Fil d’actualité

Nous ne pouvons diffuser que ce que nous savons et comptons sur vous pour envoyer annonces et communiqués. Les informations les plus récentes sont au début du fil. Les très anciennes sont archivées en « Mémoire de l’actualité ».

 

 

 

MAGAZINE – Vient de paraitre un hors série du magazine Lire consacré à Lucky Luke.  Ce n’est pas le premier. Sommaire classique plus un entretien avec Jul et Achdé à l’occasion de la sortie de Un cow-boy dans le coton. Lire, 2020, 98 pages, 8,90 euros.

ÉPIDÉMIE (245) – L’Athénée Théâtre Louis Jouvet devait présenter neuf fois, du vendredi 3 au samedi 12 décembre 2020, La Belle et la Bête mis en musique par Philip Glass d’après le conte de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont et le film de Jean Cocteau. Les représentations sont annulées. Pas de nouvelles dates envisagées.

INITIATIVE – Bernadette Després, adhérente du CRILJ de longue date, propose à tous la situation initiale et la situation finale d’un strip en noir et blanc qui sera optimiste ou pas selon la manière dont les dessinateurs en herbe rempliront les deux cases du milieu. On n’en attendait pas moins de Tom-Tom et Nana. C’est ici, sur le site du Centre national du livre.

COURRIER DES LECTEURS – Reçu il y a une semaine : « Monsieur. J’ai l’intention d’offrir, pour Noël, un ou deux beaux albums à ma petite-fille qui vient d’avoir quatre ans. Je voudrais ne pas me tromper dans mon choix. Comment puis-je faire pour juger de la qualité des ouvrages et pour savoir s’ils plairont à Hélène si, dans les librairies, je n’ai pas l’autorisation de feuilleter ? Dites-moi. Merci pour vos suggestions et joyeuses fêtes à vous. » Notre réponse au 27 novembre 2020 : il semblerait que l’injonction de Roselyne Bachelot, Ministre de la culture, n’ait pas été reprise par le Conseil de défense de ce mardi et que, dans les librairies, jeunesse ou pas, l’on pourra feuilleter. Toutefois, les réponses des libraires que nous avons contactés sont parfois hésitantes et il est conseillé de s’informer avant d’aller faire ses courses. Rien ne nous empêche, en tout cas, d’aider le grand-père d’Hélène : si vous avez, en ces temps compliqués, vos propres manières de faire, faites-nous en part et, si nous recevons assez de propositions, nous répercuterons à tous, sur ce site. Vous pouvez utiliser cette adresse.

ÉPIDÉMIE (244) – La Maison de la recherche de l’université d’Artois à Arras (Pas de Calais) proposait, le mercredi 2 et le vendredi 4 décembre 2020, un colloque Représentations du handicap en littérature de jeunesse et sur les scènes contemporaines. L’évènement est reporté au printemps 2021 à des dates qui seront communiquées dès que possible. Le colloque international Penser/classer l’album classique qui, à l’université d’Artois, devait se tenir le 8 et 9 octobre, a été reporté au mois de septembre 2021 à des dates qui, elles aussi, seront communiquées dès que possible.

PARUTION – Vient de paraitre Animation et médiation pour un public jeunesse, sous la direction de Mina Bouland et Isabelle Marque. « Cet ouvrage est une compilation de fiches qui mettent à l’honneur le travail de terrain des équipes en matière d’animation et de médiation en direction des publics jeunesse, de la petite enfance à l’adolescence. C’est aussi l’occasion de constater l’importance du travail en synergie que ce soit sous une forme transversale ou sous une forme plus collaborative grâce à la mise en place de partenariats. Quatre grands chapitres marquent l’organisation de ces retours d’expériences variées : Lire, Écouter, Voir ; Jouer ; Apprendre, Comprendre, Découvrir ; Produire, Fabriquer. Le choix d’utiliser des verbes d’action pour les titres de parties est une volonté de montrer le dynamisme, l’ingéniosité et la créativité des bibliothécaires sensibles aux besoins des jeunes générations. La richesse et la diversité de toutes ces actions s’apprécient par le caractère original et ambitieux de certains projets alors que d’autres ont des formats plus classiques ou plus facilement réalisables, ne nécessitant ainsi que très peu de moyen. » En ce moment, uniquement disponible ici, en version numérique. Association des bibliothécaires français, 2020, 248 pages, 15,00 euros.

DANS SON FAUTEUIL – Le Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis communique. « La télé du Salon, ce sera 24 heures sur 24, du mercredi 2 au lundi 7 décembre 2020, sur tous les écrans : ici, sur le site du salon, mais aussi sur le canal 34 de la TNT, sur la mosaïque des chaînes locales, Canal 30 pour l’Île-de-France, et partout en France et dans le monde, sur les box SFR canal 468, BBox canal 405, Free canal 904 et Orange canal 345. » Le vendredi 4 et le lundi 7, 80 rencontres professionnelles en visioconférence. Formulaire d’inscription à cet endroit.

EN LIGNE – Parmi les 1100 conférences et débats que la Bibliothèque municipale de Lyon met en ligne en libre accès, en version audio ou en version vidéo, peu de propositions concernent la littérature pour la jeunesse. Il y a un moteur de recherche qui mènera jusqu’à une table ronde où les intervenants proposent des repères sur les questions de genre, de sexisme et d’homophobie. Une autre, en deux parties, traite de la question des représentations du XVIIe siècle dans la littérature pour la jeunesse contemporaine. On trouve aussi, en cherchant un peu, une poignée de captations de rencontres avec des auteurs ayant écrit pour la jeunesse. Point de départ ici.

PARUTION – Vient de paraitre Paul d’Ivoi et ses ‘voyages excentriques’ : un romancier d’aventures à la Belle Époque par Marie Palewska, archiviste paléographe, vice-présidente de l’association des Amis du roman populaire. « Paul d’Ivoi (1856-1915) fut un rival et successeur de Jules Verne talentueux, dont la notoriété s’affirma à la suite du succès de son roman Les Cinq sous de Lavarède. Fleurons des distributions de prix et des cadeaux d’étrennes autour de 1900, mais aussi des collections populaires de romans d’aventures dans l’Entre-deux-guerres, ses ‘Voyages excentriques’ ont captivé plusieurs générations. Séduisant l’imagination par l’exotisme et la fantaisie scientifique qu’ils cultivent, ils sont aussi très ancrés dans leur temps. Cette étude montre comment les romans de Paul d’Ivoi se font l’écho de l’actualité, surtout politique et scientifique, de la Belle Époque qui fut leur berceau. Elle analyse aussi leurs caractéristiques littéraires, à l’âge d’or du roman d’aventures en France, et elle présente l’histoire et la spécificité de la collection des « Voyages excentriques ». Honoré Champion, 2020, 718 pages, 90,00 euros.

C’EST BIENTÔT NOËL (5) – Le Muz, musée des œuvres des enfants, propose sa dixième vente aux enchères depuis le lundi 23 novembre et jusqu’au dimanche 6 décembre 2020. « En 2019, Le Muz a très fortement augmenté sa visibilité, mais son équilibre économique repose encore beaucoup sur ce moment important de la vente aux enchères. Grâce aux artistes donateurs nous pouvons continuer notre action, plus que jamais essentielle en ces temps troublés. Nous les en remercions très sincèrement et cela d’autant plus que nous savons que, pour beaucoup d’entre eux, la situation est difficile. » Liste des artistes : Adrien Albert, May Angeli, Baxter, Armelle Benoit, Anne Brouillard, Janik Coat, Charlotte Gastaut, Bruno Heitz, Anne Herbauts, Pénélope Jossen, Thomas Lavachery, Louis Matray, Alan Mets, Dorothée de Monfreid, Elsa Oriol, Pancho, Mathieu Pauget, Yvan Pommaux, Audrey Poussier, Lucas Ribeyron, Sara, Maud Sene, Frédéric Stehr, Olivier Tallec, Tardi et  Claude Ponti. Tout se passe sur Internet et les explications sont ici.

ÉPIDÉMIE (243) – La Cité internationale de la bande dessinée et de l’image d’Angoulême et la Fondation Orange proposent gratuitement, à compter du lundi 30 novembre 2020, un cours en ligne pour tout savoir sur la bande dessinée. Sujets abordés : histoire du genre, codes de lecture, liens avec les autres arts, étapes de la création d’un album. Chaque séquence durera environ 90 minutes. Des ressources complémentaires, des activités d’apprentissage et de création ainsi que des questionnaires permettront de consolider et de valider les acquis. Des intervenants seront disponibles pour dialoguer avec les participants. Le lien vers le MOOK est ici.

ÉPIDÉMIE (242) – Les théâtres et les cinémas attendront encore, au mieux trois semaines, mais, dès ce samedi 28 novembre, les librairies et les bibliothèques vont pouvoir à nouveau accueillir, dans leurs allées et non plus à leurs portes, lecteurs acheteurs et lecteurs emprunteurs. Les protocoles sanitaires à mettre en place ne sont pas franchement folichons, mais puisqu’il faut que nous y mettions tous du nôtre…

REVUE – Au sommaire du numéro 47 (automne 2020) de la revue de l’association Mémoire d’images, un article à propos de l’affichiste Léo Kouper, un autre à propos du dessinateur de presse Maurice Henry, un troisième à propos de l’illustrateur Daniel Maja. Question à deux balles : quel est celui qui n’est pas signé Janine Kotwica ? 16 pages, 7,00 euros. Commande possible à l’adresse suivante : Mémoire d’images, chez Pascale Rousseau, 2 rue Parmentier, 91600 Savigny-sur-Orge. Site de l’association ici.

PRIX – Jacques Goldstyn a remporté le Prix TD de littérature canadienne pour l’enfance et la jeunesse d’un montant de 50 000 $ – le prix le mieux doté pour la littérature jeunesse canadienne – pour son album Les étoiles (Éditions de la Pastèque, 2019). L’éditeur gagnant reçoit 2 500 $ à des fins promotionnelles et 10 000 $ supplémentaires sont divisés entre les quatre autres finalistes pour leur contribution à la littérature jeunesse franco-canadienne. « À la TD, nous sommes convaincus que la littérature jeunesse a un rôle essentiel à jouer dans l’éducation de nos enfants et la richesse de notre société. Nous sommes très fiers de célébrer le talent et la passion des auteurs d’ici depuis plus de 15 ans en présentant le Prix TD de littérature canadienne pour l’enfance et la jeunesse. » (Sylvie Demers, pour le groupe Banque TD)

PRIX – Posy Simmonds, dessinatrice de presse, écrivaine, illustratrice de livres pour enfants et auteure de bande dessinée, est élue Grand Boum de la ville de Blois au titre de 2020. Elle succède à Émile Bravo et une grande exposition lui sera consacrée en novembre 2021, pendant le trente-huitième BD boum. « C’est une grande figure de la bande dessinée européenne qui va présider notre prochain festival. Entre le Brexit et le Covid, ce n’est pas rien. » (Bruno Genini, directeur du festival).

ÉPIDÉMIE (241) Le vendredi 27 novembre 2020, Cécile Boulaire, maîtresse de conférence en littérature de jeunesse à l’Université de Tours, devait, à Beaugency (Loiret), invitée par Val de lire, parler de l’album et de son histoire. La rencontre est remise à une date ultérieure.

C’EST BIENTÔT NOËL (4)  – Vous avez toujours eu envie d’aller chez Yves Frémion et vous aviez réservé votre samedi 28 novembre 2020, entre 10 heures et 19 heures, pour venir acheter, au 66 rue Julien Lacroix à Paris, des numéros encore disponibles de Papiers Nickelés, revue consacrée à l’imagerie populaire, des tirés à part, de la micro-édition, des sacs en toile et autres objets fabriqués par Céline Dumet, collectionneuse, et Pascale Rousseau, graphiste, également administratrices de Mémoire d’images. Vérifiez à cette adresse pour savoir si, en cette période, le rendez-vous a été maintenu.

ÉPIDÉMIE (239) – Du mercredi 25 novembre 2020 au dimanche 10 janvier 2021, au programme de la Comédie Française, au Vieux-Colombier, 21 rue du Vieux-Colombier à Paris, Sans famille d’Hector Malot, dans une adaptation de Léna Bréban et Alexandre Zambeaux et une mise en scène de Léna Bréban. Les représentations jusqu’au 1er décembre inclus sont annulées. Pour les autres dates, on saura très bientôt.

FORMATION – L’Arple (Association de recherche et de pratique sur le livre pour enfants) transforme ses formations en présentiel en visio-formation. La première consacrée à la lecture à haute voix de romans pour les 6-11 ans se déroulera le jeudi 10 décembre 2020 avec Pascale Mahé. « La lecture à voix haute est essentielle dans la médiation. Savoir lire à voix haute de façon expressive et vivante stimule et alimente le plaisir de la lecture. Objectif : découvrir les soutiens techniques qui aident à susciter l’écoute en favorisant l’imagerie mentale des jeunes auditeurs. » La programmation complète des formations et les modalités d’inscription sont ici.

LA VIE CONTINUE – L’exposition du Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis s’installera, le mercredi 2 décembre 2020 à Montreuil, sous chapiteau (si les consignes sanitaires l’autorisent), et dans deux cents bibliothèques et structures culturelles partenaires. Rassemblées sous le titre La Tête dans les images, les 47 images, œuvres de 12 illustratrices et illustrateurs, ont été choisies dans des albums parus récemment. De la gravure, de la peinture, des crayons de couleur, des pastels, de la sérigraphie. « Les illustrations pour enfants sont toutes puissantes pour percer les nuages. pour regarder le monde recto verso, se glisser d’un univers à l’autre, franchir les murs, ouvrir grand les portes et les fenêtres. » La version papier de l’exposition que viennent de recevoir les bibliothèques et autres structures participantes permettra de mener localement, partout en France, des actions de médiation, aux dates du salon, du mercredi 2 au lundi 7 décembre. D’autres rendez-vous pourront ensuite, ici ou là, être programmés tout au long de l’année 2021. À Beaugency (Loiret), en décembre 2020, le CRILJ s’associe à Val de lire, association complice de longue date. Des précisions, bientôt, sur ce fil.

BOLOGNE – De nouvelles dates viennent d’être avancées pour la tenue de la Foire du livre pour enfants de Bologne 2021 initialement prévue en avril. Ce sera du lundi 14 au jeudi 17 juin, en présentiel, personne n’osant penser autre chose. « Nous pensons que ces nouvelles dates nous donneront l’occasion précieuse de nous rencontrer à nouveau, car vous savez que, si Bologne est merveilleuse en avril, elle l’est encore plus en juin. »

PRIX – Le jury du Festival international du livre d’art et du film (FILAF) attribue, au titre de l’année 2020, le Prix du meilleur livre jeunesse et le Prix spécial du jury à la monographie que Michèle Cochet, Michel Defourny et Claude-Anne Parmegiani ont consacré à Nathalie Parain. « Cette grande artiste a marqué l’histoire du livre pour enfants de façon décisive. Formée à l’école de l’avant-garde russe, elle émigre en France avec son mari, Brice Parain. Commence alors une longue et fructueuse collaboration avec Paul Faucher pour les albums du Père Castor, après un ouvrage publié à la NRF. Ce sont les jalons de la création de ces livres exceptionnels que retrace cet ouvrage. » MeMo, 2019, 228 pages, 35,00 euros.

ÇA BOUGE – Par décret du président de la République en date du 18 novembre 2020, Régine Hatchondo est nommée présidente du Centre national du livre (CNL). Elle succède à Vincent Monadé en poste depuis le 21 octobre 2013. « Figure du monde de la culture, Régine Hatchondo, âgée de 57 ans, a un profil politique marqué. Successivement administratrice du Théâtre national de Chaillot, secrétaire générale du Forum des images puis de la Quinzaine des réalisateurs à Cannes dans les années 1990, elle a rejoint la Mairie de Paris dans le sillage de Bertrand Delanoë. Elle y fut déléguée de la mission cinéma puis conseillère culture du maire. En 2009, elle dirige Unifrance et promeut pendant quatre ans le cinéma français à l’étranger avant de revenir pour un an à la Mairie comme directrice des affaires culturelles de la Ville de Paris, jusqu’à l’élection d’Anne Hidalgo. Elle est alors appelée par Manuel Valls à Matignon pour être sa conseillère culture et média. » (Nicole Vulsern, Le Monde). Régine Hatchondo est la dixième des présidents du CNL et la seconde femme à occuper cette fonction depuis la création de l’établissement en 1946. « Présider le CNL durant sept ans aura été un honneur. [Je] quitte cet établissement avec un pincement au cœur. » (Vincent Monadé)

ÉPIDÉMIE (238) – La seconde édition du Livre Express Régionale de l’Agence régional livre et lecture des Hauts de France (AR2L) « se réinvente sous la forme de quatre rencontres en ligne pour quatre arrêts sur quatre jours ». Deux concerneront la littérature pour la jeunesse. La première, le jeudi 26 novembre 2020, de 10 heures à 12 heures, donneront la parole à Mathilde Fournier, pour l’association Geodomia, Laure Van Der Haeghen, autrice, Loïc Jacob, pour les éditions HongFei, Guillaume Magni, pour l’association On a marché sur la bulle, Fabienne Melchior, bibliothécaire, et Lisa Balavoine, autrice. La seconde, le mardi 1er décembre, de 10 heures à 12 heures, accueillera Carole Bacot, bibliothécaire, Magali Dulain, autrice, Julien Dollet, pour AR2L Hauts-de-France, Géraldine Collet, autrice, Géraldine Doulbeau et Claire Dubourg, pour le Festival du livre illustré de Château-Thierry, Paul Martin, auteur, Pauline Pierre, pour Lire et Faire Lire, et Johan Leynaud, auteur. Pour les inscriptions, c’est ici.

ÉPIDÉMIE (237) – La médiathèque Françoise Sagan, 8 rue Léon Schwartzenberg à Paris, devait recevoir Beatrice Alemagna, le mercredi 25 novembre 2020, à l’occasion du centenaire de la naissance de Gianni Rodari. La rencontre est annulée.

FORMATION – Lire à Voix Haute Normandie invite à la dernière journée de son séminaire 2020, le jeudi 26 novembre 2020, de 14 heures à 16 heures. Ce sera en ligne. Au programme : des échanges à propos d’albums. Les informations complémentaire sont disponibles à cet endroit. Pour recevoir la procédure de connexion, il faut s’inscrire et c’est .

RENCONTRE – Tolérance belge : « En accord avec les dernières mesures gouvernementales, les animations pour les 4/12 ans sans parents peuvent être maintenues. » En conséquence, Léa Decan sera au Wolf, 20 rue de la Violette à Bruxelles, le samedi 21 novembre 2020, de 11 heures  à 12 heures 30, pour son album Où va le chat ? (L’Agrume, 2020). « Chaque jour de la semaine il rend visite à un voisin différent. Suivons-le à travers les pages du livre, puis à notre tour, imaginons où il se rend. Apprenons avec lui les jours de la semaine, en construisant un petit calendrier. » À partir de 4 ans, sans parents donc. Inscriptions à cette adresse

REVUE – Le numéro 48 du deuxième semestre 2020 des Cahiers Robinson est consacré à Paul-Jacques Bonzon avec, comme sous-titre, À l’ombre des séries, des œuvres singulières. Coordination du numéro : Christine Prévost et Aurélie Gille Comte-Sponville. Un bel ensemble d’articles signés notamment Guillemette Tison (Paul-Jacques Bonzon et les éditions SUDEL), Christine Prévost, Christiane Connan-Pintado, Esther Laso y Léon (Se forger un destin entre grisaille et soleil), Yves Marion, Anne Leclaire-Halté et Luc Maisonneuve, Jacqueline Freyssinet-Dominjon (Questions de société dans les romans scolaires de cours moyen et supérieur 1960-1978), Alain Chiron et Aurélie Comte-Sponville. Parmi les varia, la contribution de Max Butlen, Littérature de jeunesse, éthique de la conviction et mobilisation professionnelle lue par son auteur lors du séminaire Acteurs et témoins en littérature de jeunesse du laboratoire Textes et Cultures de l’université d’Artois. Presses universitaires d’Artois, 2020, 186 pages, 15,00 euros. Contact diffusion ici.

LIBRAIRIE – Depuis quelques temps, au village artisanal de l’Éperon, sur l’île de la Réunion, s’est ouvert, grâce à Bruno Gaba et Nathalie Dromsom, une librairie spécialisée jeunesse. Nathalie Dromsom explique : « Zou ! n’est pas une librairie comme les autres. C’est une boutik à lire, un espace pour donner aux enfants l’envie d’ouvrir un livre. Il y a pour l’instant 253 titres et j’en attends d’autres. Au départ, je voulais faire une grosse librairie, mais le Covid est arrivé. Les librairies étaient en difficulté. Alors, je me suis dit qu’il fallait agir. Créer une librairie avait encore plus de sens à ce moment-là car les artistes et les éditeurs étaient en galère. J’espère pouvoir élargir mes références plus tard avec de nouvelles maisons d’édition et ainsi passer des commandes. » Qualités du lieu : des ouvrages pas forcément récents, une capacité à accueillir des animations (dédicaces, ateliers, expositions, temps d’accueil parents-enfants et pour les  enseignants et leurs classes). Il y aussi un salon de thé. On peut téléphoner au 06 92 26 40 03.

ÉPIDÉMIE (236) – Si le festival Grains de sel d’Aubagne (Bouches-du-Rhône) est finalement maintenu, du jeudi 19 au samedi 21 novembre 2020, il est toutefois fortement réduit. « Il n’y aura pas de chapiteau. Nous allons faire à minima à cause de la situation sanitaire actuelle. Le festival aura lieu, mais ne sera décliné que dans les écoles ou presque. Le samedi, il y aura aussi quelques dédicaces dans la nouvelle librairie qui va ouvrir rue de la République ainsi qu’à la médiathèque. » (Geneviève Morfin, adjointe au maire). Pas d’ateliers, pas d’expositions, pas de spectacles, mais 170 classes, soit à peu près 2 000 élèves, rencontreront l’un des treize auteurs et illustrateurs invités dont Thomas Scotto, Jo Witek, Guillaume Guéraud, Natali Fortier, Amélie Jackowski et Julia Woignier. Site de la manifestation ici.

PRIX – Le palmarès du Prix UNICEF de littérature jeunesse 2020 et celui de son concours d’écriture ont été proclamés. Sous l’intitulé  Objectif Terre : lisons pour la planète, cette cinquième édition valorisait des ouvrages traitant des changements climatiques et de la protection de l’environnement. 2000 enfants et adolescents ont participé au vote. Les résultats sont les suivants : catégorie 3-5 ans : Jouer dehors de Laurent Moreau  (Hélium, 2018) ; catégorie 6-8 ans : Océans : et comment les sauver d’Amandine Thomas (Sarbacane, 2019) ; catégorie 9-12 ans : 30 jours sans déchets (ou plus) de Sophie Rigal-Goulard (Rageot, 2019) ; catégorie 13-15 ans : Ces jeunes qui changent le monde de Julieta Canepa et Pierre Ducrozet (La Martinière Jeunesse, 2019). La gagnante du concours d’écriture (auquel ont participé 312 jeunes) est Mona Le Bris-Leleux, 17 ans, élève de terminale, pour sa nouvelle Koï 2034, « qui raconte le quotidien d’une jeune fille qui vit dans un futur proche, confinée à cause de la pollution et qui cherche une solution pour désacidifier l’eau de mer. » Le texte sera publié en 2011, au Livre de Poche, dans un ouvrage collectif, aux côtés de nouvelles d’auteurs et autrices aguérris. Page dédiée ici.

ON FILME – Interrompu pour cause de crise sanitaire, le tournage de la série haut de gamme Le Tour du monde en 80 jours vient de reprendre en Roumanie. Avec David Tennant (Phileas Fogg), Ibrahim Koma (Passepartout) et Leonie Benesch (la journaliste). Il se poursuivra en Afrique du Sud où il avait débuté au mois de février. Dans les tuyaux : 8 épisodes de 52 minutes qui seront diffusés au Royaume Uni par la BBC, en Australie par Seven, aux Etats-Unis par Masterpiece PBS, en France par France 2, en 2021 au plus tôt. Producteur : l’Alliance européenne qui réunit France Télévisions, la RAI et la ZDF. Une question : comment peut-on revisiter ce roman-là de Jules Verne pour des téléspectateurs d’aujourd’hui : adaptation féroce ou parti-pris vintage ?

ÉPIDÉMIE (235) – Les organisateurs du Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Denis communique. L’initiative Une histoire pour toi que met en place le salon consiste à offrir, à l’occasion de cette édition inhabituelle, 25 000 livres à tous les élèves des classes de sixième du département. Seront également concernées les mineurs isolés, les enfants du personnel soignant, les enfants hospitalisés. Et ne seront pas oubliés ceux qui relèvent des instituts médico-éducatif et des structures de l’aide sociale à l’enfance. Les livres seront achetés par le salon auprès de librairies indépendantes et une plateforme de distribution sera mise en place dans les locaux du SLPJ. Un plus : dans chaque ouvrage remis, un marque-page créé spécialement par l’auteur ou l’autrice pour cette opération.

ÉPIDÉMIE (234) – Le treizième Salon du livre animé organisé par Les Libraires associés et la Boutique du livre animé devait se tenir, pour la deuxième fois, dans la grande salle de conférences de la médiathèque Françoise Sagan, 8 rue Léon Schwartzenberg à Paris, le vendredi 27 novembre 2020, à partir de 17 heures 30. La manifestation est annulée comme sont annulés la conférence du jeudi 19 novembre avec Marjon Mudde et l’atelier pop-up du samedi 21 novembre  avec Dominique Lagraula.

C’EST BIENTÔT NOËL (3) – S’inspirant de la rencontre entre Roald Dahl, alors âgé de six ans, et Beatrix Potter, son idole de l’époque, l’opérateur de télévision britannique Sky termine pour les fêtes un film en prise de vues réelles, animation traditionnelle et stop motion. Titre anglais : The Tail of the curious mouse. Scénario : Abigail Wilson. Réalisation : David Kerr. Musique : Murray Gold. Production : Films Hartswood. Dawn French interprètera Beatrix Potter aux côtés de Harry Tayler, Rob Brydon, Jessica Hynes, Nina Sosanya, Nick Mohammed, Alison Steadman, Bill Bailey et John Hannah. « Ayant récemment perdu sa sœur aînée et maintenant son père, Roald, autrefois heureux, a trouvé réconfort dans les livres. Les histoires bien-aimées de Peter Rabbit remplissent son esprit, le distrayant des funérailles, de la tristesse et de la révélation qu’il pourrait être envoyé au pensionnat. » Première diffusion sur Sky One.

REVUE – L’Institut International Charles Perrault, sis à Eaubonne (Val-d’Oise), crée sa revue en ligne et en accès libre, La revue Perrault, dont l’objectif sera « de mettre en valeur les enjeux contemporains de la création pour le jeune public en interrogeant les continuités et la circulation des formes, des supports, des langages et des imaginaires. Organisée par numéros thématiques semestriels, elle cherchera à mettre en évidence, par la critique sur corpus, les dynamiques à l’œuvre dans la production contemporaine et à définir des perspectives pour la création originale de demain. » Les articles publiés « seront validés par un comité éditorial à l’issue d’un protocole de relecture. » Le premier numéro est en préparation et il est possible de contacter l’Institut à cette adresse.

DISPARITION – Max Lenvers, dessinateur et parfois scénariste de bandes dessinées, vient de décéder. Il avait 87 ans. S’il n’a pas attaché son nom à un personnage qu’il aurait créé ou à une série au long cours et si sa production fut, somme toute, limitée, celui que ses amis appelaient Maxon travailla, dessinateur réaliste classique, dans de nombreux périodiques pour enfants, parfois pour un seul numéro, parfois pendant plusieurs années. Il agrémenta aussi de dessins humoritiques nombre de titres de presse dont La Croix, L’Os à moelle, Hara Kiri, Le Hérisson, L’Express. Max Lenvers souhaitait devenir pâtissier et il ne le sera pas. Certificat d’études en poche, travaillant comme manutentionnaire, il suit des cours de dessin, sa véritable passion. Suite à une rencontre avec le dessinateur Rémy Bourlès, il entre, en 1954, au magazine Pierrot, équivalent masculin de Lisette, dont il assure, pendant trois années, la fonction de secrétaire de rédaction. La publication accueille, en 1955, ses deux premières histoires, Un ‘monsieur’ de quatorze ans et Un héros modeste. Marijac, créateur de Coq hardi, lui propose de redessiner l’un de ses scénarios, Capitaine Mystère, récit d’aventures de flibuste qui lui offre une première expérience dans un genre où il excellera. Le dessinateur Pierre Le Guen l’introduit aux éditions Vaillant et Max Lenvers dessine, dans le petit format Caméra 34, quelques récits complets parmi lesquels, en 1955, La Vengeance du boucanier sur un scénario de Jean Ollivier qui devient son ami et son collaborateur complice. On retrouve régulièrement le nom de Max Lenvers dans le journal Vaillant. Outre Louk chien-loup, en 1956, un récit de Roger Lecureux, autre scénariste maison, il illustre pour l’hebdomadaire une douzaine de récits complets et des nouvelles signées notamment Jean Rivois. En 1960, dans le magazine Pirates des éditions Aventures et voyages, il dessine certains épisodes de la série « Éric Tête Folle ». Une autre idée flibustière de Jean Ollivier. Toujours en 1960, il aide un temps Pierre Le Guen, aux éditions Artima, pour quelques épisodes des aventures de Tomic que publie le mensuel Le Téméraire. Citons encore des collaborations avec Bayard (La Croisière jaune, 1961), avec Record pendant l’année 1964, avec Pif Gadget (quelques aventures de Jacques Flash, sur des scénarios de Pierre Castex, entre 1968 et 1971). À compter de 1980, au studio Five Stars créé par Claude Moliterni, il dessine, aux côtés de Pierre Le Guen, Philippe Luguy et René Deynis, pour Le journal de Captain Fulgur que publient les éditions Dargaud, des adaptations de la série d’animation japonaise « Albator, le corsaire de l’espace ». Courtes incursions dans le religieux avec Coran en BD (Dargaud) et dans l’érotisme avec L’Ordinatrice (de Maud de Belleroche, Dominique Leroy, 1985). Entre 1985 à 1992, plusieurs albums dans la série « Les Voyageurs de l’histoire » (Pierre Bordas et fils). Quand Jean Ollivier publie, aux Presses de la cité, entre 2001 et 2005, les cinq tomes de la saga de flibuste « L’Or, l’amour et la gloire », c’est Max Lenvers que illustre. Réalisme scrupuleux et efficace pour les trois albums de la série historique « Padraig Wantage » (tardivement publiée, en 2011 et 2012, par le libraire-éditeur malouin Pascal Galodé, dans la collection « Grand West ») où Jean Ollivier, au scénario, Max Lenvers, aux dessins, et Cyril Gicquel, à la mise en couleurs, renouent avec la bande dessinée d’aventure des années cinquante. Entre 1960 et 1980, Max Lenvers travaille pour le quotidien France-Soir où il occupe, avec Roland Garel puis avec François Castan, un poste de dessinateur-reporter. Disons tout : cet emploi constituera, pendant vingt ans, la source principale de revenus du dessinateur de bandes dessinées Max Lenvers.

ÉPIDÉMIE (233) – Suite aux mesures prises au niveau national puis par le gouvernement wallon, la Ville de Mouscron (Belgique) a décidé d’annuler la célébration pour le quatre-vingt-dixième anniversaire de la naissance de Marcel Marlier qui devait se tenir les dimanche 15 et mercredi 18 novembre 2020. « Il est bien sûr prévu de reporter l’événement à une date ultérieure lorsque les conditions sanitaires seront propices. Pour les personnes qui auraient acheté un ticket pour le circuit en bus, les billets seront toujours valables. A terme, un remboursement pourra néanmoins être réclamé si la nouvelle date ne vous convient pas. » Seule activité maintenue : le lancement officiel du livre Martine visite Mouscron de Gilbert Delahaye et Marcel Marlier (Casterman, 2020) disponible à partir du mercredi 18 novembre au Syndicat d’initiative de Mouscron pour les personnes qui l’ont précommandé et pour toutes les autres. Site du Centre Marcel Marlier ici.

ÉPIDÉMIE (232) – Du jeudi 19 novembre 2020 au dimanche 10 janvier 2021, au programme de la Comédie Française, dans la salle du Studio, 99 rue de Rivoli, Hansel et Gretel, conte des frères Grimm adapté et mis en scène par Rose Martine. Les représentatiions jusqu’au 1er décembre inclus sont annulées. Pas de possibilité de report. Pour les autres dates, on saura bientôt.

ÉPIDÉMIE (231) – La Maison des arts et des sciences d’Yzeure (Allier) proposait, du jeudi 19 novembre au dimanche 20 décembre 2020, trois expositions regroupées sous l’intitulé Aux pays des contes « . L’évènement est reporté.

ÉPIDÉMIE (230) – Dans la continuité de Lecteur qui es-tu ? de 2016, la journée professionnelle Enfant qui es-tu ? qu’organisent la BnF et le médiathèque Françoise Sagan « a pour ambition de poursuivre la diffusion de travaux de recherche récents auprès des professionnels du livre afin de les guider dans leurs démarches d’accueil des publics jeunes ». En raison du contexte sanitaire, et de la fermeture actuelle de la BnF, cette journée d’étude sera uniquement retransmise à distance le jeudi 19 novembre 2020, à 9 heures. Programme et lien de retransmission ici.

PRIX – La section française de l’IBBY (International Board on Books for Young people) a choisi ses candidats pour le Prix Andersen 2022. Il s’agit de Marie-Aude Murail (auteure) et de Gilles Bachelet (illustrateur). Le numéro de Bookbird (volume 58/3) qui vient de paraitre est largement consacré aux lauréats de 2020 avec notamment un article et un interview célébrant, tour à tour, Jacqueline Woodson (USA) et Albertine (Suisse).

ÇA BOUGE – Ayant répondu à un appel à candidature national, Elie E. Silva est nommée directrice générale adjointe de la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image d’Angoulême aux côtés de Pierre Lungheretti. Elle succède à Nicolas Idier qui a rejoint le cabinet du Premier ministre en juillet dernier. Diplômée de l’Institut d’études politiques de Lyon, Elie E. Silva a travaillé dans le cabinet de Bruno Julliard, premier adjoint chargé de la Culture à la Mairie de Paris où elle fut également directrice du cabinet de l’Adjoint au Maire chargé de la Jeunesse. Elle sera, dans son nouveau poste, « chargée de renforcer la transversalité des différents pôles et contribuer au rayonnement de l’institution en développant la politique de communication. »

ÉPIDÉMIE (229) – Les éditions Les Grandes Personnes devaient fêter leur 10 ans à la Bibliothèque Marguerite Audoux, à Paris, en proposant, du mercredi 17 novembre 2020 au samedi 2 janvier 2021, une exposition rétrospective et une rencontre-dédicace avec l’autrice Pascale Estellon. Brigitte Morel, optimiste, espère un report en janvier 2021.

C’EST BIENTÔT NOËL (2) – Vous ne trouvez pas votre bonheur chez Catawiki et vous avez manqué la vente de chez Christie ? Dommage, il y avait des planches de Paul Cuvelier, René Follet, Jean-Claude Forest, Enki Bilal, Calvo, Hergé, Tibet, Tillieux et autres noms célèbres. Des ventes ont été conclues, le plus souvent à un prix supérieur à l’estimation. Vous reste la vente en ligne de la galerie Daniel Maghen, le jeudi 19 novembre 2020, à 15 heures, avec trois beaux ensembles : des planches, des dessins et des dédicaces d’auteurs franco-belges (E.P. Jacobs, Tibet, Franquin, Tillieux, etc), de Ralph Meyer (23 lots) et de quelques maîtres de l’érotisme italien. Catalogues en vente sur le site de la galerie. C’est ici.

DISTINCTION – Les organisateurs du Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Denis communique. « Après Gilles Bachelet l’an dernier, c’est Marie Desplechin qui revêt en 2020 le costume de La Grande Ourse. Écrivaine, scénariste, journaliste, militante, et merveilleuse ambassadrice de la littérature jeunesse,on lui doit de nombreux classiques, mais si elle devait choisir elle n’hésiterait pas : elle écrirait pour la jeunesse et renoncerait au roman pour adultes. En lui décernant la deuxième Grande Ourse, l’équipe du Salon vient célébrer une œuvre pleine d’humour et d’humanité, de tendresse et d’engagements, dont l’écriture explore avec brio, différents styles littéraires. Le roman historique avec Satin grenadine, Séraphine et, en 2020, La Capucine (en lice pour les Pépites dans la catégorie Fiction juniors) avec pour thèmes le XIXe siècle et l’émancipation des femmes ; le roman à plusieurs voix où se côtoient fantastique et réalité contemporaine avec Verte, Pome, Mauve ; les récits sur l’adolescence d’aujourd’hui dont notamment Le journal d’Aurore ; le fantastique et l’étrange avec Le Monde de Joseph et Elie et Sam. Avec des livres qui s’adressent tour à tour aux petits et au plus grands, l’écrivaine, fait de sa part d’enfance le moteur de sa création, car pour elle l’enfance c’est, comme elle dit, la matière de l’homme. » Les livres pour la jeunesse de Marie Desplechin sont publiés par l’école des loisirs, Courtes et longues et Thierry Magnier.

REVENDICATION – S’appuyant sur le rapport Racine de février 2020, un collectif de dix-sept associations et syndicats d’auteurs, dont la Charte des auteurs et illustrateurs pour la jeunesse, demande la création d’un Centre national des artistes-auteurs dédié aux métiers de la création. Explications : « En regard de l’état des lieux catastrophique du secteur de la création et du déficit de gestion publique des artistes-auteurs depuis des décennies, la réponse politique adéquate ne peut plus être l’annonce de quelques mesures ponctuelles. Les difficultés administratives, sociales et économiques des artistes-auteurs sont systémiques. Le mal doit être pris à la racine. La mesure doit être historique. L’ampleur des problèmes constatés et leur récurrence impliquent aujourd’hui de doter le secteur de la création d’un opérateur dédié qui portera la politique publique pour tous les métiers des artistes-auteurs. » (communiqué intersyndical du 1er novembre 2020). Des informations complémentaires sur le site de la Ligue des auteurs professionnels.

ÉPIDÉMIE (228) – Saisi de deux référés-liberté demandant la suspension des dispositions du décret de re-confinement du 29 octobre 2020 qui entrainent la fermeture des librairies, le Conseil d’Etat a rejeté les recours par une ordonnance publiée le vendredi 13 novembre. Il souligne toutefois, dans ses considérants, que « compte tenu notamment du rôle joué par les librairies dans la communication des idées et des opinions et de l’importance de la littérature pour la population, ces biens, s’ils ne peuvent être regardés comme des biens de première nécessité au même titre que les produits alimentaires […] présentent un caractère essentiel qu’il convient de prendre en considération de manière particulière dans le cadre des mesures de confinement et de déconfinement liées à la crise sanitaire ».

ÉPIDÉMIE (227) – Sur le site Internet de Théâtral magazine, près de cinquante liens vers des captations de mises en scène, souvent récentes, parfois un peu moins, « en accès libre temporairement », pour tous et donc, potentiellement, au cas par cas, pour les adolescents. Il y a aussi – bonne idée – des propositions fléchées pour le jeune public parmi lesquels J’ai peur écrit et mis en scène par David Lescot, avec rires et applaudissements. La petite sœur est épatante. C’est ici.

FORMATION – Malgré le confinement, Lecture Jeunesse maintient ses formations de novembre et décembre 2020 qui deviennent accessibles en ligne : Identifier des partenaires et collaborer (19-20 novembre 2020, Infos/intox et esprit critique (26-27 novembre 2020), Dynamiser un comité de lecture (30 novembre et 1-2 décembre 2020), YouTubers et booktubers : parler lecture en vidéo (3-4 décembre 2020), Sciences & lecture (8-18 décembre 2020), Écologie & développement durable (10-11 décembre 2020). On peut s’inscrire en ligne ici. Ces sessions sont payantes et les informations complémentaires sont à demander à cette adresse.

ÉPIDÉMIE (226) – Le Premier ministre Jean Castex a tenu conférence de presse, le jeudi 12 novembre 2020. La tendance à la baisse du nombre de cas positifs étant fragile et à confirmer, « il serait irresponsable de lever et même d’alléger le dispositif [mis en place]. » Les commerces non essentiels restent donc fermés, les librairies ne faisant pas exception. Le gouvernement, a-t-on aussi compris, a, parmi ses objectifs, celui de préserver les fêtes de fin d’année, tant Noël que le Nouvel An. C’est pas gagné.

ANNIVERSAIRE – Les lecteurs d’hier et aujourd’hui du magazine J’aime lire enverront-ils une carotte en cadeau d’anniversaire à Ariol, âne bleu aux lunettes d’intellectuel, éternel élève de CM1, créé par Emmanuel Guibert et Marc Boutavant et qui fête cette année son vingtième anniversaire ? Avoine et Mule Picotin, parents d’Ariol, le porcelet Ramono, dernier de la classe, la vachette Pétula, la mouchette Bisbille, Papi Atole et Mami Annette ont du y penser avant nous. Près de vingt-cinq albums publiés chez BD Kids et une série télévisée d’animation de 118 épisodes diffusée, depuis 2009, au fil des années, sur diverses chaines.

THÉÂTRE – Dans Gros, Sylvain Levey nous fait part, dans un premier temps, de son rapport à la nourriture et au surpoids, puis, dans un deuxième temps, de sa découverte du théâtre et de l’écriture. Le texte qui vient de paraître aux éditions Théâtrales a été écrit dans le cadre du dispositif d’aide Partir en écriture mis en place par le Théâtre de la Tête Noire à Saran (Loiret). On peut y lire, dans les dernières pages : « J’ai choisi d’écrire du théâtre. Contemporain. Celui qui ne rapporte pas grand-chose à part pas mal d’emmerdes avec les réactionnaires, les xénophobes et les homophobes. Je me lève souvent très tôt le matin pour rencontrer des jeunes et leur parler poésie, vivre ensemble, intelligence. » Pour tous, à partir de 10 ans, mais la tournée en cours – mise en scène : Matthieu Roy – est interrompue. Les dates étaient ici.

SUBVENTION – Le Centre national du livre (CNL) propose une aide aux bibliothèques pour le développement de la lecture auprès des publics de l’enfance et de la jeunesse. « Cette subvention peut bénéficier aux réseaux et aux bibliothèques de lecture publique, pour des projets consistant à créer une nouvelle offre documentaire diversifiée et adaptée aux publics visés, à renforcer cette offre et y associer des outils de lecture adéquats, tout en proposant des actions de médiation, d’animation et de sensibilisation pour toucher ces publics, ou encore, d’acquérir du mobilier et matériel pour l’aménagement de l’espace de lecture des centres de loisirs. Ces projets sont des actions partenariales, conduites à l’échelon d’un territoire ou d’un établissement, par des professionnels et les bénévoles des bibliothèques œuvrant auprès des publics concernés. » Informations complémentaires et modalités pour déposer les demandes ici.

PRIX – Agnès Laroche a reçu, au titre de 2020, le Prix RTS Littérature Ados pour son roman La vie dure trois minutes (Rageot, 2018), « un roman qui parle d’amour, d’amitié et de trahison. » Quarante-huit clubs de lecture avaient été constitués dans des classes et des bibliothèques et près de sept cents adolescents et adolescentes ont participé à ce concours.

C’EST BIENTÔT NOËl (1) – Catawiki – 65 000 objets d’exception sélectionnés par 208 experts​  – présente ainsi la troisième édition de son International Artwork qui rassemble un bel ensemble de planches originales de bandes dessinées : « Cette semaine, nous présentons une sélection passionnante d’œuvres d’art internationales dans la vente aux enchères la plus exclusive que nous ayons jamais organisée. Admirez l’art de Franquin, Hergé, Uderzo, Jacques Martin, Jacques Laudy, Bob de Moor, Vandersteen, Jijé, HG Kresse, Will Eisner, Hugo Pratt, Milo Manara, Marini, Boucq, Dave Mc Kean, Bilal et bien d’autres. » Enchères à la date d’aujourd’hui (11 novembre 2020) : une case des 12 travaux d’Astérix d’Uderzo : 12 000,00 euros ; un Titeuf et Nadia de Zep : 1 250,00 euros ; une planche de « Quick et Fluke » d’Hergé : 20 000,00 euros ; la couverture en espagnol de Il y a un sorcier à Champignac (O feiticeiro de Vila Nova de Milfungos), par Franquin : 55 000,00 euros. Il y a du moins cher, du moins rare et du moins beau. Vous avez jusqu’à dimanche. Lien direct ici.

CONTE – La Nuit du conte 2020, ce sera, en Suisse, le vendredi 13 novembre. Thème de l’année : Quel bonheur ! Lors de cette nuit, « des milliers d’enfants et de jeunes chercheront une nouvelle fois leur bonheur dans des histoires. Ils partageront leur excitation pour les personnages ayant de la chance dans le malheur. Ils encourageront ceux qui partent dans le monde à leurs risques et périls. Ils discuteront de ce que le bonheur signifie pour eux et tenteront leur chance dans des jeux. » Conformément à la réglementation sanitaire actuelle, la Fondation Bibliomedia et l’Institut suisse Jeunesse et Médias ISJM ont élaboré une série de recommandations pour les organisateurs. « Nous tenons à garantir dans la mesure du possible la sécurité de toutes les personnes. » Le détail des mesures est ici.

PRIX – Mireille Messier, née à Montréal en 1971, auteure depuis 1999, est la lauréate 2020 du Prix de littérature jeunesse décerné par l’Association des auteures et auteurs de l’Ontario français (AAOF) pour son album Trésor illustré par Irène Luxbacher et publié en 2019 par Orca Book. « Bien souvent, les albums jeunesse n’ont pas la côte quand vient le temps des prix littéraires parce qu’ils sont perçus comme étant simplistes. Pourtant, les albums sont souvent le premier contact que les enfants ont avec la lecture et ils ont le pouvoir de créer des générations de lecteurs et une relève d’auteurs. » (Mireille Messier). « Trésor raconte l’histoire d’un frère et une sœur qui partent à la chasse au trésor sans savoir exactement quel type de trésor ils désirent découvrir. […] Raconté exclusivement par l’entremise d’un dialogue, ce récit encourage les lecteurs à rechercher les petits trésors quotidiens qui nous entourent. » 

DISPARITION – Yves Thos est décédé le mardi 13 octobre 2020. Il avait 84 ans. Il fut l’un des grands affichistes de cinéma français. Après avoir suivi une formation de graphiste et de décorateur, Yves Thos avait débuté, à l’âge de quatorze ans, chez Dante et Publi-Décor. Il peint, à 19 ans, pour Pathé-Cinéma, ses premières affiches, accroches visuelles immédiatement lisibles pour annoncer Il Bidone (Federico Fellini, 1955), Le général du Diable (Helmut Kautner, 1955) ou Toi le venin (Robert Hossein, 1959). Autres titres, parmi les 150 affiches qu’il dessina dans un style hyperréaliste, énergique et coloré : La Femme et le Pantin (Julien Duvivier, 1959), La Dolce Vita (Federico Fellini, 1960), Spartacus (Stanley Kubrick, 1960), Cartouche  (Philippe de Broca, 1962), Les Cheyennes (John Ford, 1964). Goldfinger (Guy Hamilton, 1964), Drame de la jalousie (Ettore Scola, 1970), Palace (Édouard Molinaro, 1985). « L’affiche est une école de rapidité. A partir du scénario et de quelques photos, je devais trouver très vite l’inspiration et réaliser l’affiche en moins de 48 heures. » En 1965, Yves Thos entame une collaboration avec l’hebdomadaire Pilote pour qui il fit, sans changer sa manière, plusieurs dizaines de couvertures, s’appropriant avec une belle vigueur les héros du journal. L’image qu’il réalise, en 1969, pour le numéro 500, donne à voir une flamboyante façade de cinéma. Il dessine, à la même époque, des illustrations de couverture pour les albums des séries « Barbe Rouge », « Tanguy et Laverdure » et « Bob Morane ». Yves Thos a conçu, outre cinq cents jaquettes de livres et de nombreuses pochettes de disques, des campagnes publicitaires pour Uncle Ben’s, Coca Cola ou Oasis. Il illustra les boites, catalogues et affichettes de la marque de jouets Dinky Toys de 1967 à 1969. À la fin des années 1990, France Loisirs lui demanda de créer les couvertures d’une collection rassemblant vingt romans de Stephen King. Également peintre, il privilégia les grandes toiles, d’inspiration africaine ou asiatique. Avant l’annonce du deuxième confinement, l’Institut Jean Vigo, à Perpignan, avait pour projet la mise en place d’une exposition Yves Thos, affichiste de cinéma. Elle est reportée et sera visible, en 2021, au Couvent des Minimes de Perpignan, à la Bibliothèque du Carré d’Art de Nîmes, à la Fondation Jérôme Seydoux à Paris, à la Cinémathèque de Toulouse. À paraitre, début janvier 2021, aux éditions Deuxième époque, Histoire d’une passion : Yves Thos, affichiste de cinéma, par Guillaume Boulangé et Christian Rolot.

ÉPIDÉMIE (225) – The Ickabog, nouveau roman de J.K. Rowling, a été, en juin et juillet,  mis en ligne gratuitement à la disposition de tous. Langues de traduction : Français, Allemand, Italien, Espagnol et Brésilien-Portugais. Le livre devait sortir en France, au format papier, le jeudi 12 novembre 2020. En raison des mesures sanitaires et de la fermeture des librairies, Gallimard jeunesse (qui aime faire la fête, la nuit de préférence) a décidé de reporter la sortie de l’ouvrage.

CITOYENNETÉ – Le Centre national de la littérature pour la jeunesse (CNLJ) publie une bibliographie sélective  Des livres pour parler de citoyenneté aux enfants et aux jeunes. « Réfugiés, laïcité, religion, vivre ensemble, citoyenneté, liberté d’expression, racismes, attentats… L’actualité a imposé ses thématiques dans la production éditoriale de ces dernières années. Voici une quarantaine d’ouvrages récents choisis parmi les albums, romans, documentaires, bandes dessinées et poésie, autour de quatre grandes thématiques : politique et démocratie, vivre ensemble/exclusion, réfugiés et migrants, décrypter le monde. » Le lien de téléchargement est ici.

ÇA BOUGE – Thierry Magnier ayant, depuis le 1er septembre 2020, quitté la direction du pôle jeunesse d’Actes Sud pour prendre une retraite toute partielle, la direction éditoriale d’Actes Sud junior est confiée à Isabelle Péhourticq qui occupait jusque ce jour le poste d’éditrice du département documentaire. Elsa Giroux devient responsable du service des droits étrangers du pôle jeunesse.

ÉPIDÉMIE (224) – Les organisateurs du Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Denis communique. Du mercredi 2 au lundi 7 décembre 2020, près de 500 librairies et bibliothèques complices de la manifestation, « s’ils sont – comme nous le pensons souhaitable – ouverts en décembre, feront retentir la littérature jeunesse, partout en France. Dès aujourd’hui, réservez, achetez, récupérez les livres conseillés par l’équipe du Salon dans nos librairies partenaires en click and collect. » Pour savoir s’il y a une librairie partenaire près de chez vous, il a une carte inter-active ici. « Parce que la fin de l’année est un temps majeur de la littérature de jeunesse, il est important pour toute la chaîne du livre que le moment du Salon soit une ode joyeuse au livre de jeunesse. Dans ce contexte si particulier, toutes les lectrices et tous les lecteurs sont appelés à se mobiliser et à privilégier les librairies de proximité. »

CONCOURS – Les éditions espagnoles Dalya lance leur cinquième Prix international à destination d’auteurs de théâtre jeune (Premio Internacional para obras de Teatro Joven). Ce concours a pour vocation de « stimuler les écrivains dans l’écriture de pièces de théâtre orientées vers un public adolescent et jeune adulte. » Il est ouvert à tous les auteurs, sans distinction de nationalité, de langue ou d’âge. Les œuvres collectives sont permises. La dotation globale du prix est de 10 000,00 euros, y  inclus la publication de la pièce, sa traduction dans une langue européenne et, pendant deux ans, une aide à la diffusion du texte et, le cas échéant, à sa mise au plateau. Le règlement complet, traduit de l’espagnol, est ici. Le site de l’éditeur est . Date limite pour l’envoi des textes : jeudi 31 décembre 2020.

ÉPIDÉMIE (223) – Le vendredi 6 novembre 2020, dans l’après-midi, trois cent vingt écoles (soit 10 000 enfants) ont répondu à l’invitation du Théâtre de la ville et ont assisté à une représentation en direct de J’ai trop d’amis, écrit et mis en scène par David Lescot. Des écoliers de Paris, Toulouse, Charleville-Mézières, Poitiers ou Reims ont ainsi, dans le cadre du Temps d’aménagement périscolaire (TAP) rencontré, peut-être pour la première fois, l’expérience du théâtre. Le dimanche 8, nouveau direct avec traduction en langue de signes. 1500 connexions pour un visionnage en famille et avec les copains. Le texte est publié chez Actes Sud-Papiers. « En sixième, il y a plus de monde qu’en CM2. Ça fait beaucoup d’amis et d’ennemis potentiels. Et surtout, il s’agit d’avoir une bonne réputation. En plus on m’a fait savoir qu’une fille de la classe s’intéressait à moi. Que faire ? » Site du Théâtre de la Ville ici.

ÉPIDÉMIE (222) – La Médiathèque Violette Leduc, 18-20 rue Faidherbe à Paris, proposait, du mardi 10 novembre 2020 au samedi 23 janvier 2021, une exposition Winsor McCay : rêver la bande dessinée. Elle est annulée et la bibliothèque souhaite une reprogrammation dans quelques mois.

ANNIVERSAIRE – Pluto, chien de Mickey Mouse, est un Saint-Hubert belge. Il fit sa première apparition, en août 1930, dans le dessin animé Symphonie enchaînée. Il a donc quatre-vingt dix ans. Limier anonyme hostile dans ce premier film, il réapparait, à la fin de la même année, dans Le Pique-nique, sous le nom de Rover, en tant que chien de Minnie et, en 1931, dans La Chasse à l’élan, il devient pour toujours chien de Mickey. Pluto ne parle pas et ne porte pas de vêtements. Il est, dans le bestiaire principal des productions Disney, le seul animal qui incarne un animal et non un humain. Devenu le canidé le plus célèbre de l’histoire de l’animation, il est aussi l’un des six personnages présents dans tous les parcs d’attractions de l’empire Walt Disney.

ÉPIDÉMIE (221) –  Le Centre national du livre (CNL) a établi une liste très pratique, vraisemblablement évolutive : « En novembre, la programmation des festivals soutenus par le Centre national du livre est bouleversée. Certaines manifestations ne pourront pas vous proposer des animations et des rendez-vous en ligne, mais toutes vous invitent à les rejoindre, sur leur site et leurs réseaux sociaux, pour partager lectures et littérature, en attendant 2021. » La liste est ici.

EN LIGNE – Storyplay’r est une librairie numérique destinée aux enfants de 3 à 8 ans. Créée en 2013, elle a peu à peu évolué et elle s’offre aujourd’ui un nouveau design. « Storyplay’r a pour ambition de faire découvrir à vos enfants le plaisir de la lecture. Avec nos éditeurs partenaires, nous vous proposons un catalogue riche et varié de 1500 titres à lire et à écouter, en français mais aussi en langues étrangères. Et tous les mois, de nouvelles publications sont offertes. » C’est ici.

ÉPIDÉMIE (220) – « En raison du reconfinement, nous ne pouvons pas organiser l’évènement [une exposition] En Amérique avec Tintin prévu au Musée Hergé à compter du mardi 1er novembre 2020. » (communiqué du Musée Hergé de Louvain-la-Neuve, en Belgique)

ÉPIDÉMIE (219) – Le gouvernement a annoncé, le jeudi 5 novembre 2020, qu’il allait prendre en charge les frais d’envoi des livres commandés auprès des librairies indépendantes pendant la durée du confinement, afin de les aider à poursuivre leur activité à travers la vente en ligne. « Ce dispositif permettra aux libraires de ne facturer à leurs clients que les frais de port au tarif minimum légal, soit 0,01 euro. » (communiqué commun de Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, et de Roselyne Bachelot, ministre de la Culture). Le Syndicat national de l’édition (SNE) a, ce même jour, exhorté le gouvernement à travailler « dès maintenant avec les représentants de tous les acteurs de la filière du livre, aux conditions de réouverture, dès le 13 novembre, des librairies et grandes enseignes distribuant des produits culturels ».

DISPARITION – Claude Guillot fut fonctionnaire au Ministère de l’équipement, délivrant des permis de construire. Il fut surtout, dès 1977, suite à une rencontre dans une librairie avec Michel Béra, l’une des chevilles ouvrières de la revue d’étude, ex-fanzine photocopié, Le Collectionneur de bandes dessinées, dont les articles s’adresseront tout autant, sinon plus, aux curieux d’histoire de la BD qu’aux collectionneurs proprement dits. 114 numéros jusqu’en octobre 2008. Claude Guillot fut, très vite, responsable principal puis directeur de rédaction de la revue. Il en fut aussi son habile maquettiste. Il assura, à compter de 1979 et jusqu’en 2018, avec Philippe Mellot et Michel Denni, la parution du très attendu BDM, guide-argus de la bande dessinée paraissant tous les deux ans. « Toute sa vie, Claude Guillot tira le meilleur parti du fait qu’il était autodidacte. À l’abri des préjugés universitaires sur ce qui fait ou ne fait pas partie de la culture, il se passionna en toute indépendance d’esprit pour des domaines longtemps considérés comme marginaux : le roman populaire, la chanson, le jazz, le cinéma, la bande dessinée. Sa connaissance de ces domaines était stupéfiante. » (Dominique Petitfaux). Claude Guillot est décédé, victime du coronavirus, le vendredi 30 octobre 2020. Il avait 91 ans.

FAST BOOK – McDonald’s communique : « L’enseigne se mobilise pour transmettre le goût de lire à toute une génération d’enfants et offrir des moments de lecture en famille. Et ça marche : ce sont plus de 60 millions de livres qui ont été distribués depuis cinq ans à des millions d’enfants partout en France. Le programme Un livre ou un jouet s’est imposé auprès des enfants comme des parents, En effet, 73 % des familles déclarent avoir choisi au moins une fois le livre lors d’une commande d’un menu Happy Meal depuis 2015. » Depuis le lancement de cette opération, six collections de livres de 10 à 12 titres ont vu le jour. Edités par Hachette Jeunesse, les albums sont signés Katherine Pancol, Marc Lévy et Alexandre Jardin.

PRIX – Tout nu! : le dictionnaire bienveillant de la sexualité de Myriam Daguzan Bernier et Cécile Gariépy (Cardinal, 2020) reçoit le Prix du livre jeunesse des bibliothèques de Montréal, soit une bourse de 5 000 dollars. « De A jusqu’à Z, Tout nu! aborde les thèmes liés à la découverte de la sexualité, et aussi à l’identité, à la relation aux autres et à l’image de soi. Un dictionnaire inclusif indispensable pour ouvrir la discussion, dédramatiser, expliquer et rassurer. Myriam Daguzan Bernier répond avec rigueur, bienveillance et sans tabous aux nombreuses questions que se posent les ados. » Le livre est disponible en France aux éditions du Ricochet.

RENCONTRE – Le dimanche 8 novembre 2020, de 11 heures à 12 heures 30, au Wolf, Maison de la littérature de jeunesse, 18-20 rue de la Violette à Bruxelles, rencontre atelier et dédicaces avec l’illustratrice Chiara Armellini à l’occasion de la parution de son album Furio aux Editions Les Eléphants. À partir de 6 ans. 8,50 euros par participant. En Belgique, les librairies sont ouvertes. Site de l’illustratrice ici.

ÉPIDÉMIE (218) – Le Centre dramatique national d’Orléans proposait les mercredi 4 novembre, jeudi 5 novembre, vendredi 6 novembre et samedi 7 novembre 2020,  Rémi, d’après Sans famille, roman d’Hector Malot adapté et mis en scène par Jonathan Capdevielle. Ces représentations sont annulées. Report en juin 2021. Le Théâtre de la Tête Noire de Saran avait mis à son programme, le samedi 7 novembre 2020, une représentation tout public de Ravie de Sandrine Roche par la compagnie Möbius-Band, version revisitée de La chèvre de Monsieur Seguin. Cette représentation est annulée. Pas de report envisagé.

PRESSE – En décembre, en Suisse, paraitra le numéro 1 de Kosmos, bimestriel pour les filles de 8 à 13 ans, qui sera publié à la fois en français et en allemand. L’ambition de la publication est d’encourager les pré-adolescentes à avancer par elles-mêmes dans la vie, à exprimer leurs besoins, à développer leur savoir et leur curiosité. « Kosmos, pour filles (et pour le reste du monde), est aussi intelligent, courageux et diversifié que ses lectrices : reportages, jeux et modèles inspirants, sans maquillage, ni publicité, ni clichés de genre. » On peut (encore) pré-souscrire ici.

ÉPIDÉMIE (217) – Le Festival d’automne à Paris communique : « Durant la période de fermeture des théâtres au public, le Festival d’Automne travaillera au maintien et à la mise en place de nouveaux projets d’éducation artistique et culturelle dans l’espace hospitalier, pour accompagner les soignants en première ligne et les patients isolés, mais aussi bien sûr dans les écoles, collèges et lycées qui demeureront ouverts. Le Festival s’engage à maintenir, partout où cela sera possible, et notamment dans les champs de l’éducation et de la santé, des présentations de spectacles et de lectures, et la conduite d’ateliers de pratique et/ou de sensibilisation. » Sur le site du Théâtre de la Ville, un communiqué équivalent qui, pour les actions en milieu scolaire, fait référence à la convention signée avec le Rectorat de Paris.

PRIX – « Nous avons le plaisir de vous annoncer que le Prix Cendres 2020 est décerné à Les ombres que nous sommes de Sandrine Caillis, paru chez Thierry Magnier (2020). Une mention spéciale du jury est décernée à Des yeux de loup d’Alice Parriat, à l’école des loisirs (2020), et à Droit devant d’Emmanuelle Rey, publié aux éditions Samir (2019). Sandrine Caillis remporte une dotation de 1000,00 euros. Les trois autrices bénéficieront d’un parrainage d’un an au cours duquel les membres du jury sont à leur disposition pour échanger, discuter, conseiller, partager ce qui pourra, nous l’espérons, leur être utile dans la poursuite de leurs parcours » (communiqué du jury du Prix Cendres). Le Prix Cendres a été créé pour rendre hommage à la romancière Axl Cendres décédée en 2019.

ÉPIDÉMIE (216) – Les libraires et les éditeurs revendiquent régulièrement auprès de la Poste et du gouvernement une adaptation du tarif d’expédition des livres devenu, en quelques années, incontestablement prohibitif. Un livre de poche coûtant 8,00 euros, c’est désormais, pour un envoi en France, 6,35 euros. Roselyne Bachelot vient d’apporter un début de réponse à cette récurente question : « J’ai obtenu, nous avons obtenu, que les tarifs postaux des libraires soient considérablement diminués. Nous allons [les] diviser au moins par trois ou quatre. […] Ça va dépendre des envois, car si vous achetez dix livres ou un, ce ne seront pas les mêmes tarifs. » Et la ministre de la Culture d’expliquer, sans langue de bois : « N’achetez pas de livres sur les plateformes numériques. Oui, Amazon se gave. À nous de ne pas les gaver. » Il y a quelques jours, devant la librairie des Abbesses, Anne Hidalgo, maire de Paris, qu’accompagnait l’écrivain Sylvain Tesson, avait martelé de son côté : « Je le dis aux Parisiennes et aux Parisiens, n’achetez pas sur Amazon. Amazon c’est la mort de nos librairies et de notre vie de quartier. […] Achetez chez votre libraire. Vous pouvez commander et venir récupérer votre livre. »

ÉPIDÉMIE (215) – La Charte des auteurs et illustrateurs pour la jeunesse apporte son soutien aux librairies : « Lors du premier confinement les acteurs de la chaîne du livre les plus fragiles tels que les auteurs et les autrices, les libraires indépendants ou encore les petits éditeurs ont été fortement touchés par les conséquences de cette catastrophe sanitaire sans précédent. Rencontres annulées, contrats non finalisés, baisse des chiffres de vente ou encore reports de sorties d’ouvrages. La liste est longue. Suite à l’annonce présidentielle de reconfinement du mercredi 28 octobre 2020, la Charte apporte son soutien aux librairies, maillon essentiel dans la chaîne du livre, qui ne sont pas autorisées à ouvrir. La Charte engage chacun et chacune à continuer de lire et à soutenir sa librairie si celle-ci met en place le click and collect. Cette pratique permet à la fois de maintenir une activité indispensable à la vie culturelle tout en protégeant la santé des libraires et de leurs client·es. L’utilisation des sites de librairies en ligne autres que ceux des multinationales est aussi préconisée. N’abandonnons pas nos librairies. Continuons à les soutenir dans le respect des règles sanitaires afin de garantir la protection de chacun et chacune. »

ÉPIDÉMIE (214) – La galerie Robillard, 106 rue de la Folie Méricourt à Paris, donne quelques explications : « Malgré ce nouveau confinement, la galerie Robillard continue partiellement son activité. Comme à l’accoutumée, les commandes en ligne seront expédiées en moyenne sous 5 jours ouvrés. Les rendez-vous dans nos bureaux pour découvrir notre fond ne sont plus possibles, mais vous pouvez nous téléphoner pour retirer une œuvre précise de notre catalogue directement sur place. N’hésitez pas à nous contacter pour plus d’informations. » Le site de la galerie est ici.

REVUE – Le numéro 8 de Pardaillan, revue de littératures populaires et cultures médiatiques, dirigé par Isabelle-Rachel Casta, est consacré à la série « Buffy ». « Mauvais film puis série-culte (mais aussi fictions dérivées, jeux vidéo et comics), l’œuvre Buffy the Vampire Slayer est un parangon de transmédialité et de ‘résistance’, au sens interprétatif. Générateur des Buffystudies et du Buffyvers, le monde de la Tueuse se centre sur la notion, discutée et discutable, de désir de mort – un désir d’ailleurs la plupart du temps détesté et refusé -, et sur la tragédie de la rédemption. Pourtant, désignée par une forme de conseil des sages, dans l’arbitraire et l’injustice, elle endossera le costume et les capacités d’une tueuse de vampires. » Sommaire détaillé ici. La Taupe Médite, 2020, 164 pages, 15,00 euros.

ÉPIDÉMIE (213) – Les auteurs et autrices parrains et marraines de BD 2020 (Florence Cestac, Catherine Meurisse, Régis Loisel et Jul) sont en colère : « Nous avons décidé, devant l’incohérence et les contradictions des choix politiques à l’égard de la culture et des métiers du livre en ce temps de pandémie de démissionner immédiatement. […] Continuer à porter cette célébration de la richesse et de la créativité en bande dessinée tandis que la décision de fermeture des librairies manifeste une indifférence impardonnable envers ce qui fait le battre le cœur de notre société nous paraît aujourd’hui ridicule. […] Les librairies qui ont prouvé leur scrupuleuse observance des précautions sanitaires sont mises en péril pour des raisons qui dépassent notre entendement. Cette manifestation officielle ne s’apparentant plus désormais qu’à une mascarade vidée de son sens, nous ne prendrons désormais plus part à aucune responsabilité en lien avec ces célébrations. »

ÉPIDÉMIE (212) – Michel Abescat, Raphaële Botte, Philippe-Jean Catinchi, Françoise Dargent, Marie Desplechin, Sophie Van der Linden et Nathalie Riché, jurés du Prix Vendredi (qui récompense un roman destiné aux adolescents), n’annonceront pas, ce lundi 2 novembre, le lauréat 2020. Report ​de la proclamation à la réouverture des librairies.

LIVE – À l’occasion des 30 ans de Chien bleu (école des loisirs, 1989), Nadja invite chez elle, pour une rencontre numérique, le jeudi 5 novembre 2020, de 11 heures à 11 heures 45 : une interview exclusive, des reportages et des témoignages, des images inédites à découvrir et un concours en live pour gagner l’édition collector dédicacée par l’illustratrice. L’inscription au webinaire Rendez-vous chez Nadja est ici.

ÉPIDÉMIE (211) – Le Centre national de la littérature pour la jeunesse communique. Les sites de la BnF étant fermés au public, « toutes les formations et manifestations organisées par le CNLJ sont suspendues pour l’instant. La plupart de nos conférences et rencontres sont accessibles en ligne. Merci pour votre compréhension et prenez soin de vous. » Pour réécouter et/ou revoir conférences et rencontres, c’est ici.

ÉPIDÉMIE (210) –  Les organisateurs du Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis font savoir : « L’annonce par le Président de la République, ce mercredi 28 octobre au soir, d’un confinement généralisé de plus d’un mois nous impose de faire évoluer le dispositif prévu pour notre Salon du livre et de la presse jeunesse. Ainsi, malheureusement, la partie stands des éditeurs, valorisant le dynamisme et la grande diversité du livre ne pourra pas avoir lieu dans l’espace Paris-Est Montreuil. Mais pour autant, du 2 au 7 décembre, le Salon retentira, à Montreuil, en Seine-Saint-Denis et partout en France. En conformité stricte avec les règles sanitaires, les deux cents autrices et auteurs qui ont accepté l’invitation du Salon rencontreront, sous de multiples formes, leur jeune public. » Le Salon se déploiera également par la création d’une chaine de télévision spécifique au programme ambitieux, accessible sur la TNT et sur Internet. « Enfin, malgré ces temps agités et confinés, nous espérons toujours qu’il sera possible de monter à Montreuil en extérieur, la grande exposition du Salon, comme signe manifeste, optimiste et résolu de la nécessité absolue, pour les enfants, de s’évader la tête dans les images. Un acte symbolique, un espace de beauté et de liberté pour l’imaginaire, qui pourra dépasser le temps prévu du Salon et pour le moins être une destination de promenade pour les milliers de riverains proches du lieu. » La communiqué complet est à lire ici.

CINÉMA – Une nouvelle adaptation du livre de Goscinny et Sempé Le Petit Nicolas réalisé par Julien Rappeneau sortira dans les salles le mercredi 6 octobre 2022. Le casting des jeunes acteurs, débuté avant l’épidémie, aura duré six mois. C’est Ilan Debrabant, déjà acteur, à neuf ans, dans trois longs métrages, qui a été choisi. « Quand j’ai appris que j’allais devenir le Petit Nicolas, ça a été une explosion dans ma tête. » Le tournage est commencé et c’est l’usine Renault de Flins (Yvelines) qui servira de décor au film. Laurent Perrot, régisseur général, explique : « Il fallait réussir à trouver un bâtiment industriel qui évoque une entreprise florissante, puissante, et qui renvoie aux années 1960 mais sans trop marquer cette époque. »

ÉPIDÉMIE (208) – Communiqué de presse diffusé par le Syndicat de la librairie française (SLF), le vendredi 30 octobre 2020, en fin d’après-midi : « À la demande du SLF, les ministres de l’Économie, Bruno le Maire, et de la Culture, Roselyne Bachelot, ont décidé, à l’issue d’une réunion associant, outre le SLF, la FNAC, le Syndicat national de l’édition (SNE), le Syndicat des loisirs culturels (SDLC) et les enseignes de la grande distribution (Système U, Carrefour, Leclerc, Auchan Casino) la fermeture des rayons livre dans les magasins de ces enseignes. Cette décision s’appliquera à partir de demain matin, samedi 31 octobre. Elle vise à rétablir une situation de concurrence plus équitable entre les librairies et les enseignes. Le SLF a apporté son appui à cette solution en soulignant néanmoins deux points : la fermeture des rayons livre de l’ensemble des magasins physiques, si elle rétablit partiellement la concurrence, offre ‘un boulevard’ à Amazon au détriment du commerce physique et ne résout donc qu’une partie du problème ; le rétablissement d’une concurrence véritablement équitable ne peut passer que par la réouverture des librairies. Bruno le Maire et Roselyne Bachelot, favorables à titre personnel à cette réouverture, se sont engagés à travailler avec le SLF sur les conditions sanitaires qui permettraient d’examiner la faisabilité d’une telle réouverture dans quinze jours. Dans cette période cruciale pour tous, ce serait une bonne nouvelle pour les libraires, mais également pour l’ensemble de la filière, à commencer par les auteurs et les éditeurs. » 

ÉPIDÉMIE (207) – Les librairies n’ayant pas été considérées comme commerces essentiels, François Busnel, producteur et animateur, sur France 5, de La Grande Librairie, exprime son soutien à la profession et aux lecteurs : « Ce n’est pas moi qui demande à Emmanuel Macron de me recevoir. Nous voudrions, et le nous, c’est le Syndicat de la librairie française (SLJ), c’est le Syndicat national de l’édition (SNE), ce sont tous les écrivains, ce sont aussi tous les gens qui vont en librairie. J’étais hier soir avant la fermeture dans ma librairie de quartier à Paris. Il y avait une queue comme on n’en a jamais vu. La libraire m’a dit qu’il y avait eu 700 personnes. Cela traduit un formidable appétit, un désir immense de continuer à se rendre dans ces librairies, dans ces endroits. Cela n’est pas faire une exception. Nous avons tous entendu le Président de la République nous dire : ‘Nous sommes en guerre’. Pourquoi priver du meilleur bataillon, celui qui va permettre à la connaissance d’affronter l’obscurantisme. Tout est lié y compris ce qui s’est passé de tragique à Nice. » Par lettre ouverte, 250 éditeurs, écrivains, libraires – chiffre arrêté au 30 octobre – demandent au Président de la République d’intervenir : « Ouvrir toutes les librairies, comme toutes les bibliothèques, c’est faire le choix de la culture. C’est un choix citoyen. » La liste est ici.

ÉPIDÉMIE (206) – Selon le décret n°2020-1310 du 29 octobre 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de Covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire, les établissements de type S ne peuvent plus accueillir de public. Les scolaires et les périscolaires ne font pas exception et toutes les animations présentielles sont annulées. Cette mesure concerne les bibliothèques, les médiathèques et les centres de documentation. Exception : les bibliothèques universitaires restent ouvertes sur rendez-vous et dans le respect d’une jauge.

ÉPIDÉMIE (205) – « À la suite des annonces du président de la République du mercredi 28 octobre, tous les espaces de la BnF seront fermés au public à compter du 30 octobre 2020. L’ensemble des équipes travaille sur une augmentation des offres à distance. Nous vous informerons au plus vite de la mise en place de ces dernières. D’ici là, prenez soin de vous et de vos proches. L’envoi de documents au titre du dépôt légal reste en vigueur et leur réception par les services de la BnF est assurée. » (communiqué de la Bibliothèque nationale de France)

ÉPIDÉMIE (204) – « Dans le contexte actuel de prévention contre l’expansion du Covid-19, le Centre national du livre ferme ses portes au public à partir du 30 octobre [2020] et pendant toute la durée du confinement, mais continue d’assurer ses missions. Les agents du CNL sont disponibles par mail pour vous informer et vous accompagner dans vos demandes. Le standard téléphonique reste ouvert. » (communiqué du Centre national du livre). Organigramme ici.

PARUTION – L’Envoyé spécial, soixante-cinquième tome des « Tuniques bleues » est en librairie. Raoul Cauvin, scénariste de la série publiée dans le journal Spirou depuis 1968, prend sa retraite et Dupuis, éditeur, a profité de la circonstance pour confier à Jose Luis Munuera et au duo BeKa (Bertrand Escaich et Caroline Roque) cet opus qui, curieusement, parait avant le soixante-quatrième dont Raoul Cauvin et Willy Lambil restent les auteurs. « Reprenant les codes et l’humour du tandem culte composé du caporal Blutch et du sergent Chesterfield, les [nouveaux] auteurs ont tenu à coller à l’identité de la série en conjuguant l’aventure trépidante avec une peinture de l’Histoire américaine capable de faire écho aux problématiques modernes. »

REVUE – La revue Ondina/Ondine publiée par les Presses universitaires de Saragosse annonce son numéro 4 (2020) Enseñar el cuento y el álbum: perspectivas genéricas (Enseigner le conte et l’album : perspectives génériques) coordonné par Elvira Luengo Gascón (université de Saragose) et Christiane Connan-Pintado (université Bordeaux-Montaigne). Illustration : Noemí Villamuza. Des contributions, en espagnol ou en français, de Bochra Charnay, Ghislaine Chagrot et Pierre-Emmanuel Moog, Eléonore Hamaide-Jager, Eva María Villar Secanella, José Antonio Escrig Aparicio, Catherine Tauveron, Thierry Charnay, Jean-François Massol, Martin Lépine, Evelyne Bedoin, Marie-France Burgain, Esther Laso y León et Graciela De Torres Olson. Téléchargement possible à partir de cette page.

EXPOSITION – Du samedi 30 octobre au vendredi 20 novembre 2020, à la Bibliothèque La Sallaz, 4 place de la Sallaz à Lausanne (Suisse), présentation d’une exposition Contes russes illustrés d’Ivan Bilibine (1876–1942). Conférence inaugurale d’Irina Mironova, conservatrice du Musée d’Art d’Ivangorod en Russie, le vendredi 30 octobre, à 17 heures. Gratuit mais inscription obligatoire à cette adresse. À notre connaissance, exposition et conférence ne sont pas annulées.

ÉPIDÉMIE (203) – Catherine Pineur devait, du vendredi 30 octobre au vendredi 11 décembre 2020, exposer au Passage 9, place de l’École Moyenne à Waremme (Belgique), les planches de T’es drôle, Alfred ! (Pastel, 2020). L’évènement est annulé.

CINÉMA – Le réalisateur Christophe Vindis a réalisé, en 2009, le film documentaire  Arnal, itinéraire d’un crayon rouge  que nous n’avions pas eu l’opportunité de signaler. C’est Denis Lavant qui interprète le dessinateur catalan. « La route est longue de Barcelone à Paris, surtout quand elle traverse deux guerres. C’est un voyage extraordinaire, parfois triste, souvent violent, qui n’a pourtant pas réussi à voler le sourire et le puissant besoin de rire et de faire rire qui habitait José Cabrero Arnal. Un voyage que le dessinateur, caricaturiste n’a jamais oublié. Ce documentaire brosse le portrait d’un homme engagé, véritable chroniqueur de son temps. Arnal, le créateur de Pif le chien, de Placid et Muzo et de tant d’autres reste l’un des grands noms de la BD française d’après-guerre. » Jusqu’à ce jour, le film n’a été présenté qu’en festival ou sur invitation particulière comme, dernièrement, à Revel (Haute-Garonne).

ÉPIDÉMIE (202) – Le soixante-sixième congrès annuel de l’Association des bibliothécaires de France (ABF) qui devait se dérouler à Dunkerque du jeudi 29 au samedi 31 octobre 2020 est annulé à ces dates. « L’organisation répondait à toutes les règles sanitaires en vigueur, mais il est aussi de notre responsabilité de reconnaître que la période n’est pas favorable à faire se rassembler des collègues venu·e·s de toute la France dans un lieu fermé durant trois jours. » (communiqué de l’ABF). Nouvelles dates : du jeudi 17 au samedi 19 juin 2021.

PRIX – C’est l’illustratrice Charline Collette qui bénéficiera, au titre de 2020, du dispositif Révélation Livre Jeunesse de la Société des auteurs dans les arts graphiques et plastiques (ADAGP) pour son album Au bois (Les fourmis rouges, 2020), soit une dotation de 5000,00 euros, un portrait diffusé sur le site d’Arte, une mise à l’honneur sur les cimaises de l’ADAGP. « Mêlant récit et fiction, peinture et bande dessinée, onirisme et sociologie, Au bois réunit les innombrables talents de Charline Collette, qui en font un album tout à fait unique. »

PARUTION – Vient de paraitre, dans la série « Les aventures de Lucky Luke », Un cow-boy dans le coton, troisième collaboration entre le scénariste Jul et le dessinateur Achdé. « Lucky Luke se retrouve bien malgré lui propriétaire d’une immense plantation de coton en Louisiane. Accueilli par les grands planteurs blancs comme l’un des leurs, il va devoir se battre pour redistribuer cet héritage aux fermiers noirs. Le héros du far-west réussira-t-il à rétablir la justice dans les terrains mouvants des marais de Louisiane ? Dans cette lutte, il sera contre toute attente épaulé par les Dalton venus pour l’éliminer, par les Cajuns du bayou, ces blancs laissés-pour-compte de la prospérité du Sud, et par Bass Reeves, premier marshall noir des États-Unis. » L’un des challenges des auteurs fut de trouver un bon équilibre entre la parodie de western que les accros de la série (plus forcément très jeunes) apprécient et l’évocation du sort des Afro-Américains dans le sud des Etats-Unis durant la deuxième moitié du XIXe siècle (situation qu’il peut être utile d’expliquer aux plus jeunes). Lucky Comics, 2020, 48 pages, 10,95 euros.

RENCONTRE – Le jeudi 29 octobre 2020, à partir de 18 heures, au Wolf, Maison de la littérature de jeunesse, 18-20 rue de la Violette à Bruxelles (Belgique) rencontre avec Geneviève Casterman pour la sortie de son dernier album, Cours Lola, cours ! (Esperluette, 2020). « Geneviève Casterman signe ici un album juste et sensible à propos de la séparation d’un couple, du point de vue d’une fillette. Ce livre parle de résilience, de course à pied et du passage de l’enfance à l’adolescence. Car du choc à l’apaisement, entre ses rêves, ses souvenirs et ses désirs, Lola grandit. »

PRIX – Faisons francophone et même un peu plus. Les noms des nominées pour le Prix Astrid Lindgren 2021 qui récompense, pour l’ensemble de leur œuvre ou de leurs activités, un auteur, un illustrateur ou une institution œuvrant dans le champ de la littérature de jeunesse, ont été rendus publics. Pour la France, l’Agence quand les livres relient, l’association Encrages, Olivier Douzou, Timothée de Fombelle, Bernard Friot, Jean-Claude Mourlevat, Marie-Aude Murail, Geneviève Patte, François Place et François Roca ; pour la Belgique : Anne Brouillard, Carll Cneut, Ingrid Godon, Anne Herbauts et Thomas Lavachery ; pour la Suisse : Albertine et Franz Hohler ; pour le Canada : Isabelle Arsenault, Deborah Ellis, Sarah Ellis, Jacques Goldstyn, Uma Krishnaswami et Eric Walters. Liste complète des 263 noms ici.

TABLEAU D’HONNEUR – Le dessinateur de bandes dessinées Jean-Pierre Dirick vient d’être fait chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres. « Vous faites assurément partie de ceux qui ont emporté une part de leur enfance dans leur vie d’adulte. Vos albums fédèrent des jeunes mais aussi les moins jeunes autour d’un univers qui évoque avec justesse et humour les engagements en faveur des animaux et de la cause environnementale » a déclaré la députée Alexandra Valetta-Ardisson. Parmi les personnages de Jean-Pierre Dirick : le détective Tim (pendant douze ans dans Pif gadget), l’inspecteur Klebs, le Docteur Psy. Jean-Pierre Dirick avait commencé sa carrière en 1968 en dessinant le logo de la revue Chouette créée par Allain Bougrain-Dubourg. Il avait, en 2018, publié, chez l’éditeur Arcimboldo, l’album nostalgique Les années Pif Gadget.

TOMI UNGERER – « Bonjour. Nous avons le plaisir de vous inviter à notre nouvelle exposition consacrée à Tomi Ungerer.  Un hommage à travers cinquante livres rares ou peu connus. Exposition-vente jusqu’au 1er décembre 2020. Le catalogue en PDF est disponible sur simple demande, uniquement ici. » (Jacques Desse et Alban Caussé). Chez les libraires associés, 3 rue Pierre l’Ermite à Paris. Ouvert du mardi au samedi, de 14 heures à 19 heures.

FROM USA – Pour célébrer le centième anniversaire de la naissance de Gianni Rodari, l’Institut culturel italien de Washington DC a pris l’initiative, en support à la lecture du livre, d’une série de douze courts films d’animation adaptant plusieurs Histoires au téléphone parmi les plus appréciées. Traduction : Antony Shugaar. Illustration : Valerio Vidali. Un partenariat avec l’ambassade d’Italie, Enchanted Lion Books (éditeur de Telephone tales) et le théâtre pour enfants Imagination Stage de Washington. Paroles d’ambassadeur : « C’est une occasion fantastique de célébrer un grand auteur italien et de nous unir tous dans notre amour de la culture et de la langue italiennes. [Une occasion] d’offrir à la grande communauté italienne aux États-Unis, ainsi qu’aux nombreux jeunes Américains et jeunes anglophones du monde entier, qui partagent un amour commun pour la langue et la culture italiennes, un moment de sérénité et de légèreté, en ces temps difficiles marquée par une pandémie qui nous a tous imposé de douloureux sacrifices. » Pour voir, c’est ici.

FILM ET EXPOSITION – L’association suisse Plans-Fixes a réalisé un documentaire à propos de l’illustratrice Catherine Louis. Titre exact : Catherine Louis, illustratrice : créer des surprises ! La première projection aura lieu le 28 octobre 2020, à 20 heures 30, au Centre de culture ABC, 11 rue du Coq, à La Chaux-de-Fonds (Suisse), en présence de l’artiste et de Patrick Ferla, journaliste et animateur d’émissions culturelles.mercredi. Réservation obligatoire à cette adresse. La projection sera précédée, à 17 heures 30, dans la cave de du 9 rue du Puits, à La Chaux-de-Fonds, par le vernissage de l’exposition Gênes que j’aime  qui retrace le travail effectué par Catherine Louis entre septembre et novembre 2019. A Lausanne, une projection-rencontre sera proposée à la Cinémathèque suisse, Esplanade de Montbenon, le mardi 17 novembre, à 18 heures 30, en présence de Catherine Louis et Patrick Ferla. L’entrée en sera payante.

RENCONTRE –  La librairie Libr’enfant, 48 rue Colbert à Tours (Indre et Loire), accueille, le samedi 24 octobre 2020, de 14 heures 30 à 17 heures 30, l’auteure Clémentine Mélois et l’illustrateur Rudy Spiessert, pour une rencontre et une dédicace de leurs albums « Les Chiens Pirates » que publie l’école des loisirs. Informations complémentaires à cette adresse.

ANNIVERSAIRE – Gianni Rodari, écrivain, poète et journaliste italien, auteur notamment de La Flèche bleue (La joie de lire, 2012) et de Grammaire de l’imagination (réédition Rue du monde, 2010), décédé à Rome en 1980, aurait eu cent ans ce vendredi 23 octobre. En France, aucune initiative notable (ou seulement un peu visible) pour marquer l’anniversaire. À notre connaissance, une seule proposition que nous signalons ici, même si l’évènement est passé : des Histoires au téléphone lues en italien et en français par la traductrice Valentina Gardet et mises en images par l’illustratrice et auteure Chiara Armellini, à la Maison de la poésie à Paris, le dimanche 11 et le lundi 12 octobre 2020. À la Bibliothèque nationale de France (BnF), la conférence de Bernard Friot du 12 juin 2020, Gianni Rodari, un auteur au service de ses lecteurs, a été annulée pour raisons sanitaires. Elle est reportée au vendredi 11 juin 2021. Les propositions italiennes, petites et grandes, sont répertoriées .

INITIATIVE – « Pour en savoir davantage sur l’esprit des quatre albums HongFei parus et à paraître entre août et novembre 2020, nous vous proposons en téléchargement gratuit le premier numéro de notre revue Filigrane daté septembre 2020. » (Loïc Jacob et Chun-Liang Yeh). La revue, promotionnelle certes, est fort élégante et elle donne à voir de belles images et à lire de beaux textes. C’est ici.

HOMMAGE – « Samuel Paty aimait les livres, le savoir. Plus que tout. Son appartement était une bibliothèque. Ses plus beaux cadeaux, des livres pour apprendre. » (Emmanuel Macron, président de la République française, à la Sorbonne, le 21 octobre 2020)

RENCONTRE – Albertine et Germano Zullo rencontreront leurs lecteurs le samedi 24 octobre 2020, à 17 heures 30, au Cabaret Voltaire, 1 Spiegelgasse à Zurich (Suisse), et le vendredi 30 octobre, à 18 heures 30, à la La Joie de Lire, 5 Chemin Neuf à Genève. Depuis plus de vingt ans, « Albertine et Germano Zullo développent à travers leurs livres, films d’animation et expositions un univers à la fois tendre, impertinent et humoristique. Leur travail a été récompensé par de multiples prix. La poésie des textes de Germano Zullo trouve un écho dans les dessins d’Albertine tandis que l’espièglerie de ses illustrations réapparaît dans les histoires de Germano. Ensemble, ils explorent les liens et jeux entre texte et image, expérimentent les formats et la composition des pages. Ils allient poésie et philosophie, traitent de thèmes universels et posent des questions sans donner de réponses. » Organisation : Institut suisse Jeunesse et Médias ISJM. Informations complémentaires ici.

REVUE – Les éditrices Catherine de Duve et Claire Oberst (Kate’Art), Odile Flament (CotCotCot éditions), Elisabeth Jongen & Fanny Deschamps (Versant Sud Jeunesse), Anne Leloup et Charlotte Guisset (Esperluète), Laurence Nobécourt (À pas de loups) annoncent la parution, le jeudi 15 octobre 2020, du numéro 1 de Ła petite feuille de ¢hou, revue produite en commun. « Ce premier numéro est dédié au collage. Quoi de plus logique alors qu’il consiste en l’assemblage de divers éléments, comme nous le faisons ici-même avec nos maisons d’édition qui se ‘collent’  ensemble, réunies dans un même projet ? […] Notre revue, qu’on souhaite périodique (deux à trois parutions numériques par an), s’adresse aux lecteur·rices de littérature jeunesse : amateur·rices de beaux objets, bibliothécaires, enseignant·es de tous niveaux, libraires, Illustrateur·rices, auteur·rices, animateur·rices, étudiant·es du supérieur artistique et pédagogique, didacticien·nes, assistant·es sociaux·ales, éducateur·rices. » A lire en ligne ici.

RETROUVAILLES – Ce mercredi 21 octobre 2020, (re)publication, aux éditions Albert René, de l’album Le Menhir d’or, ouvrage de 48 pages co-écrit, en 1967, par René Goscinny et Albert Uderzo et distribué alors par la firme Philips, sous la forme d’un livre-disque 33 tours dont lequel en pouvait entendre Roger Carel (Astérix), Jacques Morel (Obélix), Jacques Jouanneau (Assurancetourix) et Pierre Tornade (Abraracourcix). Succès mitigé (quoiqu’en dise le nouvel éditeur). Disponible à nouveau, donc, en album papier et en version numérique téléchargeable gratuitement sur la plupart des plateformes de livres audio. « Nous avons retrouvé ce trésor qui avait eu un beau succès à l’époque, et qui est inconnu ou mal connu des jeunes générations. Et il a fallu un travail de restauration, puisque nous n’avions pas les dessins originaux. Ce travail qui a été présenté à Uderzo, ce sont des dessins qu’il n’avait pas vus depuis très longtemps, même s’il se souvenait de cette aventure évidemment. » (Céleste Surugue, directeur général des éditions Albert René).

ANNIVERSAIRE – Jacques Nicolaou, second dessinateur de la série « Placid et Muzo » que publia le journal Vaillant – le premier étant José Cabrero Arnal – fête ses 90 ans en ce mois d’octobre 2020. Toujours le crayon à la main en dépit de son grand âge, il s’est amusé pendant le confinement à recréer des histoires autour de ses deux personnages en les reliant à l’actualité. C’est le journal Sud-Ouest qui le dit.

RENCONTRES – La librairie Contact, 3 rue Lenepveu à  Angers (Maine-et-Loire), organise, d’octobre 2020 à juin 2021, une rencontre mensuelle Quand les livres parlent aux enfants autour des livres destinés aux 3-10 ans. Des présentations de nouveautés et des échanges modérés par Sylvie Douet, formatrice et médiatrice culturelle. Entrée libre et gratuite. Inscription préalable à cette adresse. Informations complémentaire au 06 19 12 65 32.

PARUTION – Paru il y a quelques mois, dirigé et préfacé par Arlette Bouloumié, professeur émérite de littérature française contemporaine à l’Université d’Angers, un épais Dictionnaire Michel Tournier. Il doit bien y être question un peu, dans quelques unes des 323 entrées de l’ouvrage, de littérature pour la jeunesse. L’œuvre de Michel Tournier « renouvelle l’écriture du roman, à la fois réaliste et fantastique, déchiffrant le monde contemporain à la lumière des mythes à portée métaphysique. Grand voyageur s’intéressant aux civilisations orientales, Japon, Inde, à l’Afrique, au Canada, à la photographie aussi – il est le fondateur des rencontres internationales d’Arles -, son regard sur le monde, teinté d’humour, a une portée universelle qui bouscule les conformismes et renouvelle les idées reçues. » Honoré Champion 2019, 456 pages, 70,00 euros.

DISPARITION – Le designer Enzo Mari est décédé le lundi 19 octobre 2020, victime du coronavirus.  Il avait 88 ans. Ses origines sont modestes mais ses parents l’encouragent à développer ses talents et sa créativité. Quand, en 1947, son père tombe malade, Enzo Mari, qui n’a que 17 ans, quitte le lycée et part pour Milan pour subvenir aux besoins de sa famille. Il sera maçon, peintre en devantures, vendeur ambulant. Étudiant à l’Académie de Brera, de 1952 à 1956, il y rencontre Gabriella Ferrano (1931-2014), connue sous le nom de Iela Mari, designer elle aussi, qu’il épouse en 1955. A la fin de ses études, en 1957, il se lie d’amitié avec l’artiste plasticien Bruno Munari qui le présente au galiériste Bruno Danese chez qui il réalise notamment deux superbes puzzles en bois de chêne, 16 animali (1957) et 16 pesci (1973). Enzo Mari était l’un des derniers rescapés de l’âge d’or du design italien. « On le décrivait comme irascible et intransigeant. Ses coups de colères contre clients et confrères – qu’il accusait régulièrement d’être devenus des « putes de la publicité » – étaient devenus légendaires. Et pourtant, nul ne contestait le génie, la passion, la curiosité insatiable et la vision d’Enzo Mari, qui, depuis ses débuts dans les années 1950, dénotait en intégrant le bien-être des travailleurs et la responsabilité environnementale dans son travail. » (Jean-Christophe Camuset, Ideat, the good life). Enzo et Iela Mari publient ensemble deux livres pour enfants, fables écologiques sans texte, La mela e la farfalla (Bompiani, 1960) et L’uovo e la gallina (Emme, 1969) que l’école des loisirs publiera en 1970 sous les titres La pomme et le papillon et La poule et l’œuf. Ces ouvrages (et ceux que Iela Mari concevra seule ultérieurement), remarquables par la simplicité de leur trait et l’épure de leurs formes, restent, aujourd’hui encore, des références. Signalons aussi  I giocco della favole (Danese, 1967), publié par le Seuil jeunesse, en 2005, sous le titre Le jeu des fables, livre-objet proposant six tablettes rectangulaires munie de deux encoches permettant de les imbriquer et de créer une multitude d’histoires. « Il faut donner aux enfants, non pas des jeux, mais des structures de jeux. » L’association Les Trois ourses avait dédié, en 2000, une exposition (et une formation) à Enzo Mari et publié le catalogue Lire et jouer avec Enzo Mari. En 1974, Enzo Mari fait scandale avec l’exposition Proposta per autoprogettazione dans laquelle il propose de rétablir un lien direct entre production et utilisation de meuble en fournissant gratuitement les plans d’une collection de mobilier que tout un chacun peut réaliser chez lui en utilisant des matériaux bon marché et juste un marteau, une scie, des clous et de la colle. Quelques objets parmi ses plus réputés : le calendrier perpétuel Timor pour Danese (1967), les vases Bambù pour Danese (1969), une très élégante cocotte pour l’entreprise française Le Creuset (1972), les chaises Delfina pour Driade (1974), la chaise Autoprogettazionne (1974), exposée jusqu’au mercredi 18 janvier 2021 (avec les autres meubles du projet) au Musée des Beaux-Arts de Nancy. Enzo Mari a enseigné le design et l’histoire de l’art au Politecnico de Milan et à l’Université de Parme à laquelle il a légué 8500 croquis et dessins originaux. Quand on lui demandait ce qu’était un bon design, il répondait : « Bon signifie durable, accessible, fonctionnel, bien fait, pertinent émotionnellement, résistant, socialement bénéfique, beau, ergonomique et accessible financièrement. » Enzo Mari est décédé le lendemain de l’inauguration, à la Triennale de Milan, de l’exposition qui rend hommage à ses soixante ans d’activité. Le voyage et la visite sont possibles jusqu’au mercredi 28 avril 2021. En couverture du catalogue (Electa, 2020), une simple pomme.  

PRIX – Le Prix Gulli du Roman 2020 a été attribué à Timothée de Fombelle pour son roman Alma, le vent se lève (Gallimard Jeunesse, 2020). Autres titres en lice  : Carmin, le garçon au pied-sabot d’Amélie Sarn (Seuil jeunesse, 2020), Cornelius 1er l’enfant qui ne voulait pas être roi, de Dominique Périchon (Rouergue, 2020), La petite fleur d’Hiroshima de Catherine Cuenca (Oskar), Une vie en milonga de Fanny Chartes (école des loisirs, 2020).

TROUVAILLE – Il y a quelques mois, les commissaires priseurs de la maison d’enchères Hansons à Londres ont découvert un exemplaire du premier ouvrage de Roald Dahl, The Gremlins  (Random House, 1943), contenant la dédicace suivante : « To John, who wrote the bloody thing anyway. Roald Dahl, 25/5/43. » Cette découverte donne à penser que le roman a pu être écrit à deux mains, John Alexander, ami avec qui l’écrivain avait servi dans la RAF, ayant peut-être soufflé quelques uns des rebondissements de l’intrigue. « Pour tout fan de Dahl, et il y en a des millions dans le monde, ce livre est un objet de collection remarquable. Non seulement il nous ramène aux débuts de Dahl en tant qu’auteur publié, mais cette note personnelle donne un aperçu de la chaleur de son personnage et de sa considération pour un ami en temps de guerre. » (Jim Spencer, responsable du service bibliothèque chez Hansons).

SOLIDARITÉ – La Charte des auteurs et illustrateurs pour la jeunesse communique : « Après l’assassinat de Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie au collège du Bois d’Aulne de Conflans-Sainte-Honorine, nous, auteurs et autrices de littérature jeunesse, souhaitons exprimer à la fois notre immense tristesse, notre stupéfaction et notre indignation. Nous tenons à adresser un message de solidarité aux enseignants et enseignantes, aux chef·fes d’établissements, aux élèves et parents d’élèves ainsi qu’à tous ceux et à toutes celles qui travaillent et interviennent dans les écoles, collèges et lycées. En tant qu’auteurs et autrices de littérature jeunesse, nous sommes régulièrement invité·es dans les établissements scolaires pour présenter nos livres, romans, bande-dessinées, documentaires ou albums illustrés, et animer des ateliers d’écriture et d’illustration. La liberté d’expression est au cœur de ces rencontres. C’est à l’école que les enfants et les adolescent·es apprennent à débattre, à forger leur esprit critique, à s’ouvrir à d’autres points de vue et à les respecter. Nous pouvons témoigner de l’engagement des enseignant·es et de la difficulté de leur tâche. C’est pourquoi, aujourd’hui, à l’heure où elle est attaquée dans sa chair, nous appelons tous les citoyens et citoyennes de notre pays à réaffirmer leur attachement à une école qui instruit et qui forme des citoyens et des citoyennes éclairé·es. »

PRIX – Le jury des Grands Prix de Littérature dramatique et de Littérature dramatique Jeunesse 2020, a attribué, sous l’égide du Centre national du cirque, de la rue et du théâtre (ARTCENA), le Grand Prix de Littérature dramatique à Catherine Benhamou pour Romance (Koïnè, 2019) et le Grand Prix de Littérature dramatique Jeunesse à Sophie Merceron pour Avril (école des loisirs, 2019). « Depuis que sa mère est partie, Avril fait des cauchemars. Il a peur du noir et surtout du loup plat. Il n’aime pas l’école, s’enferme souvent dans le placard, déteste prendre son bain et il n’a pas de copains : sauf un, Stéphane Dakota, qu’il est le seul à voir. Son père fait tout ce qu’il peut pour l’aider, mais ce n’est pas facile. Jusqu’au jour où Isild vient donner des cours à Avril, à domicile. Et cette fille-là, c’est une vraie tornade.”

EXPOSITION – Depuis le mardi 6 octobre et jusqu’au mercredi 9 décembre 2020, la médiathèque Toussaint, 49 rue Toussaint à Angers (Maine-et-Loire) propose l’exposition L’atelier de Julia Chausson. « Formée à l’École des Arts Décoratifs de Paris, Julia Chausson travaille pour la presse et se consacre à l’illustration pour la jeunesse dès le début des années 2000 tout en explorant la gravure sur bois et les livres d’artistes. Elle nous fait le plaisir d’exposer ses créations, pour petits et grands. » Artelier gravure le dimanche 8 novembre, à 14 heures, et spectacle Voir le loup par la compagnie La Sensible, à 15 heures 30. Inscriptions obligatoires au 02 41 24 25 50. A 16 heures 30, séance de dédicaces avec l’illustratrice en partenariat avec la librairie La Luciole.m

THÉÂTRE – Le Lucernaire, 53 rue Notre-Dame-des-Champs à Paris, propose, en prolongation, jusqu’au dimanche 3 janvier 2021, Pinocchio d’après Carlo Collodi (1941); Mise en scène : Alexandre Tourneur. Interprétation : Alexandre Tourneur, Charlotte Fabre, Mathilde Puget, Amélie Gonin. « Une joyeuse adaptation interactive avec une mise en scène ingénieuse mêlant masques, marionnettes, théâtre d’ombre et magie. »  Site du théâtre ici.

SOLIDARITÉ – Du samedi 17 octobre au vendredi 20 novembre 2020, le Syndicat de la librairie française invite à offrir des livres aux enfants et adolescent·e·s éloigné·e·s de la lecture et accompagné·e·s par le Secours Populaire. L’opération titrée Donnez à lire est parrainée par François Busnel et elle a reçu le soutien de France Télévisions. « Le geste solidaire à accomplir est simple. Les librairies indépendantes associées à l’action proposent à leurs client·e·s de choisir un livre (librement), de l’ajouter à leurs achats, puis de le confier aux libraires qui se chargeront de le remettre au Secours Populaire. »  En 2019, 4000 livres ont été offerts. Page dédiée sur le site du Syndicat de la Librairie Française.

EXPOSITION – Le Musée de la Vallée de la Creuse, 2 rue de la gare à Éguzon (Indre), propose, du  samedi 17 octobre au dimanche 22 novembre 2020, une exposition Georges Lemoine : les itinéraires poétiques d’un illustrateur. « Balayant presque 50 ans de production, les dessins, croquis préparatoires et textes dévoilent les sources d’inspiration de l’artiste. Une véritable immersion dans l’imaginaire riche et délicat d’une figure majeure de la littérature jeunesse. » Vernissage le samedi 17 octobre 2020, de 15 heures.

EN LIGNE – Les États généraux de l’égalité en littérature jeunesse organisés par la Charte des auteurs et illustrateurs pour la jeunesse se sont déroulés le lundi 5 octobre 2020 au Centre Pompidou à Paris. Objectif : « réfléchir ensemble et questionner la façon dont chacun et chacune envisage les évolutions possibles [sur les questions d’égalité] dans sa pratique professionnelle ; débattre ensemble des pistes d’évolution et des moyens concrets pour agir. » La captation intégrale de la journée est ici et .

PRIX – Le jury du Prix dimoitou Ouest-France (dix enfants de 8 à 10 ans) ont choisi Un caillou au fond de la poche de Florence Cochet (Actes Sud Junior, 2019), ouvrage qui parle de harcèlement scolaire. Les autres ouvrages en lice étaient Les 9 de la rue Barbe, tome 1 : Perdu maudit chat ! de Jo Hoestlandt et Irène Bonacina (Bayard Jeunesse, 2020), Les voisins mode d’emploi. Enfermée dehors d’Agnès Mathieu-Daudé et Charles Berberian, école des loisirs (2020), King et Kong d’Alex Cousseau et Clémence Paldacci (Le Rouergue, 2020), Bébert, hamster pépère de Cécile Alix et Louis Thomas (Poulpe Fictions, 2020 )

PARUTION – Vient de paraitre Figures de bibliothécaires sous la direction d’Isabelle Antonutti avec la contribution d’un comité de pilotage composé de Jean-Charles Geslot, Amélie Jehan, Agnès Sandras et Cécile Swiatek, rédacteurs scientifiques, ainsi que plus de cinquante rédacteurs. « Les dictionnaires de prosopographie se sont multipliés en France depuis le début des années 1960 et, des généraux et députés aux militants ouvriers, chaque corporation ou presque est parvenue à bâtir son propre panthéon. Il est cependant plus facile de retracer la vie ou la carrière d’un prince ou d’un artiste que celle d’un obscur combattant de la Commune de Paris. Il en est de même pour nombre de professions dont les membres, médecins, avocats, enseignants ou bibliothécaires, ne recherchent ni la gloire ni la lumière des projecteurs. En choisissant de donner à lire une centaine de notices retraçant la vie et la carrière de ces médiateurs du livre que sont les bibliothécaires, les auteurs de ce volume comblent un vide et rendent hommage à une profession habituellement très discrète. » (Jean-Yves Mollier). Quatre-vingt-dix personnalités, femmes ou hommes, ayant exercé du milieu du XIXe à la fin du XXe siècle, à Paris ou en province, dont Mathilde Leriche, Marguerite Gruny, Marcelle Bouyssi, Brigitte Letellier-Richter qui œuvrèrent en « jeunesse ». Il y a une notice concernant René Fillet qui participa à la refondation du CRILJ en 1973 et en fut un temps le trésorier. ENSSIB, 2020, 312 pages, 29,00 euros.

ÉPIDÉMIE (201) – « On a craint de devoir annuler quand le département est passé en zone alerte rouge. » (Pierre Lebleu, chargé de mission lecture et écriture auprès de la FOL 37). Mais la cinquantième édition de Quinzaine du livre jeunesse (en Indre et Loire) aura bien lieu, du vendredi 16 au dimanche 18 octobre 2020, de 10 heures à 19 heures, dans la salle des fêtes de l’Hôtel de ville du Tours. Il faudra juste suivre le dispositif de circulation  par les organisateurs pour pouvoir découvrir, en toute sécurité, les 325 romans, bandes dessinées, recueils de poésie et documentaires sélectionnés par les comités de lecture mises en place par la Ligue de l’enseignement du département. Jauge limitée à 100 personnes (dont les organisateurs). Pour les spectacles (salle Anatole-France) : 50 personnes maximum et le public devra s’inscrire au préalable. Comme chaque année, entrée libre et gratuite.

THÉÂTRE – Le Lucernaire, 53 rue Notre-Dame-des-Champs à Paris, propose, depuis le mercredi 16 septembre 2020 et jusqu’au dimanche 3 janvier 2021,  Michka d’après Marie Colmont (Album du Père Castor, 1941); Mise en scène : Thierry Jahn. Interprétation, en alternance : Pauline Paris, Simon Bensa, Hervé Jouval et Joëlle Lüthi. « A l’approche de Noël, Michka, ours en peluche maltraité par sa jeune maîtresse, quitte la maison et part seul dans la neige. Après avoir découvert les joies mais aussi les difficultés de la liberté, il se met en quête d’une bonne action a faire. C’est alors qu’il rencontre le renne du père Noël, bien à la peine pour distribuer tous les cadeaux. Notre ami saura se rendre utile, mais à quel prix ? » Site du théâtre ici.

PRIX – Le Prix du Grand Chêne 2020 décerné par la municipalité de Bouzy la Forêt (Loiret) a été attribué à C’est mon arbre d’Olivier Tallec (Pastel, 2019), choisi entre quarante ouvrages envoyés par les éditeurs. Le jury était présidé par Maris Sellier. « J’adore cet arbre. C’est MON arbre, dit le bel écureuil roux. J’adore manger MES pommes de pin à l’ombre de MON arbre. C’est MON arbre et ce sont MES pommes de pin. Tout le monde doit savoir que ce sont MES pommes de pin et que c’est MON arbre. Que faudrait-il faire pour le protéger des autres ?  »

PARUTION – Vient de paraitre Le livre pour l’insertion et le refus de l’exclusion initié par l’association LIRE. « Face à l’accroissement des inégalités, les actions précoces et continues d’éveil culturel constituent, en particulier dans les quartiers où les injustices sociales sont les plus fortes, un des leviers majeurs pour un partage plus équitable du bien commun.  Le livre témoigne de 20 ans de lectures individualisées auprès de tout-petits et de leurs familles, à travers les voix croisées de professionnels de la petite enfance et de la culture, de spécialistes du développement de l’enfant. » Une vingtaine d’articles courts, très toniques dont ceux de Marie-Hélène Boll, Hélène Barreau, Olga Baudelot, Cécile Boulaire, Anaïs Vaugelade. Ères, 2020, 304 pages, 15,00 euros.

SALON – Le vingt-et-unième salon du livre pour la jeunesse Frissons à Bordères (Pyrénées-Atlantiques) des samedi 17 octobre et dimanche 18 octobre 2020 est annulé. Ne seront maintenues que les rencontres scolaires. Facebook de l’évènement ici.

TRADUCTION – La Bibliothèque internationale de la jeunesse (Internationale Jugendbibliothek) de Munich (Allemagne) annonce la parution de l’édition 2020 de The White Ravens, catalogue de propositions de traduction de livres pour enfants du monde entier : 200 titres, 56 pays, 36 langues. Pas de version papier cette année, mais possibilité de téléchargement ici.

PRIX – Les albums lauréats du prix T’as lu, ça t’a plu ? organisé, depuis 2013, par l’Agence livre, cinéma et audio-visuel en Nouvelle-Aquitaine (ALCA) et par la délégation de l’Union française des colonies de vacances (UFCV) de la Nouvelle-Aquitaine, ont été, comme les années précédentes, choisis par un jury de lecteurs de 6 à 10 ans habitant la région. Il s’agit de Nos chemins d’Irène Bonacina (Albin Michel jeunesse, 2019) et Clic et Cloc de Estelle Billon-Spagnol (Talents hauts, 2018).

ÉPIDÉMIE (201) – En 2020, Claude Clément fête ses quarante ans d’édition. « J’ai commencé à publier en 1980. À ce jour, cent cinquante ouvrages dans tous les domaines, sauf la bande dessinée : albums, documentaires, romans, théâtre, biographies, poésie. Pour fêter la chose, j’avais loué le Théâtre Lepic, au mois de mai, où j’aurais invité amis et professionnels, mais la Covid m’a forcée à annuler. » Prochains rendez-vous envisagés : en décembre prochain, à la médiathèque et à la Maison du Livre de Rodez. « Mais je crains que le renforcement des contraintes sanitaires, suite à la recrudescence des contaminations, ne finissent par nous en empêcher. »

REVUE – Le dossier thématique du numéro 175 de septembre 2020 de Lecture jeune est titré Expression orale : libérer la parole des jeunes. À noter particulièrement l’article introductif Parler d’oralité, c’est parler d’écriture signé Anne-Marie Chartier, agrégée de philosophie et docteure en sciences de l’éducation. Ce numéro : 14,00 euros; L’abonnement pour quatre numéros : 48,00 euros. C’est ici.

MONUMENT – Collodi, quartier de la commune de Pescia qui héberge le fameux Parco di Pinocchio, accueille, depuis le samedi 3 octobre 2020, une sculpture monumentale de la marionnette au long nez. L’œuvre, réalisée en bronze et en acier par le sculpteur Gabriel Diana, a été installée au centre d’un imposant rond-point, passage obligé quand on se rend, en famille, au parc de loisirs. Il y avait foule le jour de l’inauguration.

EXPOSITION – Le Centre de littérature de jeunesse de Bruxelles et la section belge francophone de l’Ibby proposent, du mercredi 14 octobre au samedi 31 octobre 2020, à la Maison de l’illustration Suzanne Lippens, 23 quai aux Pierres de Taille à Bruxelles (Belgique), l’exposition D’escales à Mère Magie consacrée à l’illustrateur Louis Joos. Inauguration le mardi 13 octobre 2020, à 18 heures, avec, à 19 heures, au CLJBxl, 8 rue du Frontispice 8, une conférence Quand les personnages de Louis Joos jouent à cache-cache avec le lecteur par Monique Malfait-Dohet. Informations complémentaires ici. à 18 heures, en présence de l’artiste. Informations complémentaires  à cette adresse.

REVUE – Le dossier thématique du numéro 225 de septembre 2020 de NVL la revue est consacré à l’usage des imagiers. Des articles signés Claudine Charamnac Stupar, Marie-Claude Javerzar, Catherine Formet-Jourde, Janie Coitit-Godfrey, Sarah Piazzo et Virginie Vardo-Coquoin et un entretien avec l’éditeur Thierry Magnier. Ce numéro : 14,50 euros. L’abonnement pour quatre numéros : 55,30 euros.

PARUTION – Vient de paraitre Jean-Michel Blanquer, l’Atttila des écoles de Pascal Bouchard, journaliste, docteur en sciences de l’éducation, anciennement producteur à France Culture, créateur de ToutEduc, site d’information des professionnels de l’éducation. L’ouvrage, fortement argumenté, décrypte pas à pas les idées pédagogiques du ministre – « un très curieux personnage qui emporte facilement l’adhésion parce qu’il est profondément convaincu de ce qu’il dit même quand il sait que c’est faux » – et celles de l’entourage qu’il s’est choisi, notamment le conseil scientifique. Une part du livre est consacrée à la lecture et aux pressions exercées sur les maîtres pour qu’ils adoptent tous la méthode d’apprentissage préconisée par le ministère. « Jean-Michel Blanquer comme toute une partie de la droite est convaincu des vertus de la méthode syllabique. Il a trouvé quelques psychologues du développement pour aller dans son sens et donner une argumentation scientifique à ce qui est purement idéologique. Le problème c’est que ces scientifiques sont sortis de leur domaine de compétences, multiplient les paralogismes et se plantent. Il est notable que les expérimentations anciennes, comme le programme Parler, ou nouvelles, comme Agir pour l’école ou encore les jeux de Johannes Christoph Ziegler, sont autant d’échecs. » (Pascal Bouchard). Éditions du Croquant, 2020, 200 pages, 12,00 euros.

RENCONTRES – Cécile Roumiguière nous écrit : « Cet automne, une bonne nouvelle : les voyages autour de mes livres ont repris, avec des lectures et des rencontres de l’Est au Sud. Et pour les cas où les rencontres “en vrai” sont impossibles, je présenterai les rencontres et ateliers à distance sur le site de Canopé, le mercredi 14 octobre 2020, de 17 heures 30 à 18 heures 30. » Pour s’inscrire et participer à cette présentation, c’est ici.

ÉPIDÉMIE (200) – Le Syndicat de la librairie française informe. « À la suite du classement de Paris, des Hauts-de-Seine, de la Seine–Saint-Denis et du Val-de-Marne en zones d’alerte maximale du fait d’une circulation active du virus, les préfets concernés ont pris des arrêtés pour préciser les mesures applicables notamment aux établissements recevant du public, dont les librairies font partie. » Ainsi donc :  les commerces autorisés à ouvrir, dont les librairies, dérogent à l’interdiction des rassemblements de plus de 10 personnes, l’interdiction des rassemblements et réunions à caractère festif ou familial dans les établissements recevant du public (ERP) ne concerne pas les animations en librairies, l’obligation d’une jauge maximale correspondant à 4 m2  par client ne vise que les centres commerciaux et les grands magasins. De ce fait, seules les librairies situées dans un centre commercial ou celles des grands magasins sont concernées. Et, bien sûr, on n’oublie pas : port obligatoire du masque, mise à disposition de gel hydro-alcoolique, aération des locaux, désinfection des micros, distance d’un mètre entre les personnes. Le pot de fin de rencontre ? Ben non, plus de pot de fin de rencontre.

RÉSIDENCE – L’association Croq’livres accueille un·e illustrateur·trice pour une résidence de création d’une durée de deux mois, du lundi 22 mars au dimanche 23 mai 2021. « Ouverte à tou·te·s les illustrateur·trice·s ayant déjà publié à compte d’éditeur, cette résidence est l’occasion de se consacrer à un travail personnel dans un cadre propice à la concentration et à la contemplation, et de découvrir un territoire à la fois rural et très dynamique culturellement. Le·la résident·e sera logé·e au cœur de ce pays de lumière et de collines, à la Maison Picazio, sur le Rocher d’Ongles, hameau situé à 12 km de Forcalquier dans les Alpes de Haute-Provence. Permis de conduire fortement conseillé. » Durant sa résidence, le·la résident·e anime des ateliers pour le public scolaire et familial sur le territoire et participe à des rencontres avec des professionnels et des amateurs du livre jeunesse (70 % de temps de création personnelle et 30 % d’interventions, soit 6 jours par mois). Il ou elle reçoit une bourse d’aide à la création d’un montant brut de 4 000,00 € versés en droits d’auteur. Si le·la candidat·e retenu·e peut bénéficier d’une bourse du Centre national des lettres (CNL), celle-ci se substitue au montant versé en droits d’auteur. Le dossier devra parvenir au plus tard le jeudi 31 décembre 2020, par mail, à cette adresse, et par courrier postal, accompagné d’au moins un ouvrage édité, à l’adresse suivante : Croq’livres, Maison des métiers du livre, avenue de l’Observatoire, 04300 Forcalquier. Pour télécharger le dossier, c’est à partir de cette page.

EXPOSITION – La Maison des cultures et de la cohésion sociale de Molenbeek (Belgique) propose, du jeudi 8 au vendredi 23 octobre 2020, une exposition Petites formes et grandes histoires consacrée à Anne Crahay. « Depuis 2007, Anne Crahay a publié une trentaine d’albums jeunesse. Ses livres sont traduits dans le monde entier. Elle enseigne le dessin et l’illustration à l’ESA Saint-Luc de Liège et c’est sous la forme d’une exposition ludique et interactive que vous pourrez venir à la rencontre de son travail. » Mise en bouche de l’illustratrice : « J’aime les papiers, tous les papiers. Je les collectionne. J’aime les couleurs, les motifs et la typographie. J’aime les mots, comme ils s’installent dans la bouche. J’aime me perdre dans mes pensées. J’aime cette idée : quand je travaille, je joue. » Informations complémentaires à cette adresse.

REVUE – Paru récemment le numéro 86 de Citrouille (septembre 2020), revue des Librairies Sorcières dans lequel, en phase avec l’actualité, cinq libraires expriment leur vision d’avenir du métier. À signaler aussi trois pages de couvertures d’intemporels livres de fonds et des articles inspirés de rencontres avec Amandine Laprun, autrice et illustratrice, Marine Rivard, autrice et illustratrice, Antonin Atger, auteur, Olivier Delahaye, pour l’association Silence, on lit, et Elo, dessinatrice et bricoleuse. La rubrique « Dans les vitrines » recense de judicieux conseils de lecture. Numéro gratuit disponible dans le réseau de l’Association des librairies spécialisées jeunesse.

THÉÂTRE – Le spectacle Ah ! Ernesto, production du Théâtre de la Tëte Noire de Saran (Loiret) auquel le CRILJ apporte son soutien, est, au vue de son succès, toujours en diffusion. Adaptation et mise en scène : Patrice Douchet d’après l’album de Marguerite Duras et Katy Couprie paru en 2013 chez Thierry Magnier. Roger Wallez explique : « Ernesto est un enfant rebelle qui ne veut pas aller à l’école parce que, à l’école, on lui apprend des choses qu’il ne sait pas. Il rêve d’une liberté absolue qui fera advenir les savoirs par la force des choses. Le lieu scénique est d’une beauté exceptionnelle : un petit musée circulaire, façon cabinet de curiosités ; les deux comédiens évoluent sur le pourtour, dans une proximité qui prend à témoin et implique les spectateurs assis au centre. Patrice Douchet a construit le spectacle en onze séquences qui déclenchent le rire et l’émerveillement. Sidibe Koroutoumou et Arthur Fouache sont d’une précision stupéfiante dans la rythmique et la tonalité des voix. La parodie des témoignages enfantins et les jeux avec les chewing-gums sont proches de la virtuosité. » Le dossier détaillé du spectacle est ici, sur le site du théâtre. Voir aussi, dans le numéro 6 des « Cahiers du CRILJ » de novembre 2014 consacré au théâtre jeune public, les articles Les cheminements d’Ernesto (André Delobel) et Pourquoi mettre en scène Ah ! Ernesto ? (Patrice Douchet). Contact pour une prochaine programmation au 02 38 73 14.

CINÉMA – Chien Pourri, la vie à Paris, film d’animation franco-belgo-espagnol de Davy Durand, Vincent Patar et Stéphane Aubier, est en salle dès ce mercredi 7 octobre 2020. Le pitch : « Il était une fois un chien parisien, naïf et passionné appelé Chien Pourri. Avec Chaplapla, son fidèle compagnon de gouttière, Chien Pourri arpente les rues de Paris la truffe au vent. Peu importe les catastrophes qu’il provoque, Chien Pourri retombe toujours sur ses pattes ! Tant et si bien que les autres chiens commencent à trouver ça louche. » L’album original écrit par Colas Gutman et illustré par Marc Boutavant est paru à l’école des loisirs en 2015.

ÉPIDÉMIE (199) – Nicolas Gary s’interroge sur le site ActuaLitté : les restrictions sanitaires applicables à Paris et en proche banlieue étant ce qu’elles sont, les rencontres et les dédicaces sont-elles interdites en librairie ? Le Syndicat de la librairie française va vérifier. Un libraire parisien, sans attendre la réponse, lance une idée : « S’il suffit de ne pas être festif, nous rendrons les rencontres et dédicaces déprimantes en demandant aux clients de bien vouloir tirer la tronche. » Affaire à suivre.

APPEL À TEXTES – Le comité de lecture jeunesse des Écrivains Associés du Théâtre (EAT) annonce l’ouverture de son appel à textes jeunesse pour la saison 2020-21, pendant 24 heures, du 12 octobre 2020, à 12 heures, au 13 octobre 2020, à 11 heures 59. Cet appel s’adresse à toutes les autrices et auteurs de théâtre jeunesse, adhérents ou non de l’association. « Le comité sera particulièrement attentif à la théâtralité de l’écriture. Un texte manifestement non fini n’a aucune chance d’être sélectionné. Merci donc d’envoyer un texte dont vous estimez l’écriture achevée. De même, un texte manifestement non destiné à un public jeunesse sera écarté de la sélection finale. » Seuls les 100 premiers textes seront traités. Le détail du détail est ici.

EXPOSITION  – Depuis le vendredi 2 octobre et jusqu’au dimanche 8 novembre 2020, le musée-expos Etappenstall, 16 rue du Général de Gaulle à Erstein (Bas-Rhin) propose l’exposition La cuisine illustrée de Tomi Ungerer. Trois pôles : des illustrations pour des livres comme Le Géant de Zéralda (1967) ou La Cuisine alsacienne (1995), des projets publicitaires à l’instar de la campagne pour les conserves Bonduelle, des dessins-collages pour des ouvrages comme Horrible (1960), stigmatisation graphique de la mécanisation. « La transversalité assumée de cette exposition permet de mettre en avant, grâce à une approche originale et ludique de l’œuvre de Tomi Ungerer, les différentes techniques et les multiples registres employés par l’artiste tout au long de sa carrière. » Quatorze kakémonos et trente-trois dessins organisés par le Musée Tomi Ungerer de Strasbourg. Le Musée Electropolis de Mulhouse a prêté plus d’une vingtaine d’objets issus de la sphère domestique qui entrent en résonance avec les sujets traités par l’artiste, de la rôtissoire aux petits appareils de préparation culinaire en passant par le réfrigérateur américain des années 1950-60, clin d’œil aux années américaines de Tomi Ungerer, leur usage ou leur design faisant écho aux dessins. Conférence Tomi Ungerer graphic Art avec Thérèse Willer, conservatrice en chef du musée, le jeudi 8 octobre, à 19 heures. Informations complémentaires au 03 90 29 93 55.

PRIX – Les prix décernés par les lecteurs du Journal de Mickey ont été annoncés. L’incroyable voyage de Coyote Sunrise de Dan Gemeinhart (Pocket Jeunesse, 2020) reçoit le Grand prix roman et le tome 1 de la série « Lulu et Nelson » de Jean-Marie Omont, Aurélie Neyret et Charlotte Girard (Delcourt, 2019) celui du Grand prix BD.

PETITS SOUS – « Le prix d’un livre pour enfant constitue parfois un critère de choix non négligeable. Cette bibliographie propose 100 titres parus ces dernières années pour les enfants de 0 à 11 ans, et coûtant moins de 10,00 euros, à quelques petites exceptions près. Albums, romans, documentaires, poésie, BD, tous ont reçu un coup de cœur de la part des comités de lecture du Centre national de la littérature pour la jeunesse et permettent d’aller au-delà des traditionnelles éditions de poche. » C’est ici.

SOUTIEN – Le conseil d’administration du Centre national du livre (CNL) a, le vendredi 25 septembre 2020, votant le second volet de son plan de relance, acté une subvention exceptionnelle destinée à aider à la relance des maisons d’édition et une subvention exceptionnelle destinée à aider à la relance des librairies francophones à l’étranger. Les documents utiles aux éditeurs et aux librairies concernés sont disponibles ici. Un troisième document exigent des éditeurs qui seront bénéficiaires d’une aide de s’engager sur une série de bonnes pratiques car, si cela va sans dire, cela va encore mieux en le disant.

ÉPIDÉMIE (198)  – Le Festival international de la bande dessinée d’Angoulême (Charente) programmé du jeudi 28 au dimanche 31 janvier 2020 n’aura pas lieu dans sa forme présentielle. Les organisateurs réfléchissent à un événement de type médiatique qui se déroulerait, aux mêmes dates, sur toute la France, dans les conditions de sécurité requises, tandis qu’un événement public pourrait avoir lieu au printemps 2021 (ou plus tard), étalé sur plusieurs semaines.

PARUTION – Vient de paraitre L’Internationale des républiques d’enfants (1939-1955) signé Samuel Boussion, Mathias Gardet et Martine Ruchat. « Au cours de la Seconde Guerre mondiale, des millions d’enfants, orphelins ou brutalement séparés de leurs parents, sont recueillis dans des camps ou villages d’enfants. Cette aide humanitaire se double d’une utopie pédagogique. Instituteurs, prêtres, médecins ou psychiatres fondent, dans l’urgence et le dénuement, des communautés largement inspirées de l’éducation nouvelle et de l’autogestion : des ‘républiques d’enfants’. De l’Italie à la Hongrie, en France comme en Allemagne, les enfants se muent en jeunes travailleurs, ils élisent gouvernements et tribunaux. Dans l’esprit internationaliste d’après-guerre, ces citoyens doivent contribuer au relèvement de l’Europe anéantie. Les auteurs ont défriché les archives pour tisser le récit vivant, incarné et parfois terrifiant de cet épisode méconnu. » Anamosa 2020, 80 pages, 26,00 euros. Janusz Korczak qui, en 1912, créera, à Varsovie, une république des enfants accueillant une centaine d’enfants juifs, a écrit plusieurs ouvrages pour jeunes lecteurs toujours disponibles.

REVUE – Le numéro 142 (septembre, octobre et novembre 2020) de LibbyLit que publie la section belge francophone de l’Ibby vient de paraitre : dossier d’une quinzaine de pages (avec interviews et bibliographie complète) à propos de l’autrice et illustratrice Anne Crahay, riches informations documentant l’actualité de la littérature pour la jeunesse (expositions, formations, revue de presse; etc), la part la plus copieuse étant toujours réservée aux recensions très précises de nouveautés. Site de la section ici.

REVUE – Le numéro 12 d’octobre-décembre 2020 de la revue Les arts dessinées alterne, comme pour chacune des parutions du périodique, articles très illustrés et actualités. Ce trimestre, la littérature jeunesse est à l’honneur avec des articles à propos dei illustrateurs Benjamin Lacombe, François Roca, Aurélia Grandin et du directeur artistique Gérard Lo Monaco, tous les quatre signés par Frédéric Bosser. Janine Kotwica est allé à la rencontre de Zaü, un copain. Blexbolex, cette fois, ce n’est pas pour les enfants. Il y a aussi deux pages recensant une petite vingtaine de nouveautés jeunesse. Ce numéro : 14,95 euros. Sommaire détaillé et conditions d’abonnement ici.

DISPARITION – Quino, scénariste et dessinateur de bande dessinée argentin, est décédé le mercredi 30 septembre 2020. Il avait 88 ans. Un oncle peintre et dessinateur publicitaire lui donne le goût du dessin alors qu’il n’a que trois ans. Dès ses 13 ans, il fréquente l’école des Beaux-Arts de Mendoza, mais, « lassé de dessiner des amphores et des plâtres », il arrête ses études quatre ans plus tard, ne pensant plus qu’à devenir illustrateur d’humour. Il s’essaie à la bande dessinée muette, espérant beaucoup de Buenos Aires, capitale du pays. Il en revient bredouille et déçu. Quino connaît alors trois années de disette, jusqu’à ce que l’hebdomadaire Esto Es, en 1954, le publie. « Je dessinais très mal. » Son premier livre, Mundo Quino (Le monde de Quino) paraît en 1963. Y aurait-il eu Mafalda si, un an plus tôt, une marque d’électroménager, Mansfield, ne l’avait contacté pour une campagne de publicité ? La campagne ne se fit pas mais Quino reprend le personnage (et les huit bandes déjà réalisées) à la demande de Julian Delgado, secrétaire de rédaction à Primera Plana. Il enchaine alors strip sur strip, de 1964 à 1973, puis abandonne Mafalda, ne la redessinant que pour soutenir des organismes ou des associations comme Amnesty International ou l’Unicef. « Je ne voulais pas que Mafalda devienne une de ces bandes dessinées que les gens lisent par habitude, ce qui n’a aucun sens. De plus, faire un strip n’est pas la même chose que faire une BD traditionnelle. Il s’agit d’un travail très routinier, je me sentais un peu limité. Il faut dessiner toujours les mêmes personnages et toujours dans les mêmes proportions. C’est comme si un menuisier devait toujours tailler la même table. Moi, je voulais aussi faire des portes, des chaises et des banquettes. » Il se consacre alors à une œuvre de dessinateur d’humour moins connue que la série « Mafalda » mettant en scène des personnages médiocres à la stupidité universelle. Les livres de Quino ont été traduits dans plus de vingt langues et dialectes dont l’arménien, le bulgare, l’hébreu, le polonais et le guarani. Première série d’animation pour la télévision argentine en 1975, soit cinquante-deux épisodes réalisés par Carlos Márquez dont certains seront, en 1981, remontés en long-métrage, deuxième série adaptant 104 histoires, en 1995, réalisée par Juan Padron en collaboration étroite avec le dessinateur. Imposant merchandising, de la figurine au tee-shirt. « Mafalda, dit la dessinatrice Pénélope Bagieu, c’était la Greta Thunberg de l’époque. » Le rapprochement est permis puisque la gamine, quatre, six ou huit ans, selon les avis, bouille ronde et nœud rouge dans d’épais cheveux noirs, a du caractère et elle témoigne, en révolte contre le monde des adultes, d’une acuité politique (et d’un pessimisme) peu commun à son âge. Mafalda fera une apparition dans Charlie Mensuel en 1971 et 1972 et sera, à la même époque, publiée par Jean-Claude Lattès. L’Espagne de Franco la réservera aux adultes. Selon l’écrivain italien Umberto Eco (qui a écrit la préface de l’intégrale spécial 50 ans publiée par Glénat, éditeur actuel de Quino), Mafalda représente l’incarnation d’un droit universel, celui de « rester une petite fille qui ne veut pas assumer l’univers frelaté de ses parents. » Bon à savoir aussi : Mafalda déteste la soupe et elle raffole des meringues et des Beatles. Quino se raconte : « J’ai rencontré Sempé en 1968. […] Nous nous voulions des résistants de l’humour absurde. Nous sommes nés le même jour de la même année [ce qui est faux à un mois près] et nous avons publié notre premier ouvrage en même temps. En fait, je le considère un peu comme un frère d’encre. » Parmi plusieurs décorations que reçut Quino de mains françaises, citons celle que lui remit Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication, le lundi 3 décembre 2012, au Salon du livre et de la jeunesse en Seine-Saint-Denis.

PARUTION – Centenaire oblige, semble-t-il, et puisque Boris Vian a aussi composé pour les enfants, voici Cha cha cha du loup, chanson inédite écrite en 1958, mise en images ici par Élisa Géhin. C’est joyeux dans une manière faux dessins d’enfants assumée. « Nous n’irons pas dans le bois/Puisque le loup n’y est pas/Nous n’irons pas dans la rue/Puisque le loup n’y est plus/Nous n’irons pas dans les prés/Puisque le loup n’y est jamais/Mais si vous voulez voir le loup/Venez, venez, rentrons chez nous. » C’est en collection « Petite enfance », mais rien n’empêche d’offrir aux seniors.

ÉPIDÉMIE (198) – Hélène Weis nous informe : « En raison d’une rentrée difficile et des retards divers causés par la pandémie, l’appel à contributions pour le numéro 16 de la revue Strenae ‘Littérature de jeunesse et école primaire’ est repoussé au 30 octobre prochain. S’il vous avait échappé, n’hésitez pas à le lire. Il est ici. Vous y trouverez une problématique unifiée et des questions spécifiques qui attendent encore quelques réponses particulières : lectures de séries, transversalité des apprentissages, idéologies, censures. etc. »

RENCONTRE – La librairie Lib’enfant, 48 rue Colbert à Tours (Indre et Loire) donne carte blanche aux éditions Hélium, le jeudi 8 octobre 2020, avec la participation de Sophie Giraud, éditrice et fondatrice de la maison, Delphine Perret, auteure-illustratrice et Didier Cornille auteur-illustrateur. « Comme chaque année, c’est l’occasion pour nous de vous faire découvrir l’univers d’un éditeur que l’on affectionne tout particulièrement. » Cette journée est offerte par la librairie, sur inscription à cette adresse.

DISCOURS D’ÉDITEUR – Mis en ligne en avril 2020, l’article Le discours d’éditeurs français d’albums pour la jeunesse de la fin des années 1960 signé Cécile Vergez-Sans, maitresse de conférences à l’université d’Aix-Marseille, initialement paru dans la revue Mémoires du livre/Studies in Book Culture (volume 10, numéro 2, printemps 2019) que publie le Groupe de recherches et d’études sur le livre au Québec, s’intéresse à une période cruciale de recomposition du paysage éditorial et de reconfiguration des institutions de l’enfance. « Quelle peut être la légitimité de ces discours dans le champ littéraire alors que les œuvres pour enfants sont traditionnellement considérées comme mineures ? L’analyse des catalogues d’éditeurs montre que l’existence même d’un discours ne va pas de soi. Le discours constitue une stratégie de récents éditeurs innovants. L’étude monographique de l’un d’entre eux, François Ruy-Vidal, permet de découvrir les multiples fonctions du discours, didactique, littéraire, politique, mais aussi les limites du dicible et les risques du discours. » C’est ici.

ANNIVERSAIRE – Yoko Tsuno, ingénieure en électronique, pilote d’hélicoptères, ceinture noire d’aïkido, personnage scénarisé et dessiné par Roger Leloup, fit sa première apparition dans le journal Spirou le 24 septembre 1970, six mois avant Natacha, à une époque où les personnages féminins n’ont pas de série à leur nom dans la bande dessinée. Elle a donc cinquante ans. D’abord héroïne de courts récits, Yoko Tsuno, fort bien accueillie par  les lecteurs, devient personnage d’album avec Le Trio de l’étrange (Dupuis, 1972) dont la prépublication s’étala du numéro 1726 au numéro 1742 du journal. Vingt-neuvième album et dernier paru à ce jour : Anges et Faucons en 2019.

SALON – La trente-quatrième édition du Salon du livre pour la jeunesse de Troyes (Aube) se déroulera bien du jeudi 8 au dimanche 11 octobre 2020, mais il adoptera un dispositif inédit autour de trois axes : maintien des rencontres scolaires qui auront lieu directement dans les établissements champardennais, mise en place de rencontres, ateliers pour le grand public et pour les professionnels et de dédicaces dans tout le département (médiathèques, librairies indépendantes, etc), volet numérique avec les coups de cœur du salon et des retransmissions en direct ou en podcast. Cette solution permettra de proposer à notre public un événement festif et de belles rencontres avec les vingt-six auteurs qui ont répondu présents tout en évitant les rassemblements importants. Précisions à venir sur le site de Lecture Loisirs, association organisatrice.

EXPOSITION – La Médiathèque Françoise Sagan, 8 rue Léon Schwartzenberg à Paris,  propose, du vendredi 2 au samedi 31 octobre 2020. dans le cadre de Formula Bula, une exposition  Miniatures : le disque pour enfants en France (1950-1990) conçue à partir des collections de l’Heure joyeuse, par Radio Minus et l’Articho, explorant le Fonds patrimonial Heure Joyeuse. “Dans la France des Trente Glorieuses, l’industrie phonographique est en plein essor. Le disque pour enfants connaît alors un âge d’or qui reflète l’évolution des formes musicales et des conceptions pédagogiques de son temps. Chansons, disques éducatifs, fictions sonores ou bandes originales des programmes jeunesse, témoignent des enjeux et questionnements nouveaux qui entourent le monde l’enfance. Tout en rendant compte de la diversité de cette production sur le plan graphique et sonore, l’exposition interroge la démarche de ses acteurs. Se concentrant sur les propositions les plus atypiques, voire radicales, elle reconstitue en parallèle l’histoire encore méconnue de ce secteur à part de l’édition discographique. Se présentant initialement sous la forme d’un accrochage de pochettes, l’exposition sera agrémentée d’un important volet sonore, documentaire et rédactionnel.” Informations complémentaires au 01 53 24 69 70.

PRIX – Jean-Ludovic Blanchon, Tessa Corsac, Véronique Foz, Delphine Gosset, Marie Le Cuziat, Lucie Le Moine, Frédérick Modeste, Luce Perez-Tejedor, Aodez S. Bora, Florentine Schroll, Thierry Soulard et Frédérique Trigodet sont les lauréats du (troisième) concours de nouvelles émergences ! organisé par la Charte des auteurs et illustrateurs pour la jeunesse et qui était ouvert à tous les auteurs et toutes les autrices débutant·es ou en voie de professionnalisation. Les lauréats bénéficieront d’une relecture de leurs textes et d’un accompagnement à la réécriture par les auteur-rices Anne-Gaëlle Balpe, Alexandre Chardin, Yves Grevet, Christophe Mauri, Naïma Murail-Zimmermann et Coline Pierré, d’un parcours de formation, de l’édition d‘un recueil réunissant les nouvelles lauréates  assortie d’une rémunération de 500,00 euros et de rencontres privilégiées avec des éditeurs pendant le salon du livre de Montreuil.

EXPOSITION – Le Centre André François, centre régional de ressources sur l’album et l’illustration, 70 rue Aimé Dennel à Margny-lès-Compiègne (Oise), propose, du mercredi 29 septembre au samedi 28 novembre 2020, un nouvel accrochage. « L’exposition intitulée Tous en scène ! présente le travail graphique et plastique d’André François pour les arts de la scène, en particulier le théâtre et la danse. Polichinelle, Mère Ubu, Arlequin… Venez découvrir les figures qui peuplent l’univers théâtral de cet artiste hors pair, ses dessins de décors pour Gene Kelly, Ionesco et Roland Petit, ou encore ses affiches de spectacle et son mystérieux comédien à la rose. » Vernissage le samedi 3 octobre en présence de Janine Kotwica, spécialiste de l’œuvre d’André François co-commissaire de l’exposition et auteure du catalogue. Janine Kotwica proposera également une conférence le lundi 9 novembre. « Le spectacle a toujours été, pour André François, une source vive d’inspiration qui a inondé généreusement ses créations graphiques et plastiques. On connaît son amour du cinéma et son addiction au monde circassien, mais on sait un peu moins qu’il a aussi beaucoup aimé travailler pour le théâtre et la danse où il a collaboré avec quelques-uns des plus grands dramaturges et chorégraphes anglais et français du XXe siècle. Sa contribution aux arts de la scène fut jubilatoire. » (Janine Kotwica). Informations complémentaires à cette adresse.

ÉPIDÉMIE (197) – L’Office fédéral de la culture suisse considère que « l’impression et l’édition de livres, le commerce des livres ainsi que les bibliothèques et les archives  » ne sont pas éligibles aux aides fédérales mises en place dans le cadre de la crise sanitaire actuelle. Raison pour laquelle La joie de lire s’adresse à ses lecteurs (et à leurs parents) en créant Le Cercle des hiboux, club proposant plusieurs formules d’abonnements. « S’abonner au Cercle des hiboux est un acte politique, un engagement culturel, un soutien à notre maison d’édition qui, depuis plus de trente ans, ouvre des chemins de lecture à un public qui ne demande qu’à être abreuvé d’histoires, d’images, de rire et de vérité. » Pour donner suite, c’est ici.

INCERTITUDES – A Montreuil, on se pose des questions et on tente de trouver des solutions car, comme l’exprime Sylvie Vassalo, directrice du Salon du livre et de la presse jeunesse (SLPJ) : « Ça se complique, mais ça peut aussi se simplifier. » Le point fin septembre : le Salon du livre jeunesse 2020 aura lieu, du 2 au 7 décembre 2020, sous trois formes concomitantes : une partie dans les deux halles, stands en moins grand nombre avec signatures maintenues, la grande exposition étant installée en extérieur, une partie hors les murs (performances, rencontres, présentation des prix, coins-lecture, etc.) « dans des centaines de librairies, bibliothèques, écoles et centre sociaux, aux quatre coins du pays » et, en partenariat avec la chaîne ViàGrandParis, six jours de rendez-vous, de débats, de coups de cœur, de portraits d’artistes, d’animations littéraires, en direct, de 10 heures à 17 heures, puis en replay. Affaire à suivre de près. Site du salon ici.

FORMATION – L’université de Liège, en partenariat avec la Haute École Charlemagne, ouvre la cinquième session de son MOOC Il était une fois la littérature jeunesse sur la plateforme Edx jobs@skills. Cette session (qui débute le mardi 1ier octobre 2020 et s’arrête le dimanche 5 septembre 2021) se déroule en mode à votre rythme (self-paced) et tous les modules sont disponibles dès le démarrage : des vidéos, des analyses, des quiz, des exercices pratiques autour des romans, des albums, des maisons d’édition, des auteurs, des livres numériques, des fan-fiction (et objets dérivés) de la littérature jeunesse. Ce cours s’adresse aux professionnels du livre, mais également aux étudiants et à toute personne intéressée par l’univers du livre jeunesse. Il permet d’obtenir une attestation de réussite, payante (80,00 euros), pour celles et ceux qui auront obtenu une note moyenne de 50% sur l’ensemble des activités certificatives et réussi avec succès un examen final composé de 80 questions fermées. Adresse d’inscription ici. Contact à l’université : Véronique Fettweis.

ÉLECTIONS – Marion Jablonski, directrice des départements Jeunesse et Bande dessinée chez Albin Michel a eté élue, le lundi 21 septembre 2020, présidente du Groupe Jeunesse du Syndicat national de l’édition (SNE), pour un mandat de deux ans. Elle succède à Thierry Magnier qui devient vice-président. « Continuer à lutter pour une médiatisation et une reconnaissance plus grande des ouvrages jeunesse dans le champ culturel, poursuivre des actions positives comme Les petits champions de la lecture, écouter les libraires qui sont indiscutablement les meilleurs défenseurs de nos livres, renforcer le lien avec les médiathèques dans les contacts avec le jeune public et le monde enseignant, sont des projets collectifs que nous mènerons ensemble. Pour vous représenter mieux encore, nous avons décidé de constituer un binôme pour présider le groupe jeunesse et ainsi poursuivre et développer les actions initiées ces dernières années . » (Marion Jablonski et Thierry Magnier). Page dédiée ici.

EXPOSITION – La bibliothèque municipale de Fresnes, 26 rue Maurice Ténine, présente, du samedi 26 septembre au jeudi 15 octobre 2020, en partenariat avec le Conseil Départemental du Val-de-Marne, l’exposition Les choses qui s’en vont consacrée à Beatrice Alemagna. « Avec une inventivité graphique sans cesse renouvelée et des illustrations tantôt tendres, tantôt drôles, toujours intrigantes, Beatrice Alemagna évoque tous ces mouvements de l’existence auxquels est confronté un enfant qui grandit, et qui disparaissent, parfois pour toujours. À chaque page, on soulève un calque et une transformation s’opère sur l’image pour mettre en évidence ces « choses » qui s’évanouissent. Ces états éphémères, finalement, nous parlent en réalité d’une chose immuable, solide et perpétuelle : l’amour d’un parent pour son enfant.  Un livre d’artiste pour tous où les images se transforment en tournant des pages de calque et qui illustre, avec une grande sensibilité, les mouvements de la vie. » Les choses qui s’en vont est l’album de naissance 2020 offert aux nouveaux-nés du département du Val-de-Marne. Entrée libre. Information complémentaires à cette adresse.

HONNÊTE PROPOSITION – L’imagier vagabond qui prêtera à la Médiathèque du Val d’Auron de Bourges (Cher), au premier semestre 2021, sa (nouvelle) exposition La folle histoire des plantes d’après le livre du même nom écrit par Sandrine Boucher et illustré par Matthieu Ferrand (Terre vivante, 2019) propose qu’une ou plusieurs structures de la Région Centre viennent s’ajouter pour que s’organise un circuit permettant « à chacune de faire une importante économie d’échelle sur les coûts de transport inter-régionaux qui seront, de fait, partagés. » Le lien vers la page consacrée à l’exposition est ici et les informations complémentaires sont à demander à Virginie Mansot, à cette adresse.

FORMATION – L‘Agence quand les livres relient organise, le vendredi 2 octobre 2020, dans l’auditorium de l’Auberge de jeunesse HI Y. Robert, 20 esplanade Nathalie Sarraute à Paris, une journée de rencontre et de réflexion, Babil-Babel (IV) : Lire, traduire, interpréter. « Depuis plus de tdrente ans, nous partageons la lecture d’albums littéraires avec les moins de trois ans et leurs familles, mais aussi avec des enfants moins jeunes, des adolescents et des adultes de toutes origines. Jour après jour, petits et grands font du sens entre langues, textes et images. Nous tissons ensemble des mondes où hypothèses, questions, émotions, savoirs et horizons prennent le temps nécessaire en interprétant, au double sens du mot, leurs sources singulières. Finalement, ne sommes-nous pas tous, quelque peu, les auteurs et les traducteurs des livres avec ou sans images qui étayent nos destins ? » Avec les interventions de Valérie Zenatti, auteure et traductrice, Yvanne Chenouf, spécialiste de littérature jeunesse, Christian Bruel, éditeur, auteur et formateur en littérature de jeunesse, Ofelia Garcia, professeure d’éducation urbaine et de littérature hispanique et luso-brésilienne, spécialiste des questions d’éducation bilingue et de translanguaging, Christine Hélot, sociolinguiste spécialiste des questions de bi/multilinguisme, Mathilde Chèvre, auteure-illustratrice, directrice des éditions Le port a jauni, Carole Chaix, illustratrice, ainsi que Marianne Eshet pour la Fondation SNCF et Marie Nicole Rubio pour Le Furet. Animation de la journée assurée par Dominique Rateau, présidente de l’Agence. Programme complet ici. Page d’inscription .

PARUTION – Vient de paraitre La littérature de jeunesse en classe de langue : pour une pédagogie de la créativité par Christèle Maizonniaux, enseignante-chercheuse en didactique des langues/ linguistique appliquée (domaine FLE) en contexte universitaire australien. « Les étudiants et enseignants en langues étrangères ont souvent le désir d’appuyer leurs démarches sur les albums, récits illustrés et autres ouvrages de la littérature de jeunesse contemporaine. Ils trouveront ici de multiples pistes pédagogiques pour le faire. Les chercheurs pourront également y puiser matière pour nourrir leur réflexion. L’approche est centrée sur l’écriture créative. Une telle démarche, modulable dans d’autres contextes éducatifs et pour diverses langues, permet de faire une place au lecteur et à ses affects et de construire des savoirs sur les plans linguistiques, littéraires et culturels. Le livre propose en outre une réflexion sur les apports de l’image et du texte-image, ainsi que sur l’évaluation des écrits créatifs dans l’enseignement des langues. » UGA éditions, 2020, 250 pages, 25,00 euros.

RENCONTRE – La librairie Lib’enfant, 48 rue Colbert à Tours (Indre et Loire), reçoit  Olivier Tallec le  samedi 26 septembre 2020, de 15 heures à 18 heures, à l’occasion de la sortie de son album Un peu beaucoup (Pastel, 2020)

EXPOSITION – L’exposition Lumières intérieures présentée par la galerie Huberty & Breyne, 36 avenue Matignon à Paris, propose, du vendredi 25 septembre au samedi 17 octobre 2020, une série de portraits de figures féminines évoquant James Ellroy, Alfred Hitchcok, Edward Hopper ou David Lynch. « Ces femmes évoluent ainsi dans des décors de chambres d’hôtels, souvent assombries, ou alanguies comme des divas sur un sofa. Des images troublantes de sensualité où le naturalisme l’emporte. On devine ainsi la fragilité de leur peau, le modelé de leurs lèvres, avec une mise en avant de nombreux détails qui laissent au spectateur le choix d’imaginer la vie de ces femmes mystérieuses et seules. » Rien à voir avec la littérature pour la jeunesse. Le dernier album pour les enfants signé François Roca illustrait la réécriture par Charlotte Moundlic du conte de Blanche-Neige (Albin Michel, 2019).

EXPOSITION – Le Musée de poche, 41 rue de la Fontaine au Roi à Paris, propose, du jeudi 24 septembre au vendredi 30 octobre 2020, une exposition Mon atlas, promenade autour du monde donnant à voir des illustrations originales de Steffie Brocoli pour le livre de Sandrine Le Guen portant le même titre (Larousse Jeunesse,.2020. « A défaut d’avoir voyagé cet été, le Musée de poche vous invite à faire le tout du monde à la rentrée ! Avec ses illustrations fraîches et pétillantes, Steffie Brocoli réinvente le traditionnel atlas en suivant le parcours du jeune Antoine, passionné d’insectes et de botanique. Le principe est simple, une double page pour présenter un pays, à travers ses grandes figures, ses monuments, sa biodiversité mais aussi ses curiosités. C’est parfait pour notre illustratrice voyageuse, avide d’arts et traditions populaires glanés aux quatre coins du globe qui mélangera dans cette exposition : ses illustrations, ses productions artisanales (céramique, tapisserie) mais aussi ses souvenirs chéris. » Site du musée ici.

PARUTION – Le jeudi 24 septembre 2020 parait Le P’tit Colas en normaund, version régionale de six des histoires écrites par René Goscinny. Pas moins de quatre spécialistes de la langue normande pour la traduction : Alain Bavay, Joël Hallet, Jean-Pierre Montreuil et Guy Pichon. « Le normand est une langue d’oïl […] dont le territoire s’étend de Dieppe à Alençon et d’Évreux à Cherbourg. Comme pour nombre de langues en France, il existe des variantes. En dépit de cette pluralité, les Normands se comprennent fort bien, que ce soit les Cauchois, les Jersiais ou les Cotentinois. Pour cette traduction, il a fallu choisir. Le livre est rédigé en cotentinois, accessible à tous les Normands. » Le livre sera préfacé par Anne Goscinny, fille de l’auteur, Hervé Morin, président de la Région Normandie, et Édouard de Lamaze, conseiller régional de Normandie. IMAV éditions, 2020, 160 pages, 15,00 euros. Anne Goscinny déclare volontiers souhaiter publier les aventures du célébrissime écolier dans soixante-quinze langues régionales.

DISPARITION – Sam McBratney, auteur de livres pour enfants, de romans, de nouvelles et de pièces radiophoniques, est décédé le 18 septembre 2020. Il avait 77 ans. Originaire de Belfast (Irlande), diplômé du Trinity College de Dublin, Sam McBratney fut professeur d’histoire en école primaire, en collège et en lycée, de 1970 à 1990, date à laquelle il prend une retraite anticipée pour se concentrer sur l’écriture. Il avait déjà, à cette date, écrit vingt-trois romans destinés aux jeunes adultes. Le premier, Mark Time (Abelard-Schuman, 1976), semi-autobiographique, était, dit son auteur, « une histoire d’amour pré-pubertaire. » C’est son éditeur qui lui suggèrera d’écrire un texte pouvant être publié en album. « J’ai pensé à un fragment d’idée que j’avais utilisée dans un livre précédent. J’aimais vraiment cet épisode qui ferait, pensais-je, un joli livre d’images. » Ce sera Guess How Much I Love You, illustré à l’aquarelle par Anita Jeram et que publie Walker Books en 1994. Ce déroulé de surenchères qui devient « livre du soir » dans d’innombrables familles a été vendu à près de 50 millions d’exemplaires et traduit en 57 langues. En France, Devine combien je t’aime, chez Pastel, en 1994. L’ouvrage qui reçoit de nombreux prix  inspirera une émission de télévision, une pièce de théâtre, des produits dérivés dont des peluches « ultra douces pour accompagner les enfants au quotidien. » Dans la culture anglo-saxonne, la phrase « I love you to the moon and back » est devenue culte et elle est connue même de ceux qui n’auraient jamais lu l’album. « Ce n’était pourtant, dit l’écrivain, qu’une petite histoire légère. » Il est dit que le livre est aussi lu lors de mariages. « Sam McBratney était un être humain profondément charmant. On pouvait reconnaître sa voix dans l’instant et il était un maître des mots exceptionnellement talentueux. Il savait toujours exactement ce que les enfants aimeraient le plus entendre. Étonnamment humble, il était aussi un conteur hilarant et un excellent compagnon. » (Karen Lotz, directrice générale de Walker Books Group). Une suite de Guess How Much I Love You est programmée chez Candlewick  pour le mardi 29 septembre 2020 et il n’est pas hasardeux de penser que Will You Be My Friend? sera publié, dans quelques mois, chez Pastel.

TOUS EN FRESQUE – Fin mars 2020, l’illustratrice Nathalie Novi avait lancé un chiche :  « Nous confinions, tous déconfits, chacun chez soi, loin de nous tous. Un matin, habitée d’une idée un peu folle, je vous ai interpelé·e·s avec un drôle de chiche. Chiche qu’avec mes camarades illustrateurs-illustratrices nous dessinions chacun·e notre exquis portrait de famille, chiche que des auteur-e-s invité-e-s par Cécile Roumiguière réalisent un long cadavre exquis. Chiche que vous, néophytes de tous poils, acceptiez de réaliser des éléments poétiques selon une charte bien précise. » Vingt-deux illustratrices et illustrateurs parmi lesquels François Place, Christophe Renoux, Catherine Louis, Cécile Gambini, Joanna Concejo, et quarante-trois autrices et auteurs jeunesse dont Cécile Roumiguière, Martin Page et Susie Morgenstern ont répondu positivement et ont participé à la réalisation d’une fresque de portraits sur papier kraft. Ils ont représenté leur famille sur un format de un mètre de haut traversé par un fil rouge qui passe d’œuvre en œuvre à la hauteur fort précise de trente-huit centimètres. Carole Chaix a peint les mots du cadavre exquis orchestré par Cécile Roumiguière, puis la fresque s’est ornementée d’éléments poétiques que les « néophytes » ont ramassé dans leur jardin. Le Musée de l’illustration jeunesse (mij), 26 rue Voltaire à Moulins (Allier), accueille actuellement la fresque qui, inaugurée le samedi 19 septembre, partira en voyage à partir du 4 octobre. Renseignements complémentaires ici auprès de Nathalie Novi.

EXPOSITION – L’Institut suédois, 11 rue Payenne à Paris, présente, avec le soutien de l’Ambassade de Suède en France, depuis le samedi 19 septembre et jusqu’au dimanche 4 octobre 2020, l’exposition Félicitations Fifi ! « Fifi Brindacier, la fille la plus forte du monde et l’icône de la littérature jeunesse suédoise, fête ses 75 ans cette année. En effet, le premier livre de Fifi est paru pour la première fois en 1945, mais la fillette aimée par des générations d’enfants depuis, a, elle, toujours 9 ans. Pour célébrer cet anniversaire, l’Institut suédois vous propose de partager en famille un petit bout de son univers. Venez découvrir les aventures de Fifi et de ses amis le singe et le cheval au sein de notre coin lecture agrémenté de quelques déguisements. » Page dédiée lecture agrémenté de quelques déguisements. » Page dédiée ici.

PROJET – Tout au long de l’année 2020-2021, la médiathèque intercommunale de La Fouillade, bâtiment Interactis, chemin de Treize-Pierres à Villefranche-de-Rouergue (Aveyron) proposera, en partenariat avec la Médiathèque départementale, plusieurs rencontres autour de la thématique « Habiter ». Le mercredi 23 septembre 2020, de 10 heures à 12 heures, ce sera le premier rendez-vous  avec l’accueil de l’auteur pour la jeunesse Thomas Scotto pour un atelier d’écriture et de dessin à destination d’enfants de 7 à 11 ans à partir de son album Dans ma maison (La Maison en carton, 2010). « Dans ma maison » évoque toutes les maisons. La maison où l’on vit, la maison de vacances, la maison imaginaire, la cabane maison. La maison est un lieu de souvenirs, de rêves, d’émotions. Ce livre est une visite découverte de maisons imaginées par soixante-seize personnalités de l’illustration et accompagnées de courts textes, sortes de petites annonces poétiques et sensibles. » Quinze inscriptions possibles. Informations à cette adresse.

DISPARITION – Roger Carel, comédien pour le théâtre, pour le cinéma et pour la télévision, est décédé le vendredi 11 septembre 2020. Il avait 93 ans. Il doit sa présence sur ce site à une activité dont il était devenu un spécialiste réputé, le doublage. Première « incarnation vocale » : Milou dans L’Affaire Tournesol, téléfilm d’animation adapté d’Hergé, en 1964, par le réalisateur belge Ray Goossens. Les enfants, sans le savoir, ont beaucoup entendu Roger Carel puisqu’il fut aussi la voix française d’Alf, de Mister Magoo, de Fred Pierrafeu, de Kermit la grenouille (dans Le Muppet Show), du robot C3-PO (dans Star Wars), d’Astérix grâce à René Goscinny qui ne voulait personne d’autre. Il doubla quarante personnages dans des productions Walt Disney (Mickey Mouse à partir des années 1970, Jiminy Cricket dans le doublage de 1975 de Pinocchio, le chat de Cheshire dans le doublage de 1974 de Alice au pays des Merveilles, le serpent Kaa dans Le Livre de la Jungle (1967), Winnie l’ourson, Coco Lapin et Porcinet, entre 1966 et 2010, trois voix pour trois personnages). Il fut la voix de Maestro et celles de près du tiers des autres personnages dans la série télévisée « Il était une fois… l’Homme » (Albert Barillé, 1978-1979). Côté cinéma live, il doubla Oliver Hardy (pour des rééditions de Bons pour le service, James W. Horne, 1935, et de Fantômes déchaînés, Alfred L. Werker, 1942), Jack Lemmon (Certains l’aiment chaud, Billy Wilder, 1959), Peter Sellers (La Panthère rose, Blake Edwards, 1963, et Docteur Folamour, Stanley Kubrick, 1964), Charlie Chaplin (pour Le dictateur, en 1967, à la demande expresse du réalisateur) et des dizaines et dizaines d’autres acteurs jusqu’à sa retraite en 2014. À la télévision, il fut la voix de David Suchet dans les douze saisons de la série britannique « Hercule Poirot » (1989-2003). Il a aussi raconté, en 2004, pour un CD paru chez Gallimard jeunesse, avec Michel Galabru et Perrette Pradier, Le loup et L’éléphant, deux des Contes bleus du chat perché de Marcel Aymé. Roger Carel qui, dans sa jeunesse, fit un bref passage dans un séminaire puis à l’École centrale d’électricité, refusa, à deux reprises, d’entrer à la Comédie française. Il reçut, en 2012, le Prix Henri-Langlois dans la catégorie doublage. « Être doubleur, c’est le contraire du métier d’acteur. Vous devez oublier ce que vous savez faire. Il n’est pas question, comme au théâtre ou au cinéma, de mettre un rôle à votre mesure. Vous devez reproduire honnêtement le travail d’un autre. J’ai toujours pris cela comme un jeu. » Avant de vous débarrasser des livres-disques de votre jeunesse, allez vérifier si on n’y entend pas Roger Carel. Dans Boucle d’Or chez Papa ours, Maman ours et Ourson mignon (Disneyland LLP-315 F), en 1975, c’est lui qui raconte.

CONCOURS – Le Conseil départemental de La Réunion organise un concours de création littéraire afin de sélectionner l’album qui sera offert aux bébés nés en 2020 à La Réunion dans le cadre de l’opération Premières Pages. Le lauréat recevra une récompense de 5000,00 euros et son ouvrage sera publié par le Conseil départemental. Date limite pour le dépôt du projet : lundi 30 novembre 2020. Le règlement est ici et la fiche d’inscription est .

SALON – La vingt-huitième Fête du Livre de Merlieux et Fouquerolles, c’est le dimanche 27 septembre 2020. « Après une semaine d’animations scolaires et de rencontres en bibliothèques, Merlieux accueille le dimanche la plus grande librairie en plein air de l’Aisne, avec une cinquantaine d’auteurs en dédicaces sur les pôles libraires et une centaine d’exposants en livres neufs et d’occasion dans les rues. De nombreuses animations pour toute la famille seront également proposées dans le but de favoriser l’accès au livre pour tous en milieu rural. » Côté jeunesse : Rémi Courgeon, Claudine Desmarteau, Praline Gay-Para, Maria Jalibert, Nicolas Jolivot, Frédéric Marais, Clémence Sabbagh et Clémentine Sourdais. Quand il ne pleut pas, c’est un vrai plaisir. Le site est ici.

INITIATIVE – « Lorsqu’il s’agit de faire découvrir aux enfants les plaisirs de la lecture, McDonald’s ne manque jamais d’imagination. En septembre, une nouvelle initiative voit le jour dans tous les restaurants de France : Les Mercredis à lire. Une action qui vient compléter l’engagement de McDonald’s en faveur de l’accès à la lecture pour les plus jeunes. »  Le premier mercredi de chaque mois, pour l’achat d’un menu Happy Meal, en plus du jouet ou du livre déjà contenu dans la boîte, est offert un album de littérature pour la jeunesse, édité dans le cadre de cette initiative. « Choisir le livre du mois est un défi que les équipes McDonald’s prennent très au sérieux. Pour mener à bien cette mission, un comité les sélectionne parmi un panel de livres publiés par des maisons d’édition françaises. Les critères ? Diversité et richesse des histoires, multiplicité des éditeurs, illustrations qui accrochent le regard pour favoriser la transmission du plaisir de lire au plus grand nombre. Une belle occasion pour les familles de faire découvrir aux lecteurs en herbe les trésors récents de l’édition jeunesse et pourquoi pas de commencer à se constituer une jolie bibliothèque. » En septembre, le livre etait Papa Bisous écrit par Karine-Marie Amiot et illustré par Gérald Guerlais. Parution initiale : éditions des Deux Coqs d’Or, en 2017.

CRILJ – L’assemblée générale annuelle du Centre de recherche et d’information sur la littérature pour la jeunesse, initialement programmée le 21 mars, aura lieu le samedi 26 septembre 2020, à 14 heures, à la bibliothèque de l’Heure Joyeuse, 6-12 rue des Prêtres Saint-Séverin à Paris. Les adhérents ont été convoqués. Si vous souhaitez, bien que non (encore) adhérent, participer à cette réunion, il vous est loisible de payer sur place votre cotisation pour l’année en cours ou, dès maintenant et à tout moment, en utilisant ce lien.

ON SE CALME – Le 15 septembre 2020, dans C’est à vous, émission très suivie de la chaîne France 5, Stéphane Bern, homme passionné par les secrets d’histoire, en deuil des rendez-vous annulés (à Bordeaux, Nice, Montpellier, Saint-Étienne, etc.) des Journées européennes du patrimoine des samedi 19 et dimanche 20 septembre 2020, ne recula devant aucun commentaire : « [Le patrimoine], c’est de la culture gratuite à portée de main. Ça me déchire le cœur de voir dans certains villages ruraux des églises qui tombent en ruine . Alors  qu’est-ce qu’on va faire ? Une médiathèque où il n’y a personne ?  On marche sur la tête, parfois. » Invité à dire s’il fréquentait la Bibliothèque nationale de France (BnF), il a répondu ceci : « Oui, j’y suis allé pour faire du roller à l’extérieur avec les enfants. Le patrimoine se partage avec les enfants, avec tout le monde. »

POP-UP – L’association Val de Lire à invité Eric Singelin les mardi 20, mercredi 21 et jeudi 22 octobre 2020, de 14 heures à 17 heures, à la maison Agora, 59 avenue de Vendôme, à Beaugency (Loiret), pour animer un atelier de création. Les participants pourront découvrir les techniques du pop-up et confectionner des cartes animées. « Eric Singelin est ingénieur papier et graphiste. Il explore les différentes dimensions du papier, développe la technique du pop-up et des livres à systèmes. Il aborde le pop-up comme de la sculpture en jouant sur la lumière et la flexibilité du papier. Ses illustrations délicates se déploient comme par magie ».  Pour enfants à  partir de 7 ans, adolescents et adultes. Coût (par famille) : 15,00 euros pour les trois jours. Adhésion annuelle à Val de Lire obligatoire (15,00 euros). Inscription au 02 38 44 75 66 ou à cette adresse. Nombre de places très limité.

PARUTION – Paru récemment L’Âge d’or de DC Comics (1935-1956) de Paul Levitz, ancien auteur et éditeur chez DC Comics, réédition en petit format et à petit prix d’un épais ouvrage parue en 2010. Entre anecdotes et pédagogie, un parcours très illustré pour les curieux d’une période que peu d’entre nous ont connu. « En juin 1938 paraissait Action Comics avec en couverture un nouveau genre de personnage : un homme costumé vivant sous deux identités, possédant une force et des pouvoirs extraordinaires, un homme capable de protéger la population quand les mesures ordinaires ne suffisent plus. Il n’était pas réellement le premier superhéros, mais l’Homme d’acier allait devenir le prototype de tous les superhéros ultérieurs. [Le livre] offre aux lecteurs une vision unique des premières décennies de DC, de ses origines pulp aux autodafés de comics dans les années 1950, sous McCarthy. Soit plus de 600 pages montrant des couvertures et des pages intérieures, des illustrations originales, des photos, des instantanés de films et des objets de collection qui ressuscitent les intrigues, les personnages et leurs créateurs. » Taschen, 2019, 672 pages, 15,00 euros.

RAPPEL – La Charte des auteurs et des illustrateurs jeunesse organise, le lundi 5 octobre 2020, à la Bibliothèque publique d’information (BPI), Centre Georges Pompidou, 19 rue Beaubourg à Paris, des États généraux de l’égalité en littérature jeunesse « pour dresser un bilan et trouver des moyens d’agir. » L’association invite « chaque acteur-rice du secteur à la réflexion, mais surtout à l’action. L’idée : réfléchir ensemble et questionner la façon dont chacun et chacune, dans sa pratique professionnelle, envisage les évolutions possibles, sans jamais rien imposer. » Programme détaillé à demander à cette adresse. « La crise sanitaire nous oblige à la prudence et au respect des règles de distanciation. Le nombre de places est donc limité mais pourra être augmenté si les conditions d’accueil évoluent. Il est donc impératif de s’inscrire et de le faire dans un délai raisonnable. La participation à l’évènement est gratuite. » Fiche d’inscription ici.

OPPORTUNITÉ– « Votre enfant a moins de 18 ans et aime lire. Sera-t-il juré des Pépites du Salon du livre et de la presse jeunesse-France Télévisions ? S’il est sélectionné, il recevra cinq livres à la maison. Après les avoir lus, il viendra en discuter avec d’autres jurés et ils choisiront ensemble leur lauréat. » Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au dimanche 4 octobre 2020. » Les détails sont ici.

CONFÉRENCE – L’Institut Universitaire Européen Rachi, 2 rue Brunneval à Troyes (Aube) accueillera le dimanche 20 septembre 2020, à 16 heures, Yannick Bellenger-Morvan, maître de conférence en littérature anglaise et littérature jeunesse à l’Université de Reims, pour une conférence Les Désastreuses aventures des orphelins Baudelaire : du gothique juif dans la littérature jeunesse ? Entrée gratuite sur inscription à cette adresse.

BD 2020 – Dans le prolongement des réflexions qu’il a déjà menées sur les liens qui unissent les Français au livre et à la lecture, et dans le cadre de BD 2020, le Centre national du livre (CNL) a commandé à l’institut Ipsos une étude analysant nos rapports avec la bande dessinée. « Les Français plébiscitent la lecture de bande dessinée, mais selon la génération à laquelle ils appartiennent, ils ne lisent pas la même chose. Le village gaulois s’ouvre au monde, et le manga prend part au banquet » (Vincent Monadé, président du CNL). Documents téléchargeables ici.

REVUE – Le numéro 164 de Hop ! (fanzine trimestriel mitonné par Louis Cance et ses complices depuis 1972) nous a été livré courant aoùt 2020. Il est, comme à l’ordinaire, bourré d’informations documentant méticuleusement le domaine de la bande dessinée d’hier et d’aujourd’hui. Le sujet principal du numéro est le western avec, en apéritif, une dizaine de pages à propos de Pécos Bill et, en plat de résistance, un épais dossier proposant rédactionnel et « belles pages » dont huit signées René Giffey (Le convoi menacé) et six Rémy Bourlès (Le rescapé du val noir). Ce numéro : 8,00 euros. Depuis quelque temps, la revue a un site. C’est ici.

PARUTION – Remedium, de son vrai nom Christophe Tardieux, a écrit deux albums pour les enfants, Adama, l’étrange absence d’un copain de classe (Zoom éditions, 2014) et L’enfant qui ne voulait pas apprendre à lire (Des ronds dans l’O, 2019), quelques bandes dessinées et des récits dans divers journaux. Il vient de publier Cas d’école : histoires d’enseignants ordinaires. « Remedium a décidé de mettre en récits dessinés ces drames vécus au quotidien par une profession en voie de déclassement. Aucune emphase. La sobriété du trait et du récit rend d’autant plus pathétiques ces histoires authentiques survenues dans des écoles élémentaires. » (Frédéric Pagès, Le Canard enchainé). Pas pour les enfants, juste pour leurs papas-mamans. Éditions des Équateurs, 2020, 15,00 euros.

CONCOURS – Le concours annuel de création plastique et littéraire du SNUipp-FSU et de ses habituels partenaires (BnF, Ligue de l’enseignement, éditeurs et Café pédagogique) a pour sujet : « Transformez-vous en architectes et bâtisseurs de demain ». Les classes ont jusqu’au 21 mars 2021 pour adresser leurs œuvres. Règlement ici et ressources . Chiche qu’on prenne contact avec les organisateurs pour leur parler de notre prochain colloque ?

REVUE – Le dossier du numéro 314 de septembre 2020 de La Revue des livres pour enfants est consacré a Kitty Crowther. « Conteuse, illustratrice, danseuse, chamane, armée de ses crayons de couleur, Kitty Crowther développe une œuvre sensible et profonde, des ‘petits joyaux aux univers singuliers’ selon la belle formule d’Alexia Psarolis. Tendresse, humour, poétique, bienveillante, légère, grave, généreuse, étrange, colorée sont les mots qui viennent à l’esprit à la lecture des différents articles de ce dossier pour qualifier le travail d’une artiste marquée par sa triple appartenance culturelle, suédoise par sa mère, anglaise par son père, belge par son pays d’adoption.  Une œuvre qui aborde des sujets ludiques, joyeux, légers mais aussi les grandes questions de l’existence : la maternité, la naissance, la maladie, la mort, le deuil. Des récits qui traversent les frontières et savent toucher petits et grands. » Le sommaire complet est ici. Ce numéro : 12,50 euros. On peut s’abonner pour 64,00 euros et recevoir les six numéros annuels. C’est .

EXPOSITION – Depuis le lundi 7 septembre et jusqu’au samedi 17 octobre 2020, le Centre André François, centre régional de ressources sur l’album et l’illustration, 70 rue Aimé Dennel à Margny-lès-Compiègne (Oise), propose une exposition en plein air. « Douze dessins d’André François et d’autres illustrateurs provenant de la collection du Centre sont mis à l’honneur sur le parvis de la mairie. Reproduits en grand format, ils vous invitent à découvrir l’univers de l’illustration à travers une déambulation en plein air. » C’est sur le parvis de la mairie, 117 avenue Octave Butin.

DISPARITION – Bruno Madaule, auteur français de bandes dessinées est décédé le  dimanche 13 septembre 2020. Il avait 49 ans. D’abord architecte, Bruno Madaule avait débuté sa carrière avec l’album Le mini guide du Foot publie chez Vents d’Ouest en 2000. Un an plus tard, il remporte, en Belgique, le concours Bedebu pour jeunes auteurs et participe à l’exposition Jeunes talents du Festival d’Angoulême. Il crée, cette année-là, avec Jacky Goupil et Sylvia Douyén la série au long cours « Les ZinZin’venteurs » (Casterman) dont le premier tome, Total cinglés, remporte, à Angoulême, l’Alph’art du meilleur album jeunesse dans la catégorie 7/8 ans. La spécialité d’auteur de Bruno Madaule est clairement la bande dessinée humoristique. Il dessine pour la presse jeunesse et adulte (notamment pour Wapiti, Psikopat, Lanfeust Mag, L’Echo des Savanes) et pour l’édition. Parmi les titres publiés en album : 35 heures & cie dont il écrit le scénario (Jungle, 2005), Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le Père Noël avec Laurent Panetier au scénario (Soleil, 2008), la série « Les Winners », chez Bamboo, à partir de 2011, Horace O désespoir(Fluide Glacial, 2020). La série « Les givrés », des histoires de pingouins, fut, dans l’hebdomadaire Spirou, entre 2006 et 2020, un des succès du journal. L’album Autour d’Odile (Bambou, 2018) a également été pré-publié dans le magazine. Prochaine parution :  Super environman (Bamboo, 2021) avec Thomas Priou au dessin. « Talentueux, créatif, Bruno était une personne honnête et généreuse. Apprécié par toutes les personnes qui l’ont côtoyé, il était passionné par son travail et tous ceux qui ont eu la chance de travailler à ses côtés ont aimé ces moments de partage. » (communiqué du groupe Bamboo)

EXPOSITION  – Le samedi 19 et le dimanche 20 septembre 2020, à la Médiathèque du Grand Narbonne, 1 boulevard Frédéric Mistral à Narbonne (Aude), présentation en vitrines d’ouvrages anciens de littérature pour la jeunesse jeunesse et d’anciens manuels scolaires issus des fonds patrimoniaux de l’établissement. Entrée libre.

CAFOUILLAGE – Le collège Fleming à Orsay (Essonne) a, début septembre 2020, refusé de distribuer leurs livres scolaires à plusieurs élèves. « Vous n’avez pas droit aux manuels scolaires car vos parents n’ont pas payé la cantine ». Quelques jours plus tard, les paiements ont été retrouvés dans le coffre-fort de l’établissement. La fille de Jean-Christophe Péral, élu municipal (d’opposition), était concernée et le papa ne compte pas en rester là. « Les textes sont très clairs : les manuels scolaires appartiennent à l’État, l’établissement n’en est pas propriétaire et la direction ne peut pas prendre ce genre de décision. » La direction s’est excusée via la messagerie interne de l’établissement.

EXPOSITION – L’autrice et illustratrice Marion Fayolle expose, du 19 septembre au 18 octobre 2020, au Fonds d’art moderne & contemporain de Montluçon (Allier), espace Boris Vian, 7 rue des Faucheroux. Dans l’exposition Corps qui pensent, « Marion Fayolle invite le public à déambuler dans son univers, à découvrir des fragments de ses livres et des dessins imaginés pour la presse mais aussi à dialoguer avec sa petite troupe de personnages. Chez elle, les corps dansent, se cassent, s’envolent et s’apparentent à des silhouettes théoriques qui questionnent les rapports humains et tentent d’incarner l’invisible, les robes déteignent et les sexes deviennent laitues ou équidés. » Informations complémentaires au 04 70 03 86 18. Invitée par le Théâtre des Ilets, CDN de Montluçon, Mario Fayolle illustrera chacun des numéros de la gazette 2020-2021 du théâtre. Le numéro 1 qui vient de paraitre est d’une belle élégance.

SALON – La quatrième édition du Salon du livre jeunesse de Villejuif (Val-de-Marne) organisé par  l’Association des Amis de la librairie Points communs aura lieu le samedi 19 septembre 2020 et elle accueillera Alexandre Chardin , Estelle Faye , Nancy Guilbert, Maryam Madjidi, Sandrine Mirza,  Gwendoline Raisson, Antoine Guillopé,  Emmanuelle Halgand et Catherine Pallaro. Facebook de l’évènement ici.

PARUTION – Vient de paraitre Hergé : le père de Tintin se raconte, hors-série de la revue Les Cahiers de la BD. « Les trois parties du hors-série – ascension, pression et dépression – suivent le parcours d’une fusée qui a mis la bande dessinée belge en orbite. Au fond, c’est l’histoire d’une existence toute entière dédiée à un art mineur et qu’elle transforma en art majeur. Il est à parier que le lecteur y fera d’étonnantes découvertes. » Des articles stimulants, des collaborateurs connus (Benoit Mouchard, Benoit Peeters, Numa Sadoul) ou moins connus (Patrice Guérin, Benoit Grimonpoint, Pascal Hachet) et une belle collection d’images. « Hergé n’a aucun sens politique. Tintin l’a sauvé. Son public, ce sont les enfants, même si les adultes le lisent » (Pierre Assouline). Cahiers de la BD, 2020, 128 pages, 14,90 euros.

EXPOSITION – La Galerie Martine Grossieaux, 56 rue de l’Université à Paris, propose, du jeudi 17 septembre au vendredi 4 décembre 2020, une exposition  Quentin Blake, voyages littéraires forte de quarante-quatre dessins originaux. « L’exposition regroupe des séries d’illustrations réalisées par Quentin Blake pour divers projets littéraires ou personnels comme The Sennelier Portraits. Célèbre pour ses illustrations des livres de Roald Dahl, Quentin Blake est un dessinateur qui a consacré une grande partie de son travail à l’illustration de textes littéraires contemporains parfois très anciens comme The Golden Ass d’Apuleius mais aussi La Fontaine ou Voltaire. » Site de la galerie ici.

ÉVANGÉLISATION – Reçu ceci : « À travers les bibles des enfants et d’autres livres religieux offerts et distribués par l’Aide à l’église en détresse (AED) tels que les catéchismes de la série Youcat, de nombreux enfants et adolescents de l’Église mondiale apprennent à lire et à connaître la Parole de Dieu, qui édifie et renforce leur dignité. Grâce au soutien très réel et non virtuel de l’AED à ces instruments littéraires d’évangélisation, les jeunes peuvent même rencontrer des saints. » AED est une fondation internationale de droit pontifical qui « soutient l’Église persécutée, menacée ou dans le besoin dans près de 140 pays à travers le monde. » Youcat est une application pour téléphone portable qui propose de « grandir dans la foi avec la dose quotidienne de cinq minutes d’Évangile. »

EXPOSITION – Si, si, Picasso aimait la bande dessinée, Picasso a fait des bandes dessinées et Picasso est un personnage de bande dessinée. La preuve dans l’exposition Picasso et la bande dessinée que propose le Musée Picasso depuis le mardi 21 juillet 2020 et jusqu’au dimanche 3 janvier 2021. Commissaire : Vincent Bernière. Parmi les pièces rares : des originaux de « Katzenjammer Kids » de Rudolf Dirks, de « Little Nemo » de Winsor McCay, ou de « Little Jimmy » de James Swinnerton. Dans les archives du peintre, un seul numéro du Journal de Spirou. Site du musée ici.

EN LIGNE – Madelen, offre de streaming de l’Institut national de l’audiovisuel (INA) propose une page de liens rassemblant une vingtaine de courtes vidéos issues du fond d’archives de la télévision publique qui, titré La littérature jeunesse : de Bécassine à Hunger Games, donne accès à un déroulé certes partiel mais bien intéressant tout de même. On y voit et on y entend Enid Blyton, Georges Chaulet, François Ruy-Vidal, Anne Lettufe, Aurélia Fronty, Roald Dahl, Alain Serres, ainsi que des jeunes lecteurs. Mise à jour : 25 novembre 2019. C’est en libre accès et c’est ici.

ÉPIDÉMIE  (196) – Depuis le mardi 8 septembre 2020, l’auteur-illustrateur-éditeur Benoît Jacques est revenu à Machecoul (Loire-Atlantique) et dans la communauté de communes Sud Retz Atlantique pour prolonger sa résidence. Arrivé sur le territoire au printemps, il s’est vu contraint de l’interrompre brutalement. De retour, il tient à assurer tous les ateliers et toutes les rencontres prévus bien qu’il n’ait pu bénéficier pleinement de cette période de création. ll écrira également le quatrième volet de son roman-feuilleton illustré et déjanté narrant les aventures de Pioung Fou et de son maître. Titres des trois premiers tomes déjà édités : L’Auberge de Tinong Binong, La Forêt de Liang Gang Niang et Le Fleuve Gingin.

ÉGALITÉ OU PAS – La Charte lance une (nouvelle) campagne vidéo pour alerter sur les différences femmes/hommes dans le métier d’autrice. « Dans une optique militante et ouverte à la confrontation des points de vues, ce cycle de cinq vidéos thématiques donne la parole […] à huit autrices et illustratrices jeunesse en cherchant à explorer leur parcours, leurs différences et leur manière personnelle d’être une femme autrice : Sophie Adriansen (autrice), Clémentine Beauvais (autrice), Loren Capelli (autrice-illustratrice), Malika Doray (autrice-illustratrice), Moka (autrice), Laura Nsafou (autrice), Cécile Roumiguière (autrice), Marie Spénale (autrice-illustratrice). » La question : « Être une femme est-il un point de difficulté dans la pratique de son métier d’autrice ? » Diffusion hebdomadaire depuis le mardi 8 septembre 2020 sur le site internet de la Charte et sur les réseaux sociaux de l’association.

ÉPIDÉMIE (195) – Un message de l’association Lire à Voix Haute Normandie : « Dans le contexte actuel, il nous a paru plus raisonnable de reporter la journée du séminaire prévue le 17 septembre prochain. Le passage en vigilance rouge du département et des contraintes d’espace rendaient difficile l’organisation de cette journée et nous n’en aurions sans doute pas profité comme nous l’imaginions. » La nouvelle date de la rencontre Bébé-album-adulte lecteur : une créativité relationnelle ? est le jeudi 26 novembre 2020. Présence assurée de Malika Doray. Site de l’association ici.

ANNIVERSAIRE – « Le printemps 2020 était le dix-huitième de la collection « Théâtrales Jeunesse » et, en raison de la crise sanitaire que nous avons traversée, cet anniversaire majeur a été décalé. C’est donc en cette rentrée post-confinement mais pré-nouvelles aventures que nous vous invitons à souffler avec nous ces 18 bougies. » La maison d’édition a prévu les cadeaux : une lettre numérique, deux affiches, un espace pédagogique qui a fait peau neuve, des bonus rétrospectifs. « L’enfance et l’adolescence de « Théâtrales Jeunesse » n’auraient pas été si joyeuses sans vous, lectrices et lecteurs, qui faites vivre les textes dans vos maisons, vos familles, vos classes ou vos ateliers. Merci à vous. » Le catalogue est ici  et l’espace pédagogique sera . Pour les affiches, on peut demander à cette adresse.

TOURISME – Le parcours déambulatoire que la ville d’Angoulême (Charente) consacre à la bande dessinée s’enrichit d’un vingt-cinquième mur peint, le premier consacré à un auteur, les vingt-six précédents mettant à l’honneur des personnages. Ce mur qui montrera René Goscinny dans son atelier entouré de ses personnages les plus célèbres (Astérix, Lucky Luke, le Petit Nicolas, Iznogoud) trônant devant des rangées d’albums a été imaginé par Catel, auteure de l’album Le Roman des Goscinny (Grasset. 2019). Les travaux ont débuté début septembre 2020 sous la houlette de l’artiste muraliste Moon et l’inauguration est prévue pour le mois de novembre. Cette fresque de 196 m2 s’étendra sur deux façades.

THÉÂTRE – La jeune troupe du Théâtre des Ilets, CDN de Montluçon (Allier), propose au jardin Wilson, le samedi 19 septembre et le dimanche 20 septembre 2020, à 16 heures, dans le cadre des Journées du patrimoine (ou matrimoine), Mary Poppins : la Maison d’à côté, d’après le livre de Pamela Travers publié en France par Le Castor astral. « Découvrez la véritable Mary Poppins, ce fameux personnage de gouvernante magicienne inventé par Pamela Lydon Travers en 1934. Dans cette histoire inédite, Mary Poppins aide un petit garçon adopté de force par une mégère à retourner dans son pays natal, une colonie anglaise. La Maison d’à côté, tout en rejoignant l’imaginaire du personnage de Disney, revient sur une figure plus proche de la Mary Poppins originale : audacieuse, poétique, spirituelle. » Mise en voix par Pascal Antonini avec Hugo Anguenot, Chloé Bouiller et Louise Héritier. Durée : une heure. À partir de 8 ans. Site du théâtre ici.  

EXPOSITION – Depuis le mardi 1ier septembre et jusqu’au samedi 24 octobre 2020, exposition consacrée à Mathilde Magnan avec la présentation d’originaux tirés des albums, Le Héron et l’Escargot (Courtes et longues, 2013), et Gipsy (Courtes et longues, 2014), Fadoli (Courtes et Longues, 2015), L’Albatros (Courtes et Longues, 2016), à la Médiathèque Danièle Damin, 122 route d’Albi, et à la Bibliothèque Pont des demoiselles, 63 bis avenue Saint-Exupéry, à Toulouse (Haute Garonne). « Aussi bien pour les petits que pour les grands, c’est tout un monde de faune, flore et autres spécimens que l’illustratrice Mathilde Magnan explore en tout sens et de toutes les couleurs et qui nourrit sans cesse son travail. Il y a toujours une porte pour l’imaginaire et l’humour dans ses illustrations pour que chacun puisse se construire sa propre histoire, qu’on ait envie d’y revenir, de relire, de découvrir d’autres détails et de se réinventer encore une autre histoire. » Informations complémentaires au 05 34 24 50 42 ou au 05 31 22 95 70.

RÉPERTOIRE – À l’occasion de la « Rentrée des auteurs 2020 », l’agence Auvergne-Rhône-Alpes Livre et Lecture (ARLL) publie un livret mettant en lumière les acteurs de la littérature et de l’illustration jeunesse en région. Cette publication d’une centaine de pages présente une soixantaine d’albums et de romans d’auteurs de la région, parus ou à paraître en 2020, et des informations sur les maisons d’édition, librairies et festivals du territoire. « Avec plus de 300 romancières et romanciers, illustrateurs et illustratrices installés en Auvergne-Rhône-Alpes, de nombreux éditeurs, festivals et librairies spécialisées, la littérature et l’illustration jeunesse occupent une place privilégiée dans le domaine du livre en région. La réputation de l’École Émile Cohl, le rayonnement des fêtes du livre de Villeurbanne et de Saint-Paul-Trois-Châteaux, le dynamisme du master Édition : Création éditoriale des littératures de jeunesse et générales de l’Université de Clermont-Ferrand, le travail de fond du Musée de l’Illustration Jeunesse de Moulins, ont renforcé encore au fil des ans l’attractivité de toute une région. » (Emmanuelle Pireyre, auteure, présidente de l’agence). Téléchargeable  ici.

PARUTION – Nous avons omis de signaler le très riche numéro 20 de la revue Imaginaires dont le dossier, coordonné par Yannick Bellenger-Morvan et Colette Gauthier (récemment disparue), maîtres de conférences à université de Reims Champagne-Ardenne, porte le titre de Littérature pour la jeunesse et identités culturelles populaires. Sommaire détaillé ici. EPURE (Éditions et presses universitaires de Reims), 2016, 256 pages, 20,00 euros.

REVUE – « C’est le vendredi 18 septembre que l’on pourra découvrir, avec le numéro 26, cette nouvelle formule de la revue annoncée il y a un an. Dans cette mue, Hors Cadre perd son [s], mais devient pluriel. Le dossier thématique, consacré ici aux relations ambiguës des images à la musique est complété de multiples chroniques dessinées originales d’auteurs et d’artistes. » Nouvelle maquette colorée et, autre signe du changement, on y lira les noms de Florence Cestac, Anne Gavalda, Daniel Pennac et  Pascal Lemaitre. Confirmation des objectifs de l’éditeur : rendre compte des enjeux de l’album, de la bande dessinée et toutes les formes de récits en images. Le Poisson soluble, 2020, 52 pages, 12,50 euros.

LIBRAIRIE – La campagne de soutien à la librairie indépendante Vivons livres ! imaginée par l’école des loisirs, c’est maintenant. A votre disposition, d’une part, un joli livre dans lequel soixante auteurs, autrices, illustrateurs et illustratrices de la maison rendent hommage aux libraires en mots et en dessins et dans lequel on ne s’étonnera pas de trouver des contributions de Claude Ponti, Anne Herbauts, Flore Vesco, Anaïs Vaugelade, Kitty Crowther, Grégoire Solotareff, Jean-François Chabas ou Susie Morgenstern, et, d’autre part, une série de six affiches mettant en scène un malicieux écureuil dessiné par Olivier Tallec. Il y a aussi un concours de chroniques qui permet à chacun de dire sa passion pour son livre préféré de l’école des loisirs. Tirage au sort le mercredi 16 septembre. « Dans la période de grandes difficultés sanitaires et d’incertitudes économiques totalement inédite que nous traversons, répondre aux besoins profonds de culture et de lecture est essentiel. Face aux mutations et aux incertitudes de notre société, notre conviction d’éditeur indépendant, mais aussi de libraire, est que notre rôle est d’aider chacun à mieux comprendre, par la lecture, les enjeux actuels, de contribuer à développer l’esprit critique, mais aussi de montrer le beau car le monde du langage reste le meilleur » (Louis Delas). S’il n’y a pas de librairie indépendante près de chez vous, le livre est téléchargeable à partir de cette page.

FIDÉLITÉ – Serge Bloch, illustrateur et graphiste, et Jean Bellorini qui, à Villeurbanne, succède à Christian Schiaretti à la tête du Théâtre National Populaire (TNP), travaillent ensemble depuis des années. Serge Bloch a, à la demande de Jean Bellorini, dessiné les affiches du Théâtre Gérard Philipe, Centre dramatique national (CDN) de Saint-Denis,  pendant six saisons. Jean Bellorini vient de demander à Serge Bloch de créer la nouvelle identité graphique du Théâtre National Populaire et d’en dessiner les affiches de la saison 2020-2021.

SCHTROUMPFS – Marc Schwartz, président-directeur général de la Monnaie de Paris explique : « En cette année dédiée à la bande dessinée, la Monnaie de Paris est fière et heureuse de lancer cette collection Schtroumpfs en hommage à l’œuvre de Peyo. Des pièces de collection à l’image de ces célèbres personnages, joyeux et hauts en couleurs. Pour la première fois, les artisans de la Monnaie de Paris ont colorisé des pièces de 10 euros en argent, une innovation qui met à l’honneur l’œuvre mondialement connue de Peyo. »  Pour en savoir plus (et pour acheter), c’est ici.

DISPARITION – Joanna Cole, auteure américaine, est décédée le dimanche 12 juillet 2020. Elle avait 75 ans. Fille d’une femme au foyer et d’un peintre en bâtiment, elle se passionne très jeune pour les insectes et les plantes de son jardin et se plonge dans les ouvrages scientifiques que lui prêtent ses enseignants. « Je pensais que lire des livres de sciences pour le plaisir était une chose ordinaire ». Après des études universitaires en psychologie, elle devient bibliothécaire dans une école primaire de Brooklyn. Elle occupe quelques emplois dans l’édition et écrit des notices pour le magazine Parents. En 1971, elle publie son premier livre, Cockroaches (Cafards), « parce qu’il n’y avait pas encore de livre sur cet insecte. » Écrire pour les enfants devient le travail à plein temps de Joanna Cole à compter de 1980. Elle écrit, en 1985, le premier livre de la série « Magic School Bus », chez Scholastic, qui raconte les aventures de Mme Frizzle (Mademoiselle Bille-en-Tête), institutrice conductrice de bus férue de sciences et de découvertes. Un livre chaque année pendant 13 ans et de nombreuses publications dérivées. « L’auteur Joanna Cole et l’illustrateur Bruce Degen ont proposé l’approche la plus fraîche et la plus amusante de la science pour les enfants que j’ai vue. Après la série « Magic School Bus », la science à l’école élémentaire ne devrait plus jamais être la même. » (New York Times, 1988). La série a connu, dans le monde entier, un succès continu auquel l’adaptation de 1994 en films d’animation pour la télévision – dix-huit ans de diffusion – ne sont pas étrangères. En 2017, Netflix a entrepris une nouvelle série, « The Magic School Bus : Rides again », avec l’actrice et humoriste Kate McKinnon, qui met en scène Fiona Bille-en-Tête, la petite sœur du personnage d’origine qui reprend le volant du fameux bus avec une nouvelle classe. Un film en prises de vues réelles est en projet chez Universal, avec Elizabeth Banks dans le rôle principal. Ne pas omettre de signaler les adaptations en jeux vidéo. Auteur prolifique, Joanna Cole aura écrit 250 ouvrages pour la jeunesse, très essentiellement des fictions incluant une visée documentaire, et elle aura vendu 93 millions de livres. « Joanna Cole avait la touche parfaite pour mélanger science et histoire. Ses livres, remplis d’humour et d’informations à parts égales, ont rendu la science à la fois facile à comprendre et amusante pour des centaines de millions d’enfants à travers le monde. » (Dick Robinson, éditeur). En France, la série « Le bus magique » est publiée chez Bayard.

EN LIGNE – En écho à l’exposition Petite voleuse de mémoire, présentée à la Médiathèque Françoise Sagan, 8 rue Léon Schwartzenberg à Paris (en prolongation jusqu’au dimanche 13 septembre 2020), une conférence en ligne  Dynamiques de la mémoire et du souvenir chez Béatrice Poncelet avec Sylvie Dardaillon, universitaire et critique. 34 minutes. C’est ici.

ÉPIDEMIE (194) – Le colloque La Ville et l’enfant organisé à Tours par Christophe Meunier et initialement prévu en ce mois de septembre 2020, est reporté aux jeudi 18, vendredi 19 et samedi 20 mars 2021. Site du colloque ici.

DISPARITION – Annie Cordy, chanteuse de variétés, d’opérettes et de comédies musicales, actrice pour le cinéma et pour la télévision, baronne depuis 2004, est décédée le vendredi 4 septembre 2020. Elle avait 92 ans. Le fait qu’elle ait pu avoir, en 1977, l’occasion d’être, pour les enfants, la narratrice du livre-disque 33 tours Les Aventures de Bernard et Bianca (Disneyland ST-3816 F) ne nous contraint pas à détailler plus, sur ce site, la notice nécrologique la concernant.

REVUE – Le dossier du numéro 313 de juin 2020 de La Revue des livres pour enfants est titré Le son monte ! « Pourquoi les propositions sonores dédiées à la jeunesse se multiplient-elles ? Parce que, grâce au numérique, elles entrent en résonance avec les envies d’être libre et autonome ? Parce que l’écoute de sons permet paradoxalement de s’isoler ? Parce qu’elles déclinent savoirs et histoires autrement ? C’est surtout la voix – la voix narratrice, cette compagne d’enfance – qui exerce son sortilège. Mais le son c’est aussi le vaste monde qui vient jusqu’à nous, au plus fort de notre intimité. Le silence est devenu une denrée rare, le temps d’attention se monnaye, raison de plus pour se repérer dans la forêt sonore. » Le sommaire complet est ici agrémenté – belle initiative – de passionnants compléments sonores. Ce numéro : 12,50 euros. On peut s’abonner pour 64,00 euros et recevoir les six numéros annuels. C’est .

ATELIERS – La Maison de la bd de Blois (Loir et Cher), 3 rue des Jacobins, fait sa rentrée : mardi 8 septembre, de 18 heures 30 à 20 heures, atelier de dessin et d’illustration avec Annie Bouthémy (pour adolescents et adultes), mercredi 9 septembre, de 10 heures 30 à 12 heures, atelier Pouss’ d’artiste avec Emelyne Sauvag (pour les 6/9 ans), mercredi 9 septembre, de 14 heures à 15 heures 30, cours BD avec Henoch Nsangata (pour les 8/12 ans), mercredi 9 septembre, de 16 heures à 17 heures 30, cours BD Navec Henoch Nsangata (pour les 12 ans et plus), jeudi 10 septembre, de 18 heures 30 à 20 heures, cours BD avec Fabrice Meddour (pour les adultes), vendredi 11 septembre, de 18 heures 30 à 20 heures : cours BD/Animation numérique avec Nicho Niphroa (pour les adolescents et adultes). Informations complémentaires et inscriptions ici.

PARUTION – Le prochain livre de l’auteur à succès américain Dan Brown, Wild Symphony, sera un album illustré par la dessinatrice hongroise Susan Batori, accompagné de musique écrite par Dan Brown lui-même et publié chez Rodale Kids, filiale des éditions Random House Children’s Books. « Avec Wild Symphony, j’étais ravi de partir de cette idée de créer une expérience multiple, en utilisant simultanément trois langues différentes : l’art, la musique et les mots. […] Wild Symphony s’efforce d’être un régal immersif à a fois pour les yeux, les oreilles et l’esprit. » Parution en septembre 2020.

DISPARITION – Le journaliste, écrivain et scénariste belge de bande dessinée, de radio et de télévision, André-Paul Duchâteau est décédé le mercredi  26 août, à l’âge de 95 ans. Il avait, à 16 ans, publié, dans la collection « Le jury » dirigée par S.-A. Steeman, son premier roman policier, Meurtre pour meurtre. Suivront, jusqu’en  2003, quatorze autres titres dont De cinq à sept avec la mort qui reçut le Grand prix de littérature policière en 1974. A compter du milieu des années quarante, André-Paul Duchâteau multiplie les nouvelles, dans Mystère-Magazine, dans Fiction, dans Tintin et dans 813. On recensera plusieurs centaines de titres. En 1950, André-Paul Duchâteau collabore au Journal de Mickey, écrivant les premières histoires de Mickey et de Donald conçues pour l’Europe, puis, encouragé par le dessinateur français Tibet, il entre aux Editions du Lombard. Il part toutefois pour le Congo, en 1955, s’installe à Léopoldville et dirige les journaux  L’Avenir et Actualités Africaines. Il y engagera Joseph Mobutu, simple sergent-comptable pas encore dictateur. André-Paul Duchâteau et Tibet qui avaient réalisé, pour Le Journal de Tintin, quelques histoires courtes, écrivent et dessinent, publiée entre le 1er février et le 16 mai 1961, Traquenard au Havre, première aventure du journaliste-détective Ric Hochet. Leur collaboration durera jusqu’au décès du dessinateur ami, en 2010. 15 millions d’exemplaires vendus et traduction en plusieurs langues. L’intégralité des 78 albums est vendue en kiosque, de février 2012 à août 2013, dans une collection collector des éditions Hachette. “Il faut une immense amitié pour être capable de travailler une soixantaine d’années avec quelqu’un, sans jamais se disputer. Avec Tibet, je n’ai pas vu le temps passer et nous nous sommes vraiment amusés.” (André-Paul Duchateau). Rédacteur en chef et directeur artistique du Journal de Tintin de 1976 à 1979, André-Paul Duchâteau écrivit de nombreuses dramatiques pour la radio (trente enquêtes diffusées sur Radio-Luxembourg.) et plusieurs pour la télévision. Travaillant un temps pour le groupe Rossel, propriétaire du quotidien Le Soir, il devient, en 1989, à la fois directeur littéraire des Éditions du Lombard et responsable de la collection « BD Détectives » des Éditions Lefrancq. André-Paul Duchâteau a travaillé avec les dessinateurs Eddy Paape, René Follet, Christian Denayer, Mittéï, Géri, Franz, Swyssen, Patrice Sanahujas, pour la série « Rouletabille », Daniel Hulet, pour la série « Pharaon », William Vance, pour la série « Bruce J. Hawker » et, pour « Hans », série de science-fiction, avec Grzegorz Rosinski. Il aura été, avec Jean-Michel Charlier, Greg et Henri Vernes, l’un des grands scénaristes réalistes de la bande dessinée belge. « Le plus important, c’est d’être curieux. Et de continuer à s’enthousiasmer comme un enfant. »

ÉPIDÉMIE (193) – France Télévisions, le ministère de la Culture et le Service d’information du gouvernement sont à l’initiative de la diffusion, en direction des téléspectateurs entre 3 et 12 ans, de seize courts-métrages d’animation sur le thème des gestes barrières impliquant Petit Ours brun (Danièle Bour et Claude Lebrun), Tchoupi (Thierry Courtin), SamSam (Serge Bloch), Boule & Bill (Jean Roba) et Anatole Latuile (Anne Didier, Olivier Müller et Clément Devaux). Depuis le lundi 31 août sur France 3, France 4, France 5 et sur les plateformes France TV et Lumni. Chaque film, produit par des studios de production différents, dure 1 minute 30.

FORMATION – Le catalogue des formations ARPLE 2020/2021 est en ligne ici. « Vous y remarquerez beaucoup de nouveautés ainsi que des formations bien connues. » (Beatrice Buais, coordinatrice)

DISPARITION – Janine Despinette, critique spécialisée en littérature pour la jeunesse, chercheuse et militante associative, est décédée le vendredi 24 juillet 2020. Elle avait 94 ans. Adolescente, elle fut cheftaine de louveteaux aux Éclaireurs de France et, durant la seconde guerre mondiale, infirmière dans la Résistance et dans l’Armée de terre. Membre des Camarades de la liberté, mouvement d’éducation populaire créé en 1945 par un groupe de résistants, elle y rencontre Jean-Marie Despinette, ancien des Compagnons de France et de l’École des cadres d’Uriage, qu’elle épouse en 1948. « Ensemble, ils parcoururent le monde pour défendre une littérature de jeunesse de qualité, couple uni partageant les mêmes idées. » (Lucie Cauwe). En 1951, Janine participe en Allemagne fédérale aux Rencontres de la Jeunesse de la Lorelei, qui, en réponse au Festival international de la jeunesse de Berlin-Est, célèbre la diversité et la fraternité européenne en accueillant plusieurs milliers de jeunes autour d’un programme de manifestations culturelles. La même année, elle crée avec Jean-Marie, l’association Loisirs Jeunes qui publiera, pendant de nombreuses années, un hebdomadaire d’informations culturelles destiné aux familles et décernera, à compter de 1960, les très attendus Diplômes Loisirs Jeunes (meilleur livre, meilleur disque, meilleur jouet). En 1964, Janine Despinette mettra en place, avec d’autres (dont Geneviève Patte et Raoul Dubois), la section française de l’Ibby (Union internationale pour les livres de jeunesse). Le peintre Cyril Constantin concevra, à la demande de sa fille, une des premières affiches de la Journée internationale du livre pour enfants, un étonnant portrait d’Andersen. Il y aura ensuite la constitution du Centre de recherche et d’information sur la littérature pour la jeunesse (CRILJ), en 1965, et sa refondation en 1973,  puis la création du Centre international d’études en littérature de jeunesse (CIELJ), en 1988, qui, souhaitant à l’origine être un outil de relation entre chercheurs, sera surtout connu des praticiens du livre pour enfants grâce à son site, Ricochet, longtemps réputé incontournable. Dans un temps où la littérature d’enfance et de jeunesse, à l’initiative de nombreux acteurs professionnels et associatifs, s’est développée, diversifiée puis s’est installée dans le paysage littéraire français, Janine Despinette aura effectué, dans de nombreuses publications, un remarquable parcours de veilleuse et d’analyste, accordant aux albums et aux illustrateurs une attention et une expertise constante. Elle fut membre de jurys internationaux importants (Prix de la Biennale des illustrateurs de Bratislava, Prix Hans-Christian-Andersen de l’Ibby, Prix de la Biennale d’illustration internationale de Barcelone, Prix européen Pier Paolo Vergerio) et elle créera, en 1988, avec le CIELJ, les Prix Octogones qui distingueront annuellement six ouvrages destinés aux enfants et aux jeunes de 0 à 13 ans. « Janine a été de ces critiques qui ont tant fait pour que le livre destiné à la jeunesse ne soit plus regardé avec condescendance. » (Jean Claverie). Ne pas omettre, en particulier, son soutien à François Ruy-Vidal et l’exposition La littérature en couleurs (que la section de l’Orléanais du CRILJ accueillera à la collégiale Saint-Pierre-le-Puellier d’Orléans) qui documente vingt ans de carrière de l’éditeur. Le catalogue publié en 1984 est désormais collector. Autres ouvrages : Enfants d’aujourd’hui, livres d’aujourd’hui (Casterman, 1972), La littérature pour la jeunesse dans le monde : ses prix littéraires et leurs finalités (Enfance,‎ 1984), Lis-moi ça ! co-écrit avec Françoise Cruiziat (Éditions universitaires, 1988). « On peut dire que Janine Despinette a connu à fond la littérature de jeunesse d’avant-d’hier, d’hier et d’aujourd’hui, un peu moins bien celle des toutes dernières années. Elle a espéré jusqu’à la fin publier l’ouvrage qui réunirait tout ce qu’elle a vu, observé, pensé, de cette littérature pour les jeunes qu’elle chérissait comme un enfant, un enfant à la naissance duquel elle a assisté. Ce livre, bien épais et largement illustré, restera un projet. » (Étienne Delessert).

EXPOSITION – Du vendredi 4 au samedi 26 septembre 2020, à la Galerie 9e Art, 4 rue Crétet à Paris, présentation d’une exposition titrée Bernadette Després : rétrospective Tom-Tom et Nana. Vernissage en présence de l’auteure le 4 septembre, à partir de 18 heures. Achat possible des planches originales de la bande dessinée. « Tom-Tom et Nana traversent le temps sans prendre une ride et leurs albums continuent de se transmettre génération après génération. On a envie de ne jamais grandir, comme eux, comme leur dessinatrice qui a su garder son âme d’enfant. ». Site de la galerie ici.

RENTRÉE – Le CRILJ reprend, ce mercredi 3 septembre, la mise à jour, cinq fois par semaine, de son fil d’actualité. Merci de votre fidélité et n’oubliez pas de nous envoyer vos informations… et celles des autres.