monde contemporain, invitera les publics à explorer les univers créatifs de Lucie Félix, Émilie Gleason, Amélie Jackowski, Marie Mirgaine, Jérémie Moreau, Vincent Pianina et Violette Vaïsse mais aussi de (re)découvrir les héros de la mythologie qui peuplent les livres pour la jeunesse. » Programme détaillé et mode d’emploi ici. 

INSTALLATION – Disney propose au 104, 5 rue Curial à Paris, du vendredi 30 juin au dimanche 9 juillet 2023, un événement titré Disney : l’amitié c’est merveilleux. « Pour marquer 100 ans de duos iconiques, d’amitiés improbables et de copains inséparables, Disney ouvre les portes d’une expérience multi sensorielle époustouflante. Plongez dans un monde merveilleux avec vos amis. Des espaces immersifs célébrant les histoires et les amitiés des personnages emblématiques de Disney. Partez à l’aventure dans le jardin mystérieux d’Alice au Pays des Merveilles. Trouvez votre équilibre sur les rives de l’Ohana Bay avec Lilo & Stitch. Dites bonjour à une vie sans soucis dans l’oasis du Roi Lion. Et venez illuminer le Wonderverse de Mickey et de ses amis. » Il n’y aura pas de place pour tout le monde et les réservations se font ici.

EN TOUTE LIBERTÉ – Pour accompagner l’édition 2023 de Partir en livre, Nathalie Le Breton a établi « une bibliographie de 50 ouvrages incontournables sur la liberté. » Le document est téléchargeable ici. « Partir en Livre, en colo, chez ses grands-parents, en famille, dans sa tête. Quelle audace à une époque où les écrans sont en phase d’occuper la première place de leurs divertissements. Il y a dans cette proposition comme une ambiance de chemin buissonnier. Les livres, un temps menacés de ringardise – sans doute sont-ils encore considérés comme tels chez beaucoup – les albums, documentaires, BD, romans, mangas, poésie, théâtre sont comme ces graines que l’on plante en haut des immeubles en béton, redonnant de l’air, de la couleur, de l’espoir, des échanges. Il peut suffire d’un seul d’entre eux pour ouvrir le champ des possibles et transformer une vie ». De son côté, le Centre national de la littérature pour la jeunesse a établi sa propre sélection de titres récents et ou plus anciens, « des livres dans tous les genres que nous avons envie de vous faire découvrir ou redécouvrir. » Les notices sont rédigées par les comités de lecture du CNLJ. C’est ici.

POUR UNE LITTÉRATURE NON STÉRÉOTYPÉE – « Diversifier les représentations pour combattre stéréotypes et discriminations : c’est le sens d’un travail mené autour d’albums pour enfants par Claire Berest, Chantal Philippe et Marina Le Lann, professeuses au lycée de l’Iroise à Brest. Les classes de seconde ont exploré et analysé une vingtaine d’albums, puis réalisé une exposition au CDI et des émissions de webradio. Des thèmes variés y sont abordés : familles mono ou homoparentales, renversement des stéréotypes de genre, transformation des personnages féminins… La travail s’est conclu par une séance de transmission intergénérationnelle, particulièrement formatrice et émouvante : les secondes  ont animé au CDI des cercles de lecture et de débat à destination de 6èmes de la cité scolaire. Le projet emprunte des formes variées de socialisation de la lecture et développe des compétences diverses (interprétation, collaboration, oral, créativité, citoyenneté). Il montre aux élèves combien fait sens, autre que simplement scolaire, l’habituel travail d’analyse des œuvres, quelles qu’elles soient. » (Le Café pédagogique) » À découvrir ici, sur le site du lycée.

PARUTION – Vient de paraitre Les secrets des contes, hors-série de juin-juillet-août 2023 du magazine Le Point. « Dans ce hors-série, nous avons soigneusement sélectionné des extraits de livres emblématiques, des contes de Perrault à ceux des frères Grimm, d’Andersen à Disney. En page de droite, les extraits choisis offrent un aperçu captivant des histoires intemporelles de Cendrillon, Peter Pan, Blanche-Neige, Pinocchio, Le Petit Chaperon rouge, et bien d’autres encore. Mais ce n’est pas tout. En page de gauche, nous conceptualisons chaque œuvre et son auteur, offrant un éclairage unique sur leur importance historique et culturelle. Les lecteurs auront ainsi l’opportunité d’approfondir leur compréhension des contes, en découvrant les influences, les symboles et les messages qui se cachent derrière ces récits enchanteurs. » Le Point 2023, 116 pages, 9,50 euros. En kiosque.

IFLA – La Fédération internationale des associations et institutions de bibliothèques (IFLA) vient de choisir Dubaï, aux Émirats arabes unis, pour la tenue de l’édition 2024 de son World Library and Information Congress. L’Association des bibliothécaires français fait connaitre son désaccord : « L’ABF marque sa profonde incompréhension avec l’initiative de l’IFLA d’organiser son prochain congrès  à Dubaï. L’IFLA se doit de porter les valeurs et l’éthique de ses membres et de la profession et ne peut donc résolument pas choisir un État dont les lois entrent en totale contradiction en matière de droits humains – particulièrement de la femme, des filles, des LGBT+ et des réfugiés. » 

C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (19) – Le musée Michelet, 4 rue Champanatier à Brive-la-Gaillarde (Corrèze), présente, depuis le lundi 19 juin 2023 (et jusqu’au samedi 27 janvier 2024), l’exposition Spirou par Émile Bravo : une enfance sous l’Occupation conçue par le Centre d’histoire, de la résistance et de la déportation de Lyon. Le travail d’Émile Bravo est mis à l’honneur par le prêt de vingt-cinq planches originales. « Des figurines de collection et des éléments scénographiques complètent l’exposition et rendent hommage à l’univers de Spirou : son vélo, le théâtre du Farfadet ou  le bureau de Fantasio. » Page dédiée ici.

PRIX – Selon l’association Educ Pop Animaliste, le meilleur album jeunesse engagé pour la cause animale de l’année 2023 est Je t’aime bleue de Barroux (école des loisirs). « Un ouvrage poétique pour les petits enfants, un message de respect et d’éveil à la vie marine et à l’écologie, délivré avec délicatesse. » L’an dernier, le livre gagnant était La plus belle crotte du monde de Marie Pavlenko et Camille Garoche (Little Urban).

PATRIMOINE – Les archives Johanna Spyri de l’Institut suisse Jeunesse et Médias et le fonds Heidi de l’Heidiseum entrent dans le Registre international Mémoire du monde du patrimoine documentaire de l’UNESCO. « La collection de l’ISJM est la plus complète sur l’autrice zurichoise Johanna Spyri (1827-1901) au monde. Les archives Johanna Spyri comprennent l’œuvre littéraire intégrale de l’écrivaine zurichoise : 750 éditions alémaniques, une collection quasiment complète des éditions originales publiées entre 1871 et 1901 et cinq cents copies supplémentaires qui peuvent être empruntées, notamment pour des expositions. » S’ajoutent six cents traductions dans plus de quarante langues, de nombreux documents concernant la réception de l’œuvre, plus de mille documents et lettres manuscrites de Johanna Spyri et de sa famille ainsi que des photographies, des illustrations originales et de multiples adaptations autour de l’univers d’Heidi. Les archives Johanna Spyri, constituées en 1968, sont hébergées à la bibliothèque de l’ISJM à Zurich, accessible au public. Pour des raisons de conservation, les documents manuscrits sont entreposés à la Bibliothèque centrale de Zurich. Lien vers l’Institut suisse Jeunesse et Médias ici.

C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (18) – Le Jardin des arts de la médiathèque de Vernon (jusqu’au samedi 22 juillet 2023), puis le musée de Vernon (jusqu’au dimanche 27 août), accueille une exposition de planches originales à l’encre de Chine de couleur de la scénariste et illustratrice de bande dessinée Marie-Madeleine Bourdin. « Marie-Madeleine Bourdin, Marie-Mad de son nom d’artiste, centenaire depuis l’an passé, vit à Vernon (Eure). Après avoir travaillé comme secrétaire chez un éditeur pendant la guerre, elle participe au lancement des magazines Cœurs Vaillants et Âmes Vaillantes. Perlin Pinpin, premier magazine pour les moins de 8 ans, sort en 1956, magazine dans lequel sont nés Titounet et Titounette. C’est le début d’une grande aventure avec cette série qui va se poursuivre en 52 histoires par an, pendant 27 ans. » Réédition en albums par les éditions du Triomphe, le trentième volume étant actuellement sous presse.

PENSER L’ACTUALITÉ – En 2021-2022, quatorze étudiants stagiaires du Diplôme universitaire de médiathécaire/documentaliste (DUMED) de l’université Jean Jaurès de Toulouse, accompagnés par Sophie Delanot, enseignante dans le cursus et membre du CRILJ/31, ont établi une bibliographie Chut on lit : penser l’actualité, autour de quatre sous-thématiques : l’environnement, les guerres, les migrations et les libertés. « Ils ont retenu des ouvrages récents ou plus anciens, certains patrimoniaux, en ont fait des chroniques, ont effectué des zoom sur des maisons d’édition particulièrement engagées sur ces thèmes et proposé quelques liens pour approfondir. » Le document de 70 pages est téléchargeable ici.

COMME À LA RADIO – Le vendredi 23 juin 2023, à 12 heures 50, sur France Culture, Nicolas Herbeaux recevra Clémentine Beauvais et Murielle Szac dans le Book club du jour. Il leur demandera comment écrire pour la jeunesse aujourd’hui. Une demi heure pour répondre. On pourra, les jours suivants, (ré)écouter en postcast. Avec le soutien du Centre national du livre et en partenariat avec le réseau social Babelio.

C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (17) – L’abbaye de Flaran, à Valence-sur-Baïse (Gers), accueille, du samedi 24 juin au dimanche 24 septembre 2023, une exposition rétrospective  consacrée à André Franquin, la première depuis quarante ans. Michel Hue, conservateur en chef du patrimoine et des musées du Gers et de l’abbaye de Flaran, est ravi : « Nous avons la chance de bénéficier de l’ouverture des archives de Franquin par sa fille, Isabelle. Nous présentons ainsi son premier dessin, de 1924, un petit chien, et ses toutes dernières œuvres, les Doodles. Et au milieu, bien sûr, Modeste et Pompon, Spirou et Fantasio, ou Gaston Lagaffe. Nous ne présentons que les planches d’origine de Franquin, des dessins noir et blanc, annotés parfois directement par l’auteur. » Informations complémentaires au 05 31 00 45 75.

PRIX – En Belgique, 39 024 enfants ont choisi lauréats et labels parmi les vingt-cinq livres sélectionnés pour le prix Bernard Versele de la Ligue des familles, 2 000 de plus que l’an dernier. Les ouvrages distingués sont les suivants : 1 Chouette (dès 3 ans) ​​​​​​​: Et si ? de Chris Haugton (Thierry Magnier) et Un loup sort dans la nuit de Clémentine Mélois et Rudy Spierssert (école des  loisirs) ; 2 Chouettes (dès 5 ans) : Tigre de Jan Jutte (Éditions des éléphants) et Porculus d’Arnold Lobel (école des loisirs) ; 3 Chouettes (dès 7 ans) : (321) de Mari Kanstad Johnsen (Cambourakis) et Cachée ou pas j’arrive ! de Lolita Séchan et Camille Jourdy (Actes Sud BD) ; 4 Chouettes (dès 9 ans) : Résidence Beau Séjour de Gilles Bachelet (Seuil Jeunesse) et Boucles de pierre de Clémentine Beauvais et Max Ducos (Sarbacane) ; 5 Chouettes (dès 11 ans) : Les gardiennes du grenier d’Oriane Lassus (Biscoto) et Mission mammouth de Xavier-Laurent Petit et Amandine Delaunay (école des Loisirs). Informations détaillées ici.

POUR ADOLESCENTS ET JEUNES ADULTES – Le Livrodrome, parc d’attractions littéraires itinérant initié par le Centre national des lettres (CNL), revient pour trente jours, de Paris à Marseille, à la rencontre des adolescents et des jeunes adultes de 11 à 18 ans, leur offrant, à chaque étape, des rencontres et des ateliers participatifs autour de la lecture et de l’écriture. Du jeudi 22 juin au dimanche 23 juillet 2023, « huit étapes, avec, pour chacune d’entre elles, des ateliers, des jeux, des défis, des spectacles et des performances,  ainsi que des rencontres avec plus d’une centaine d’auteurs et d’illustrateurs. » Détails et liste des étapes à découvrir sur cette page.

PRIX – Le Prix Coup de Pouce Gulli des premières lectures porté conjointement, depuis trois ans, par l’association Coup de Pouce et par Gulli, a été attribué, au titre de 2023, à  Bijou est ronchon d’Emmanuel Bergounioux et Mayana Itoïz (Casterman, 2021). Le jury d’apprentis lecteurs était composé de 6392 enfants. « Les moments de lecture passés avec les enfants pour découvrir les ouvrages resteront des souvenirs extraordinaires. Ils m’ont impressionnée par leur vivacité́ d’esprit, leur curiosité et leur intelligence. Je suis heureuse pour les élèves, qu’ils puissent découvrir à quel point la lecture est épanouissante. Je suis reconnaissante pour les auteurs et les remercie de consacrer leur talent aux enfants. En tant que mère, je suis si touchée chaque fois que je vois mes enfants aller chercher un livre dans leur petite bibliothèque pour le découvrir. Longue vie à Bijou, il le mérite. » (Ophélie Meunier, marraine du prix).

C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (16) – Bénéficiant d’un mortel visuel signé Diane Le Feyer,  l’édition 2023 de Partir en livre se déploiera partout en France du jeudi 22 juin au dimanche 23 juillet 2023. Thème de l’année : la liberté. « Organisée par le Centre national du livre (CNL) sous l’impulsion du ministère de la Culture depuis 2015, Partir en Livre est la première manifestation qui promeut le plaisir de la lecture auprès des jeunes, sur tout le territoire. Unique en son genre, Partir en Livre sort les livres des étagères pour aller à la rencontre des jeunes publics sur leurs lieux et temps de loisirs, afin de transmettre le plaisir de lire. Gratuit et pour tous les publics, Partir en Livre rassemble et soutient plusieurs milliers d’initiatives : rencontres avec des autrices et auteurs, attractions littéraires, lectures immersives, ateliers d’illustration et d’écriture, concerts dessinés, création d’un booktube, atelier manga, bibliothèques de plage, chasse aux livres… et des milliers de Chèque Lire offerts. » La carte-programme est accessible ici.

RÉSIDENCE – L’association Rions de soleil organise, dans les Hautes-Alpes, du lundi 18 mars au dimanche 2 juin 2024, pour un auteur ou une autrice, une résidence « collège » de onze semaines. Objectifs : encourager la création dans des conditions favorables, favoriser la rencontre avec le public par le biais de différentes médiations,  valoriser et communiquer le travail de l’auteur·trice dans les Hautes-Alpes, impliquer les élèves concernés dans le projet. Date limite de réception des candidatures à cette adresse : lundi 10 juillet 2023. Page dédiée ici.

JEUNE PUBLIC – L’Office central de la coopération à l’école (OCCE) et son groupe Théâtre invitent à l’édition 2023 des Rencontres nationales Théâ qui se dérouleront, du lundi 26 au vendredi 30 juin, au Théâtre de la Madeleine de Troyes (Aube) : lecture théâtralisée de vingt-cinq classes (autour notamment des textes de Sandrine Roche), forum Ce qui est bien quand tu lis du théâtre avec de nombreux intervenants, le mercredi 18, à 17 heures 30, exposition de photographies « mise en dialogue », au Théâtre de la Madeleine et à la Médiathèque Jacques Chirac. Informations complémentaires au 01 44 16 93 30. Le site de Théâ est ici.

RÉTROSPECTIVE – La Nouvelle Revue Pédagogique a demandé à Jacques Cassabois (que les plus anciens d’entre nous connaissent bien), un article destiné à nourrir son numéro de juin. L’écrivain dédie sa contribution, Une littérature vivante à l’école, à Manuelle Damamme qui fut, avant Yves Pinguilly, le rédacteur en chef de la revue Trousse-Livres. « La littérature pour la jeunesse est entrée dans les écoles talonnée par les écrivains […] Les rencontres lecteurs-auteurs portent d’ailleurs indéniablement la marque des auteurs jeunesse. Je rappelle cette vérité que l’habitude a fini par faire oublier. […] Nous qui nous rencontrons, invitants ou invités, ne cherchons-nous pas, au fil de nos échanges et tirés par des lecteurs curieux d’entrer dans les mystères de l’écriture, à vivre mieux et plus loin ? Cette pratique des rencontres, depuis qu’elle s’est imposée, a lancé d’innombrables passerelles entre les uns et les autres, qui sont autant d’appels au dépassement, poussant chacun de nous vers un infini de découvertes et de partages. » Jacques nous offre son article. C’est ici.

C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (15) – À compter du mardi 20 juin 2023, à la Maison de la bd, 3 rue des Jacobins à Blois (Loir-et-Cher), deux nouvelles mises en place : une première exposition consacrée à « La Famille Passiflore », série essentiellement écrite par Geneviève Hurie et illustrée (chez Milan, puis chez Dargaud et, actuellement, chez Maghen) par Loïc Jouannigot (jusqu’au samedi 9 septembre) ; une deuxième exposition consacrée aux images d’Épinal (jusqu’au samedi 26 août). Informations complémentaires au 02 54 42 49 22.

EXPOSITION – Dans l’espace d’exposition de la galerie Robillard, 38 rue de Malte à Paris, du vendredi 23 juin au mercredi 5 juillet 2023, exposition-vente Il était une fois… Kitty Crowther. « Depuis le milieu des années 1990, Kitty Crowther façonne à travers ses textes et ses images un monde à part, tout en délicatesse. Ses histoires entremêlent le réel et le fabuleux, l’humain et la nature, l’humour et la poésie… On y croise des grenouilles inquiètes des petits bruits de la nuit, des jeunes filles qui n’ont pas peur de la mort, d’autres qui apprennent à gagner leur indépendance, des insectes malicieux et tant de créatures merveilleuses. Elle a, au fil de ses albums, forgé un style très identifiable, le plus souvent aux crayons, mêlant des noirs profonds et des explosions colorées dont elle a le secret. On y perçoit l’écho de ces artistes qui, de Beatrix Potter à Tove Jansson, d’Arnold Lobel à Hayao Miyazaki, ont pu l’influencer. » Vernissage le jeudi 22, à partir de 18 heures. Visite guidée de l’exposition suivie d’un temps d’échange et de dédicace le samedi 24, à 15 heures. Les ventes ouvriront sur place ou par téléphone le soir du vernissage, le jeudi 22 juin, à partir de 18 heures. Informations complémentaires au 01 84 80 15 75.

C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (14) – À la Cité internationale de la bande dessinée, 121 rue de Bordeaux, à Angoulême (Charente), depuis le samedi 17 juin 2023 et jusqu’au dimanche 5 novembre 2023, exposition Titeuf : 30 ans de mèche. « En janvier 1992, Zep imagine le personnage de Titeuf dans son atelier, dont la fenêtre plonge dans la cour de l’école de Carouge à Genève. 30 ans plus tard, Titeuf s’est vendu à plus de 20 millions d’exemplaires, traduit en 25 langues. Les 30 planches exposées, ont été sélectionnées et commentées par Zep lui-même dans de courtes vidéos. L’occasion de revenir sur l’histoire de Titeuf, cet enfant des années 90, qui a su conquérir un large public ayant grandi au rythme de ses gags. » Site de la Cité ici.

PRIX – Les lauréats du (tout nouveau) Prix du livre jeunesse créé par le magazine Le Point sont, en catégorie album, Patatras au royaume de Tralala de Matthieu Gargallo et Lucie Bryon (éditions Sens Dessus Dessous, 2023) et, en catégorie roman, Ce qui m’attend dans le noir de Delphine Bertholon (Albin Michel, 2023). Le coup de cœur des enfants a été attribué à John d’Emmanuel Bourdier (Flammarion jeunesse, 2023). Remise du prix au Centre national du livre (CNL), le jeudi 22 juin, dans le cadre du lancement du festival Partir en Livre dont Le Point est partenaire. Parrainé par Antoine Dole dit Mr. Tan, le jury rassemblait Baptiste Beaulieu, Anne Goscinny, Marie-Aude Murail ainsi que trois journalistes du journal, Christophe Ono-dit-Biot, Louise Cunéo et Élise Lépine.

DÈS LE BERCEAU – Initié et soutenu par Bibliomedia Suisse et par l’Institut suisse Jeunesse et Médias (ISJM), le dispositif Né pour lire offre à chaque bébé né en Suisse dans l’année un coffret contenant deux albums de qualité spécialement réalisés pour le projet. Ces coffrets sont distribués gratuitement par divers partenaires en lien avec les familles (bibliothèques, structures d’accueil de la petite enfance, domaines de la santé et de la migration). À l’occasion du 15ème anniversaire, un nouveau coffret a été produit en collaboration avec la maison d’édition Atlantis et comprend deux albums : Qui monte à bord ? de Vera Eggermann et Allez hop ! de Walid Serageldine. « Pour que le plus grand nombre possible de parents puissent partager des moments de lecture dans leur langue maternelle, les textes des deux livres ont été traduits dans 30 langues. Un dépliant en 18 langues accompagne le coffret et explique les bases du développement langagier, cognitif et affectif de l’enfant. » Page dédiée ici.

MUSIQUE À LA FERME – Les bibliothécaires de la Médiathèque Musicale de Paris donnent rendez-vous à la Ferme de Paris, 1 route du Pesage, lors de la Fête de la Musique, pour une promenade en lecture et en musique. « Fermier, musiciennes et conteuse s’associent pour emmener les enfants auprès des animaux et des espaces de la ferme. Et violon et clarinette vous emporterons dans cette balade musicale contée de la ferme, au rythme d’histoires pour toute la famille. » Rendez-vous le mercredi 21 juin sous la bergerie pour un départ à 14 heures et un autre à 15 heures 15. Cette activité convient aux enfants à partir de 3 ans. Le Facebook de la Ferme de Paris est ici.

C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (13) – Depuis le samedi 3 juin et jusqu’au lundi 25 septembre 2023, le Château l’Hospitalet à Narbonne (Aude) propose une exposition Le Petit Prince et l’Aviateur.  « Les visiteurs pourront découvrir ainsi l’univers d’Antoine de Saint-Exupéry au travers d’une sélection d’objets et de documents rares : des dessins du Petit Prince, des manuscrits inédits ainsi qu’une série d’objets personnels issus des collections de la Fondation Antoine de Saint-Exupéry pour la jeunesse ». En sus, des œuvres de Cyril Phan alias Kongo, Cyril Phan alias Kongo et Jean-Marc de Pas. Extension à la nuit tombée, sur les façades des bâtiments. Le site est ici.

UNE LOI BIENVENUE – L’Illinois est le premier état américain à adopter une législation contre la censure des ouvrages au sein des collections des bibliothèques publiques et scolaires. Le texte permettra de suspendre les subventions versées aux établissements qui retireraient des textes pour des raisons « personnelles, politiques ou religieuses  ». La nouvelle loi (qui entrera en vigueur le 1er janvier 2024) obligera les établissements à adopter dans leurs statuts la charte de l’American Library Association (ALA) qui précise qu’aucun document ne doit être interdit ou supprimé en raison d’une désapprobation partisane ou doctrinale ou des origines et des opinions de leurs auteurs. Le gouverneur démocrate Jay Robert Pritzker, à l’origine du texte, considère que ce sont les régimes dictatoriaux qui censurent, pas les démocraties.

PRIX – Le Prix Albertine Jeunesse est un prix littéraire bilingue proposé par les ambassades de France au Canada et aux Etats-Unis, en partenariat avec la librairie Albertine, sis à New York, au 972 de la Cinquième Avenue. Il s’adresse aux écoles du réseau de l’Agence pour l’enseignement du français à l’étranger (AEFE) au Canada et aux Etats-Unis, ainsi qu’aux écoles publiques américaines à programme bilingue ou d’immersion. « Ce projet encourage les élèves à la pratique régulière de la lecture, enjeu majeur de l’Éducation nationale française. Il favorise le bilinguisme et le plurilinguisme pour tous les jeunes. » En 2023, 5897 élèves ont participé au vote et les ouvrages lauréats  sont : cycle 1 : La lumière allumée de Richard Marnier et Aude Morel (traduction anglaise : Emma Ramadan) ;  cycle 2 : 355 pingouins de Jean-Luc Fromental et Joëlle Jolivet (traduction anglaise : Abrams Books for Young Readers) ; cycle 3 : Jefferson de Jean-Claude Mourlevat (traduction anglaise : Ros Schwartz) ;  cycle 4 : Les derniers géants de François Place (traduction anglaise : William Rodarmor). La sélection complète (dont le thème était, cette année, cohabiter/coexisting), comportait onze titres et elle est ici.

C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (12) – L’Auberge des Dauphins, dans la forêt de Saoû, à Saoû (Drôme), a invité Géraldine Alibeu à créer une exposition temporaire inspirée de son travail éditorial. « Géraldine Alibeu, née à Échirolles en Isère au pied des massifs du Vercors et de Belledone, passe ses mercredis après-midi d’enfance à bricoler du carton et de la toile cirée, et imagine le récit des aventures de son institutrice en bande-dessinée. Plus tard, elle intègre l’atelier d’illustration de Claude Lapointe aux Arts Décoratifs de Strasbourg. Après son diplôme, elle se consacre à l’illustration mais s’essaie aussi volontiers au cinéma d’animation. Elle travaille en collages, couture, feutres, céramique. Elle publie des albums jeunesse depuis 2001, chez À pas de loups, Actes Sud, Cambourakis, Seghers… Son regard singulier sur l’univers de la montagne et de la forêt alimente largement ses œuvres. Elle publie en 2022 aux éditions Cambourakis L’autre côté de la montagne, un récit initiatique qui a largement inspiré la création de l’exposition pour l’Auberge des Dauphins. » L’exposition  La montagne en tête, « balade initiatique pour un jeune public dès 4 ans se déployant sur 80 m² », est en place depuis le mercredi 8 avril et jusqu’au dimanche 5 novembre 2023. Site de l’Auberge des Dauphins ici.

PHILOSOPHIE – Le mercredi 21 juin 2023, de 16 heures à 18 heures, la Médiathèque Jean-Pierre Melville, 79 rue Nationale à Paris, reçoit Edwige Chirouter « pour une grande conférence qui s’adresse à tous les adultes désireux d’en savoir plus sur la philosophie avec les enfants, qu’ils soient parents, enseignants ou philosophes. » Edwige Chirouter, philosophe, professeure des universités en philosophie de l’éducation, titulaire de la Chaire UNESCO de philosophie avec les enfants, s’entretiendra avec Rémy David, enseignant de philosophie, directeur de programme au Collège international de philosophie et spécialiste de l’enseignement de la philosophie. Informations complémentaires au 01 53 82 76 76.

REVUE – Le numéro 217/2022 de la Revue française de pédagogie est titré Le « métier d’enfant » 50 ans après : penser l’éducation et la socialisation avec Jean-Claude Chamboredon. À noter la contribution de Stéphane Bonnery : Les auteurs et les illustrateurs d’albums pour enfants : une enquête sur la création d’instruments de socialisation à des manières de lire. En accès web sur la plateforme Cairn (sur abonnement ou en paiement à l’article). Le lien est ici.

C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (11) – Depuis le mercredi 10 mai et jusqu’au dimanche 23 juillet 2023, au Théâtre de la Porte Saint-Martin, 16 boulevard Saint-Martin à Paris, du mardi au vendredi à 20 heures, le samedi à 20 heures 30 et le dimanche à 16 heures, reprise de 20 000 lieues sous les mers de Christian Hecq et Valérie Lesort d’après Jules Verne. « Accompagnés d’une troupe de poissons, les comédiens campent avec drôlerie les personnages imaginés par Jules Verne. Il y a le fameux capitaine Nemo qui parcourt les fonds sous-marins avec son Nautilus, un navire de pointe pour son époque. Le professeur Aronnax et son fidèle domestique Conseil ainsi que Ned Land sont des naufragés, après une fâcheuse confrontation avec le monstre des mers qu’ils pourchassaient. Les trois hommes deviennent les prisonniers du capitaine Nemo, avec lequel ils partent faire un tour du monde des profondeurs. Une aventure qui, dans la pièce, atteint le summum du rocambolesque. » Présentée pour la première fois en 2015 au Théâtre du Vieux-Colombier de la Comédie-Française, la pièce avait obtenu en 2016 le Molière de la création visuelle. Site du théâtre ici.

PRIX – Cette année, 9241 structures ont participé à la 34e édition du Prix des Incorruptibles et 551 478 jeunes lectrices et lecteurs ont participé au vote. Les  ouvrages lauréats sont les suivants : Prix Maternelle (plus de 145.000 votants) :  Il était une fois un roi et une rei… de Philippe Jalbert (Seuil Jeunesse) ; Prix CP (plus de 83.000 votants) : Le grand voyage de Quenotte de Jessica Meserve (Didier Jeunesse) ; Prix CE1 (près de 89.000 votants) :  Le voyage d’Od de Susanna Isern et Ana Sender (Père Fouettard) ; Prix CE2/CM1 (plus de 136.000 votants) : Extra de Delphine Pessin (Didier Jeunesse) ; Prix CM2/6e (plus de 76.000 votants) :  L’herboriste de Hoteforais de Nathalie Somers (Didier Jeunesse) : Prix 5e/4e (plus de 15.000 votants) : Né coupable de Florence Cadier (Talents Hauts) ; Prix 3e/lycée (près de 6000 votants) : Le syndrome du spaghetti de Marie Vareille (chez Pocket Jeunesse). Site du prix ici.

DÉCAPER LES TEXTES – Sur Arte Radio, interrogeant Jennifer Tamas, agrégée de lettres modernes et professeure de littérature française à Rutgers university (New Jersey), la journaliste et réalisatrice Delphine Saltel se demande si les bons contes font les bons enfants et, accessoirement, s’il faut canceler Blanche-Neige et bannir T’choupi. Jennifer Tamas « s’intéresse aux questions de cancel culture parce qu’elle enseigne aux États-Unis, dans une université du New Jersey, face à des étudiants qui souvent se méfient des valeurs que véhicule notre passé littéraire. Elle milite pour une relecture attentive de cet héritage, et nous incite à décaper le sens des textes encroûtés sous le vernis des interprétations successives. Exemples à l’appui, elle démontre magistralement que, derrière l’histoire littéraire officielle et les blockbusters de Walt Disney, se cache une foule d’héroïnes et d’autrices oubliées, une sorte de matrimoine qu’il est urgent de redécouvrir. » Un postcast de 38 minutes qu’on peut écouter ici.

SE RENCONTRER – L’assemblée générale ordinaire du CRILJ se tiendra donc, au titre de 2022, le samedi 17 juin 2023, à la Bibliothèque de l’Heure Joyeuse, 6-12 rue des Prêtres Saint-Séverin à Paris. Elle est réservée aux adhérents 2022 et 2023, y compris aux cotisants de dernière minute. Le bulletin est ici et il y en aura aussi à disposition le 17 juin.

PRIX – Loup noir, album sans texte et en noir et blanc d’Antoine Guillopé, publié en 2004 par Casterman et, en 2011, par les éditions italiennes Camelozampa (sous le titre Lupo Nero), vient de recevoir le prix Crescere con i libri (Grandir avec les livres), dont le thème était, cette année, È più bello : l’amicizia nei libri per bambine e bambini (Ensemble c’est plus beau : l’amitié dans les livres pour enfants), à l’issue d’une consultation de plus de 18 000 bambini e bambine. Une initiative de l’association Nati per leggere (Né pour lire) dont le site est ici.

C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (10) – L’université d’été 2023 de l’association Dulala (dont Yvanne Chenouf est secrétaire générale) aura lieu les lundi 10 et mardi 11 juillet dans l’auditorium de l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco), 65 rue des Grands-Moulins à Paris sur le thème Migrations, transmission et plurilinguisme : lire, écrire et représenter la diversité linguistique et culturelle. Des interventions d’auteurs, d’enseignants, de chercheurs, « pour réfléchir ensemble aux enjeux de transmission dans langues. » Programme complet et lien d’inscription ici.

PRIX – Les élèves des cinq classes participant à la troisième édition du Prix Chateaubriand des collégiens 2023 ont distingué Gaël Bordet pour son roman Djoliba, la vengeance aux masques d’ivoire (Hélium, 2021). Le Département des Hauts-de-Seine dote cette récompense de 1000,00 euros et d’un buste de Chateaubriand. Elle est décernée à un ouvrage à destination du jeune public, en rapport avec la période durant laquelle l’auteur a vécu ou avec les thèmes qu’il a abordés. « Gaël Bordet est sociologue et romancier, spécialisé dans les livres jeunesse. Né en 1975, il a vécu ses dix premières années en Afrique, d’abord en Côte d’Ivoire puis au Sénégal, où il a rêvé d’être mousquetaire du roi, explorateur des Cités d’Or, ou Capitaine du Nautilus. »

DANS LE POSTE – Sur France Culture, Fictions/Théâtre et Cie accueille Les Voyages de Gulliver de Jonathan Swift très finement adapté par Pierre Senges. Réalisation : Laure Egoroff. Musique originale : Mathieu Lamboley. Orchestre Philharmonique de Radio France dirigé par Lucie Legay. Avec Antoine Sarrazin (Gulliver), Anne-Lise Heimburger (La Reine), Benjamin Wangermée (Navel), Pauline Belle (Nostril), Thierry Pietra (Skyris Bolgolam), Philippe Dormoy (Le Capitaine Frelock et un autre capitaine). C’est ici.

C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (9) – Depuis le vendredi 19 mai et jusqu’au samedi 26 août 2023, à La Villette, quai de la Charente à Paris, exposition immersive Le Labyrinthe de Tim Burton. « L’artiste et réalisateur Tim Burton est l’un des cinéastes les plus fascinants de son époque. Son style si caractéristique a marqué ses films tels que Beetlejuice (1988), Batman (1989), Edward aux mains d’argent (1990), L’Étrange Noël de Monsieur Jack (1993), Charlie et la chocolaterie (2005), Les Noces funèbres (2005), Alice au pays des merveilles (2010) ou encore Mercredi (2022), sa plus récente production par Netflix. Bien avant de devenir réalisateur, le génie de Tim Burton s’est exprimé à travers le dessin, la peinture et la photographie qui font aujourd’hui partie intégrante de son processus créatif. Inventeur d’une esthétique propre, à la fois mystérieuse et surnaturelle. » Il faut réserver et le site qui le permet est ici.

RENCONTRE – La médiathèque de la Muance, 2 rue Lapford, à Grainville-Langannerie (Orne) accueille Pef, auteur et illustrateur, et son épouse et coloriste Geneviève Ferrier, le samedi 10 juin 2023, à partir de 14 heures. Laurence Nicolas, lectrice bénévole de Lire et faire lire qui est à l’origine de cette invitation est, à juste titre, fière de son coup : « Quand j’ai évoqué la venue de Pef, beaucoup plus d’adultes que d’enfants le connaissaient. » Séance de rattrapage pour les plus jeunes donc et dédicace pour tous sur inscription à cette adresse.

PRIX – Élus par 25 800 enfants, les livres lauréats de la septième édition du Prix UNICEF de littérature jeunesse sont connus : catégorie 3-5 ans : Encore 5 minutes de Marta Altès (Circonflexe) ; catégorie 6-8 ans : Mon premier demi-frère de Davide Cali et Amélie Graux (Little Urban) ; catégorie 9-12 ans : Les fleurs de grand frère de Gaëlle Geniller (Delcourt jeunesse) ; catégorie 13-15 ans : Un grand-père tombé du ciel de Yaël Hassan et Marc Lizano (Steinkis éditions). Remise officielle des prix le vendredi 23 juin 2023, lors de l’assemblée générale de l’Unicef France. L’édition 2024 du prix aura pour thème la pauvreté à hauteur d’enfant et son parrain en sera Erik Orsenna.

C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (8) – À la Bibliothèque de l’Université de Cambridge, West Road, à Cambridge (Royaume Uni), depuis le 29 avril et jusqu’au samedi 26 août 2023, mise en place, avec l’aimable autorisation des archives Raymond Briggs et de Penguin Random House, d’une exposition rétrospective consacrée au réputé auteur-illustrateur. « Présentant des œuvres souvent inédites, cette exposition plonge dans le travail de Raymond Briggs  à l’origine de quelques uns  des livres pour enfants et des romans graphiques les plus influents du Royaume-Uni. » L’exposition montre des illustrations originales de titres pionniers de l’auteur-illustrateur, comme The Snowman, ou le roman graphique autobiographique Ethel and Ernest. Sont exposés ses dessins, sa typographie manuscrite et ses conceptions de mise en page depuis ses toutes premières commandes jusqu’à son livre de 2004, The Puddleman. Entrée libre. Informations complémentaires à cette adresse.

ORLÉANS AVEC ARCHI – Audrey Van den Berg nous écrit : « Bonjour. Je me permets de vous faire suivre ce projet. Il se trouve qu’en ce moment je travaille à un album jeunesse, Archi et le mouton de Jeanne, pour faire découvrir Orléans aux enfants, en collaboration avec l’illustratrice Ceeloo. Nous serions très heureuses si vous pouviez soutenir ce projet, tant au niveau personnel qu’au niveau de votre réseau. La présentation du livre est ici, sur Ulule, à destination des particuliers comme des structures, entreprises ou associations, souhaitant aider un projet local. À bientôt. »

SALON – Le samedi 10 juin 2023, devant la médiathèque Elsa Triolet, 3 esplanade Pierre-Yves Cosnier à Villejuif (Val de Marne), de 11 heures à 13 heures et de 14 heures à 18 heures, septième édition du Salon du livre jeunesse organisé par l’association des amis de la librairie Points Communs. Avec, en dédicaces, les auteur.rice.s Gwenaëlle Boulet, David Marchand, Agnès Mathieu-Daudé, Florence Medina, Mim, Sandrine Mirza, Guillaume Prévôt, Adrien Thomas, Emmanuel Trédez, Stephan Valentin et Suzy Vergez et les illustrateur.rice.s Fred Benaglia, Delphine Jacquot et Denitza Mineva. À 15 heures, au Théâtre Romain Rolland, remise du Prix Lire et Élire pour lequel 1150 élèves des écoles de Villejuif ont voté le 23 mai dernier. Les projets réalisés par les enfants autour des livres de la sélection sont exposés au théâtre et à la médiathèque.

C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (7) – Les Imprimeries Réunies, 1 rue Voltaire à Moulins (Allier), exposent, du jeudi 8 juin au samedi 26 août 2023, en partenariat avec la galerie L’Art à la page, des gravures, des sérigraphies et des dessins signés Kotimi. Née à Tokyo en 1964 et vivant à Paris depuis 1996, Kotimi « partage aujourd’hui son temps entre l’édition pour la jeunesse et un travail personnel qui explore différentes techniques de l’estampe. Entre deux cultures, son inspiration, emprunte d’émotion, s’inspire largement de moments vécus, de personnages rencontrés, de mémoire familiale. Son trait vif et rapide effleure ici, creuse là, soustrait, rajoute, et surtout, dit-elle, recherche des lignes et des matières spontanées, vivantes. Ce qui m’intéresse beaucoup, dit-elle, ce sont les jeux du hasard qui provoquent des happenings réservant de bonnes surprises. » Le site des Imprimeries Réunies est ici.

SALON – Le Salon départemental du livre et de l’illustration jeunesse de Murat (Cantal) fête cette année ses 20 ans, avec une riche programmation qui, s’étalant sur plus d’un mois, trouvera sa conclusion les jeudi 8, vendredi 9 et samedi 10 juin 2023, jour des dédicaces. « Itinérante et orientée sur l’illustration cette manifestation fait la part belle à la création des auteurs et illustrateurs pour la jeunesse français, mais pas seulement, à la rencontre de tous les publics, enfants à l’école, en famille, tout-petits et adultes dont l’âme d’enfant reste vive. » Trois invités d’honneur : Gilles Bachelet, Ronan Badel et Amandine Laprun. Seront également présents : Chloé Almeras, Julien Arnal, Anne-Lise Boutin, Mathias Friman, Cécile Gambini, Claire Garralon, Solenn Larnicol, Clarisse Lochmann, Barbara Martinez, Evelyne Mary, Aude Maurel, Louise Mezel, Clotilde Perrin, Clémence Pollet, Elena Selena et Sophie Vissière. Le programme détaillé est ici.

EN MOTS ET EN NOTES – Le violoncelliste Marc Coppey a mis au programme de son second concert Violoncelle en partage l’adaptation en conte musical par Francis Poulenc de Histoire de Babar, le petit éléphant de Jean de Brunhoff, dans sa version orchestrale de 1962. L’œuvre, joué pour un ensemble de onze musiciens, aura pour récitante la comédienne Lina El Arab. Ce sera le dimanche 18 juin 2023, pour deux représentations (11 heures et 16 heures), au Théâtre des Abbesses, 31 rue des Abbesses à Paris. Les réservations sont ici. À partir de 7 ans.

EXPOSITION – La médiathèque du Neubourg (Eure), 54 avenue de la Libération,  propose, depuis le samedi 24 mai et jusqu’au  samedi 24 juin 2023, une exposition  À la découverte des illustrateurs pour enfants, entre 1994 et 2022, « à découvrir en famille, car le graphisme sera familier aux enfants, mais aussi aux parents, ces illustrateurs, connus, ayant chacun leur style, et, surtout leur univers. » (Maximilien Deschamps, responsable de la médiathèque). Informations complémentaires au 02 32 29 13 65.

PARLONS ADOS – Lecture Jeunesse invite à la nouvelle édition de sa Journée 100% ado, le jeudi 8 juin 2023, au Centre Culturel hip-hop La Place, 10 passage de la Canopée à Paris. « L’occasion pour l’association de réunir les participants à tous les projets de l’année 2022-2023. Que vous ayez participé à l’aventure ou que vous soyez curieux d’en savoir plus sur nos projets de terrain, cette journée ouverte à tous, vous propose de découvrir les stands de nos partenaires, de participer à des ateliers et de rencontrer des jeunes de toute la France mobilisés sur nos projets cette année. » Le programme détaillé et le lien d’inscription est ici.

FIN DE PARTIE – Dans L’Île rouge, actuellement en salles, Robin Campillo filme, dans le Madagascar des années 1970, des soldats et leurs familles assistant, depuis une base militaire française, à la fin de l’ère du colonialisme. Thomas, 8 ans, « observe, ne comprend pas tout, mais découvre, à travers ses ressentis, l’âpreté et la brutalité du monde des adultes, la complexité des sentiments, la peur, le désir, la jalousie, le désamour. » (Laurence Houot, pour Franceinfo). Mais que vient donc faire Fantômette dans cette évocation ?

C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (6) – La galerie Martine Gossieaux, 56 rue de l’Université à Paris, propose, depuis le jeudi 25 mai et jusqu’au samedi 21 octobre 2023, une exposition Trouvailles inattendues consacrée à Quentin Blake. « Né à Londres en 1932, Quentin Blake a 16 ans lorsqu’il publie son premier dessin dans le célèbre magazine satirique Punch. En 1978 commence sa complicité avec Roald Dahl dont il illustre les textes comme Charlie et la Chocolaterie. Suivent plus de trois cent cinquante ouvrages dont ses propres albums. À Londres, il a fondé The House of Illustrations, qui est devenue, en juillet 2022, The Quentin Blake Centre for Illustration. Anobli par la Reine Elizabeth II pour services rendus à l’illustration, infatigable ambassadeur du livre pour la jeunesse et grand ami de la France, il est aussi Officier de l’Ordre des Arts et Lettres et Chevalier de la Légion d’Honneur. Il a exposé à de nombreuses reprises à la galerie Martine Gossieaux où il prenait plaisir à retrouver son ami Sempé. » Informations complémentaires au 01 45 44 48 55.

C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (5) – Depuis le 1ier avril et jusqu’au dimanche 5 novembre 2023, au château d’Hardelot, 1 rue de la Source à Condette (Pas-de-Calais), exposition Benjamin Lacombe et le victorien. « L’exposition invite à redécouvrir des œuvres littéraires inspirées par l’époque victorienne, à travers l’œil et le crayon de l’illustrateur Benjamin Lacombe. Une sélection d’illustrations originales sont présentées, tirées de son album L’Étonnante Famille Appenzell, et des éditions illustrées d’Alice au pays des Merveilles, De l’autre côté du Miroir, La Petite Sirène, Les Contes Macabres, Le Portrait de Dorian Gray. Convoquant différentes techniques, elles prennent place dans un parcours immersif, scénographié par l’artiste. » Le site qui dit tout sur le château et sur l’exposition est ici.

PREMIÈRE BOUGIE – La librairie-galerie  jaune citron, 9 rue des Carmes à Orléans, a un an tout juste : 78 ateliers, 5 expositions, 41 lectures, 6 dédicaces, 1 comité de lecture. Actuellement et jusqu’au samedi 15 juillet, exposition-vente de sérigraphies d’Anne Crausaz. Informations complémentaires au 02 38 68 18 91.

EXPOSITION – La Médiathèque Per Jakez Helias, rue de la petite Palud à Landerneau (Finistère), accueille, depuis le samedi 6 mai et jusqu’au samedi 8 juillet 2023, l’exposition Curieuse ! Le petit monde d’Alice et autres curiosités, « qui réunit autour de l’héroïne la plus curieuse de la littérature jeunesse, quatre artistes très inspirés par le pays des merveilles : Guillaume Sorel, Nicole Claveloux, Delphine Jacquot et Frédéric Clément. Cette exposition de dessins originaux et d’objets insolites fait naviguer entre le Pays des merveilles et l’univers étrange des cabinets de curiosité. »  Informations complémentaires au 02 98 85 76 00.

C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (4) – Au Musée de Picardie, 2 rue Puvis de Chavannes à Amiens (Somme), du samedi 3 juin au dimanche 1er octobre, mise en place d’une vaste exposition  consacrée à  Vingt Mille Lieues sous les mers de Jules Verne. Prêt par la BnF, à cette occasion, du manuscrit original de l’ouvrage. « Autour du manuscrit sera explorée la fabrique du roman, de sa première idée à son impression en volume. Le lien particulier entre Verne et son éditeur Hetzel sera illustré par la correspondance échangée par les deux hommes. Le public pénétrera au sein de l’intrigue du roman et plongera avec ses personnages, dans les fonds marins inexplorés, grâce à une évocation monumentale du Nautilus, bâtie par les équipes du Musée de Picardie. Cette scénographie qui se veut immersive guidera les visiteurs de tous âges dans un parcours rythmé par plus de 150 objets prêtés par diverses institutions nationales […] Des ouvrages rares, correspondances, poissons naturalisés, tableaux, photographies, marionnettes ou encore des planches originales de François Schuiten mettront en lumière ce chef-d’œuvre de la littérature d’aventure du XIXe siècle. »

ON VOUS LE DIT – Nous sommes en Suisse. Depuis 1980, Jean-Marc Probst, ingénieur en mécanique, collectionne Le Petit Prince (beaucoup) et Antoine de Saint-Exupéry (à peine moins). Il a, en 2013, créé une fondation Jean-Marc Probst pour le Petit Prince aux larges ambitions. Une visite sur le site Petit Prince Collection atteste du sérieux de l’entreprise, la page d’accueil annonçant, à la date du 2 juin 2023, une mise en ligne de 9091 objets, tous accompagnés d’une image ou d’un PDF. « Ce site a été conçu afin d’être une référence pour les collectionneurs et les passionnés. Je me réjouis qu’il évolue et je suis donc reconnaissant à tous ceux qui me feront part de leurs remarques. » Pour visiter, c’est ici.

PRIX – Les lauréats 2023 des prix littéraires Mangawa (manga), Bulles de Cristal (bd franco-belge), Comiks (comics), Chimère (roman imaginaire) Real (roman de vie) et Takavoir (créés par la Librairie l’Ange bleu de Périgny) ont été décernés. « Les lauréats ont été élus par 16 000 jurés entre 9 et 18 ans provenant de 1 200 établissements (collèges, lycées, médiathèques) en France et francophones à l’étranger, mobilisés pendant un an. » Le détail est ici. Le site de la librairie est .

THÉÂTRE EN FÊTE – La Fête des écritures théâtrales pour la jeunesse, invitation pour tous à lire, à entendre et à échanger, se déploie à la Maison du geste et de l’image, 42 rue Saint-Denis à Paris, le samedi 3 juin 2023, de 10 heures 30 à 18 heures. « Écriture vivante, le théâtre contemporain pour la jeunesse se lit et se joue par des enfants, en classe, à la maison, et sur scène par des compagnies de théâtre. Il se fête aussi. Venez (re)découvrir ce répertoire foisonnant, venez le lire, le partager. » Le programme détaillé de la journée est ici. Évènement organisé par l’ANRAT, THÉÂ-OCCE et la Maison du geste et de l’image dont le studio-théâtre sera, ce jour-là, rebaptisé du nom de Brigitte Smadja.

C’EST BIENTÖT L’ÉTÉ (3) – Du jeudi 1ier juin au samedi 26 août 2023, la Bibliothèque de Nemours, 2 rue Gaston Darley, propose l’exposition interactive Joue avec Raymond. « Cette installation permet aux enfants d’explorer, jouer et s’évader dans le monde de Raymond, le célèbre escargot issu de l’imagination de l’illustratrice Anne Crausaz. Idéale pour les tout-petits (0-4 ans) qui apprécieront de se cacher dans ces cubes géants, se regarderont dans les miroirs, cette exposition convient aussi aux enfants de maternelle à qui l’œuvre d’Anne Crausaz s’adresse également. » Informations complémentaires au 01 64 78 44 23.

PLEIN LES OREILLES – « Le Collectif de veille des disques et livres-CD pour enfants des bibliothèques de la Ville de Paris a été créé en 1975 par Françoise Ténier, bibliothécaire à l’Heure Joyeuse, et Anne Bustarret, spécialiste du disque pour enfants. Il a pour mission de sélectionner des documents de qualité, afin d’aider à constituer les fonds des bibliothèques. Chaque année, il rédige une sélection des meilleures musiques, chansons, comptines et histoires enregistrées, accessible sur le portail des bibliothèques de la Ville de Paris. » Cette année, le collectif a examiné 182 titres et en a retenu 83. La sélection est téléchargeable et elle est ici.

PARUTION – Vient de paraitre Scoutisme et BD franco-belge : de l’exaltation à la caricature par Philippe Delisle et Laurent Déom. « La BD franco-belge a entretenu des liens précoces, étroits et durables avec le scoutisme catholique. On sait que des auteurs comme Hergé ont développé leur goût pour l’aventure et leur sens de la narration en cases au sein du mouvement fondé par Baden-Powell. Comme par un effet de retour, de grands périodiques spécialisés en BD, tels que Spirou et Tintin, se sont peuplés de héros scouts. On songe évidemment à la célèbre « Patrouille des castors », mais bien d’autres créations font écho au succès du mouvement de jeunesse. Cet ouvrage collectif entend revenir sur les liens entretenus par la BD franco-belge et le scoutisme catholique, en présentant divers cas d’étude et en adoptant des angles d’approche variés. On dressera un premier inventaire des BD scoutes, on se penchera sur l’imaginaire scout perceptible au travers de certaines séries classiques, et l’on se demandera comment le 9e art est utilisé au sein des mouvements de jeunesse. Mais nous n’éluderons pas une BD plus récente et irrévérencieuse, destinée aux adolescents et aux adultes, et qui caricature ou qui déconstruit l’image du scout courageux et vertueux. » Karthala 2023, 167 pages, 22,00 euros.

PLURILINGUISME – L’association Dulala vous propose trois journées de formation L’éveil aux langues en contexte éducatif, en présentiel, dans ses locaux, destinées à des professionnelle·s de l’éducation intervenant auprès d’enfants de 3 à 10 ans. Chaque journée est proposée indépendamment et il est possible de s’inscrire à une, deux ou trois journées. Lundi 12 juin 2023 : journée de formation générale sur la prise en compte de la diversité linguistique en contexte éducatif et l’éveil aux langues ; mercredi 14 juin : journée de formation à la mallette Fabulala, le tarif pour cette journée incluant une mallette Fabulala ; jeudi 15 juin : journée de formation au Kamishibaï plurilingue. Lieu de la formation : Dulala, chez Mundo, 47 avenue Pasteur à Montreuil (Seine Saint Denis). Les informations détaillées et le lien d’inscription sont ici

C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (2) – La mairie de Saint-Lô (Manche) propose, depuis le samedi 27 mai et jusqu’au dimanche 17 septembre 2023, une exposition Les Triplés qui met à l’honneur les célèbres personnages (trois enfants, deux garçons et une fille, blonds, d’environ quatre ans, curieux, turbulents et espiègles) créés en 1983 par Nicole Lambert pour les lecteurs de Madame Figaro. « Au moins trente-six  panneaux grand format vont être installés au pied des remparts, rue Torteron, et quatre thèmes seront abordés : la ville, la mer, la campagne et la montagne. » Nicole Lambert sera à Saint-Lô le vendredi 9 juin, vers 16 heures 30, pour découvrir l’exposition in situ. Séance de dédicace à 18 heures, à la Fnac, 4 rue Maréchal Leclerc.

BONNE CHANCE – Le Astrid Lindgren Memorial Award est un prix international créé par le gouvernement suédois en 2002 et décerné chaque année à une personne ou à une organisation pour sa contribution exceptionnelle à la littérature pour la jeunesse. Il est doté de cinq millions de couronnes suédoises (environ 438 000,00 euros). Pour l’ALMA 2024, IBBY France a nominé Marie Desplechin (catégorie auteur) et Gilles Bachelet (catégorie illustrateur). Le nom du lauréat sera annoncé durant la Foire du livre pour enfants de Bologne, en avril 2024. 

TENTONS DE RÉPONDRE – Sur France Culture, ce lundi 29 mai, la productrice Géraldine Mosna-Savoye s’est, dans Sans oser le demander, posé la question suivante : Max et les Maximonstres de Maurice Sendak a 60 ans : pourquoi la punition a-t-elle du bon ? Présentation sur le site de la radio : « Max, puni pour avoir fait des bêtises, se retrouve sur l’île des Maximonstres. Comment interpréter ce voyage ? Comment recevoir ce livre pour enfants pas comme les autres [avec ses] monstres effrayants et dépourvus de paroles ? » Avec l’écrivaine et traductrice Agnès Desarthe qui en a profité pour formuler une intéressante question subsidiaire : la littérature pour la jeunesse d’aujourd’hui est-elle en train de redevenir une littérature normative et d’édification ? Pour réécouter, c’est ici.

REVUE – Le dossier du numéro 330 (mai 2023) de la Revue des livres pour enfants que publie, à la BnF, le Centre national du livre pour la jeunesse est titré Les méchants, une espèce menacée ? « Les méchants seraient-ils en voie de disparition ? Finalement, non. Son intervention est souvent le moteur des aventures dédiées aux plus jeunes. Le temps d’une éphémère identification, il dévoile nos penchants les plus inavouables, nourrissant le plaisir de lire. Le lecteur et lui sont de vieilles connaissances. Mais de la plume des Grimm aux paroles de psy, du ressenti d’une autrice aux points de vue de collégiens, cette engeance n’est pas unidimensionnelle. » A signaler également, dans le même numéro, un article signé Xavier Girard à propos de Norbert Moutier et un autre signé Christophe Patris qui revient sur les actions du  Centre de créations pour l’enfance du Tinqueux. BnF/CNLJ 2023, 156 pages, 12,50 euros. Bon de commande pour ce numéro et pour l’abonnement annuel ici. Pour mémoire : le numéro 5 de 2012 des « Cahiers du CRILJ » est titré Les méchants : des personnages comme il (en) faut. Bon de commande sur ce site

THÉÂTRE  –  La plaquette de saison 2023-2034 du Théâtre national populaire (TNP), sis à Villeurbanne (Rhône), est disponible. Peu de spectacles jeune public – ce n’est pas la vocation première de l’établissement – mais les plus jeunes pourront se  déplacer pour voir, en février, Les Métamorphoses d’Alice de Sylviane Fortuny et, en mars, En attendant le Petit Poucet de Philippe Dorin. Serge Bloch, illustrateur associé à l’identité graphique du théâtre depuis quelques années, se montre, au fil des pages de l’épais document, particulièrement en verve.

RENCONTRE – La librairie Libr’enfant, 48 rue Colbert à Tours (Indre et Loire), reçoit l’écrivain Fabien Arca, le samedi 3 juin 2023, à 11 heures, dans le cadre du festival Tram’auteur·trice, pour un moment de rencontre et de lectures. « Fabien Arca a écrit plus d’un cinquantaine de pièces et parmi elles, publiées aux Editions Espaces 34, cinq sont à destination du jeune public. Il aime aller à la rencontre des publics en se rendant dans les écoles et en participant à des projets de médiation. En 2018/2019, il était l’auteur de référence pour l’action THEA de l’Office central de coopération à l’école (OCCE). Entrée libre. Informations complémentaires ici.

LA VIE VA – Sawsan Awasa-Jalu, gérante de « la librairie des villes à vivre » Zénobi, 50 avenue Pierre Larousse à Malakoff (Hauts-de-Seine), nous dit tout : « La librairie cessera son activité le 30 juin prochain, après six ans d’une merveilleuse histoire vécue avec vous toutes et tous et les livres. Manon et moi vous invitons à fêter ce nouveau départ pour nous deux samedi 3 juin à 17 heures, à la librairie. Venez avec un texte, une histoire, un poème, une chanson, un instrument de musique. Nous espérons vivement votre présence. »

PARUTION – Vient de paraitre La fabrique de la bande dessinée, sous la direction de Pascal Robert. « La bande dessinée ce n’est pas seulement des albums et des héros, ce sont aussi des auteurs et autrices qui en font les scénarios et qui la dessinent  ; des éditeurs, petits ou grands, aux logiques plus ou moins expérimentales  ; des supports variés, de la revue au numérique en passant par l’album ; des festivals qui la célèbrent, du plus connu au plus méconnu ; des libraires qui la vendent, notamment dans des boutiques spécialisées ; des bibliothécaires qui la mettent en avant dans leurs médiathèques grâce à des expositions ou des conférences ; des universitaires qui en font l’histoire ou la théorie ; des critiques enfin qui en parlent dans des revues papiers ou sur des sites internet. Bref, la BD, c’est tout un monde très riche de créateurs et de médiateurs qu’un seul livre ne peut suffire à décrire et à analyser. […] Ce sont quelques dix-sept spécialistes qui offrent ainsi un large panorama de cette fabrique de la bande dessinée à travers trois grands axes : le jeu des marges (sociologie éditoriale) ; le jeu des identités (sociologie professionnelle) et le jeu des passages (les processus de légitimation et d’artification) ». Hermann 2023, 296 pages, 27,00 euros.

PRIX – Les lauréats de la onzième édition du prix Atout Lire de la ville de Quint-Fonsegrives sont : catégorie petite et moyenne section de maternelle : Un petit besoin urgent de Quentin Gréban (Mijade) ; catégorie grande section et CP : Mout’le mouton  d’Adèle Tariel et Oksana Bula (Père Fouettard) ; catégorie CE1-CE2 : Tex la terreur d’Antoine Louchard et Paul Martin (Seuil jeunesse) ; catégorie CM1 : Zhu et la perle d’eau de Didier Dufresne et Marion Sonet (Un Chat la nuit) ; catégorie CM2-6e : Enterrer la lune d’Andrée Poulin et Sonali Zohra (Alice jeunesse) et Hokusaï et le Fujisan d’Eva Bensard et Daniele Catalli (Amaterra).

ÇA BOUGE –  Michèle Moreau nous informe : « Ça y est ! Je peux enfin l’annoncer à tout le monde : je partirai bientôt à la retraite. Et je suis très heureuse de laisser la maison Didier jeunesse en de bonnes mains : Mélanie Perry en prendra la direction le 1er juillet. Bien entendu, je reste en lien avec la maison, avec l’édition, avec la musique, avec les auteurs et avec les amis. Une nouvelle page s’ouvre et j’ai hâte de savoir ce qu’elle me réserve. » Michèle Moreau, directrice de Didier Jeunesse depuis 2003, lorsque l’entité devint une maison à part entière au sein de Rageot éditeur, a construit avec son équipe un catalogue fait de passion pour la littérature écrite et orale (contes, comptines, poésie) et pour la musique. Mélanie Perry a commencé sa carrière chez Casterman, d’abord en charge de romans jeunesse et de bandes dessinées avant d’évoluer comme responsable du secteur petite enfance de cette même maison. Elle a rejoint Didier Jeunesse en 2016 pour prendre en charge l’activité romans.

PRIX – Le Prix suisse du livre jeunesse 2023 a été décerné à l’autrice jurassienne Elisa Shua Dusapin et à l’illustratrice vaudoise Hélène Becquelin pour leur bande dessinée Le Colibri publiée à La Joie de lire. Commentaires du jury : « Déménager, lâcher prise, tomber amoureux, grandir : Le Colibri raconte de manière profonde et touchante les transitions significatives de la vie d’un adolescent. L’histoire nous emmène petit à petit vers un avenir coloré et empreint d’espoir. La complémentarité entre les dialogues très justes d’Elisa Shua Dusapin et les images à la fois douces et percutantes d’Hélène Becquelin permet d’évoquer beaucoup de choses sans néanmoins tout dire, de sorte que le jeune public est invité à remplir les blancs du texte avec ses propres pensées. »

PARUTION – Vient de paraitre Le 50ème : une odyssée du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême par Philippe Tomblaine. « En janvier 1974, les Angoumoisins Francis Groux et Jean Mardikian lancent, en compagnie de Claude Moliterni, le premier Salon international de la bande dessinée, un véritable défi technique et culturel qui entraînera bientôt dans son sillage des auteurs nommés Bretécher, Franquin, Pratt, Morris, Kurtzman, Moebius ou Hergé. […] Scénaristes, dessinateurs, coloristes, éditeurs, fanzineux et journalistes le savent bien : l’odyssée angoumoisine est toujours ponctuée de surprises. Faits politiques, petites phrases, concerts de dessins ou partenariats transmédias, et d’un Grand Prix à un autre, le FIBD fourmille d’anecdotes connues ou ignorées : cet ouvrage les retrace de manière chronologique, dans une perspective illustrée permettant de circonscrire doublement le Festival d’Angoulême comme un laboratoire de création et un écrin mémoriel. » Avec un chapitre signé Bernard Lambert consacré au Festival Off et un autre signé Philippe Morin consacré au Prix de la Bande Dessinée Alternative. PLG 2023, 312 pages, 20,00 euros.

EXPOSITION – La galerie Huberty & Breyne, 36 avenue Matignon à Paris, accueille, du vendredi 2 juin au samedi 29 juillet 2023, le sétois Hervé Di Rosa, représentant notable de la Figuration libre et fondateur de l’Art modeste, pour une exposition de  tableaux et de dessins inédits ainsi que de deux grands strips rendant hommage à la culture populaire, au graffiti et à la bande dessinée. « Mon imaginaire graphique et formel s’est construit à travers les images et les bandes dessinées que je trouvais fascinantes quand j’étais gamin. J’ai essayé pour cette exposition d’établir des rapports entre les cultures graphiques populaires et l’histoire de l’art en général. » Vernissage le jeudi 1er juin 2023, de 18 heures à 21 heures, en présence de l’artiste. Site de la galerie ici.

LITTÉRATURE ET PATRIMOINE – Les captations de la journée d’étude Exposer la littérature jeunesse : formes, enjeux et pratiques du jeudi 16 février 2023 sont en ligne et c’est ici. Intervenants : Claire Dé, Laurence Le Guen, Marine Planche, Emmanuelle Martinat-Dupré, Anne Monier Vanryb, Loïc Boyer, Murièle Modély, Antoine Ullmann et Pauline Lamy. Cette journée d’étude était la première organisée au sein du réseau qui fédère les recherches sur les rapports entre littérature et patrimoine. Le site du carnet de recherche de PatrimoniaLitté est ici.

ON PEUT COMPRENDRE – Les éditions L’Écureuil Noir nous écrivent. « Nous sommes au regret de vous annoncer l’annulation du projet [d’édition] du livre Pif et son Gadget : l’aventure des années 1980-1990. Malgré tous nos efforts pour le maintenir à flot, il est devenu évident que sa gestion est trop complexe pour notre petite équipe. Nous avons dans un premier temps rencontré des difficultés internes qui ont nui à la fluidité du projet. […] De plus, de nouveaux éléments inattendus ont également surgi, ravivant d’anciennes querelles entre différentes parties de Pif et son histoire. L’Écureuil Noir ne souhaite pas être le théâtre de ces conflits antérieurs et qui ne nous concernent pas directement. Nous tenons à préserver notre liberté et notre indépendance, c’est pourquoi nous avons pris la décision de nous retirer. Nous appréhendons et respectons les prises de position de chaque partie, cependant certains différends restent à régler en dehors de notre zone de contrôle. Pour utiliser une métaphore animale, Pif est un chien qui aboie fort, tandis que l’écureuil est un animal plutôt craintif qui préfère se retirer dans son nid pour s’occuper des siens. Chacun joue donc son rôle, et la vie continue. »

DISPARITION – Sylvaine Jaoui, écrivaine, est décédée le lundi 22 mai 2023. Elle avait 61 ans. Sylvaine Jaoui est née à Tunis où elle restera jusqu’à ses six mois. La légende familiale a retenu qu’elle fit sa première sortie, à huit jours, dans l’imprimerie de son grand-père où on la posa sur une pile de livres encore chauds. Après une enfance enchantée passée à lire dans les rayons de la librairie de son père, après des études en Sorbonne (doctorat à propos des relations familiales dans les années 1830 à 1835 au travers de « La Comédie humaine » d’Honoré de Balzac), devenue professeur de lettres, Sylvaine Jaoui publie, en 2000, à l’école des loisirs, dans la collection « Théâtre » de Brigitte Smadja, Elles sont toutes folles, où elle s’inquiète pour Théo qui a bien du mal à comprendre sa famille. Si, au fil des ans, Casterman (Julia se trouve trop grosse, en 2003), La Martinière (C’est pas compliqué le bonheur, en 2005), Oskar (Rendez-moi ma cousine, en 2009), Albin Michel (les séries « Toi+Moi+tous les autres » et « Rue des copains ») accueilleront volontiers Sylvaine Jaoui, c’est Rageot qui sera son éditeur principal : premier tome de la série transgénérationnelle « Bac and Love », Les baskets de Cendrillon, en 2006, qui sera suivi, jusqu’en 2009, par douze autres titres ; premier tome de la série « Ma vie selon moi », Le jour où tout a commencé, en 2011, roman tonique qui sera suivi, jusqu’en 2019, par onze autres volumes ; ainsi que, parmi quelques autres titres, pour plus petits, C’est pas compliqué l’amour (Prix Jacques Asklund 2003), Le club des petites sœurs, en 2004, Cadeau surprise pour maman, en 2009, Picasso ou rien (Prix Chronos France et Prix Chronos Suisse, en 2011). En 2005, chez Casterman, le court roman Spinoza et moi, qui donne la parole à Sacha, enfant sans père et sans repère, bénéficiera d’illustrations signées Kitty Crowther. À compter de 2017, plusieurs tomes de « Ma vie selon moi » seront adaptés en bandes dessinées, chez Glénat, la scénariste étant Véronique Grisseaux et la dessinatrice Sophie Ruffieux. « C’est avec une immense tristesse que les éditions Rageot vous font part du décès de Sylvaine Jaoui. Elle était l’autrice de la série best-seller « Ma vie selon moi », ainsi que de nombreux autres ouvrages de notre catalogue. Nous avions récemment lancé la série « Les trois filles de la rue des Maraîchers », inspirée par son enfance dans la librairie de son père, dont le deuxième tome paraitra en juin. Sylvaine était une autrice très créative dont les petits carnets regorgeaient d’idées. Elle a toujours fait preuve d’une grande curiosité à la fois pour découvrir de nouveaux savoirs ou territoires mais aussi pour aller à la rencontre des gens et notamment de ses lecteurs, souvent autour d’un paquet de fraises Tagada. » (communiqué des éditions Rageot). Sylvaine Jaoui écrivit également de la poésie et travailla occasionnellement pour la publicité et pour la télévision. « Écrire pour la jeunesse, c’est recontacter à posteriori ses émotions de l’enfance avec une psychologie d’adulte. Je pense que, pour pouvoir convoquer cette enfance, il faut d’abord s’en extraire. » (Sylvaine Jaoui)

PRIX – Parmi les six lauréats 2023 des prix Imaginales décernés à Épinal lors du festival du même nom : dans la catégorie album, Le livre bleu de Germano Zullo et Albertine (La joie de lire, 2022) et, dans la catégorie roman jeunesse, La dragonne et le drôle de Damien Galisson (Sarbacane, 2022). Remise le samedi 27 mai 2023.

JEUNE PUBLIC – Le Théâtre du Rond-Point, 2bis avenue Franklin D. Roosevelt à Paris, présente, du mercredi 31 mai au dimanche 18 juin 2023, Le Petit Garde rouge, d’après Mao et moi paru en 2008 à l’école des loisirs. Mise en scène : François Orsoni. Interprétation Lili Chen, Alban Guyon et Namkyung Kim. « Enfant, Chen grandit dans une Chine bouleversée par la Révolution culturelle. On brûle les livres, on spolie. Dans son Mao et moi, il dessine son quotidien frappé par la mort de son grand-père et la propagande maoïste. Aujourd’hui, sur scène, accompagné de trois interprètes et d’une bruiteuse, il peint les personnages et les décors de son autobiographie. La scène, à la fois maison de l’enfance et atelier de l’artiste, s’illumine de fresques projetées sur grand écran, magie visuelle de couleurs et de contrastes saisissants. » Réservation à partir de cette page.

RÉSIDENCE – La Marelle et Fotokino accueillent, avec le soutien de la DRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur, un·e auteur·trice-illustrateur·trice pour une résidence de création d’une durée de trois mois : six semaines à Marseille, avec Fotokino, entre janvier et mi-février 2024 puis six semaines à La Ciotat, avec La Marelle, de mi-février à mars 2024. « Le·la résident·e développera un projet de création personnel autour du livre jeunesse, et accompagnera des actions de médiation autour du livre et de l’image développées par Fotokino et La Marelle. » Les candidatures sont à envoyer par mail à La Marelle, au plus tard le lundi 26 juin 2023 à midi. Page dédiée ici

JEUNE PUBLIC – La Montagne magique, 57 rue du Marais à Bruxelles, présente, du  mardi 30 mai au jeudi 1ier juin 2023, Pinocchio le Kikirga par le Théâtre des 4 Mains (Belgique) et le Théâtre Soleil (Burkina Faso). Mise en scène : Thierry Oueda et Marie-Odile Dupuis. « Spectacle joyeux, musical, dansant et coloré, Pinocchio le Kikirga jongle avec les cartes du conte que tout le monde connait ou croit connaitre. Il raconte l’histoire de cet enfant marionnette imparfait, plein de faiblesses mais terriblement attachant, qui se fait manipuler par tous ceux qu’il rencontre. Conté par la griotte Koné, accompagné musicalement par deux musiciens-chanteurs burkinabés, joué par des artistes africains et belges et des marionnettes de toutes tailles, il nous emporte en Afrique de l’Ouest avec un regard critique sur la façon dont le monde actuel se partage entre les peuples. » Page dédiée ici.

DISPARITION – Jean-Louis Pesch, scénariste et dessinateur de bandes dessinées, est décédé le mercredi 17 mai 2023. Il avait 94 ans. Né à Paris, il passe une enfance heureuse à Juvardeil, petit village d’Anjou, dans la ferme de sa tante et de sa grand-mère paternelle. À quatre ans, grâce à des parents dessinateurs, il découvre Alain Saint-Ogan, Benjamin Rabier, Samivel, Calvo et, comme un signe annonciateur, Maurice Cuvillier. On lui achète volontiers, quand il a dix ans, Le Journal de Mickey, Junior, Aventures, Hop-là ! et Robinson. Pas étonnant que le petit Jean-Louis rêve de devenir dessinateur de bandes dessinées et qu’il se présente, à 14 ans, au concours d’entrée de l’école des Arts appliqués à Paris. Il arrête ses études au bout d’un an, estimant être incompris par ses professeurs. De retour à Juverdeil, il travaille dans des fermes et pour les studios d’animation de Paul Grimault. En 1945, il s’engage pour trois ans dans la Marine. Démobilisé, il trouve un emploi dans un atelier de dessin pour tissus. En 1950, il fonde son propre studio de publicité, y créant nombre de personnages qu’il décline sur des buvards, des protège-cahiers, des calendriers, pour des clients très demandeurs : les biscottes Soleil d’or, Exona, Delft, Pelletier ou Jacquet, les rubans adhésifs Scotty, Avia, Ripolin, etc. « J’avais eu cette idée en apprenant que le dessinateur de Popeye avait réussi à doubler la vente des épinards en conserve aux États-Unis. » Les premières bandes dessinées de Jean-Louis Pesch seront également publicitaires. Citons « Gilles et Bertrand »  pour les cafés Gilbert, « Pinpin  » pour les biscottes Saint-Honoré, « Poussinet et Poussinette »  pour les aliments Dusquesne-Purina, « Noisette »  pour la margarine Arcy. Collaborations occasionnelles avec Henriette Robitaillie. En 1954, Jean-Louis Pesch publie sa première bande dessinée classique dans l’hebdomadaire Les belles histoires de Capucine. Le dessinateur travaillera ensuite pour Saxo, Oscar, Mireille, L’Intrépide, Bernadette, Cœurs Vaillants, Âmes Vaillantes, Fripounet et Marisette, Le Pélérin, Le Journal de Tintin, Le Journal de Nounours, quelques autres encore. Ses héros de papier s’appelle Yoyo, Pancho et Fillasse, Couinou, Couic, Pik-Pik, Père Lipopette et Sacripan, Bec-en-fer qu’il crée en 1961, pour Le Pélerin, avec Henriette Robitaillie, toujours fidèle. Le personnage disparaitra des pages du journal après quatre parutions, les lecteurs de l’hebdomadaire catholique trouvant que les deux auteurs manquaient de respect envers Saint Éloi en le représentant en oiseau. Retour du personnage, en 1980, en album cette fois. En 1981, pour L’Épatant, Jean-Louis Pesch reprend « Les Pieds nickelés » avec Jean-Claude Roussez au scénario. À la mort de Maurice Cuvillier en 1957, Fleurus Presse embauche plusieurs dessinateurs pour continuer « Les aventures de Sylvain et Sylvette », série à succès que Maurice Cuvillier avait créée, en 1941, pour Fripounet et Marisette. Pierre Chéry dessinera quatre albums, Michel Gellens quatre également et Jean Dupin trois. Claude Dubois et Jean-Louis Pesch participeront, eux, à l’élaboration d’une centaine de titres originaux, le premier devenant titulaire des histoires destinées initialement au magazine et le second dessinant la plupart des histoires directement proposées en album. Publication de la série, en divers formats, chez Fleurus jusqu’en 1986, aux éditions du Lombard jusqu’en 2001 puis chez Dargaud où l’ultime épisode, qui porte le numéro soixante-sept, parait en décembre 2022. En 2003, Jean-Louis Pesch avait choisi Bérik comme successeur, lui passant complètement la main à partir de 2012. En 2022, Bérik ayant souhaité arrêter et Jean-Louis Pesch ne lui trouvant pas de successeur à son goût, il écrit et dessine La belle aventure, album dans lequel Sylvain et Sylvette retrouvent leur mère. Fin de l’histoire. Depuis 1956, année où, à la demande de Fleurus, il avait terminé On a volé l’éléphant blanc, Jean-Louis Pesch aura dessiné plus de 4800 pages dans lesquelles la forêt et la chaumière où les deux enfants perdus ont trouvé refuge voient passer, au fil des épisodes, Renard, Sanglier, Loup et Ours, compères bêtes et méchants, ainsi que Cui-Cui, Mignonnet, Gris-Gris, Moustachu, Raton, Barbichette, Poulette, Panpan, Hurluberlu et, créés par Jean-Louis Pesch, Coin-Coin le canard, Cloé la tortue, Sidonie l’oie, Alfred le chien et Olga la corneille, tous animaux plus ou moins domestiques et incontestablement plus sympathiques. À ce jour, plus de 20 millions d’albums vendus. « Dans les scénarios et dessins des aventures de Sylvain et Sylvette, ce qui m’a toujours guidé, c’est la moralité des histoires. Dans les confrontations entre le bien et le mal, entre les gendarmes, policiers voire shérifs et bandits, les mauvais étaient toujours punis. » En 2021, Hachette collection a mis en vente, en kiosque et par abonnement, une édition collector de soixante-treize albums assortis de compléments rédactionnels exclusifs. « Ne me dites pas que je suis un artiste, je déteste ça, car l’artiste réalise son œuvre pour son propre plaisir. Moi je suis commercial, je travaille pour le plaisir des autres. » En 2007, la Poste avait émis un timbre anniversaire à validité permanente permettant d’affranchir une lettre au tarif prioritaire. Jean-Louis Pesch, nommé chevalier de l’Ordre des Arts et Lettres en 2000, a été promu au grade d’officier en 2010 et à celui de commandeur en 2021. Vivant à la campagne, il milita activement dans des associations pour la protection de la nature et des animaux.

EXPOSITION – Du samedi 20 mai au samedi 15 juillet 2023, à la librairie Citron jaune, 9 rue des Carmes à Orléans, exposition-vente de sérigraphies d’Anne Crausaz, en partenariat avec les éditions MeMo. « Diplômée en design graphique de l’École cantonale d’art de Lausanne, Anne Crausaz a été grandement inspirée par les images-affiches d’Étienne Delessert, Enzo Mari ou encore Bruno Munari. C’est le caractère frappant du contraste, les jeux de vide et de plein ainsi que l’importance du blanc pour dessiner la forme qui la font vibrer.  […] Elle envoie son premier livre aux éditions MeMo, Raymond rêve, en 2007. Le succès est immédiat. Suivront de nombreux albums et jeux, qui déclinent des histoires naturelles. Son observation précise du monde nourrit un travail avec le logiciel Illustrator, où, à partir de courbes vectorielles, elle crée un monde chaleureux, joignant ainsi dessin et technique contemporaine. »

VIGILANCE – Salman Rushdie a livré un message vidéo, le lundi 15 mai 2023, à l’occasion de la cérémonie de remise des annuels British Book Awards à laquelle il ne pouvait être présent. L’écrivain devait y recevoir le prix Freedom to Publish qui, selon les organisateurs, « reconnaît la détermination des auteurs, des éditeurs et des libraires qui prennent position contre l’intolérance, malgré les menaces permanentes auxquelles ils sont confrontés ». Extraits du message : « Je pense que nous vivons un moment où la liberté d’expression et la liberté d’édition n’ont jamais été aussi menacées dans les pays occidentaux. […] Maintenant que je suis assis ici, aux États-Unis, je dois constater les attaques contre les bibliothèques et les livres pour enfants dans les écoles. C’est très alarmant et nous devons en être conscients et nous battre avec acharnement. »

RENCONTRE – À la librairie Points communs, 30-32 rue Georges Lebigot à Villejuif (Val de Marne), rencontre, le mercredi 24 mai 2023, de 17 heures 30 à 18 heures 30, avec Timothée de Fombelle et Irène Bonacina, auteur et illustratrice de l’album Esther Andersen (Gallimard Jeunesse, 2021). « Venez découvrir l’univers si poétique de cet album, les vacances d’été chez un oncle farfelu, les découvertes qui font grandir, les rencontres qui chamboulent pour la première fois. Ce sera également l’occasion de retracer la chaine du livre, depuis l’histoire imaginée par l’auteur jusqu’au livre qu’on trouve en librairie ou en médiathèque. » Pour tous à partir de 7 ans. Timothée de Fombelle et Irène Bonacina dédicaceront l’album Esther Andersen (ainsi que  leurs autres livres), de 18 heures 30 à 19 heures 30. Avant la  rencontre, de 16 heures à 17 heures 15, atelier d’illustration avec Irène Bonacina. Inscription nécessaire à cette adresse.

C’EST BIENTÖT L’ÉTÉ (1) – Depuis le jeudi 27 avril et jusqu’au dimanche 18 juin 2023, à Paris Montreuil Expo, 128 rue de Paris à Montreuil (Seine-Saint-Denis), une vaste exposition Monsieur Madame accueille petits et grands. Occasion de retrouver en famille les personnages colorés créés en 1971 par Charles Roger Hargreaves et édités en France, par Hachette jeunesse, depuis 1983. Il s’agit de la plus grande exposition sur les Monsieur Madame dans toute l’Europe avec une installation de 1000 mètres carrés. « Plusieurs salles thématiques vous attendent au fur et à mesure du parcours pour découvrir et surtout redécouvrir l’univers des livres. Pour les familles, de nombreux jeux et activités interactives seront proposés. Les cinq sens seront mis à contribution dans des expériences éducatives privilégiées pour les enfants. Vous pourrez redécouvrir l’histoire de ces personnages hauts en couleurs au travers des nombreuses salles réalisés pour l’occasion. Le site de la manifestation est ici et il est plus que conseillé de réserver avant de faire le déplacement.

JEUNE PUBLIC – Dans le cadre du 1er juin des Écritures Théâtrales Jeunesse, Texto’Mino 2023 propose, le jeudi 1ier juin 2023, à la Maison des auteurs de la SACD, 7 rue Ballu à Paris, une présentation des textes lauréats du comité de lecture 2023 d’ASSITEJ-France, soit, à 10 heures 15, pour les CE1-CE2, La Couleur jaune a le goût de l’enfance d’Hugo Fréjabise, et, à 14 heures 15, pour les CM1-CM2, Éva et Porée d’Alice Tixidre. Les textes seront mis en espace par les apprentis comédiens et les apprenties comédiennes du Studio–ESCA (École supérieure de comédien.ne.s par l’alternance). Entrée libre sur inscription et c’est ici.

DÉCOUVRIR UN FONDS – Le lundi 22 mai 2023, à l’université Sorbonne Nouvelle, 8 avenue de Saint-Mandé à Paris, Laetitia Dornacher et Mathilde Goulvestre, étudiantes, ainsi que Bénédicte Milland-Bove et Marie Sorel, enseignantes-chercheuses, animeront, de 14 heures à 15 heures, une séance de découverte du fonds jeunesse de la Bibliothèque Sorbonne Nouvelle. Informations complémentaires à cette adresse.

ENSEIGNER LA LITTÉRATURE – La captation de la rencontre Enseigner la littérature de jeunesse au collège et au lycée, organisée par l’École des lettres le mercredi 29 mars 2023, est ici. Une occasion d’entendre Valérie Centi, Antony Soron, Marie-Aude Murail, Marie-Astrid Clair et Francis Marcoin.

EXPOSITION – Frédéric Clément nous informe : « Après cette période de jachère, de friche, de repos, La Cachotterie repart avec gourmandise, curiosité et audace pour une nouvelle exposition qui regarde la ville, les murs et s’émerveille. D’où le titre : Murs & Mirages, les rues mirées. » L’exposition sera en place du samedi 20 mai au samedi 1ier juillet 2023, au 24 rue du docteur Hénouille à Cachan (Val-de-Marne). Vernissage le samedi 20 mai, de 15 heures à 20 heures 30, cocktail à partir de 18 heures. Site de La Cachotterie ici.

PRIX – Catherine Locando est lauréate 2023 du prix Paul Langevin pour son roman Dans ce monde ou dans l’autre (Albin Michel, 2021). « Les forces de police, alertées sur des dérives sectaires, ont dû intervenir hier dans la vallée de la Volane, au lieu-dit Le Hameau. Sur les trente-cinq habitants et membres de la Nouvelle Arche, trente-quatre, parmi lesquels le gourou et vingt et un enfants, ont été portés disparus. Ne restait sur place qu’une adolescente : dans un état de santé critique, elle serait restée enfermée plusieurs jours sans nourriture dans la salle dite de Purification. » Le Prix Paul Langevin, destiné aux collégiens des Alpes-Maritimes de quatrième et de troisième « a pour vocation de sensibiliser les adolescents à la richesse de la littérature jeunesse, stimuler leur envie de lire, les inciter à diversifier leurs lectures, développer leur sens critique et leur capacité d’analyse, tout en leur apprenant à formuler et à défendre une opinion. »

ÉDITION, IMPRESSION, TYPOGRAPHIE – Pour accompagner l’exposition Imprimer ! L’Europe de Gutenberg proposée sur le site Tolbiac de la Bibliothèque nationale de France depuis le mercredi 12 avril et jusqu’au dimanche 16 juillet 2023), Le Centre national de la littérature pour la jeunesse propose une sélection de vingt livres pour enfants autour de l’édition, de la typographie et de l’objet-livre. « Les notices de cette bibliographie sont rédigées par les membres des comités de lecture du CNLJ. Elles sont à retrouver tout au long de l’année dans la Revue des livres pour enfants et l’univers jeunesse du catalogue général de la BnF. » Sélection téléchargeable ici.

RENCONTRE – La librairie Libr’enfant, 48 rue Colbert à Tours (Indre et Loire) reçoit l’auteur et Illustrateur Mathias Friman, le samedi 20 mai 2023, pour un atelier à partir de 6 ans (de 10 heures 15 à 11 heures 30) et un apéro/dédicaces (de 11 heures 30 à 13 heures). « Je dessine, j’écris, j’apprends, j’enseigne, je dessine, j’écris, j’apprends, j’enseigne, ces quatre mots me résument et en disent long sur moi. » Informations complémentaires ici.  

RÉSIDENCE – Le Musée de l’illustration jeunesse (mij) de Moulins (Allier) propose une nouvelle résidence de création en illustration, d’octobre à décembre 2023. « Temps de création : pendant la durée de la résidence, l’artiste accueilli mènera un travail de création originale. Temps de partage : l’artiste rencontrera pendant son temps de résidence des acteurs de la vie culturelle et artistique du territoire. Pour le bon équilibre artistique du projet, le temps de création sera de 70 % et le temps d‘animation de 30 % ». Date limite pour l’envoi des candidatures : vendredi 5 août 2023. Les informations complémentaires sont ici.

EXPOSITION – À la galerie Le Serpent Vert, 4 rue des Guillemites à Paris, du mardi 16 au dimanche 28 mai 2023, mise en place d’une exposition donnant à voir des dessins et des gravures de Natali Fortier et de Benoit Jacques. « Le Serpent Vert est une galerie nomade qui n’a pas de locaux propres et propose l’organisation d’expositions dans divers lieux,  espaces éphémères, centres d’art, salons et autres, louées ou mises à disposition. » Site de la galerie ici.

JEUNE PUBLIC – Le Nouveau Théâtre Populaire communique : « Du lundi 22 au vendredi 26 mai 2023, nous organisons des classes découverte théâtre, à la Maison du Théâtre, à Fontaine-Guérin (Maine-et-Loire). Sur la semaine, près de 200 élèves de CM2 des écoles de Beaufort, La Ménitré, Mazé et Les Bois d’Anjou viendront participer à quatre ateliers et découvriront ainsi les différentes étapes de la création d’un spectacle.  La tournée du printemps commencera le dimanche 28 mai. Nous jouerons La Reine des neiges à La Ménitré, puis, le samedi 17 juin, à La Possonnière, et le dimanche 18 juin, à Fontaine-Guérin. La billetterie ouvre en ligne et par téléphone le lundi 15 mai à 14 heures. Site du Nouveau Théâtre Populaire ici.

REVUE – Le dossier thématique du numéro 22 de la revue en ligne Strenæ (dont l’objet est la recherche sur les livres et les objets culturels de l’enfance) est intitulé Critiquer l’album sériel. Vers un décloisonnement des corpus légitimes et populaires dans les études sur l’album. Riche de treize articles, il a été dirigé par Dominique Perrin assistée d’Hélène Weis. Dans son texte introductif, Dominique Perrin précise : « À l’image de la principale étude en langue française disponible à ce jour sur l’album sériel en tant que régime et forme de création (Caroline, Émilie, T’choupi et les autres, article dense en avancées publié par Cécile Boulaire il y a treize ans dans la Revue des livres pour enfants), les contributeurs de ce dossier ont majoritairement retenu pour ce chantier collectif des séries largement lues, par des générations multiples, pour certaines dans de nombreuses langues et de nombreux pays. À quelques exceptions près, ce sont ici à la fois les séries relevant d’une production plus restreinte et les nombreuses séries à grand tirage ayant rencontré des succès (un peu) moins imposants qui se voient provisoirement laissées de côté. » En sus, deux articles sur un autre sujet et neuf compte-rendus analytiques d’ouvrages parus plus ou moins récemment. C’est gratuit et c’est ici.

EXPOSITION – Emmanuelle Houdart expose à la bibliothèque Antoine de Saint-Exupéry, 40 rue de Vieillevigne à Ligné (Indre), depuis le jeudi 11 mai et jusqu’au dimanche 11 juin 2023. « Emmanuelle Houdart est née en Suisse en 1967. Elle a publié de nombreux livres pour enfants en tant qu’autrice et illustratrice pour les éditions Thierry Magnier, Nathan, Le Seuil ou Les Fourmis Rouges. Ce qu’elle dessine ? Du merveilleux et de l’épouvantable. » Informations complémentaires au  02 51 12 26 11.

LIBRAIRIE – La librairie spécialisée jeunesse Chantelivre, 13 rue de Sèvre à Paris, propriété de l’école des loisirs, a réouvert ses portes le mercredi 10 mai 2023, après cinq mois de travaux. « Entre modernité et tradition, la boutique se recentre sur l’objet livre et réaffirme son identité. » Derrière la librairie, un musée ludique et littéraire va ouvrir ses portes le vendredi 9 juin prochain. Ce sera la Maison des histoires qui, avec ses neuf univers d’exploration, ses ateliers et ses rencontres d’auteurs, proposera « de quoi s’occuper à toute la famille. »

EXPOSITION – Du vendredi 12 mai au samedi 3 juin 2023, à la galerie Les Arts dessinés, 19-21 rue Chapon à Paris, une exposition Dessins quotidiens et illustration consacrée à Georg Hallensleben. « Peintre exceptionnellement doué, Georg se révèle comme un maître de la couleur, un visionnaire de la perspective, des contrastes, du milieu naturel ou urbain et de toutes les émotions. » Il a notamment illustré, en complicité avec Anne Gutman, son épouse, le quotidien de Pénélope, koala bleu au nez rouge, curieuse et espiègle, spécialiste des (petites) bêtises.

LE FAIRE SAVOIR AUSSI – Dans un communiqué en date du jeudi 4 mai 2023, le Syndicat de la librairie française s’inquiète des attaques récentes contre le livre et appelle au respect de la pluralité des opinions et de la liberté d’expression. Débats empêchés, vitrine brisée par des groupes radicaux à Lille ou voilée par les représentants des forces de l’ordre, le SLF se dit préoccupé de la hausse de ces actes à l’encontre du livre, tout comme du silence qui les entoure. Dans ce même communiqué, il évoque aussi l’arrestation dans des conditions troublantes du responsable des droits étrangers de La Fabrique à Londres. « Le livre nourrit les débats, ouvre à la diversité et à la confrontation des points de vue, introduit de la complexité, de la nuance ou du recul. Le livre éclaire. Il ne doit jamais devenir la cible de violences qui entendent le réduire au silence. […]  La liberté d’expression et le débat public ouvert et libre sont les éléments constitutifs de démocraties saines. »                                  

EXPOSITION – Depuis le mercredi 10 mai et jusqu’au samedi 10 juin 2023, exposition, au Musée de poche, 41 rue de la Fontaine au Roi à Paris, des illustrations originales de Delphine Perret, extraites de son ouvrage Le plus bel été du monde paru aux éditions Les fourmis rouges. « On vous propose de passer les beaux jours en compagnie de Delphine Perret à travers le récit intime et délicat d’un moment suspendu entre une mère et son fils dans les murs chargés de souvenirs d’une vieille maison de famille. Sous forme d’un dialogue constant mais pourtant rempli de silence, se dévoile une relation d’une grande complicité où les découvertes et questionnements de l’enfant qui grandit rentrent en résonance avec les souvenirs de l’adulte qui vieillit. À l’image de l’album, l’exposition alternera les paysages à l’aquarelle, à la limite de l’abstraction, et des dessins aux traits s’arrêtant sur la beauté de petits détails qui remplissent avec un rien les pages blanches et les journées d’été où le temps s’étire paisiblement. » Site du musée ici.

ACTUALITÉ DE LA RECHERCHE – Le samedi 13 mai 2023, à 10 heures 30, dernière séance de l’année du séminaire Littérature et culture d’enfance de l’Afreloce et de l’ENS. Au programme : projets de recherche en cours, travaux doctoraux, publications récentes ou à venir, prochains colloques et congrès. La séance aura lieu en visio-conférence, via Teams, et le lien est ici.

DISPARITION – Thierry Courtin, illustrateur, est décédé le mardi 9 mai 2023. Il avait 68 ans. Après des études parisiennes à l’ESAG Penninghen (école d’architecture intérieure, de communication et de direction artistique) et à l’académie Charpentier (école d’architecture intérieure et de design), Thierry Courtin entame sa carrière en travaillant un temps pour les éditions Hachette, Bordas et Hatier. En 1981, il entre dans le groupe Bayard Presse comme maquettiste et illustrateur pour le magazine Pomme d’Api. Il est directeur artistique de Youpi lors de la création du magazine et, illustrant également pour Popi, il se perfectionne dans la connaissance des attitudes des tout-petits. En 1992, il se (re)met à son compte et se consacre à des projets personnels : réalisation de décors pour des émissions de télévision pour la jeunesse, création de la charte graphique des CD du chanteur Pierre Lozère, illustrations de produits de puériculture pour des agences de design et de jeux (Absorba, Nestlé, Peau Douce, Monsavon, Smorby, Mustella), albums pour la France et pour les États-Unis (Readers Digest, Penguin & Putnam). En 1992, il crée, pour Nathan, le personnage de T’choupi. « J’ai travaillé dans la recherche d’une forme ronde avec simplement trois couleurs, ce qui devait rendre le personnage unique. C’est ainsi que, peu à peu, la tête du pingouin, très graphique, est apparue. » Pingouin, dit Thierry Courtin, c’est manchot qu’il faudrait dire. Première apparition dans trois livres-jeux en tissu, avec personnage double face repositionnable, puis, à compter de 1997, des albums cartonnés. Le dessin va à l’essentiel et les couleurs sont douces. L’univers est familier (la famille, les amis, Doudou, le fidèle confident). Les situations sont, sauf rares exceptions, sans surprise, à hauteur d’enfant, ce qui n’exclut pas, si nécessaire, un zeste d’humour et quelque prise de distance. T’choupi mange de tout, il range sa chambre, il fête Noël et son anniversaire, il aime la galette, il va à la ferme, il découvre la neige, il a peur de l’orage. Un jour, il n’a pas voulu prêter. Un autre jour, il a soigné un oiseau. Le best-seller des best-sellers, ce sera T’choupi va sur le pot. On comprendra aisément que, si le gentil manchot-pingouin est l’ami des enfants de 2 à 4 ans, il est aussi l’ami des parents. Des millions d’albums vendus dans le monde entier, une série télévisée de 117 épisodes, des spectacles musicaux à voir en famille, au Casino de Paris, dans les Zénith et dans les Aréna, un magazine (dont le numéro 53 vient de paraitre), des peluches, des puzzles, un coffre à jouets, un tabouret de rangement. En 2022, pour fêter le trentième anniversaire de son personnage, Thierry Courtin avait créé une série de 2022 NFT inédits issus de ses illustrations originales, soit 1992 NFT au prix unitaire de 250,00 euros et 30 NFT premium au prix unitaire de 1000,00 euros. L’achat via la plateforme de revente Kalart était, of course, réservé aux personnes majeures. La même année, la Poste émet un collector de quatre timbres autocollants à validité permanente permettant d’affranchir une lettre verte.

SALON – La section locale Midi-Pyrénées du CRILJ nous informe. « Comme chaque année depuis sa création, nous serons partenaire pour la partie jeunesse du Festival  Enfin livres de Cazères (10-14 mai 2023). À ce titre, nous accompagnerons Thomas Scotto dans des classes du collège du Fousseret et Maria Jalibert dans des classes de la maternelle des Capucins. Nous animerons également une table ronde entre Anna de Sandre et Maria Jalibert le samedi matin, à 10 heures 30, à la Médiathèque de Cazères. » Pour en savoir plus sur le programme du festival, c’est ici.

FIN DE RÉSIDENCE – Dans le cadre de la fin de sa résidence d’auteure, Hélène Vignal donne carte blanche à la compagnie Artifis, le mardi 16 mai à 20 heures, salle polyvalente de l’Espace Jacques Villeret, 11 rue de Saussure à Tours (Indre et Loire). « La Compagnie Artifis est une compagnie de spectacles vivants pluri-disciplinaires (théâtre-musique-conte). Attachée à la culture vivante, elle défend des valeurs populaires, le lien social et un accès au spectacle vivant pour tous. » Réservation au 02 47 66 95 90.

PHOTO-LITTÉRATURE – « Les PUI – Pratiques et usages de l’image – sont un temps de rencontres publiques, prenant pour objet le croisement du photographique et de l’axe thématique ville-territoire-environnement. Il s’agit d’aborder le registre de l’image de nos villes, de nos territoires, de nos environnements, en invitant des praticiens et usagers de l’image, à faire état de leurs méthodes, de leurs approches, de leurs savoir-faire. Ils pourront être photographes, archivistes, éditeurs, artistes, amateurs, universitaires, iconographes, collectionneurs, mais aussi écrivains ou vidéastes. » Le prochain rendez-vous, organisé par Makizart et PUI, est le samedi 13 mai 2023, à Pol-n, 11 rue des Olivettes à Nantes (Loire-Atlantique). Parmi les propositions de cette « photokermesse », à 14 heures et à 16 heures, une présentation par Laurence Le Guen, pour la première fois à un public d’enfants, de ses recherches sur les contes photo-illustrés. Programme complet de l’après-midi ici.

PRESSE ENFANTINE – « Le Centre BD de la ville de Lausanne est le deuxième plus grand fonds patrimonial d’Europe dédié au neuvième art. Il gère un ensemble exceptionnel, riche de plus de 250 000 documents, constitué d’albums, de périodiques, de littérature secondaire et de planches originales. » Le Centre propose, à l’occasion du festival BDFIL qui se tient  du vendredi 5  au dimanche 14 mai 2024, au 12 place de la Cathédrale, une exposition C’est quoi ton genre de BD ? Le dessin et la BD dans la presse enfantine illustrée du début du XXe siècle. « Cette exposition présente de nombreux illustrés et magazines du début du XXe siècle jusqu’à nos jours. Elle est l’occasion de révéler la place et le rôle de ces publications dans l’édification morale de la jeunesse, mais aussi de questionner les labellisations éditoriales et les stéréotypes véhiculés. » Le programme complet de BDFIL est ici.

PRIX – Les lauréats 2023 du prix Sharjah de l’illustration de livres pour enfants organisée dans le cadre du quatorzième Festival de lecture pour enfants de l’émirat de Sharjah (qui se termine ce dimanche 14 mai) sont : Mariana Alcántara, illustratrice mexicaine, pour Mi pequeño pájaro,  Lina Naddaf, illustratrice syrienne, pour El misterio de la ciudad perdida, Majid Zakeri Younesi, illustrateur iranien, pour Mitología persa. Mentions honorables : María Catalina Vasquez Huisbus, illustratrice chilienne, pour La memoria del estambre, María Estefanía Santos Gallegos, illustratrice équatorienne, pour Donde encuentres la realidad y la ficción, Baraa Alawoor, illustratrice palestinienne, pour Felicidad. Le jury avait à choisir entre 1300 œuvres de 280 participants de 46 pays. Pas de contribution française.

EXPOSITION – L’exposition Anne Brouillard, au cœur de la forêt mise en place au 4e Lieu, 16 rue Théodore Monod à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), à l’occasion du Festival Étonnants voyageurs des samedi 27, dimanche 28 et lundi 29 mai 2023 est d’ores et déjà visitable et ce jusqu’au mardi 30 mai inclus. « Née en 1967 à Louvain en Belgique, d’un père belge et d’une mère suédoise, Anne Brouillard s’est formée à l’illustration à l’Institut Saint-Luc de Bruxelles. Inspirée par ses vacances en Suède, dans le Darsland, pays de forêts et de lacs où nichent des cabanes de rêve, elle a créé un pays imaginaire : La Chintia. Elle en a dressé la cartographie au fil de plusieurs albums. Le bonheur simple du quotidien, la lumière changeante des paysages, les visites de l’un à l’autre des habitants, les invitations à goûter, pique-niquer sont autant de joies réconfortantes et prétexte à de nouvelles aventures et à la découverte du territoire de La Chintia. » Six albums sont évoqués au travers d’une cinquantaine d’originaux : Killiok (école des loisirs, 2023), Pizza quatre saisons (Thierry Magnier, 2022), Nino (Les éléphants, 2022), Pikkeli Mimou (école des loisirs, 2020), Les îles : le pays des Chintiens (école des loisirs, 2019) et La grande forêt (école des loisirs, 2016).

MUSIQUE CHAMPÊTRE – Les bibliothécaires de la Médiathèque Musicale de Paris donnent rendez-vous, le mercredi 10 mai 2023, sous la bergerie de la Ferme de Paris, 1 route du Pesage, pour une promenade contée mise en musique. « Fermier, musiciennes, et conteuse, s’associent pour emmener les enfants auprès des animaux et des espaces de la ferme. » Activité convenant aux enfants à partir de 3 ans. Deux départs, pour une heure, à 14 heures et à 15 heures 15.

EXPOSITION – Albertine, et Germano Zullo ont carte blanche au théâtre Lillico, rue Guy Ropartz, à Rennes (Ille-et-Vilaine), du mercredi 10 au samedi 13 mai 2023. Un partenariat avec le Centre culturel suisse et la librairie La courte échelle. « À l’occasion de cette carte blanche, Albertine et Germano Zullo proposent une mise en abîme de l’univers théâtral sous la forme d’une déambulation autour d’instantanés tels que le décor, le costume, la mise en scène, le regard du spectateur, l’émotion ou l’interaction sociale. » Les détails sont ici.

LITTÉRATURE ANTI-RACISTE – Élodie Malanda  donnera, le jeudi 11 mai 2023, de 16 heures 30 à 18 heures, à l’université d’Angers, une conférence Littérature de jeunesse antiraciste : stratégies et paradoxes de la lutte antiraciste dans les livres pour enfants au XXIe siècle. « On trouve dans la littérature de jeunesse un bon nombre d’ouvrages ayant à cœur de dénoncer le racisme et de faire des jeunes lecteurs et lectrices des personnes ouvertes au monde. Cependant, tous ces ouvrages ne sont pas toujours efficaces et certains auteur.ices y reproduisent même – inconsciemment – ce racisme qu’iels critiquent portant véhément. Quels sont les pièges de ces ouvrages bien intentionnés ? Comment les reconnaître pour les éviter ? Et quels sont les secrets des ouvrages qui transmettent une véritable conscience antiraciste à leurs jeunes lecteur.ices ? » La conférencière  se propose de montrer, à travers des exemples choisis, différentes stratégies antiracistes adoptées par les ouvrages pour la jeunesse et d’en analyser leur efficacité comme outils pour une éducation antiraciste. Le séminaire se déroulant à distance, via Teams, il est possible,  pour y assister, de demander le lien, au plus tard le 11 mai à midi, à Nadja Maillard ou à Maéva Touzeau.

JEUNE PUBLIC –  Le Théâtre de la ville propose aux Abbesses, place des Abbesses à Paris, du vendredi 12 au samedi 27 mai 2023, Wanted Petula de Fabrice Melquiot  dans une mise en scène d’Emmanuel Demarcy-Mota. « D’une planète à l’autre, un jeune aventurier recherche l’amour de sa vie. En preux chevalier, il part à sa recherche jusque dans l’espace, où il va rencontrer des individus qu’on croise rarement sur terre, dont une puce géante, Neil Armstrong, un Petit Prince made in Taïwan. Une épopée enchantée pour toutes les générations. » Emmanuel Demarcy-Mota rappelle à cette occasion la politique de l’établissement : « La recréation de Wanted Petula s’inscrit dans le Parcours Enfance & Jeunesse que nous développons depuis plusieurs années avec un ensemble de théâtres partenaires franciliens. Ensemble, nous nous engageons à offrir aux enfants et aux adolescents de quoi nourrir leur imaginaire et découvrir des œuvres de toutes disciplines qui réunissent parents et enfants dans une même salle. En lien étroit avec le monde enseignant, nous inventons d’autres horaires et développons ateliers, rencontres et échanges. Ainsi, nous entendons défendre les vertus de la transmission et du mélange des âges. Car c’est la loi de la vie de s’accompagner les uns les autres et de découvrir une œuvre main dans la main et une joie sans nom de constater l’étonnement et le plaisir des plus jeunes assis à nos côtés. » Réservation ici.

PARUTION – Paru il y a quelque temps L’enfance sous la plume : la diffusion de l’écriture éducative en Suisse romande (1750-1820) par Sylvie Moret Petrini. « Systématiquement recommandée par les traités pédagogiques, l’observation des enfants se développe dès le milieu du XVIIIe siècle, dans le sillage des Lumières et de l’essor des sciences. Pères, mères, précepteurs et gouvernantes sont désormais exhortés à prendre la plume dans le cadre de leur mission éducative. Et ils ne sont pas les seuls. Enfants et jeunes gens se voient aussi fortement encouragés à tenir un journal, auquel on attribue de nombreuses vertus. Fondé sur l’analyse d’une centaine de journaux personnels conservés dans les archives de Suisse romande, l’ouvrage […] retrace l’émergence de ces nouvelles pratiques d’écriture, issues d’une ère de renforcement de la cellule familiale, et remonte aux modèles qui leur ont donné naissance. Il questionne également la perception que les acteurs de l’éducation ont de leurs rôles respectifs. » Presses universitaires de Rennes 2022, 288 pages, 25,00 euros. Publié avec le soutien du Fonds national suisse de la recherche scientifique, l’ouvrage est proposé intégralement en libre accès via OpenEdition. C’est ici.

RÉSIDENCE – La Mairie de Cannes accueille en résidence de création d’une durée de trois mois (de mi-septembre à mi-décembre 2023), au sein de la médiathèque Noailles, un auteur illustrateur ayant déjà été publié par une maison d’édition. Le résident développera un projet de création personnelle autour du livre jeunesse accompagné d’actions de médiation développées par le réseau des Médiathèques de Cannes. Les candidatures sont à déposer auprès de la Médiathèque de Cannes au plus tard le mardi 23 mai 2023 minuit. Les personnes intéressées se rendront ici.

IL A OSÉ – Le Théâtre nouvelle génération, Centre dramatique national (CDN) de Lyon, a pour projet artistique de « s’immerger au plus près des œuvres et d’imaginer demain à travers des propositions destinées à l’enfance et à la jeunesse ainsi qu’aux adultes, dans une perspective de renouvellement des écritures scéniques contemporaines ». Joris Mathieu, son directeur, avait vertement dénoncé dans une tribune mise en ligne par le Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles (SYNDÉAC), l’autoritarisme de Laurent Wauquiez, président du Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes, en matière d’attribution de subventions aux établissements culturels de son territoire. En guise de réponse, la structure vient d’apprendre la suppression totale de sa subvention annuelle (149 000 euros). « [Aidé] à hauteur de 1,5 millions d’euros par l’État, le TNG sera bien capable de travailler sans nos subventions » a ironisé Sophie Rotkopf, vice-présidente déléguée à la Culture pour la région Auvergne-Rhône-Alpes. Site du Théâtre nouvelle génération ici.

EXPOSITION – À Orléans, le Centre Charles Péguy, 11 rue du Tabour, présente, du vendredi 5 au samedi 27 mai 2023, une exposition titrée Bonnes et mauvaises lectures pour enfants d’Orléans (1900-1950). « Les lectures des enfants ont toujours fait l’objet de la plus grande attention des autorités morales, éducatives et culturelles. Ainsi, par définition, les livres pour enfants conservés par les institutions publiques s’apparentent-ils aux bonnes lectures par opposition aux mauvaises lectures qui ne valent pas la peine d’être conservées. À la médiathèque d’Orléans, il existe ainsi un fonds ancien de livres et d’albums pour enfants (essentiellement de la première moitié du XXe siècle) n’ayant pas encore fait l’objet d’une indexation numérique. Révélée à l’occasion de cette exposition, une sélection de ce fonds étonnant est exposée au Centre Charles Péguy, complétée par des titres de presse conservés sur place et mise en regard de magazines illustrés populaires des années 1940 à 1950 collectionnés toute sa vie durant par Norbert Moutier et beaucoup de ses contemporains. Le contexte historique à l’origine de la loi de 1949 sur les publications à destination de la jeunesse et l’histoire de la critique des livres et des lectures des enfants font l’objet d’un accrochage participatif des citations les plus emblématiques de chaque époque. » Ateliers avec Frédéric Degranges, artiste plasticien, le samedi 20 mai, à 15 heures et 16 heures 30. Inscriptions au 02 38 65 45 45.

PLUS TROP SCOOP – Après  Katy Perry et Demi Lovato, c’est Rihanna, chanteuse également, qui interprétera le rôle de la Schtroumpfette dans un prochain film d’animation pertinemment titré Les Schtroumpfs. Productrice, elle enregistrera également au moins une chanson exclusive. Réalisation : Chris Miller. Date de sortie aux États-Unis : février 2025. « Faire de l’animation est une expérience amusante pour moi. D’habitude, je suis au premier plan pour tout ce qui concerne mon image, mais là, c’était amusant, j’ai pu me montrer en pyjama pendant mon troisième trimestre de grossesse, et incarner une dure à cuire bleue. »

PARUTION –  Vient de paraitre Faut-il brûler Tintin ? par Renaud Nattiez. « Peut-on encore, en toute bonne conscience, inciter ses enfants à lire ‘Les Aventures de Tintin’, ou faut-il (doit-on) brûler Tintin ? Depuis sa naissance en 1929, Tintin est loin de faire l’unanimité. Qualifiée de réactionnaire, raciste, colonialiste, antisémite, misogyne, la plus célèbre bande-dessinée francophone continue aujourd’hui de susciter la controverse. Les critiques à l’égard d’Hergé n’épargnent pas le héros principal, souvent mis à l’index pour son anticommunisme primaire, son indifférence à l’égard de l’environnement, son profil de boy-scout asexué et son esprit de sérieux. Bref, les tintinophobes ne cessent de questionner la pertinence de porter aux nues en cette première moitié du XXIe siècle une œuvre jugée surfaite qu’ils considèrent au mieux comme politiquement incorrecte, au pire comme désuète et ennuyeuse. De 5 à 105 ans, lecteurs enfants, jeunes lecteurs, lecteurs adultes peuvent-ils se laisser aller à vénérer sans retenue le reporter à la houppette ? Y a-t-il des raisons avouables de passer outre les faiblesses ou les insuffisances invoquées, souvent avec raison, par les tintinosceptiques ? Et si une bonne part de l’intérêt – voire de l’attachement – porté à l’un des plus grands mythes du 9e art provenait justement de son caractère non consensuel ? » L’Harmattan 2023, 224 pages, 20,00 euros.

TRÈS JEUNE PUBLIC – Dans le réseau des bibliothèques de Toulouse (Haute Garonne), du mercredi 10 mai au samedi 10 juin 2023, on fête le printemps. « Signe de la fin de l’hiver, voici déjà le retour du Printemps des 0-3 ans : un mois entier de spectacles pour stimuler l’imagination des tout-petits. Poussez la porte des bibliothèques et accompagnez-les dans ces découvertes poétiques, amusantes et surprenantes. Du renouveau, de la douceur : plus de doutes, le petit printemps est bien là. » Le programme complet est ici.

SALON – La neuvième édition du Festival du livre et de la BD jeunesse d’Hossegor (Landes) se tiendra du mercredi 10 au dimanche 14 mai 2023, au Sporting-Casino. Thème : la fête. Vingt auteurs et illustrateurs (Pierre Bertrand, Jean Leroy, Olivier Dain-Belmont, Élo, Audrey Molinatti, Lisa Zordan, Christine Davenier, Kimiko, Claire Lebourg, Florence Hinckel, Taï-Marc Le Thanh, Olivier Balez, Rascal, Audrey Poussier, Gaya Wisniewski, Caroline Solé, Paola Hirou, Nathalie Brisac, Nicolas Wouters, Claire Lebourg), des ateliers, des expositions, des dédicaces. Programme détaillée ici.

RENCONTRE –  La librairie Libr’enfant, 48 rue Colbert à Tours (Indre et Loire) reçoit  l’illustratrice Alice Turquois, le  samedi 6 mai 2023, de 14 heures 30 à 17 heures, pour rencontre et dédicaces.  » Alice Turquois est une drôle de bestiole : mi Zaza mi licorne, elle ne sort qu’au printemps, les cheveux ébouriffés et jamais sans son thé. Elle a un sale caractère mais se laisse quand même apprivoiser rapidement .Sa passion ce sont les gribouillis, que l’on peut retrouver dans des livres, des magazines et même des jeux. » Informations complémentaires ici.  

PARUTION – Vient de paraitre Écrire comme une abeille : la littérature jeunesse de la lecture à l’écriture par Clémentine Beauvais, écrivaine, traductrice, enseignante-chercheuse. « Écrit-on pour les enfants ou les adolescents comme on écrit pour les adultes ? Comment construire une intrigue, inventer des personnages, captiver jeunes lecteurs et jeunes lectrices et voir ses textes publiés ? C’est en apprenant à lire la littérature jeunesse qu’on peut apprendre à l’écrire, répond Clémentine Beauvais. À l’aide de nombreux exemples tirés de romans et d’albums, elle livre outils théoriques, méthodes, conseils pratiques et anecdotes pour écrire ses propres textes, de l’idée de départ au point final. » Gallimard Jeunesse 2023, 448 pages, 27,90 euros.

COUP DOUBLE – La publication numérique gratuite et téléchargeable Les Petits Citoyens, « hebdo d’opinion des 7-11 ans » que propose la Fédération (d’éducation populaire) Léo Lagrange depuis mars 2018, consacre une part de son numéro du lundi 1er mai 2023 à la Fête du travail, une autre à la Journée internationale de la liberté de la presse du 3 mai. La page de téléchargement est ici.

TOUS ENSEMBLE (4) – « Sur l’île Turbin, on fabrique des livres, beaucoup de livres mais on n’a pas le temps d’en lire un seul. Il faut toujours travailler plus. C’est le bon roi Dontontairalenom qui l’exige. Mais un jour, pourtant, un grand rêve ose traverser l’île : travailler moins pour lire plus. » (quatrième de couverture de Travailler moins pour lire plus d’Alain Serres et Pef paru, en 2010, aux éditions Rue du Monde).

EXPOSITION – La Médiathèque d’Orléans (Loiret), 1 place Gambetta, présente, du vendredi 5 au samedi 27 mai 2023, une exposition Norbert & les héros : les 1000 bédés d’un enfant d’Orléans. « C’est au marché aux puces d’Orléans, en septembre 2020, que Xavier Girard est attiré par une caisse remplie de magazines colorés. Ce professeur à l’École supérieure d’art et de design (ESAD) y découvre de nombreux fanzines de bandes dessinées, qui semblent avoir été réalisés par un enfant. La caisse provient des affaires personnelles d’un certain Norbert Moutier. » Inauguration le vendredi 5 mai, 17 heures, en présence de Xavier Girard et de Loïc Boyer, commissaires de l’exposition.

LA FONTAINE N’EN REVIENT PAS – Les élèves de CM2 recevront bientôt une édition de L’Odyssée d’Homère adaptée par Murielle Szac et illustrée par Catel. Cette création originale est éditée par la Réunion des Musées Nationaux-Grand Palais dans le cadre d’un partenariat avec le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse pour la désormais classique opération Un livre pour les vacances dont l’objectif est « de transmettre le goût de la lecture et d’en renforcer la pratique pour tous les élèves. » Le communiqué de presse précise : « Murielle Szac, par son écriture, emmène les jeunes lecteurs dans le mythe et leur permet d’en ressentir la puissance et d’en entendre l’oralité originelle. Catel, par la beauté de ses illustrations, fait voir le mouvement et les émotions qui animent les personnages, en renouvelant une autre tradition : celle de la représentation picturale des aventures d’Ulysse, qui a émaillé l’histoire de l’art. Ensemble, elles ont créé une œuvre originale et contemporaine. En mettant particulièrement en lumière les figures féminines de L’Odyssée – femmes, déesses, sirènes – qui peuplent l’aventure, elles nous font redécouvrir l’importance de leur rôle, actrices à chaque étape de l’histoire. »

MASTERCLASSE – La Fédération Wallonie-Bruxelles vient de mettre en ligne la captation de la masterclasse donnée, le vendredi 31 mars 2023, lors de la récente Foire du livre de Bruxelles, par l’autrice et illustratrice Geneviève Casterman. « Geneviève elle tient tête, elle tient tête aux mots, elle aime les mots. Elle aime les livres avec leurs mots, elle aime faire, faire des livres avec des mots. Et autour du livre, elle aime la classe, l’école, elle aime l’image dans le livre, elle aime l’image autour du mot. Geneviève est ce quelqu’un qui aime apprendre. Qui de l’enfance est restée encore en classe. » Modératrice : Muriel Limbosch, directrice du Wolf. C’est ici.

PRIX – Adèle Tariel est la lauréate 2023 du Prix Ados en colère pour son ouvrage La Meute (Magnard, 2021). « L’idée de ce roman m’est venue d’un souvenir angoissant de classe de seconde. Un de nos profs, peu autoritaire, était malmené par certains élèves provocateurs. Nous y assistions sans réagir, personne n’osait s’opposer à ces leaders. En en parlant autour de moi, je me suis rendue compte que de nombreuses personnes avaient vécu cette situation et que ce type de harcèlement méritait d’être abordé dans un récit destiné aux ados. » Créé à l’initiative de documentalistes du Pas-de-Calais, le prix Ados en colère est organisé par l’association Colères du présent et soutenu par le Département du Pas-de- Calais et la Médiathèque départementale. Le jury était, cette année, composé de 500 collégien.ne.s et lycéen.ne.s issu.e.s d’une vingtaine d’établissements scolaires du bassin minier et de l’arrageois.

POSTE A POURVOIR – L’association balgentienne Val de lire ouvre un appel à candidature pour un poste de chargé de mission. Attendus : une sensibilité ou un intérêt pour le social, un goût pour la littérature jeunesse, un sens de l’organisation, des compétences en informatique et une bonne maîtrise de la langue écrite. Permis B pour véhicule professionnelPrise de fonction : mercredi 5 juillet 2023. Entretien à partir du mardi 30 mai. Les personnes souhaitant candidater se rendront sur cette page où tout est expliqué.

EXPOSITION – Les illustrations originales de Sandra Dufour pour l’album Un rêve (Esperluète, 2022) sont exposés au Wolf, rue de la Violette à Bruxelles (Belgique), du mercredi 26 avril au mercredi 26 juillet 2023. Autrice : Karen Hottois. « Un enfant rêve et le monde s’ouvre. Sans queue ni tête, la tête à l’envers, les animaux chantent, les enfants volent, entre les arbres les lits deviennent nuages. Dans ce rêve, tout est intense et la nuit devient plus vibrante que le jour. En entrant dans l’intimité des pensées d’un enfant, nous l’accompagnons dans ses rencontres et aventures jusqu’à la pointe du jour. Tout est possible à qui se laisse guider par ses rêves semble nous confier ce livre finement ciselé par les deux auteurs. »

C’EST EN BELGIQUE – Le numéro 6 du bimestriel Lu et partagé (mars 2023) que publie, à Liège, la  Fondation Battieuw-Schmidt, propose notamment, outre ses habituelles et nombreuses recensions, diverses informations et articles dont un hommage à  Kweta Pacovska signé Francine Foulquier et un bel article de Monique Malfait-Dohet à propos des récentes réécritures des romans de Roald Dahl dans lequel elle dit craindre un possible nettoyage des livres de Georges Simenon. Le numéro est téléchargeable ici.

EXPOSITION – À la Médiathèque de Fontainebleau, 15 rue Royale, depuis le samedi 22 avril et jusqu’au 6 mai 2023, exposition Joue avec Raymond qui, composée de modules adaptés à la taille des enfants, permet à ces derniers de découvrir, explorer et jouer dans l’univers d’Anne Crausaz et de son célèbre et farceur escargot.  « Diplômée en design graphique de l’École cantonale d’art de Lausanne, Anne Crausaz a été grandement inspirée par les images-affiches d’Étienne Delessert, Enzo Mari ou Bruno Munari. Elle souhaite avant tout développer des narrations grâce à des images. Elle publie son premier livre aux éditions MeMo, Raymond rêve, en 2007. Le succès est immédiat. Suivront de nombreux albums et jeux, qui déclinent des histoires naturelles. Son observation précise du monde nourrit un travail avec le logiciel Illustrator, où, à partir de courbes vectorielles, elle crée un monde chaleureux, joignant ainsi dessin et technique contemporaine. » Informations complémentaires au 01 64 22 26 36.

LE DESSIN EN MAJESTÉ – C’est à Arles (Bouches-du-Rhône) du samedi 22 avril au dimanche 14 mai 2023. « Le dessin est le premier art de l’enfance ; il est aussi le premier art connu de nos ancêtres préhistoriques. Longtemps déconsidéré au profit de la peinture, il revient en force depuis quelques années dans l’apprentissage des beaux-arts, dans les galeries et les musées. Vera Michalski, présidente du groupe éditorial Libella, et Frédéric Pajak, dessinateur, écrivain et directeur des éditions Les Cahiers dessinés, ont pris l’initiative d’offrir à cet art une pleine dimension en lui dédiant un festival annuel, à la fois populaire et exigeant, intitulé Le Festival du Dessin. Le temps fort de ce premier festival est un hommage à Jean-Jacques Sempé, avec une double exposition, l’une au Muséon Arlaten, rue de la République, l’autre à l’espace Van Gogh, place Félix Rey, avec la reconstitution de la salle de classe du Petit Nicolas. Quarante autres artistes dont certains ont flirté avec le livre pour enfants. Site de la manifestation ici.

EXPOSITION – Les Imprimeries réunis, 1 rue Voltaire à Moulins (Allier) donne à voir, du vendredi 28 avril au vendredi 26 mai 2023, une exposition consacrée à Frédéric Clément, nous proposant « de découvrir ou redécouvrir son œuvre, via un parcours dans le temps de la création de quelques uns de ses albums, de suivre avec lui le chemin de l’écriture à l’image. » Vernissage le 28 avril, à partir de 18 heures. Informations complémentaires au 04 70 44 01 85. « Frédéric Clément est auteur, artiste et concepteur de ses livres, romans et albums, dont beaucoup sont traduits en Europe, Asie, États-Unis. Auteur à l’écriture poétique et onirique, visiteur du temps et des lieux, artiste glaneur et collecteur, entomologiste et botaniste de minuscules merveilles qui habitent ses images ou les détournent avec malice. Ses œuvres incitent le regard par la richesse des compositions, des détails, des couleurs. » Site des Imprimeries réunis ici.

C’EST À ARRAS – La vingt-deuxième édition du Salon du livre d’expression populaire et de critique sociale organisée par l’association arrageoise Colères du présent, ce sera, une nouvelle fois, le 1ier mai, sur la Grand Place et sur la place d’Ipswich d’Arras (Pas-de-Calais). Côté jeunesse, sont annoncés Laurie Agusti, Rozenn Brécard, Pierre Alexis, Laurent Cardon, Guillaume Chauchat, Bernadette Gervais et Hervé Hernu. L’éditeur invité est La Partie. « La Partie est une maison de livres illustrés pour tous les âges née en 2021. Convaincues par les vertus du merveilleux et de la rigueur, la maison donne à lire des textes et des images qui questionnent et offrent à rêver pour contribuer à la construction de lecteurs et lectrices émancipé.e.s. » Le programme complet de la manifestation est ici.

RÉCOMPENSE – Le Molière jeune public 2023 a été attribué à La Reine des neiges, l’histoire oubliée de Johanna Boyé et Élisabeth Ventura d’après le conte de Hans Christian Andersen. Mise en scène de Johanna Boyé pour la Comédie-Française. « Gerda et Kay sont des compagnons de jeu inséparables jusqu’à ce jour où, blessé par deux cristaux d’un miroir brisé, le jeune garçon change de caractère et devienne colérique. Il disparaît alors, enlevé par la mystérieuse Reine des neiges. Sans nouvelles de lui, Gerda décide de partir à travers le monde à la recherche de son frère de cœur. Intrépide à souhait, notre héroïne bravera les dangers et saura, à force de persévérance, passer les épreuves nécessaires pour le retrouver, dans le mythique Palais des glaces. »

L’OREILLE EN COIN – Le Festival international de la bande dessinée d’Angoulême propose, depuis le lundi 24 avril 2023, son premier podcast, Mémoires en Cases dans lequel il donne la parole à des scénaristes de bandes dessinée ayant intégré la retranscription de témoignages dans leurs processus créatifs respectifs. Le Festival explique : « Le podcast mettra en exergue en quoi cet exercice vient souvent faire écho aux personnalités et à la pensée des scénaristes de ces ouvrages, voire même à leurs choix d’existence. » Premiers auteurs à intervenir : Jean-David Morvan (Madeleine, résistante, Dupuis), Catel (Ainsi soit Benoîte Groult, Grasset), Pascal Bresson, (Simone Veil : L’Immortelle, Marabout), Aurore d’Hondt (Ginette Kolinka : récit d’une rescapée d’Auschwitz Birkenau (Des ronds dans l’O), Isabelle Collombat (Combattantes : rugby, une histoire de femmes, Actes Sud), Annick Cojean (Une farouche liberté : Gisèle Halimi, la cause des femmes, Steinkis). Pas jeunesse du tout mais incontestablement féministe. Disponible sur votre plate-forme d’écoute favorite.

PLURILINGUISME – « En 2023, les animations-lectures 1001 histoires fêtent leurs douze ans en Suisse romande. Tant d’années de tissages de liens autour des récits en langue maternelle. Les familles migrantes y exercent leurs droits culturels en s’amusant avec les livres et les comptines en compagnie d’une animatrice qui parle leur langue. Dans un cadre sécurisant et ludique, adultes et enfants s’épanouissent linguistiquement et sont sensibilisés à l’importance de la lecture en famille. C’est une co-construction de toutes les personnes impliquées, où ce qui prime est le plaisir de partager des histoires dans sa langue. Longue vie à 1001 histoires. » (Bianca Zanini, coordinatrice du projet à l’Institut suisse Jeunesse et Médias). Informations détaillées ici, sur le site de l’ISJM.

EXPOSITION – Depuis le vendredi 14 avril et jusqu’au samedi 6 mai 2023, la galerie Huberty & Breyne – Les Arts dessinés, 19 rue Chapon à Paris, propose une exposition rétrospective consacrée à Martin Jarrie. « Peintre et illustrateur, Martin Jarrie vit et travaille à Paris depuis 1981. Après un passage par le dessin documentaire, voire hyperréaliste, l’auteur change de style pour une expression plus libre et plus picturale, influencée à la fois par le surréalisme, les primitifs italiens, l’art brut et l’art contemporain. Il travaille alors pour la presse, l’édition et la communication en France comme à l’étranger. » Son dernier album, Les deux géants, est paru en octobre 2021 aux éditions HongFei. Site de la galerie ici.

DISPARITION – Christine Baker, éditrice, est décédée le jeudi 20 avril 2023. Elle avait 71 ans. C’est elle qui, en 1987, achète à Christopher Little, agent littéraire de J.K Rowling, les droits de Harry Potter and the philosopher’s stone pour Gallimard Jeunesse dont elle est directrice éditoriale. Christine Baker n’est pas anglaise. Au début des années 1970, timide française de 20 ans, en Angleterre depuis peu, elle occupe un emploi dans la première librairie jeunesse au monde, le londonien Children’s Book Centre. Elle épouse Robin Baker, fils de son employeur, puis, tout en restant à Londres, rejoint le staff de Gallimard Jeunesse que Pierre Marchand et Jean-Olivier Héron viennent de créer. C’est le point de départ d’une carrière de découvreuse de près de quarante-cinq ans. En 1977, Christine Baker participe au lancement de la collection « Folio Junior ». C’est à elle que l’on doit les publications, en France, de textes signés Jacqueline Wilson, Lian Hearn, Philip Pullmann ou Michael Mopurgo. C’est elle qui, en 1982, au dernier jour de la Foire du livre de Francfort, s’intéresse à un concept de livre-jeu qui invite le jeune lecteur à se déplacer dans le récit dés et crayon en main. Pas complètement convaincue et alors que le livre n’est pas encore paru en Angleterre, elle achète tout de même à Penguin Books les droits de The Warlock of Firetop Mountain de Ian Livingstone et Steve Jackson. Pour une bouchée de pain, parait-il. La série « Un livre dont vous êtes le héros » accueillera quatre-vingt titres et connaitra, dans les cours de récréation, un engouement inhabituel. Jamais livres pour la jeunesse ne furent autant volés, constateront les libraires. En 1987, parce qu’elle avait déjà à son actif quelques excellentes histoires se déroulant dans un pensionnat anglais (Amandine Malabul de Jill Murphy, Ma sœur est une sorcière de Diana Wynne Jones), Christine Baker laisse dormir sur son bureau le fameux manuscrit. « Mon mari qui avait été libraire pour enfants et mes filles qui avaient 10 et 11 ans à l’époque l’ont lu avant moi. Ils avaient des discussions très vives sur les personnages, sur l’intrigue. Je me suis dit : il ne faut pas que je tarde à lire cette histoire parce qu’il se passe quelque chose. Et j’ai mis le manuscrit en haut de la pile. » Une fois encore, les droits seront achetés alors que le livre n’est pas encore publié en Angleterre, quelques jours avant que Barbara Marcus, aux États-Unis, fasse de même pour Scholastic. Titre français, l’éditrice estimant qu’il serait bien d’éviter l’expression « pierre philosophale » : Harry Potter à l’école des sorciers. Titre américain, avec l’accord de J.K. Rowling : Harry Potter and the sorcerer’s stone. Christine Baker parle d’une sortie en librairie « sans tambour ni trompette » et d’un succès modeste la première année, dans les trois pays. En Angleterre, chez Bloomsbury, le premier tirage sera de 500 exemplaires dont 300 seront distribués aux bibliothèques. On sait tous, plus ou moins, ce qu’il advint ensuite. « Christine Baker n’a pas simplement été l’emblématique et si talentueuse directrice éditoriale de Gallimard Jeunesse […] Tous ceux qui l’ont connue savent qu’elle était aussi lumineuse, incroyablement humble et d’une gentillesse rare. J’adresse mes pensées émues à sa famille et à toute l’équipe de Gallimard Jeunesse. » (Nicolas Roche, directeur général du Bureau international de l’édition française).ALICE AU CHÂTEAU – Depuis le samedi 15 avril et jusqu’au lundi 1ier mai 2023, le Château Fort de Sedan (Ardennes) se transforme en Château des Merveilles. « Entrez dans le monde merveilleux et fantastique d’Alice au pays des merveilles et partez sur les traces du lapin blanc. Pour suivre sa piste, les visiteurs devront garder les yeux bien ouverts et résoudre des énigmes en lien avec l’univers du livre. […] Mais il faudra ne pas se laisser distraire car le temps est compté. » Trois niveaux de jeu. Venir avec un crayon. Réservation ici.

PARUTION – Vient de paraitre Les îles noires d’Hergé : paradoxes et limites d’un créateur de Ludwig Schuurman. « L’Ile Noire d’Hergé est sans nul doute la seule bande dessinée au monde dont il existe trois versions différentes : la première en noir et blanc parue en 1938, la deuxième en couleur et dans une forme resserrée, parue en 1943 en pleine Occupation, et la troisième également en couleur, parue en 1966 à la grande époque des Studios Hergé. Corollaires d’un perfectionnisme graphique et d’une ambition littéraire, ces retours permanents sur l’œuvre, cristallisés par le double auto-remake de L’Ile Noire, trahissent aussi les paradoxes et les limites d’un créateur qui s’échine à refaire (et à faire refaire, en fin de carrière) un album déjà fait. A travers la question du style, de la récriture, de la narration et de la réception, la comparaison des trois versions permet ainsi d’apprécier les trois étapes fondamentales de l’évolution technique et artistique d’Hergé. » Georg  2023,  448 pages, 19,00 euros.

MODE D’EMPLOI – La Fédération des salons et fêtes du livre de jeunesse et la Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse publient leur cinquième et très concret tuto titré Organiser une rencontre littéraire jeunesse. « Quels sont les étapes du projet ? Quand contacter les auteurs et les autrices invité.es ? Quand réaliser son budget prévisionnel ou encore à qui demander de l’argent pour financer son projet ? Autant de questions qui vous aideront à le structurer afin de le concrétiser. » Pour le découvrir ainsi que les quatre autres, c’est ici.

BABEL – Sur le site d’IBBY Europe, un choix de plus de 670 ouvrages de fiction pour  jeunes lecteurs dans trente-et-une langues parlées en Europe. Cette sélection de titres tous disponibles a été établie par les sections européennes de l’IBBY (International Board on Books for Young People) en collaboration avec des associations et des sections d’IBBY situées hors Europe, pour le choix des ouvrages dans les langues des enfants migrants ou réfugiés en Europe. La sélection, régulièrement mise à jour, est ici, à portée de clics.

PARUTION – Paru récemment, en réédition d’un ouvrage de 2012 que nous n’avions pas signalé, Versions originales : interprètes et traducteurs dans l’œuvre de René Goscinny de Clément Lemoine.  « D’un bout à l’autre de sa carrière, Goscinny n’a cessé de mettre en scène des différences de langues, de langages, des traductions et des incompréhensions. Clément Lemoine recense et classifie les nombreux personnages d’interprètes et de traducteurs dans les différentes séries écrites par Goscinny. D’où vient l’importance de ce thème dans une œuvre qui s’étend sur plusieurs décennies ? Quel sens peut-on lui donner ? L’auteur analyse la portée de cet élément comique récurrent et le replace dans l’esthétique goscinnienne au sens large. » Préface de Benjamin Herzberg. La Déviation 2022, 120 pages, 12,00 euros.

JEUNE PUBLIC – Depuis le dimanche 9 avril et jusqu’au dimanche 25 juin 2023, au Théâtre Pixel, 18 rue Champion net à Paris, Poucette d’après Hans Christian Andersen, chaque dimanche, à 14 heures. « Poucette raconte l’histoire d’une petite fille, séparée trop tôt de sa famille, qui va grandir au travers de ses aventures et ses rencontres. […] Elle va apprendre à écouter, exprimer ses besoins et ses désirs pour choisir ce qu’elle a envie de vivre et ce qu’elle veut devenir. Poucette est un personnage qui ne se décourage jamais. Elle interroge le monde de son regard naïf et apprend à se battre pour ce qu’elle croît. Notre version de Poucette est une ode à la liberté de choisir sa vie, à l’égalité des droits et au courage. » Mise en scène : Cédric Ingard. Interprétation : Florence Deplanque et Julie d’Herbès. Réservation ici.

DU DANGER DES VOYAGES – Ernest Moret, 29 ans, qui représente les droits étrangers pour les maisons d’éditions La Fabrique et La Volte a été interpellé le lundi 17 avril à la gare londonienne de Saint-Pancras alors qu’il se rendait à la London Book Fair (17-21 avril) où il devait honorer plusieurs dizaines de rendez-vous. Selon La Fabrique, les policiers britanniques ont justifié son interpellation par le fait qu’Ernest Moret aurait participé à des manifestations en France. « Une telle déclaration de la part d’un policier britannique est tout à fait insensée et elle semble clairement indiquer une complicité avec les autorités françaises sur ce dossier. » Son avocate française, maître Marie Dosé, indique que son client a été relâché le mardi 18 avril. Elle précise : « Ernest Moret n’est pas poursuivi pour l’instant. Les investigations continuent, la police anglaise gardant son ordinateur et son téléphone pour les exploiter. Mon confrère britannique pense que si les policiers arrivent à en exploiter les contenus, ils seront transmis aux autorités françaises. » Le communiqué de presse commun des éditions La fabrique (Paris) et Verso Books (Londres) en date du mardi 18 avril 2023 est ici. Il semblerait que les visiteurs de l’exposition Madame le lapin blanc de Gilles Bachelet, actuellement en place à Metz, ne courent aucun risque.

LOULOU ET LES AUTRES – « Le jeudi 25 mai et le vendredi 26 mai 2023, Grégoire Solotareff sera à l’honneur à l’université de Pau et des Pays de l’Adour (UPPA), durant deux journées à la fois pédagogiques, scientifiques et artistiques, organisées par le laboratoire ALTER (équipe 2 : Arts et savoirs) et la licence de Lettres, en collaboration avec l’Institut International Charles Perrault (IICP) et avec le soutien de l’école des loisirs. » Le pré-programme (qui annonce une exposition et un colloque) est détaillé ici.  

EXPOSITION – Le Château de Saint-Maurice, 1 route du Chablais à Saint-Maurice (Suisse), présente, depuis le samedi  1ier avril  et jusqu’au dimanche 19 novembre 2023, une exposition consacrée aux Schtroumpfs. « Réalisée pour célébrer les 65 ans de la création des Schtroumpfs, cette exposition porte un éclairage aussi ludique que didactique sur leur histoire, leur incroyable univers et leurs foisonnantes déclinaisons. […]  Majoritairement dirigée vers les premiers albums, soit les œuvres imaginées par Peyo et son studio, l’exposition a été pensée spécialement par et pour le Château de St-Maurice, avec le précieux soutien documentaire d’IMPS, la société créée par la fille de Peyo, Véronique Culliford. Un très coloré premier étage – animé d’informations et de documents historiques, d’une galerie de portraits, d’une section de schtroumpfologie, de projections et de diverses collections – est principalement muséal. Au deuxième niveau, situé dans les combles, un espace interactif – ateliers autonomes de dessin, jeux et bien évidemment une grande bibliothèque de livres 100% schtroumpfs – est également l’écrin des travaux d’une trentaine d’élèves de la filière Graphiste de l’EDHEA (École de design et Haute école d’art du Valais), invité·e·s à revisiter la fameuse figurine à taille réelle des Schtroumpfs, sur le thème de métiers connus ou imaginaires. » Site du Château de Saint-Maurice ici.

JEUNE PUBLIC – Depuis le mercredi 12 et jusqu’au jeudi 27 avril 2023, au théâtre Paris plaine, 13 avenue du Général Guillaumat à Paris, Pinocchio 21 d’après Collodi. « Drôle, philosophique et féérique, cette libre adaptation du chef d’œuvre de Collodi s’est ancrée dans notre siècle pour apporter une réflexion nouvelle sur notre humanité. Langage de rue, addiction aux écrans, interrogations subtiles sur le genre offrent un coup de jeune rafraîchissant à cette histoire que l’on croyait connaître. Les musiques de Gilles Lauret aux inspirations multiples, nous entraînent dans un univers aussi contemporain que féérique » Mise en scène : Antoine Chalard. Interprétation : Tom Almodar, Antoine Chalard, Florent Malburet et Gilles Lauret. À partir de 6 ans. Réservation ici.

POÉSIE – Dans le numéro 489 du lundi 10 avril 2023 de Fenêtres s/ cours, journal du SNUipp, un dossier de huit pages titré Libérer la poésie réalisé par Nelly Rizzo, Philippe Miquel, Emmanuelle Guémard et Virginie Solunto. « Lire, lire, créer de la poésie à l’école : des pratiques qui trop souvent restent traditionnelles. Pourtant, la liberté qu’offre la poésie  s’avère essentielle pour l’émancipation et l’ouverture au monde de l’enfant. » Dans le même numéro, un entretien avec l’historienne Danielle Tartakowski qui parle de mobilisation de rue, mais ça n’a rien à voir. En ligne ici.

PRIX – L’illustrateur Louis Joos vient de recevoir le Prix de la Fédération Wallonie-Bruxelles « pour sa contribution au rayonnement de la littérature jeunesse en Belgique francophone ». 

NOUS N’Y ÉTIONS PAS – Le vendredi 7 avril 2023, dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne à Paris, l’universitaire Pap Ndiaye a écouté Dominik Moll, réalisateur de La Nuit du 12, qui y recevait le César des lycéens, lui dire combien il saluait son courage d’avoir accepté de travailler avec « un gouvernement et un président dont les paroles et les actes sont un peu le contraire des valeurs que devrait transmettre l’école. Un gouvernement et un président qui préfèrent imposer plutôt que dialoguer, qui préfèrent donner des leçons plutôt que de faire de la pédagogie, qui préfèrent parfois le mépris au respect et à l’écoute, qui préfèrent cliver et diviser plutôt qu’unir, qui préfèrent les intérêts particuliers au bien commun, et dont le seul critère de réussite semble être de faire partie des premiers de cordée. » Applaudissements nourris. L’intégralité de la captation de la remise du prix est ici.

CLUEDO XXL – Du samedi 22 au samedi 29 avril 2023, les enfants sont invités à poursuivre le voleur de l’horloge magique dans les rues de Bercy Village, Cour Saint-Émilion à Paris, en retrouvant en famille les indices laissés au cœur d’un jeu de piste grandeur nature univers évoquant Alice au pays des merveilles. « Il faudra observer un peu partout dans les rues de Bercy Village pour aider le pauvre Dodo, un oiseau un peu loufoque, qui est le seul habitant du Pays enchanté des secrets à ne pas avoir été plongé dans un profond sommeil par une force mystérieuse. En famille, cherchez les indices cachés pour avancer dans la quête, retrouver celui qui a volé l’horloge magique et sauver les habitants. » C’est gratuit et il y a des cadeaux à gagner. Informations complémentaires ici.

ENQUÊTE EN COURS – Le jeudi 6 avril 2023, lors de la représentation de Fille ou garçon ? de Marion Rouxin et Eric Doria, présenté dans le cadre du festival nantais Petits et grands, les lumières ont été coupées. Une action de sabotage perpétrée, selon la mairie, par des membres de l’organisation catholique traditionaliste Civitas. Le son ayant été maintenu, le spectacle a pu se poursuivre jusqu’à son terme. Le président de Civitas, Alain Escada, a réfuté toute responsabilité dans cet acte. « La section Civitas de Nantes a bien dénoncé depuis plusieurs semaines l’organisation de ce spectacle mais nous avons toujours utilisé des moyens strictement légaux pour nous faire entendre. »

EXPOSITION – Le Centre belge de la bande dessinée, 20 rue des Sables à Bruxelles (Belgique), présente, depuis le vendredi 7 avril et jusqu’au dimanche 1ier octobre 2023, une exposition Odyssée qui, consacrée aux origines de la série « Blake et Mortimer », projette de replacer l’œuvre dans son contexte à la fois esthétique, culturel et historique. « Au travers de planches et documents originaux, évidemment de E.P. Jacobs mais aussi d’Etienne Schréder et de Christian Cailleux, découvrez comment le très fameux album Le Rayon U d’Edgar P. Jacobs s’est positionné comme l’un des chaînons manquants entre les comics à l’américaine et la BD franco-belge. » Commissaire : Eric Dubois. Site du Centre belge de la bande dessinée ici.BALLET – Le Théâtre du Châtelet, place du Châtelet à Paris, propose, du mercredi 19 au dimanche 30 avril 2023, Il était une fois Casse-Noisette, adaptation jeune public du ballet-féérie Casse-Noisette. Le conte est d’Hoffmann et la musique de Tchaïkovski. « Adapter un classique du ballet aux plus jeunes, voilà l’ambition du danseur étoile de l’Opéra de Paris Karl Paquette qui, à la direction artistique du spectacle, a voulu sensibiliser le jeune public à la danse de ballet. » Chorégraphie et mise en scène : Fabrice Bourgeois. À partir de six ans. Page dédiée et réservation ici.

PRIX –  Le prix Appel à textes jeunesse 2023 des Écrivaines et écrivains du théâtre (EAT) a été attribué à Hugo Fréjabise pour La couleur jaune a le goût de l’enfance, à Pascale Saint Onge pour Gaby est pas là et à Alice Tixidre pour Éva et Porée. « Nous félicitons chaleureusement les lauréates et le lauréat, et tenons à saluer l’ensemble des autrices et auteurs ayant travaillé au sein de ce comité pour repérer et révéler l’excellence et la diversité des écritures théâtrales francophones contemporaines. » Site des EAT ici.

POUR S’Y CROIRE – L’exposition Harry Potter présentée, sur 3000 mètres carrés, du vendredi 21 avril au dimanche 1er octobre 2023, à Paris Expo, 1 place de la Porte de Versailles, est annoncée comme particulièrement spectaculaire. Il s’agit de la deuxième étape européenne de sa tournée mondiale, après celle de Vienne, en Autriche. « Utilisant le meilleur du design et de la technologie immersive, cette exposition interactive ravit les visiteurs grâce à un récit puissant et une technologie innovante. » Des centaines d’accessoires, objets et costumes originaux utilisés dans les films, ainsi que des décors et des créatures fantastiques reconstitués avec soin. On pourra s’asseoir sur la chaise d’Hagrid et jouer au Quidditch™. Les fans – des films plus que des livres, semble-t-il – jubileront en apprenant que les réservations sont ouvertes et que c’est ici.

REVUE – Le numéro 53 de la revue Les Cahiers Robinson que publie, à Arras, l’université d’Artois est consacré à la représentation des grandes vacances dans la littérature de jeunesse. « Ce numéro s’intéresse aux ‘grandes vacances’, expression qui désigne une expérience presque universellement partagée, réelle ou imaginaire. Elle fait aujourd’hui partie du vocabulaire scolaire le plus courant, illustre et détourne à la fois la notion plus générale de ‘vacances’, qui a désigné les congés accordés pour participer aux récoltes et moissons dans des sociétés réglées par le calendrier agricole. Avec l’industrialisation de l’agriculture et la généralisation des congés payés, les vacances sont de plus en plus liées aux loisirs, mais leur durée en fait une autre vie dans la vie, une longue parenthèse identifiée avec la liberté, la disparition des horaires, un été sans fin. Plusieurs livres, séries et magazines emblématiques sont évoqués, ici. Le temps des vacances peut être aussi celui d’expériences plus intimes, uniques, et ‘Cet été-là’ devient une formule qui annonce un récit de vacances particulières, que l’on retrouve dans une multitude de titres, en littérature comme au cinéma. » On rencontrera la Comtesse de Ségur, Enid Blyton, Paul-Jacques Bonzon, mais pas que. Artois Presses Université 2023, 210 pages, 16,00 euros. Sommaire et bon de commande ici.PRIX – Le Prix des mordus du polar a été attribué, au titre de 2023, à Sylvie Allouche pour son roman Go Gast, Go slow (Syros, 2022). « Par amour pour Tommy, Camille se lance avec lui dans le trafic de drogue pour le compte de l’Indien. Leur dernière livraison tourne au désastre. Sept ans plus tard, la commissaire Clara Di Lazio enquête sur le réseau de l’Indien, qui est mêlé à plusieurs affaires. Elle reçoit un appel lui indiquant que son frère Vincent, disparu depuis plusieurs années, aurait refait surface à Saint-Malo. » Créé en 2004 – et le CRILJ était dans le coup -, le Prix des Mordus du Polar propose de découvrir chaque année, de novembre à mars, une sélection de quatre romans de littérature policière jeunesse,  les usagers parisiens de 11 à 14 ans étant invités à voter pour leurs titres préférés.

REVUE – Le dossier du numéro 329 (avril 2023) de la Revue des livres pour enfants que publie, à la BnF, le Centre national du livre pour la jeunesse est titré Traduire. « Près d’un quart des nouveautés jeunesse publiées en France sont des traductions, un apport qui renouvelle l’offre éditoriale, stimule la création. Mais ce phénomène relève-t-il de l’internationalisation ou de la mondialisation ? Passer des mots et des images, restituer une intention d’auteur d’un idiome à l’autre est un procédé complexe. Et qu’est-ce qu’acculturer une œuvre ? Que fait la traduction au format, au graphisme et à toute la matérialité d’une œuvre ? Et qu’attendre de la transposition en format nativement accessible et du livre adapté ? » A signaler également, dans le même numéro, un article signé Charlotte Primpied Bonfillou à propos de pop-up, un entretien entre Claudine Hervouet et Christian Bruel et un hommage à Philippe Corentin par Yvanne Chenouf. BnF/CNLJ 2023, 216 pages, 12,50 euros. Bon de commande pour ce numéro et pour l’abonnement annuel ici.

PARUTION – Vient de paraitre Tintin de A à Z par Patrice Leconte. « On connait l’admiration que le réalisateur des ‘Bronzés’ et de Maigret  porte à l’œuvre d’Hergé – au point d’espérer adapter au cinéma Les Bijoux de la Castafiore. Il n’a pas hésité à répondre à la sollicitation d’écrire son abécédaire très personnel des ‘Aventures de Tintin’. Patrice Leconte ne se présente pas comme un tintinophile expert, mais comme un amoureux absolu des histoires créées par Hergé. Pas question d’être exhaustif. Les partis pris sont souhaités, ils sont assumés. Et le plaisir d’écrire est bien là, d’autant que l’humour en est la trame. Bien sûr, à la lettre C, on trouvera casting et cinéma. Mais on sera surpris de trouver économie, ophicléides, Isidore Lagopède ou xilophages. Contrairement à la pesanteur des gros dictionnaires, la formule plus légère et très illustrée de l’abécédaire permet de s’adresser à un large public. » Casterman 2023, 136 pages, 19,95 euros.

REVUE – Le dossier principal du numéro 22 (avril-juin 2023) des Cahiers de la BD est titré Les héros peuvent-ils encore résister ? Présence appréciable des séries, anciennes ou plus récentes, destinées aux jeunes lecteurs. À noter, dans le cahier juridique, un article très documenté de Bernard Joubert qui revient sur l’affaire Bastien Vivès, et, dans le cahier historique, deux articles se souvenant de Jean-Claude Poirier qui fit les beaux jours de Pif gadget avec les séries « Supermatou » et « Horace, cheval de l’ouest ». Il y a aussi une page signée Maël Rannou à propos de Lettres d’amour de 0 à 10 de Susie Morgenstern et Thomas Bass. 180 pages, 13,90 euros, en kiosque et en librairie.

PARUTION – Vient de paraitre Enfances dystopiques : romans et récits (XX-XXIème siècles) sous la direction de Sylvie Servoise. « Les dystopies, de 1984 à La Servante écarlate en passant par Hunger Games  ou Le Passeur, connaissent aujourd’hui un grand succès. Adossées à un imaginaire puissant de la catastrophe, elles seraient le symptôme le plus visible de la fin de l’âge des utopies politiques bien sûr, mais également scientifiques et philosophiques. Elles offriraient le miroir déformant de notre époque en même temps que des angoisses et fantasmes qui la travaillent. Ce succès suscite une attention soutenue de la critique littéraire et artistique, mais aussi des sciences humaines et de la philosophie. Au sein de cette thématique en plein essor, Enfances dystopiques propose cependant un décentrement inédit du regard. Il s’agit en effet de porter l’attention sur une figure apparemment secondaire de la fiction dystopique classique : la figure de l’enfant et de l’adolescent. Cette figure est pourtant essentielle, à la fois parce qu’elle incarne ; tous les fantasmes de ‘l’homme nouveau’ à construire, à éduquer  ou à rééduquer, et parce qu’elle occupe une place grandissante dans les dystopies contemporaines, et notamment dans le champ en pleine expansion de la littérature pour la jeunesse. » Presses universitaires de Rennes 2023, 230 pages, 22,00 euros.

ULULE – L’ouvrage Pif et son gadget : l’aventure des années 1980-1990, fruit de trois années de recherches minutieuses de Sébastien Gérard et Laurent Barraud sur la dernière décennie du magazine, sera-t-il publié ? Le nombre de souscripteurs nécessaire n’est pas encore atteint – du moins pour une mise en place ultérieure en librairie – et la date limite pour apporter sa contribution est le dimanche 16 avril 2023. Si le cœur vous en dit, c’est juste ici

SECRETS D’IMAGE – Le colloque Filigrane : l’illustration et ses secrets de fabrication, organisé les jeudi 2 et vendredi 3 février 2023, sur le campus de la Haute école d’art et de design de Genève, par Clément Paurd, Benjamin Stroun et Dominique Radrizzani, accueillait Anne Brugni, Blexbolex, Guillaume Dégé, Mirjana Farkas, Marion Fayolle, Delphine Perret, Anne-Margot Ramstein et Janine Kotwica. « Réunissant des illustratrices et illustrateurs internationaux-ales, Filigrane [a exploré] les différentes démarches, méthodes et pratiques en vigueur dans l’illustration, qu’elles soient traditionnelles ou apparues plus récemment avec les nouvelles technologies. En faisant se rencontrer les expériences et parcours individuels d’artistes de renom, choisi-e-s en fonction de leur représentativité des courants actuels, ce colloque [a levé] le voile sur des procédés parfois insolites, le plus souvent confinés au secret de l’atelier ou du cerveau. À l’image des livres illustrés, Filigrane [a raconté] une histoire : celle de la création dans l’illustration contemporaine. » La captation intégrale du colloque est disponible ici, sur la chaine YouTube de la Haute école d’art et de design de Genève.

PARUTION – Vient de paraitre Hergé, les ultimes secrets de Bob Garcia. « En se livrant à un véritable travail d’archiviste sur la totalité des magazines auxquels Hergé collaborait, Bob Garcia a découvert un véritable gisement d’informations à portée de main et encore jamais exploité. À la lumière des rubriques et articles parus dans Le Petit Vingtième, Le Soir jeunesse ou le journal Tintin (soit environ 80 000 pages), il relit donc toutes les bandes dessinées achevées de Tintin, depuis Les Soviets jusqu’aux Picaros, puis les aventures de Jo, Zette et Jocko, et enfin les gags de Quick et Flupke, et révèle les sources qui ont inspiré le dessinateur. Ces recherches lui permettent en outre de restituer les opinions d’Hergé (et/ou de ses proches collaborateurs, souvent sous sa responsabilité en tant que rédacteur en chef) sur de nombreux sujets : la guerre, le racisme, l’antisémitisme, la religion, les femmes. Une façon de redécouvrir certaines vérités – et de mettre à mal quelques affirmations rapides – concernant le créateur de Tintin. » Le Rocher 2023, 320 pages, 19,90 euros.

THÉÂTRE – Le mercredi 5 avril 2023, Tiago Rodrigues, nouveau directeur du Festival d’Avignon, a dévoilé le programme, plutôt alléchant, de la soixante-dix-septième édition de la manifestation. Un bémol : la Chapelle des Pénitents Blancs qui accueillait chaque année, depuis 2014, trois spectacles dédiés au jeune public, perd sa vocation. La proposition Portrait de l’artiste en ermite ornemental de plasticien et conteur belge Patrick Corillon a toutefois été annoncée comme pouvant être vue en famille.

SALON – Pour la onzième édition du Salon du livre jeunesse de Mirande (Gers), l’Association pour le Renouveau de la Bastide et la Médiathèque municipale invitent Pascal Brissy, Claire Clément, Régis Delpeuch, Nicolette Humbert, Jérôme Leroy, Marc LizanoI, Paul Martin et Martine Perrin qui se rendront dans vingt-huit classes de dix communes du bassin de vie mirandais. Ils seront également présents sous la halle de  Mirande, le samedi 15 avril 2023, pour une fête autour de la littérature jeunesse. Rencontres, dédicaces, stands de libraires, jeux, etc. Thème de cette édition : enquêtes et énigmes. Programme détaillé ici.

REVUE – Le numéro 22 d’avril-mai-juin 2023 de la revue Les arts dessinées alterne, comme pour chacune des parutions du périodique, articles très illustrés et informations nombreuses. Si l’illustration de couverture met à l’honneur Catherine Meurisse, la littérature jeunesse n’est pas absente de ce numéro et on lira, ce trimestre, une interview d’Anne Herbault par Frédéric Bosser, un article à propos de Briony May Smith, un autre à propos de Sara et plusieurs pages de notes de lecture rendant compte d’ouvrages parus récemment. Sommaire détaillé et conditions d’abonnement ici. En kiosque, c’est 14,95 euros.

FIN DE RÉSIDENCE – « En résidence cet hiver sur le territoire des communes de Margny-lès-Compiègne et Thourotte, l’illustratrice Carole Chaix a pu récolter des portraits saisis sur le vif. A partir de ces morceaux de vies croqués, chaussée de ses souliers tout-terrain, elle fait éclore ce printemps une histoire collective dessinée. Venez découvrir cette aventure humaine à travers deux expositions présentées conjointement au Centre André François et à l’Espace Culturel de Thourotte. » En place depuis le mardi 4 avril 2023, les expositions pourront être visitées jusqu’au samedi 27 mai, au Centre André François, 70 rue Aimé Dennel à Margny-lès-Compiègne (Oise) et à l’Espace Culturel de Thourotte, place Saint-Gobain. Réalisation d’une fresque collective avec Carole Chaix, à Margny, le samedi 22 avril, de 14 heures à 17 heures et, toujours avec Carole Chaix, mais à Thourotte cette fois, lecture musicale dessinée, le samedi 13 mai, à 18 heures, et finissage de l’exposition, le vendredi 26 mai, à 18 heures 30. Site du Centre André François ici.

PRIX – Pour leur première édition, les Prix Lu et Partagé ont été décernés lors de la Foire du livre de Bruxelles. Catégorie albums : Pierre-Emmanuel Lyet pour Ce jour-là (Seuil jeunesse, 2022 ; prix Jeune talent : Léa Viana Ferreira pour On joue à cache-cache (Cotcotcot, 2022) ; Prix Petite enfance : Anna Walker pour Saute grenouille, (Thierry Magnier, 2022) : Prix Extra-ordinaire à Suzy Lee pour L’été de Vivaldi de Suzy Lee (Rue du monde, 2022) ; catégorie roman junior : André Borbé pour Granlarge et Loncour (Alice jeunesse, 2022 ) ; catégorie roman ado : Florence Hinckel pour L’aube est bleue sur Mars (Nathan, 2022 ; prix spécial du jury : Claire Castillon pour Les longueurs (Gallimard jeunesse, 2022).

PARUTION – Vient de paraitre la troisième édition de La Trahison des éditeurs de Thierry Discepolo. « L’édition est la grande absente des analyses du rôle de l’industrie des relations publiques dans l’ ‘éternel combat pour le contrôle des esprits’. Pourtant, comme les autres médias, le secteur est depuis longtemps aux mains de grands groupes, souvent les mêmes. Et il remplit la même fonction dans le maintien de l’ordre idéologique. Suivant la logique de croissance par acquisition : chacune prépare la suivante, les grands éditeurs perpétuent l’existence d’un type d’acteur qui, du seul fait de sa taille et de son mode d’organisation, forge un monde social et économique face auquel les idées de changement ne pèsent pas grand-chose. La distinction artificielle entre ‘groupes de communication’ et ‘groupes éditoriaux’ occulte le rôle de ces entreprises dans une société à caractère de masse : transformer les lecteurs en consommateurs et limiter la capacité d’agir du plus grand nombre. » Pas jeunesse ? Pas jeunesse. Agone 2023, 360 pages, 20,00 euros.

JEUNE PUBLIC –  La compagnie suisse La Bocca della Luna, en tournée en France jusque début juin, propose À l’envers, à l’endroit, conte immersif et sonore mis en scène par Muriel Imbach. « Et si Blanche-Neige était un garçon ? Son oppresseur, son beau-père ? Sa sauveuse, une princesse sachant terrasser les dragons ? Cela changerait-il quelque chose ? C’est en s’emparant d’un classique, dont elle renverse les points de vue avec malice, que la metteuse en scène Muriel Imbach s’attaque à une question des plus contemporaines: les stéréotypes de genre. Munis de casques audio, les enfants sont invités à une autre écoute du conte de Grimm, à travers une expérience à la fois immersive et interactive. Face à eux, un comédien et une bruitiste. Sur leur table, des micros, une bouteille d’eau, quelques ustensiles de cuisine ou encore deux noix de coco. Il ne leur en faut pas plus pour fabriquer, à vue, un petit théâtre de l’oreille. Un espace où l’art de la suggestion est roi. Et les idées, larges, n’ont ni envers ni endroit. » À partir de 6 ans. Une dizaine de date à découvrir ici. Le dossier de presse  est .

EXPOSITION – A l’occasion de l’édition 2023 du festival Le livre à Metz des 14, 15 et 16 avril, la Médiathèque Jean Macé, 2 boulevard de Provence, accueille, depuis le samedi 1er et jusqu’au au samedi 29 avril, en partenariat avec la librairie Le Préau, l’exposition Madame le Lapin blanc consacrée à Gilles Bachelet. « Bienvenue au Pays des Merveilles.  Guidé par le journal intime de Madame le Lapin Blanc, tu vas découvrir la vie de famille du célèbre lapin – toujours très pressé – et les secrets que renferme ce monde fabuleux. Reste à savoir si le Pays d’Alice est vraiment merveilleux. » Rencontre avec Gilles Bachelet, à la médiathèque, le samedi 15 avril, à 14 heures, et présence de l’auteur-illustrateur, invité d’honneur, pendant les trois jours du festival. Informations complémentaires ici.

JEUNE PUBLIC – Après six semaines de répétitions, le Nouveau Théâtre Populaire présente, du mercredi 19 au vendredi 21 avril 2023, à l’espace AERI, 57 rue Étienne Marcel à Montreuil (Seine-Saint-Denis), Orson et Valentin de Sacha Todorov, en création partagée avec les élèves du Conservatoire national  supérieur d’art dramatique. « Sous le règne de Charlemagne, deux jumeaux sont séparés à la naissance. L’un, Valentin, sera élevé à la cour du roi ; l’autre, Orson, grandira parmi les ours dans la forêt. Quinze ans plus tard, Charlemagne entre en guerre contre les sauvages qui vénèrent les arbres, les rivières et les ours. Les chemins des jumeaux vont se croiser. » Mise en scène : Elsa Grzeszczcak. À partir de six ans. C’est gratuit et les réservations sont ici. D’autres représentations auront lieu en août lors du Festival annuel du Nouveau Théâtre Populaire à Fontaine-Guérin (Maine-et-Loire).

CONCOURS – La Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse ouvre la saison 6 du concours de nouvelles Émergences. L’appel à participation s’adresse à tous les auteurs et toutes les autrices débutant·es et/ou en voie de professionnalisation. « Les éditions précédentes ont remporté un franc succès. Ce formidable tremplin offert à des talents en devenir conforte la place de la Charte au cœur de la chaîne du livre jeunesse et lui permet de réaffirmer sa vocation : accompagner les auteurs et les autrices en leur donnant les clés pour valoriser leur travail et défendre leurs intérêts. Grâce à la formation, ils et elles peuvent se lancer sereinement dans la chaîne du livre. » Le règlement est ici. Date limite d’envoi de la nouvelle, uniquement au format numérique : mercredi 10 mai 2023.

REVUE – Le numéro 185 de la revue Lecture jeune s’intéresse aux littératures de l’imaginaire. « Rassemblant la fantasy, la science-fiction, l’horreur et le fantastique, les littératures de l’imaginaire ont émergé en France dans les années 1980, d’abord sous l’influence des films et romans anglo-saxons, puis via les jeux vidéo, séries télévisées et bandes dessinées. Quelle importance revêt aujourd’hui l’imaginaire dans les représentations des jeunes ? Comment peut-il être utilisé par les médiateurs pour favoriser la créativité des 11-18 ans ? Ces univers répondent-ils davantage aux attentes des adolescents sur la société contemporaine ? » Tentatives de réponse par quelques spécialistes férus du genre. 15,00 euros en version numérique. 18,00 euros en version papier. Sommaire détaillé et bon de commande ici.

PIF PIF PIF –  Pour marquer l’anniversaire de la première apparition de Pif le chien dessiné par Josep Cabrero Arnal dans le quotidien L’Humanité du dimanche 28 mars 1948, Pif le mag (dont le directeur de publication est, depuis fin 2020, Frédéric Lefebvre, ancien porte-parole de l’UMP de Nicolas Sarkozy, secrétaire d’État, en 2010, dans le troisième gouvernement Fillon) vient de mettre simultanément en kiosque deux parutions qui alternent propos élogieux, témoignages anciens ou récents, documents d’archives commentés et moult épisodes inédits des aventures de Pif (et d’Hercule) sous le crayon de dessinateurs d’aujourd’hui. Dans le hors-série Le Tour de Pif en 75 ans, une retranscription en huit pages d’un échange plutôt bon enfant, en date du 20 février, entre quinze jeunes lecteurs du magazine et le président de la République. On est en droit de marquer son étonnement. Certes, le magazine devrait, un peu plus qu’à la marge, y gagner quelques ventes, mais on voit mal le profit escompté par Emmanuel Macron dont les réseaux sociaux – pouvait-il en être autrement ? – se gaussent dans une belle unanimité. À signaler la parution, ce mercredi 5 avril, de HapPif Birthday, recueil de strips inédits conçus, tel un vrai hommage, par Mircea Arapu et publié sous le double label des éditions Vaillant et de Pif le mag. 48 pages, relié, 15,90 euros. Vente exclusive en librairie.

ON VOUS LE DIT – « Moulin Roty présente sa nouvelle collection printemps/été pour les tout-petits, en collaboration avec l’illustratrice Élodie Coudray. Dans cet ensemble de trente-trois pièces, matières légères et naturelles, imprimés uniques et couleurs vives s’assemblent pour notre plus grand bonheur. » L’illustratrice précise : « Issue du stylisme de mode, je travaille en freelance pour la création textile depuis ma sortie des Arts Décoratifs de Paris. Également passionnée par les livres, j’ai fait mes premiers pas dans l’édition jeunesse en 2007 et partage depuis mon temps de travail entre ces deux domaines. » Le site d’Élodie Coudray est ici. Celui de Moulin Roty est .

PARUTION – Vient de paraitre Mais où est donc le Temple du soleil ? Une enquête scientifique au pays d’Hergé par Roland Lehoucq et Robert Mochkovitch. « Saviez-vous que, dans l’album On a marché sur la Lune, les indications de position, de vitesse et de durée correspondent à un plan de vol lunaire plausible ? Pour comprendre la science qui se cache dans les planches d’Hergé et mieux apprécier son art, menez l’enquête avec les auteurs. Découvrez les subtilités du ‘coup de l’éclipse’, débusquez l’araignée sur la lunette astronomique du professeur Calys ou calculez l’impact d’un fumeur de pipe dans une fusée. Une merveilleuse balade dans l’univers d’Hergé et dans l’univers tout court. » Il s’agit d’une réédition. Flammarion 2023, 208 pages, 21,90 euros.

UNE ATTENTION INATTENDUE – La publication numérique gratuite et téléchargeable Les Petits Citoyens, « hebdo d’opinion des 7-11 ans » que propose la Fédération (d’éducation populaire) Léo Lagrange depuis mars 2018, consacre une part de son numéro du lundi 3 avril 2023 à la littérature, signalant notamment la Journée internationale du livre pour enfants du 2 avril. La page de téléchargement est ici.

PRIX – Le Prix Enfantaisie 2023 est attribué à Paul Martin et Antonin Louchard pour leur album Tex la terreur (Seuil Jeunesse, 2022) et à Jacqueline West pour son roman Le secret de Lost Lake (Seuil Jeunesse, 2022. « Bravo et merci aux 4 420 jeunes lecteurs et lectrices de Suisse romande qui ont lu, échangé et défendu les cinq albums et les cinq romans en lice cette année. » Le Ptix Enfantaisie a été fondé par La Joie de Lire en 1987. Depuis 2008, il est organisé par Payot Librairie et la Fondation Payot pour le promotion, de la lecture (FPPL), en partenariat avec le bureau romand de l’Institut suisse Jeunesse et Médias.

CE FUT FAIT – Ce dimanche, à Beaugency, pendant le Salon du livre jeunesse Val de lire (dont nous sommes revenus transis, c’est la faute à personne), nous avons largement fait savoir que le 2 avril était, depuis 1967, Journée internationale du livre pour enfants, en distribuant un document illustré par le visuel 2023 de l’illustratrice grecque Photini Stephanidi. Aucun auteur, illustrateur, éditeur ou libraire avec lequel nous avons échangé ne connaissait l’IBBY.

REVUE – Le numéro 53 de Mémoire d’images est paru. À lire notamment un article à propos des illustrateurs de la Comtesse de Ségur et un autre relatif à la récente exposition Ilustr’Alice prsentée au Musée Tomi Ungerer de Strasbourg. Ce numéro : 8,00 euros, à commander auprès de Pascale Rousseau, 2 rue Parmentier, 91600 Savigny-sur-Orge. Il y a aussi un bon de commande permettant d’acheter l’un ou l’autre de cinquante-deux anciens numéros et il est ici.

SAVE THE DATE – La septième édition de la Biennale des illustrateurs de Moulins (Allier), se sera en novembre 2023. Les expositions seront en place à compter du jeudi 9 et les habituelles journées de formation se dérouleront le jeudi 16 et le vendredi 17, le week-end de clôture se prolongeant jusqu’au dimanche 19, en présence de l’ensemble des artistes invités. Le programmation est en cours de finalisation et elle sera diffusée prochainement. Pour visiter les éditions passées, c’est ici.

JEUNE PUBLIC – Tous les deux ans, le Festival Petits et Grands revient à Nantes (Loire Atlantique) et les petits Nantais de 6 mois à 12 ans (ainsi que leurs parents) pourront, du mercredi 5 au dimanche 9 avril 2023, profiter d’une programmation riche de quarante spectacles (principalement régionaux) et de cent représentations où théâtre, danse, musique, marionnette, conte, cirque et autres disciplines se succèdent dans près de trente lieux – pour le plaisir de tous.  Codirection : Nicolas Marc et Cyrille Planson. « Après la singulière édition de 2021, pour raisons sanitaires, nous sommes heureux de célébrer les retrouvailles avec le jeune public. Partagez le plaisir de la sortie au spectacle, vivez une expérience de spectateur, éprouvez des émotions en famille et participez à cette grande aventure sensible, artistique et solidaire. » Visuel de cette édition : Janik Coat. Le programme détaillé (où l’on retrouve notamment les noms des auteurs et autrices Catherine Zambon, Stéphane Jaubertie, Fabien Arca, Catherine Verlaguet, Suzanne Lebeau, David  Lescot, Antonio Carmona) est ici.

PARUTION – Vient de paraitre Hergé intime de François Rivière et Benoît Mouchart. « Paru en 2011 et indisponible depuis plusieurs années, cet ouvrage de référence est enfin réédité dans une version revue et augmentée. Tintin a aujourd’hui atteint une renommée planétaire. Mais connaît-on bien son créateur, le très discret Hergé, né Georges Remi (1907-1983) ? La personnalité de ce pionnier de la bande dessinée francophone n’émerge pas toujours de façon distincte des ouvrages qui lui ont été consacrés jusqu’ici. Sous le masque du jeune reporter, apparu en 1929 dans Tintin au pays des Soviets, se dissimule un tempérament complexe, insaisissable et ambitieux. Les auteurs de ce livre en font un portrait précis et attachant tout en proposant un nouveau décryptage de son travail. Parmi les révélations qu’ils apportent figure notamment l’importance de la mère de l’artiste, une femme fragile, dont Hergé partageait le caractère inquiet. La folie emportera Élisabeth Rémi et irradie l’oeuvre de celui qui, depuis son plus jeune âge, se réfugie dans le dessin. Alors que les premiers albums de Tintin, publiés en noir et blanc, faisaient de celui-ci le héraut d’une Europe encore triomphante, le séisme de la seconde guerre mondiale modifie profondément la vision du monde d’Hergé. À partir d’Objectif Lune (1953), l’humoriste intégrera à sa ‘comédie humaine’ ses tourments les plus intimes. Son premier mariage ne sera pas épargné par ce renversement des valeurs. À partir des années 1960, une nouvelle vie s’offre à lui avec Fanny Vlamynck. Auprès d’elle, il trouve la sérénité, se passionne pour le taoïsme, l’art contemporain Hergé et Tintin finiront alors par se confondre, dérobant aux yeux du public le véritable Georges Remi, que ce livre fait enfin apparaître. » Bouquins 2023, 270 pages, 20,00 euros.

REVUE – La revue NVL Nous voulons lire encore, que publie, à Bordeaux, le Centre Denise Escarpit, propose, dans son numéro 235 de mars 2023, un dossier titré Besoin des oiseaux. « Les oiseaux ? Un motif littéraire banal trainant tout un filet de symboles ? C’est que l’oiseau reste pour l’enfant et l’adulte tout à la fois, fragile et immensément libre, farouche et d’une présence familière. Sa richesse graphique en fait aussi un motif récurrent dans l’album. Mais que serait un monde sans oiseaux ? Les inquiétudes actuelles en font un écomotif dont les fictions qui vont nourrir l’imaginaire des enfants seront  les plus sûrs garants d’une prise de conscience : nous avons grand besoin des oiseaux. »  A noter également un hommage à Kveta Pacovska et un autre à Wolf Erlbruch. Ce numéro : 14,50 euros. Pour s’abonner, c’est ici.

RENCONTRE PROFESSIONNELLE – Les Éditions courtes et longues et les Éditions La Joie de lire proposent le lundi 3 avril 2023, de 9 heures 30 à 12 heures 30, à la Fondation d’entreprise Pernod Ricard,  1 cours Paul Ricard à Paris, une rencontre professionnelle à laquelle participeront notamment les auteurs et autrices, illustrateurs et illustratrices Sophie Carquain, Victor Hussenot, Antoine Vigne et Léa Louis. Au programme : présentation des nouveautés, cadeaux et petit déjeuner convivial. Inscription à cette adresse.

EXPOSITION – La galerie Napoléon, 2 rue d’Argenteuil à Paris, présente, du vendredi 31 mars au vendredi 30 juin 2023, une exposition rétrospective consacrée à Jean Tabary.  « Tabary, à l’instar de Franquin, d’Uderzo et de Morris est un géant du style semi-comique franco-belge. Il ne fait pas partie de l’âge d’or de la bande dessinée européenne, il en est l’un des piliers. » Vernissage le 30 mars 2023, à partir de 19 heures.

PARUTION  – Vient de paraitre, sous la direction d’Anthony Glinoer, Les maisons d’édition francophones au prisme de leurs archives. « Que nous disent les archives des maisons d’édition sur le livre, sur sa conception, sa fabrication et sa diffusion ? Ce livre collectif est le premier à se pencher sur le corpus pourtant considérable des archives éditoriales canadiennes, françaises, belges et suisses. Les articles ici rassemblés proposent des parcours d’exploration dans des fonds d’archives des XIXe et XXe siècles, de Tournai à Montréal, de Lausanne à Paris. À la lumière des documents d’archives se révèlent les relations de pouvoir et de collaboration entre la direction et les employé.es des maisons d’édition, les concurrences et les collaborations entre les éditeurs ainsi que les négociations avec les agents de la chaîne du livre, de l’imprimeur au libraire. Abordant une variété de secteurs (la littérature pour enfants, l’édition de sciences humaines ou encore l’édition militaire), ce livre suit les traces de l’histoire du livre : ces traces souvent inaperçues et pourtant très matérielles que conservent les archives éditoriales. » Côté jeunesse, signalons les articles Les chaînons de la production de masse pour enfants de Sophie Heywood et La circulation internationale des publications enfantines de Casterman (1950-1970) de Florian Moine. Éditions des archives contemporaines 2022, 266 pages, 40,00 euros. L’ouvrage est également disponible gratuitement en ligne et c’est ici.

TANT PIS (2) – Pour son émission spéciale du mercredi 29 mars 2022 dédiée au Petit Prince, Augustin Trapenard invite sur France 5, dans sa Grande librairie, Alban Cerisier, éditeur et historien, Michel Bussi, écrivain, Joann Sfar, auteur de bande dessinée et illustrateur, Laurence Vanin, philosophe, Thomas Rivière, arrière-petit-neveu de Antoine de Saint-Exupéry.

TANT PIS (1) – Après une première déconvenue en 2020, la ville de Landerneau (Finistère) n’a pas réussi, le samedi 25 mars 2023, à battre le record mondial du plus grand rassemblement de Schtroumpfs. Un peu plus de 2600 personnes dûment déguisées se sont pourtant déplacées, sous une météo hostile, jusqu’au parking de l’espace Saint-Ernel. Il en aurait fallu 2763 pour faire mieux que Lauchringen (Allemagne) en 2019. « La pluie a un peu refroidi certaines personnes. Mais le plus important, c’est qu’on a passé un super bon moment. Dans tous les cas, on sera le plus grand rassemblement de Schtroumpfs sous la pluie. » (Jules Lesieur, co-président de l’association organisatrice du carnaval de Landerneau).

PRIX – Bernard Duisit et Olivia Cosneau sont les lauréats du Prix Jeunesse des Terres du Val de Loire 2023 pour leur album Un câlin ? (Hélium, 2022). « Le nouveau petit pop-up hélium pour parler de consentement aux tout-petits. Un livre facile à manipuler, solide et coloré, pour découvrir, en soulevant les flaps, les différents câlins et bisous que se font les familles de girafes, de loups, ou les amis gibbons. À travers une illustration stylisée, le petit lecteur pourra comprendre, au fil des pages, que malgré l’affection ou l’amour qu’on porte à quelqu’un, il est essentiel de lui demander son avis avant de le câliner. » À partir de 4 ans.

EXPOSITION – À la Bibliothèque centrale de Tours (Indre et Loire), 2 bis avenue André Malraux, du vendredi 7 au samedi 29 avril 2023, « l’exposition REGARD(S) de Taiwan met en scène une série d’illustrations des trois illustrateurs taiwanais Jimmy Liao, Mori et Page Tsou. Réunies ensemble, elles manifestent l’intensité du regard des enfants qui habitent leurs ouvrages, bien déterminés à n’éluder aucune question essentielle : ni celle de la solitude, ni celle du temps, ni celle encore du désir. » Soirée d’inauguration, le mercredi 19 avril à 18 heures : visite de l’exposition en présence des éditions HongFei, rencontre avec l’auteur-illustrateur Mori qui, à l’occasion de son séjour en France, présentera son univers, son travail et, en avant première, son prochain album pour enfants Allons voir la mer dont le travail préparatoire est également exposé. Temps de dédicaces  à l’issue de la rencontre. Informations complémentaires au 02 47 05 47 33.

OUVERT À TOUS – La Soirée In-Ouïe que propose, à l’occasion du Salon du livre jeunesse Val de Lire, la compagnie Les Fous de Bassan, le vendredi 31 mars 2023, à 19 heures 30, au complexe Alain Jarsaillon de Beaugency (Loiret), permettra à tout un chacun de lire un texte littéraire de moins de trois minutes sur le thème Un autre regard. Participation de Shoï Extrasystole, musicien, designer sonore et plasticien, et de Jeanne Macaigne qui dessinera en direct.

PARUTION – Vient de paraitre Hergé et la religion : le cas du Lotus bleu de Gihé. « L’étude menée par Gihé aide à faire comprendre l’univers religieux d’Hergé. Il ne s’agit pas de transformer le père de Tintin en un apologiste du christianisme ou, a contrario, de montrer comment il l’a délaissé au profit des croyances orientales, des sciences occultes ou de la psychanalyse. L’auteur entend expliquer comment, malgré la présence de peu d’ecclésiastiques dans les albums, Hergé non seulement a toujours dépeint un monde culturellement chrétien mais a fait constamment pratiquer par son principal personnage l’amour du prochain. Ce moraliste au fond très classique s’est appuyé sur un véritable réseau catholique, celui qui lui a fait connaître Tchang et la réalité de la Chine des années 30. Le Lotus bleu a ainsi permis à l’imaginaire de rejoindre la réalité. L’expérience a été rendue possible par des religieux belges soucieux de vérité, notamment des bénédictins. » Les acteurs du savoir 2022, 91 pages, 12,00 euros.

PHILATÉLIE – La Poste met en vente, ce lundi 27 mars 2023, après un premier jour le jeudi 23 mars, un feuillet de 12 timbres à l’effigie de Pif le chien, manière de célébrer les 75 ans de la naissance du personnage crée par José Cabrero Arnal, en 1948, pour le journal L’Humanité. On connait tous, plus ou moins, la suite de l’histoire. Ici, c’est Mircea Arapu qui, à l’instar d’Arnal, Roger Mas, Louis Cance, Yannick, Michel Motti, François Corteggiani, François Dimberton et de plusieurs autres (dont Carmen Levi, la seule femme), dessine le strip anniversaire. Si le chien a perdu de sa rondeur d’origine, il semble bien, foi d’Hercule, avoir gardé la forme. Vente à l’unité possible. Valeur faciale de chaque timbre : 1,16 euros. Le site de La Poste est ici.

SALON – Le seizième Salon du livre jeunesse de Vierzon (Cher), 10 rue du Général de Gaulle, ne durera qu’une seule journée et ce sera le samedi 1ier avril 2023, de 9 heures à 17 heures 30, à la  Médiathèque municipale Paul Éluard. Seront présents : Guillaume Guéraud, Sara, Delphine Bournat, Anne Loyer, Sophie Dieuaide et Malika Doray dont l’exposition Ce livre-là est en place à la Médiathèque depuis le mardi 28 février 2023. Informations complémentaires au 02 48 75 48 48.

PAROLES ET MUSIQUE – Enfants à l’écoute est le nom donné par Françoise Ténier, bibliothécaire pendant quarante ans à L’Heure Joyeuse de Paris où elle dirigeait la discothèque, à un blog personnel qu’elle enrichit régulièrement. Sous-titre : CD et livres-CD pour les enfants : critiques et billets d’humeur. « Je n’ai rien à vendre, je veux seulement partager ma passion pour ce genre mal connu et pourtant si riche, tant dans le domaine de la chanson, que dans celui des textes et de l’éveil sonore et musical. » Il n’y a pas que les livres dans la vie des enfants, il y a aussi la musique et les chansons.  Le blog est ici.

PARUTION – Paru récemment Les couvertures de livres : une histoire graphique par Clémence Imbert, docteur en esthétique, sciences et technologies des arts. « D’abord protection du corps du livre, la couverture s’est au fil du temps affirmée comme marque de singularisation dans un environnement éditorial et commercial toujours plus concurrentiel, mais aussi comme ouverture allégorique sur l’œuvre quelle renferme, et enfin comme espace privilégié pour des expressions graphiques toujours renouvelées. C’est cette histoire graphique, depuis la fin du XIXe siècle jusqu’à aujourd’hui, que relate Clémence Imbert, avec rigueur et force illustrations, parcourant continents et collections, styles et genres, maisons d’édition et ateliers de graphistes. Un livre d’hommage autant que de découverte. » Imprimerie nationale 2022, 280 pages, 59,00 euros.

DISPARITION – Ian Falconer, décorateur et costumier, cartooniste, auteur et illustrateur, est décédé le mardi 7 mars 2023. Il avait 63 ans. Né à Ridgefield, dans le Connecticut, ainé de trois enfants, il fréquente la Long Ridge School de Stamford puis la Cambridge School de Weston (Massachusetts) dont les principes pédagogiques progressistes lui conviennent parfaitement. Il suit, pendant deux ans, des études d’art à l’université de New York, puis s’inscrit, comme peintre, à la Parsons School of Design avant de rejoindre l’Otis Art Institute de Los Angeles. En 1987, Ian Falconer rencontre David Hockney, qui deviendra son compagnon, et il l’assiste, à l’Opéra de Los Angeles, pour la conception des costumes de Tristan und Isolde de Richard Wagner. Suivront de nombreuses autres productions, opéra ou ballet, à New York, à Chicago, à Boston et à Londres, pour lesquelles Ian Falconer réalisera décors et/ou costumes. À Paris, en 2008, il conçoit, au Châtelet, un dispositif scénique astucieux pour l’opérette Véronique d’André Messager, la mise en scène ayant été confiée à l’actrice Fanny Ardant. En 1996, Françoise Mouly, depuis peu directrice artistique du New-Yorker, souhaitant rafraichir le magazine, avait fait appel à Ian Falconer. « Nous avons passé de longues heures dans les archives, émerveillés par les vieilles couvertures et riant de la façon dont des artistes comme Helen Hokinson, Mary Petty, Charles Addams ou William Cotton ont dépeint les bouffonneries de la bourgeoisie des années trente et quarante. » (Françoise Mouly). Les lecteurs apprécieront notamment la couverture du 23 novembre 1998 qui montre une digne vieille dame dont la robe s’empourpre devant une statue grecque toute en muscles. Trente couvertures, parfois tendres, souvent acides, entre 1996 et 2012. Dans les années 1990, Ian Falconer craque devant sa petite nièce à qui il veut offrir un livre. « J’étais juste fasciné par elle et je voulais lui faire un petit cadeau pour Noël. Alors j’ai commencé à travailler. » Les choses, se souvient Ian Falconer, ne sont pas évidentes. Si le style épuré de son dessin est d’emblée apprécié par son entourage, on lui suggère toutefois de retravailler (ou de faire retravailler) son texte. « Quelques années plus tard, Anne Schwartz, de chez Simon and Schuster, m’appelle. Elle aime mon travail pour le New Yorker et elle me demande si je suis intéressé à faire un livre pour enfants. Je lui ai apporté Olivia. » L’album parait en 2001, chez Atheneum Books for Young Reader, et Ian Falconer reçoit la médaille Caldecott qui récompense, aux États-Unis, l’illustrateur du meilleur livre pour enfants de l’année. En France, l’album est accueilli, en 2009, par le Seuil jeunesse. « On a découvert avec un immense plaisir et dans de grands éclats de rire cette cochonnette surdouée, imprévisible, un brin excentrique, débordant d’idées, fatigante comme une vraie enfant. » (Lucie Cauwe). Ian Falconer remporte le premier Baobab de l’album attribué par Le Monde et le Salon du livre de jeunesse de Seine-Saint-Denis. La série principale comporte sept titres dont le dernier, Olivia l’espionne, date de 2017. Traductions en français, tchèque, allemand, espagnol, portugais, italien, néerlandais, chinois, japonais, danois, suédois, finnois, russe, hébreu, latin, des millions d’exemplaires vendus, deux saisons (quarante épisodes) en films d’animation que diffusera TF1. En 2022, Ian Falconer publie chez HarpeCollins Children’s Books, Two dogs, un album qui, l’auteur s’inspirant de ses neveux, met en scène Perry et Augie, teckels entreprenants et facétieux. Ce devait être le premier titre d’une nouvelle série.

CONFÉRENCE – Le mardi 28 mars 2023, à 18 heures 30, dans l’Espace Citoyen Génicart, esplanade François Mitterrand à Lormon (Gironde), conférence La littérature jeunesse : une littérature au rabais ? avec Martine Courbin, professeure agrégée honoraire de lettres. Informations complémentaires à cette adresse.

SALON – La première Fête du livre jeunesse d’Arreau (Hautes-Pyrénées) se déroulera le samedi 1er avril 2023 à la Médiathèque, au premier étage du château des Nesles, de 10 heures à 17 heures. Le thème en est le rire et l’humour. Invité.e.s : Sarah Paupardin, Juliette Vallery,  Raphaëlle Jessic, Michael Almodovar, Tristan Pichard et Gilles Abier. La veille, à 18 heures, à la médiathèque, Isabelle Valque-Redde, administratrice du CRILJ, aura animé une table ronde (sur le thème de l’humour) réunissant Michael Almodovar, Tristan Pichard et Gilles Abier.

BRUNCHONS SÉRIEUX – Au brunch littéraire que l’agence régionale Ciclic Centre-Val de Loire organise, le samedi 1er avril 2023, à l’occasion du trente-huitième Salon du livre jeunesse Val de lire, on pourra grignoter salé et sucré avec  les  éditions Hélium, Allez-zou et HongFei Cultures et avec les autrices Maria Mikhaylova, Eléa Dos Santos et Ewladys Constant. Informations complémentaires ici. Il faut s’inscrire très, très, très vite à cette adresse.

VITALITÉ INTERNATIONALE – « Le projet L’Œil du Monde est né de la volonté des éditions MeMo et de onze maisons d’édition de différents pays de donner à voir la diversité et la vitalité du monde de l’édition pour la jeunesse à l’échelle internationale. » Le festival qui prend place au Lieu Unique, scène nationale de Nantes, 2 rue de la Biscuiterie, du samedi 25 mars au dimanche 23 avril 2023 rassemblera artistes, éditeur·rices, lecteur·rices de tous âges, de tous horizons et de toutes sensibilités. Dans le prolongement des ateliers initiés dans les bibliothèques partenaires, petit·es et grand·es sont invité·es à expérimenter et à créer aux côtés des artistes convié·es, à manipuler, lire, entendre les albums dans leur langue originale. La cour du Lieu Unique devient livre d’images et  lieu de lecture partagée : originaux d’auteurs, exposition projetée du livre-accordéon géant Lokomotywa/Ideolo de Joanna Ruszczyk et Małgorzata Gurowska (Centrala Limited, 2015), transats de lecture, coussins illustrés, cabines sonores, librairie éphémere et grandes tables d’ateliers, soit un vaste espace dédié aux enfants, à leur famille et à la création artistique. Le site qui dit tout est ici et le programme, téléchargeable, est . Entrée libre et gratuite. « Ouvrons l’œil sur le monde avec toutes celles et ceux qui croient à la diversité et à la joie de partager le livre. » (Christine Morault et association L’œil du monde). La manifestation nantaise sera suivie de « reprises » en Italie, pendant la Foire de Bologne 2024, en Pologne et en République tchèque.

RENCONTRE – Le mercredi 29 mars 2023, à la Médiathèque Georges Rouault, 6 rue Georges Rouault à Châtellerault (Vienne), rencontre avec Qu Lan, autrice et illustratrice jeunesse. « Formée à l’école des Beaux-Arts de Chine, c’est en France que Qu Lan exerce ses différents talents d’auteur-illustrateur d’albums pour la jeunesse mais aussi de graphiste designer. Ses ouvrages sont publiés chez de nombreux éditeurs de Chine comme de France (Hachette, Didier, Glénat, Gautier-Languereau, Flammarion, Picquier, Bayard, La Martinière). » Après, à 14 heures 30, un temps de présentation tout public de son métier et de sa façon de travailler, Qu Lan mènera, à 15 heures 30, pour les enfants, un atelier de calligraphie chinoise. Sur réservation au 05 49 23 70 75.

JEUNE PUBLIC – À Avignon, la dix-septième édition de Festo Pitcho, rendez-vous des enfants du Vaucluse avec le spectacle vivant, aura lieu du samedi 1ier au samedi 22 avril 2023. Thème de l’année : le bestiaire imaginaire. Plus de vingt propositions « pour vibrer de toute la beauté et de toute la diversité des spectacles présentés par les structures culturelles et les collectivités partenaires du festival. » Le programme est ici et, le 5 avril, il y aura, à la Fabrik Théatre, une adaptation de l’album Le Magicien des couleurs d’Arnold Lobel.

À ESSAYER – Chérie, j’ai bouquiné les gosses ! est le (singulier) nom du podcast bi-mensuel tout juste créé par Glénat jeunesse [qui proposera] « une exploration des thèmes actuels de la littérature jeunesse : émotions, contes, écologie, regard de l’autre, livres pour les tout-petits, en s’appuyant sur les éclairages de nombreux·ses spécialistes (éditrices, psychologue, libraires, enseignantes, auteur·rice·s). » Public cible : les parents et « aussi toutes celles et tout ceux qui s’intéressent de près à la littérature jeunesse. » C’est Lucie Kosmala, journaliste spécialisée en littérature jeunesse, qui animera les échanges. Le premier épisode, d’une durée d’une heure environ, est consacré aux émotions. Parmi les sujets des épisodes suivants : les filles et les garçons, la peur,  l’humour,  la famille, les  livres pour les plus petits. Il y aura aussi un épisode consacré à Marlène Jobert. Diffusion sur les plateformes d’écoute habituelles.

PRIX – Le prix Pierre Bottero 2023 a été attribué à Moka, alias Elvire Murail, pour son roman Possession (école des loisirs, 2022). Ce prix décerné tous les deux ans par des collégiens de l’Est lyonnais, récompense un ouvrage de la littérature jeunesse de l’imaginaire. « Je dois dire que je suis très émue car j’ai connu Pierre Bottero. C’était un homme exquis, très gentil, sa disparition m’a beaucoup touché. Et puis c’est une joie d’être reconnu et récompensé par de jeunes lecteurs adolescents, adeptes de la littérature de l’imaginaire. [Possession] est un roman d’horreur. Sans le savoir, j’ai fait une sorte d’allégorie de l’enfermement. Un petit garçon, Malo, rentre chez lui après deux mois passés enfermés dans une maison psychiatrique, à la suite d’un drame familial : sa sœur est tombée du toit. Et Malo a perdu la mémoire de ce moment. Quand il rentre chez lui, il a l’impression que la maison essaie de le tuer. »

FORMATION – L’École des lettres organise, le mercredi 29 mars 2023, de 14 heures 30 à 18 heures, rue de Sèvres à Paris et à distance sur Zoom, une rencontre sur le thème  Enseigner la littérature de jeunesse au collège et au lycée. Au programme : deux tables rondes avec la participation de Valérie Centi, Antony Soron, Marie-Astrid Clair et Francis Marcoin. A 17 heures : échanges avec Marie-Aude Murail sur le thème Réécritures et air du temps. Programme détaillé et inscription ici.

PRIX – Touché par « la description détaillée d’une réalité dont on entend souvent parler mais qu’on ne connaît fondamentalement pas », le jury du Prix RTS Littérature Ados 2023 (sept jeunes de Suisse romande de 13 à 15 ans) ont choisi le roman  A(ni)mal de Cécile Alix (Slalum, 2022). « Avoir quinze ans dans un pays en guerre, être forcé de devenir un homme, se retrouver projeté sur les chemins de la clandestinité, effleurer les limites de l’humanité, apprendre à survivre, s’effacer, oublier… À quinze ans, Miran fuit son pays en guerre pour rejoindre la France. Tyrannie des passeurs, violences, solitude. Pendant ce voyage, les hommes sont réduits à néant, animalisés. Il faut endurer l’impensable pour survivre. Avant que renaisse l’espoir. Un roman nourri de légendes orientales, par lequel sensibilité et poésie parviennent à dire l’indicible. »

THÉÂTRE – Les Écrivaines et Écrivains Associés du Théâtre (EAT) invite, le mardi 28 mars 2023, 19 heures, à une visio-conférence qui réunira Marjorie Fabre, Caroline Stella, autrices dramatiques, Simon Grangeat et Dominique Richard, auteurs dramatiques, qui traiteront de la question Partager le politique avec le jeune public. « Si le théâtre est encore un outil d’émancipation, comment mettre en scène la démocratie, la citoyenneté et partager le politique et ses enjeux avec le jeune public ? » Modération : Dominique Paquet. Demander le lien Zoom à cette adresse.

PARUTION – Vient de paraitre Souvenir d’Enid Blyton par François Rivière. « L’œuvre d’Enid Blyton (1897-1968), dont la partie la plus connue est la série du ‘Club des Cinq’, passionne et enthousiasme les enfants alors qu’elle indiffère le plus souvent les adultes – quand elle ne suscite pas leur réprobation. […] Cet essai entrecroise une enquête biographique sur la romancière, des remémorations de l’auteur sur ses premières lectures d’enfance (qui furent à la source de sa propre vocation d’écrivain), et même des échappées dans la fiction, sous la forme d’une visite imaginaire à Enid Blyton dans sa propriété de Green Hedges. Les étonnantes méthodes d’écriture de la romancière, expliquant sa fécondité hors du commun – plus de sept cents volumes publiés –, font l’objet d’une attention particulière, de même que l’évolution de sa réception à travers le temps. Au-delà du « cas Blyton » d’autres auteurs anglais pour la jeunesse sont considérés chemin faisant. Leur exemple nourrit une réflexion sur la littérature pour enfants et l’effet qu’elle produit dans l’imaginaire de ses jeunes lectrices et lecteurs. » Cette réédition s’accompagne d’une postface inédite. L’herbe qui tremble 2023, 187 pages, 18,00 euros.

PRIX – Le prix Jacques-Asklund, mis en place par la commune de Beaugency associée à la communauté de communes des Terres du Val de Loire, récompense, chaque année, un auteur jeunesse pour la qualité de l’intrigue de son roman. Il est attribué, au titre de 2023, à Nancy Guilbert pour Venise, bises, cerises (Oskar, 2020). « Venise est en classe de cinquième et suit des cours de théâtre. Orpheline de mère, elle vit avec son père, danseur étoile, un métier qui suscite des moqueries au collège. Heureusement, elle est soutenue par sa marraine Pétra, ses meilleures amies Kenza et Zélie, ainsi que par Zadig, le garçon dont elle est amoureuse. »

EXPOSITION – La Galerie Robillard, 38 rue de Malte à Paris, propose, du jeudi 23 au mercredi 29 mars 2023, une exposition en duo À l’horizon avec Manon Diemer & Mona Leu-Leu. « Paysages marins et montagneux vont ravir vos mirettes et vous plonger dans les mondes merveilleux de deux jeunes illustratrices, Mona Leu-Leu et Manon Diemer, à l’occasion de la sortie de leur dernier livre, L’appel de la montagne (éditions Saltimbanque) pour Mona et Le sentiment océanique pour Manon. » Vernissage le mercredi 22 mars à partir de 18 heures et rencontre-dédicace avec les artistes le samedi 25 mars à partir de 15 heures. Site de la galerie ici.

MÉGA FÊTE – La vingt-quatrième Fête du livre jeunesse de Villeurbanne (Rhône) se déroulera du mercredi 29 mars au dimanche 2 avril 2023, à la Maison du livre, de l’image et du son, 247 cours Émile Zola. En corps ! annonce malicieusement l’affiche. Sont notamment annoncés les auteurs et autrices, illustrateurs et illustratrices Anjale, Jean-Pierre Blanpain, Vincent Boidgourd, Mickaël Brun-Arnaud, Guillaume Chauchat, Sébastien Chebret, Sarah Cheveau, Nadia Coste, Katy Couprie, Gauthier David, Véronique Delamare, Dominique Descamps, Victoria Dorche, Jean-Luc Englebert, Marion Fayolle, Coline Garcia, Sara Gavioli, Sébastien Gayet, Élisa Gehin, Hélène Georges. Florence Hinckel, Emmanuelle Houdard, Joëlle Jolivet, Stéphane Kiehl, Ole Könnecke, Jean Leroy, Mathis, Louise Mey, Marie Mirgaine, Susie Morgenstern, Eva Offredo, Florence Pinaud, Marie Poirier, Anne-Margot Ramstein, Anne Sol, Anne Vaudrey, Anaïs Vaugelade, Flore Vesco. La grande exposition (en place du dimanche 6 mars au samedi 8 avril) est consacrée à Aurore Petit, invitée d’honneur de la manifestation. En sus, au Centre culturel et de la vie associative (CCVA), 234, cours Emile Zola, du lundi 27 mars au dimanche 2 avril, visible de la rue, une présentation de kakémonos signés Aurore Petit, sur le thème du corps. La journée professionnelle du vendredi 31 mars accueillera  Aurore Petit, Kathy Couprie, Anaïs Vaugelade, Solène Négrerie, Tamara Guenoun, Philippe Liotard, Ovidie, Marion Fayolle, toujours autour de la thématique du corps. Programme détaillé et inscriptions ici. Les participants pourront assister, en option, au Théâtre national populaire, à une représentation de France-Fantôme de Tiphaine Raffier. Le programme complet de la manifestation est ici.

UNE EXPOSITION UNE LECTURE – La nouvelle exposition de la librairie-galerie Jaune citron, 9 rue des Carmes à Orléans (Loiret) est consacrée à l’illustratrice Chloé Pince à l’occasion de la sortie de son dernier livre, Larmes de rosée, paru aux éditions CotCotCot. Texte : François David. À découvrir du samedi 18 mars au jeudi 11 mai 2023. Rencontre avec l’artiste et avec son éditrice, le samedi 18 mars, de 15 heures 30 à 16 heures 30. Dédicaces de 16 heures 30 à 18 heures. Salade Party à partir de 18 heures. Lecture à voix haute par Céline Surateau, le lundi 27 mars, de 19 heures à 20 heures, de Éole roi, le livre des vents, de Nicolas Jolivot (HongFei, 2022), voyage initiatique d’un peintre qui entreprend à la fin de ses études un projet un peu fou : un tour de France à pied – le nez au vent.

SALON –  Les vendredi 31 mars, samedi 1ier et dimanche 2 avril, le trente-huitième Salon du livre jeunesse Val de lire se déploie, dans le Loiret et dans le Loir-et-Cher, à Beaugency, Beauce-la-Romaine, Ouzouer-le-Marché, Mareau-aux-Prés et Meung-sur-Loire. Pleins feux sur les éditions Hélium. Invité d’honneur : l’illustrateur et graphiste Olivier Philipponneau. Le programme, particulièrement copieux, est à découvrir ici. Comme chaque année, le CRILJ sera présent, dans la salle des Hauts-de-Lutz, pendant les trois jours. On pourra échanger, acheter publications et affiches et – pourquoi pas – adhérer à l’association.

PRIX – L’illustratrice italienne Andrea Antinori est lauréate de la treizième édition du Prix international de l’illustration SM Foundation. Doté de 15 000 euros, le prix prévoit également la création d’un album illustré pour enfants qui sera publié par SM et présenté à la Foire du livre jeunesse de Bologne 2024. « Le jury a récompensé les illustrations d’Andrea pour leur nature captivante, mettant en scène des personnages amusants, débordant de personnalité et d’humour. Les dessins peuvent sembler simples, mais ils sont exécutés d’une main de maître avec un choix limité de formes, de couleurs et de lignes, produisant un langage graphique vibrant. Chaque élément composé est réfléchi, communiquant clairement un message qui résonne auprès de tous les publics ».

FOCUS IMAGE – La plate-forme en ligne dPictus qui regroupe éditeurs et agents spécialisés dans l’album et dont la mission première est de faciliter les relations professionnelles entre ses membres et les cessions de droits internationaux, rend visible tout au long de l’année, répartis en plusieurs sections, les ouvrages signalés comme remarquables. La sélection annuelle 100 Outstanding Picturebooks est le résultat de la consultation de douze spécialistes grands connaisseurs de l’édition de leur pays. Elle est consultable ici.

JEUNE PUBLIC –  Pour mettre en valeur la pluridisciplinarité de la création jeune public et lui donner une visibilité politique, seize associations et réseaux nationaux du spectacle vivant se réunissent à l’initiative de Scènes d’enfance–ASSITEJ France pour lancer et organiser ensemble L’Enfance des arts, semaine du spectacle vivant pour les jeunes générations. « L’Enfance des arts, c’est une grande fête des arts vivants avec et pour la jeunesse, une fête militante et inclusive, une célébration artistique et politique de la création, de la multidisciplinarité, de l’innovation et du partage intergénérationnel. » Ce sera du lundi 20 au lundi 27 mars 2023 avec plus de 110 manifestations dans près de 70 communes et territoires. Le détail est ici et il y a une carte récapitulative très pratique.

PARUTION  –  Vient de paraitre  Hergé, l’esprit d’une œuvre de Pierre Fresnault-Deruelle. « Avec Hergé l’esprit d’une oeuvre, Pierre Fresnault-Deruelle nous livre une refonte amendée et largement augmentée de son livre paru, il y a une vingtaine d’années, chez Moulinsart, Hergé ou la profondeur des images plates. Considérant que certaines vignettes du ‘maître de Bruxelles’ nous font plus fortement signe que d’autres, l’auteur, pratiquant l’arrêt sur images, s’est ingénié à faire remonter le ‘sous-texte’ des cases qui lui mettaient ‘la puce à l’œil’. Cet ouvrage n’est pas fait pour être lu d’une traite, mais plutôt ‘picoré’, puisque, si les images suivent l’ordre chronologique de la sortie des albums, les cases retenues passent, par définition, du coq à l’âne. » Georg 2022, 248  pages, 20,00 euros.

PAS SI BÊTES – En 2023, l’Aquarium de Paris, 5 avenue Albert de Mun, s’associe avec les Lapins Crétins échappés de chez Glénat – entre autres supports – pour présenter au public, jeune ou moins jeune, les 3R (recycler, réutiliser, réduire) à travers une exposition aussi ludique que pédagogique. « Grâce à leur vision décalée du monde et à leur inventivité débordante, Les Lapins Crétins participent à leur manière, sans s’en douter, à des actions vertueuses de réduction du volume des déchets. Les Lapins ont l’habitude de recycler et de réutiliser tous les objets qu’ils trouvent pour inventer des machines délirantes et s’amuser. Ils peuvent ainsi réduire leur production de déchets. » C’est depuis le samedi 14 janvier et ce sera jusqu’au vendredi 12 mai 2023. Page dédiée ici.

PRIX – Les six lauréats des Prix Sorcières 2023 décernés par l’Association des librairies spécialisées jeunesse (ALSJ), en collaboration avec l’Association des bibliothécaires français (ABF) ont été dévoilés : catégorie Carrément Beau mini : L’imagier des sens d’Anne Crausaz (Askip) ; catégorie Carrément Beau maxi : L’expédition de Stéphane Servant et Audrey Spiry (Thierry Magnier) ; catégorie Carrément Passionnant mini : Mémoires de la forêt. Les souvenirs de Ferdinand Taupe de Mickaël Brun-Arnaud et Sanoe (école des loisirs) ; catégorie Carrément Passionnant maxi : Et le ciel se voila de fureur de Taï-Marc Le Thanh (école des loisirs) ; catégorie Carrément Sorcières fiction : L’oiseau en moi vole où il veut de Sara Lundberg, (La Partie) : catégorie Carrément Sorcières non-fiction : Le tour du monde en 24 marchés de Maria Bakhareva et Anna Desnitskaya (La Partie).

CINÉMA D’ANIMATION – Les communications de colloque Écritures d’encre et de lumière organisé, en novembre 2022, par Les enfants du cinéma, en partenariat avec l’OCCE, le CRILJ et Nouvelles écritures pour le cinéma d’animation sont en ligne, sur la chaine You Tube des Enfants du cinéma. Pour entendre Katell Deimat-Tison et Nadine Boyals (OCCE), Ginet Dislaire (Enfants de cinéma) et Françoise Lagarde (CRILJ) qui ouvrent la journée, puis les interventions expertes de Xavier Kawa-Topor, Georges Lemoine, Christrine Plu et Ilan Nguyen, ce sera ici.

PRIX – Stéphane Jaubertie est lauréat du Grand Prix de littérature dramatique Jeunesse, au titre de 2022, pour Lucienne Eden ou l’Île perdue publié aux Éditions Théâtrales. « Lucienne Eden, une enfant à l’énergie insolente et à l’univers loufoque, vit presque seule sur une île préservée. Depuis que sa mère est partie, elle a pour unique voisin un mystérieux vieil homme. Un matin, elle découvre sur la plage un garçon de son âge rejeté par la mer au milieu de déchets plastiques. Peu à peu, ils s’apprivoisent. » Une comédie écologique et amoureuse.  Une apocalypse joyeuse pleine de rebondissements.

NADJA – À la galerie Les Arts Dessinés, 19-21 rue Chapon à Paris, du jeudi 16 mars au samedi 8 avril 2023, un bel hommage à l’autrice et illustratrice Nadja, avec une exposition de travaux préparatoires pour son album Chien Bleu et de cases extraites de sa bande dessinée Le Menteur. Vernissage en présence de l’artiste le jeudi 16 mars, à partir de 18 heures. Dédicace du livre Chien Bleu-Variations (édité pour l’occasion en tirage limité à 500 exemplaires), le samedi 8 avril.

RENCONTRE – Les étudiants du Master 2 Monde du livre de l’Université Aix-Marseille invitent  à une rencontre avec Bastien Contraire, auteur-illustrateur et Béatrice Vincent, éditrice de La Partie, le vendredi 17 mars 2023, à 14 heures 30, dans la salle de conférence de  la bibliothèque de l’Alcazar, 58 cours Belsunce à Marseille. La rencontre sera illustrée de projections d’extraits d’albums et suivie par une table des libraires. L’entrée est libre et gratuite. Informations complémentaires à cette adresse.

PRIX – « Sur recommandation de la Commission fédérale de design, l’Office fédéral de la culture décerne cette année le Grand Prix suisse de design à Étienne Delessert, illustrateur, à Éleonore Peduzzi Riva, conceptrice de produits, et à Chantal Prod’Hom, historienne de l’art. Les prix seront attribués lors de la remise des Prix suisses de design, le jeudi 13 juin 2023 à Bâle. » (communiqué de l’Office fédéral de la culture). Le CRILJ a transmis ses félicitations à celui des trois lauréats qu’il connait (et apprécie) depuis près de cinq décennies.

EXPOSITION – L’exposition Animots & Détective Rollmops conçue par le Centre de Créations pour l’Enfance du Tinqueux et Olivier Philipponneau, illustrateur et graphiste,  est accueillie par Val de lire, dans sa nouvelle version, du mercredi 15 mars au dimanche 9 avril 2023, à l’église Saint-Étienne de Beaugency. Vernissage le mercredi 22 mars, à 17 heures 30. « Plongez dans l’univers d’un album atypique en partant à la découverte du processus de création de Détective Rollmops, une BD-jeu entièrement réalisée en gravure et selon les principes de l’OuBaPo. Et inventez de nouveaux récits pour le petit détective en jouant avec les BDés ou avec le jeu d’artiste πramide. » Informations complémentaires à cette adresse.

ILLUSTRATION – À Strasbourg (Bas-Rhin), les huitièmes Rencontres de l’Illustration se dérouleront de jeudi 16 mars au dimanche 2 avril 2023, autour de la thématique Femmes, Identités, visibilités : des expositions, des ateliers, des rencontres, des dédicaces, des conférences, des visites, des spectacles, des défilés et nombre d’autres animations dans de nombreux lieux partenaires. Le programme détaillé est et il inclue une page attirant l’attention sur les activées possibles avec les enfants (moins de 15 ans) et avec les adolescents.

SALON – La vingt-troisième édition du Salon du livre jeunesse du Pithiverais se déroulera le samedi 18 et le dimanche 19 mars 2023, à Dadonville (Loiret), rue de l’Édit de Nantes. Thème de l’année : Osons ! Osez ! Parmi les auteurs et autrices, illustrateurs et illustratrices présents : Cécile Alix, Guy Jimenes, Philippe Lechermeier, Carl Norac, Marianne Barcilon, Anne Crahay, Bruno Pilorget, Bernadette Després. Informations complémentaires à cette adresse.

PRIX – Pour l’attribution du prix commémoratif Astrid Lindgren 2023 (Astrid Lindgren Memorial Award), 251 candidats de 64 pays avaient été retenus et c’est l’écrivaine américaine Laurie Halse Anderson qui, après six sélections successives, reçoit la prestigieuse récompense. Remise officielle du prix – et du chèque assorti de cinq millions de couronnes, soit environ 450 000 euros – à Stockholm, dans quelques jours. « Dans ses romans pour jeunes adultes, Laurie Halse Anderson donne une voix à la recherche de sens, d’identité et de vérité, tant dans le présent que dans le passé. Son réalisme sombre et rayonnant révèle le rôle vital du temps et de la mémoire dans la vie des jeunes. La douleur et l’anxiété, le désir et l’amour, la classe et le sexe sont étudiés avec une précision stylistique et un esprit impartial. Avec une tendre intensité, Laurie Halse Anderson évoque les humeurs et les émotions, ne se détournant pas des sujets les plus difficiles. » (extrait des motivations du jury). Jugés trop explicites, plusieurs des romans « young adult » de l’autrice ont été bannis de bibliothèques scolaires américaines, notamment au Texas. Speak, son roman le mieux connu, paru en 1999 chez Macmillan, a été publié en France, en 2014, sous le titre Vous parler de ça, chez Monsieur Toussaint Louverture, dans la collection « La Belle colère », puis, en poche, en 2016, aux éditions J’ai lu. Le livre raconte les difficultés de communication d’une toute jeune fille après l’agression sexuelle qu’elle à subie. Une adaptation en bande dessinée vient de paraitre chez Rue de Sèvres. Les illustrations sont signées Emily Caroll et le titre originel a été conservé. Laurie Halse Anderson a écrit près de cinquante ouvrages. Ceux de la série « Les Petits Vétérinaires », pour les 6/9 ans, sont publiés par Pocket Jeunesse, traduits par Sophie Dieuaide.

JEUNE PUBLIC – Le vendredi 17 mars 2023, à 19 heures, au Centre Culturel Guy Gambu, 1 rue Jules Ferry, à Saint-Marcel (Eure), Les trois brigands revu par Angélique Friant. « Après l’adaptation de l’album de Léo Lionni Petit-Bleu et Petit-Jaune en 2009 dans son spectacle marionnettique éponyme, Angélique Friant revisite avec poésie le célèbre conte d’Andersen Le vilain petit canard avec Couac en 2013. Conquise et stimulée par la création en direction du jeune public, elle s’inspire cette fois encore d’un classique de la littérature jeunesse en donnant vie aux héros que sont Les trois brigands de Tomi Ungerer. Sans cœur et sans scrupule, rien ne les arrête jusqu’au jour où l’unique butin de la diligence attaquée est une petite fille, Tiffany. Désemparés, ils s’occupent tout de même de l’orpheline qui changera leur destin à partir d’une simple question qu’ils ne s’étaient jamais posée : Que faites-vous de tout cet or ? C’est ainsi qu’ils trouveront à donner un sens à leurs actes et redessineront le cours de leurs vies. » De 4 à 99 ans. Réservations ici. Autres dates et dates à venir sur le site de la compagnie Succursale 101 et c’est .

PRIX – La Société des gens de lettres (SGDL) a attribué son Grand prix du Roman Jeunesse 2023 à Laurence Biberfeld pour Malencontre (éditions In, 2022). « Liza, réfugiée cap-verdienne à Paris, élève seule Marco, son fils de dix ans. Seule ? Pas tout à fait : il y a aussi Zazou, le furet que le garçon a adopté malgré l’odeur et les réticences de l’assistante sociale, pour qui une bête à poils ne devrait pas partager le studio microscopique d’un enfant épileptique et asthmatique. Mais un matin, la mère et l’enfant quittent l’appartement en catimini pour s’inventer une vie ailleurs. Ils rassemblent leurs maigres affaires, s’engouffrent dans le métro, et Zazou est bien sûr du voyage. Pas certain qu’il reste au fond du sac. Surtout quand le brutal Joaquim, qui cherche Luiza depuis des années, monte à son tour dans la rame. »

PARUTION – Paru récemment Le procès de Roberto Rastapopoulos de Frédéric Chauvaud et Michel Poiret. « Parmi d’autres grands forbans insaisissables et endurcis dans le mal comme le crépusculaire colonel Olrik (« Blake et Mortimer »), l’aventurier sans scrupule Axel Borg (« Jacques Lefranc ») ou encore le scientifique et dictateur mégalomanes Zorglub (« Spirou et Fantasio »), le bandit cosmopolite Roberto Rastapopoulos reste l’un des personnages les plus célèbres de la bande dessinée franco belge. Ennemi mortel du reporter sans plume Tintin, ajoutant l’impunité à la récidive, rocambolesque fugitif, l’aventurier Roberto Rastapopoulos a toujours échappé au glaive de la justice. Or, il est pourtant jugé par contumace le 20 septembre 2021 devant le tribunal de Poitiers. Important pour l’histoire de la justice pénale, s’ajoutant à d’autres affaires célèbres, ce livre publie l’intégralité de ce procès hors norme qui attendait depuis longtemps son heure et son dénouement. » Georg 2022, 130 pages, 9,50 euros.

SCOOP – En 2021, à Landerneau (Finistère), la première tentative de record du monde de rassemblement de Schtroumpfs n’avait pas été validée par le Guinness Book, les organisateurs n’étant pas parvenus au bout des démarches administratives. L’objectif de cette année est de battre la précédente performance (3549 bonhommes bleus) et ce sera le samedi 25 mars 2023, à partir de 17 heures, sur le parking de Saint Ernel. Jules Lesieur, coprésident de l’association Carnaval de la Lune étoilée, organisatrice de l’évènement, a bon espoir : « On double nos chances en installant un double comptage et il y aura 100 espaces supervisés par 100 coordinateurs extérieurs à l’association. »

PRIX – En même temps que l’écrivaine Carole Tremblay qui vient, au titre de 2022, d’être honorée par le prix Raymond-Plante, c’est la Librairie Monet de Montréal qui reçoit ce même prix, au titre de 2021, en tant qu’organisme, pour le travail qu’elle effectue, depuis plus de quarante ans, pour promouvoir la littérature jeunesse au Québec et valoriser la profession de libraire jeunesse. « Il était important de souligner le grand respect dont font preuve ses libraires envers les futurs et jeunes lecteurs et envers la mission sociale et culturelle des enseignants, des éducateurs et des pédagogues qui fréquentent cette librairie. De plus, le dynamisme de ses évènements, rencontres, projets et activités donne au milieu de la littérature jeunesse une visibilité et un attrait indéniables, dont l’industrie du livre ne peut se passer. » Le prix Raymond-Plante, créé en 2007, « vise à reconnaître un citoyen ou un organisme du Québec qui s’est distingué de façon exceptionnelle en regard de la littérature jeunesse et de la promotion de la lecture auprès des jeunes et des familles. Il désire souligner l’apport unique et l’engagement remarquable d’un citoyen ou d’une corporation qui œuvrent dans un des domaines suivant : la littérature jeunesse, l’industrie du livre et l’éducation. »

RÉVISER SON ALPHABET – La maison Ader, 3 rue Favart à Paris, procèdera, le jeudi 16 mars 2023, à 14 heures, à la vente aux enchères de la collection d’abécédaires de Bernard Farkas : 320 lots d’une qualité rare expertisés par Michèle Noret, libraire spécialisée en livres anciens. Le catalogue est téléchargeable ici, sur le site de la maison d’enchères. Pour mémoire : L’Art des abécédaires français, sous la direction de Bernard Farkas, Presses Universitaires de Rennes/La Compagnie des mots, 2018, 600 pages, 49,00 euros.

TOUS LES CINQ ANS – À l’occasion du quatre-vingtième anniversaire de la parution du Petit Prince, d’Antoine de Saint-Exupéry, à New York, en 1943, Gallimard propose une édition collector du livre en 3000 exemplaires : une couverture avec dorure à chaud, le texte original, les aquarelles de l’auteur, un cahier de 16 pages sur les origines de l’ouvrage. C’est, dit l’éditeur, exclusif et exceptionnel. Pour une œuvre vendue chaque année à cinq millions d’exemplaires, chacun jugera s’il s’agit d’une aubaine ou pas. Précommande possible ici. Prix : 15,00 euros. Livraison à partir du jeudi 6 avril 2023. L’édition collector Folio junior publiée à l’occasion des soixante-quinze ans de l’œuvre, annoncée elle aussi comme limitée, est toujours au catalogue. Prix : 9,90 euros. La couverture est cartonnée (mais pas dorée à chaud) et il y a bien un cahier spécial « pour aller à la rencontre de l’auteur. »

TOUS ENSEMBLE (3) – Paru il y a presque vingt ans, La vie comme Elva de Jean-Paul Nozière. « Elva refuse d’accepter que ses parents se résignent : ‘On ne va pas se laisser faire !’ Elle se bat à sa manière, distribue des tracts, participe à la montée des luttes avec les autres : assemblées, débats houleux, nuits de tensions, occupation de l’entreprise, briseurs de grève mais aussi, solidarité du reste de la population. Tout cela fait découvrir à Elva une réalité sociale qu’elle ignorait. […] Elle rencontre et sympathise avec Luce, la fille solitaire et gâtée du directeur des ressources humaines. Que cette amitié se transforme en amour partagé et assumé, c’est intéressant, mais c’est secondaire par rapport au thème principal, la grève, même si la victoire est on ne peut plus aléatoire. » (Françoise Rouyer-Marie, pour Fenêtres sur cours). Thierry Magnier 2005, 176 pages. Dès 13 ans. Le roman est désormais indisponible sauf en occasion.

LITTÉRATURE DE L’IMAGINAIRE – Lecture jeunesse propose d’entrer dans les coulisses de la création et du métier d’éditeur avec David Meulemans, fondateur de la maison d’édition indépendante Aux Forges de Vulcain. « À la frontière des genres, les littératures de l’imaginaire attirent un public adolescent et adulte toujours plus nombreux. David Meulemans répondra à vos questions pour présenter les multiples facettes d’un imaginaire qui illustre la diversité des formes de la création littéraire. » Cette rencontre est ouverte à tous les publics (adolescents, enseignants, professeurs documentalistes, passionnés de littératures de l’imaginaire, etc.) et elle aura lieu en ligne le mardi 14 mars 2023, à 15 heures. Inscription ici.

POÉSIE – La vingt-cinquième édition du Printemps des poètes se déroulera partout en France du samedi 11 au lundi 27 mars 2023. Thème rassembleur : Frontières. C’est JR, artiste rompu à l’art du collage photographique qui a dessiné l’affiche et deux yeux nous interrogent. Bien évidemment, les propositions mises en place pendant ces quinze jours ne s’adressent pas spécifiquement aux enfants et aux adolescents, mais on en trouvera.  L’agenda, les bibliographies et les autres ressources sont à la disposition de chacun sur le site de la manifestation.

POSTE À POURVOIR – Anne Clerc, actuelle déléguée générale de la Charte des auteurs et des illustrateurs pour la jeunesse, quitte son poste à compter du mercredi 15 mars 2023 et la Charte est à la recherche de la personne en mesure de la remplacer. Les candidatures (CV et lettre de motivation) sont à adresser à l’association avant le jeudi 30 mars 2023. Fiche détaillée et procédure ici.

PARTOUT, POUR TOUS –  Du mercredi 1ier mars au vendredi 5 mai 2023, promu par la municipalité, soutenu par la Bologna Children’s Book Fair et organisé essentiellement par les bibliothèques de la ville et par l’association Hamelin, le festival BOOM ! Grandir dans les livres transforme Bologne, pour la sixième fois, en (vraie) capitale du livre pour enfants. Visant prioritairement les jeunes lecteurs, riche de plus de 150 propositions toutes gratuites (des expositions, des rencontres, des performances, des projections, des ateliers, des lectures), la manifestation – dont la mise en place impliquera, une fois encore, un réseau dense d’institutions publiques, d’établissements culturels, d’associations, de librairies, de bibliothèques et d’écoles – irriguera la ville de Bologne toute entière pendant plus de soixante jours. Informations détaillées et calendrier complet ici.

LA TÊTE EN L’AIR – Dans les bibliothèques lyonnaises, le Printemps des  petits lecteurs  emmène les petits et leurs parents dans le ciel et dans les étoiles, du mercredi 1ier mars au samedi 1ier avril 2023 : des ateliers, des jeux, des expositions, des spectacles, des moments de contes, des lectures, des projections, de la musique, pour entrainer les 0/6 ans « très haut dans le ciel, proches des nuages, des astres et des planètes, dans un imaginaire foisonnant. » Pour les parents, des temps de rencontre pour permettre de mieux comprendre pourquoi les enfants sont souvent dans la lune et pourquoi le moment du coucher est parfois délicat. Le programme est ici.

OCCASION RARE – La Cinémathèque française propose actuellement sur Henri, sa chaine de streaming gratuit, en solidarité avec l’Ukraine toujours en guerre, une rétrospective jeune public en neuf films d’animation. Ce panorama du court métrage d’animation ukrainien de 1968 à 1996, pensé aussi pour les enfants d’Ukraine, restera en ligne jusqu’au 24 février 2024. Les rendez-vous sont ici.

SOUSCRIPTION – Les [Editions du Pourquoi pas ?] fêtent leurs dix ans. À cette occasion le collectif a imaginé la réalisation d’un ouvrage anniversaire en faisant appel à dix auteur.trice.s ayant contribué à faire la renommée de cet éditeur associatif et indépendant, leur demandant de choisir, parmi leurs récits parus dans la maison, un personnage et de le projeter dix ans plus tard. Auteur.trice.s sollicité.e.s : Christine Beigel, Julia Billet, Thierry Cazals, Yves-Marie et Nathalie Clément, Marie Colot, Jo Hoestlandt, Anne Maussion, Thomas Scotto, Cathy Ytak et Marie Zimmer. Pour en savoir plus et pour souscrire, c’est ici. Date limite : mercredi 15 mars 2023.

SUGGESTION – Vous n’irez pas – ou plus ou pas encore – à Bologne, entre le lundi 6 et le jeudi 9 mars 2023, pour la Bologna Children’s Book Fair. Trop loin, très dispendieux, trop difficile d’accès aux non-professionnels. Heureusement, le site très coloré de la manifestation rassemble de nombreuses ressources qu’il serait dommage de bouder. Bon voyage dans votre fauteuil. L’accès est ici. C’est mieux quand on connait un peu d’italien ou un peu d’anglais, mais ça ne devrait pas être insurmontable.

THÉÂTRE – Le Théâtre de la Tête Noire, 144 ancienne route de Chartres à Saran (Loiret), présente Rules for living ou Les Règles du je(u) de Sam Holcroft par la Compagnie Théâtre du prisme, le mardi 7 mars 2023, 20 heures 30. Traduction : Sophie Magnaud. Mise en scène : Arnaud Anckaert avec la collaboration artistique de Didier Cousin. Interprétation : Fanny Chevallier, Nicolas Cornille, Roland Depauw, Céline Dupuis, Nicolas Postillon, Victoria Quesnel en alternance avec Karine Pedurand et Julie Gallet en alternance avec Emma Anckaert. « Le jour de Noël, dans la cuisine d’une maison de famille. Tout le monde est réuni pour préparer le déjeuner en attendant le retour du patriarche, Francis, qui sort de l’hôpital pour l’occasion. Edith, son épouse, conduit les opérations avec une précision militaire. Tout doit être parfait. […] La tension est palpable. Et l’arrivée de Francis n’apaise pas les esprits, bien au contraire. Le déjeuner tourne au règlement de comptes et au pugilat : disputes, cris, larmes et bataille de nourriture sont au menu. Le repas de Noël en famille tourne au drame – pour notre plus grand plaisir. » À partir de 14 ans. Pour réserver, c’est ici. Autres représentations, en divers lieux. Voir le détail sur le site de la compagnie.

C’EST DANS LA DRÔME – La Fête du livre jeunesse Dessine-moi une histoire de Saint-Paul-Trois-Châteaux aura lieu du jeudi 23 au dimanche 26 mars 2023. L’éditeur à l’honneur cette année sera La Partie, mais il y en aura aussi quatorze autres présents chaque jour. Les journées professionnelles se dérouleront le jeudi 23 et le vendredi 24 et n’y sont pas attendus que Jean Claverie et Hélène Vallotteau. Pour s’inscrire, c’est ici. Le programme de la fête, très élaboré, annonce quatorze auteurs, autrices, illustrateurs et illustratrices, trois expositions, dix ateliers, deux rencontres, six spectacles. À vérifier à cet endroit.

COMICS ET MANGA – La Cité internationale de la bande dessinée et de l’image d’Angoulême et la Fondation Orange s’associent pour proposer un cours en ligne, gratuit et accessible à tous, pour connaitre plus et mieux comics et manga. Avec Bounthavy Suvilay, auteur de Dragon Ball, une histoire française et de La culture manga : origines et influences de la bande dessinée japonaise, et Xavier Fournier, journaliste expert des comics. Ce Mook propose une séquence dédiée aux plus jeunes :  « Tu as entre 8 et 12 ans ? Tu aimerais en savoir plus sur les mangas et les comics ? Suis-nous dans ce cours. Le Mookids, c’est un mini-cours rien que pour toi. Nous te proposerons aussi quelques pages à consulter sur Internet. Enfin, les quiz te permettront de gagner des récompenses. Ça te tente ? Alors, demande à un adulte de s’inscrire au Mook et repère la séquence Mookids dans le menu. »  Début du cours : lundi 13 mars 2023. Page dédiée et lien d’inscription ici.

LE POIDS DES MOTS – Le vendredi 24 février 2023, Francesca Dow, directrice générale de Penguin Random House a fait savoir, par voie de communiqué, que Puffins Book, éditeur de Roald Dahl, avait pris la décision de maintenir la publication de l’œuvre de l’écrivain dans sa version originale et qu’une « Roald Dahl Classic Collection » accueillera, dans quelques mois, sans révision des textes, dix-sept titres accompagnés chacun de documents d’archives. « Nous avons écouté le débat de la semaine dernière, qui a réaffirmé l’extraordinaire pouvoir des livres de Roald Dahl et les questions réelles sur la façon dont les histoires d’une autre époque peuvent rester pertinentes pour chaque nouvelle génération. […] En rendant les deux versions disponibles, nous offrons aux jeunes lecteurs le choix de décider comment ils souhaitent vivre les histoires magiques et merveilleuses de Roald Dahl. » Le bruit court – et tous les bruits ne disent pas le faux – qu’une prise de parole (très applaudie) de Camilla Parker Bowles, reine consort du Royaume-Uni, le jeudi 23 février, lors d’une réception où elle fêtait les deux ans de son Duchess of Cornwall’s Reading Room, ne soit pas pour rien dans la décision prise par l’éditeur. « Restez fidèles à votre vocation, a déclaré la souveraine aux écrivains présents, sans vous sentir entravés par ceux qui voudraient restreindre votre liberté d’expression ou imposer des limites à votre imagination. » Ni Penguin Random House ni Roald Dahl ne seront évoqués – la couronne sait se tenir -, mais tout le monde a compris.

TRÈS, TRÈS PETIT PRIX – La chaine Cultura met en vente, uniquement pendant la journée du samedi 4 mars 2023, en partenariat avec l’éditeur associatif Lire c’est partir,  un million de livres jeunesse au tarif unique de 1,00 euro. Vincent Safrat, fondateur de l’association, explique : « Lire c’est partir publie des livres jeunesse, inédits et rééditions, vendus à 0,80 euros l’unité. Avec ces 80 centimes, on paie l’imprimerie, la fabrication, les auteurs, les illustrateurs et les salariés. […] Le modèle économique non lucratif repose sur un catalogue restreint de 240 titres tirés en grandes quantités (40 000 exemplaires pour les nouveautés). […] La marge de 20 centimes réalisée durant l’opération du 4 mars avec Cultura couvrira les frais de communication et la rémunération des salariés mobilisés de l’enseigne. […] J’espère faire venir un public qui d’habitude ne vient pas en librairie et n’achète pas de livres. »  Sinon, Lire c’est partir, c’est ici.

EXPOSITION ET DÉDICACES – Luc Battieuw nous informe : « La Fondation Battieuw-Schmidt propose une exposition Les Femmes dans la BD qui mettra en valeur des artistes de la collection BD de la Fondation et sera montrée du vendredi  3 au mercredi 29 mars 2023, à la Bibliothèque Edgar P Jacobs à Lasne, 9A route d’Ohain, dans le Brabant Wallon. » Vingt-quatre œuvres de deux-neuf artistes : Enki Bilal, François Bourgeon, Cabanes, Caza, Philippe Druillet, Michel Faure, Juanjo Guardino, Miles Hyman, André Julliard, Régis Loisel, Milo Manara, Ana Miralles, François Miville-Deschênes, Claude Renard, François Roca, François Schuiten, Béatrice Tillier, Philippe Xavier et Yslaire. A l’occasion de la Journée de la femme, le mercredi 8 mars 2023, la bibliothèque de Lasne organisera, de 14 heures à 16 heures, « une après-midi  de dédicaces avec des bédéistes concocté par Clément Fourrey, programmateur BD de la Foire du livre de Bruxelles. L’occasion de découvrir 10 autres artistes. » Site de la bibliothèque de Lasne ici.

DISPARITION – François Hadji-Lazaro, auteur, compositeur et interprète, est décédé le samedi 25 février 2023. Il avait 66 ans. Figure très active du rock alternatif des années 1980 et suivantes, fondateur des groupes Pigalle et Les Garçons Bouchers, la scène musicale punk de cette époque lui doit beaucoup. Boucherie Productions, le label qu’il créa en 1986, accueillit groupes (La Manu Négra), chanteurs (Claire Déterzi) et musiciens traditionnels (Patrick Bouffard). En 2011, François Hadji-Lazaro a publie, sous son nom, dans la collection « Tintamarre » de chez Milan, l’album-disque Ma tata, mon pingouin, Gérard et les autres avec des images de la jeune Delphine Durand. « Une grande personnalité de la musique française nous invite dans son univers drôle et nostalgique. Une visite entre tendresse, poésie, chanson réaliste et humour décalé, avec des touches rock, musette, punk, folk. Un disque qui donne la patate. » Deux autres parutions chez Milan, Pouët, en 2016, et Atchoum, en 2019, toujours illustrées par Delphine Durand.

EXPOSITION – Depuis le samedi 11 février et jusqu’au  dimanche 26 mars 2023, dans l’auditorium municipal Augusto Cabrita, Paços do Concelho, rue Miguel Bombarda à Barreiro (Portugal), exposition personnelle de l’illustrateur québécois Pierre Pratt. Cent-cinquante illustrations réalisées au cours de ces 4/5 dernières années, « toutes fabriquées au Portugal, sur terre fertile », des images dessinées ou  peintes, en couleurs ou en noir et blanc, certaines issues de livres, d’autres pas encore. Entrée libre. Site de Pierre Pratt ici.

APPEL À CONTRIBUTION – Pour permettre le financement de cinq formations interdépartementales à destination des lecteurs bénévoles de l’association, Lire et faire lire met en place, via Ulule, une collecte participative sans contribution minimale. Notons toutefois que les personnes qui contribueront à hauteur de 50,00 euros recevront une invitation leur permettant de participer à une rencontre en visioconférence avec un·e auteur·e ou illustrateur·rice jeunesse et celles qui iront jusqu’à 100,00 euros rencontreront Pascal Jardin himself. Date limite : vendredi 17 mars 2023. La page dédiée est ici.

LECTURE – Au Théâtre de la Tête Noire, 144 ancienne route de Chartres à Saran (Loiret), le mercredi 1ier mars 2023, à 19 heures 30, mise en lecture par Patrice Douchet de HeLa d’Aliénor Debrocq. « En 1920, en Virginie, naissait une petite fille dont les cellules allaient révolutionner l’histoire de la médecine : une femme ordinaire, dont les manuels de biologie ont longtemps masqué l’identité. Cent ans après, une journaliste se met en quête de retrouver sa trace, télescopant passé et présent, ségrégation raciale et désir de liberté. Qui donc était Henrietta Lacks ? » A partir de 12 ans. Rencontre avec l’autrice à l’issue de la représentation. Réservation ici.

RÉCHAUFFER LA BANQUISE – Le dimanche 26 et le lundi 27 mars 2023, dans la salle Jouvet du Théâtre national de Bretagne, 1 rue Saint-Hélier à Rennes (Ille-et-Vilaine), ciné-concert Nanouk l’Esquimau, soit le documentaire ethnographique de Robert Flaherty (que beaucoup d’enfants ont vu avec leur classe) augmenté d’une composition jazzy de la percussionniste Anne Paceo. « Sur le plateau, en direct, deux musiciennes et un musicien exécutent une partition qui tresse le lien entre notes et images. » C’est quasi complet. Création le samedi 18 mars, au conservatoire de Bourg-la-Reine (Hauts-de-Seine) et il semblerait qu’il reste des places. Tenter sa chance ici.

SOYONS PRÉCIS – Après avoir rappelé que ce sont les ayants-droits actuels de Roald Dahl qui ont demandé à Inclusive Minds, collectif qui, depuis 2013, se consacre aux questions de diversité et d’inclusion en littérature pour la jeunesse, de leur proposer retouches, suppressions et ajouts à effectuer dans les romans de l’écrivain et que c’est Penguin Books UK qui a acté ces réécritures – plusieurs centaines de modifications, selon The Telegraph, voulues par la Roald Dahl Story Company, entreprise familiale à l’origine, propriété de Netflix depuis un peu plus d’un an – dans une nouvelle édition des œuvres du très bankable auteur britannique, Hedwige Pasquet, directrice des éditions Gallimard jeunesse, tient à dire qu’aucun projet de révision des traductions françaises n’est à l’ordre du jour et que les romans publiés en « Folio junior » ne seront ni expurgés ni édulcorés. À la limite, ajoute-t-elle, pourrait-on envisager un texte d’accompagnement, une préface ou des notes de contextualisation. Joris van de Leur, directeur des éditions néerlandaises De Fontein, a confirmé, lui aussi, qu’il ne s’alignera pas sur la décision prise en Grande-Bretagne. « L’esprit de l’œuvre de Roald Dahl doit être protégé », a-t-il déclaré.

EXPOSITION – On connait Sylvie Selig qui, il y a quelques dizaines d’années, illustra (et écrivit parfois) nombre d’albums et de textes courts signés notamment Jacqueline Held, Michèle Kahn, Jean-Hugues Malineau, Adela Turin que publièrent La Farandole, Duculot, les Éditions des femmes et quelques autres éditeurs. Elle exposera, du jeudi 2 au vendredi 31 mars 2023, à la Librairie Métamorphoses, 17 rue Jacob, des œuvres récentes (peintures, dessins, broderies, gravures) où l’on reconnait sa patte ou pas. « Lever de rideau sur un théâtre merveilleux, féerique, tendre, énigmatique, onirique, étrange et, par-dessus tout, secret ».

PRIX – Les ouvrages lauréats, pour 2023, du Prix des libraires du Québec organisé par lAssociation des libraires du Québec (ALQ) sont les suivants : catégorie BD jeunesse Québec : Le facteur de l’espace T.3 : La faim du monde de Guillaume Perreault (La Pastèque) ; catégorie BD jeunesse hors Québec : Sorcières de Brooklyn de Sophie Escabasse (Bande d’ados) ; catégorie  0-5 ans Québec : Trèfle de Nadine Robert et Qin Leng (Comme des géants) ; catégorie  0-5 ans hors Québec : Le petit robot de bois et la princesse-bûchette de Tom Gauld (Comme des géants) ; catégorie  6-11 ans Québec : Quincaillerie Miville d’Alexandre Côté-Fournier et Geneviève Bigué (La courte échelle) ;  catégorie  6-11 ans hors Québec : Les sœurs Hiver de Jolan Bertrand et Tristan Gion (école des loisirs) ; catégorie 12-17 ans Québec : Cancer ascendant autruche de Julie Champagne (La courte échelle) ; catégorie 12-17 ans hors Québec : Loveless d’Alice Oseman (Hachette).

FORMATION – L’université de Poitiers crée un nouveau parcours consacré à la bande dessinée. « Le parcours BD du Master Arts, Lettres Civilisations est une formation théorique, critique et pratique consacrée à la recherche sur la bande dessinée. Elle est assurée par les enseignants-chercheurs de l’Université de Poitiers et par des professionnels invités (conservateurs, libraires, dessinateurs, illustrateurs et scénaristes). Les enseignements ont lieu dans les locaux de l’UFR Lettres et langues à Poitiers. Ce parcours s’adresse à tous ceux qui s’intéressent à l’étude, l’observation et l’analyse théorique de la bande dessinée, des écritures graphiques contemporaines (illustrations, bande dessinée en revue, autobiographie dessinée, roman graphique) et à sa mise en valeur dans les musées, les galeries d’art, les librairies, les lieux d’exposition en général. Une poursuite d’études en doctorat est ensuite possible. » Pour toute question, contacter Luc Vigier, responsable du parcours, à cette adresse.

ÉCLAIRER SARBACANE – En mars 2023, les libraires des rayons jeunesse et bandes dessinées  de la librairie Ombres blanches, 50 rue Gambetta à Toulouse (Haute-Garonne) fêtent les vingt ans des éditions Sarbacane : exposition, ateliers, conférences, dédicaces, nocturne et rencontre professionnelle avec Emmanuelle Beulque, directrice éditoriale aux éditions Sarbacane et éditrice des albums depuis vingt ans, le jeudi 23 mars, à partir de 9 heures, dans la salle de conférences de la librairie. « Emmanuelle Beulque présentera le catalogue des albums ainsi que son parcours en temps qu’éditrice marqué par la volonté de publier des albums engagés. » Inscriptions obligatoires auprès du rayon jeunesse. Le détail du programme est ici, jour par jour, manifestation par manifestation.N’OFFENSER JAMAIS – Évariste Blanchet nous informe de la parution du catalogue de l’exposition No Offense qui, conçue pour remplacer la carte blanche accordée à Bastien Vivès lors du dernier Festival International de la Bande dessinée d’Angoulême, se faisait un honneur de ne présenter « aucune œuvre qui puisse offenser qui que ce soit. » L’exposition était dédiée à l’Abbé Bethléem (1879-1940), célèbre pourfendeur de la bande dessinée et des lectures malsaines, par ailleurs antisémite, antimaçon et antirépublicain. Pas de vente en librairie, mais achat permis dans la boutique de Bananas Comix. C’est ici au petit prix de 1,52 euros. L’exposition fut déprogrammée.

FORMATION – L’Agence quand les livres relient annonce la deuxième rencontre nationale de son espace de travail sur l’album Lire ensemble des petits mondes dans le grand. Ce sera le vendredi 24 mars 2023, à la Médiathèque Françoise Sagan, 8 rue Léon Schwartzenberg  à Paris. Hélène Valotteau, responsable du pôle jeunesse et patrimoine à la Médiathèque Françoise Sagan, parlera de conservation et de valorisation, Dominique Rateau, présidente de l’Agence, de recherches et d’échanges pluridisciplinaires, et Yvanne Chenouf, chercheuse et spécialiste de la littérature pour la jeunesse, évoquera Philippe Corentin. Programme détaillé ici. Journée gratuite ouverte à tous. Inscriptions obligatoires sur cette page.

PATRIMOINE – À l’occasion de la prochaine édition de Partir en livre, le Centre national du livre (CNL) publie une bibliographie titrée 100 classiques et merveilles pour la jeunesse incontournables pour la jeunesse à découvrir ou à redécouvrir. « Si les grands classiques de la littérature jeunesse sont connus, qu’en est-il des titres qui ont plus subtilement marqué son histoire ? Comment savoir si un ouvrage ancien reste incontournable ? Le Centre national du livre a commandé à Raphaële Botte et Sophie Van der Linden, critiques littéraires spécialisées en édition jeunesse, une bibliographie de 100 ouvrages incontournables de la littérature jeunesse, au regard de leur place dans l’histoire de la littérature jeunesse ou de leurs qualités singulières. Beaucoup sont aux racines de la création contemporaine, mais un grand nombre d’entre eux risquent de tomber dans l’oubli. Cette liste doit permettre à tous ceux qui s’intéressent à la littérature jeunesse d’enrichir leur culture de ce secteur. Les professionnels du livre et de la lecture y trouveront un guide pour leurs choix documentaires. » La bibliographie est téléchargeable ici.

PARUTION – Paru il y a quelques temps Josep Cabrero Arnal, Itinerari d’un dibuixant genial, Barcelona-Mauthausen-París par Angel Campabara. « Josep Cabrero Arnal a laissé une œuvre monumentale qui a captivé des millions de lecteurs en France et dans le monde. L’univers de Pif le chien a été, pendant des années, un lieu fascinant où les enfants français pouvaient rêver et rire. […] Malgré tout, Cabrero Arnal est quasiment inconnu du grand public [en Espagne]. Ce volume, initiative de la Coopérative Rocaguinarda de Barcelone, est un jalon essentiel dans la bibliographie du personnage et une étape de plus dans la reconquête d’une mémoire trop fragile d’un passé récent marqué par la violence du fascisme. » (Jaume Capdevila dit Cap, dessinateur de presse). Texte très documenté en particulier sur la période qui précède l’arrivée d’Arnal en France et sa collaboration avec les éditions Vaillant. L’ouvrage, généreusement illustré, est en catalan. Pollen édiciones 2022, 104 pages, 20,00 euros. On peut commander ici.

FORMATION – La journée professionnelle du trente-huitième Salon du livre jeunesse Val de Lire est programmée le mercredi 22 mars 2023, au Théâtre du Puits Manu, à Beaugency (Loiret). Titrée Un autre regard, elle accueillera Christian Bruel, écrivain, éditeur et formateur, Olivier Philipponneau, graphiste et illustrateur, Sophie Giraud et Flora Chen, pour les éditions hélium, et Didier Cornille, designer, auteur et illustrateur. Organisation : Val de lire et CRILJ. Le programme détaillé est ici, sur ce site.

MUSÉE – Le numéro 24 de la revue en ligne Image & Narrative titré Le livre, le musée et l’enfant analyse les relations entre le musée d’art et le livre jeunesse : comment les livres pour enfants édités par les musées s’articulent-ils avec leurs collections ? Quelle image donnent-ils de l’institution ? Quelle place a le livre dans le cadre du dispositif global de médiation élaboré par le musée ? » Les articles sont en PDF et téléchargeable gratuitement à partir de cette page.

SE TROMPER OU PAS – « Depuis quelques années, derrière les bruits de la ville, à condition de bien se concentrer, on pouvait entendre, de jour comme de nuit, certains bruits qui ne trompaient pas : craquements d’une mâchoire à l’œuvre, succion d’une bouche qui avale, flatulences d’une digestion demandant grâce.  À l’évidence, dans notre pays, quelqu’un mangeait. Oui, quelqu’un dévorait même, sans répit, ni repos. » Attention : l’ouvrage dont le quatrième de couverture commence ainsi n’est pas un conte pour enfants, mais une enquête à charge de l’écrivain Érik Orsenna contre le multi-propriétaire de médias Vincent Boloré. En 2009, pour accompagner la Charte des valeurs du groupe Bolloré, le même Eric Orsenna manifestait son admiration pour l’homme d’affaires en lui adressant un texte franchement lyrique qu’il titrait Le temps ne ment pas. Ironie de l’histoire ou grand n’importe quoi ? Titre du livre juste paru : Histoire d’un ogre. Gallimard 2023, 176 pages, 18,50 euros.

FORMATION – L’École du livre de jeunesse du Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis inscrit à son catalogue un nouveau format de formation. La première proposition, programmée en enfilade les vendredi 10, 17, 24 et 31 mars 2023, est consacrée aux dimensions politiques de l’offre de lecture jeunesse. Intervenant : Christian Bruel. « Rarement abordées sous cet angle, les publications destinées aux enfants et aux jeunes, qu’elles confortent l’ordre des choses ou qu’elles le contrarient, sont des points de vue sur le monde qui relèvent tous d’une forme d’engagement. Les quatre séquences de ce cycle s’efforceront d’en évaluer la nature et les effets. » Programme et lien d’inscription ici.

PARUTION – Vient de paraitre Au Non des femmes : libérer nos classiques du regard masculin par Jennifer Tamas, agrégée de lettres modernes. « Rien ne semble plus incongru que de prendre appui sur la société d’Ancien Régime pour penser le refus féminin. Assignées au devoir de réserve  par les traités de civilité et au silence ou à la feinte résistance  par les codes de séduction, les héroïnes de la littérature classique n’auraient rien à nous transmettre, surtout pas le pouvoir de dire non. […] Sous les images de princesses endormies célébrées par l’industrie du divertissement se cachent de puissants refus, occultés par des siècles d’interprétations patriarcales. Jennifer Tamas les exhume avec courage et subtilité, elle traque l’expression du féminin sous le regard masculin et tend savamment l’oreille vers le bruissement des voix récalcitrantes. Conviant les figures dissidentes des siècles anciens, du Petit Chaperon rouge à Bérénice, elle vivifie le discours féministe et trouve chez Marilyn Monroe le secret d’Hélène de Troie. Elle révèle ainsi, non sans un brin d’irrévérence, un magnifique matrimoine, trop longtemps séquestré dans les forteresses universitaires. » Le Seuil 2013, 336 pages, 23,00 euros.

DISPARITION – Brigitte Smadja, écrivaine et directrice de collection, est décédée le mercredi 15 février 2023. Elle avait 68 ans. Brigitte Smadja est née à Tunis, « une sorte de paradis sur terre ». Son père tient, pendant les mois d’été, le restaurant du casino de La Goulette, sa mère est femme au foyer. Brigitte est une petite fille heureuse, espiègle un peu, bonne élève assurément. Mais son père meurt, en 1963, d’une maladie que la médecine ne sait pas soigner. Liliane Smadja que plus rien ne retient en Tunisie prend l’avion pour la France avec ses trois enfants. Brigitte a huit ans. La famille habitera d’abord Sarcelles, chez une tante, puis Saint-Denis, puis dans un deux-pièces du quartier de la Goutte d’or. « L’exil a été douleurs, certes, mais il a été aussi et surtout une chance immense pour moi. En France, j’ai eu la possibilité de faire des études supérieures, d’enseigner, d’écrire, de choisir librement mon destin. » Pour ne pas déranger, Brigitte étudie la nuit, sommairement installée dans la baignoire de la salle de bains. Elle a son bac à dix-sept ans, passe les IPES, fait sa valise un an plus tard et s’installe chez une copine. Admise à l’ENS de Fontenay-Saint-Cloud en 1974, elle est reçue à l’agrégation de lettres en 1977. Elle sera, sa vie durant, professeure en collège ou en lycée puis à l’École supérieure des arts appliqués Duperré. Un de ses anciens élèves de l’école d’art se souvient : « Elle est à claquer quand elle s’emporte, avec ses jugements à l’emporte-pièce. Trop sûre d’elle. Mais d’autant plus captivante et impressionnante pendant ses cours. » Sylvie Hazebrouck, désormais journaliste indépendante et metteuse en scène, ne le contredit pas : « S’il y a un prof qui m’a, qui nous a tous marqués, c’est elle. Elle nous mettait dans sa poche. Elle avait l’art de faire un boulot très sérieux tout en souriant, de mêler spontanément le quotidien avec ce qu’on était en train d’étudier. Elle incarnait ce qu’elle enseignait. On voyait qu’elle y croyait. » À trente ans, Brigitte Smadja commence à écrire, ressortant un grand cahier acheté longtemps auparavant. C’est Syros qui publie La triche, son premier texte, en 1987. Brigitte, hésitante un peu, signera Émilie. Depuis 1991, hormis une poignée d’exceptions chez Bayard et Syros, elle est, en jeunesse, fidèle à l’école des loisirs, maison dans laquelle elle publiera près de cinquante livres dans les collections « Mouche », Neuf » et « Medium ». Citons Il faut sauver Saïd, en 2003 (qui reçoit le Prix Sorcière l’année suivante) et dans lequel le petit héros connait une entrée en sixième qui pourrait lui être fatale et les séries « Maxime » (1991-2000),  « Ma princesse » (1993-1998), illustrées toutes deux par Serge Bloch, et « Les Pozzis » (2009-2015), illustrée par Alan Mets. La tarte aux escargots (1995) dont le point de départ a, comme nombre de ses livres, un lien avec la biographie de l’autrice, se vendra à plus de 20 000 exemplaires et il intégrera la liste d’honneur de l’IBBY (Honour List) en 1998. Dernier titre, en 2021, en « Médium » : Le jour où tout a failli basculer. Brigitte Smadja écrira également plusieurs romans en direction de lecteurs adultes dont Mausolée, en 2001, chez Actes-Sud, où l’autrice règle littérairement ses comptes avec une Tunisie dans laquelle il n’y a plus de place pour la nostalgie. Et puis, il y a la découverte du théâtre, en 1970, avec une représentation de Bérénice qui a bien failli ôter à Brigitte Smadja l’envie de revenir, Samy Frey qui devait jouer Titus ayant été, parce que malade, remplacé au pied levé par le metteur en scène, un Roger Planchon qui, estima la jeune spectatrice, était trop âgé pour le rôle et un peu bedonnant. Heureusement, un ami fou de théâtre l’entraine dans les salles plusieurs fois par mois et c’est le bonheur. Quand, en 1992, Brigitte Smadja publie Drôles de zèbres en « Mouche », Nathalie Sultan, une amie, lui demande d’adapter son texte pour la scène. Brigitte accepte. Geneviève Brisac qui trouve la pièce à son goût ne peut toutefois pas la publier puisqu’il n’y a pas de collection dédiée au théâtre à l’école des loisirs. Changement de perspective quelques semaines plus tard : si Brigitte Smadja est d’accord pour s’en occuper, ouvrons une collection qui s’appellera simplement « Théâtre ». Brigitte Smadja est partante et la collection est créée. Vingt ans plus tard, sa directrice explique pour Les Cahiers du CRILJ : « Les premières pièces parues, dont La jeune fille, le diable et le moulin d’Olivier Py, l’ont été au printemps 1995. À l’époque, dans le paysage éditorial, le théâtre jeune public était en souffrance. Aucun éditeur important ne s’y intéressait. Et l’argument était de taille. Le théâtre ne se vendait pas. Or, professeur en collège, puis en lycée, je savais d’expérience que les moments de théâtre au sein de ma classe avaient toujours été des moments forts. Je savais aussi que j’aurais voulu travailler avec mes élèves sur d’autres textes que ceux de Molière, de Marivaux, La Fontaine, ou sur un bidouillage à partir d’un conte de Grimm, d’Andersen ou de Perrault et cela ne retire rien à l’admiration que je porte à ces auteurs, bien entendu. Il me semblait néanmoins possible d’imaginer un espace pour une écriture dramatique contemporaine à destination du jeune public. C’est le défi que je me suis lancé. » Le catalogue qui s’étoffe année après année – plus de cent soixante titres – accueillera notamment Catherine Anne, Liliane Atlan, Nadine Brun-Cosme, Jean-Pierre Canet, Jacques Descorde, Philippe Dorin, Eugène Durif, Philippe Gauthier, Fabrice Melquiot, Dominique Paquet, Éric Pessan, Karin Serres et Catherine Zambon dont la pièce Mon frère, ma princesse (2012) raconte l’histoire d’Alyan qui, à cinq ans, préfère porter le costume de fée de sa sœur plutôt que jouer au foot et ce n’est pas simple. Dans la collection, deux pièces seront signées Brigitte Smadja : Bleu Blanc Gris, en 1991, et Drôles de zèbres, en 1996. Dans la première parue, l’autrice raconte la Tunisie de son enfance, l’apprentissage du deuil après la mort de son père et son intégration en France. « La différence entre un auteur de romans et un auteur de théâtre, c’est que l’auteur de romans écrit tout seul, en silence et dans son coin des histoires qui sont faites pour être lues tout seul, en silence et dans son coin. Alors qu’un auteur de théâtre écrit tout seul, en silence et dans son coin des histoires qui sont faites pour être lues tout fort, avec d’autres et devant tout le monde. […] Quant au propos, au sujet ou au thème, tout est possible. Ceux qui écrivent doivent savoir qu’ils s’adressent à un public de lecteurs enfants ou adolescents en même temps qu’ils ne doivent jamais céder sur ce qui distingue leur musique de celle d’un autre. Il y a de la violence chez Olivier Py comme il y en a chez Grimm. Mais ce n’est jamais le propos seul qui fait une pièce, un poème ou un roman. » À l’annonce de la subite disparition de son amie, Anaïs Vaugelade exprime son émotion : « Il y aura sans doute des tonnes de choses à dire en souvenir de Brigitte Smadja. Moi, je veux juste raconter que pendant vingt-trois ans nous avons partagé le même mini bureau, à l’étage de l’école des loisirs, une cohabitation faite de manuscrits transférés et de post-it affectueux. Nous tombions rarement d’accord sur nos lectures et ça n’avait pas d’importance, j’aimais son sourire en tranche de soleil, ses petits cheveux d’enfant et les bijoux brillants qu’elle mettait à ses oreilles, et cette manière orientale qu’elle avait dans toutes ses affaires, et sa voix, sa grosse voix rieuse de star des années 70, et – oulalah – rien qu’à évoquer cette voix, j’éprouve le vide de sa disparition. Nous nous écrivions des petits mails il y a dix jours encore, et voilà. C’est quand même incroyable la mort. »

SALON – Le vingt-quatrième Salon du livre jeunesse de Saint-Germain-lès-Arpajon (Essonne), organisé par l’association FLPEJR (Frédéric, Louis, Paul, Elsa, Jules, Roland et les autres) se déroulera du lundi 6 au dimanche 12 mars 2023, à l’Espace Olympe-de-Gouges, rue René-Dècle. La manifestation s’annonce comme une carte blanche à Carl Norac. « C’est un privilège rare que m’offre le salon du livre de jeunesse à Saint-Germain-lès-Arpajon : celui d’organiser des expositions, une journée professionnelle, un spectacle, mais aussi avant tout d’inviter une vingtaine d’artistes que j’aime en notre métier, certaines et certains que je connais de longue date, d’autres pas, mais dont j’aime les livres, les mots et/ou l’art. C’est à la fois une grande responsabilité et un bonheur absolu, celui des retrouvailles.  Le thème sera  Faut y aller ! car nous avons ô combien ce besoin après ces deux années étranges et les incertitudes à venir. » Vingt-huit maisons d’édition dont Le port a jauni et CotCotCot éditions. Sont attendus, outre Carl Norac, les auteur.ices et illustrateur.ices  Jean-Philippe Arrou-Vignod, Gilles Bachelet, Carole Chaix, Laurent Corvaisier, Souleymane Diamanka, Gerda Dendooven, Claude K. Dubois, Anne-Catherine De Boël, Claire de Gastold, Cécile Gambini, Alain Grousset, Anne Herbauts, Ghislaine Herbéra, Vanessa Hié, Kotimi, Francesco Pittau, Mandana Sadat, Léa Viana Ferreira et Gaya Wisniewski. Journée professionnelle La poésie pour adultes et pour enfants : le grand écart ? avec Carl Norac, le jeudi 9 mars 2023, de 9 heures 30 à 12 heures 30. Le site dédié est très bien fait. Il est ici.

PRIX – Les gens sont beaux (Les Arènes, 2022) de Baptiste Beaulieu, médecin généraliste et écrivain, et Qin Leng, illustratrice, reçoit le Prix Landerneau album jeunesse au titre de 2003. « Je vous remercie du fond du cœur parce que je pense qu’il est important de semer de petites graines chez les enfants et de les armer face aux réseaux sociaux. Ma première pensée est pour mes patients et patientes, parce qu’ils ont des corps différents. Il n’y a pas de standard : leurs corps ont une histoire et, une fois qu’on connaît cette histoire, il devient beaucoup plus difficile de juger l’autre. » (Baptiste Beaulieu). Les lauréats recevront une dotation de 6000 euros et leur album bénéficiera d’une campagne de publicité dans la presse offerte par les espaces culturels E. Leclerc.

DISPARITION – Agnès Laroche, autrice, est décédée le samedi 11 février 2023. Elle avait 57 ans. Née à Paris en 1965, elle avait suivi des études de commerce et, jeune diplômée, travaillé pour Schweppes et pour La Redoute. Se rendant compte qu’elle n’était pas faite pour ce travail, elle décida de se reconvertir. « J’ai rencontré une femme à Pôle Emploi. En sortant de l’entretien, je me suis dit que je voulais faire comme elle : aider les gens. » Elle réussit le concours qui lui permettra d’aller pointer à Pôle Emploi, de 1993 à 2008, du bon côté du bureau. « J’ai, dit-elle, adoré ce milieu professionnel. » S’endormant chaque soir, depuis toute petite, en se racontant des histoires, parfois des histoires de dragon, Agnès Laroche se lance dans l’écriture à 42 ans, un peu poussée par son mari. « Je crois qu’il voulait voir ce que cela allait donner. » L’autrice envoie son manuscrit par la poste à tous les éditeurs. À l’ancienne. Pas question de s’autoéditer. « Je voulais un vrai livre avec une belle couverture et surtout qu’il soit diffusé. » Elle reçoit plusieurs réponses positives. Tim Sans-Dragon parait chez Rageot en 2008, se vend à 10000 exemplaires dès la première année et gagne huit prix. Agnès Laroche prend alors un peu de distance avec Pôle Emploi et écrit des histoires courtes pour Radio France. Dans le même temps, elle sort un, deux, trois romans, pour la jeunesse toujours. « Ce n’est pas un choix. Je n’ai pas d’idées pour les adultes. [La littérature pour la jeunesse] correspond à ma forme d’écriture. C’est très varié. On peut tout faire. La palette me plaît. » Et Anne Laroche passe allègrement du polar au drame, du fantastique à l’humour, ne dédaignant pas les chroniques de la vie quotidienne et les sujets de société. L’écrivaine qui a beaucoup lu « Le Club des cinq » et Agatha Christie écrit tous les jours quand ses enfants sont à l’école. « J’aime aussi rencontrer mes lecteurs, répondre à leurs questions. Ça me met en phase avec mes personnages. Ça stimule mon imagination et les petits lecteurs se rendent compte que les écrivains ne sont pas tous morts ou vieux avec une barbe. Certains me donnent des manuscrits. » Agnès Laroche a écrit de plus de trente romans et une quinzaine d’albums, également quelques textes pour la presse jeunesse. Chez Rageot, elle nourrit régulièrement plusieurs séries : « Les apprentis détectives » qui raconte les enquêtes que résolvent Sam, Agathe et Nina, « La brigade des cauchemars » dont la mission est de venir en aide aux jeunes qui n’arrivent pas à se débarrasser de leurs mauvais rêves, « Mortimer Mort-de-peur » et « Les mystères dont vous êtes les héros ». Tout récemment, en 2021 et 2022, elle avait entrepris de raconter Prunelle, jeune sorcière adepte de la magie douce. Plusieurs ouvrages aux éditions Alice jeunesse dont la  série d’albums  « Nicodème », illustrée par Stéphanie Augusseau, et Le Cadeau (avec Stéphanie Augusseau toujours) qui, en 2014, reçoit le Prix des libraires du Québec. Aux éditions Talents Hauts, dans la collection « Livres et Égaux », Agnès Laroche publiera Marjane et le Sultan (2015), Un copain de plus (2017), et Abeba et le roi vorace (2011). Parmi ses autres éditeurs ; Gautier-Languereau, Milan, La Martinière, Amaterra, Lito, Bayard. En 2016, les éditions Sarbacane ont publié La clochette du mandarin avec des illustrations de Marcelino Truong. Agnès Laroche avait de nombreux fans, adeptes d’une série ou la suivant de livre en livre. Les romans Murder Party (Rageot, 2010) et Le fantôme de Sarah Fisher (Rageot, 2011) ont, l’un et l’autre, reçu sept prix littéraires attribués par des jurys de jeunes lecteurs. « Agnès avait l’art de changer d’univers, d’écriture, de genre littéraire, de tranche d’âge. Elle adorait prendre des notes sur un carnet. Elle s’astreignait à une discipline d’écriture solitaire, parfois secrète. Sa pudeur était une élégance. […] Elle aimait rencontrer ses lecteurs, retrouver ses amis auteurs, étonner en séminaire commercial, partager un bon repas de copains lors d’un salon du livre. Elle nous a apporté du bonheur. » (communiqué des éditions Rageot).

SOYONS PINGRES – Proposé aux enchères, le vendredi 10 février 2023, chez Artcurial, le dessin original à l’encre de Chine de la troisième couverture de l’album d’Hergé Tintin en Amérique a été adjugé pour un montant de 2,158 millions euros, frais compris. Nettement moins que l’estimation. Alors, collectionneurs, on est près de ses sous ?

LES TEMPS CHANGENT – Après y avoir réfléchi plutôt deux fois qu’une, la Charte des auteurs et des illustrateurs pour la jeunesse a, en juin 2022, revu ses critères d’adhésion. « Depuis de nombreuses années, le paysage littéraire évolue et les pratiques éditoriales se diversifient. Il devient de plus en plus courant de s’autoéditer. C’est pour s’adapter à ces nouvelles pratiques que la Charte a décidé, via un vote de ses adhérent·es, d’élargir ses critères d’adhésion. Il n’est dorénavant plus nécessaire d’avoir publié un livre à compte d’éditeur pour devenir chartiste. » Voici les nouveaux critères : « Pour intégrer la Charte, il faut avoir publié au moins un ouvrage de littérature jeunesse disposant d’un ISBN, édité soit dans une maison d’édition à compte d’éditeur, soit en autoédition, soit en édition à compte d’auteur. » En ligne, un texte mis à jour le jeudi 9 février entre dans les détails. Il est ici.

DISPARITION – Chris Browne, dessinateur de bande dessinée américain, est décédé le dimanche 5 février 2023. Il avait 70 ans. Bédéaste et cartoonist prolifique, il n’est, en France, connu que pour « Hagar Dünor » – en anglais : « Hagar the Horrible » -, série au long cours qu’il poursuit en succesion de son père dont il fut d’abord l’assistant et qui, en France, sera accueilli par Le Parisien libéré dès 1973, par Le Journal de Mickey, de 1973 à 1987, pour des gags et des récit complets, par L’Echo des Savanes, de 1978 à 1981, pour des récits complets, par Hop ! de manière aléatoire, entre 1993 et 2016, et par Bande dessinée internationale, en 2004, dans deux numéros. La série bénéficiera également d’éditions en albums chez divers éditeurs. Le jeu de mots est une trouvaille du premier traducteur, le même qui choisit d’appeler le fils de la maison Homlet. Sinon, 1900 licences dans une douzaine de pays. Chris Browne travailla aussi, dans un style plus personnel et moins international, pour National Lampoon, Playboy, Esquire, Heavy Metal, The New Yorker. Il fut rédacteur en chef de The Funny Papers et de Sarasota Magazine. En 2000, avec sa femme, il se tourna vers l’auto-fiction pour créer les séries « Chris Browne’s Comic Strip » (1993–1994) et « Raising Duncan » (2000–2004), Duncan étant le fox terrier de Big Daddy et de sa femme Adelle, noir de chez noir et pas facile à élever. Citons également un album pour enfants, The monster who ate the state, en 2014, non traduit en français. Le strip en deux cases qui est en-dessous de cette notice témoigne plutôt bien des aléas de la vie d’un chef Viking.

BONNE IDÉE – Le Musée de l’illustration jeunesse (mij), 26 rue Voltaire à Moulins (Allier),  nous informe que l’exposition L’échappée belle consacrée à Michèle Daufresne est prolongée jusqu’au dimanche 18 juin 2023. « Artiste complète, illustratrice, sculptrice, peintre, autrice, sensible, rieuse et libre de ton, Michèle Daufresne a commencé sa carrière en 1950 et n’a jamais cessé, depuis, de créer. Sa bibliographie témoigne de son goût pour la liberté de style et d’expression, d’un éditeur à l’autre, passant de la Semaine de Suzette au Père Castor, du Cerf aux éditions des Femmes, de Syros Alternatives au Seuil, et retrace à la fois son cheminement personnel, artistique, et un peu de l’histoire du livre jeunesse. »

RÉSIDENCE – La Ligue de l’enseignement d’Indre-et-Loire accueille en résidence, entre février et juin 2023, l’auteur-illustrateur Hubert Poirot-Bourdain. Cinq mois pour  apporter une vision écologique et créatrice personnelle au travers de rencontres et de la construction d’un récit pour la jeunesse. « À l’heure où notre environnement naturel est plus menacé que jamais, le projet d’écriture d’Hubert Poirot-Bourdain résonne fermement avec les enjeux que notre société va devoir surmonter dans les décennies à venir. Connaître et appréhender la nature environnante, en découvrir tout à la fois la beauté et la fragilité, aide à développer l’empathie nécessaire pour accepter les efforts que nous allons devoir faire pour la préserver. » L’histoire est en cours de construction, la résidence permettant à l’auteur « d’échanger avec les enfants lors d’ateliers d’écriture, de se nourrir de l’environnement fluvial de la Loire pour dessiner et écrire, de rencontrer les acteurs du quotidien de la rivière ». Fiche très détaillée ici.

NETTOYAGE – En Tanzanie, pays d’Afrique de l’est où l’homosexualité est punie d’une peine minimale de 30 ans pouvant aller jusqu’à la prison à perpétuité, le gouvernement a banni des écoles plusieurs livres pour enfants accusés de contrevenir aux « normes culturelles et morales » du pays. A été retirée, en même temps qu’un manuel d’éducation à la sexualité et plusieurs livres mentionnant les personnes LGBTQ, la série « Journal d’un dégonflé » de Greg Heffley.

DISPARITION – Jo-El Azara, dessinateur de bande dessinée, est décédé le mardi 7 février 2023. Il avait 85 ans. Né dans le Braband flamand, mauvais élève, selon lui, il entre pour trois années à l’Institut Saint-Luc de Bruxelles où l’on n’étudie alors que le dessin classique et non encore la bande dessinée. « Pendant les grandes vacances de 1953, j’ai cherché un petit boulot et je suis allé frapper à la porte de Willy Vandersteen qui m’a tout de suite embauché pour l’aider sur Le Loup qui rit, une aventure de Bob et Bobette dont il produisait, tous les jours, une demi-planche pour les quotidiens flamands […]. Il m’a confié la réalisation des cadres des vignettes et m’a appris à écrire les textes en italiques. Ensuite, il m’a fait faire l’encrage de ses crayonnés qu’il commençait à 9 heures du matin et qu’il devait rendre avant 17 heures pour qu’ils puissent être imprimés le lendemain. » L’année suivante, Jo-El Azara illustre une histoire brève, Hamlet, prince du Danemark, pour l’hebdomadaire Junior, puis il entre, la même année, aux Studios Hergé où l’accueille Bob de Moor. Il y restera sept ans, participant à l’élaboration de L’Affaire Tournesol, de Coke en stock et des Bijoux de la Castafiore. « De là lui vient vraisemblablement son graphisme précis et fouillé privilégiant la lisibilité. » (Patrick Gaumer). Jo-El Azara collaborera dès lors aux plus grands journaux de la presse BD de son temps. Pour Le journal de Tintin très principalement, entre 1958 et 1980, pour de courts récits, un peu d’assistanat et, surtout, à compter de 1965, avec la création, Vicq étant au scénario, de la série « Taka Takata » qui, gag après gag, jusqu’en 1980, raconte la vie pas simple d’un pilote japonais pacifiste, doux, rêveur et myope. Un arrière-goût de guerre froide dans un Japon idéalisé voire fantaisiste, mais qui témoigne aussi d’une admiration pour l’esthétique et la culture du Pays du Soleil Levant. « J’aime l’humour, mais aussi les estampes japonaises d’Hokusaï et puis j’avais un compte à régler avec le colonel qui m’a enquiquiné la vie pendant mon année de service militaire. » Pour Spirou, en 1967 et 1968, toujours avec Vicq, Jo-El Azara raconte le samouraï Hadada Surmamoto (1967). Japon encore. Renonçant à lister les nombreuses collaborations épisodiques du dessinateur, citons quelques autres séries dessinées par Jo-EL Azara : « Bonnedague » pour Record (1962-66), « Pauvre Icare » pour Chouchou (1965), « Mayflower » (1963-65), « La Campagne de Grèce » (1965) et « Monsieur Chapomou » (1965-66) pour Pilote, en association avec les scénaristes Jacques Acar, Jacques Lob et Michel Crespin. Jo-El Azara sera également actif dans le secteur de la publicité (Stella-Artois, Texaco, Pal, Motta, IBM, Total, Thalassa, Novotel) et dans celui de la communication. Pour les transports Mory-TNTE, il concoctera, avec Claude Carton, un one-shot titré Histoire mondiale du transport et de la logistique. Il dessinera aussi l’ouvrage L’Heure de l’Euro, en 1999, qui paraitra chez Azeko, maison d’édition qu’il avait créée en 1994 pour que soit maintenue la publication des albums « Taka Takata ». En 1987, Jo-El Azara se voit décerner un Alfred de la communication par le quatorzième Festival d’Angoulême qui salue ainsi son « utilisation originale du langage de la BD dans la publicité ». Une curiosité, mais à peine : Pierre Tchernia et Albert Uderzo firent appel à Jo-El Azara, à la fin des années 1980, pour la création des décors de la rue médiévale du Parc Astérix. Le dessinateur était, depuis 1979, installé près de Seissan, dans le Gers, avec sa compagne Josette rencontrée au Studios Hergé. « C’était un vrai passionné de BD, une passion qui a alimenté son âme d’enfant tout au long de sa vie. Il était amoureux de la Gascogne, des paysages du Gers, du bon vivre et pouvait s’émerveiller d’un coucher de soleil sur les Pyrénées qu’il voyait de chez lui et dont il m’envoyait régulièrement les photos. » (Serge Ernst, ami de longue date, organisateur du salon BD en Gascogne). Louis Cance a consacré à Jo-El Azara un dossier très documenté dans le numéro 102 de juin 2004 du fanzine Hop ! Didier Pasamonik confirme : « De son dessin élégant, Jo-El Azara a illuminé les pages des journaux de l’âge d’or. C’était aussi un monsieur charmant, toujours le sourire aux lèvres. »

EN FAMILLE – Du mercredi 22 février au dimanche 5 mars 2023, Le Lavoir Moderne Parisien, 35 rue Léon à Paris, et les Tréteaux de France proposent Le Lavoir en famille, événement tout public rassemblant trois propositions : L’Homme de fer, récit initiatique inspiré du conte des frères Grimm, par les Tréteaux de France (à partir de 7 ans), Grenouilles, « quête mouvementée qui interroge avec humour notre existence », par Les Échappés de la coulisse (à partir de 7 ans), et Astronours, « le grand et beau voyage dans l’espace de trois ours », également par Les Échappés de la coulisse (à partir de 3 ans). Informations complémentaires et réservations sur le site du Lavoir.

ILLUSTRATION SAUCE BOLOGNAISE (3) – La quatrième édition du Mur des Illustrateurs  de la Foire du livre de jeunesse de Bologne sera en ligne du jeudi 16 février au jeudi 31 août 2023, « offrant aux visiteurs et aux professionnels du secteur l’opportunité d’explorer l’actualité de l’illustration dans le monde », les illustrateurs participants bénéficiant, eux, d’une « chance exceptionnelle de montrer ce qu’ils savent faire et de se présenter, en fournissant leur adresse e-mail, leur site Web et leur profil. » Pendant les quatre jours de la foire (du lundi 6 au jeudi 9 mars), les contenus numériques du mur seront diffusés en boucle. L’édition 2022 avait reçu des publications de plus de 900 illustrateurs de 69 pays. Succès sans précédent, cette section spéciale du site web fut, de mars à août 2022, l’une des plus visitées avec 17 000 visites et 55 000 pages visitées. Le mur virtuel 2023 est ici.

REVUE – Le dossier du numéro 328 de La Revue des livres pour enfants (février 2023) est titré Dystopies ?!  « Aussi vieille que l’Apocalypse peut-être, la dystopie exerce en tout cas un charme particulier auprès des plus jeunes. Pourquoi cet engouement des préadolescents, ados et jeunes adultes ? Que retenir de la production récente ? Dans les propos d’auteurs, d’éditeurs, de lecteurs, de médiateurs réunis ici, l’épisode du Covid dessine une nouvelle frontière temporelle. Que nous disent les projections mises en scène par romans, bandes dessinées, séries, bien évidemment révélatrices de notre présent ? »  Relevons également, dans le même numéro, l’entretien de Christophe Patris et Marine Planche avec  la jeune retraitée Brigitte Andrieux, « cœur battant de la revue » pendant trente-deux ans ainsi que les discours prononcés par Marie-Aude Murail et Susy Lee lors de la remise de la médaille et du diplôme du prix  Hans-Christian Andersen 2022. BnF/CNLJ 2023, 210 pages, 12,50 euros. Bon de commande pour ce numéro et pour l’abonnement annuel ici.

ATTENTION À LA MARCHE – « Souhaitant encourager les enfants à lire davantage », la médiathèque Philippe-Auguste de Vernon (Eure), 12 avenue Victor Hugo, accroche, dans ses escaliers, vingt-six dessins d’illustrateurs de livres pour la jeunesse (parmi lesquels Elzbieta, Nathalie Novi, Antonin Louchard, Stéphanie Blake, Christophe Blain), sur le thème de la lecture. Il s’agit de la collection d’originaux que le Conseil départemental commande pour illustrer la couverture de sa brochure Le petit lu, fruit du travail des comités de lecture qui recensent les meilleurs ouvrages jeunesse pour les 0/18 ans parus dans l’année. « En parallèle à l’exposition, le prix des Dévoreurs de livres, organisé par l’Inspection Académique de l’Eure avec la collaboration de la Bibliothèque Départementale permet à des milliers d’élèves de 9 à 16 ans de découvrir six romans par tranche d’âge et d’élire son coup de cœur. » (Sophie Emonet, responsable du secteur jeunesse). Exposition visible depuis le mardi 31 janvier et jusqu’au mercredi 29 mars 2023.

RENDEZ-VOUS – Le jeudi 16 février 2023, de 9 heures 30 à 12 heures, dans la salle de conférences de la librairie Ombres blanches, rue Mirepoix à Toulouse (Haute Garonne), présentation, réservée aux professionnels, les programmes 2023 des éditions Plume de carotte et Talents Hauts. Avec les éditrices et l’autrice-illustratrice Claire Garralon. Inscriptions obligatoires en suivant ce lien.

FAIT PAS SON ÂGE – Mise en place, du mercredi 15 au samedi 25 février 2023, par l’association Les fêlés de la BD de Martel (Lot), au Palais de la Raymondie, place des Consuls, d’une exposition consacrée à Pif le chien (qui fêtera son soixante-quinzième anniversaire le 26 mars prochain). Le samedi 25, concours de dessin Dessine moi un Pif avec jury et remise de prix. « Un grand merci à l’équipe de Bulles en cases du festival de BD de Graulhet et à notre ami Paco Salamander, réalisateur de cette exposition, pour leur partenariat dans cette aventure. » Informations complémentaires au 05 65 27 16 79.

RENCONTRE – La librairie À demi-mot, 2 avenue Saint-Germier à Muret (Haute Garonne), accueille Thomas Scotto, le mercredi 15 février 2023, de 19 heures 30 à 21 heures 30, pour  une rencontre–dédicace. « Né en 1974, Thomas Scotto grandit au rythme des mots, aux rimes des Fabulettes d’Anne Sylvestre. Après avoir écourté de (longues) études de lettres à Tours, il profite de la naissance de sa première fille pour devenir papa au foyer et commencer à écrire. Un bonheur reconduit tacitement à la naissance de sa deuxième fille. » Premier livre en 1998 et plus de 50 titres parus depuis. « J’aime écrire comme on fabrique des souvenirs et parce qu’il ne faut jamais taire ce qui  nous étonne, nous met en colère, nous fait peur ou nous passionne. Tellement convaincu que les livres lus pendant l’enfance résonnent longtemps dans nos vies d’adultes. »

ARCHITECTURE – Les résidents de l’EHPAD John Talbot et les élèves de CM2 de l’école élémentaire de Castillon-la-Bataille (Gironde) invitent autour d’un moment festif au vernissage de leur exposition IMPOSSIBLE ! Ce sera le jeudi 23 février 2023, à 15 heures, à la Maison de l’Architecture en Nouvelle-Aquitaine, 308 avenue Thiers à Bordeaux. « L’exposition est l’aboutissement d’un projet de dix-sept ateliers proposés depuis 2021 à l’EHPAD par l’association EXTRA à dix résidentes volontaires et aux élèves d’une classe enthousiaste à partir du livre UTOPOP de Marion Bataille et Fanny Millard. » UTOPOP, constituée de neuf livres, permet de construire des architectures fabuleuses et d’imaginer des formes chimériques et des volumes illusoires, « neuf livres à assembler pour créer un espace utopique dans un monde sans limites. » L’ensemble UTOPOP a obtenu la mention du jury du Prix du livre jeunesse 2022 de l’Académie d’Architecture. L’exposition bordelaise sera en place du jeudi 23 février au jeudi 23 mars.

LE BON VIEUX TEMPS – Le magazine Rembob’Ina, « plongée dans l’histoire de notre pays au travers des trésors cachés de la télévision », est diffusé chaque dimanche sur la Chaine Parlementaire. L’émission du 5 février 2023 était consacrée au programme court Tac au tac qui, d’août 1969 à octobre 1975, sur la première chaine puis sur la deuxième chaine de l’ORTF, réunira, au fil de quatre-vingt-treize opus, (presque) tous les grands noms du dessin de presse et de la bande dessinée de cette époque. Le dispositif ne variera jamais : trois ou quatre dessinateurs devant une grande feuille blanche jouant à improviser ensemble sur deux thèmes imposés. Parmi les quatre-vingt caricaturistes et bédéastes ayant participé : Morris, Peyo, Roba, Franquin, Uderzo, Pratt, Cardon, Topor, Gourmelin, Giraud, Forest, Gébé, Fred, Gotlib, Claire Brétécher. « Les femmes sont rares dans mon émission parce qu’elles sont rares dans la profession. » (Jean Frapat). Nombre de salons du livre ont, depuis, repris la formule. Pour revoir l’émission du 5 février, c’est sur Madelen, site de streaming illimité de l’INA, et ici, sur YouTube, jusqu’au samedi 25 février.

JE LIS, TU LIS, NOUS LISONS – « En 2022, la première édition du « quart d’heure de lecture » national a remporté un grand succès et a marqué cette année de Grande cause nationale, avec près de 2000 structures qui se sont référencées à travers toute la France sur la cartographie nationale de l’événement. Parmi les structures référencées, au-delà de la mobilisation massive des écoles et établissements scolaires, 116 associations, 65 collectivités et administrations, 115 bibliothèques, médiathèques et réseaux de médiathèques, 172 entreprises dont AXA Solutions partenaires et la FNAC, mais aussi des centres sociaux et des EHPAD ont participé à ce quart d’heure de lecture. » (extrait du communiqué du Centre national du livre). En 2023, ce sera le vendredi 10 mars. Les entreprises, écoles, associations, bibliothèques, librairies, clubs de lecture et autres structures qui souhaiteront  avoir plus d’informations et référencer leur quart d’heure, se rendront sur cette page.

PARUTION – Vient de paraitre Le fétiche et la plume : la littérature, nouveau produit du capitalisme par Hélène Ling et Inès Salas. « Quelle place occupe encore la littérature à l’ère du capitalisme tardif ? Sans jamais céder à la veine du pamphlet, cette étude engagée et documentée, inédite par sa forme comme par son ambition, démontre avec une perspicacité aiguë combien, depuis plusieurs décennies, est à l’œuvre un processus d’aliénation des productions livresques à la nouvelle  économie de l’attention, menaçant l’autonomie du champ littéraire et de ses formes propres de légitimation. Hyper-concentration éditoriale entre les mains de quelques méga groupes, prolétarisation accrue du statut des acteurs du livre, dépréciation symbolique de l’écrivain, formatage commercial de la notion de style, redéfinition horizontale du rapport à la lecture, emprise inquiétante des réseaux sociaux sur la critique : tous ces phénomènes, ici finement analysés, participent à une entreprise générale de dissolution de l’idée même d’écriture dans la temporalité du produit culturel. Par-delà ce sombre constat, les autrices rappellent l’horizon vivant d’une littérature aux prises avec la langue et les métamorphoses de l’Histoire, qui continue d’œuvrer en silence à travers le filtre médiatique de l’époque. » Propos des autrices : « Sans résistance, nous risquons petit à petit d’aller vers une littérature sans lecteurs. Il nous faudrait, dans un premier temps, sans doute revenir à une véritable démocratisation culturelle, où l’accès à une offre exigeante et à son appropriation vaut pour toutes et tous. Favoriser également chez les jeunes cette maîtrise attentionnelle dont parle Bernard Stiegler, un temps à soi entier, qui ne soit pas morcelé par mille notifications et messages. Des établissements scolaires avaient par exemple proposé des temps de lecture silencieuse obligatoires toutes les semaines. Les élèves ont fini par s’en emparer. » Rivages 2022, 416 pages, 22,50 euros.

POÉSIE – Gustave Junior a un an et voici le numéro 5. Un « journal gratuit pour les 7-12 ans entièrement consacré à la poésie contemporaine. Un petit format (2 feuilles A4 à imprimer puis à plier en livret), utilisable en classe, dans les médiathèques ou chez soi, pour déguster chaque trimestre le meilleur de la poésie contemporaine à hauteur d’enfant. » Pour télécharger, lire sur écran ou imprimer, c’est ici.

EXPOSITION – La Villa Bernasconi, 8 route du Grand-Lancy à Lancy (Suisse), propose, du samedi 11 février au dimanche 23 avril 2023, une exposition L’autre côté est tout près consacrée à Kitty Crowther. « Kitty Crowther écrit et dessine des histoires fortes, peuplées d’êtres étranges, d’animaux, de plantes, de créatures surnaturelles, avec humour et une grande tendresse pour ses personnages. Ses livres racontent parfois des moments douloureux de la vie mais savent nous réconforter, proposent d’autres façons d’être au monde, nous rappellent de prendre soin de ce qui nous entoure. » Une centaine de dessins originaux et, initiées en 2020 pendant le confinement, des séries de visages réalisés au crayon ou au monotype montrent une nouvelle facette du travail de l’artiste et font l’objet de la publication d’un fanzine de 32 pages rassemblant texte, images et photos. Dossier de presse ici. Vernissage le samedi 11 février, de 16 heures à 19 heures.

JEUNE PUBLIC – Le Théâtre du Lucernaire, 53 rue Notre-Dame-des-Champs à Paris, propose, depuis le mercredi 18 janvier et jusqu’au dimanche 9 avril 2023, « une adaptation fidèle et pleine d’humour du classique de la littérature enfantine » La belle lisse poire du prince de Motordu. Plus de quarante ans d’âge quand même. « C’est dans une atmosphère pleine d’humour et de poésie, mêlant chansons, farces et jeux de mots, que la compagnie Demain Existe revisite cette histoire haute en couleurs ! Petits et grands sont entraînés au rythme des pirouettes langagières et de la magie des mots qui nous invitent à nous enrichir ensemble des originalités de chacun. Malice et éclats de rires garantis. » À partir de 4 ans. Site du théâtre ici.

PARUTION – Paru récemment Splendeurs et misères de la littérature : de la démocratisation des lettres, de Balzac à Houellebecq, ouvrage collectif sous la direction d’Olivier Bessard-Banquy. « Il est entendu que la littérature s’est démocratisée depuis l’Ancien Régime mais ce fait, quand il est évoqué, renvoie en général à deux réalités très différentes et pour tout dire presque opposées : d’un côté, la littérature a gagné en audience grâce aux bienfaits de l’instruction publique et à l’essor de l’industrie des lettres, mais de l’autre, elle a en quelque sorte perdu de son caractère sacré pour devenir une simple production de masse aux vertus essentiellement divertissantes. Autrement dit, des belles-lettres à la littérature, les textes ont perdu de leur superbe et gagné en diffusion. Comment comprendre cette évolution ? La grande littérature a-t-elle gagné en force ou en importance en conquérant de nouveaux publics, ou bien la démocratisation du monde a-t-elle entraîné une légitimisation des sous-productions qui ont fini par étouffer les chefs-d’œuvre et les noyer dans le grand bain des publications courantes ? La fin des hiérarchies culturelles constituées entraîne-t-elle la mort de la littérature considérée comme forme d’art supérieure ? Et est-ce la littérature qui s’est démocratisée, ou la démocratie qui a imposé sa littérature contre les héritages du passé ? Ce travail collectif retrace la place des lettres dans la société d’hier à aujourd’hui, loin des lamentos des déclinologues. » Armand Colin 2022, 480 pages, 25,00 euros.

DISPARITION – Květa Pacovská, illustratrice et graphiste, également peintre et sculptrice, enseignante parfois, est décédée le lundi 6 février 2023. Elle avait 94 ans. Née à Prague, vivant à Prague, elle avait, dans les années 1950, après des études à l’École des Arts appliqués (où elle se confronta, grâce au peintre cubiste tchèque Emil Filla, à une avant-garde européenne qui la passionna), tourné son regard vers la création de livres pour les enfants, seule façon pour elle, disait-elle, de pouvoir s’exprimer et être entendue. Si elle conçoit ses premiers albums en pensant à son fils, elle est assez vite amenée à répondre aux sollicitations des éditeurs. « Mon tout premier livre était un ouvrage sur les chiffres. J’adore leurs formes et l’importance qu’ils ont dans notre vie. L’album Un, deux, cinq, beaucoup a été publié chez Ouest-France, en 1990, et j’ai cru que ce serait le premier et le dernier, qu’il ne plairait pas, qu’il ne serait pas compris. Par miracle, tous les stocks ont été vendus. » Interprétant Grimm et Andersen ou travaillant ses propres sujets, Květa Pacovská privilégie les images en trois dimensions, concevant patiemment des livres à toucher aux couleurs vives qu’elle compose à partir d’éléments géométriques de base, usant de découpes, de pliages, de collages,de superpositions, de jeux de miroir et de relief. Des pop up ? Non, pas des pop up. « Ce qui me semble important, ce n’est pas seulement ce que vous voyez avec vos yeux, mais aussi ce que vous pouvez sentir, la forme d’un chiffre ou d’une lettre ; c’est de pouvoir utiliser, si possible, les cinq sens […] Parfois je travaille des jours entiers, des semaines entières, sans être satisfaite. Je prends alors des ciseaux et je coupe tout en morceaux, mais je ne suis toujours pas satisfaite. Alors je recolle tout. » Quelques titres parmi beaucoup d’autres, avec indication du premier éditeur en langue française : Le petit roi des fleurs (Pastel, 1992), Le théâtre de minuit (Nord-Sud, 1993), Jamais deux sans trois (Seuil jeunesse, 1996), Couleur couleurs (Seuil jeunesse, 2000), Un livre pour toi (Seuil jeunesse, 2004), L’invitation (Les Grandes Personnes, 2012), Pierre et le loup (Minedition, 2013). Des traductions en allemand, en anglais, en japonais, en italien, en portugais, en danois, en finnois, en néerlandais et en chinois. L’album Quinze à tous les coups ! (Minedition, 2015) s’empare d’un court extrait du Faust de Goethe et développe graphiquement la fameuse énigme du carré magique. Květa Pacovská a, tout au long de sa carrière, beaucoup exposé, quarante accrochages tant à Londres qu’à Tokyo, à Berlin qu’à Bologne, aux États-Unis, au Mexique, en Corée. A Paris, en 2007, l’exposition de la Bibliothèque publique d’information du Georges-Pompidou fut titrée La dame qui fait des livres en rouge. En 2010, l’artiste plasticienne sera invitée par l’Abbaye de Fontevraud pour y concevoir une exposition et un carnet de visite proposant une découverte renouvelée du monument. Květa Pacovská a, tout au long de sa carrière, reçu de nombreux prix internationaux parmi lesquels : la Pomme d’Or de la biennale de Bratislava, en 1983, pour les illustrations de Pimpilim pampam ; le Prix allemand de littérature jeunesse, en 1991 ; la Feuille d’or de Francfort, en 1993 ; le prix Johann Gutenberg, à Leipzig, en 1997 ; le Sankei Book Culture Award, à Tokyo ; le Prix Graphique, à Bologne, en 1998, pour Alphabet. En 1992, l’IBBY lui avait attribué, pour l’ensemble de son œuvre, le prestigieux Prix Hans-Christian Andersen. Květa Pacovská  aura été, entre 2019 à 2023, sélectionnée cinq fois pour le Prix commémoratif Astrid-Lindgren (ALMA) – distinction qui ne pourra désormais jamais plus lui être remise. En 2007, à Barcelone, l’Association des illustrateurs de Catalogne (APIC) avait accordé à l’artiste, pour l’ensemble de son travail, son bisannuel Illustrad’Or. Dans son pays, le Ministère de la Culture lui remettra, en 2020, le Prix Czech Grand Design pour sa contribution dans le domaine des arts visuels. Si le livre jeunesse occupa une place centrale dans le travail de Květa Pacovská, elle a également consacré une part significative de son temps (et de son énergie) à la peinture, à la sculpture, à la conception d’affiches. Elle a également enseigné, en 1992 et 1993, comme professeur invité, à la Haute école des arts de Berlin et a, en 1995, élaboré un jardin au Chihiro Art Museum de Nagano, au Japon. Les albums Alphabet et Le Théâtre de minuit ont été adaptés en CD-ROM, en 1999, par la société Syrink, en collaboration avec l’artiste. Interrogée, en 1994, par l’écrivain Bernard Noël, Květa Pacovská répondait : « Au début, j’ai imaginé pour mes enfants des livres qui n’existaient pas. Il était interdit en ce temps-là de montrer mon travail. J’ai découvert près des enfants beaucoup de choses dans le désir de leur apporter un peu d’art. […] Les enfants me prennent telle que je suis, sans pourquoi ni comment, à la différence des adultes, et je me sens avec eux dans un espace de communication véritable. » Brigitte Morel, qui connut l’illustratrice au Seuil jeunesse puis aux éditions Les Grandes Personnes, se souvient : « Květa Pacovska s’en est allée. La petite dame en noir était solaire. Maximum contrast. Ses livres rouge/noir, un noir qui claque comme des souliers vernis. Ses livres pour enfants devaient être comme des musées à visiter pour les petits. Il fallait les installer, les déployer dans l’espace comme une architecture de papier. Les textes, quand il y en avait, devaient rimer et sonner juste. Comme une petite musique. Les lettres, les formes et les couleurs devenaient des personnages. Il y avait aussi souvent un clown et un rhinocéros et presque toujours la lune. Merci Květa pour nous avoir accompagnés fidèlement depuis les années 1990. » Le catalogue bourré d’images que le Centre de promotion du livre de jeunesse en Seine-Saint-Denis publia en 2002 est désormais collector. On peut lire, sur le site du CRILJ, un ressenti enthousiaste signé Josiane Reumaux.

EXPOSITION – La galerie Oh ! Mirettes, 19 rue des Trois Rois à Marseille (Bouches du Rhône), expose Camille de Cussac jusqu’au samedi 25 février 2023. « On plonge si joyeusement dans l’univers délicieusement déjanté de Camille. Complice de ses personnages, elle les installe dans des mises en scène loufoques qui semblent beaucoup leur plaire, ravis d’être surdosés en couleurs et enivrés de la douce folie de l’artiste. Elle juxtapose avec brio objets et motifs, coutumes et excentricités, second degré et bienveillance, pour tisser un portrait personnel du monde. Et pour tout vous dire : Camille dessine comme elle respire (et sur tout et n’importe quoi ). Camille écrit aussi  des albums jeunesse édités chez Thierry Magnier, chez Gallimard, au Seuil, chez Marcel & Joachim et aux Éditions du Trésor. » Camille de Cussac a notamment illustré La grande aventure du livre : dans les coulisses de l’édition, élégant et utile ouvrage signé Stéphanie Vernet (Arola éditions, 2022). Rencontre avec l’artiste le samedi 11 février, dès 18 heures, avec, comme le dit le titre de l’exposition, Du pain, du vin et des copains. On pourra même danser. Site de la galerie ici.

SUR LES QUAIS – La Société du Grand Paris vient de dévoiler les noms des trente premiers artistes lauréats de l’appel à candidatures lancé en mai 2021 dans le cadre du projet Illustrer le Grand Paris, programme consistant en la réalisation de fresques sur les quais des gares du futur Grand Paris Express. Dans la liste, des illustratrices que nous connaissons bien : Joëlle Jolivet, Katy Couprie, Rebecca Dautremer, Carole Chaix, Ingrid Godon. Les gares concernées et les fresques seront inaugurées entre 2014 et 2026. À l’horizon 2030, soixante-dix illustrateurs et illustratrices (issus du monde de l’illustration, de la bande dessinée, du graphisme et de l’animation) seront amenés à intervenir sur l’ensemble du réseau du Grand Paris Express. Une fiche très documentée  est consultable ici.

POP-UP – À Toulouse, la Médiathèque José Cabanis, Quartier Marengo, 1 allée Jacques Chaban-Delmas, et la Bibliothèque d’Étude et du Patrimoine, 1 rue de Périgord, accueillent, du jeudi 9 février au samedi 29 juillet 2023, une double exposition Philippe UG, artiste du pop-up. « Oiseaux colorés, papillons virevoltants, robots aux rouages infernaux… Sous vos yeux, les livres s’animeront, le papier s’épanouira en sculptures et les pages ouvertes déploieront leurs spectaculaires pop-up. D’autres expositions d’artistes du papier, des spectacles avec des décors pop-up, des ateliers, des présentations et lectures de livres animés se déploieront également dans plusieurs bibliothèques durant ce temps fort qui courra jusqu’à l’été. » Double vernissage : le jeudi 9 février, à 12 heures 30, à la Bibliothèque d’Étude et du Patrimoine, et, à 18 heures, à la Médiathèque José Cabanis. Le programme complet est ici.

JOUER EN FAMILLE – Le Kairos Escape Game, 42 rue Sedaine à Paris, consacre  un de ses modules à Tom Tom et Nana et à l’univers créé par Bernadette Després. « Tom-Tom et Nana tiennent un carnet à secrets dans lequel ils se défoulent en racontant ce qu’ils pensent de leur redoutable Tante Roberte et de sa manie de faire le ménage. Un matin, avant de partir à l’école, Nana se rend compte que le carnet à secrets a disparu. Et catastrophe ! Tante Robert débarque dans quelques heures pour se livrer à l’un de ses grands ménages. Il ne faut pas qu’elle trouve le carnet à secrets. » Cet escape game fortement immersif a été conçu pour être joué par des enfants comme par des adultes, le niveau de jeu s’adaptant à l’âge et au niveau des participants. Une heure de plaisir et plus on est de fous, plus on rit. Trois autres propositions chez Kairos dont une qui met en scène Anatole Latuile, héros également sorti des pages de J’aime lire. Inscriptions obligatoires quelque part ici.

TOUS ENSEMBLE (2) – La publication numérique gratuite et téléchargeable Les Petits Citoyens, « hebdo d’opinion des 7-11 ans » que propose la Fédération (d’éducation populaire) Léo Lagrange depuis mars 2018, consacre son numéro du lundi 6 février 2023 à l’actualité sociale du moment. L’éditorial est titré Des manifestations en France. La page de téléchargement est ici.

FORMATION – érès formations propose, sur Zoom puis en replay, un module de formation avec Patrick Ben Soussan, pédopsychiatre, sur le thème La littérature jeunesse et les tout-petits : aspects neuro-développementaux et psycho-affectifs réparti en quatre matinées, les vendredis 31 mars, 14 avril, 28 avril et 5 mai 2023, de 10 heures à 12 heures 30. La présentation générale, le détail des séances et les modalités d’inscription sont ici. Attention : il s’agit d’une formation payante, entre 35,00 euros et 250,00 euros selon votre situation.

THEÂTRE – Le Théâtre Gérard Philipe, 59 boulevard Jules-Guesde à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), propose, du jeudi 9 au samedi 11 février 2023, en séances scolaires (et tout public, le 11 février, à 18 heures), Libre arbitre, spectacle conçu et écrit par Julie Bertin et Léa Girardet. Mise en scène : Julie Bertin. Avec Léa Girardet, Cléa Laizé, Juliette Speck et Julie Teuf. « Berlin 2009. Championnat du monde d’athlétisme. Caster Semenya remporte la médaille d’or du 800 mètres femmes. Aussitôt, la jeune athlète sud-africaine éveille les soupçons de la Fédération internationale et doit se soumettre à un test de féminité puis à un traitement hormonal pour retrouver les pistes. Plus de dix ans après, cette sportive hors norme se bat toujours pour faire valoir ses droits auprès des instances juridiques. » À partir de 14 ans. Pour réserver, c’est ici

ILLUSTRATION SAUCE BOLOGNAISE (2) – Les BolognaRagazzi Awards (BRAW) distinguent chaque année, à l’occasion de l’italienne Bologna Children’s Book Fair,  plusieurs ouvrages pour la jeunesse répartis, pour l’édition 2023, en huit catégories. Voici Les livres lauréats pour cette année sont : catégorie « Fiction » : Todo lo que pasó antes de que llegaras (de Yael Frankel  (Limonero, 2022, Argentine) ; catégorie « Non fiction » : Art of Protest de De Nichols, Diana Dagadita, Saddo, Olivia Twist, Molly Mendoza et Diego Becas  (Bonnier Books, 2021, Royaume Uni) ; catégorie « Opera prima » : Mariedl : une histoire gigantesque de Laura Simonati (Versant Sud, 2022, Belgique) ; catégorie « New horizons » : El bolso de María José Ferrada et Ana Palmero Cáceres (Alboroto Ediciones, 2022, Mexique) : catégorie spécial 2023 « Photography » : Seen and Unseen : What Dorothea Lange, Toyo Miyatake and Ansel Adams’s Photographs Reveal about the Japanese American Incarceration de Elizabeth Partridge et Lauren Tamaki (Chronicle Books, 2022, États Unis) ; catégorie « Comics young reader » : Whose Sock ? de Sun Jun (Hsin Yi Publications, 2020, Chine) ; catégorie « Comics middle reader » : Un matin de Jérôme Dubois et Laurie Agusri (La Partie, 2022, France) ; catégorie Comics young adult : Planetarium Ghost Travel : the art of Sakatsuki Sakana de Sakana Sakatsuki (PIE International Inc, 2022, Japon). Parmi les mentions, dans trois catégories, quatre ouvrages français : Qui veut jouer avec moi ? de Claire Dé (Les Grandes Personnes 2022) ; Cache-cache cauchemars de Jean Lecointre et Rán Flygenring (Thierry Magnier 2018) ; Après les vagues de Sandrine Kao (Grasset Jeunesse, 2022) ; Le monde des animaux perdus de Noémie Weber (Gallimard Jeunesse, 2022) ; Aujourd’hui de Loïc Froissart (L’Articho, 2022). Informations détaillées ici.

THÉÂTRE – Le Théâtre de la Tête Noire, 144 ancienne route de Chartres à Saran (Loiret), présente, le mercredi 9 février 2023, à 14 heures 30, en représentation scolaire, et à 19 heures 30, en représentation tout public, Antigone sous le soleil de midi de Suzanne Lebeau. Mise en scène : Marie-Eve Huot pour la compagnie québécoise Le Carrousel. « La ville de Thèbes est le témoin de cette histoire terrible. Une histoire qui commence au cœur même de la famille, là où les tensions sont les plus vives, les plus dévastatrices. Cette histoire est celle d’Antigone et Créon, celle d’Œdipe, de ses parents et de ses enfants, celle d’Ismène et de Hémon. Ces personnages viennent d’un pays et d’un siècle lointains, la Grèce d’il y a plus de deux mille ans. Adoptant une posture d’étonnement devant ces figures mythiques, Suzanne Lebeau nous ramène aux questions fondamentales qui sous-tendent le fonctionnement de nos sociétés occidentales et propose une incursion dans l’univers de la philosophie. Nous nous retrouvons devant un état de fait désarmant : il n’y a pas de réponses définitives aux grandes questions de la vie. Le spectacle, ancré dans une modernité sans compromis, révèle le caractère intemporel de la tragédie. Il permet aux spectateur.rice.s de s’emparer de leur esprit critique pour mieux interroger le sens de l’existence. » A partir de 10 ans. Réservation ici.  Autres représentations françaises à Toulouse, fin mars, et Rochefort, début avril. Site du Théâtre du Caroussel ici.

FIN DE RÉSIDENCE – La Maison de l’Illustration de Sarrant (Gers) propose, depuis le samedi 28 janvier et jusqu’au dimanche 26 mars 2023, sous le titre Maintenant le cirque, l’exposition-restitution de la résidence de Margaux Othats qui donne à voir, outre des illustrations personnelles, les travaux qu’elle a réalisés avec les enfants des centres de loisirs de Cologne et Mauvezin. Le samedi 18 et dimanche 19 février, à La Maison de l’illustration, stage artistique avec l’illustratrice qui proposera aux participants « de sortir de l’image du cirque traditionnel et d’explorer le cirque contemporain et toutes ses richesses » [et] « d’imaginer un spectacle sur le papier à l’aide de gouache et de papier découpé. » Renseignements et inscription au  05 42 54 25 24 ou à cette adresse.

OPPORTUNITÉ – Loïc Boyer, designer graphique indépendant, vient de concevoir et de réaliser en risographie trente exemplaires de Paysage de poche, album qui, sorti de la dite poche, se déplie selon nos envies. « Quelque part entre les sculptures de voyage de Bruno Munari et les livres spirales de Katsumi Komagata, cet objet de papier à la forme indéfinie saura vous accompagner partout où vous aurez besoin de lui. Sa subjectivité graphique alliée à la forme que vous voudrez bien lui donner créeront un antidote imparable au malaise provoqué par les lieux impersonnels au sein desquels les circonstances pourront vous mener : chambre d’hôtel, train de nuit, bureau à l’université, etc. » Pas pour les enfants ? Allez donc savoir… En tout cas, pour commander en ligne, c’est ici et ce sera au petit prix de 10,00 euros.

CONCOURS – L’Institut Charles Perrault lance son Prix graphique 2023 ouvert aux illustrateurs, réalisateurs étudiants et amateurs de plus de 15 ans. « Cette année, la phrase à illustrer est empruntée au sémillant, à l’incroyable, à l’infatigable, au truculent baron de Münchhausen. Ouvrez grand votre imaginaire. Vous avez jusqu’au 25 mai 2023 pour présenter votre œuvre  aux jurés du prix graphique, sous la présidence de l’auteur-illustrateur Barroux. » La phrase à illustrer est la suivante : « Car, soit dit en passant, je trouve qu’il est bon, surtout en voyage, de regarder de temps en temps ce qui se passe autour de soi. » Le règlement et la fiche d’inscription sont à télécharger à partir de cette page.

PRIX – La section belge francophone de l’IBBY (International Board on Books for Young People) a, le lundi 30 janvier 2023, décerné ses prix dans les locaux du Centre de littérature de jeunesse de Bruxelles. Prix de l’album : Le détour de Rozenn Brécard (La Partie, 2022) ; Prix de l’album belge : Petite et Grande Ourses de Bernadette Gervais (La Partie, 2022) ; Prix de l’album drôle : Poussin et Renard de Sergio Ruzzier, traduit de l’anglais par Francine Bouchet (La joie de lire, 2022). La Fondation Monique Martin-Gabrielle Vincent a accepté de doter les trois prix en offrant aux lauréats des albums, des reproductions, des originaux.

PATRIMOINE – Une journée d’étude Exposer la littérature jeunesse : formes, enjeux et pratiques, organisée par Laurence le Guen (Rennes 2 et KU Leuven), David Martens (KU Leuven, mdm et Rimell) et Hélène Valotteau (médiathèque Françoise-Sagan/Fonds patrimonial Heure joyeuse), est programmée le jeudi 16 février 2023, à la Médiathèque Françoise Sagan, 8 rue Léon Schwartzenberg à Paris. « Cette journée d’étude se demandera d’abord quelle littérature pour la jeunesse est exposée, entre littérature patrimoniale, littérature contemporaine et littératures pour adultes avec médiation à destination des plus jeunes. La notion de patrimoine jeunesse nous invitera à examiner ce qu’on expose puisqu’on peut parfois y trouver des livres, des jouets, des dessins originaux ou plus largement de l’iconographie, sous forme ludique ou non. Nous verrons comment certaines expositions tentent d’explorer les influences et les filiations entre patrimoine ancien et productions contemporaines et comment d’autres privilégient les focus sur un artiste, une maison d’édition. Il s’agira de nous intéresser aux lieux impliqués dans la valorisation de ce patrimoine, accueilli de façon variable par des musées, des bibliothèques, des services du patrimoine, les salons, ou encore des associations. Nous nous interrogerons sur les motivations des professionnels pour exposer le patrimoine jeunesse entre valorisation, recherche de légitimité de la littérature jeunesse, ou stratégie de vente. Nous questionnerons le rôle et le positionnement des chercheurs dans la conception de ces expositions, entre conseiller scientifique et commissariat. Nous tenterons d’analyser quelques dispositifs de conception et d’examiner quelles innovations ont vu le jour en matière de scénographie, d’interactions avec les lecteurs enfants ou adultes, contemplatifs ou actifs. Nous nous pencherons enfin sur la pratique des expositions en ligne qui se sont développées notamment en période de pandémie et nous nous ferons l’écho des difficultés rencontrées pour exposer le livre pour enfants. » Participation assurée de Laurence Le Guen, David Martens, Marine Planche, Murièle Modely, Loïc Boyer, Antoine Ullmann, Pauline Lamy, Claire Dé. Le programme détaillé est ici. Inscriptions en ligne à cette adresse.

À LA LOUPE – Les huit cours, très clairs et généreusement illustrés, du cycle Poétique de la bande dessinée que Benoit Peeters vient de donner au Collège de France, du mardi 8 novembre 2022 au mardi 17 janvier 2023, sont ici. Au même endroit, les contributions expertes d’intervenants amis (Benoit Mouchard, François Schuiten, Sylvain Lesage, Aurélia Aurita, Thierry Groensteen, etc) invités à présenter, chacun à leur tour, un album incontournable de leur choix.

FROM BELGIQUE – Le numéro 5 (janvier 2023) de la revue professionnelle numérique bimestrielle gratuite Lu et partagé que publie la Fondation Battieuw-Schmidt est paru. L’actualité de la littérature pour la jeunesse en Belgique francophone y est, une fois encore, passée au peigne fin et les pages consacrées aux recensions sont copieuses. Une lecture recommandée et pas seulement aux professionnels. À noter l’article très argumenté signé Monique Malfait-Dohet qui se pose (et nous pose) la question de savoir si Gabrielle Vincent et Mario Ramos sont désormais des auteurs classiques. Téléchargeable et imprimable ici.

ESPACE GAME – La bibliothèque Rainer Maria Rilke, 88 ter boulevard de Port-Royal à Paris, organise, le samedi 4 février 2023, de 16 heures à 17 heures 30, un escape game autour des dix premiers tomes de la série « Sherlock, Lupin et moi » publiés par les éditions Albin Michel. « Irène a disparu. Aidez Lupin et Sherlock à la retrouver en suivant les indications d’Horatio. Vous devrez résoudre dix énigmes pour atteindre votre but. Messages codés, devinettes, déductions : votre tâche sera ardue. » Cet escape game peut se jouer à partir de dix ans, sans connaître les dix tomes de la série. Gratuit sur réservation obligatoire au 01 56 81 10 70.

NOS AMIS LES BÊTES – Anaïs Perrin et Charlotte Duranton, toutes deux doctorantes, l’une à Strasbourg, l’autre à Arras, ont, en mai 2022, créé le blog Môments Animaux. « Ici, nous parlerons de romans, de BD, d’albums, de mangas, mais aussi de films et de séries faisant la part belle (ou parfois moins belle) aux animaux, dans une véritable volonté réflexive littéraire et transdisciplinaire. Les billets de ce blog présenteront principalement des réflexions issues de nos recherches de thèses, des travaux provenant d’études précédentes, ou des comptes rendus de lectures et de colloques. Nous aurons aussi le plaisir d’enrichir le blog de contributions rédigées par des chercheur.euse.s dont les thématiques de recherche se rapprochent de celles du blog. » Le billet du 4 janvier 2023 s’intéresse au loup de Marlaguette quand le précédent, du 7 décembre 2022, pointait la discrétion du homard dans la littérature pour la jeunesse. Le blog est ici.

PRIX – À Angoulême, l’album La Longue marche des dindes de Léonie Bischoff et Kathleen Karr (Rue de Sèvres, 2022) a reçu le Fauve Jeunesse 2023. Le Jury jeunesse a attribué un Fauve spécial à Toutes les princesses meurent après minuit de Quentin Zuttion (Le Lombard, 2022). Pour les Prix découvertes 2023, le Prix des écoles est attribué à La petite évasion de Dorothée de Monfreid et Marzena (La Pastèque, 2022), le Prix des collèges à Simone de Jean-David Morvan, David Evrard et Walter Pezzali (Glénat, 2022), le Prix des lycées à Nourrir l’humanité de Mikki Montllo et Sylvain Runberg (Delcourt, 2022).

JEUNE PUBLIC – Le Théâtre de la Ville propose à l’Espace Cardin, 1 avenue Gabriel à Paris, du vendredi 3 au dimanche 26 février 2023, Depuis que je suis né de David Lescot. « Un enfant de six ans déroule le souvenir de ses premières années d’existence. Il n’est jamais trop tôt pour écrire ses mémoires. Du haut de ses six ans, Sami revient sur ses premières années, évoquant même sa naissance dont il lui reste quelques impressions confuses. En imaginant ce petit bout d’être à l’orée de sa vie, David Lescot détaille avec tendresse et humour sa vision à la fois candide et étonnée du monde qui se découvre à lui. La crèche, l’apprentissage du calcul ou du langage, les événements familiaux, Sami a de quoi raconter. Et s’il se sent parfois un peu ralenti par l’écriture, qu’à cela ne tienne, quoi de mieux qu’une chanson pour immortaliser ses souvenirs. » (Hugues Le Tanneur). À partir de six ans. Réservation sur cette page.  Texte publié chez Actes Sud-Papiers.

EXPOSITION – Collecte grottesque, nouvelle exposition du Musée de poche, 41 rue de la Fontaine au Roi à Paris, est consacrée à Pauline Barzilaï et à son album Maddi dans la grotte (Memo, 2022). « À travers ses grandes planches réalisées à la gouache, l’artiste nous embarque pour un voyage initiatique sur les pas de Maddi, enfant espiègle et aventureux·se qui rêve d’aller loin, libre comme l’air dans sa grotte aux formes et aux limites infinies. Chaque rencontre de Maddi est une plongée dans un imaginaire étrange et surréaliste où iel règne en maître, nous rappelant l’audace d’un certain Max de Maurice Sendak. » Vernissage de l’exposition, en place du mercredi 1ier février au samedi 11 mars 2023, le jeudi 2 février, dès 18 heures 30. Frites et stalactites à volonté. Site du musée ici.

RÉSIDENCES D’ÉTÉ – Le Centre national du livre (CNL) lance la troisième édition de son dispositif de résidences d’auteurs en centres de loisirs et colonies de vacances. « Ces résidences, qui seront proposées de juillet à août 2023, s’inscrivent dans la programmation de la manifestation nationale Partir en Livre dont l’objectif premier est de donner aux enfants et aux adolescents le goût de la lecture et d’en faciliter l’accès à tous. À cette fin, ce dispositif de résidence associe un temps de création pour l’auteur et un temps de médiation (six rencontres proposées pendant une à trois semaines) pouvant prendre la forme d’ateliers d’écriture, d’illustration, de lecture et de jeux littéraires. […] La Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse, dans le prolongement de ses missions d’action culturelle, de conseil et de formation et grâce à la première expérience de terrain effectuée en 2021, assurera l’accompagnement indispensable aux écrivains et aux illustrateurs pour gérer au mieux ce dispositif particulier de résidence. » Le CNL prévoit de rémunérer 50 auteurs à hauteur de 2000,00 bruts. Les auteurs intéressés par le dispositif, adhérents ou non de la Charte, renseigneront un formulaire de pré-inscription accessible en cliquant ici. Si le comité chargé de la sélection finale identifie une résidence susceptible de convenir à l’auteur et à la structure d’accueil, l’auteur sera recontacté avant le samedi 22 avril pour confirmer ses disponibilités et finaliser son inscription. La page dédiée sur le site du CNL est .

ATELIER ET DÉDICACES – La libraire Chantelivre, 15 place du Martroi à Orléans (Loiret) reçoit Jérémy Pailler le samedi 4 février 2023 : atelier créatif pour dix enfants, de 14 heures à 15 heures 30 et, de 15 heures 30 à 17 heures 30, séance de dédicaces ouverte à tous. Né en 1988, vivant actuellement à Limoges, Jérémy Pailler travaille sur des projets d’illustration allant de l’album jeunesse à l’affiche de film en passant par le court-métrage d’animation. Il est titulaire d’un doctorat en arts plastiques de l’université de Toulouse et a participé à plusieurs résidences d’artiste. Pour l’atelier, il faut s’inscrire ici.

UN PROCÈS HISTORIQUE –  Arnaud Nebbache, auteur et illustrateur de plusieurs albums pour enfants, publie sa première bande dessinée. Le roman graphique Brancusi contre États-Unis raconte le procès intenté en 1927 par le sculpteur contre l’État américain, les autorités douanières new-yorkaises ayant d’abord saisi ses œuvres – une vingtaine de sculptures – comme produits manufacturés puis taxé l’une d’entre elles, L’oiseau dans l’espace, au taux habituellement appliqué aux marchandises, lorsqu’Edward Steichen, photographe ami, souhaita l’acheter. Après un long et passionnant débat sur la définition de l’art, le tribunal donna raison à Constantin Brancusi. « Que nous soyons ou non en sympathie avec ces idées d’avant-garde et les écoles qui les incarnent, nous estimons que leur existence comme leur influence sur le monde de l’art sont des faits que les tribunaux reconnaissent et doivent prendre en compte. » (propos prononcés par le juge Waite au moment du verdict). Le procès qui opposa Brancusi aux États-Unis est rejoué régulièrement aux États-Unis même et en d’autres endroits. En France, en 1996, pour le cinquantième Festival d’Avignon, Éric Vigner présenta, dans la salle du conclave du Palais des Papes, une impeccable adaptation scénique des minutes du procès que l’éditeur Adam Biro avait publiées intégralement l’année précédente. Dargaud 2023, 128 pages, 23,00 euros. Pour tous à partir de 15 ans.

EXPOSITION – L’exposition Nomenclatures qu’accueille la Médiathèque d’Ambrières-les-Vallées (Mayenne), 2 place du Château, du mardi 31 janvier au samedi 11 février 2023, donne à voir des créations du designer et plasticien Valérian Henry. « Valérian Henry a un goût à peine masqué pour le jeu, les mythes et les légendes. Il dessine et peaufine des objets ludiques souvent uniques qui racontent des contes qui nous mènent dans des univers fantastiques et fantasmés. Quand jeu, narration, design et illustration s’entremêlent dans les chemins creux de nos bocages, au cœur de nos paysages vallonnés et jardinés, le champ des possibles est vaste et il nourrit de nouvelles envies. » Une initiative de l’association Croq’ les mots, marmot ! Informations complémentaires au  02 43 08 93 50. L’exposition sera ensuite montrée, du lundi 6 au dimanche 26 mars, à La Bagagerie de  St-Denis-de-Gastines et, du mardi 2 mai au vendredi 30 juin, à la Médiathèque Jean-Loup Trassard de Mayenne.

SE FAIRE DEUX MURS – Alain Chiche, auteur et illustrateur, accompagne, depuis le début de l’année scolaire, les élèves de l’école des Sources de Moulins-la-Marche (Orne), à l’occasion de leur projet pédagogique et artistique Des couleurs et des histoires. « Avant de se lancer à corps perdu dans le dessin, le collage et la peinture, les élèves ont pu apprendre à connaître l’auteur grâce à des rencontres qui ont donné lieu à des discussions sur son métier et sur ses livres. » (Marantine Mauguin, pour Le Réveil normand). Deux projets associent artiste et  élèves : la réalisation d’une fresque sous le préau de l’école et une deuxième réalisation sur la façade de la médiathèque intercommunale. Soutien de la DRAC de Normandie : 5000,00 euros. Les deux fresques seront terminées en juin et inaugurées avant le début des vacances d’été. D’ici là : heure du conte avec Alain Chiche à la médiathèque de La Ferté-Fresnel, le mercredi 1er février 2023, 15 heures, et  rencontre et dédicaces, le vendredi 3 février, 18 heures  30, à la médiathèque de Moulins-la-Marche.

PARUTION – Vient de paraitre À coups de cases et de bulles : les violences faites aux femmes dans la bande dessinée sous la direction de Frédéric Chauvaud, Lydie Bodiou, Héloïse Morel et Jean-Philippe Martin. « Premier ouvrage abordant les violences faites aux femmes dans le 9e art, À coups de cases et de bulles est à même de montrer la façon dont la bande dessinée franco-belge, les comics mais aussi les mangas traitent les agressions et les crimes de sang. […] Si les femmes de papier ont été parfois mises à l’honneur ou étudiées, c’est rarement le cas des brutalités, des insultes et des viols qu’elles subissent. Et pourtant, les récits graphiques regorgent de femmes victimes de violences les plus diverses : mariages forcés, humiliations, agressions physiques, viols. Des bandes dessinées relèvent du témoignage et de la littérature du réel, d’autres appartiennent au registre de l’imaginaire, mais toutes traitent d’un fléau universel, parfois en une seule case, d’autres fois en plusieurs planches. […] La visée du présent ouvrage est d’inverser les perspectives communes, de montrer que les femmes ne sont pas enfermées dans la catégorie des femmes aguicheuses, ni dans celle des faire-valoir, ni non plus dans celles des seules victimes. En effet, même humiliées, brutalisées, martyrisées, elles conservent leur dignité ou leur fierté. » Presses Universitaires de Rennes 2023, 350 pages, 25,00 euros.

ILLUSTRATION SAUCE BOLOGNAISE (1) – Pour la cinquante-septième exposition des illustrateurs (Illustrators Exhibition 2023) de la Foire du livre de jeunesse de Bologne, les organisateurs ont reçu les œuvres de 4345 participants du monde entier (91 pays et territoires). Le jury international (dont l’éditrice française Christine Morault) a d’abord choisi 315 finalistes – la liste est ici – avant de choisir les illustrations de 80 artistes (28 pays et territoires) qui seront exposées. Relevons, pour la France, les noms de Jeanne Macaigne, pour une image extraite de Changer d’air (Les Fourmis Rouges, 2021) et de Marc Majewski, pour une image extraite de L’enfant papillon (La Pastèque, 2023). En mars, il sera possible de se procurer le traditionnel Illustrators Annual, lourd catalogue publié par les éditions Corraini. Illustration de couverture : Suzy Lee. La soixantième Foire du livre de jeunesse de Bologne, en principe réservée aux professionnels, se déroulera du lundi 6 au jeudi 9 mars 2023.

ÇA ALORS (2) – Confirmation : les fournisseurs d’accès à Internet n’aiment pas tous la littérature pour la jeunesse. Les destinataires du bimensuel « courrier du CRILJ/orléanais » qui n’ont pas reçu le numéro 467 du dimanche 18 décembre (et, peut-être bien, les deux suivants ou l’un ou l’autre) seraient bien inspirés d’aller voir dans leur espace client, sous l’onglet des mails indésirables. Ne leur restera plus ensuite qu’à faire savoir qu’ils autorisent la livraison.

PRIX – Riad Sattouf remporte, pour l’ensemble de son œuvre, le Grand Prix du (cinquantième) Festival international de la bande dessinée d’Angoulême. Celui qui explique volontiers qu’il fait de la BD pour ceux qui n’en lisent pas commente l’évènement : « Ayant eu, dès l’adolescence, un ego géant, j’avoue avoir rêvé de publier des livres avec mon nom dessus, avoir rêvé d’avoir du succès, avoir rêvé que des journalistes du Monde me posent des questions sur mon travail. Mais en ce qui concerne le Grand Prix d’Angoulême, vraiment, je n’y ai jamais pensé. Passer après Druillet, Mœbius, Bilal était trop abstrait et inconcevable ».  Passer après Julie Doucet aussi.  En 2005, Riad Sattouf avait, chez Milan, publié « Pipit Farlouse », série pour les pas très grands qui racontait l’histoire d’un oiseau collégien essayant de rejoindre le monde des hommes. La même année, dans Retour au collège (Hachette Littérature), il avait consigné (à sa manière à la fois caricaturale et indulgente) quinze jours d’immersion dans une parisienne classe de troisième. Premier succès qui conforte une inspiration dans laquelle le bédéaste s’intéresse beaucoup à la vie secrète (ou pas secrète) des jeunes. « L’Arabe du futur ainsi que Les Cahiers d’Esther, portrait suivi d’une adolescente sur près d’une décennie – plus de 1,5 million d’exemplaires écoulés – ont réussi le tour de force de toucher un lectorat transgénérationnel, en particulier un jeune public gavé de mangas et qui observe désormais la bande dessinée franco-belge avec une curiosité toute ethnographique. »  (Romain Brethes pour Le Point).

EXPOSITION – La Bibliothèque Bonnefoy, 4 rue du faubourg Bonnefoy à Toulouse (Haute Garonne), propose, depuis le lundi 16 janvier et jusqu’au samedi 22 avril 2023, une exposition Tadaaam ! Dans les livres de Gaëtan Dorémus. « Une exposition pour découvrir l’univers graphique original et engagé de Gaëtan Dorémus, auteur-illustrateur depuis 1999 et qui a publié des dizaines de livres. Plusieurs albums exposés donnent à voir la variété des créations, la finesse, l’humour et la poésie de cet auteur. Les visiteurs croiseront peut-être un ours en chemin, une araignée fushia, des champignons et des poissons géants ou des ogres pas très futés. » Le vendredi 27 janvier, à 17 heures, lecture d’albums par les bibliothécaires et, à 18 heures, vernissage de l’exposition en présence de l’artiste. Informations complémentaires au 05 81 91 79.

PARUTION – Vient de paraitre l’ouvrage collectif Spirou dans la tourmente de la Shoah. « À travers L’Espoir malgré tout, Émile Bravo a exploré avec force et justesse les mécanismes et questionnements humanistes qui ont mené des milliers de personnes à résister à l’occupant. Un sujet faisant écho à la remarquable attitude du rédacteur en chef du Journal de Spirou, Jean Doisy, impliqué dans des faits de résistance importants. […] Entre planches originales, recherches graphiques, documents historiques et témoignages d’historiens de renom tels que Pascal Ory, Bernard Krouck, Tal Bruttmann, Joël Kotek, Caroline François, Chantal Kesteloot, Romain Blandre, Didier Pasamonik, Bertrand et Christelle Pissavy-Yvernault, ce splendide ouvrage vous fera visiter de manière inattendue une des plus sombres pages de l’Histoire de la Belgique. » Dupuis 2022, 152 pages, 29,00 euros.

ALBUMS RUSSES – Le samedi 4 février 2023, de 15 heures 30 à 17 heures 30, au Fonds patrimonial Heure joyeuse, Médiathèque Françoise Sagan, 8 rue Léon Schwartzenberg à Paris, table ronde Sur les traces de Vladimir Lebedev et Samuel Marchak : une épopée éditoriale. Odile Belkeddar, Élisabeth Lortic et Yves Mestrallet (sous réserve) nous raconteront la genèse de la réédition des quatre albums russes du duo. « Traduction, recomposition des images, quêtes d’éditions originales : vous saurez tout sur les secrets de fabrication de la compilation Quand la poésie jonglait avec l’image, emblématique du travail soigné de réédition qui caractérise la collection des Trois ourses au sein des éditions MeMo ». Inscription obligatoire au 01 53 24 69 70.

COMME UN RAPPEL – Le numéro 11 des Cahiers du CRILJ (novembre 2022) titré Habiter dans la littérature pour la jeunesse rassemble l’intégralité des communications du colloque des vendredi 15 et samedi 16 octobre 2021 augmentée de quelques textes et images. Présentation du numéro, sommaire et bon de commande sont à télécharger sur cette page.

VIOLENCE – La Bibliothèque Municipale de Tours (Indre-et-Loire), 2 bis avenue André Malraux, organise le mercredi 8 février 2023, de 18 heures  à 19 heures:30, une table ronde Comment parler de la violence aux enfants ? avec Mickaël Géreaume (éditeur chez Komics Initiative), Anne Schneider (chercheuse en littérature de jeunesse) et Gwenola Ghanes (psychologue). Animation : Christophe Meunier (chercheur en littérature de jeunesse). « Dans la vie quotidienne, mais également dans les images et les récits destinés à la jeunesse, les enfants rencontrent la violence, présentée sous différentes formes. À l’occasion de l’exposition de la bande dessinée En Vie [de Nicoby et Joub], cette table ronde proposera différents points de vue autour de la question : comment parler de la violence aux enfants. » Entrée libre dans la limite des places disponibles.

EXPOSITION – Le Festival BD de Colomiers (Haute-Garonne) présente, depuis le vendredi 18 novembre 2022 et jusqu’au samedi 11 février 2023, au Pavillon blanc Henri Molina, 4 place Alex Raymond, une exposition Dans ta chambre consacrée à Magali Le Huche. Les organisateurs du festival expliquent : « Répondant à notre invitation, Magali Le Huche a imaginé une exposition qui réunit ses univers et parle aux différents âges de l’enfance […] Au travers de ses crayonnés de jeune ado à la chevelure rousse, l’autrice aborde un pan de sa vie en criant son amour pour les Beatles dans Nowhere girl. Il existe [aussi] une Magali Le Huche plus intime encore, souvent en collaboration avec d’autres artistes, aux Éditions des Fourmis Rouges. » Sans oublier, bien sûr, Jean-Michel le Caribou, cervidé sympathique pas si super-héros que ça (Actes Sud junior), le chien Paco qui aime toutes les musiques (Gallimard jeunesse) et, pour Rue de Sèvres, les adaptations de plusieurs romans de Marie Desplechin. Informations complémentaires au 05 61 63 50 00.

JEUNE PUBLIC – Le Cube Studio Théâtre, sis à Hérisson (Allier), accueille les avant-premières du spectacle Si ça se trouve… de la compagnie Théâtres du Shaman. Réalisation : Bruno Meyssat. Interprétation : Elisabeth Doll, Paul Gaillard et Philippe Cousin. 50 minutes. Tout public à partir de 6 ans. « [Le spectacle] s’inspire des superstitions et des comportements que nous inventons habités de nos espérances ou face à des événements incertains et redoutés. Malice et gravité s’invitent sur le plateau de ce théâtre où les rêves et les objets s’accordent en une danse qui ne finit pas de surprendre par son pouvoir d’attraction. Trois interprètes, habité·e·s par le désir d’en découdre avec ces liens presque oubliés qui sous-tendent nos existences, nous offrent une suite d’actions propices à réveiller heureusement notre imaginaire. » Trois séances scolaires ainsi qu’une représentation ouverte à tous le samedi 28 janvier 2022, 18 heures. Bar et petite restauration sur place. Réservation conseillée au  07 51 65 95 36. Site du Cube ici.

POÉSIE – La dixième édition de la Fête de la poésie jeunesse organisée par le Centre de créations pour l’enfance de Tinqueux se tiendra du mercredi 8 au dimanche 12 février 2023 à Tinqueux (Marne) et aux alentours avec pour thématique : ON Y VA ! « Pendant 10 années, le Centre de Créations pour l’Enfance a fait de la poésie jeunesse une cause centrale et rassembleuse. Traversant les époques et dépassant la barrière des langues et des frontières, la poésie devient aujourd’hui une nécessité dans un monde dont les actualités semblent cruellement manquer. Elle nous invite à aller ensemble, à traverser l’adversité pour continuer à faire, à dire, à dessiner le futur. C’est le message que nous adressons à la jeunesse : ON Y VA ! vers l’autre, vers le monde de demain. Et on se mobilise, ensemble, grâce à la poésie. » Le site de la manifestation est . Journée de formation  « On y va ! plus rien ne nous arrête ! », le jeudi 9 février, destinée aux bibliothécaires, enseignants, professionnels de l’édition, libraires, documentalistes, travailleurs sociaux, étudiants et passionnés de littérature. « Carl Norac, Bernard Friot, Jean-Pierre Siméon, Pierre Soletti, Edith Azam, Giulia Camin, Mathilde Chèvre et bien d’autres poètes et poétesses, éditeurs et éditrices, diseurs et diseuses de poésie y vont, car rien ne les arrête. » Inscriptions obligatoires ici.

PROPOS ALTERNATIFS – La Librairie-Tartinerie de Sarrant, dans le Gers, attire notre attention sur un texte signé Marc Fischer, libraire indépendant étasunien à l’origine de la maison d’édition Half Letter Press. Son intitulé, Vers un modèle rentable pour une maison d’édition autonome, sonne comme un manifeste. Pour prendre connaissance, c’est ici.

SCOOP – À la question : « Lewis Trondheim, où en est votre projet d’un Tintin avec le scénariste Benoît Peeters ? », le dessinateur a récemment répondu : « Il sortira comme prévu, en 2054, lorsque Tintin tombera dans le domaine public. Ça va être un beau foutoir cette année-là. »

JEUNE PUBLIC – La trente-deuxième édition du Festival Momix, ce sera du jeudi 26 janvier au dimanche 5 février 2023. « Lorsque nous avons dessiné les contours de Momix il y a plus de trente ans, nous n’imaginions pas qu’il allait devenir un festival international, attirant chaque année des compagnies et des programmateurs de tous horizons. Momix a été créé à Kingersheim, pour les familles d’ici, à partir d’une idée simple et merveilleuse : rassembler parents et enfants, jeunes et moins jeunes, artistes et public, profanes et professionnels, autour des plaisirs du spectacle vivant. Réunir ceux qui donnent à voir et à entendre, et ceux qui acceptent de voir, d’entendre, d’être bousculés, émus, bouleversés. Une communauté vivante et vibrante s’est alors constituée et Momix est devenu un soleil au cœur de l’hiver, polarisant les envies de vivre plus fort et de se tenir plus chaud. » À l’affiche, 43 spectacles dont 16 créations, malgré Les impératifs budgétaires qui ont fortement impacté la programmation. L’affiche est signé José Parrondo. Le site est ici.

PARUTION – Vient de paraitre Sur quoi se fondent nos interprétations ? sous-titré Introduction à la sémiotique sociale appliquée aux images d’actualité, séries télé et sites web de médias par Lucile Coquelin, Alexandra Saemmer et Nolwenn Tréhondart. « Les images d’actualité – photographies, photomontages, caricatures – suscitent régulièrement des polémiques virulentes où chacun cherche à imposer la juste manière de les interpréter. Toute production visuelle est porteuse de stratégies de communication qui essaient de capter et d’orienter l’attention. Cet ouvrage de sémiotique sociale décrypte les mécanismes de construction du sens à partir des productions visuelles qui conditionnent le regard : les savoirs culturels et contextuels, les allants-de-soi, les croyances et convictions, les habitudes de pensée. Il sera particulièrement utile aux professionnel·les travaillant dans le champ de l’éducation aux médias et à l’information. » Presses de l’Enssib 2022, 196 pages. 25,00 euros.

EN FAMILLE –  Le CentQuatre, 5 rue Curial à Paris, propose, du mercredi 25 janvier 2023 au dimanche 29 janvier 2023,  Puisque c’est comme ça je vais faire un opéra toute seule, spectacle tout public conçu par Claire Diterzi. « Recluse dans sa chambre, Anja Karinskaya, jeune fille russe de 13 ou 14 ans, imagine qu’elle va devenir une grande compositrice contre l’avis de son entourage, et donne forme sur le vif à sa première création : un opéra pour une seule interprète. Avec une saisissante expressivité, empreinte de légèreté, la soprano Anaïs de Faria prête corps et voix à cette héroïne drôlement absolutiste. En résulte une pièce au large spectre musical et à la savoureuse liberté de ton. » Site de l’établissement ici.

TOUS ENSEMBLE (1) – Paru il y a un bon quinze ans, La grève de Michel Piquemal. « Un petit album carré, engagé, gaiement illustré par Zaü dans les jaunes, les violets et les bruns sur un thème peu courant. La grève est ici vue et racontée par un petit garçon dont le papa est gréviste, en l’occurrence contre une réforme des retraites. Nous suivons donc avec les yeux du petit garçon tout ce qui se passe, nous partageons sa sympathie pour son papa gréviste et ses amis. Nous suivons les différentes étapes de la lutte, l’action du papa, ses joies et ses colères, contre les médias notamment. En fin d’album, une double page apporte des informations complémentaires. » (Françoise Rouyer-Marie, pour Fenêtres sur cours). L’Édune 2007, 42 pages. Dès 7 ans. L’album est désormais indisponible sauf en occasion.

JUBILÉ DE LUMIÈRES – En 1974, Hugo Pratt, créateur de Corto Maltese, signait la première affiche d’un nouveau salon de bande dessinée qui allait devenir le Festival BD d’Angoulême. Cinquante ans plus tard La Cité internationale de la BD et de l’image  invite l’artiste plasticien suisso-catalan Muma à réaliser une œuvre d’art participative monumentale (60m x 20m), afin de reconstituer cette première affiche sur le parvis du Musée de la BD avec 350 participants posant 35 000 bougies. Cette installation, sculpture sociale (dixit Muma), sera l’occasion d’une collaboration à travers le temps d’Hugo Pratt et de l’artiste. Ce sera  le mercredi 25 janvier 2023, de 16 heures 30 à 20 heures 30, sur le parvis du Musée de la BD, quai de la Charente à Angoulême, après une répétition le samedi 21 janvier, à 17 heures, au même endroit.

CHANTER EN FAMILLE – Le trio de musiciens-chanteurs Cheveu, Ben Ricour et François Guernier propose, dans l’auditorium Jean-Pierre Miquel, 98 rue de Fontenay à Vincennes (Val-de-Marne), le samedi 21 janvier 2023, à 17 heures, Gainsbourg for Kids, adaptation enjouée d’une sélection de chansons de Serge Gainsbourg. Conception et mise en scène : Olivier Prou. À partir de 6 ans. On a déjà vu, ça marche. Réservation au 01 43 98 65 32.

SE DÉFIER – Vient de paraitre le jeu Tu joues ou tu lis ? crée par Audrey Tribot, influenceuse sur Youtube, Instagram et Tik Tok depuis 2013. « Qui sera le plus grand fan de lecture ? Découvrez  Tu joues ou tu lis ? , un jeu d’ambiance pour deux à huit joueurs fans de lecture. Connaissez-vous le prénom de la sœur de Katniss dans « Hunger Games « ? Saurez-vous reconnaître la première phrase de Harry Potter et la Chambre des secrets ? Pouvez-vous citer un livre de Pierre Bottero ? Oserez-vous corner une page de votre lecture en cours ou lire la fin d’un roman de votre pile à lire pour remporter la victoire ? Affrontez-vous entre lecteurs et lectrices avec ces 130 cartes de quiz et de défis 100% littéraires. » Durée de la partie : 15 minutes environ. 404 Editions 2022, 7,95 euros.

CINQUANTE REGARDS – À l’occasion de sa cinquantième édition, le Festival international de la bande dessinée d’Angoulême s’expose en plein air depuis le mardi 17 décembre 2022 et jusqu’au dimanche 5 mars 2023, dans la grande allée du Jardin d’Acclimatation, carrefour des Sablons, au Bois de Boulogne, à Paris. « Découvrez, en avant-première, cinquante illustrations inédites réalisées par les plus grands artistes de bande dessinée et par la jeune génération en devenir. Un parcours pour tous les amoureux de la BD, à ne pas manquer au Jardin sur la ligne 1 du métro. » La billetterie pour entrer dans le jardin est ici.

PARUTION – Paru il y a quelque temps Comment la culture vient-elle aux enfants ?  ouvrage qui, sous la direction de Florence Eloy, rassemble des contributions de Stéphane Bonnéry, Samuel Coavoux, Rémi Deslyper, Frédérique Giraud, Tomas Legon, Muriel Mille et Véronique Soulé. « Les discours sur la transmission culturelle relèvent souvent de deux registres antagonistes. Les enfants sont tantôt dépeints comme les victimes des industries culturelles, supposées à l’origine d’une aliénation d’autant plus grande que le jeune âge de ce public le priverait de défenses cognitives, tantôt comme des consommateurs de biens culturels autonomes et libres. À l’ère numérique, cette polarisation des discours est plus forte que jamais. Pour ouvrir le débat, cet ouvrage s’intéresse aux nombreux processus de médiation qui s’exercent tout au long de la chaîne allant des producteurs culturels jusqu’aux enfants. Pour mieux les identifier, il prend le parti de faire dialoguer des offres culturelles très différentes, de la série télévisée à succès à l’édition jeunesse en passant par les musées, les théâtres pour jeune public, les orchestres d’enfants et les actions des cinémas art et essai. L’enquête souligne que ces processus de médiation dépassent largement le champ de la médiation culturelle institutionnelle et existent également au sein des industries culturelles ainsi que dans les familles et les groupes de pairs. Elle révèle en outre les réappropriations et ajustements permanents que les enfants effectuent par rapport aux cadrages qui leur sont proposés par les différents médiateurs. Ce faisant, elle questionne la pertinence de frontières considérées parfois comme infranchissables, notamment entre champs marchand et non marchand, pour mettre en perspective le processus de médiation qui se produit dans tous les cas. » Département des études, de la prospective, des statistiques et de la documentation et Presses de Sciences Po 2022, 284 pages, 23,00 euros.

SOUVENIR D’ENFANCE – L’autrice Marie NDiaye répond à l’hebdomadaire Télérama et, parmi les dix livres qu’elle liste comme l’ayant « inspirés, passionnés et nourris », elle cite, en quatrième position, Eux de Joyce Carol Oates. « Le livre grâce auquel j’ai découvert Joyce Carol Oates. Ma mère l’avait emprunté à la bibliothèque, j’avais environ 11 ans. Un après-midi de désœuvrement, je l’ai feuilleté, puis, très troublée par quelque chose que je ne comprenais pas moi-même, j’ai commencé à le lire – et ma vie intérieure en a été profondément modifiée. »

JEUNE PUBLIC – La trente-et-unième édition du Festival des Rêveurs éveillés, c’est à Sevran (Seine Saint Denis) du samedi 21 janvier au samedi 11 février 2023. « Unique en île-de-France de par son ampleur et sa longévité, le Festival des Rêveurs éveillés est aujourd’hui devenu une référence dans le secteur du spectacle jeune public. A Sevran, en Seine-Saint-Denis, il accueille chaque année des compagnies qui font le tour du monde, présente plusieurs créations et permet à plus de 7000 spectateurs par an de profiter du meilleur de la création jeune public.Pluridisciplinaire (spectacle vivant, conte, chanson, exposition, cinéma), il conjugue excellence artistique et qualité du service public en offrant à chacune des classes de maternelle de la ville une représentation. Pour l’ensemble des spectacles, une séance tout public est proposée. » Dix-neuf spectacles issus des univers du cirque, de la danse, de la marionnette, de la musique, du conte et du théâtre dans divers lieux de la ville et une exposition itinérante dans trois maisons de quartier. Informations détaillées sur le site de l’évènement.

SALON – La vingt-et-unième édition du Festival du livre de jeunesse en Occitanie « s’attachera au rôle du livre pour la jeunesse dans la construction de l’enfant. Elle questionnera les auteurs, la genèse de leurs ouvrages, leurs personnages qui cherchent et tracent leur chemin dans l’évolution du monde, rêvent et construisent. Car demain ne peut pas ressembler à aujourd’hui. » Il se déploiera du samedi 21 au dimanche 29 janvier 2023, à Saint-Orens de Gameville et dans les communes de Toulouse Métropole. Des animations, des ateliers et des expositions pour découvrir le travail de Fanny Abadie, Géraldine Alibeu, Magali Bardos, Denis Baronnet, Saïd Benuelloun, Anouck Boisrobert, Marie Colot, Gaëtan Dorémus, Marie Dorléans, Max Ducos, Maria Jalibert, Inbar Heller Algazil, Christophe Léon, Juliette Léveillé, Edouard Manceau, Laura Nsafou, Isabelle Pandazopoulos, Adrien Poissier, Anne Rehbinder, Clémence Sabbagh, Stéphane Servant, Pierre Soletti, Audrey Spiry, Florence Thinard, Philippe UG, Liuna VivardiI, Elis Wilk, Gaya WisniewkiI. Éditeur invité : Camboutakis. Journée professionnelle le vendredi 27 avec Stéphane Bonnery, chercheur, Sophie Van Der Linden, formatrice et critique, Charlotte Groult, éditrice, et Laura Nsafou, autrice. Site très bien fait ici.

PHILOSOPHIE – Rencontre avec les auteurs et autrices (ou quelques uns et quelques unes des auteurs et des autrices) de La philosophie avec les enfants : un paradigme pour l’émancipation, la reconnaissance et la résonnance (Raison publique, 2022) le vendredi 20 janvier 2022, à 18 heures, sur le site François Mitterrand de la Bibliothèque nationale de Ftance (BnF), quai François Mauriac à Paris. Quatrième de couverture de l’ouvrage : « L’éveil à la philosophie dès le plus jeune âge – qui se développe sous des formes diverses partout dans le monde depuis plus de cinquante ans – dépasse largement la seule nécessité de démocratiser l’accès à la discipline scolaire mais interroge les conditions même d’une éducation émancipatrice. Les ateliers de philosophie pourraient préfigurer un paradigme de ce que devrait être l’école et l’éducation : une « oasis de pensée », un lieu et un temps de développement de l’esprit critique, de la coopération intellectuelle et de l’acceptation de sa vulnérabilité pour entrer en résonance avec soi et le monde. L’idée de la philosophie avec de jeunes enfants peut toutefois susciter des débats, voire des réticences, au sein des institutions elles-mêmes. Cet ouvrage questionne le rôle que peut jouer la philosophie dans la formation de l’esprit critique et d’une citoyenneté éclairée dès le plus jeune âge. » Voir aussi ici.

NUITS ORLÉANAISES – Plusieurs rendez-vous, à l’occasion des Nuits de la lecture, à la librairie-galerie jaune citron, 9 rue des Carmes à Orléans (Loiret) : le vendredi 20 janvier, à 19 heures 30, lecture théâtralisée de l’album de Julia Sardà, Leina et le Seigneur des Amanites ; le samedi 21 janvier, soirée pyjama et kamishibaï, à 19 heures 30, avec la conteuse Aldjia Tiarouchène ; le dimanche 22 janvier, lecture d’albums des Éditions HongFei, à 10 heures 30, et lecture musicale de l’album Le livre bleu d’Albertine et Germano Zullo par Anne Boutin-Pied, à 16 heures 30. Informations détaillées et réservations au 02 38 68 18 91. Le CRILJ y sera.

MICHEL DEFOURNY – Brigitte Van den Bossche et les Ateliers du Texte et de l’Image, centre de documentation [liégeois] en littérature jeunesse et graphique, nous invitent, le vendredi 20 janvier 2023, à 18 heures, à un apéro littéraire avec Michel Defourny, au Centre culturel des Chiroux, 8 place des Carmes à Liège (Belgique). « Ce sera une rencontre avec une personnalité passionnée et fascinante, un collectionneur hors pair, un érudit tout azimut, un spécialiste en littérature jeunesse et graphique, un chercheur perpétuel, un indologue de formation et une voix de conteur. Aimant répéter qu’il est passé du mythe au conte et du conte à l’album pour enfant, Michel Defourny mettra en lumière sa sensibilité envers les livres qu’il a rassemblés – quelques 90 000 ouvrages à ce jour, spécifiques aux littératures jeunesse et graphique – et à travers eux, les univers, les mouvements, les artistes. » Réservation indispensable ici.

C’EST EN CHARENTE – La cinquantième édition du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême, ce sera donc du jeudi 26 au dimanche 29 janvier 2023 et le dossier de presse annonce une attention accrue aux jeunes lecteurs. « Cette année, le Quartier Jeunesse du Festival s’installe dans les anciens Studios Paradis et demeure le lieu incontournable pour les  familles. Un espace privilégié de plus de 500 m2, marqué par la volonté immuable de faire découvrir aux plus jeunes la bande dessinée tout en s’amusant. Parents et enfants pourront découvrir dans un nouvel espace de nombreuses expositions, rencontres et animations. Le Festival et ses partenaires proposent également différents ateliers, une grande librairie, une salle de projection ainsi qu’un coin lecture, destiné aux tout petits jusqu’aux adolescents. » Deux expositions sont prioritairement dédiées aux plus jeunes : l’une consacrée à Marguerite Abouet et à ses héros ivoiriens, l’autre à dix albums de l’école des loisirs adaptés en bandes dessinées chez Rue de Sèvres, parmi lesquels Tempête au haras de Chris Donner, Verte de Marie Desplechin, Pas de baiser pour Maman de Tomi Ungerer et Miss Charity de Marie-Aude Murail (qui est, cette année, la présidente du jury du Grand Prix Jeunesse). À citer également le très apprécié concours de la BD scolaire, sans oublier l’habituelle implication du Journal de Mickey qui proposera rencontres et ateliers. Plus discrets, Le Journal de Spirou et Biscoto. Le site qui dit tout et le reste, c’est ici.

APPEL À TEXTES – Le Concours international d’écriture d’albums jeunesse Astra & minedition est ouvert aux auteur(e)s de livres pour enfants, qu’ils/elles aient été publiés ou non. L’objectif du prix « est de découvrir, d’encourager et de récompenser des auteur(e)s jeunesse talentueux du monde entier, de promouvoir la qualité littéraire et de favoriser la coopération et la compréhension internationale à travers les livres illustrés. »  Le manuscrit peut être un texte de fiction, un documentaire ou de la poésie écrit pour des enfants âgés de trois à huit ans, sans illustration. Les textes seront soumis dans une des langues suivantes : anglais, espagnol, allemand, français, japonais ou chinois. « À une époque dominée par les écrans et le numérique, il nous apparaît primordial d’offrir aux enfants, dès leur plus jeune âge, des ouvrages de qualité qui leur procurent plaisir et appétence pour la lecture. En récompensant et en mettant en valeur l’excellence de l’écriture d’albums, nous visons à inspirer les auteur(e)s à se concentrer sur le texte en tant que forme d’art, et à améliorer la qualité de ces livres à la simplicité trompeuse au profit des enfants du monde entier. » Sophie Van der Linden est du jury 2022-2023. L’ensemble des informations et le bulletin d’inscription sont ici. Date limite pour l’envoi des textes : dimanche 30 avril 2023.

P’TITES BÊTES – L’équipe du Greces du laboratoire du Cellam de l’université Rennes 2 se réunira le vendredi 20 janvier 2023, de 15 heures 45 à 17 heures 45, dans la salle recherche ALC, pour lancer son séminaire sur les Petites Bêtes en littérature jeunesse. Europe-Amériques, XIXe-XXIe siècles : enjeux éditoriaux, traductions, circulation, écocritique. Il y sera question de Maya l’abeille, mais pas que. Pour suivre et participer à distance, un lien zoom est disponible sur demande à cette adresse, auprès de Catherine Sablonnière. Pour plus d’informations et pour connaitre la note d’intention, la page à consulter est ici.

ORALITÉ  – Le colloque annuel de l’Observatoire de la lecture et de l’écriture des adolescents organisé par Lecture jeunesse se déroulera, le mardi 24 février 2023, à la  Maison de la poésie, 157 rue Saint-Martin à Paris. Il abordera la question de l’oralité. « Lecture à haute voix, mise en scène des textes, mais aussi débats dans les cercles de lecture ou prescriptions d’ouvrages à lire via des applications de partage de vidéos, concours d’éloquence ou art d’exposer un travail de recherche en un temps record, l’oralité semble effectuer un grand retour dans les pratiques culturelles aujourd’hui valorisées. Comment interpréter cette faveur et en quoi constitue-t-elle une des voies possibles d’accès à l’écrit ? Quelle part les adolescents y prennent-ils ? Peuvent-ils tout simplement plonger dans le grand bain de l’oral ou bien des apprentissages leur sont-ils nécessaires et en ce cas lesquels ? Comment les médiateurs peuvent-ils concevoir et mettre en place ces médiations orales ? » Le programme détaillé est . Inscriptions obligatoires ici.

UNE PRINCESSE À AIDER – Annie Agopian, Fred Bernard, Anne Cortey, Alex Cousseau, Anne Jonas, Régis Lejonc, Henri Meunier, Ghislaine Roman, Cécile Roumiguière et Thomas Scotto nous écrivent : « Nous vous invitons à participer à un projet créatif atypique, une aventure éditoriale exceptionnelle intitulée Les 9 vies extraordinanires de la princesse Gaya. Ce projet est né de l’idée un peu folle de se retrouver à dix auteurs et amis pour créer une grande histoire ensemble. » L’idée de cet ouvrage collectif est de Régis Lejonc et Little Urban, éditeur, s’est déclaré partie prenante. Pour connaitre les détails de la campagne de financement et souscrire à l’une des offres, c’est sur Ulule et c’est ici. L’association Grains de lire, structure récipiendaire des contributions, accueillera les neuf auteurs, entre le mercredi 5 et le samedi 8 juillet 2023,  dans le village de Bédouin (Vaucluse), afin qu’ils numérotent et dédicacent les exemplaires des offres 2, 3, 4 et 5. Date limite pour apporter son soutien : mercredi 12 février 2023.

PAROLES DE CNL – C’était hier : « 2022 a été une année marquante pour le livre et la lecture. Comment la résumer en quelques lignes ? Grâce à la lecture déclarée grande cause nationale, le CNL a démultiplié les rencontres d’auteurs (il y a eu notamment 145 résidences organisées à l’école, 55 dans les colonies de vacances et les centres aérés et 800 masterclasses d’auteurs au collège et au lycée), accompagné plus d’un millier d’interventions d’associations dans toute la France et développé les événements pour partager le plaisir de lire, notamment dans les lieux labellisés Maisons des illustres. » Ce sera demain : « Très bonne rentrée à tous et nos meilleurs vœux pour cette nouvelle année 2023. »

ILLUSTRATION BRITANNIQUE – La londonienne House of illustration, fondée en 2012 par l’illustrateur Quentin Blake, s’est, jusqu’aujourd’hui, essentiellement consacrée à la réalisation d’expositions itinérantes et à l’organisation d’interventions d’illustrateurs et illustratrices en milieu scolaire. Elle devient le Quentin Blake Centre for Illustration avec pour ambition nouvelle d’abriter, dès 2024, dans le quartier de Clerkenwel, plusieurs salles d’exposition, un centre de formation, un espace réservé au commerce, un autre à la restauration, des jardins publics. L’endroit accueillera également les archives du célèbre illustrateur – 40 000 œuvres annoncées – et assurera, de manière générale, la promotion des arts graphiques britanniques. Coût estimé : 12 millions de livres. Une partie non négligeable de cette somme proviendra de la vente de tirages en édition limitée de quatre-vingt-dix dessins d’illustrateurs et illustratrices sur le thème de la bougie. Pour voir les œuvres (et pour tout savoir sur le projet), c’est ici.

PATRIMOINE – Julie Deliquet, directrice du théâtre Gérard Philipe, Centre dramatique national (CDN) de Saint-Denis, vient de porter au plateau, avec la troupe de la Comédie-Française, Jean-Baptiste, Madeleine, Armande et les autres, pièce qu’elle a imaginée et mise en forme, en complicité avec Julie André et Agathe Peyrard, à l’occasion du quatre centième anniversaire de la naissance de Molière, se concentrant sur L’École des femmes (1662), La Critique de l’École des femmes et L’Impromptu de Versailles (1663) pour donner à voir une « sorte d’auberge théâtrale où sphères publique et privée se rejoignent. » C’est remarquable d’intelligence et de pertinence. Voilà pourquoi – on peut l’espérer – les élèves des cycles 3 et 4 ne manqueront pas de regarder, en famille peut-être, le dimanche 15 janvier 2023, à 21 heures 15, sur Culturebox, la retransmission du spectacle capté à la salle Richelieu par Corentin Leconte.

DU CÔTE DE L’IBBY (SUITE) – Le comité exécutif de l’IBBY (Union internationale pour les livres de jeunesse) annonce, par voix de communiqué en date du mardi 10 janvier 2023, la démission de l’illustratrice russe Anastasia Arkhipova en tant que présidente du jury du Prix Hans-Christian Andersen 2024. « Anastasia Arkhipova a été démocratiquement élue présidente du jury du Prix Hans-Christian Andersen 2024 lors de la trente-huitième assemblée générale de l’IBBY réunie en septembre 2022, en Malaisie, pour son congrès biennal, en présence de quarante-deux représentants des sections nationales. Il n’y a eu aucune opposition à sa nomination et aucune objection n’a été soulevée lorsqu’elle a été élue. Néanmoins, Anastasia Arkhipova, consciente de la perception du monde extérieur et attachée au travail et à l’importance du rôle de l’IBBY dans le monde, a proposé sa démission qui a été acceptée par le comité exécutif. » Sylvia Vardell, présidente d’IBBY, précise au nom du comité exécutif : « L’IBBY condamne fortement et sans équivoque l’agression militaire de la Russie contre l’Ukraine et soutient sa section nationale ukrainienne alors qu’elle travaille pour servir les enfants et leurs familles. À ce jour, IBBY a diffusé deux déclarations publiques allant en ce sens et elle participe activement à des actions de soutien au service des réfugiés ukrainiens en Pologne. D’autres projets sont en préparation. » Le comité exécutif a nommé Liz Page, ancienne directrice exécutive d’IBBY, pour administrer le Prix Hans-Christian Andersen 2024 en tant que présidente par intérim.

EXPOSITION –  A la bibliothèque Robert Desnos, 14 rue Rouget de l’Isle à Montreuil (Seine-Saint-Denis), du samedi 14 janvier 2023 au samedi 4 mars 2023, exposition Comme c’est curieux ! Groliviou, licorne et autres chimères, une buffonnerie imaginée par Gilles Bachelet et Philippe Mignon qui proposent, avec la complicité du scénographe Philippe Davaine, de pénétrer leur cabinet de curiosités partagé et de découvrir de nouvelles créatures extraordinaires. Le vernissage de l’exposition aura lieu le 14 janvier à 16 heures. Informations complémentaires au 01 83 74 58 58.

ATELIERS – La bibliothèque Buffon, 15 bis rue Buffon à Paris, propose, le mercredi 18 janvier 2023, à 14 heures 15 et à 15 heures 30, deux ateliers pour les 7-11 ans, pour découvrir, avec l’artiste, l’univers graphique d’Antoine Guilloppé. « Antoine Guilloppé est auteur-illustrateur, créateur entre autres de la série « Akiko », de Loup Noir ainsi que d’une série de livres en découpes laser d’une grande précision : Pleine Lune, Plein Désert, Pleine Neige, Pleine Brume. ». À 14 heures 15 : Loup Noir ou la naissance d’une couverture. À 15 h 30  : Dessiner Akiko. Réservation à cette adresse.

RENCONTRE ET DÉDICACE – Les libraires du rayon jeunesse de la librairie Ombres blanches, 50 Rue Léon Gambetta à Toulouse (Haute Garonne) reçoivent l’autrice-illustratrice Sara Gavioli, le samedi  14 janvier, 16 heures 30. « Sara Gavioli vit et travaille à Toulouse. Elle collabore régulièrement avec des maisons d’édition italiennes spécialisées en littérature de jeunesse, et illustre également pour la presse et les compagnies de spectacle vivant. Elle est membre active de l’association Le Canapé, basée à Toulouse, qui réunit des créateurs dans le but de développer et de promouvoir des activités autour du livre. » Sara Gavioli  lira son nouvel album, Même pas mal juste paru au (Seuil jeunesse). « Dans un crescendo de scènes cocasses, on découvre mille et une manières de tomber et de quoi dédramatiser les chutes les plus banales.Cet album d’une efficacité redoutable aidera l’enfant à canaliser ses réactions chaque fois qu’il se blessera. Grâce au trait plein d’humour de Sara Gavioli, il rira des chutes rocambolesques qui lui sont présentées, tout en reconsidérant, en parallèle, la gravité de ses propres bobos. »  La lecture sera suivie d’un goûter. À partir de 3 ans. Gratuit et sans inscription.

WEB-TV – Stéphane Bouron, enseignant à l’école française André Malraux de Rabat, nous informe : « Notre émission de WebTV Le Secret des livres revient cette semaine avec Inès, élève de CM2 de notre école, et le grand auteur et illustrateur de littérature de jeunesse François Place. L’émission dure quatre minutes et elle est à écouter ici. La semaine prochaine, Ismaïl, élève de CE2, s’entretiendra avec l’autrice Séverine Vidal à propos de son album Le manteau. L’intégrale des quinze émissions de la saison 1 est ici. »

DU CÔTÉ DE L’IBBY – C’est Anastasia Arkhipova, illustratrice russe, qui a été choisie par l’IBBY (Union internationale pour les livres de jeunesse) pour présider le jury du Prix Hans-Christian-Andersen 2014. Présidente de l’association des illustrateurs et designers de Moscou, elle est accusée d’avoir apporté, directement et indirectement, son soutien à la guerre en Ukraine. Les comités nationaux suédois, finlandais, norvégien, belge, estonien, lituanien et lettonien se sont opposées en vain au maintien d’Anastasia Arkhipova à la tête du jury et les comités danois et suédois ont retiré leurs candidats. La récompense a également perdu le patronage (effectif depuis 1992) de Margrethe II, reine du Danemark, patrie d’Andersen, et la mention du prix a disparu de la page qui recense les initiatives internationales soutenues par la souveraine. Anastasia Arkhipova fut nominée pour l’édition 2016 du prix Astrid Lindgren.

PARUTION – Paru récemment Objectif Hergé (sous-titré Tintin, voilà des années que je lis tes aventures) par Michel Porret, professeur honoraire d’histoire moderne à l’Université de Genève. « Tout commence en 1930 dans la violence de la révolution bolchevique au pays des Soviets. Tout se boucle en 1986 dans l’univers huppé de l’art contemporain. Entre la lutte des classes et la polémique esthétique, la saga de Tintin est une quête du bien dans la violence de l’histoire du XXe siècle. De la Terre à la Lune, entre mer, désert et cimes, flanqué du socratique Milou puis de l’ivrogne au grand cœur Haddock, le petit Don Quichotte qui aime les livres affronte tous les bandits du monde. Environ 12 000 vignettes en noir et blanc puis en couleurs : culminant dans le silence de la ligne claire, la saga de Tintin est une aventure esthétique et humaine. Cet essai ludique y revient au prisme de son imaginaire social qui en fait une œuvre universelle jusque dans la relation parodique. » Presses de l’Université de Montréal 2022, 168 pages, 24,95 dollars canadiens.

DISPARITION – Elena Gianini Belotti, écrivaine et enseignante, est décédée le samedi 24 décembre 2022. Elle avait 93 ans. Née à Bergame (Italie), elle est l’auteure de Dalla parte delle bambine (Feltrinelli, 1973) dont la traduction, l’année suivante, aux éditions des femmes, sous le titre Du côté des petites filles sera, assez souvent, la première lecture féministe des plus anciens d’entre nous. Quatrième de couverture : « [Le livre] est une analyse, fondée sur de très nombreuses observations de la vie de l’enfant selon qu’il est un garçon ou une fille, et l’étude des fondements d’une éducation qui se transmet à l’identique, de manière presque inconsciente, automatique. L’auteure montre comment cette dernière est le résultat de toute une série de conditionnements passant par les jeux, les jouets, la littérature enfantine et critique les méthodes pédagogiques, le manque presque total de préparation des enseignants, les rapports toujours faussés de ces derniers avec les enfants. ». Succès immédiat, tant en France qu’en Italie. Travaillant dans le domaine de la puériculture, Elena Gianini Belotti dirigera le Centro Nascita Montessori (Centre des naissances Montessori) de Rome, de sa création, en 1960, jusque dans les années 1980. Comme écrivaine, elle alternera (et combinera) essais et narrations, publiant une dizaine d’ouvrages toujours nourris de considérations socio-pédagogiques évocatrices et stimulantes. Deux titres traduits en français : Courrier du cœur (éditions des femmes, 1981) dans lequel Elena Gianini Belotti revient sur son expérience de chroniqueuse de la revue mensuelle Noi donne (Nous les femmes) publié par l’Union de la femme italienne. « J’avais toujours détesté le courrier du cœur des journaux féminins. J’avais peur de ce qui pourrait remplir l’espace de la rubrique, peur de devenir une sorte de ‘Madame Bonheur de gauche’. Je sous-estimais ainsi, et de beaucoup, ce que les femmes pourraient me dire. » ; Avant le repos (Do éditions, 2020) dans lequel l’écrivaine raconte le tragique destin d’Italia Donati, jeune enseignante de Toscane, qui, harcelée par des rumeurs mensongères, sera victime de l’obscurantisme de la fin du dix-neuvième siècle. « Comme écrivaine, Elena Gianini Belotti se distingue surtout quand elle est aux prises avec les extrêmes existentiels (les enfants, les personnes âgées) dont elle saisit la poésie, la liberté et la désolation. Ses essais, qui amusent et fascinent, sont toujours animés par un ton narratif, et ses romans, qui éduquent, sont toujours tissés et nourris de pensées socio-pédagogiques. » (Ernestina Pellegrini, pour le Dictionnaire universel des créatrices). La collection « Du côté des petites filles » que créeront les éditions des femmes accueillera vingt-huit albums entre 1976 et 1980. Un dernier propos pour la route : « Qu’est-ce qu’un garçon peut tirer de positif de l’arrogante présomption d’appartenir à une caste supérieure, du seul fait qu’il est né garçon ? La mutilation qu’il subit est tout aussi catastrophique que celle de la petite fille persuadée de son infériorité du fait même d’appartenir au sexe féminin. » (Elena Gianini Belotti).

LE SAVEZ-VOUS ? – En raison de désaccords avec la fondation Maurice Sendak sur les modalités de sa présentation parisienne, l’exposition Max et les Maximonstres et au-delà : l’art de Maurice Sendak, programmée au Musée d’art et d’histoire du judaïsme du mercredi 19 avril au dimanche 27 août 2023, en collaboration avec le Columbus Museum of Art (Columbus, Ohio), est abandonnée. « Le mahJ regrette vivement cette situation qui ne lui permettra pas de contribuer à la diffusion de la connaissance de l’œuvre de cet artiste majeur, dont l’inspiration puisait notamment à ses origines juives polonaises. » Aux mêmes dates : une reprogrammation de l’exposition Pierre Dac : du côté d’ailleurs, brusquement interrompue, en 2020, pour cause d’épidémie. Site du musée ici.

CLÉMENCE POLLET – Le samedi 14 janvier 2023 sera une journée évènement pour la librairie-galerie jaune citron, 9 rue des Carmes à Orléans (Loiret) et pour Clémence Pollet, puisque, outre un atelier d’écriture, à 11 heures, et un atelier de linogravure, à 14 heures, autour des images de l’illustratrice, est programmée, à 16 heures 30, une rencontre avec Loïc Jacob et Chun-Liang Yeh, pour les éditions HongFe (qui fête leur quinzième anniversaire), et avec Clémence Pollet qui, au terme de la journée, à 18 heures 30, verra son exposition inaugurée. Les trente illustrations originales resteront en place jusqu’au samedi 11 mars. « La qualité et la liberté de la création de Clémence Pollet sont un hommage rendu aux auteurs ainsi qu’aux lecteurs et lectrices à qui elle garde toute leur place. Elles sont en outre la source d’une joie indescriptible et durable pour son éditeur. » (Loïc Jacob et Chun-Liang Yeh). Informations complémentaires à cette adresse.

COMME À LA RADIO – C’est Camille Crosnier, actuellement reporter sur France Inter, radio du service public, pour l’émission de Mathieu Vidard La Terre au carré, qui, sur la même antenne, prend la suite de Noëlle Bréham qui a refusé en novembre dernier, après quarante ans de maison, de signer un énième CDD avec Radio-France, renonçant ainsi à présenter, chaque dimanche soir, Les P’tits bateaux, émission emblématique de la station qu’elle avait créée en 1997. Camille Crosnier se rassure et rassure les auditeurs : « L’équipage ne change pas, l’attachée de production Marjorie Devoucoux (qui trie les deux cents questions que l’on reçoit chaque semaine) et le réalisateur Stéphane Cosme restent. Il y aura toujours cinq questions éclectiques, par exemple sur la misogynie, les cordes vocales ou le goût de l’eau. Dans la première, dimanche, un enfant demande pourquoi les fourchettes ont quatre dents. À travers la réponse de l’historien Loïc Bienassis, j’ai appris plein de choses sur l’évolution des techniques d’alimentation. »

PARUTION – Vient de paraitre La fabrique de héros : 100 ans d’édition chez Dupuis par José-Louis Bocquet et  Honorez. « À travers 100 anecdotes historico-amusantes, les deux auteurs nous racontent la petite histoire des Éditions Dupuis ou comment un petit imprimeur de Charleroi parti de rien est devenu le plus grand fabricant de héros d’Europe ». Dupuis 2022, 208 pages, 34,00 euros.

LA TOTALE (2)  – Hachette collections fait le choix des autos qui vont vite et publie, en édition de prestige, l’intégralité des aventures d’un célèbre pilote de courses de papier. « Plus rapide qu’Ayrton Senna, Alain Prost et Lewis Hamilton ? Michel Vaillant, bien sûr ! Créé en 1957 par Jean Graton, le plus célèbre des pilotes automobiles de la bande dessinée n’a plus quitté les circuits depuis. Au fil des albums, Michel Vaillant emmène ses lecteurs aux quatre coins du monde, sur les circuits les plus  mythiques et aux côtés des plus grands noms de la course automobile, fictifs ou réels. » Pas moins de 93 albums dans l’ordre de parution initiale. En annexe des dix  premiers albums, un cahier additionnel sur l’histoire et les coulisses de la série, soit « des fiches sur les circuits, sur les véhicules et sur certains pilotes automobiles qui apparaissent dans la série, un dossier exclusif sur la vie et l’œuvre de l’auteur, des images d’archives et de superbes crayonnés, des focus sur les personnages emblématiques et bien plus encore. » Le numéro 1, disponible en kiosque, est à 1,99 euros. Ceux qui s’abonneront (pour ne manquer aucun des  numéros à paraitre) bénéficieront de quelques gratuités et de divers cadeaux. En kiosque, le numéro 2 coûtera 6,99 euros et les suivants 12,99 euros. Site dédié ici.

TREMBLONS ENSEMBLE – Les prochaines Nuits de la lecture organisées, pour la douzième année consécutive, par le Centre national du livre (CNL), ce sera du jeudi 19 au mardi 22 janvier 2023. Le thème en est la peur. Des milliers d’événements seront organisés, en France et à l’étranger et le programme, régulièrement mis à jour, est accessible à partir de cette page. Il y a aussi, pas très loin, une bibliographie d’une cinquantaine de titres concoctée par Raphaële Botte, Christine Ferniot, Vincent Mondiot et Sophie Van der Linden.

REVUE – La revue NVL Nous voulons lire encore, que publie, à Bordeaux, le Centre Denise Escarpit, propose, dans son numéro 234 de décembre 2022, un dossier relatif aux représentations du handicap dans la littérature pour la jeunesse. « Dans ce numéro, nous achevons de tirer le fil rouge des discriminations, qui passait par les censures et réécritures sous l’effet woke (228), le racisme (229), le sexisme (230), des discriminations qui alourdissent aussi la vie des personnes en situation de handicap (dont un pourcentage important d’enfants et d’adolescents). » En plus d’un nombre conséquent d’articles aux entrées diversifiés, une précieuse bibliographie regroupant cent ouvrages récents (albums, romans, documentaires) parlant de handicap. Pour s’abonner, c’est ici.

TENTER DE DIRE L’HISTOIRE – Le jeudi 12 janvier 2023, à 19 heures 30, le Mémorial de la Shoah, 17 rue Geoffroy l’Asnier à Paris, organise une rencontre Spirou, une mémoire plurielle en invitant les auteurs Émile Bravo (« L’espoir malgré tout ») et Jean-David Morvan (Les amis de Spirou), qui dialogueront avec Christelle et Bertrand Pissavy-Hivernault, historiens de l’hebdomadaire Spirou. Animation : Olivier Delcroix, journaliste au Figaro. « Avec la disparition progressive des témoins, la mémoire de la Shoah repose de plus en plus sur le travail des historiens, des chercheurs, des documentalistes qui doivent raconter ces histoires avec le plus de vérité possible. Mais aussi sur celui des artistes ! Depuis le Maus de Spiegelman, la production des bandes dessinées sur le sujet est conséquente mais rares sont les rencontres entre des figures réelles, victimes de la Shoah, Felka et Felix Nussbaum, et un personnage de bande dessinée aussi internationalement connu que Spirou. Emile Bravo et Jean-David Morvan s’y sont essayés, mêlant, chacun à sa façon, fiction et Histoire. »  Inscriptions nécessaires ici.

LUNDI NOIR – Mettre à jour un WordPress, c’est du sérieux, mais ce n’est pas toujours sans risque. La banale opération du 2 janvier 2023, 16 heures, aura été fatale à notre site. Merci à Alain Vaucelle, notre hébergeur, pour avoir réglé le problème, nous permettant ainsi de reprendre, nous et vous, nos quotidiennes habitudes.REVUE – Le numéro 21 de janvier-février-mars 2023 de la revue Les arts dessinées accueille, comme dans chacune des parutions du périodique, articles très illustrés et informations nombreuses (dont plusieurs, ce trimestre, concernent Quentin Blake). Un peu de jeunesse avec des articles à propos d’Anouk Ricard et de Carole Morel. Albert Algoud se la joue nostalgique avec un bel article évoquant Fiodor Rojankoovski. Janine Kotwika raconte le Daily-Bull parce qu’André François. La couverture du numéro annonce Sempé et, de fait, Frédéric Bosser s’entretient avec Martine Gossiaux, son épouse et galiériste. Sommaire détaillé ici. En kiosque, c’est 16,95 euros.

EN LIGNE – « Découvrez les podcasts de l’école des loisirs, destinés aux professionnels du livre et de l’enfance, ainsi qu’aux parents curieux et aux grands-parents tout aussi curieux d’en savoir plus sur la littérature de jeunesse. » Grand propose actuellement une saison de six épisodes (dont un sur les coulisses de la maison) tricotés par Brune Bottero (et par Camille Juzeau pour celui consacré à Mayotte). Les podcasts – entre quarante et soixante minutes – sont accessibles sur Spotify, Deezer, Acast, Applepodcast, Soundcloud ainsi que sur le site de l’éditeur.

APRÈS DISCUSSION – Les rédacteurs du site ActuaBD ont établi leur palmarès des personnalités de l’année du monde de la bande dessinée. En seconde place, Pascal Ory, universitaire spécialiste de l’histoire culturelle, qui, occupant désormais le trente-deuxième fauteuil de la prestigieuse maison, a, le jeudi 20 octobre 2022, fait entrer la bande dessinée à l’Académie Française. La première place revient à la scénariste de la série « Aya de Yopougon », Marguerite Abouet. « Cette distinction récompense une autrice africaine dont les thèmes, profonds et humains, mais aussi la langue, inventive et savoureuse, s’avèrent particulièrement originaux. Une personnalité de la bande dessinée qui échappe à la tonitruante actualité du moment et qui mérite d’être lue pour son intelligence, son empathie, la finesse de son observation et sa joie de vivre. Une autrice de bande dessinée qui fait aimer la bande dessinée. » (Didier Pasamonik). Troisième place : Jean-Marc Rochette.

EXPOSITION – Depuis le mercredi 30 novembre 2022 et jusqu’au samedi 21 janvier 2023, exposition, au Musée de poche, 41 rue de la Fontaine au Roi à Paris, des illustrations originales de l’illustratrice Mariachiara Di Giorgio extraites de La soupe Lepron juste paru aux éditions Les fourmis rouges. « L’artiste italienne nous offre, une fois encore, des planches tout en délicatesse alliant le soin du trait dessiné à la douceur de l’encre. Ces illustrations poétiques empreintes d’humour nous replongent instantanément dans les lectures de notre enfance (on pense à Pierre Lapin de Beatrix Potter ou encore Charlie et la chocolaterie de Roald Dahl) tout en intégrant brillamment des clins d’œil modernes à l’iconographie pop. » Site du musée ici.

HABITER – Le numéro 11 des Cahiers du CRILJ (novembre 2022) titré Habiter dans la littérature pour la jeunesse rassemble l’intégralité des communications du colloque des vendredi 15 et samedi 16 octobre 2021 augmentée de quelques textes et images. La présentation du numéro, le sommaire et le bon de commande sont à télécharger sur cette page.

PARUTION – Paru récemment À la recherche du Tintin perdu de Ricardo Leite. « Référence explicite au roman de Marcel Proust, cette ‘fantaisie autobiographique’ se veut une réflexion psychologique sur la bande dessinée, la mémoire et le temps. Trois événements – un rendez-vous d’enfance manqué avec Hergé dans les années 1970, un coup du destin le 3 mars 1983 et un émouvant voyage en Belgique pour une visite de Bruxelles et du musée Hergé en 2013 – ont conduit l’auteur à tirer les fils d’un grandiose hommage graphique à la bande dessinée mondiale. Ricardo Leite nous emmène en voyage dans les univers symboliques et culturels qui l’ont enchanté tout au long de sa vie. Il dévoile une relation mi-réelle mi-onirique avec Hergé, son monde et son œuvre, en particulier ‘Les Aventures de Tintin’. Il nous propose un dialogue imaginaire permanent (sur l’art, la technique et l’histoire de la bande dessinée) avec les grands créateurs, parfois basé sur des rencontres réelles ou créé à partir d’innombrables références bibliographiques. En fin de volume, un glossaire permet au lecteur de de retrouver page à page les personnages représentés dans l’ouvrage. »  Sépia BD 2022, 220 pages, 25,00 euros.

LES CHAMPIONS DE L’ANNÉE – Parmi les vingt livres pour la jeunesse les plus vendus en 2022, il n’y a pas moins que quatre « Harry Potter » (dont, soyons exact, un agenda), trois « Mortelle Adèle » (Antoine Dole dit Mr Tan), trois « Peuple de l’air » (Holly Black), Le Petit Prince est à la huitième place et Vendredi ou la vie sauvage à la dixième. T’choupi qui ne va sur le pot qu’en vingtième position va déposer une réclamation. On peut lire la liste complète ici.

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« Un peu moins de bruit : vous allez réveiller les enfants. »

Illustration : Joëlle Jolivet