Fil d’actualité

Nous ne pouvons diffuser que ce que nous savons et comptons sur vous pour envoyer annonces et communiqués. Les informations les plus récentes sont au début du fil. Les très anciennes sont archivées en « Mémoire de l’actualité ».

 

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PARUTION – Vient de paraitre De grandes dents : enquête sur un petit malentendu par Lucile Novat. « Et si l’on avait fait fausse route dans l’interprétation du Petit Chaperon rouge ? De cette histoire familière, on a surtout retenu une mise en garde contre des prédateurs inconnus, intégré l’idée que le danger rôdait dehors. Et pourtant… Il était une fois, sous une flamboyante capuche rouge, un petit malentendu. Perrault et les frères Grimm s’étaient donné de la peine, ils avaient semé les indices comme d’autres sèment les cailloux, mais en vain. Quelque chose en nous résistait, à nos corps défendants. Affabulation collective, le déni mit tout à l’envers : on verrouilla, d’un même geste, et le contresens et la porte de nos maisons. Rembobinons. Qu’est-ce que c’est que cette grand-mère  » folle  » de sa petite-fille ? Pourquoi l’enfant donne-t-elle si prestement son adresse au loup ? Aurait-elle d’excellentes raisons de traîner des pieds en chemin ? Est-il bien vrai que la forêt est un danger et la maison un lieu sûr ? Et, surtout, qui se cache sous la couverture ? Un loup grimé en mère-grand, vraiment ? L’enquête est rouverte. À travers un réseau de récits fictionnels et familiaux, où surgissent, au détour d’un sentier, Sigmund Freud, Virginia Woolf ou encore David Lynch, Lucile Novat dissèque la fable, débusque le tabou, et fait retentir un tout autre avertissement. » L’ouvrage propose à l suite une seconde étude titrée Barbe-Bleue, un conte dont vous êtes le Perrault. La découverte 2024, 160 pages, 16.00 euros.

EXPOSITION – À la galerie Jeanne Robillard, 38 rue de Malte à Paris, du mercredi 18 au mercredi 25 septembre 2024, exposition Petits trésors consacrée aux mondes de douceur et de tendresse des illustratrices Marion Duval et Clémence Pollet. Vernissage le mercredi 18, à 18 heures. « Venez prendre un petit goûter (arrosé si vous le souhaitez) en présence des artistes et de leurs belles images ». Dédicace le samedi 21 septembre. Site de la galerie ici.

DISPARITION – Jean-Claude Dubosc, éditeur, est décédé le vendredi 9 août 2024. Il avait 94 ans. Grand patron de l’édition du XXe siècle et du début du XXIe siècle, il  œuvra comme directeur commercial puis éditeur au Livre de Poche entre 1967 et 1979, puis dirigea Hachette jeunesse de 1980 à 1986. Directeur du département livre chez Bayard entre 1987 et 1999, membre du comité exécutif du groupe, il y lancera « Bayard Poche et la collection « Chair de poule ». Natacha Derevitsky, aujourd’hui directrice des Éditions PKJ et directrice adjointe du pôle éditorial jeunesse d’Éditis, raconte : « Rentrant de Francfort avec les livres en main, je lui ai apporté mon butin : le lendemain, nous avons fait une offre et nous avons raflé « Chair de poule ». Quand il flairait un succès, Jean-Claude Dubosc savait mettre la gomme. » Marie-Christine Conchon, directrice générale adjointe d’Éditis, ajoute : « C’était un homme d’entreprise avec une parfaite connaissance du métier, une vision du marché, des livres qu’on éditait, et de l’organisation des équipes. Je l’ai toujours vu, du début de notre collaboration jusqu’à son départ, développer les activités qu’il dirigeait, en lancer de nouvelles. » Jean-Claude Dubosc qui présida un court temps le groupe des éditeurs de jeunesse du Syndicat national de l’édition (1985-1986) devient, en 1999,  PDG d’Univers poche (10/18, Fleuve noir, Pocket, Pocket jeunesse qui accueillera la série « Hunger Game », Kurokawa spécialisé dans le manga). Jean-Claude Dubosc occupera ce poste jusqu’en 2015. L’éditrice Héloïse d’Ormesson, qui a souvent collaboré avec lui, salue  « quelqu’un qui était toujours extraordinairement souriant, calme et réfléchi avec lequel il était très agréable de travailler. [… ] On sentait une connaissance du métier assez époustouflante, du circuit du poche en particulier, ainsi qu’une grande gaieté dans le travail, ce qui est assez rare. »

ALBUMS QUÉBÉCOIS – Le numéro 21 (2024) de la revue en ligne Cahiers Remix (Montréal, Centre Figura), coordonné par Geneviève Lafrance, professeure au département d’études littéraires de l’Université du Québec à Montréal, s’intéresse à la Présence de l’album jeunesse au Québec. Sept articles parmi lesquels nous retiendrons celui de Florence Brossard titré Portrait de la fillette en consommatrice. Disponible en ligne et c’est ici.

PARUTION – Vient de paraitre Les fêtes de notre enfance par Jean-Paul Gourévitch. « À travers l’histoire et la cartographie de ces célébrations, ces images emblématiques nous invitent à retrouver ce que nos civilisations essoufflées peinent à préserver : l’art d’être heureux. Noël et les étrennes, l’Épiphanie, Mardi Gras, Pâques, la fête des mères et des pères, les anniversaires, Halloween, ces fêtes mémorables ont scandé nos enfances. Religieuses ou laïques, familiales ou sociétales, elles ont contribué à forger notre caractère et à faire évoluer la société dans laquelle nous vivons. Chacun garde en mémoire les minutes inoubliables de la découverte des cadeaux, la saveur des friandises, la fièvre des déguisements, l’attrait des illuminations, le plaisir d’offrir et de recevoir. Un univers que s’efforce de reconstituer cet ouvrage, savoureusement illustré, qui ouvre aussi des fenêtres sur ce qui se passe au-delà de nos frontières. » Métive 2024, 152 pages, 29,90 euros.

POUR LA TÉLÉ – Le studio d’animation drômois Andarta Pictures travaille à l’adaptation de « La Quête d’Ewilan », trilogie à succès de Pierre Bottero publiée par les éditions Rageot. Un budget de six millions d’euros pour la réalisation de huit épisodes de vingt-six minutes. Diffusion prévue pour le second semestre 2025. Site du studio ici.

PHOTOGRAPHIE – Du 19 septembre au 30 octobre 2024, la Galerie Immix, quai de Jemmapes à Paris, propose Surexposition 5 : Des photos-Des livres-Des enfants, « immersion dans l’univers créatif de sept artistes de la photolittérature internationale actuelle ainsi qu’une redécouverte de la photolittérature jeunesse patrimoniale ».  Artistes : Ianna Andréadis, Marianna Balducci, David Crossley, Claire Dé, François Delebecque, Eikoh Hosoe, Jean Lecointre, Yveline Loiseur, Jan von Holleben. Curatrice : Laurence le Guen. Vernissage le mercredi 18 septembre, après, à 19 heures, une conférence de Laurence Le Guen Zoom sur la photolittérature enfant. Entrée libre. « Depuis la fin du XIXème siècle, le livre photo-illustré ou entièrement réalisé en photographies, a conquis tous les genres de la littérature pour la jeunesse et a révélé les mille potentialités que consent la photographie pour dessiller le regard, développer l’imaginaire et emporter les enfants de l’autre côté du miroir. En collaboration avec des écrivains ou seuls, les photographes ont fait preuve d’une inventivité toujours renouvelée pour conquérir l’espace d’une double page traditionnellement dominée par le dessin. Usant des dernières avancées techniques, mêlant images graphiques et photographiques, jouant avec les détourages et photomontages, les plans et les cadrages, les formes et la lumière, ils ont donné à voir avec poésie le monde proche ou lointain, renouvelé le genre des contes et proposé des histoires surréalistes ».

UN NOUVEAU PRIX – « Le 1er prix du Muscadier, c’est parti. En cette rentrée 2024-2025, découvrez huit romans exceptionnels regroupés en deux sélections à destination des préados, des ados et des jeunes adultes. Des livres qui réjouiront à coup sûr tous les amoureux de la lecture, et qui stimuleront celles et ceux qui rechignent à quitter leur écran de smartphone pour un bon bouquin. » (Bruno Courtet pour Le Muscadier). Le prix du Muscadier est ouvert à la France, à la Belgique et à la Suisse. Les inscriptions se font par mail jusqu’au vendredi 18 octobre 2024. Les sélections et les informations utiles pour pouvoir participer sont ici.

HEURE JOYEUSE – La Bibliothèque de l’Heure Joyeuse de Versailles (Yvelines), 3 allée Pierre de Coubertin, propose, le 21 septembre 2024, une présentation de livres anciens pour la jeunesse. « Découvrez la malle de l’Heure Joyeuse : partie des États-Unis en 1946 en direction de Versailles, elle arrive à bon port en 1948. Chargée de livres de littérature de jeunesse en anglais pour les enfants versaillais, cette malle fait partie d’un mouvement de solidarité né après la Seconde Guerre Mondiale. » Informations complémentaires au 01 30 97 28 88.

PARUTION – Paru il y a quelque temps Au très curieux Jules Verne par Agnès Marcetteau, ex-directrice de la bibliothèque et du musée Jules-Verne de Nantes. « Lire véritablement Verne c’est ne pas se limiter aux intrigues, ne pas se laisser porter par l’aventure, ses mille péripéties et rebondissements. C’est accéder au sens profond de la phrase vernienne en distinguant le motif sous le thème, la véritable fiction derrière la fable au sens où l’entendait Michel Foucault. Quel destin pour l’homme et son environnement, que peut-on attendre de la société, pourquoi et comment se forme-t-on ? Toutefois les questions essentielles restent posées : quel destin pour l’homme et son environnement, que peut-on attendre de la société, pourquoi et comment se forme t-on ? » Plessis éditions 2023, 84 pages, 14,00 euros.

APPEL À DONATEURS – La Bibliothèque nationale de France (BnF) lance un appel aux dons pour l’acquisition des soixante-dix-sept planches originales, couvertures comprises, des deux tomes (1944 et 1945) de La bête est morte ! Écrite sous l’Occupation nazie sous forme de fable animalière (les Français sont des écureuils, les Allemands des loups, les Soviétiques des ours blancs), la bande dessinée d’Edmond Calvo (1892-1957), caricaturiste et illustrateur autodidacte, décrit dans le détail les opérations militaires et la vie des civils. Il évoque également le génocide des juifs d’Europe. Prix d’achat : 875 000 euros. Seize planches sont exposées jusqu’en novembre au Centre Pompidou, à Paris, dans le cadre de son exposition consacrée au neuvième art. Ouvrage disponible chez Gallimard.

DEUX CONCOURS – Pour sa vingt-quatrième édition, le Salon du livre de Tahiti qui se tiendra à Toara du jeudi 17 au dimanche 20 octobre 2024 propose aux écrivains et illustrateurs en herbe de participer à deux concours sur le thème « Mau Toa, des héros ». Trois catégories seront distinguées : moins de 11 ans, 12-17 ans et adultes. Pour le concours d’écriture, les textes peuvent être en français ou en reo, sous la forme de nouvelles de 3 000 signes maximum. La liste des sélectionnés sera annoncée le 26 septembre. Pour le concours d’illustrations, toutes les techniques sont bienvenues et on utilisera le format A4. Les vingt coups de cœur du jury seront exposés pendant le salon. Les candidats ont jusqu’au dimanche 22 septembre pour s’inscrire. Informations complémentaires et inscriptions sur ce site.

PRIX – Le Prix Handi-Livres du meilleur livre jeunesse, catégorie enfant, a été décerné à Adel Bounif pour Un arc-en-ciel après la pluie (éditions du Net, 2022). Le livre raconte « l’histoire d’Emma, une petite fille atteinte d’épilepsie. À partir de son quotidien à l’école, de ses discussions avec son ami Léo, des examens qu’elle doit suivre mais aussi des crises dont elle souffre, le lecteur est invité à découvrir ce handicap invisible […] via les questions posées par Emma et les réponses qu’elle obtient des médecins mais aussi de ses parents et de son entourage. » Le Prix Handi-Livres du meilleur livre jeunesse, catégorie adolescent, a été décerné à Jessie Magana pour Free ride (Thierry Magnier, 2023). « Depuis son accident en montagne, Tessa est plongée dans le coma. Deux semaines déjà que cette championne de ski cross, cette battante, est allongée sur ce lit d’hôpital. Quand elle revient à elle, le soulagement de sa famille et de ses proches fait rapidement place à la sidération. Tessa a oublié un an de sa vie. »

EXPOSITION – L’exposition Abracadabra ! que propose le Centre d’Art de Rouge-Cloître, 4 rue du Rouge-Cloître à Auderghem (Belgique) jusqu’au dimanche 24 novembre 2024 sera inaugurée le samedi 14 septembre 2024. Rendez-vous à 15 heures. « Abracadabra! est une exposition qui rassemble le travail de dix illustrateurs et illustratrices autour de la figure de la sorcière. Nous y découvrons un monde empreint de magie, où les sorcières ne sont pas toujours celles que l’on imagine. Nez crochu et chapeau pointu ? Oui, mais pas seulement ! Cette exposition fera la part belle au champ des possibles. Pourquoi une sorcière ne pourrait-elle pas être mère ? Ou être à la fois fée et sorcière ? Les sorcières sont-elles toutes pareilles ?  Une occasion idéale pour réfléchir à nos idées reçues et notre prédisposition aux préjugés, tout en découvrant le travail de dix artistes de Kristien Aertssen, Mathilde Brosset, Carll Cneut, Catherine De Boel, Neil Desmet, René Hausman, Xavière Devos, Marina Philippart, Françoise Rogier et Michel Van Zeveren. C’est ainsi que nous découvrons des mondes colorés, où les potions magiques se transforment en tisanes, et où sorcellerie et maternité se rejoignent. La sorcière sort de ses carcans et se montre tantôt grand-mère, tantôt amie. Il est fini le temps où elle n’était que vieille et méchante. » Le récapitulatif des activités proposées en accompagnement est ici.

MARTINE FAIT LE MUR – À l’occasion des Journée du patrimoine, à Mouscron (Belgique), le samedi 7 septembre 2024, sur un pignon de près de 100m2, à l’angle de la rue du Congo et de la rue de la Marlière, s’est déroulé l’inauguration, sous le regard de la famille Marlier, d’une fresque urbaines en hommage à Martine, née à la ferme en 1954. « C’est très émouvant, c’est un de mes dessins préférés. » (Florence qui servit de modèle à Marcel Marlier pour cinq albums). En prolongation de cette initiative, la population aura l’occasion de participer à une randonnée Martine 70 ans !, balade handi-friendly « qui emmènera gratuitement le public à la découverte du patrimoine de la cité des Hurlus, dès ce 7 septembre et jusqu’au 13 octobre. »

RENCONTRE – Le samedi 14 septembre 2024, de 16 heures à 18 heures, la Médiathèque Françoise Sagan, 8 rue Léon Schwartzenberg à Paris, accueille Dominique de Saint-Mars pour une rencontre Jour après jour, notre vie de famille avec Max et Lili. « En 1992, Dominique de Saint-Mars crée, aux éditions Calligram, avec le dessinateur Serge Bloch, la série « Ainsi va la vie avec Max et Lili ». Trente-deux ans plus tard, Max et Lili sont toujours sur le podium des livres les plus empruntés en bibliothèque. Max et Lili, en évoquant une grande variété de difficultés, de questionnements qui surgissent dans la vie quotidienne, touchent tous les enfants et placent leur point de vue, mais aussi la parentalité, au cœur de chaque histoire. » Rencontre suivie d’une vente-dédicace assurée par la librairie L’ouvre-boite. Informations complémentaires au 01 53 24 69 70.

EXPOSITION – Au Musée de poche, 41 rue de la Fontaine au Roi à Paris, du mercredi 11 septembre au samedi 12 octobre 2024, exposition Cherch & Trouv consacrée à l’illustratrice et graphiste Csil. « Mais où se trouve Cherch ? Où se cache Trouv ? Voilà le défi proposé par l’illustratrice Csil. Page après page, nos deux drôles de personnages se camouflent dans des décors aussi singuliers que bigarrés : à côté de planètes, parmi les fleurs du jardin, ou encore entre des voitures bizarroïdes. Lance-toi à leur recherche à travers ces foules hautes en couleurs ! Au milieu du ciel, de la plage, ou de la forêt, un cache-cache t’attend à chaque double-page de cet album. Avec ce jeu astucieux, Csil nous apprend à poser notre regard et à observer les maisons, les animaux ou les arbres de manière ludique à l’intérieur de ses illustrations et dans un module d’exposition se déclinant en 3D. Notre œil doit guetter chaque détail pour trouver ces petits farceurs et ainsi gagner la partie ! Cette exposition sera l’occasion de transformer le Musée de poche en terrain de cache-cache géant, parmi les crayons et les livres, les espiègles Cherch et Trouv seront aussi au rendez-vous. »  Vernissage le jeudi 12 septembre, à partir de 18 heures 30.

APPEL A TEXTES – Les Écrivaines et Écrivains Associés du Théâtre (AET) font savoir : « Nous sommes heureux de vous annoncer l’ouverture de l’appel à textes jeunesse 2024. L’appel est ouvert pendant une semaine, pas plus, du lundi 9 septembre à 12 heures au lundi 16 septembre 2024 à 11 heures 59. » Informations indispensables ici.

PARUTION – Récemment paru Dictionnaire des sciences du jeu sous la direction de Gilles Brougère et Emmanuelle Savignac. « À travers 72 entrées proposées par 61 contributeurs et contributrices, le Dictionnaire des sciences du jeu mobilise la diversité des disciplines pour éclairer le jeu, les jeux, les pratiques et objets ludiques. Il témoigne de la richesse des approches scientifiques des dispositifs (game) et activités (play) de jeu qui renvoient aux sciences sociales, à la psychologie, à l’éthologie ou encore aux mathématiques. Considérant les relations que le jeu entretient avec d’autres objets tels que le loisir, l’éducation, l’éthique, l’art, la religion, le pouvoir, le travail, etc., il propose une synthèse ouverte et dynamique des sciences du jeu. Les outils et les références pour penser le jeu (et les jeux) témoignent de la volonté de ne pas s’enfermer dans une lecture unique mais de s’ouvrir à toute sa complexité : aux racines de l’humain et de l’enfance, toujours contemporain, renouvelé sans cesse, offrant bien plus de questions que de certitudes. » Érès 2024, 392 pages, 28,00 euros.

GRIBOUILLONS – Le quatrième Festival Gribouillis se déroulera à Bordeaux du jeudi 12 au dimanche 15 septembre 2024. « En associant la bande dessinée, le livre jeunesse et le dessin à la ville de Bordeaux, Gribouillis s’attache à créer un festival populaire, familial, local et professionnel. Une promenade urbaine remplie d’images. » Au programme : sept expositions éparpillées dans la ville, une journée professionnelle le jeudi 12 septembre, trois jours de salon au Garage moderne, du vendredi 13 au dimanche 15 septembre, soixante maisons d’édition indépendantes, soixante auteurs et autrices, des ateliers, des rencontres, des spectacles, des dédicaces, des vernissages, des projections, un prix jeunesse, un prix bande dessinée, des soirées tourbillonnantes. Le programme détaillé est ici.

PARLEZ-VOUS KANAK ? – Le Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry sera bientôt traduit dans huit langues kanak. Alors qu’elle existe déjà en tahitien, marquisien, futunien ou en créole, aucun dialecte de Nouvelle-Calédonie ne figurait parmi les 543 traductions du livre. Grâce à l’Association Présence Kanak, une première traduction en Nengone, langue parlée sur l’île de Marée, sera disponible dès cette année.

SUITE OLYMPIQUE – Le milliardaire Elon Musk, propriétaire de X, et l’autrice de la saga « Harry Potter » JK Rowling sont l’objet d’une plainte dénonçant la campagne de lynchage numérique dont est victime la boxeuse algérienne Imane Khelif sur les réseaux sociaux. L’enquête a été ouverte par le pôle national de lutte contre la haine en ligne pour « cyber-harcèlement en raison du genre, injure publique en raison du genre, provocation publique à la discrimination et injure publique en raison de l’origine ». Les investigations ont été confiées à l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité et les crimes de haine. S’agissant de l’écrivaine britannique, régulièrement accusée de transphobie, celle-ci a récemment partagé sur X un article du Telegraph estimant que « quelqu’un atteint de troubles du développement sexuel ne peut pas changer la façon dont il est né, mais il peut choisir de ne pas tricher, il peut choisir de ne pas prendre de médailles aux femmes, il peut choisir de ne pas causer de blessure. »

PARUTION – Récemment paru La lecture : valeur et déterminants d’une pratique de Cécile Barth-Rabot, professeur de sociologie, responsable du master métiers du livre et de l’édition à l’Université Paris Nanterre. « Qu’est-ce que lire quand la lecture est décrite comme en crise et érigée en grande cause nationale  ? Comment choisit-on les livres qu’on lit ? Quel regard porte-t-on sur les textes ? À partir de nombreux travaux issus de différentes disciplines, mais aussi d’entretiens menés avec des lectrices et lecteurs, cet ouvrage explore les médiations qui s’intercalent entre la production d’un texte et sa réception : le travail éditorial fait passer du texte au livre ; la critique et la médiation des professionnels du livre fabriquent sa valeur et sa visibilité ; l’école enseigne à lire, transmet catégories et hiérarchies et cherche à transmettre le goût de la lecture ; les politiques publiques et les bibliothèques encouragent la pratique ; les socialisations familiales et amicales la stimulent ; les dispositifs et sociabilités littéraires, des festivals aux rencontres d’auteurs et aux réseaux sociaux, lui permettent de se déployer. Autant de médiations qui, souvent à notre insu, produisent des effets sur les pratiques et les perceptions. Un éclairage original sur une pratique qui, des militants aux pratiquants, des enseignants aux professionnels du livre, fait consensus, mais recouvre une grande diversité, socialement construite, de points de vue et de manières de faire. » Armand Colin 2024, 306 pages, 18,99 euros.

FORMATION – Dans le cadre du Prix Ficelle organisé par la Médiathèque départementale de l’Oise, le Centre André François propose le jeudi 12 septembre, de 9 heures 30 à 16 heures, une journée de formation animée par Sophie Van der Linden. « Nous verrons la façon dont il est possible de médiatiser ce type d’album auprès du public enfant et adulte et d’animer la lecture de ces ouvrages lorsqu’on est deux ou trois ou lorsqu’on est en groupe. Sophie Van der Linden nous apportera un regard historique et théorique l’album, une bibliographie sélective accompagnée de quelques analyses, des retours sur des expériences d’animations, des ateliers pratiques pour s’exercer ensemble. » Cette formation s’adresse aux professionnel(le)s du livre, des bibliothèques et de l’enfance. Gratuit, sur inscription à cette adresse.

DIPLÔME UNIVERSITAIRE Anne Damon-Guillot nous informe de l’ouverture, à la rentrée 2024, à l’université Jean Monnet de Saint-Étienne, du diplôme universitaire Arts pour le jeune public : œuvres, enjeux et perspectives.« Dédiée aux étudiant.es, artistes et professionnel.es de l’enfance et/ou de la culture, ouverte à la formation initiale comme à la formation continue, proposant des enseignements théoriques, des temps d’immersion et des ateliers pratiques, cette formation inédite permet d’interroger l’articulation entre art et enfance, d’approcher les enjeux de la création pour le jeune public et d’en comprendre l’écosystème. Les domaines abordés sont ceux de la musique, des arts visuels (cinéma d’animation et illustration) et du théâtre. » Informations complémentaires ici. Webinaire d’information sur Webex animé par Anne Damon-Guillot, responsable pédagogique de la formation et codirectrice de l’Institut Arts, le jeudi 26 septembre à 17 heures 30. Lien d’accès à cet endroit.

VOUS AVEZ DIT FICTION ? – L’Agence quand les livres relient donne rendez-vous le vendredi 27 septembre 2024, à la Maison de la Poésie, 157 rue Saint-Martin à Paris, pour une journée anniversaire Indispensable fiction ! « Qu’est-ce que la fiction ? Se distingue-t-elle de l’imaginaire ? Quelles relations entretient-elle avec le réel, avec la réalité ? Quel rôle joue-t-elle dans notre rapport à l’intime ? Pourquoi les êtres humains ont-ils besoin d’elle ? À l’occasion de ses 20 ans, l’Agence quand les livres relient veut explorer ces questions et, avec celles et ceux qui agissent au quotidien, affirmer ses valeurs, dire ce qui lie les membres de son réseau. En compagnie de Laurent Bachler, philosophe, Anne Brouillard autrice-illustratrice, les écrivaines Marie-Hélène Lafon et Danièle Sallenave mais aussi avec des adhérents de l’Agence, des membres fondateurs et l’ensemble de son conseil d’administration. » Les inscriptions sont ouvertes et c’est ici.

EXPOSITION – Du jeudi 5 au lundi 23 septembre 2024, à l’Espace Saint-Rémi, 4 rue Jouannet, à Bordeaux (Gironde), dans le cadre du Festival Gribouillis, présentation d’une exposition Delphine Durand. « À travers une cinquantaine de livres pour enfants publiés en France et à l’étranger, des travaux pour la presse, des collaborations pour des marques et des peluches qui prennent vie, cette grande exposition rétrospective proposera de nombreux trésors inédits, dénichés dans l’atelier de l’artiste. Petits et grands pourront ainsi découvrir plus de 200 dessins originaux, carnets de croquis, peintures, objets et autres surprises. Un jeu de piste permettra de partir dans tous les sens, pour retrouver tout ce qui fait le sel de Delphine Durand : une grande liberté à travers le dessin. Vernissage et visite guidée par Delphine Durand et Loïc Boyer, commissaires de l’exposition, le jeudi 12 septembre, à 19 heures. Rencontre sur le salon du livre, le dimanche 15, à 15 heures.

LECTURES DOMINICALES – Le dimanche 1ier septembre 2024, la section de l’Orléanais du CRILJ a repris l’envoi de son courrier bimensuel. « Ahhhhhh, merci André, la sélection de papiers de ce dimanche me plaît bien. Bonne soirée à toi et vive la rentrée. » (Christophe Besse). Si vous ne recevez pas et que vous souhaitez recevoir, faites votre demande à cette adresse.

DE NOUVELLES RÉSONNANCES – Rencontre titrée L’étrange cas de Saint-Exupéry et du Petit Prince avec Nathalie Prince, professeure de littérature, auteure de Saint-Exupéry : du vent dans le cœur (Calype, 2024), le mardi 17 septembre 2024, 18 heures, dans l’amphithéâtre Richelieu de la Sorbonne. Tarif : 10,00 euros. « Après trois ans d’enquête et l’écriture de son ouvrage qui expose ses conclusions, la conférencière présentera sa méthode, mettra au jour des éléments nouveaux et reviendra sur la vie et la mort de Saint-Exupéry (1900-1944) pour que les images familières de la rose, du renard, du buveur, du businessman ou encore de la panne dans le désert, trouvent des résonances inédites. » Importantes informations complémentaires ici.

RENCONTRE – Le vendredi 6 septembre 2024, à 18 heures, à la librairie Ombres blanches, 50 rue Léon Gambetta à Toulouse (Haute Garonne), rencontre avec Laurent Corvaisier, artiste, peintre et illustrateur, en clôture de l’exposition Passion Couleurs présentée à la galerie et à la librairie de langues étrangères tout l’été, en partenariat avec avec l’association Macao & Cosmage.

IBBY – Trop tard pour participer, à Trieste (Italie), le vendredi 28 août, samedi 29 août et lundi 1ier septembre 2024, au trente-neuvième congrès de l’IBBY (Union internationale pour les livres pour de jeunesse), mais le programme est accessible à cette adresse et il est possible de télécharger les posters qui seront présentés. Intitulé de la manifestation : Join the revolution ! Giving every child good books.BEST SELLERS – Les douze livres les plus vendus dans le monde : La Bible (estimation : plus de 5 milliards d’exemplaires), Le Coran (plus de 3 milliards), Le Petit livre rouge du président Mao Tsé-toung, (plus de 800 millions), Don Quichotte de Miguel de Cervantes (plus de 500 millions), Un conte de deux villes de Charles Dickens (plus de 200 millions), Le Seigneur des anneaux, de J.R.R. Tolkien (plus de 150 millions), Bilbo le Hobbit de J.R.R. Tolkien (plus de 140 millions), Le Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry (plus de 140 millions), Harry Potter à l’école des sorciers, de J.K. Rowling (plus de 120 millions), Ils étaient dix d’Agatha Christie (plus de 100 millions), Le Rêve dans le pavillon rouge de Cao Xueqin (plus de 100 millions), Les aventures d’Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll (plus de 100 millions). Le premier album est à la cent-quarante-septième place et il s’agit de La chenille qui fait des trous d’Eric Carle (plus de 43 millions d’exemplaires). Max et les maximonstres de Maurice Sendak (plus de 20 millions d’exemplaires) est à la quatre-vingt-dix-septième place.

Reprise, ce lundi 2 septembre 2024, des mises à jour quotidiennes du Fil d’actualité du site du CRILJ. Tenez-nous au courant de vos activités et de vos trouvailles et nous diffuserons. Pour tout contact : crilj@sfr.fr.

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PRIX – Initié par le réseau de lecture et les services petite enfance de Billom communauté (Puy-de-Dôme), le Prix Bébé croc’ en livres met à l’honneur, depuis cinq ans, la littérature francophone pour les plus petits, à travers une sélection d’albums et des animations à destination des 0-5 ans. L’album lauréat 2024 est Le Pique-nique des mouches de Vincent Guigue et Yannick Robert (Bayard, 2023). L’album La soupe de monsieur Loup d’Isabelle Bonameau (école des loisirs, 2023) est arrivé en seconde position.

C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (21) – La trente-deuxième édition du festival Au Bonheur des Mômes se déroulera au Grand-Bornand (Haute-Savoie) du dimanche 25 au jeudi 29 août 2024. « Fidèle à sa réputation d’enfant terrible des grands festivals français de l’été, Au Bonheur des Mômes en fera voir de toutes les couleurs à ses quelques dizaines de milliers de visiteurs, fort de ce qu’il se fait de mieux en matière de spectacle vivant pour jeune public à l’international. Retrouvez cette année 597 représentations proposées dans 22 lieux de spectacles. » Le site qui dit tout est ici.

CÔTÉ SPORTS (40) – Dans le numéro 308 (mars-avril 2024) de Inter CDI, revue publié par le CEDIS (Centre d’étude de la documentation et de l’information scolaire), six pages Sport et jeux olympiques listant une foultitude de ressources. En sus – regrets de ne pas vous l’avoir signalé plus tôt – quelques pistes pédagogiques pour le collège et le lycée. Site de la publication ici.

DISPARITION – Tonke Dragt, autrice, illustratrice, est décédée le vendredi 12 juillet 2024. Elle avait 93 ans. Née en Indonésie, elle est, pendant la Seconde Guerre mondiale, alors qu’elle à 12 ans, emprisonnée pendant trois années, avec sa mère et ses sœurs, à Batavia (Indes néerlandaises), dans un camp d’internement japonais pour femmes et enfants. Elle y écrit sa première histoire sur des bouts de papiers récupérés, des cahiers qu’elle a préalablement effacés, voire du papier toilette. Après la guerre, sa famille s’étant installée aux Pays-Bas, Tonke Dragt est admise à l’Académie royale des Beaux-Arts de La Haye. Devenue professeure de dessin, elle raconte, dans la journée, des histoires à ses élèves indisciplinés et, le soir, pour elle-même, elle les met en forme et les enrichit de collages complexes et colorés. Elle fait ses débuts, en 1958, dans le magazine Kris Kras. Son premier livre, Verhalen van de tweelingbroers (L’orfèvre et le maître voleur), publié en 1961, chez Leopold, grâce à l’autrice Miep Dieckmann, raconte une trépidante histoire de jumeaux. Le suivant, De brief voor de koning (La lettre pour le roi), qui parait en 1962, sera traduit en 16 langues. Parmi ses nombreux autres best-sellers : De Zevensprong (Avoir sept ans), en 1966, De torens van februari (Les tours de février), en 1973, Als de sterren zingen (Quand chantent les étoiles), en 2017. Tonke Dragt a reçu, en 1976, le Prix national pour la littérature des enfants et des jeunes (aujourd’hui Prix Théo Thijssen) pour ses œuvres complètes. Elle a également reçu, en 2004, le Griffel der Griffels, prix récompensant le meilleur livre pour enfants néerlandais des cinquante dernières années, pour De brief voor de koning (La lettre pour le roi). Traduction en 24 langues et adaptation en comédie musicale, en 2007, par Dick van den Heuvel, Fons Merkies et Jan Tekstra, pour le cinéma, en 2008, par Pieter Verhoeff, en série Netflix, en 2020, par William Davies, sous le titre L’Écuyer du roi. Tonke Dragt est, en 2012 et 2022, candidate de la section néerlandaise de l’IBBY (Union internationale pour les livres de jeunesse) pour le très international Prix Hans-Christian-Andersen et elle est sélectionnée, en 2022 et 2023, pour le Prix commémoratif Astrid-Lindgren (Astrid Lindgren memorial award ou ALMA). Rompant avec le réalisme qui était la norme lorsqu’elle commença à écrire, Tonke Dragt aura le goût des récits fantastiques et des sagas aventureuses. « [Pour elle], l’écriture est un voyage d’exploration. Dans ses livres, elle aime repousser les frontières du temps et de l’espace. Parfois elle emmène le lecteur vers un passé indéfini, parfois elle l’entraîne dans l’avenir. Elle est à la fois écrivain d’exception et dessinateur de talent. Dans son esprit, le texte et l’image ne font qu’un. » (Helma van Lierop-Debrauwer, professeur de littérature pour la jeunesse à l’université de Tilbirg). Tonke Dragt n’est guère éditée en France. On ne pourra acheter, pour des lecteurs à partir d’une dizaine d’années, que L’Écuyer du roi, paru en 2020, et Les Secrets de la Forêt Sauvage, paru en 2022 chez Gallimard jeunesse, dans une traduction de Mireille Cohendy. Présentation par l’éditeur du premier ouvrage : « Le destin de l’écuyer Tiuri bascule quand il accepte de délivrer une mystérieuse lettre scellée de trois sceaux au roi d’Unawen, de l’autre côté des grandes montagnes. Abandonner sa famille, enfreindre les lois, renoncer à son rêve d’être fait chevalier : Tiuri devra tout laisser derrière lui. De la réussite de sa quête dépend l’avenir du royaume. Rivières infranchissables, ennemis redoutables et alliés inespérés l’attendent en chemin. »

PRIX – Parmi les distinctions décernées par la Société civile des auteurs multimédia (Scam), le Prix de l’ensemble de l’œuvre radiophonique a été décerné, début juillet, à Aline Pailler. « Aline Pailler est journaliste de radio, de télévision et de presse écrite, écrivaine, et femme politique. Son œuvre radiophonique comprend de nombreux documentaires sonores, des émissions hebdomadaires, des chroniques et des débats. Elle anime sur France Inter une chronique matinale quotidienne, et participe aux émissions Sans tambour ni trompette avec Jean-François Kahn, Chocolatine, Les dromomaniaques, Sens dessus dessous et L’Oreille en coin. Elle entre à France Culture en 2007 et produit Jusqu’à la lune et retour, rebaptisée Le Temps buissonnier en 2013, une émission hebdomadaire consacrée à l’actualité de la littérature de jeunesse et des spectacles pour le jeune public. » Remise du prix le vendredi 27 septembre 2024, à la Scam, 5 avenue Vélasquez à Paris, en ouverture de la Nuit de la radio.

PATRIMOINE – Gai-Luron est l’un des chiens les plus célèbres de la bande dessinée française. Créé par Marcel Gotlib, il fit sa première apparition le dimanche 12 juillet 1964, dans le numéro 1000 de l’hebdomadaire Vaillant, en compagnie de Nanar, Jujube et Piette. C’était il y a soixante ans. L’animal, à peine moins apathique, finira sa carrière en 1986, dans Fluide Glacial.

C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (20) – Le Musée Gassendi, 64 boulevard Gassendi à Digne-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence) présente, depuis le vendredi 5 juillet 2024 et jusqu’au mardi 25 février 2025, une exposition Lucioles, l’art de l’enfance qui, à partir d’une sélection issue du fonds des Trois Ourses et de la collection design du Centre national des arts plastiques (CNAP), présente des œuvres et des livres destinés aux enfants, mais dont l’acuité et l’intelligence s’adressent à tous. Artistes présentés : Ianna Andréadis, Marion Bataille, Mauro Bellei, Remy Charlip, Paul Cox, Louise-Marie Cumont, Sophie Curtil, Milos Cvach, Sonia Delaunay, Dobroslav Foll, Keith Godard, Tana Hoban, Coline Irwin, Elisabeth Ivanovsky, Ronald King, Katsumi Komagata, Vladimir Lebedev, El Lissitzky, Julien Magnani, Enzo Mari, Fanette Mellier, Bruno Munari, Kazumasa Nagai, Nathalie Parain, Alexandre Rodtchenko, Kurt Schwitters, Kate Steinitz, Théo Van Doesburg, Luigi Veronesi. Commissariat : Sandra Cattini, conservatrice en chef, directrice du musée Gassendi et Fabienne Grasser-Fulchéri, directrice de l’espace de l’art concret (eac) du CNAP. « Part souvent négligée de l’art, l’Art de l’enfance s’écrit ici avec une majuscule. Des artistes et designers de premier plan s’y consacrent et l’ont parfois mis au cœur de leur pratique. C’est notamment en s’appuyant sur le travail fondateur de l’artiste et designer Bruno Munari, qui a porté une attention particulière aux enfants et à la pédagogie de l’art, que l’association Les Trois Ourses (1988-2018) a eu pour objet principal l’éducation du regard des enfants en mettant le livre au centre de sa réflexion. » Page dédiée ici.

VOTER POUR LES PÉPITES – Les Pépites du Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis (catégories livre illustré, bande dessinée, fiction juniors et fiction ados) sont décernées par de jeunes lecteurs qui récompensent les meilleurs livres jeunesse de l’année. Les candidats doivent avoir entre 8 et 18 ans, avoir l’accord d’un responsable légal majeur, être disponible en fin d’après midi le mardi 26 novembre, s’engager à lire les titres de la sélection. Les inscriptions pour devenir juré des Pépites 2024 sont ouvertes jusqu’au 20 septembre 2024 minuit et les résultats seront communiqués par e-mail au cours de la semaine du 30 septembre. La page qui permet de candidater est ici.

REVUE – Le numéro 27 de juillet-septembre 2024 de la revue Les arts dessinées alterne, comme pour chacune des parutions du périodique, articles très illustrés et informations nombreuses. L’illustration de couverture fait focus sur Grégoire Solotareff interrogé sur douze pages par Frédéric Bosser. Côté jeunesse encore, Gilles Bachelet répond aux questions de Véronique Van der Meij et il y a une page à propos de Miroslav Sasek. Isabelle Chatellard, quant à elle, donne à voir qu’elle ne dessine pas seulement pour les enfants. On rencontrera aussi, au fil des pages, Folon, Gustave Doré, Corto Maltese et André François, à l’occasion de l’exposition qui lui est consacrée à Margny-les-Compiègne (Oise). Sommaire détaillé et conditions d’abonnement sur le site de la revue. En kiosque, c’est 19,00 euros.

DISPARITION – Josse Goffin, graphiste et affichiste, auteur et illustrateur, est décédé le lundi 8 juillet 2024. Il avait 85 ans. Enfant, le jeune Josse dévore les aventures de Tintin‚ de Spirou et de Zig et Puce. Il lit aussi les albums qui racontent Babar. Plus tard, il admire Maurice Sendak‚ Tomi Ungerer et Saul Steinberg qui, dit-il, le fait rêver. Après des études de graphisme et de communication à l’Ecole nationale supérieure des arts visuels de la Cambre à Bruxelles (établissement où il enseignera de 1977 à 2004). Josse Goffin entre, début 1960, comme dessinateur aux éditions Dupuis. Un temps parisien, il est directeur artistique pour des éditeurs et des agences de communication. De retour à Bruxelles, en 1962, il poursuit sa carrière en indépendant, réalisant notamment des couvertures de livres et de magazines. Ne citons que les deux qu’il fit pour Spirou, à l’occasion de Noël 1960 et de Pâques 1967. Conception également de nombreuses affiches tant dans le domaine de la communication commerciale que dans celui de la communication culturelle et édition importante de sérigraphies. « Les thèmes représentés – monstres ailés, poissons fragmentés, squelettes – ont amené des critiques à surnommer [Josse Goffin] le Jérôme Bosch contemporain. Il associe effectivement des objets de manière illogique et, surtout, sans respecter l’échelle de représentation. La qualité de ces associations crée non seulement une mythologie onirique, mais dégage aussi un pouvoir poétique corrosif à souhait, non dénué d’humour cependant et d’angoisse parfois aussi. » (notice du Dictionnaire des peintres belges). À compter de 1987, parce qu’une éditrice le lui a suggéré, Josse Goffin crée des livres pour enfants qui allient rêve, poésie et humour. Nombreuses distinctions dont, en 1992, le Prix graphique de la Foire du livre pour enfants de Bologne pour Oh ! publié par la Réunion des musées nationaux. Quelques autres titres chez divers éditeurs : Poèmes pour prier avec Benoit Marchon (Bayard, 1987), la série « Le loup » (Hachette, 1995), ABC, un abécédaire géant (Larousse, 1996), Petit cube chez les Tout-ronds avec Christian Merveille (Mijade, 2000), C’est qui le chef ? avec Émile Jadoul (Bayard, 2003). Mention particulière pour l’album Oui (Calligram, 1997) et pour sa magnifique surprise finale. « Succès assuré, chaque année, auprès de mes élèves de cours préparatoire. » (André Delobel). Quelques scénarios de bandes dessinées (des contes de Noël pour Spirou), plusieurs génériques pour la télévision et des pochettes de 33 tours dont deux pour le poète chanteur Julos Beaucarne. Josse Goffin « a une libellule sur l’oreille gauche et l’œil de l’enfance de l’art. C’est un gamin facétieux, un troll, un drôle, un lutin qui aime le rire, les arts, les couleurs, les farces et l’horizon. Nous marchons côte à côte depuis longtemps. Il trace des lignes, il contourne des cônes, des pyramides, ses personnages restent dans la mémoire visuelle, accrochés à tout jamais. [… ] Il a une manière bien à lui de voyager, de pénétrer la forêt du regard, il a un œil particulier pour traverser la jungle du visible. » (Julos Beaucarne). Première exposition personnelle à Bruxelles, en 1974. Depuis le début des années 2000, pastels, collages et linogravures et autres dessins libres de Josse Goffin investissent les galeries d’art. À l’occasion de la rétrospective de son travail au Centre d’Art de Rouge-Cloître de Bruxelles est paru le bel ouvrage Josse Goffin : inventaire (Racine, 2010). Extrait du quatrième de couverture : « Les images présentées ici réussissent le paradoxe d’être typiques de leur temps, au tournant des millénaires, c’est-à-dire absolument modernes et, aussi, ancrées profondément dans nos esprits parce que, comme la bonne vigne, elles plongent leurs racines dans des strates profondes du patrimoine imaginaire de l’humanité. Une connexion qui leur permet une universalité certaine, pour autant que le mot ne soit pas galvaudé. Alors qu’aujourd’hui le monde artistique et graphique change de manière radicale avec l’apparition des techniques numériques, il est bon, il est sain de reconnaître ces artistes  qui peuvent créer des images à partir du degré zéro de la technologie. Ils sont rares, en effet, et Josse Goffin se revendique de cette minorité de créateurs qui invente des signes à partir de quelques grammes de pigments, de poussières et de terres colorées, d’un peu d’eau et de glaise, comme on les utilise depuis les temps immémoriaux. »  Parution, en 2013, aux éditions Tandem, de Josse Goffin : conversation avec Vincent Baudoux dans lequel l’artiste, en 89 pages. revisite son parcours.

CÔTÉ SPORTS (39) – À l’occasion des prochains jeux olympiques, l’éditeur Talents hauts n’oublie pas de nous suggérer de lire. « Pas de compétition mais une sélection de titres garantis 100% plaisir et sans stéréotypes. » Nombreux ouvrages, pour tous les âges, en lien avec le sport (football, rugby, cyclisme, course à pied, danse, etc.) à retrouver sur le site de la maison.

COIN DE FRANCE AUX USA – Fondée par Cyril Dewavrin et ouverte au printemps dans le quartier de NoMad, 145 W 27th Street, au cœur de Manhattan, la librairie La Joie de vivre entend devenir le nouveau rendez-vous culturel francophone de New York grâce à « son parc de livres soigneusement sélectionné en français et en anglais, son programme d’activités et son offre de café et de délicieuses pâtisseries ». 14 000 références en français (littérature, art, cuisine, romans graphiques, bandes dessinées, livres pour enfants) et 14 000 références en anglais. La Joie de vivre est la deuxième librairie francophone de Manhattan, aux côtés de la librairie Albertine, installée dans les bâtiments des services culturels du consulat de France à New York, sur la 5ième Avenue, face à Central Park. La Librairie des enfants, ouverte en 2017 dans Upper East Side, a récemment fermé ses portes.

PUBLIC DE DEMAIN – En plein cœur du festival d’Avignon, à l’occasion de la neuvième édition d’Enfants à l’honneur, ASSITEJ France a accueilli, du lundi 8 au jeudi 11 juillet 2024, 400 enfants entre 9 et 13 ans venus des quatre coins de la France pour un parcours intégrant spectacles, ateliers de pratique et de critique, temps forts, rencontres avec des artistes. « Pour plonger dans l’effervescence des rues, des salles, des jardins d’Avignon, au plus près du théâtre, de la danse, du cirque, de la marionnette, du spectacle vivant.  Pour faire l’expérience, dès le plus jeune âge, de l’émerveillement fondateur, afin de grandir avec cet héritage partagé entre tous. Pour vivre ensemble, enfants et adultes de tous horizons, une aventure artistique et humaine forte. » Fil rouge de l’année : S’étonner ! Une philosophie. Le site d’ASSITEJ France est ici.

PRIX – Le lauréat 2024 du Prix Révélation Livre jeunesse décerné par l’ADAGP en collaboration avec la Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse, est Pierre Zenzius pour son album Oreille de géant (Albin Michel Jeunesse, 2024). « Le jury a tenu à saluer un très beau travail, des illustrations à hauteur d’enfants, une recherche de cadrage original et une exploration intéressante, se situant entre écriture documentaire et narrative. » La Révélation Livre jeunesse récompense chaque année un auteur émergent. Le lauréat reçoit une enveloppe de 5 000,00 et bénéficie d’une présentation dédiée sur les cimaises de l’ADAGP ainsi que d’un texte critique. « Un jour de pluie, un vieux chat trouve refuge sous les grandes feuilles d’une plante qui a poussé au milieu de la ville. Cette dernière, une bardane, se fait appeler Oreille de géant. Au printemps suivant, la plante est en fleur. Une myriade d’animaux et d’insectes lui rendent visite, la chatouillent, la butinent. Le temps passe et petit à petit, ses amis se dispersent chacun de leur côté. Un récit poétique et sensible célébrant la cohabitation des animaux et des végétaux au cœur de la ville. »

C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (19) – L’Espace Dominique Bagouet, place Georges Frêche à Montpellier (Hérault), accueille, depuis le 11 mai et jusqu’au 1ier septembre 2024, l’exposition La maison d’Albertine. « L’œuvre [d’Albertine], en grande partie construite à quatre mains avec Germano Zullo et publiée aux éditions La Joie de lire, dialogue avec différents personnages qui peuplent l’espace d’exposition. Il y est question d’humanité, de lien, de transmission mais aussi de son processus de création, fort d’un lien intime entre texte et image. Albertine dessine bien plus qu’elle n’illustre. Le souci est de dire, de raconter, de faire corps avec la narration. Pour cela, de nombreux carnets de l’artiste sont aussi dévoilés, comme de petits laboratoires sur papier. La maison d’Albertine, pensée pour les petits et pour les grands, propose également un salon tous publics avec des livres en consultation et une projection de court-métrages. » Page dédiée ici

PARUTION – Paru récemment On ne vit pas de la bande dessinée : trajectoires professionnelles d’auteurs à Angoulême par Sylvain Aquatias avec la participation d’Alain François. « Les albums de bandes dessinées ont envahi les rayons des librairies et les médias annoncent tous les ans des ventes records. Mais qu’en est-il de ceux qui réalisent ces albums ? Comment sont-ils devenus auteurs de bande dessinée ? Où se sont-ils formés ? Vivent-ils de leur art ? Si le titre de l’ouvrage laisse peu d’illusions sur la réponse finale à cette dernière question, c’est en suivant quarante-quatre artistes habitant Angoulême ou ses environs, depuis leurs premiers dessins jusqu’à leur carrière actuelle, que l’on pourra comprendre comment se construisent les carrières professionnelles des auteurs de bande dessinée. Arpentant les pavés angoumoisins pendant trois ans, le sociologue et son complice ont essayé de décrypter les logiques de création, de publication et de rétribution des auteurs de bande dessinée, contribuant à la fois à une meilleure compréhension de leurs conditions de vie, mais aussi, plus largement à des questions tenant à la socialisation, aux modes de travail, au fonctionnement des réseaux et à la transformation des statuts des artistes de bande dessinée. » Presses universitaires de Liège 2023, 318 pages, 25,00 euros.

CÔTÉ SPORTS (38) – Vient de paraitre Femmes et sport : regards sur les athlètes, les supportrices et les autres, ouvrage collectif dirigé par Maylis de Kerangal et Joy Sorman. « Le sport a longtemps été l’affaire des hommes. À la fois dans les stades, dans les médias et dans l’imaginaire collectif. Au début du XXe siècle, quelques pionnières sont entrées sur le terrain et ont bouleversé les pratiques, les usages et les représentations. De Suzanne Lenglen aux sœurs Wiliams, de Nadia Comaneci à Samantha Davies. Les femmes ont-elles inventé une nouvelle manière de faire et de parler du sport ? Rédigés collectivement par une équipe mixte d’auteurs (Maylis de Kérangal, François Bégaudeau, Hélène Gaudy, Yamina Benahmed Daho, Joy Sorman, Gwenaël David), voici une cinquantaine de textes qui proposent d’aller voir du côté des championnes, dans les bassins, les stades, les vestiaires, mais aussi dans les tribunes et jusque sur les canapés des soirs de match à la télé. » Hélium 2024, 176 pages, 10,90 euros.                

CINQ JOURS POUR L’IMAGE – Les Estivales de l’Illustration fêtent leur dixième anniversaire et ce sera du mercredi 17 au dimanche 21 juillet 2024 à Monferran-Savès (Gers). « 2024, c’est l’année des 10 ans et en même temps, la dixième édition. Pour célébrer, ce sont les éditeurs qui invitent, des éditeurs qui nous sont proches, que nous connaissons bien et dont nous partageons l’engagement. Chacun·e a choisi son illustrateur·ice et nous avons à cœur de valoriser ces couples qui nous permettront aussi de mieux connaître le milieu de l’édition. » Ainsi donc les éditions du Rouergue invitent Arno, les éditions HongFei invitent Catherine Louis, les éditions Format invitent Joanna Concejo, les éditions La Joie de Lire invitent Csil, les éditions La Partie invitent Bernadette Gervais, les éditions Milimbo invitent Milimbo (sic), les éditions Les Petites Allées invitent Michel Bon, les éditions La Librairie des territoires invitent Valérie Dumas, les éditions Drozophile invitent Miriam Kerchenbaum. Le site qui dit tout est ici.

C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (18) – Depuis le lundi 8 juillet et jusqu’au vendredi 23 août 2024, les livres sortent dans les parcs des 19 communes de la Région de Bruxelles-Capitale. « Il s’agit de proposer, le temps des vacances d’été, le déplacement des livres d’une bibliothèque vers divers lieux publics et d’offrir des moments de plaisir aux enfants en découvrant des livres variés. Chaque lieu est parrainé par une bibliothèque publique et c’est gratuit. » Les informations sur l’opération Lire dans les parcs sont disponibles ici.

CÔTÉ SPORTS (37) – Le dossier du numéro 158-159 de juin-septembre 2022 de la revue Les Actes de lecture, publication de l’Association française pour la lecture (AFL), est titré Sports et lecture. Argumentaire : « La dernière revue de l’AFL à du punch ! Elle examine les albums sous l’angle des sports, des sportifs et des sportives. Elle observe le lien entre les genres et le sport mais pas seulement. Elle s’interroge sur la notion d’effort. Peut-on faire un lien avec l’effort dans d’autres matières. Il y a aussi des interview de Roxana Maracineanu et de plusieurs sportifs. Lecture et sport font bon ménage. » Site de l’AFL ici.

C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (17) – Alice et le chapelier fou est le nom du nouveau spectacle équestre du Haras national d’Uzès, chemin du Mas des Tailles. Il est signé Manuel Solivellas. Sur la piste en sable, quinze chevaux et autant de cavaliers, issus du centre équestre de Christophe Chaussy. « Voltige, dressage, liberté et théâtre avec de nombreuses références au livre de Lewis Caroll. » Le mardi 9 juillet 2024, du 23 au 27 juillet, tous les mardis, du 6 au 13 août, tous les mardis, le mardi 27 août.  Les représentations sont à 18 heures 30.

PRIX – Le Prix Cœur d’ados 2024 décerné par des collégiens de quatrième et troisième de trois communes de la communauté de communes des Villes sœurs (Eu, Le Tréport, Mers) a été attribué à Véronique Petit pour Le cœur bavard (Rageot, 2023). « La vie n’est pas facile pour Lina dans la cité Maurice-Ravel. Sa mère est partie sans laisser d’adresse, son père a sombré dans l’alcool et son frère jumeau, un cerveau, prend toute la lumière. Sans parler des garçons qui se moquent d’elle dans la rue. Mais Lina fréquente le collège Du Bellay qui pratique la mixité sociale et elle aimerait se lier d’amitié avec des filles des beaux quartiers. Alors, pour se faire remarquer, elle s’est inscrite au concours d’éloquence du collège ».

AU BOULOT – « Depuis des années, l’École a été un terrain de jeu idéologique pour les gouvernements successifs d’Emmanuel Macron et, en particulier, à des fins électoralistes, pour son Premier ministre de l’Éducation nationale Gabriel Attal. […] Aujourd’hui et dans les jours à venir, de quoi a besoin l’École ? En urgence, pour éteindre l’incendie à venir du séparatisme, l’école a besoin que le nouveau gouvernement mette immédiatement fin à l’obligation des groupes de niveau pour redonner à chaque établissement, dès cette rentrée 2024, la possibilité de s’organiser pédagogiquement au mieux au service de tous les élèves. Sans aucun doute, l’École a besoin que le prochain gouvernement abroge la fumeuse « lettre de rentrée » de Nicole Belloubet, exercice d’escroquerie intellectuelle qui inverse le sens des mots pour donner l’illusion que des choix réactionnaires sont des choix progressistes. Incontestablement, l’École a besoin que son ou sa prochain·e ministre mette en œuvre les mesures sur l’éducation annoncées, et soigneusement négociées, par le programme du Nouveau Front Populaire. Enfin, l’École, de tous et toutes, a besoin que soit lancé le travail indispensable d’invention collective d’une éducation du 21e siècle : il nous reste à construire une École susceptible de conduire tous les élèves à l’appropriation d’une culture commune émancipatrice. Nous sommes prêts et prêtes à y prendre notre part. » (Le Café pédagogique, lundi 8 juillet 2024)

REVUE – Le dossier du numéro 336 de La Revue des livres pour enfants de juillet 2024 est titré  Que peut-on pour la nature ? « La question fut posée à de nombreuses reprises, dans des circonstances diverses : que peut la littérature, notamment la littérature jeunesse, dans un monde dont on aimerait qu’il aille mieux et soit meilleur pour nos enfants ? Face aux urgences environnementales, aux conséquences climatiques de l’activité humaine, à un certain éloignement de la nature, il pourrait être tentant de baisser les bras. Pourtant, en rassemblant les contributions d’artistes et de professionnels travaillant autour du livre avec les enfants et les adolescents, ce dossier montre combien le volontarisme et l’envie sont partagés, présents, comment développer l’empathie spontanée de la jeunesse pour les animaux, les insectes, le vivant et chercher ensemble les moyens de créer un réel développement durable respectueux de notre environnement. » Huit articles très diversifiés qui parlent de nature, de livres, de bibliothèques. À signaler aussi, dans ce même numéro, les hommages à Laurent de Bruhoff, Jacqueline Duhême, Katsumi Komakata et Akira Toriyama. Véronique Heurtematte succède à Anne Blanchard comme rédactrice en chef de la revue. BnF/CNLJ 2024, 192 pages, 12,50 euros. Bon de commande pour ce numéro et pour l’abonnement annuel ici.

RATTRAPAGE – Le Syndicat national de l’édition (SNE) met en ligne sur son site les captations audio des échanges des Rencontres professionnelles sur l’album jeunesse qu’il organisait le lundi 13 mai 2024 à Strasbourg. Pour réentendre notamment Laurence Faron, Dominique Rateau, Sophie Van der Linden, Emmanuelle Beulque. C’est ici.

C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (16) – Une belle série d’ateliers d’artiste au musée de l’illustration jeunesse (mij), 26 rue Voltaire à Moulins (Allier). Avec Laura Bellini, le samedi 6 juillet ; Philippe Morlot, le mardi 16 juillet ; Antonia Neyrins, le mercredi 17 juillet ; Nathalie Novi, le mercredi 31 juillet ; Jennifer Dalrymple, le samedi 10 août ; Alan Mets, le mercredi 28 août. Il y a aussi un stage consacré à la fabrique d’un podcast, avec Catherine Uberti, les lundi 29 juillet, mercredi 31 juillet et vendredi 2 août. Il est plus que conseillé de s’inscrire. Page dédiée ici.

PIQÛRE DE RAPPEL – « La Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse défend et soutient la diversité sociale, l’égalité et l’entraide. Elle promeut aussi la bibliodiversité. Elle représente des professionnel·les issu·es de tous les horizons socio-culturels qui font notre société et la racontent dans sa plus libre expression. Sous un gouvernement d’extrême droite, les valeurs défendues par la Charte et les conditions d’existence des créateur·ices, déjà précaires, seront mises à mal. Dans les villes acquises au Rassemblement National, les résultats sont déjà visibles : fermeture de cafés culturels, censure d’ouvrages de littérature jeunesse, réduction des subventions à la culture, etc. Parce que nos œuvres s’adressent à la jeunesse, nous devons préserver leur diversité, leur engagement et leur accessibilité. C’est pourquoi, le 7 juillet, la Charte appelle ses adhérent·es à voter contre un parti antisémite, raciste, sexiste, homophobe. Ensemble, faisons front. »

CÔTÉ SPORTS (36) –  Le 104, 5 rue Curial à Paris, propose, le samedi 6 juillet 2024, de 14 heures à 23 heures, un Décathlon artistique de dix épreuves sportives, créatives et participatives. « Cette grande fête décalée, gratuite et familiale prend le contre-pied des performances sportives en transformant les dix épreuves du décathlon en performances artistiques. En devenant vous-mêmes l’athlète-interprète de ces épreuves, le sport devient créatif et collaboratif. » Informations complémentaires et pré-inscriptions ici. Entrée libre.

CÔTÉ SPORTS (35) – La captation du colloque Danser les albums : la lecture et le corp organisé par l’école des loisirs, le jeudi 23 mai 2024, est en ligne. « Que fait le corps pendant la lecture  d’albums ? Quelles sont les représentations du corps dans les illustrations ?  Et si on dansait les albums ? » Avec Joëlle Turin, Chloé Séguret, Nathalie Mangeard-Bloch, Hélène Métivier-Ullas, Ella Charbon, Anaïs Vaugelade, Clémentine du Pontavice, Thierry Thieû Niang et Arthur Guillot. C’est ici.

C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (15) – Gilles Bachelet, Olivier Balez, Jean Barbaud, Laura Bellini, Olivier Besson, Jean (ou Hannes) Binder, Serge Bloch, Irène Bonacina, Pascale Bougeault, Marc Boutavant, Vincent Brunot, Jean-Philippe Chabot, Isabelle Chatelard, Nicole Claveloux, Jean Claverie, Pierre Clément, Carll Cneut, Jonna Concejo, Pierre Cornuel, Laurent Corvaisier, André Dahan, Rebecca Dautremer, Denoël, Maxime Derouen, Olivier Desvaux, Nathalie Dieterlé, Philippe Dumas, Jean-Luc Englebert, Isabelle Forestier, Emmanuel Fornage, Natalie Fortier, Michel Gay, Laurence Gillot, Anne Herbauts, Émile Jadoul, Susanne Janssen, Martin Jarrie, Jiang Hong Chen, Gérard Lo Monaco, Matthieu Maudet, Olivier Melano, Alan Mets, Philippe Mignon, Ingrid Monchy, Philippe Merlot, Antonia Neyrins, Nathalie Novi, Hans-Ulrich Osterwalder, Marcus Otserwalder, Pénélope, Bruno Pilorget, François Place, Béatrice Poncelet, Claude Ponti, Jame’s Prunier, Jennifer Dalrymple, Alex Rochereau, Christian Roux, Frédéric Stehr, Thomas Tessier, Marcelino Truong, Hervé Tullet, Anaïs Vaugelade, Christian Voltz, Gaya Wisniewski ainsi que Binh Chaumont, Jurg Roth, Christelle Renault, Arthur Hubschmid, Jean Delas, Yvanne Chenouf, Sophie Chérer, Boris Moissard, Nathalie Brisac, Elsa, fille de l’artiste, Mathéo et Basile, petits-fils de l’artiste, rendent hommage à Philippe Corentin, au musée de l’illustration jeunesse (mij) de Moulins (Allier), 28 rue Voltaire. « De la même façon que Philippe Corentin se choisissait certaines parentés artistiques, des créateurs revendiquent aujourd’hui de s’inscrire dans la continuité de son œuvre, et expliquent volontiers qu’il a nourri leur vocabulaire plastique et qu’ils se sont approprié son génial héritage. » L’exposition Merci, Monsieur Corentin ! Hommage d’artistes, d’auteurs et d’éditeurs sera visible, tous les jours, du vendredi 5 juillet au dimanche 22 septembre 2024. Site du musée ici.

PRIX – Les livres lauréats du cinquième Prix Littérature Jeunesse Antiquité sont : catégorie Premiers romans CE1-CE2 : Athéna, la naissance d’une déesse de Viviane Koenig (Belin, 2023) ; catégorie albums et livres-jeux CE1-CE2 : Persée combat l’effroyable Méduse de Gérard Moncomble (Nathan, 2023) ; catégorie Romans cycle 3 (CM1, CME, sixième) : Moi, Arachné, la tisseuse de Sylvie Baussier (Scrinéo, 2023) ; catégorie Albums et BD cycle 3 : Les petits Mythos. À Troie on lâche tout de Christophe Cazenove et Philippe Larbier (Bamboo, 2022) ; catégorie Romans cinquième-quatrième : L’Odyssée de Milo : les nouveaux gardiens de Maxime Gillio (Scrinéo, 2023) ; catégorie Albums et BD cinquième-quatrième : Comment survivre chez les Romains de Juan de Aragon (Larousse, 2023) ; catégorie Romans et essais troisième et lycée : Si Rome n’avait pas chuté de Raphaël Doan (Passés Composés, 2023) ;  catégorie BD troisième et lycée : Thrace, tome 1 : Ô jeunes loups d’Andréa Celestini et Trifogli (Graph Zeppelin, 2023).

INTERROGER MONTESSORI – Le dossier du numéro 2022/1 (volume 55) de la revue Les Sciences de l’éducation. Pour l’Ère nouvelle, coordonné par Ghislain Leroy, est titré Le succès contemporain de Montessori : quels enjeux sociaux pour l’enfance ? « La diffusion de ‘Montessori’ dans le monde social contemporain peut être constatée par tout un chacun. Des jeux pour enfants aux cahiers d’activités, en passant par les institutions de prise en charge éducative des enfants, la désignation ‘Montessori’ est partout. La séduction qu’opèrent ces quatre syllabes est visible dans les institutions éducatives (écoles maternelles, crèches et au-delà), mais aussi dans certaines familles. Il s’agit de celles qui optent pour l’une des environ deux cents écoles Montessori privées de France ou encore de celles qui achètent un manuel éducatif parental se disant ‘montessorien’ (on en compte au moins une dizaine parue dans les dernières années). Étant saisi par des stratégies marketing, il est évident que le mot ‘Montessori’ recouvre aujourd’hui des significations diverses. Ce dossier n’en fait pas moins le pari que le succès même du mot, et les significations et mythologies qu’il charrie, a des choses à nous dire sur le monde social contemporain, en particulier dans les rapports qu’il entretient avec l’enfance, ou les enfances.” (Ghislain Leroy). Parmi les six articles du dossier, notons celui de Aksel Kilic et Anne-Claudine Oller  La Montessori way of life, une « bonne » manière d’être mère des classes moyennes ? Le numéro est accessible ici.

C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (14) – Cette année, Le festival d’Avignon (dit parfois In) ne propose aucun spectacle jeune public. Dans le Off, la Cour du spectateur que gère, non loin de la place des Carmes, la Ligue de l’enseignement du Vaucluse, en propose 18 dont un, Oka (par la compagnie Le Porte-Voix), pour les enfants à partir de six mois. Le Totem, théâtre pour l’enfance et la jeunesse, en propose 20 et c’est route de Marseille. La Scierie en propose 7 quand l’Espace Alya en propose 8. D’autres lieux en proposent deux ou trois ou un seul. Pour trouver la perle qui plaira à tous, il faut chercher ici. Le Off, c’est depuis le mardi 3 juillet 2024 et jusqu’au dimanche 21.

PRIX – Le Prix Mauvaises Graines consacré aux ouvrages pour grands adolescents et jeunes adultes avait été placé, cette année, « sous le signe de l’espoir et de la reconstruction ». Il a été attribué à Clara Héraut pour son roman Nos plus belles années (Hachette romans, 2023). « Jade et Ambre entament leurs études supérieures avec des attentes opposées. Fêtes et rencontres pour l’une ; réussite scolaire pour l’autre. Malgré leurs différences, les deux meilleures amies sont persuadées qu’elles vont vivre leurs plus belles années, ensemble. Plongées dans la vie étudiante, Jade et Ambre s’épanouissent, chacune à sa façon. Tout vole en éclats quand elles rencontrent Léo. Il est beau, charmant, et populaire. Il va surtout se révéler dangereux. »

LA NUIT D’AVIGNON – Le Festival d’Avignon, la Ville d’Avignon et les collectivités territoriales qui soutiennent le Festival, Avignon Festival & Compagnies, association organisatrice du Festival Off, la CGT Spectacle, le Syndeac (Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles), de nombreux artistes et de nombreux acteurs de la société civile invitent, le jeudi 4 juillet, de 0 heures 30 à 6 heures du matin, dans la Cour d’honneur du palais des Papes, à une nuit d’union et de résistance, « une nuit de mobilisation, une nuit populaire pour contrer l’inéluctabilité supposée de la victoire de l’extrême-droite. Une nuit de force et d’espoir. » Au programme, gestes artistiques et prises de parole. Parmi les participants annoncés : les actrices Jeanne Balibar, Andréa Bescond, Lola Arias et Corinne Masiero, l’acteur et rappeur Joey Starr, le metteur en scène Alexis Michalik, le danseur et chorégraphe Boris Charmatz, le couple Baro d’evel, Caroline Guiela Nguyen, directrice du théâtre national de Strasbourg, Vincent Baudriller, directeur du théâtre Vidy, la militante écologiste Camille Etienne, le chercheur et chroniqueur Clément Viktorovitch, l’avocate spécialiste en propriété intellectuelle et déléguée de l’Observatoire de la liberté de création Agnès Tricoire.  « Fidèle à ses valeurs fondatrices, convaincu qu’un autre projet de société progressiste, populaire, démocratique, républicaine, féministe, écologiste, antiraciste est désirable, le Festival d’Avignon, par l’appel à rejoindre La Nuit d’Avignon, souhaite incarner l’endroit vital du débat sociétal et politique. » Entrée libre et gratuite, réservation conseillée.

REVUE – Le dossier du numéro 240 (juin 2024) de NVL Nous voulons lire encore, que publie, à Bordeaux, le Centre Denise Escarpit, est titré Futur I : Robots, Chatbots et I.A. « A l’intelligence artificielle devenue centrale sans des visions du futur, depuis sa firme concrète du robot jusqu’à son abstraction progressive que signe l’acronyme I.A. Depuis un an, avec la tourmente d’articles, débats émissions sur le thème, nul n’échappe à ce qu’elle suscite, ce troublant émerveillement tendu par une inquiétude grandissante devant la toute puissance supposée. » (Claudine C. Stupar). Des articles signés notamment par Claudine C. Stupar, Marianne Bérissi, Liliane Cheilan, Jean Autard. Suite du dossier dans le numéro 241 de septembre. Ce numéro : 15,00 euros. Pour s’abonner, c’est ici.

CÔTÉ SPORTS (34) – Le Comité Régional Olympique et Sportif Centre-Val de Loire a établi, en partenariat avec l’Union sportive de l’enseignement du premier degré (USEP), une bibliographie titrée Sport et activités sportives. Soixante titres littérarure jeunesse avec illustrations de couverture et courtes présentations. Téléchargeable ici.

PARUTION – Vient de paraitre Corto Maltese : une vie romanesque par Hugo Prat et  Patrizia Zanotti. « Corto Maltese est l’un des personnages les plus emblématiques de la bande dessinée. Le récit de ses aventures est parsemé de références littéraires, qui viennent donner de l’épaisseur au récit, et construisent une poétique singulière, empreinte de citations, de personnages lecteurs et d’apparitions de personnages écrivains, venus faire effet de réel autant qu’ils enrichissent la narration de leur propre univers esthétique. Appuyée sur une sélection de documents originaux (planches, aquarelles, storyboard, croquis, études, photographies, notes), l’exposition proposée [actuellement] par la Bibliothèque publique d’information (BPI) explorera tout particulièrement cette dimension  littéraire propre à la série imaginée par Hugo Pratt. » Casterman 2024, 144 pages, 25,00 euros.

DISPARITION – Françoise Rouyer-Marie, professeure de lettres, militante du livre et de la lecture des enfants et des jeunes, est décédée le jeudi 20 juin 2024. Elle avait 86 ans. D’abord institutrice, puis enseignante dans le secondaire, c’est comme professeur à l’École Normale de Chartres que la plupart d’entre nous l’ont connue. À Chartres, en 1990, Françoise fonde avec des collègues l’association Au Clair de la plume dont la vocation principale est de promouvoir la littérature pour la jeunesse en Eure et Loir, en s’adressant aux professeurs d’école (tant en formation initiale qu’en formation continuée), en assurant, par des prêts, la circulation des albums dans les écoles, en facilitant les rencontres avec les auteurs et les illustrateurs. L’association publie régulièrement un bulletin ronéoté au riche contenu auquel il est possible de s’abonner. Françoise Rouyer-Marie a, pendant de longues années, sous la pseudonyme de Marie-Claire Plume, tenu la rubrique consacrée à la littérature pour la jeunesse dans Fenêtres sur cours, bulletin syndical du SNUIPP-FSU (Syndicat national unitaire des instituteurs, professeurs des écoles et PEGC). Elle participa, dès 1990, pour l’opération Des livres pour les écoles, à l’établissement de sélections d’ouvrages qui donneront lieu à la publication, en 1996, d’un précieux répertoire de 230 pages, 1001 livres pour les écoles, que le ministère de l’Éducation nationale diffusera à 165 000 exemplaires. Elle fera partie, à compter de 2002, date à laquelle la littérature fait son entrée officielle dans les programmes de l’école, de la commission nationale chargée d’élaborer les listes de référence mises à disposition des maîtres « pour les aider à choisir des lectures à proposer à leurs élèves. » Elle participera à cette commission jusqu’en 2013, apportant notamment son concours à la rédaction des notices de présentation des œuvres figurant dans les documents d’accompagnement Littérature cycle 3, en 2002, et Littérature cycle 3 [2], en 2004. Françoise mena également de multiples travaux pour l’Observatoire national du livre (ONL) du Ministère de l’éducation nationale dont les missions furent, entre 1996 et 2011, « de contribuer à la maîtrise de la langue tout au long de la scolarité et d’analyser les pratiques de lecture ». Relevons sa contribution à Livres et apprentissages à l’école, ouvrage qui offrait aux enseignants « des réflexions et des propositions pédagogiques sur la place et l’usage du livre dans les apprentissages, du cycle 1 au cycle 3, en fonction des nouveaux programmes de l’école primaire qui placent les textes littéraires au cœur des activités de la classe ». Elle s’est également investie dans le collectif Livre et lecture des jeunes de l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP) à l’origine de La Malle à Hortense, outil composé de livres, jeux et propositions d’activités propres à créer un contact ludique entre le livre et des enfants de 4 à 12 ans fréquentant centres de loisirs et autres lieux d’accueil hors temps scolaire. Françoise fut, pour le CRILJ, principalement dans les années 1990 et 2000, une intervenante tout terrain régulièrement sollicitée. Propos personnel : « J’ai, première aventure, côtoyé Françoise Rouyer-Marie au sein de la commission ministérielle – dix personnes – chargée d’élaborer les (fameuses) sélections pour les écoles. Autre aventure : la tenue, en août 1989 et 1990, dans les locaux de l’École normale d’Orléans, sous l’égide du CRILJ/orléanais, de deux mémorables universités d’été partenariales impliquant avec bonheur trois ministères (Éducation nationale, Culture, Jeunesse et Sports). » (André Delobel).

ÇA VA MIEUX EN LE DISANT (4) – Jean-Paul Delahaye, inspecteur général de l’éducation nationale honoraire et ancien directeur général de l’enseignement scolaire (DGESCO), décortique point par point le programme du Rassemblement National en matière d’éducation. « L’arrivée au pouvoir du rassemblement national serait une très mauvaise nouvelle pour les enfants des milieux populaires et marquerait une rupture profonde dans les principes de l’école républicaine, Mais comment être audible dans les milieux populaires pour dénoncer un programme aussi réactionnaire pour l’école alors qu’une part de l’électorat du RN a pour base les laissés pour compte d’un système éducatif particulièrement inégalitaire et qui est aujourd’hui tout sauf exemplaire en matière de réussite des plus démunis ? Pour ces électeurs du RN, l’école de la République n’a pas été pour eux-mêmes et n’est pas aujourd’hui pour leurs enfants une école égalitaire et fraternelle, c’est le moins que l’on puisse dire. Ces scolarités qui sont des suites d’échecs et d’humiliations ne comptent pas pour rien dans le ressentiment éprouvé à l’égard du monde politique. » Son travail est ici, dans le blog qu’il tient sur le site de Médiapart.

C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (13) – « Tout au long de l’été, des milliers de jeunes du Secours Populaire vont être invités en famille à Disneyland Paris pour une journée de fun où ils profiteront des attractions, parades et spectacles des parcs. Ce sont près de 5000 personnes qui visiteront la destination.  Ils pourront notamment découvriront le nouveau spectacle Alice et la Reine de Cœur : Retour au Pays des Merveilles. […] Cette initiative s’inscrit dans l’engagement continu en faveur de l’inclusion et de l’accès à la culture pour tous. En ouvrant ses portes à ces jeunes, Disneyland Paris leur offre un moment d’évasion et espère contribuer à élargir leurs horizons et à nourrir leur imagination. » (communiqué de Disneyland Paris).

PRIX – Le Prix littéraire des collégiens du Finistère (60 collèges, 79 classes, 4800 élèves) a été attribué à Sarah Barthère pour Qu’est-il arrivé au vol MH370 ? (Rageot, 2022). Dix classes ont été récompensées pour leur travail autour des trois livres de la sélection. Le Département offrira le roman primé à chaque élève finistérien qui entrera en sixième à la rentrée 2024.

ÇA VA MIEUX EN LE DISANT (3) – Sous l’égide de l’Association des bibliothécaires français (ABF), une dizaine d’associations professionnelles regroupant, à divers titres, des bibliothécaires travaillant dans le secteur public, rappellent, à  l’occasion des élections législatives de juin et juillet 2024, les orientations fondamentales et les missions qui guident l’action quotidienne des établissements. On y lit notamment que les bibliothèques sont tenues de « donner un accès libre et dépourvu de censure à tous les champs du savoir, des sciences dures aux sciences humaines, à propos de toutes les périodes de l’histoire, sans restriction géographique. » Le texte complet est ici.

PÉRIL EN LIBRAIRIE – Amanda Spiegel, directrice de la librairie Folies d’encre de Montreuil (Seine-Saint-Denis), vice-présidente du Syndicat de la librairie française (SLF) et présidente de sa commission commerciale, dit l’inquiétude de la profession : « Aujourd’hui, en librairie, on passe notre vie à remplir et vider des cartons, comme dans un film de Chaplin où la chaine s’emballe ». En cause, explique-t-elle, la surproduction de livres, avec une hausse du nombre de livres édités estimée à 300 % par rapport aux années 1980. « Sur la même période, la population n’a augmenté que de 20 %, quand le lectorat s’est stabilisé, voire rétracté. Les conséquences ne sont pas vertueuses du tout. […]  Nous avons besoin d’une prise de conscience de ces effets non vertueux par les éditeurs, les distributeurs et les diffuseurs : une baisse drastique de la production, collective, serait très saine  et nous permettrait de faire notre métier d’une manière plus qualitative que quantitative ».

ÇA VA MIEUX EN LE DISANT (2) – Le conseil d’administration de l’Agence Quand les livres relient diffuse un communiqué dont voici l’intégralité : « Le 9 juin, au soir du résultat des élections européennes, le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale et la tenue d’élections législatives anticipées les 30 juin et 7 juillet. Dans ce contexte particulier, l’Agence quand les livres relient souhaite réaffirmer les valeurs qu’elle partage avec son réseau national constitué d’associations, de structures institutionnelles, de personnes qui font du livre et de la lecture un vecteur de liens rassemblant petits et grands, quels que soient leurs âges et leurs origines. Les adhérents de l’Agence quand les livres relient accueillent tous les enfants et leurs familles de manière inconditionnelle, vont à leur rencontre, lisent avec eux des albums riches de sens, ouverts sur le monde et partagent le bonheur de la découverte de mots, d’images, d’émotions et de pensées que suscitent ces lectures partagées. Nous menons ces actions partout en France, dans les situations locales, sociales, culturelles de la plus riche diversité, dans le respect et la dignité humaine qui sont le terreau essentiel d’une société. Nous inscrivons nos projets dans le cadre de la lutte contre les inégalités sociales et culturelles, la lutte contre les exclusions et les discriminations, la prévention et la lutte contre l’illettrisme, la défense de l’accès de toutes et tous aux arts, à la culture, à la littérature, aux langues, à la lecture, dès le plus jeune âge, afin que chacune, chacun puisse exprimer singulièrement sa vision du monde, en respectant des valeurs humanistes universelles. Nous voulons que ces valeurs soient inscrites au cœur des politiques à venir. « À la doctrine qui répond à tout, plutôt la complexité qui pose question à tout. » (Edgar Morin dans Leçons d’un siècle de vie, éditions Denoël 2021). »

CÔTÉ SPORTS (33) – Le catalogue Attraper la course rassemble les noms de Maria Pourchet (scénario), de Lorenzo Mattotti (dessin) et de Marguerite Demoëte (avant-propos et annotations). « Attraper la course, c’est-à-dire : la décomposer, l’animer, en collectionner les répétitions et les variations. Voici le geste époustouflant déployé par Lorenzo Mattotti, artiste majeur du 9ième art, à travers une centaine d’œuvres originales. […] Ses figures de coureurs invitent à entrer dans les couleurs de la course, à en épouser la vitalité. » Casterman 2024, 128 pages, 35,00 euros.

PARUTION – Vient de paraitre La Shoah en mots et en images : de Perec à la littérature de jeunesse par Éléonore Hamaide, Maître de conférences à l’université de Lille. « À partir d’un corpus de plus de 200 œuvres, cet ouvrage parcourt environ 70 ans d’écriture de la Shoah à destination des enfants. Reprenant d’abord des motifs propres à la littérature génocidaire pour adultes, en particulier ceux de Perec, les auteurs de littérature de jeunesse s’émancipent en centrant leur propos sur une démarche identitaire conforme à leur public et en interrogeant la représentation possible du génocide par les images. La dimension littéraire irrigue encore cette production, pourtant parfois soumise à des formes de surenchère éditoriale, mais invitée à se renouveler dans ses genres, ses personnages et ses enjeux institutionnels, culturels et médiatiques. » Presses Universitaires de Rouen et du Havre 2024, 474 pages, 24,00 euros.

CÔTÉ SPORTS (32) – La librairie Le Vestiaire à MoT, 19 boulevard Joseph-Garnier, à Nice (Alpes-Maritimes), est « un concept unique mêlant le sport, l’art et la culture », soit un espace de 50m2 entièrement dédié à la littérature sportive, celle-ci se déclinant à travers les grandes thématiques d’une librairie classique : roman, histoire, philosophie, poésie, BD, jeunesse, photos, art. « On en découvre toute la richesse avec plus de 2000 références qui mettent à l’honneur toutes les disciplines et nourrissent toutes les passions. » Commandes en ligne possible. Site de la librairie ici.

ÊTRE COHÉRENT – Un habitué de ce fil d’actualité nous demande la raison pour laqielle nous n’avons jamais signalé le partenariat entre le Théâtre national de l’Odéon et l’éditeur Les petits Platons pour l’organisation régulière d’ateliers philosophiques participatifs destinés aux enfants à partir de 9 ans. Explication : la maison d’édition Les petits Platons a été créée, en 2009, par Jean-Paul Mongin, qui fut longtemps délégué général de SOS éducation, association aux positions réactionnaires assumées. Nous assumons, pour notre part, le choix de ne pas relayer ici les initiatives portées par des personnes dont nous ne partageons pas les valeurs.

PRIX – Les prix du livre jeunesse décernés par Le Point ont été remis ce mercredi 19 juin 2024, au Centre national du livre, dans le cadre de Partir en Livre dont l’hebdomadaire est partenaire : catégorie Album pour enfant de 3 à 6 ans : À la fenêtre, de Sophie Astrabie et Aurélie Guillerey (Glénat jeunesse, 2023) ; catégorie Roman pour adolescent : Nous traverserons des orages, d’Anne-Laure Bondoux (Gallimard Jeunesse, 2023) ; Coup de cœur des enfants : Les Enquêtes de Michel Bolognaise. Tome 1 : Panique au musée d’Antoine Sahler et Floriane Vernhes (Michel Lafon, 2024).

ÇA VA MIEUX EN LE DISANT (1) – Le Groupe français d’éducation nouvelle (GFEN) attire notre attention: « Les résultats électoraux du 9 juin confirment globalement une poussée de l’extrême-droite en Europe, inédite en France. […] Les horizons politiques sont bousculés et confirment d’importants dangers pour les démocraties. Les éducateurs (parents, enseignants, animateurs, travailleurs sociaux) ne peuvent qu’être inquiets du programme rétrograde de la vague brune, choc des savoirs mais en pire : limitation des apprentissages aux fondamentaux et à une histoire nationale revisitée, renforcement de l’orientation précoce des élèves, remise en cause d’une filière secondaire ouvertes à toutes et tous, suppression de l’enseignement des langues et cultures d’origine, port de l’uniforme à l’école, reprise en main de la formation, du contenu et des modalités des enseignements. Les autres lieux d’éducation moins formelle, de culture, de loisirs ne sont pas épargnés, l’ensemble visant la « restauration du principe de transmission et de l’autorité ». Promesse d’une politique éducative au pas de l’oie, alliant conservatisme pédagogique, promotion de la préférence nationaliste et sélection au mérite. Au prétexte de « rétablir l’excellence éducative », c’est une violente ségrégation sociale qui serait renforcée, associée à la promotion de valeurs rances. […] Face au danger, nous appelons les éducateurs à faire front : demain reste à écrire. » Le texte complet est ici.

CÔTÉ SPORTS (31) – À Beaugency (Loiret), l’atelier de lecture à voix haute des Fous de Bassan propose sa lecture En corps qui rassemble des extraits de textes d’auteurs et autrices divers tel que Lola Lafon, Anne Sylvestre, Haruki Murakami, Nancy Huston, Sylvain Tesson, Guillaume Martin ou Paul Fournel. « Une manière de relier littérature, sport et corps. » Ce sera le samedi 29 juin 2024, 11 heures, quai de Loire.

DES MOYENS MIS À DISPOSITION – Le mouvement des Librairies indépendantes et antifascistes récemment créé qui regroupe plus de 125 enseignes s’engage « contre la guerre menée aux pauvres, contre l’extrême droite et son projet raciste, colonial, classiste, validiste, sexiste, anti-LGBTQIA+ et écocide et pour des meilleures conditions de vie pour tou.te.s. » […] « Dès aujourd’hui et jusqu’aux échéances électorales de la fin du mois de juin, nous nous engageons à mettre nos moyens à disposition de toutes les énergies collectives selon nos capacités : prêt de locaux, ateliers banderoles et pancartes (nous avons des cartons vides), réunions, tractages, affichage. N’hésitez pas à nous solliciter selon vos besoins. » Page Instagram ici.

PARUTION – Vient de paraitre Walt Disney : l’homme qui rêvait d’être un enfant d’Olivier Cotte. « Walt Disney (1901-1966) est l’une des figures les plus emblématiques de la culture populaire du XXe siècle. De Blanche-Neige et les sept nains aux 101 dalmatiens en passant par Peter Pan ou encore Alice au pays des merveilles, les dessins animés qu’il a produits sont mythiques. Dessinateur, créateur, entrepreneur, bâtisseur d’empire, l’homme à la fine moustache et au sourire espiègle était tout cela à la fois. Mais qui se cachait véritablement derrière cette image lisse et sans tache ? Qui sait que Walter Elias Disney venait d’une famille modeste du Missouri et qu’il a commencé à gagner sa vie en vendant des journaux ? Qu’il a menti sur son âge pour pouvoir être envoyé en France avec ses concitoyens à la fin de la Première Guerre mondiale ? Qu’il a certes fait fortune, mais qu’il menait en réalité une vie simple et sans faste auprès des siens ? Puisant au cœur des meilleures sources (riche filmographie, biographies américaines), l’auteur brosse le portrait intime de Walt Disney et revient aussi, bien sûr, sur sa carrière hors du commun. Spécialiste du cinéma d’animation, Olivier Cotte analyse brillamment le rapport particulier du producteur à l’enfance, son goût immodéré des contes de fées, et tout ce qui a pu constituer le moteur de son étonnante créativité. Il évoque également l’homme d’affaires, dur avec lui-même mais surtout avec les autres. En 1941, il a vivement réprimé la grande grève que les employés de ses studios avaient entamée pour réclamer de meilleures conditions de travail. Ni hagiographique ni diabolisant, cet ouvrage écrit avec verve entend faire la lumière sur l’incroyable destinée de l’inventeur de personnages iconiques et de parcs à thème. » Perrin 2024, 416 pages, 24,00 euros.

SE METTRE À TRENTE – Dans un texte à l’initiative de Daniel Salvatore Schiffer, philosophe, écrivain, professeur d’esthétique et de philosophie de l’art, délégué général du Prix Littéraire Paris-Liège, paru dans l’hebdomadaire Le Point le mercredi 19 juin 2024, trente « intellectuels » appellent à « ne pas voter pour ce mensonger, fallacieux et pseudo Nouveau Front populaire« . Parmi les mieux connus et/ou les plus médiatiques : Pascal Bruckner, philosophe ; Luc Ferry : philosophe, ancien ministre ; Antoine Gallimard, président des éditions Gallimard ; Bernard Kouchner, fondateur de Médecins sans Frontières et de Médecins du monde, ancien ministre ; Michel Onfray, philosophe et écrivain ; Éric Naulleau, écrivain et homme de télévision. Nous ne savons pas si Alain Finkielkraut et Bernard-Henri Levy ont été sollicités. Le texte est ici.

C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (12) – « SNCF Gares & Connexions a donné carte blanche au peintre, cinéaste et illustrateur italien Lorenzo Mattotti pour la création d’illustrations autour du parasport dans toute sa pluralité. Ces illustrations seront reproduites en grand format dans une trentaine de gares françaises à travers des scénographies XXL créées sur mesure pour ces espaces hors normes, et complétées par les textes lauréats du concours d’écriture poétique Encore ! qui s’inscrit dans le cadre des Jeux Poétiques de Paris. À travers la représentation illustrée de différentes disciplines parasportives aux côtés de slogans poétiques percutants sur le sport et le corps, SNCF Gares & Connexions souhaite porter une vision artistique universelle et inclusive du sport en explorant le rapport singulier de chacun au corps et à l’effort. »  Du lundi 24 juin au lundi 9 septembre 2024. À voir dans les gares parisiennes de   Massy TGV, Aéroport Charles de Gaulle de TGV, Marne La Vallée TGV ainsi que, entre autres, celles de Chateauroux, Lyon, Marseille, Lille, Nantes, Nice, Bordeaux.

LE MONDE DU LIVRE SE MOBILISE – Les actrices et acteurs du monde du livre appelle par voie de pétition à faire barrage contre l’extrême-droite. Parmi les premiers signataires : des auteurs et des illustrateurs, parfois jeunesse (Clémentine Beauvais, Serge Bloch, Jul, Séverine Vidal), des éditeurs (Valérie Cussaguet, Sandrine Mini, Sophie Giraud, Frédéric Lavabre, Thomas Dartige) ainsi que des attachés de presse, des libraires, des journalistes, des médiateurs. Près de 2000 signataires au 21 juin. Extrait du texte : « Nous, actrices et acteurs du monde du livre, sommes porté.es par des valeurs de partage, de transmission, de médiation. Nous voulons pouvoir continuer à proposer des œuvres en toute liberté, en provenance de tous horizons, véhiculant une grande diversité de pensées et de discours. Nous défendons la nuance face à l’outrance, ce qui rassemble plutôt que ce qui divise, ce qui ouvre l’avenir plutôt que ce qui l’obscurcit. Nous appelons toutes celles et ceux qui se reconnaissent dans ces valeurs à se mobiliser et à porter leur voix avec détermination contre l’extrême-droite. » Le texte complet et le lien invitant à le signer sont ici.

C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (10) – Du mardi 25 juin 2024 au dimanche 4 mai 2025, la Cité Internationale de la bande dessinée et de l’image d’Angoulême  propose Marvel super-héros et cie, première exposition de cette ampleur sur ce sujet puisque, affirme-t-on, « les équipes ont travaillé dur pour ne pas décevoir leur public ». Pas moins de 90 artistes internationaux seront représentés, répartis sur 168 emplacements. « Avec l’aide de nombreux collectionneurs de planches originales, dans une écrasante majorité européens (avec une grande partie de pages ou de couvertures jamais exposées), nous avons donc amassé pendant des mois de nombreuses œuvres. Beaucoup de collectionneurs, mais beaucoup d’émotions aussi, de souvent tomber sur des planches originales de moments qui sont devenus des classiques et qui ont façonné l’imaginaire de plusieurs générations de lectrices et de lecteurs. »  (Xavier Fournier et Jean-Philippe Martin, (commissaires de l’exposition).  Page dédiée ici.                   

RÉSIDENCE MOULINOISE – Graphiste et illustrateur, Maxime Sudol est, depuis le 15 avril 2024, en résidence d’artiste pour trois mois au Musée de l’illustration jeunesse (mij) de Moulins (Allier). Il travaille tout particulièrement à l’élaboration d’un kit créatif, « un jeu à destination du jeune public et des familles où les silhouettes et formes en papier que j’utilise habituellement seront ici en bois. Les gens pourront composer leurs images de manière autonome et les imprimer. Je laisserai un kit au musée. »

PAS TOUCHE À TINTIN – « La Cour d’appel de Rennes a rendu sa décision dans la cause opposant les ayants-droit d’Hergé à Xavier Marabout. La Cour a reconnu que les toiles de Marabout, des mashups mettant en scène les personnages des Aventures de Tintin dans des univers issus des toiles d’Edward Hopper, portent atteinte aux droits d’Hergé et constituent des contrefaçons. La Cour a estimé que c’était à tort que Monsieur Marabout invoquait l’exception de parodie, estimant que celle-ci « exige une intention humoristique évidente, de préférence comportant une certaine intensité : si sourire suffit, en revanche, la simple recherche d’une complicité amusée avec le lecteur ou le spectateur ne suffit pas, ni un simple clin d’œil en direction du public ou un choc visuel ». La Cour rappelle un principe de base : « S’agissant d’une exception [au droit d’auteur], la parodie doit être appréciée de façon restrictive », ce qui a pour conséquence que « ne peuvent relever de l’exception de parodie les œuvres qui empruntent les ressorts d’œuvres premières pour s’attribuer le bénéfice de leur notoriété et vivre de leur rayonnement. » (communiqué de presse des ayants-droit d’Hergé en date du jeudi 6 juin 2024).

PRIX – Les lauréats 2024 des prix littéraires Mangawa (manga), Bulles de Cristal (bd franco-belge), Comiks (comics), Chimère (roman imaginaire) Real (roman de vie) et Takavoir (conte et album) organisés par la librairie L’Ange bleu de Périgny (Loir-et-Cher) viennent d’être décernés. Les lauréats ont été désignés par 13 000 jurés entre 9 et 18 ans provenant de 1000 établissements (écoles, collèges, lycées, médiathèques) en France et à l’étranger. Pour connaitre les (longues) listes des ouvrages primés, c’est à partir d’ici. Les informations pour participer l’an prochain, c’est au même endroit.

C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (9) – Au Musée de poche, 41 rue de la Fontaine au Roi à Paris, depuis le mercredi 12 juin et jusqu’au samedi 7 septembre 2014 – mais avec une fermeture du musée du 20 juillet au 24 août 2024 – mise en place d’une exposition d’illustrations extraites de l’album JO des animaux de Virginie Morgand (MeMo, 2015). « Attention, à vos marques, prêts ? Partez ! Le Musée de poche se met aux couleurs des JO et vous propose de suivre les performances en 10 étapes de valeureux animaux aux capacités physiques et artistiques phénoménales ! Les félins sont rapides, les ours sont forts mais aviez-vous mesuré l’élégance d’un hippopotame en GRS ou bien l’habileté d’une tortue au golf ? À la fois imagier, livre à compter, l’album de Virginie Morgand évoque avec humour le monde sportif dans un style délicieusement vintage où le principal objectif n’est pas de gagner, mais de participer et s’amuser. » Site du musée ici.

CÔTÉ SPORTS (30) – Ancien député UMP, ministre des Sports d’Alain Juppé entre 1995 et 1997, Guy Drut, champion olympique à Montréal, en 1976, du 110 m haies, membre du Comité international olympique depuis 1996, soutient « l’union des droites et l’alliance avec le Rassemblement national » dans le cadre des prochaines élections législatives. « Éric Ciotti a eu raison d’appeler à cet accord face à la menace fasciste de gauche », a-t-il précisé, comparant le Nouveau front populaire aux « pays d’Europe de l’Est, à la fin des années 1960. »

HOMMAGE BORDELAIS – Sur le mur de l’école David Johnston de Bordeaux (Gironde), depuis le vendredi 7 juin 2024, une plaque sur laquelle on peut lire ces quatre phrases : « Jean-Jacques Sempé était élève à l’école David-Johnston. Sempé est une tendresse joyeuse soulignée d’une grâce indescriptible. Jean-Jacques Sempé est un créateur de petits bonheurs. Aujourd’hui, les Bordelais vous disent merci. »  Le jeudi 20 juin, à l’occasion de la fête de l’école, la plaque sera inaugurée par Pierre Hurmic, maire de Bordeaux.

NOUS SOMMES DES MILLIONS – On n’imagine pas Alain Serres et les éditions Rue du monde indifférents aux turbulences nationales actuelles. « Les chiffres et la gravité des mots qui pleuvent en ce printemps 2024 me font froid dans le dos. Ils nous glacent. Nous sommes des millions à ne pas vouloir que la France écrive une nouvelle page noire de son histoire. À refuser que la France soit celle de la collaboration avec les forces de la démagogie la plus vile, avec les forces de l’exclusion haineuse. Parce que, nous le savons bien, c’est l’inéluctable spirale de tous les dangers. » Le texte complet du communiqué est ici.

EN FAMILLE – Le Théâtre de la Tête Noire, 144 ancienne route de Chartres à Saran (Loiret), propose Respirer (douze fois) de Marie Suel, un spectacle bilingue portugais-français, le samedi 22 juin 2024, à 16 heures. Une création de la Compagnie du Créac’h, dans une mise en scène de Stéphanie Cliquennois. Interprétation : Alice Donet, Johanne Husyman et Jean Maximilien Sobocinski. « Profondément humain et vibrant, Respirer (douze fois) raconte la rencontre en pleine nuit d’un jeune enfant et d’un vieil homme en proie à des peurs qui les dévorent : celle du noir, de l’abandon, de la mort et de la solitude. Topos universel, la peur est ici abordée – apprivoisée – par le biais de l’attention à l’instant présent, la respiration, la méditation de pleine conscience, du jeu complice. A travers cette rencontre intergénérationnelle, de multiples questionnements surgissent : C’est quoi ressentir ? C’est quoi penser ? C’est quoi grandir ? C’est quoi vivre ? Respirer (douze fois) aborde ces thématiques avec poésie et humour et dessine un univers lumineux, qui tord doucement le cou à la morosité, au repli et à ces monstres qui frappent souvent à notre porte. » Dès 7 ans. Réservation ici. Site de la compagnie .

ÉCRIRE POUR L’ÉGALITÉ – L’un des trois sujets proposés pour la série technologique du bac français 2024 pose la question suivante : « En quoi le fait d’écrire est-il une arme dans la lutte pour l’égalité ? »  Vous avez trois heures.

PRIX – Le Prix Mustapha Azouz de littérature arabe pour l’enfant est ouvert aux écrivains d’expression arabe présentant un récit pour des lecteurs de 12 à 16 ans, ainsi qu’aux jeunes âgés de 9 à 18 ans issus de divers pays arabes. Les prix de la quinzième édition ont été décernés : premier prix attribué à l’Egyptien Ahmad Garni Mohamed Chehata pour Fi Sadri Asfouron (Un moineau dans ma poitrine) ; deuxième prix attribué à l’Irakien Ali Abdennabi Zidi pour Ma Katabtho Sharazede (Ce qu’a écrit Shéhérazade) ; troisième prix attribué au Tunisien Wassim Abbassi pour Al ajniha alwarakia (Des ailes de papier). Le prix d’encouragement a été attribué à trois jeunes filles dont deux Tunisiennes : les Tunisiennes Saoussen Gandour pour Les aventures du petit ours et Hams Zayadi pour Nawana, et la Néerlandaise d’origine syrienne, Iman Maher Taklis, pour La Cabane.

C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (8) – À Avignon (Vaucluse), du mercredi 3 au dimanche 21 juillet 2024, le Festival Off, accueillera 1617 spectacles programmés dans 141 théâtres. 198 propositions sont spécifiquement fléchées jeune public. Des loups (pas forcément très loup), des princesses (pas forcément très princesse), Alice deux fois, Le Petit Prince quatre fois, dont l’une des mises au plateau, « à mi-chemin entre le réel et le virtuel », bénéficie de la collaboration de Philippe Torreton et de Caroline Marcadé. Il y aura aussi un Boucle d’Or, mais rien à voir avec l’histoire que tout le monde connait puisqu’il s’agira d’un conte musical baroque, sans ours, joué sur instruments anciens et – tenons-nous bien – porteur, puisque son casting est entièrement féminin, de messages engagés contre les inégalités et pour l’acceptation des singularités. On y parlera « avec subtilité de différences de normes, de genres, de monoparentalité, d’homoparentalité. »  Signalons aussi une adaptation de Oblomov, roman d’Ivan Gontcharov, pour des spectateurs « à partir de 8 ans » (sic), résonnant « singulièrement avec les doutes et les appréhensions de notre jeunesse d’aujourd’hui. »  La programmation complète est ici.

PARUTION – Vient de paraitre Caroline, héroïne des trente glorieuses par Christophe Meunier, docteur en géographie, membre du laboratoire InTRu de l’université de Tours.  « À l’instar de Martine, le personnage de Caroline est une figure emblématique de la littérature jeunesse. Créée par Pierre Probst en 1953 chez Hachette, elle incarne l’après-guerre et les Trente Glorieuses où l’abondance, les loisirs et la consommation contrastent avec les années de restriction matérielle qui ont précédé. Observateur du monde, des transformations de la France de l’après-guerre, du baby-boom et de la société de consommation naissante, Pierre Probst est un faiseur d’espaces. Il donne à Caroline une extrême mobilité qui la pousse à être sans cesse sur les routes. Au fil des 44 albums qui constituent la série, Caroline construit son identité sur les moments agréables de l’existence, en particulier les loisirs et les voyages. Elle découvre la ville, la campagne, l’Europe et le monde et initie ses jeunes lecteurs aux pratiques récentes et populaires du tourisme. Comme Martine, à laquelle elle est souvent comparée, Caroline est une héroïne de la Nouvelle Vague. Elle s’adresse cependant à un lectorat de ‘Français moyens’ qui commencent à accéder aux loisirs des classes aisées. Ainsi, sa grande spécificité est sa capacité à gérer les distances. Une idéologie du mouvement très forte se dégage de la série, faisant de Caroline un produit culturel social, historique et spatial. Montrant comment le personnage de Caroline est fondamentalement marqué par les années de pleine croissance, ce livre explore un phénomène littéraire et culturel marquant pour plusieurs générations qui ont trouvé dans le personnage l’intrépidité et la curiosité qui animaient leur époque. » Presses universitaires François Rabelais 2024, 272 pages, 45,00 euros.

CÔTÉ SPORTS (29) – Communiqué de la Fédération Française de Football en date du samedi 15 juin 2024 : « Depuis le début de la semaine, les joueurs de l’Équipe de France ont pratiquement tous été interrogés lors de leur passage en conférence de presse, sur les conséquences des résultats issus des urnes à l’occasion des élections européennes du dimanche 9 juin. Chacun d’entre eux a pu s’exprimer librement, selon ses propres convictions et sa propre sensibilité. Très attachée à la liberté d’expression et à la citoyenneté, la Fédération Française de Football s’associe au nécessaire appel à aller voter, exigence démocratique. Elle souhaite également que soit comprise et respectée par tous sa neutralité en tant qu’institution, ainsi que celle de la sélection nationale dont elle a la responsabilité. Il convient à ce titre d’éviter toute forme de pression et utilisation politique de l’équipe de France. Alors que les Bleus entreront en compétition lundi face à l’Autriche, la FFF forme des vœux de pleine réussite au sélectionneur, au staff et aux joueurs concentrés et déterminés. » Ce dimanche 16 juin, près de 300 signataires du monde sportif font connaitre leur engagement contre l’extrême droite. Extrait : « Nous sommes bien conscients des difficultés grandissantes que beaucoup rencontrent pour joindre les deux bouts, de la colère face aux inégalités, du manque d’engagement et de la peur de l’avenir. Mais en tant que sportives et sportifs professionnels, entraîneurs et décideurs, nous ne pouvons nous résigner à voir l’extrême droite prendre le pouvoir dans notre pays. […] Nous pouvons bâtir une France où chaque individu, quelle que soit son origine, est traité avec dignité. »  Texte complet ici, sur le site du journal L’Équipe.

PRIX – Pour le Prix des Incorruptibles, plus de 500 000 jeunes ont choisi leur album ou roman préféré. Maternelle : Le livre perdu de Nathalie Wyss et Bernard Utz, illustré par Laurence Clément (Helvetiq) ; CP : Le concours de cabanes de Camille Garoche (Little Urban) ; CE1 : Mon passage secret de Max Ducos (Sarbacane) ; CE2/CM1 : Je m’appelle Sudan de Yun Dai, illustré par Xingming Li (Hongfei) ; CM2/6ᵉ : Cellule 24  : Collégien le jour, espion la nuit de Maxime Gillio (Auzou) ; 5ᵉ/4ᵉ : Le milieu de nous deux de Jean Tévélis (Alice Jeunesse) ; 3ᵉ/Lycée : Nos corps jugés de Catherine Cuenca (Talents Hauts).

CÔTÉ SPORTS (28) – Emmanuel Macron, Président de la République française, l’espère très fort :  « Les Français, je pense, ils n’ont pas envie d’avoir des Jeux olympiques qui se présentent mal. Ils vont [les] intégrer dans leur choix » et ils seront « attachés à ce qu’il y ait une continuité » avec des responsables « qui ont préparé ces jeux » et « pas [avec] des gens qui ne sont pas prêts du tout ». (Bari, en Italie, en marge du G7, ce jeudi 13 juin).

PARUTION – Vient de paraitre De la Bonne Presse à Bayard : 150 ans d’histoire d’un groupe de presse et d’édition catholique sous la direction de Delia Guijarro Arribas, Charles Mercier et Yann  Raison du Cleuziou. « En 1873, les assomptionnistes créaient Le Pèlerin, un modeste bulletin destiné à accompagner les pèlerinages en plein essor. Dès 1877, ils le transformaient en hebdomadaire populaire adressé au vaste public des familles catholiques. Dix ans plus tard, c’est un quotidien, La Croix, qu’ils lançaient pour résister à la sécularisation de la culture populaire. Sans le savoir, ces religieux posaient les premières pierres d’un empire médiatique, baptisé La Bonne Presse en 1889, renommé Boyard Presse en 1969 puis Bayard en 2021. Cent cinquante ans après, ce livre collectif ambitionne d’explorer la longévité exceptionnelle de cette œuvre-entreprise. Initialement l’orme d’une « croisade » contre la « mauvaise presse », elle est devenue l’instru­ment d’une participation pacifiée des catholiques à la modernisation de la société française mois aussi de l’Église. En racontant l’histoire de titres et de marques éditoriales emblématiques (Pomme d’Api, Notre Temps) ou tombées dans l’oubli (Le Noël, Bernadette, Alma), les différents chapitres éclairent l’engagement de cadres, de journalistes, d’ouvrières et de religieux, mois aussi de lectrices et de lecteurs qui ont fait Boyard. Au croisement entre l’histoire religieuse et l’histoire de la presse et de l’édition, l’ouvrage montre comment la Bonne Presse puis Bayard ont contribué d’une manière originale ou développement de la « civilisation du journal », mais aussi comment le catholicisme a été transformé par les mutations des techniques et des métiers de l’information. C’est une perspective neuve sur les évolutions culturelles de la société française depuis un siècle et demi qu’offre ce recueil appelé à devenir une référence. » À noter ici plusieurs contributions concernent les publications destinées à la jeunesse : « celle de Béatrice Guillier sur le magazine Bernadette destiné aux filles dans l’après-guerre ; celle de Cécile Boulaire titrée Le rôle des mouvement de jeunesse catholique dans la fondation de l’équipe ‘presse jeune’  (années 1960) ; celle de Maïté Eugène et Hélène Raux sur l’expérience lecture de J’aime lire. Signalons également les apports de Yann Raison du Cleuziou à la compréhension du mouvement noëliste (et ses diverses publications) dans la formation des jeunesses chrétiennes dans la première moitié du XXe siècle, et les réflexions de Delia Guijarro Arribas sur les classements par âges des publics et publications Bayard, particulièrement à travers l’exemple de Pomme d’Api. » LARHRA (Laboratoire de recheche historique Rhône-Alpes) 2024, 443 pages, 24,50 euros.

BIBLIOGRAPHIE QUEER – Après un premier supplément, en 2018, consacré aux livres antisexistes, La mare aux mots avait publié, en 2019, un second Plouf ! consacré cette fois aux livres jeunesse avec des personnages queer ou traitant de thématiques queer. La version actualisée 2024 est disponible. « Vous y trouverez 275 chroniques de livres (64 albums, 66 BD, 129 romans, 9 documentaires et 7 livres pour adultes), mais aussi une sélection de films et de séries, les interviews de Cordélia et Morgan N. Lucas, les conseils d’invité·es (dont une sélection spéciale par R, libraire agenre investi·e dans la diversité), un lexique et des liens. Les ouvrages chroniqués dans ce supplément ont bien entendu été soigneusement choisis : il s’agit d’une sélection, pas d’un catalogue de tous les livres existants sur ces sujets. » C’est gratuit et c’est ici.

RÉTROPÉDALAGE – « Une communication précipitée, maladroite et malencontreuse a laissé penser que nous renoncions à recevoir la poésie palestinienne à l’occasion du Marché de la poésie en 2025. En tant que président fondateur de l’association Circé, organisatrice du Marché de la Poésie créé en 1983, et en accord avec les membres du Conseil d’administration, je confirme que la poésie palestinienne est invitée d’honneur, comme prévu, à l’édition du Marché de la Poésie de 2025 » (Jean-Michel Place, président fondateur de l’organisation). Le Marché de la Poésie 2024, c’est  place Saint-Sulpice à Paris, du mercredi 19 au dimanche 23 juin 2024. Invitée d’honneur : la Grèce.

NOTRE AMIE LA ROSE – Valentin Lemonnier est service civique dans un centre pour personnes âgées atteintes d’Alzheimer reconstitué pour ressembler à un village des années 1960. Première mission : écrire une lettre à une pensionnaire qui a répondu à un concours proposé dans un Salut les Copains de 1967, pour lui annoncer que, malheureusement, Françoise Hardy ne va pas pouvoir venir chanter dans leur ville. Ne pouvant se résoudre à annoncer une telle mauvaise nouvelle, il annonce l’inverse et s’engage personnellement. Pour ce faire, il va lui falloir trouver un sosie de la star, qui viendra chanter son tube La maison où j’ai grandi à tous les pensionnaires. La présentation vidéo du roman Àge tendre de Clémentine Beauvais réalisée par les éditions Sarbacane est ici. Françoise Hardy, évoquant, pendant quelques pages, la politique française dans Avis non autorisés (éditions des Équateurs, 2015), déroule un réquisitoire décomplexé contre une certaine gauche accusée de vouloir « dresser les classes populaires contre les classes plus favorisées ». Les plus démunis, écrit-elle, sont autant « profiteurs, spéculateurs, malhonnêtes, amoraux » que les nantis.

CÔTÉ SPORTS (27) – Après avoir édité, en novembre 2023, un collector de quatre timbres, vendu 10,00 euros, En route pour Paris 2024, représentant les Phryges, mascottes officielles des Jeux Olympiques et Paralympiques et, en avril 2024, un timbre Jeux Olympiques & Paralympiques de Paris 2024 (valeur faciale : 1,96 euros), la Poste a mis en vente, en mai, au prix de 19,50 euros, un second collector, Le parcours du relais de la flamme olympique, de huit timbres cette fois. À venir, un troisième collector de huit timbres (10,00 euros) nommé Seule la victoire est jolie. Commentaire officiel pour le timbre à 1,96 euros : « Ce timbre vient célébrer l’olympisme et la Ville Lumière à nouveau incarnés par Paris 2024, un siècle après les Jeux Olympiques d’été de 1924. Il prend racine dans l’identité patrimoniale et sportive imaginée pour Paris 2024 : la rencontre d’une ville et des sports qui s’en emparent, la transformant en un véritable terrain de jeu. Coloré, vivant et audacieux, il a été construit à partir des pavés graphiques aux allures néo art-déco de l’identité visuelle des Jeux de Paris 2024. Le timbre officiel met à l’honneur des lieux iconiques qui font la renommée de Paris dans le monde entier : la tour Eiffel ou encore la Seine. À ces derniers se mêlent le sport : des pistes d’athlétisme aux rebonds de balles. Il dispose de finitions exceptionnelles avec une dorure à chaud qui viennent illuminer Paris et le sport. » Autres produits : un document philatélique Jeux Olympiques & Paralympiques de Paris 2024 (6,50 euros), trois boites Colissimo prêt à envoyer (10,00, 14,50 et 56,00 euros), une enveloppe prêt à poster (5,95 euros). Le groupe La Poste est supporteur officiel de Paris 2024, le troisième niveau du programme national de marketing. Le partenariat prévoit, outre l’émission de timbres sous licence, l’installation d’un bureau de poste au village des athlètes.

C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (7) – Depuis le samedi 8 juin et jusqu’au dimanche 13 octobre 2024, une exposition-vente consacrée aux personnages de BD franco-belge est proposée à la Galerie du Vitrail, 17 Cloître Notre-Dame à Chartres (Eure et Loir), soit 16 panneaux vitrés donnant à voir Gaston, Lucky Luke, Boule et Bill (avec Caroline), Blake et Mortimer (avec Guinéa Pig), le Marsupilami, Spirou et Fantasio (avec Spip). « Une exposition unique sur la rencontre entre l’art millénaire classique du vitrail et celui de la bande dessinée issue de la culture pop. » Site de la galerie ici.

MÉRITE NATIONAL – Par décret en date du 7 juin 2024 portant promotion et nomination dans l’ordre national du Mérite, sont distingués à divers grades : Anne-Laure Bondoux, auteure de littérature pour la jeunesse, Bénédicte Carboneill, née Larcher, auteure d’ouvrages destinés à la jeunesse et de livres scolaires et parascolaires, Nicole Lambert, auteure de bande dessinée, Anne-Marie Boyer, conservatrice en chef des bibliothèques, Anne Martelle, directrice de librairie, présidente du Syndicat de la librairie française. La liste complète est ici.

DÉDICACE – Anne-Laure Bondoux sera en dédicace à la librairie Eureka Street, 126 boulevard du Maréchal-Leclerc à Caen (Calvados), le jeudi 13 juin 2024, à 18 heures  30. « Son dernier roman, Nous traverserons des orages, est une fresque historique dans laquelle on suit cinq générations d’une famille du Morvan et qui évoque la transmission de la violence de père en fils. Il a reçu la Pépite d’Or lors du Salon du livre jeunesse de Montreuil  2023. Elle est aussi l’autrice de L’Aube sera grandiose (Prix Vendredi en 2017) et de Tant que nous sommes vivants. »

SUR LA LIGNE 14  – La fresque commandée à l’illustrateur et auteur de bande dessinée Matthias Lehmann pour la nouvelle station de métro Villejuif Gustave Roussy est titré Villejuif, ceinture rouge/verte. Note de l’artiste : « Sur le fond, j’aime allier des petites anecdotes ou scènes du quotidien, qu’elles soient absurdes ou au contraire totalement prosaïques, avec des moments clés de la vie collective qui font société. » Par voie de pétition initiée en mars dernier, des mécontents (322 au 11 juin) font savoir qu’ils ne comprennent pas que l’œuvre n’honore pas l’Institut Gustave Roussy et la recherche contre le cancer : aucun soignant représenté. « Au lieu de quoi, dit la pétition, sans aucune concertation, le maire de Villejuif, Pierre Garzon, a choisi de célébrer les jardins ouvriers des Hautes Bruyères. Entre deux baraquements, des personnages échangent des fruits ou des textos, discutent ou boivent de manière anodine. L’un d’eux, mis en exergue, porte un tee-shirt aux couleurs de la CGT. »

ÇA DEMARRE FORT – La première édition du Festival littéraire du Barroux (Vaucluse), organisé par l’association locale Écoute & Goûte dont Thierry Magnier, écrivain et éditeur, est le président, ce sera le samedi 15 et dimanche 16 juin 2024. Parmi les invités : Daniel Pennac, Clémentine Beauvais, Muriel Bloch, Corinne Dreyfuss, Bruno Doucey, Nancy Huston, Francis Jolly, Kala Neza, Jean-Claude Picard, Murielle Szac, Raphaêlle Botte ainsi que, côté théâtre, la compagnie Maâloum et l’association Arlequin et Compagnie. La thématique de la désobéissance sera le fil rouge des activités proposées pendant le week-end et on peut raisonnablement penser que Thierry Magnier n’est pas pour rien dans ce choix. « Désobéir, c’est parfois nécessaire, et souvent pour la bonne cause. L’histoire ne nous contredira pas. » Le programme est aux petits oignons et il est à découvrir ici.

C’EST À GENNEVILLIERS – La quatrième édition de la Biennale de la littérature de jeunesse organisée par les laboratoires EMA (CY Cergy Paris université) et Textes et Cultures (Université d’Artois) se tiendra les jeudi 27 et vendredi 28 juin 2024 sur le site universitaire de Gennevilliers (Hauts-de-Seine), ZAC des Barnanniers, avenue Marcel Paul. Elle sera consacrée aux relations de la littérature pour la jeunesse avec les cultures transmédiatiques selon les versants de la création, de la réception et de la médiation. Parmi les nombreux intervenants : Anne Besson, Magali Brunel, Christiane Connan-Pintado, Isabelle-Rachel Casta, Bertrand Ferrier. Entrée libre. Le programme détaillé est ici.

PRIX – Les ouvrages lauréats du Prix UNICEF de littérature jeunesse 2024 sont : catégorie 3-5 ans : Le p’tit cœur de Dina de Béatrice Renard et Emmanuelle Eeckhout (école des loisirs, 2021) ; catégorie 6-8 ans : Le manteau de Séverine Vidal et Louis Thomas (Gallimard Jeunesse, 2020) ; catégorie 9-12 ans : La trompette de Louis de Magali Chiappone-Lucchesi et Youlie (Glénat Jeunesse, 2021) ; catégorie 13-15 ans : Ghost de Jason Reynolds (Milan, 2021). Page dédiée ici.

C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (6) – Depuis le samedi 1ier juin 2024 et jusqu’au vendredi 31 janvier 2025, les Drôles de petites bêtes d’Antoon Krings sont au Domaine national de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), 1 avenue de la Grille d’Honneur : exposition, jardin éphémère, ateliers et visites familiales, le jardin étant en accès libre. « Vous y rencontrerez le mystérieux Léo le lérot qui vous emmènera dans ses aventures aux côtés de Benjamin le lutin, Merlin le merle et Édouard le loir. […]  Vous pourrez aussi vous promener dans le jardin évolutif des Drôles de petites bêtes créé pour les trente ans de la collection par Antoon Krings et Matthias Colardelle, paysagiste-concepteur.  Le site du domaine est ici.

CÔTÉ SPORTS (26) – Pour accueillir les Jeux Olympiques et Paralympiques 2024, le Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis a demandé à vingt-six illustratrices et illustrateurs d’apporter leur contribution à un abécédaire sportif et décalé suivant quelques contraintes créatives. Chaque saynète se devait d’illustrer un sport dans un lieu inhabituel et y inviter quelques animaux et accessoires autour de la lettre qui leur a été attribuée. La question de l’accessibilité est également présente dans cette galerie d’images loufoques, drôles, saugrenues et savoureuses qui se donne en spectacle du mercredi 26 juin au mercredi 3 juillet 2024 au Parc d’attractions littéraires et, tout l’été, en Seine-Saint-Denis. » Les images sont signées Élisa Géhin, Florie Saint-Val, Charlotte Lemaire, Guillaume Chauchat, Lisa Chetteau, Marie Boisson, Simon Bailly, Yoon-sun Park, Maxime Derouen, Pierre Alexis, Laurie Agusti, Émilie Clarke, Adrien Albert, Jeanne Macaigne, Pizar, Jean Lecointre, Jean-François Biguet, Lionel Le Néouanic, Lili Scratchy, Rozenn Brécard, Loïc Froissart, Adèle Verlinden, Loïc Urbaniak, Guillaume Bianco,  Caroline Dall’Ava et Ronan Badel. L’exposition sera parc Georges-Valbon, 55 avenue Waldeck Rochet à La Courneuve, du 28 juin au 5 juillet. Elle devient ensuite itinérante, se déployant dans quarante lieux de Seine-Saint-Denis et d’Île-de-France, le temps d’une journée, avec des animations mêlant littérature jeunesse et sport.

QUAND ON AIME ON NE COMPTE PAS – Excalibur Auctions, maison d’enchères britannique réputée, met aux enchères, le samedi 8 juin 2024, deux comics DC particulièrement rares, Superman #1 (prix de départ : 20.000 livres, soit 23.500 euros) et Batman #1 (prix de départ : 5.000 livres, soit 6.000 euros). Site de Excalibur Auctions ici.

COURAGE ANNULONS – Abdellatif Laâbi, poète, écrivain et traducteur, ayant publié en 2022, en collection « Point Poésie », une Anthologie de la poésie palestinienne d’aujourd’hui, écrit aux organisateurs du Marché de la poésie : « J’ai pris connaissance avec stupeur de votre lettre où vous revenez sur votre décision de recevoir la poésie palestinienne en invitée d’honneur de l’édition 2025 du 42e Marché de la poésie. Je vous mets en pièce jointe, pour mémoire, la lettre que vous m’aviez adressée en date du 20 juillet 2022 dans laquelle vous exprimiez sans ambiguïté votre désir d’accueillir les poètes palestiniens de la même manière que vous aviez reçu, lors des années précédentes, leurs collègues d’Espagne, d’Italie, du Portugal, d’Estonie, d’Inde, de Finlande, de Catalogne, de Singapour, du Luxembourg, etc, et que vous vous apprêtez à recevoir pour l’année en cours les poètes de Grèce. J’estime que les raisons que vous invoquez pour justifier un tel revirement sont politiquement biaisées et moralement insupportables. Je m’attendais de votre part à plus de discernement et de courage. Connaissant bien les poétesses et les poètes palestiniens, je dis en toute quiétude qu’ils sont plus humanistes que vous et moi. Leurs voix nous sont indispensables. Votre décision de ne pas leur laisser libre cours l’an prochain fera planer un doute sur votre bonne foi en tant qu’organisateurs du Marché de la poésie, et mettra à mal l’avenir même de ce dernier. » Pour mémoire : trois ouvrages d’Abdellatif Laâbi aux éditions Rue du monde : J’atteste contre la barbarie (2015), avec des illustrations de Zaü, Ouvrons l’œil du cœur ! (2021), avec six peintures de Laurent Corvaisier, Ce que poète désire : anthologie de poèmes pour la jeunesse, avec des illustrations de Laurent Corvaisier.

C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (5) – Depuis le samedi 25 mai et jusqu’au dimanche 29 septembre 2024, tous les jours, au parc Walt Disney Studios, à Disneyland Paris, à Marne-la-Vallée, nouveau spectacle Alice et la Reine de cœur : retour au pays des merveilles. « Largement teasé sur les réseaux sociaux de Disneyland Paris, le spectacle […] oppose Alice et la Reine de Cœur dans une battle chantée au style très dynamique et très rock. » C’est le public qui, à chaque représentation, est invité à départager à l’applaudimètre les deux compétitrices et de son verdict dépend la fin du spectacle. Premiers retours : Alice ne gagne pas à tous les coups. Page dédiée ici

PARLONS EUROPE – À l’approche des élections européennes, le Syndicat national de l’édition (SNE) a interrogé l’ensemble des listes sur leurs engagements au sujet du livre et du droit d’auteur. Les réponses complètes au questionnaire sont mises en ligne à fur et à mesure de la réception des réponses. Les documents sont téléchargeables ici.

CÔTÉ SPORTS (25) – Le dossier thématique du volume 65 (mai 2024) des Cahiers d’histoire russe, est-européenne, caucasienne et centrasiatique, dirigé par Sylvain Dufraisse et Cécile Pichon-Bonin, est titré Fiz ! Kul´t ! Ura ! : former, par le corps, l’enfance et la jeunesse soviétiques. Il y est beaucoup question d’éducation physique et de sport. Le numéro est intégralement accessible en ligne et c’est ici.

C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (4) – Avec La BD à tous les étages (Comics on every floor), le 9e art s’empare, à Paris, du Centre Pompidou, du mercredi 29 mai au lundi 4 novembre 2024. Au programme, une immersion dans les multiples univers du genre : BD franco-belge, comics américains, mangas asiatiques, cinq expositions (dont une consacrée à Corto Maltese), six semaines de rencontres, performances, ateliers, projections, concerts dessinés. « En partenariat avec le Fonds Hélène & Édouard Leclerc, l’événement s’annonce comme un jalon culturel, investissant chaque niveau de cette institution phare de l’art moderne et du contemporain. » Pas spécialement jeunesse hormis quelques propositions spécifiques dont, dans la Galerie des enfants, Tenir tête, exposition-atelier de Marion Fayolle. « Autour du thème du campement nomade, l’autrice et illustratrice invite à découvrir son univers poétique et décalé avec une installation immersive sous forme de bivouac. Imaginé en écho à son travail graphique, ce dispositif interactif livre ses secrets par l’expérimentation et la contemplation. Les enfants sont transportés dans une atmosphère évoquant les vacances et les activités de plein air. »  En place jusqu’au lundi 6 janvier 2025. Détail de la programmation à partir de cette page.

JEUNE PUBLIC ET PLUS – Au Théâtre du Châtelet, place du Châtelet à Paris, du samedi 8 au jeudi 13 juin 2024, reprise pour cinq représentations de L’amour vainqueur, opérette d’Olivier Py d’après les Frères Grimm. « Le spectacle d’Olivier Py, créé en 2019, est adapté pour les enfants, mais également pour les parents, sous la forme d’une opérette en un acte. L’amour vainqueur traite de l’amour, mais pas que, aussi de l’espoir, du désespoir, de conflits, de désirs, de guerres ou de morts. »  Réservation ici.

EN FAMILLE – À Genève (Suisse), depuis 20 ans, l’initiative Livres, petite enfance et familles « permet aux enfants et à leur famille de redécouvrir le monde fascinant du livre à travers diverses animations ludiques et créatives ». En 2014, ce sera mardi 11 au dimanche 16 juin. Page dédiée ici.                             

EXPOSITION – La Galerie Gallimard, 30-32 rue de l’Université à Paris, présente, depuis le vendredi 24 mai et jusqu’au samedi 13 juillet 2024, une exposition Les Drôles de Petites Bêtes d’Antoon Krings : 30 ans de création, soit 75 peintures, 32 dessins préparatoires et plusieurs objets ayant nourri l’imaginaire de l’artiste. « Antoon Krings met en scène avec talent depuis trente ans ses petites bêtes aux prénoms parfois joliment désuets et aux aventures épiques et poétiques. Un théâtre de la nature éclos au milieu des années 1990 lorsque, à l’invitation de l’éditrice Colline Faure-Poirée, il rejoint Gallimard Jeunesse Giboulées. C’est avec les personnages de Mireille l’abeille, Léon le bourdon et Siméon le papillon qu’il initie la belle aventure des Drôles de Petites Bêtes. » Dédicace avec Antoon Krings le samedi 15 juin, de 15 heures 30 à 17 heures.

C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (3) – Le musée de l’imprimerie et de la communication graphique de Lyon, 13 rue de la Poulaillerie, consacre une exposition à Hayao Miyazaki qui, ouverte le vendredi 12 avril 2024, se prolongera jusqu’au dimanche 22 septembre. Titrée Le musée ambulant : lectures de Miyazaki, elle revient sur dix films majeurs et propose une déambulation au gré de l’inspiration du cinéaste. Le musée qui enregistre 40 000 visites par an, comptabilise déjà sur cette seule exposition 20 000 entrées. « Ce qui est agréable, c’est de voir que ce sont les plus jeunes qui amènent leurs parents. Cela crée aussi des relations à des nouveaux publics qui découvrent le musée. Il y a les plus jeunes, mais aussi leur famille. Ça aussi, c’est le lien que fait Miyazaki, les relations entre les parents et leurs enfants. C’est quelque chose qu’ils ont en commun, et c’est ça qui est beau de partager. » (Joseph Belletante, directeur du musée). Le site de l’établissement est ici.

PIERRE BOTTERO – Le samedi 8 juin 2024, à 10 heures, dans  l’auditorium de la Médiathèque Pierre Bottero, parc Maureau, 4 rue de la République à Pélissanne (Bouches du Rhône), conférence de Tom Lévêque, éditeur et spécialiste de l’œuvre de Pierre Bottero et de littérature pour adolescents « qui  rendra hommage aux vingt ans de « La Quête d’Ewilan », œuvre phare de l’écrivain pélissannais. » Réservation obligatoire au 04 90 55 30 74.      

C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (2) – Accueillant une partie de la collection de Mélanie Ehl et David Schwigk-Kapps,  le (très riche) Musée du jouet, 5 rue du Murgi, à Moirans-en-Montagne (Jura) a mis en place une nouvelle exposition temporaire titrée Playmobil® : 50 ans de sourires. Ouverte le lundi 5 février 2024, elle sera visitable jusqu’au dimanche 5 janvier 2025. « Savoir nos figurines loin de nous est un crève-cœur. Nous allons les voir une fois par mois. » (David Schwigk-Kapps). Site du musée ici.

APPEL À CANDIDATURES – Le Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis communique : « Pour célébrer la littérature jeunesse et marquer les 40 ans du Salon du livre et de la presse jeunesse,  lance un appel à candidatures aux illustrateur·rice·s de littérature et bande dessinée jeunesse et les invite à proposer une image sur le thème Valoriser l’acte de lire comme espace de déploiement de l’imaginaire, vecteur de découvertes et de rencontres. Les quarante illustrations sélectionnées seront reproduites en grand format et installées dans les quarante villes du département, au sein d’espaces dédiés à l’accueil de l’enfance (crèches, PMI, structures de l’ASE). Les illustrations originales intégreront la Collection départementale d’art contemporain, dans une optique d’ouverture renforcée à l’enfance et à la jeunesse. » L’appel à candidatures est ici. Le contrat type est . Date limite de réception des candidatures : vendredi 21 juin 2024 à minuit.

DÉDICACES – Timothée de Fombelle sera en dédicace à la librairie Mollat, 15 rue Vital-Carles à Bordeaux (Gironde), le mercredi 5 juin 2024, entre 14 heures 30 et 17 heures 30, à l’occasion de la parution de La liberté, volume 3 de « Alma »  (Gallimard Jeunesse, 2024. « En juillet 1789, Alma, Joseph et Sirim débarquent d’Angleterre en pleine insurrection parisienne. Ils sont propulsés dans la prise de la Bastille, mais leurs quêtes respectives les séparent à nouveau. Alma cherche à rejoindre la Louisiane car son petit frère Lam y a été vendu, tandis que Joseph s’approche du trésor d’or pur qu’il convoite. » L’auteur sera ensuite invité d’honneur du Festival du livre de Montmorillon, du vendredi 7 au dimanche 9 juin,  puis se rendra dans les librairies parisiennes Atout Livre et Le Divan Perché, les mercredi 12 et vendredi 14 juin, à la librairie Le Hall du livre de Nancy, le samedi 15 juin, à la librairie Kléber de Strasbourg, le mercredi 19. Autres étapes à venir à Brest, Limoges, Saintes, Pessac.

PRIX – Les lauréates du Prix Coup de Pouce Gulli des premières lectures 2024 sont Amélie Javaux et Annick Masso pour Ma famille déconnectée (Mijade, 2022). Le jury  était cette année composé de 6450 élèves de cours préparatoire. « Cookie était le chien le plus heureux du monde jusqu’à ce que les écrans débarquent à la maison. César, Barnabé et Anémone n’ont plus d’yeux que pour leurs tablettes, smartphones et consoles. Et les parents, c’est pas mieux,sont  vissés tous les soirs devant leur télé ou leurs téléphones. Cookie en a assez, il décide de reconnecter toute la famille à de vraies activités, à eux-mêmes… et surtout à lui. »

PARUTION – Vient de paraitre Abymes et surgissements : généalogie du merveilleux  suivi de L’Écriture du merveilleux dans le théâtre jeunesse par Dominique Paquet. « Le théâtre jeunesse fait la part belle aux merveilleux même si aux yeux des artistes, celui-ci a pu être perçu historiquement comme une facilité dramaturgique et stylistique déclinant une esthétique  de la niaiserie. Pour essayer de maîtriser cette catégorie littéraire polysémique, l’ouvrage revisite dans une première partie la généalogie de la notion de merveilleux à partir d’Aristote et au cours de l’histoire du théâtre en le confrontant aux différents notions avec lesquelles il a pu être confondu, comme le fabuleux ou le fantastique. Dans une seconde partie consacrée aux auteurs  et autrices jeunesse contemporains, le merveilleux, même miné par le réel, réapparaît sous des formes nouvelles, parfois fragiles mais toujours nécessaires, jusqu’à devenir une notion cosmique propre dans un univers de simulations à faire rêver consciemment et à éblouir les artistes et  les spectateurs. L’ouvrage démontre que le merveilleux, toujours décrié  au fil des siècles ou suspect de mercantilisme, peut sans cesse être revivifié par la création et l’exploration de nouvelles fictions. À terme, le merveilleux est réhabilité comme une notion anthropologique, voire une capacité a priori du cerveau humain à théâtraliser le réel et la réalité. À cette question « Est-il possible de congédier le merveilleux ? », l’ouvrage répond par la négative en exhaussant sa théâtralité à la taille d’une nécessité clairvoyante. » Presses universitaires de Bordeaux 2024, 252 pages, 29,00 euros.

CÔTE SPORTS (24) – Le Centre national du livre (CNL) a dévoilée, ce mercredi 29 mai, la programmation de la dixième édition de Partir en livre qui se tiendra, partout en France,  du mercredi 19 juin au dimanche 21 juillet 2024, soit 6 000 événements gratuits sur le thème Sports et Jeux. Le dossier de presse est ici

PRENDRE DATE – Après le spéculoos, la culture du chicon, le clubbing, le dialecte bruxellois et la tradition des marionnettes à tringles, l’art de la BD devient le vingtième élément constitutif de l’identité, du folklore et de la culture bruxelloise. Isabelle Debekker, Directrice du Centre belge de la Bande Dessinée, se réjouit : « C’est avec beaucoup de fierté et après un travail acharné, que le petit monde de la bande dessinée peut aujourd’hui célébrer et s’enorgueillir de cette  reconnaissance. » Ans Persoons, Secrétaire d’État de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée notamment de l’Urbanisme et du Patrimoine, se projette dans l’avenir : « La reconnaissance en Région bruxelloise permettra d’accentuer la place importante de la BD au cœur de notre ville et je l’espère, en 2029, à l’occasion des 100 ans de son essor avec Hergé, de célébrer cet art et d’obtenir le titre de patrimoine culturel immatériel de l’Unesco. »

CÔTE SPORTS (23) – Le dossier du numéro 479 de mai 2024 du magazine Beaux Arts est titré Art et sport. « Le sport tel que nous le pratiquons aujourd’hui ne s’est développé qu’à partir du XIXe siècle. Une évolution lisible dans l’œil des artistes, qui en traduisent volontiers la beauté du geste et en exaltent le culte de la performance, non sans interroger sa dimension sociale, sa mythologie, ses rites mais aussi ses hiérarchies excluantes. À l’heure ou Paris s’apprête à accueillir les Jeux olympiques et paralympiques, Beaux Arts retrace cette passionnante histoire. » La publication signale également « les meilleurs expositions pour les Jeux Olympiques. »

C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (1) – À Lyon, le Musée des Tissus et des Arts décoratifs, 34 rue de la Charité, accueille du vendredi 31 mai au dimanche 28 juillet 2024, une exposition en vingt-sept panneaux consacrée à Hugo Pratt et à Corto Maltese. Les visiteurs pourront également admirer, sous vitrines, des originaux du maître italien ainsi que ceux de Rubén Pellejero qui, avec Juan Díaz Canales aux scénarios, poursuit la mise en images des aventures du légendaire voyageur. « Cette exposition, centrée sur l’incontournable personnage de Corto Maltese, est une ode au voyage et à l’exploration. De pays en pays, de continent en continent, le ténébreux et charismatique marin fait escale dans de nouvelles régions du monde : de l’Amérique latine à l’Asie en passant par l’Afrique. »

PARUTION – Vient de paraitre Faut-il en finir avec les contes de fées ? par Jennifer Tamas. « Après #MeToo, le baiser non consenti de la Belle au bois dormant n’est plus synonyme d’émerveillement, la Belle est victime du syndrome de Stockholm, et le Petit Chaperon rouge ne veut plus être défini par sa beauté. À revoir les films Disney de notre enfance, le constat est sans appel : les contes défendent les inégalités de genre. Les personnages féminins des contes de fées sont de jeunes femmes passives et un brin idiotes, tandis que leurs homologues masculins sont au contraire puissants et courageux. Mais est-ce aussi simple ? Doit-on nécessairement boycotter ces contes qui nous paraissent dépassés ? Ou peut-on déconstruire notre héritage ? Dans ce texte, Jennifer Tamas nous montre que les contes de fées ne sont pas voués à être jetés, mais doivent être relus, revisités, car ils nous éclairent sur notre société actuelle. Tout en dressant un portrait des inégalités de genre présentes dans les contes, elle rappelle le rôle de la conteuse et nous fait découvrir des personnages féminins forts écrits par des femmes. À travers de nombreux exemples cultes, Jennifer Tamas nous invite à redécouvrir les contes et à en tirer des leçons, pour apprendre à mieux vivre ensemble. » La Martinière 2024, 32 pages, 3,50 euros.

CÔTE SPORTS (22) – La médiathèque de Loudéac (Côtes-d’Armor), 66 rue de Cadélac, propose, du mercredi 4 au samedi 29 juin 2024, une exposition à propos de l’athlète américain Jesse Owens qui a marqué de son empreinte, à Berlin, les Jeux olympiques de 1936. Intitulée Il court ! Jesse Owens, un dieu du stade chez les nazis, l’exposition retrace le destin hors du commun de l’athlète, de sa jeunesse aux États-Unis rongée par la ségrégation jusqu’à ses exploits sur la piste, au travers d’images signées Bruno Pilorget. Le mercredi 5 juin, l’illustrateur, après avoir échangé sur le livre qu’il a conçu avec Cécile Alix, animera deux ateliers, de 10 heures 30 à 12 heures et de 14 heurs 30 à 16 heures. Inscriptions obligatoires au 02 96 66 18 08.

HOMMAGE À TOPOR – Pour la septième édition de son festival, la Bibliothèque nationale de France (BnF) donne carte blanche à Jean-Michel Ribes, figure de la création théâtrale de ces quarante dernières années, du vendredi 31 mai au dimanche 2 juin 2024, en écho à l’exposition qui lui rend hommage en galerie des Donateurs jusqu’au dimanche 15 septembre. Le programme complet est ici. Dans le hall du site François Mitterand, projection, en continu et en entrée libre, pendant toute la durée du festival, d’un montage d’une sélection des 234 épisodes de l’émission franco-belge de télévision Téléchat. « Parodie du journal télévisé, la série pour enfants Téléchat, créée par Roland Topor et Henri Xhonneux, est restée dans les mémoires de toute une génération. Diffusé à partir de 1983 dans l’émission « Récré A2″ sur Antenne 2, le magazine quotidien de cinq minutes traitait de l’actualité des objets à travers des reportages, des interviews, des pages de pub présentées notamment par deux marionnettes d’animaux anthropomorphes, le chat Groucha et la belle autruche Lola. »

CENTENAIRE DE L’HEURE JOYEUSE – Le mercredi 5 juin 2024, à 19 heures, à la médiathèque Françoise Sagan, 8 rue Léon Schwartzenberg à Paris, conférence Enquête sur un métier : redonner un visage aux premières bibliothécaires jeunesse en France, quelles sources et archives ? avec Isabelle Antonutti, autrice de Bâtisseuses de la lecture publique, Laura Vallet, bibliothèque Jacqueline Dreyfus-Weill à Paris, Guillaume Dreyfus, enseignant et documentariste, Jean-Marie Privat et Marie-Christine Vinson, enseignants chercheurs émérites de l’Université de Lorraine, Viviane Ezratty et Hélène Valotteau, co-commissaires de l’exposition qui sera consacrée, en novembre 2024, au centenaire de l’Heure joyeuse. « A partir de la question des sources et archives, cette conférence mettra en lumière l’intérêt croissant autour de la création du métier de bibliothécaire jeunesse, des figures féminines qui en émergent et des pratiques professionnelles innovantes (l’heure du conte, participation des enfants à la vie de la bibliothèque, etc). Venez découvrir les figures exceptionnelles de Claire Huchet, Marguerite Gruny, Mathilde Leriche, Jacqueline Dreyfus Weill et la façon dont chacun des intervenants les ont mises en valeur à travers publications, film, exposition. » Inscription obligatoire à cette adresse.

FONDS SPÉCIALISÉ – La Médiathèque musicale de Paris, 8 porte Saint Eustache, Forum des Halles, nous informe : « Depuis sa création il y a 10 ans, le fond jeunesse enrichit nos collections. Biographies, partitions, manuels de solfège, albums, documentaires et films vous attendent. » Informations complémentaires à cette adresse. Blog de la MMP ici.

CÔTÉ SPORTS (21) – Les Archives départementales des Yvelines, 2 avenue de Lunca à Montigny-le-Bretonneux, présente, depuis le samedi 20 avril et jusqu’au lundi 24 juin 2024, une exposition sportive et ludique Les jeux en Playmobil®. « Cette manifestation gratuite, ouverte à tous, propose une exploration des différents sports à travers des créations Playmobil®. Structurée autour de six thèmes olympiques majeurs – athlétisme, eau, cyclisme, sports équestres, ballon, et arts martiaux – l’exposition présente la diversité des disciplines qui seront au coeur des Jeux de Paris 2024. » Réalisation : Jean-Philippe Broussin, collectionneur et graphiste. Page dédiée ici.

C’EST EN POLOGNE – À Panevėžys (Pologne) ouvre, le vendredi 31 mai 2024, dans un bâtiment d’un minimalisme impeccable, le Stasys Museum, en l’honneur du peintre, graphiste, photographe, illustrateur et affichiste polonais d’origine lituanienne Stasys Eidrigevičius. « Lors de l’ouverture, les visiteurs pourront découvrir l’art de Stasys Eidrigevičius ainsi que la seule terrasse panoramique de Panevėžys située sur le toit du musée. Les vues depuis cette terrasse ouvriront une nouvelle perspective sur la ville, permettant de la regarder sous un angle différent et inédit. Nous sommes convaincus que la terrasse deviendra un centre d’attraction pour le public, le magnifique panorama sur la ville étant extrêmement instagramable (Vaida Andrijauskaitė, directrice de l’établissement). La mise en place de l’exposition d’ouverture est due à Ignacy Eidrigevičius, fils de l’artiste (qui fait à cette occasion, un don important) et à la plasticienne Lina Albrikienė. Les livres pour la jeunesse de Stasys Eidrigevičius ont principalement été publiés par NordSud. En 2010, François David avait obtenu de l’artiste l’illustration de son texte Le garçon au cœur plein d’amour. Album toujours disponible, chez Motus.

CÔTÉ SPORTS (21) – Le jeudi 23 mai 2024, lors d’une réunion du conseil municipal dont le sujet principal fut le sport, Serge Frouard, maire d’Orléans, a déclaré « que le Tour de France, ça ne coûte pas cher [à une ville], au regard de ce que ça rapporte. Ça va de 1 à 10, on est dans cette proportion-là. Mais là n’est pas l’essentiel, l’essentiel, c’est qu’on accueille un événement hors normes, un mythe ».

JAMAIS SANS SON ÉMILE – Depuis le vendredi 24 mai et jusqu’au samedi 8 juin 2024, la médiathèque de Saran (Loiret) accueille une exposition mettant en vedette Émile, personnage créé par Vincent Cuvellier et Ronan Badel. « Aujourd’hui, Émile fait l’exposition. C’est comme ça et pas autrement. Il a mis sa tête partout. Partout. Émile veut un plâtre, fait l’aventure, invite une copine. Le jeune héros impertinent de Vincent Cuvellier et Ronan Badel débarque à la médiathèque de Saran pour une exposition de reprographies et d’illustrations originales. » Ronan Badel viendra jusqu’à Saran le samedi 8 juin, dès 11 heures 30,  pour rencontrer ses fans. Tout au long de la journée, dédicaces et activités d’échanges artistiques seront proposées. « Ronan Badel est connu pour ses textes personnels et ses illustrations pleines de finesse et de mouvement, souvent inspirées de son enfance. Diplômé des Arts décoratifs de Strasbourg, il a déjà illustré plus de 200 livres pour enfants. En plus de la célèbre série « Émile », il est l’auteur de Le Loup gris, Cucu la praline, Petit Sapiens et Pépère le chat. » Détail du programme ici.

PARUTION – Réédition de Le Roi et l’Oiseau : voyage au cœur du chef-d’œuvre de Prévert et Grimault de Jean-Pierre Pagliano. « Dans cet ouvrage initialement paru en 2012 et depuis longtemps indisponible, Jean-Pierre Pagliano raconte le destin mouvementé [d’un] chef-d’œuvre qui a inspiré les plus grands cinéastes d’animation japonais. De l’atelier de Paul Grimault, où l’on découvre toutes les phases de la création, à l’analyse du film et à sa réception critique, c’est une exploration approfondie de tous les aspects du Roi et l’Oiseau qui est menée dans ce livre riche d’inédits : documents de travail, notes du cinéaste, témoignages de ses collaborateurs. Dessins préparatoires, storyboards, décors, et bien sûr de nombreuses images du film, constituent en écho au texte une iconographie exceptionnelle. » Capricci 2024, 192 pages, 35,00 euros.

CÔTE SPORTS (19) – Le Musée de La Roche-sur-Yon (Vendée), Espace Malraux, 17 rue du Président de Gaulle propose, depuis le jeudi 16 mai et jusqu’au dimanche 22 septembre 2024, une exposition titrée Les jeux de Benjamin Rabier. « Benjamin Rabier, illustrateur bien ancré dans la société de son époque, tire son inspiration des événements marquants de son temps. À travers Les jeux de Benjamin Rabier, découvrez comment les animaux, personnages récurrents de son œuvre, se lancent dans l’aventure des sports à l’occasion des Jeux Olympiques de 1924. L’exposition révèle comment les Jeux, qu’ils soient d’été ou d’hiver, servent de muse aux artistes pour magnifier les athlètes, symboles des valeurs olympiques. » Page dédiée ici.

RÉSIDENCE – L’autrice-illustratrice Bernadette Gervais sera en résidence de création à la Médiathèque de Castagniccia Mare et Monti – I Fulelli, du lundi 27 mai au mardi 12 juin 2024,  pour la réalisation pour la réalisation d’un  imagier de la flore corse de montagne. Dans le cadre de cette résidence, Bernadette Gervais participera à une bataille de dessins les samedi 1er et dimanche 2 juin à Campile avec la dessinatrice Penelope Jossen. Elle animera une master class en littérature de jeunesse à la médiathèque Centre Corse de Corti le samedi 8 juin. Le public pourra rencontrer l’autrice pour une séance de dédicace lemême samedi 8 juin, à 18 heures, à la librairie Les P’tits bidules, 16 boulevard Paoli à Bastia.

CÔTE SPORTS (18) – Le Parc d’attractions littéraires du Salon du livre et de la presse jeunesse s’installe, de nouveau, au Parc départemental Georges-Valbon, à La Courneuve (Seine-Saint-Denis), du mercredi 26 juin au mercredi 3 juillet, de 10 heures à 18 heures, sauf le samedi, de 12 heures à 19 heures. Relâche le dimanche. « Un abécédaire sportif, décalé et multilingue, sous forme de manèges de lectures, des activités sportives et littéraires inattendues, des lectures spectaculaires, le Parc d’attractions littéraires du Salon du livre et de la presse jeunesse se tiendra […] sous le signe de l’olympisme et des 10 ans de Partir en Livre. » Ouvert au grand public sans réservation, le Parc accueille les groupes, sur inscription gratuite mais obligatoire. Le lien vers le formulaire d’inscription est ici.

DES ATELIERS À VILLEJUIF – A l’occasion du Salon du livre jeunesse organisé par l’Association des amis de la librairie Points Communs de Villejuif, seront reçus, sur l’esplanade Pierre-Yves Cosnier, Pascale Bougeault, Bertrand Dubois et Sébastien Pelon qui animeront des ateliers avec les enfants. Les détails sont ici.

EXPOSITION – À la galerie Robillard, 38 rue de Malte à Paris, du mercredi 29 mai au mardi 5 juin 2024, exposition Nature enchantée rassemblant des œuvres de Anne Montel et Julien Arnal. Julien Arnal présentera une sélection des illustrations originales réalisées pour ses derniers albums parus, notamment Le bateau rêve (Gallimard jeunesse), Armelle et Mirko (Delcourt), Les petits bonheurs de Charlie Blossom (Glénat) ainsi que, en avant-première, celles de son prochain ouvrage, Mouette et Chouette (Little Urban). Anne Montel proposera des planches de ses séries phares, dont Le Temps des mitaines (Dargaud) et Professeur Goupil (Little Urban), ainsi que des illustrations originales de ses différents albums, dont Miss Charity (Rue de Sèvres), Mille milliards de trucs et son prochain livre, Les Maisons imaginaires (Little Urban). Site de la galerie ici.

CÔTE SPORTS (17) – La Ligue de l’enseignement des Deux-Sèvres et l’UFOLEP 79 organisent Les jeux du livre, le samedi 25 mai 2024, sur la pelouse du Moulin du Roc à Niort (Deux-Sèvres). Cette manifestation est présentée comme un événement sportif autour du livre jeunesse et comme un événement littéraire autour du sport. Les animations commenceront à 10 heures 30 par le baby livre, un parcours d’éveil corporel en lecture pour les petits de 0 à 3 ans. Pour connaitre l’ensemble du programme, c’est ici.

THÉÂTRE JEUNESSE – Les Écrivaines et Écrivains Associés du Théâtre (E.A.T) invitent à un « apéro interpro » dédié au théâtre pour la jeunesse, le lundi 27 mai 2024, 19 heures, au Café de la Maison des Auteurs, 7 Rue Ballu à Paris. Intitulé : Rallumer les étoiles. « Comment faire connaître au jeune public le théâtre qui s’écrit pour eux au travers de la mise en scène, d’une programmation dédiée ou de podcasts radiophoniques ? » Avec Christophe Laluque, directeur du Théâtre Dunois et co-président de Scène d’Enfance et d’ailleurs – ASSITEJ France et Emmanuelle Soler de Minute Papillon. Modération : Dominique Paquet, déléguée générale et vice-présidente des E.A.T. Pour s’inscrire, c’est ici.

PRIX – Au Québec, les lauréats du Prix Espiègle, « qui récompense des livres jeunesse audacieux dont le sujet dérange, déstabilise ou invite à une remise en question » ont été dévoilés Pour les élèves du primaire, c’est La souffleuse, de Larry Tremblay et Enzo (D’eux, 2024), qui a retenu l’attention du jury formé de représentants de l’Association pour la promotion des services documentaires scolaires. Dans cet album original, on suit un chasse-neige anxieux qui craint de blesser des enfants. L’essai de Camille Toffoli S’engager en amitié (Êcosociété, 2023), qui s’interroge sur la place et le rôle des relations amicales dans nos vies, a, de son côté, reçu les honneurs pour un livre pour adolescents.

PARUTION – Vient de paraitre Miroslav Šašek par Martin Salisbury. « Miroslav Šašek a dessiné son premier guide de voyage en 1959 alors qu’il vivait à Paris. C’était le début d’une série d’albums colorés et pleins d’esprit, sur les grandes villes et pays du monde qui ferait voyager des générations d’enfants et d’adultes. De son enfance à Prague à ses albums de collage, cet ouvrage met en lumière l’homme mystérieux qui se cache derrière cette célèbre collection. Il dévoile également les techniques et les influences des idées de l’avant-garde européenne de l’époque et de sa formation en architecture. Avant de commencer à dessiner, disait Miroslav Šašek, il est essentiel de regarder, d’écouter, voire de respirer et d’une manière générale, d’absorber l’atmosphère sensorielle pour saisir l’esprit d’un lieu. » Flammarion 2024, 112 pages, 25,00 euros.

C’EST EN SUISSE – La septième Journée suisse de la lecture à voix haute, initiative de l’Institut suisse Jeunesse et Médias, ce sera le mercredi 22 mai 2024. « Participez avec nous, que ce soit à la maison, dans une école, une bibliothèque, une librairie, un musée, ou tout autre lieu, entre générations et/ou dans différentes langues. La lecture à voix haute est un moment magique de partage qui encourage les enfants et jeunes à cultiver leur curiosité pour les livres. » Le site de la manifestation est ici.

BON VISIONNEMENT – Les captations vidéo des interventions prononcées lors du colloque De la mémoire dans la littérature pour la jeunesse : racines, souvenirs, transmission des vendredi 13 et samedi 14 octobre 2023 vont être mises en ligne sur la chaine YouTube du CRILJ, entre le  mardi 21 mai et le dimanche 9 juin 2024, à raison d’une par jour. Le lien d’accès à la playlist qui regroupera l’ensemble des communications est ici.

PARUTION – Vient de paraitre Pilote : la naissance d’un journal de Christian Kastelnik, Patrick Gaumer et Clément Lemoine. « Ce n’est pas une légende, Pilote a réellement existé. Cet hebdomadaire mythique a été créé au siècle dernier par de vrais êtres humains. Il leur a fallu du génie mais aussi du talent, de l’enthousiasme, du papier, de l’argent, des relations, du travail, de la chance, des locaux, du shampoing, des voitures. Leur projet vient de loin. Le livre remonte avant-guerre avec le rêve de gosse de François Clauteaux et se termine avec la reprise en main par Georges Dargaud qui, contrairement à ce que dit la légende, n’a pas racheté Pilote pour un franc symbolique. » La Déviation 2024, 320 pages, 50,00 euros.

CÔTÉ SPORTS (16) – Le dimanche 26 mai 2024, à 15 heures, au Musée Tomi Ungerer, Centre international de l’illustration, 2 avenue de la Marseillaise, Villa Greiner à Strasbourg  (Bas-Rhin), visite guidée d’un nouvel accrochage dont le fil rouge est la question du rapport entre le dessin et le mouvement. « Images Mouvantes explore un thème récurrent qui tisse, à travers l’intégralité de l’œuvre de Tomi, l’interaction entre l’art du dessin et la nature dynamique du mouvement. Ce concept revêt une importance tout au long de son œuvre et en particulier dans la façon dont il capture l’essence des gestes et la fluidité du mouvement comme ses reportages en dessins sur les courses de chevaux et autres sports entrepris pendant son séjour en Amérique. »

AU QUÉBEC AUSSI – Place Bonaventure à Montréal (Québec), 800 rue de la Gauchetière Ouest, pour la première fois en Amérique, depuis le jeudi 9 mai jusqu’au dimanche 30 juin 2024 au moins, présentation de l’exposition immersive Le Petit Prince parmi les hommes. « Découvrez la vie fascinante d’Antoine de Saint Exupéry, écrivain, aviateur, postier, poète et philosophe. L’exposition met en lumière l’un des ouvrages les plus vendus au monde au travers des images animées, ainsi que le destin de l’auteur avec des répliques d’avions, des projections de films, des montages audiovisuels et des témoignages de l’écrivain, de sa famille et de ses amis. Rendez-vous place Bonaventure, pour une expérience à la fois ludique et enrichissante. » Le promoteur indique que la production de cette exposition lui coûte environ un million de dollars, incluant notamment les droits d’auteur, le transport des œuvres, la location de la salle et la main-d’œuvre. Il estime qu’entre 30 000 et 40 000 visiteurs viendront admirer les extraits du livre, du film et les artefacts. Ne faites pas le déplacement : l’exposition sera à Strasbourg en octobre 2024.

PRIX – L’Académie Charles Cros invite à la remise du Grand Prix 2023 décerné par sa commission jeunesse à Rebecca Dautremer pour son livre-CD Une chose formidable (Sarbacane, 2023) dont elle est autrice, illustratrice et narratrice, le mercredi 29 mai 2024, à 19 heures, à la médiathèque Françoise Sagan, 8 rue Léon Schwartzenberg à Paris. Rebecca Dautremer sera entourée de Nicolas Almosni, Nils Le Thanh, Nicola Moscovici et Mathieu Teissonnièe, ses musiciens. Venue à confirmer à cette adresse. Voir aussi ici, sur le site de l’Académie Charles Cros.

PARUTION – Vient de paraitre Écouter la bande dessinée par Benoît Glaude. « Lire une bande dessinée c’est tout à la fois la regarder, la manipuler, la sentir… et l’entendre, même dans une soi-disant lecture silencieuse. Mais avez-vous déjà entendu raconter une bande dessinée à voix haute ? Ceux qui lisent parfois des livres à des enfants se douteront qu’il ne s’agit pas d’une expérience hors du commun. À côté de la lecture partagée, on connaît des fictions sonores jouées à plusieurs voix, avec musiques et bruitages, adaptées de bandes dessinées. Du 78 tours à la Lunii, en passant par le livre-disque, un certain nombre d’objets de la culture enfantine rendent ces expériences audio réitérables à volonté. Aujourd’hui, les séries audio en streaming et les dramatiques radio en podcasts, comme les lectures publiques lors de festivals, performent la bande dessinée pour des publics de tout âge. Tandis que le son cherche sa place dans la bande dessinée numérique, la bande dessinée trouve la sienne dans l’offre florissante des livres et séries audio. Cet ouvrage propose d’écouter ces mises en voix, en se plongeant dans leur histoire, des années 1930 à nos jours. » Les Impressions nouvelles 2024, 240 pages, 22,00 euros.

CÔTÉ SPORTS (15) – Le Centre national de la littérature pour la jeunesse (CNLJ) organise, le jeudi 13 juin 2024, sur le site François Mitterrand de la BnF, et le vendredi 14, à la médiathèque Françoise Sagan, avec le laboratoire Culture, Sport, Santé, Société de l’université de Franche-Comté et en partenariat avec les bibliothèques de la Ville de Paris, un colloque titré Sport et littérature pour la jeunesse : d’autres regards sur les corps en mouvement ? « Cet événement a pour objectif de décrypter les représentations du phénomène sportif, des activités physiques et des corps en mouvement diffusées dans les publications pour la jeunesse (albums, romans, documentaires, bandes dessinées, mangas, presse jeunesse, contes, jeux vidéo, etc). Chercheurs, créateurs, acteurs de la chaîne du livre et professionnels de la médiation contribueront  au renouvellement des analyses relatives aux représentations des activités physiques et enrichiront la compréhension du sport par le croisement de leurs regards variés. » Le programme (particulièrement alléchant) est téléchargeable à cet endroit. Attention : les inscriptions pour chacune des journées sont indépendantes, ici pour le jeudi et pour le vendredi.

PARUTION – Vient de paraitre Ma vie en 24 images par seconde par Rintaro. Traduction : Shoko Takahashi. « Un parcours fait de rencontres, d’opportunités, de soirées interminables, de jazz, de cigarettes, mais surtout de cinéma. […] Figure incontournable de ce parcours, celle d’Osamu Tezuka auprès duquel il va travailler des années, notamment sur la première série d’animation : Astro. Puis Rintaro prendra son envol et se verra confier la réalisation d’autres œuvres auxquelles il apportera sa créativité et qui deviendront des réalisations clés de l’histoire de l’animation japonaise : Le Serpent blanc, Sabu et Ichi, Capitaine Albator, Galaxy Express 999. » Kana-Dargaud 2024, 256 pages, 27,90 euros.

JEUNE PUBLIC – Le jeudi 30 mai 2024, dans l’auditorium de  la Maison des Auteurs de la SACD, 7 rue Ballu à Paris, proposée par les Écrivaines et Écrivains Associés du Théâtre (AET) dans le cadre du 1er Juin des Écritures Théâtrales Jeunesse, rencontre Texto’Mino 2024 : à 10 heures 15, à destination des CE1-CE2, lecture de Chère écharpe de Sarah Carré et, à 14 heures 15, à destination des CM1-CM2, lecture de Papa, je suis rentrée de Romy Vasselin. Les textes seront mis en espace par les apprentis comédiens et les apprenties comédiennes du Studio ESCA d’Asnières. Réservation obligatoire ici.

CÔTE SPORTS (14) – L’exposition du Centre André François de Margny-lès-Compiègne J’ai pas dit « Partez ! » : représentations du sport en littérature de jeunesse, conçue en 2022 par Léa Martin et Yvanne Chenouf, est empruntable. « Règles et inspirations, beauté du geste, parcours du champion : des vestiaires aux podiums, l’album pour la jeunesse en dit long sur les sports collectifs et individuels qui y sont souvent dépeints comme de véritables tremplins à l’amitié, à la créativité et à l’affirmation de soi. » Pour disposer de l’exposition, contacter l’équipe du centre à cette adresse. Le très documenté catalogue est téléchargeable ici.

DISPARITION – Nous apprenons le décès à Chécy (Loiret) de Claude Held, ami de longue date du CRILJ : « Son épouse Jacqueline, ses enfants et conjoints, ses huit petits enfants et ses trois arrière petits enfants ont la douleur de vous faire part du décès, le 3 mai 2024, dans sa 89ième année, du poète Claude Held. » Claude avait, le plus souvent à quatre mains avec Jacqueline, publié pour les jeunes lecteurs, chez Corps Puce, Lo Païs, Magnard, Bordas, Dessain & Tolra, Hatier, Delarge, Milan, Syros, Seghers, Hachette, à l’école des loisirs et à La Farandole, de nombreux recueils de poèmes et de contes, des romans, des anthologies. En 1979, Pef mit des images sur Une girafe à l’école, album malicieux publié par La Farandole. L’anthologie Il était une fois demain (Messidor/La Farandole, en 1983) bénéficia de compositions en noir et à deux tons de Françoise Boudignon. Beau choix de textes puisqu’on y rencontre Jehan Rictus, Tristan Corbière, René de Obaldia, Paul Éluard, Jean Tardieu, Fernando Pessoa, Jules Supervielle, Boris Vian et Pablo Neruda. Le recueil de comptines Poiravechiche, illustré par Tina Mercié, paru en 1973 chez Grasset jeunesse, a été réédité à l’identique, en 2023, par le même éditeur. Nos condoléances à Jacqueline Held, qui fut à l’origine, en 1977, avec quelques autres, de la section locale du CRILJ/orléanais, et avec laquelle nous avons, tant au plan régional qu’au plan national, régulièrement travaillé.

CÔTÉ SPORTS (13) – Le Centre national de la littérature pour la jeunesse (CNLJ) publie une bibliographie Sport et littérature jeunesse dont voici l’argumentaire : « En cette période olympique, nous vous invitons à plonger dans cette sélection sur le sport et ses représentations dans la production éditoriale pour la jeunesse. Une sélection dans tous les genres pour tous les âges, sous plusieurs angles : les valeurs du sport (équipe, solidarité, dépassement de soi), le sport comme rédemption, le sport comme moyen d’inclusion, sous un aspect politique avec des sportifs engagés ou symboles politiques (parfois malgré eux) mais aussi le sport comme une fête. » Téléchargeable ici.

PRIX – Le Prix suisse du livre jeunesse 2024 vient d’être remis à l’illustratrice Fanny Dreyer et à l’autrice Victoire de Changy pour leur album Collections (La Partie, 2023). Parole de jury : « L’écriture poétique de Victoire de Changy et les illustrations subtiles de Fanny Dreyer nous plongent dans les sensations profondes de nos relations affectives aux objets. Chaque collection, présentée sous la forme d’un tableau animé, évoque le monde de l’enfance tout en lui apportant une lecture créative. L’originalité de cet album éclaire notre rapport au temps et à l’espace, elle fait battre le cœur des enfants au rythme de leurs passions. »

DISPARITION – Giovanna Marini, chercheuse en ethnomusicologie, chanteuse, autrice et compositrice, est décédée le mercredi 8 mai 2024. Elle avait 87 ans. Giovanna Marini aura été et restera l’une des figures les plus importantes dans la redécouverte et la transmission des traditions musicales populaires italiennes. En février 1958, un soir où elle donne, une fois encore, un récital de guitare classique pour un parterre de la bonne société romaine, le poète, cinéaste et dramaturge Pier Paolo Pasolini s’adresse à elle, droit dans les yeux : « Les chansons, lui dit-il, ne se trouvent pas dans les livres ». Voilà pourquoi, des années durant, Giovanna Marini arpentera monts et vaux à la recherche des chants ouvriers, paysans ou politiques et, plus tard, chantera, enregistrera et enseignera ses découvertes. Autrice et compositrice aussi de nombreuses chansons personnelles qui racontent l’Italie contemporaine, elle n’en n’écrivit aucune pour les enfants, public pour lequel elle ne chanta jamais spécifiquement. Signalons toutefois, paru chez Nota en 2008, La pigna minigna scattigna, anthologie de quatorze ballades populaires de différentes régions italiennes rassemblées en livre-disque pour faire entendre et connaitre la musique populaire aux jeunes oreilles. Illustrations : Dario Moretti. Un CD pour tous les âges, particulièrement précieux.

JEUNE PUBLIC – Le Cube, à Hérisson (Allier), propose, le samedi 25 mai 2024, à 19 heures, au Théâtre le P’tit Bastringue de Cosne d’Allier, Celle qui dit qu’elle a perdu son nom par la compagnie Chien mange Chien. Mise en scène, scénographie et jeu : Diane Marchal et Florent Dupont. « Celle qui dit qu’elle a perdu son nom est une fable onirique. Les artistes fabriquent le spectacle à vue, entremêlant les éléments du conte, du chant, des projections de dessins multicolores, des marionnettes. Le spectateur plonge ainsi au cœur de la quête d’une petite fille, à la recherche de son nom, de son identité. À ses côtés, nous traversons villes, mers et forêts, pour un voyage poétique et coloré, peuplé de rencontres surprenantes, entre rêve et réalité. À la manière des peintres et des poètes surréalistes, ce voyage initiatique joue avec nos sens pour laisser libre cours à notre imaginaire : le spectateur vogue sur les sons, les mots, les images guidé par les fils de l’histoire quelque peu abracadabrante. Comme dans nos rêves. » À partir de 6 ans. Réservation plus que conseillée au 06 71 81 59 47. Site de la compagnie Chien mange chien ici.

CÔTE SPORTS (12) – Annoncée comme « grande fête du livre pour rassembler les Loirétains de tous âges autour de la lecture, de l’écriture et des mots sous toutes leurs formes », la troisième édition de Ozélir ! est sous-titrée 2024 : Les Olympiades culturelles du Loiret. En voilà une idée qu’elle est bonne et, quand on est Conseil départemental et organisateur d’évènement, on aurait tort de se priver. Ceci dit, sont programmés, entre le mardi 14 et le mardi 28 mai, 116 rendez-vous dans 47 communes et dans 70 bibliothèques et lieux partenaires. Tous n’ont pas la même ampleur ni la même pertinence, mais ne dit-on pas que l’important c’est de participer ? Le détail est ici, lieu par lieu et date par date. Laélia Véron, ce sera le samedi 25, dans l’Orangerie du Château de Châteauneuf-sur-Loire. Pour une dictée.

DISPARITION – Henri Gougaud, romancier, poète, conteur, parolier, chanteur, homme de radio, troubadour en quelque sorte, est décédé le 6 mai 2024. Il avait 88 ans. Très riche bibliographie (contes et poèmes, nouvelles et récits, romans, essais), plusieurs ouvrages pouvant être offerts aux plus jeunes. Parmi ceux-ci, pour les 9/12 ans, Contes d’Afrique (1999), Contes du Pacifique (2000), Contes d’Europe (2002), Contes d’Amérique (2004), Contes d’Asie (2009), publiés par les éditions du Seuil, dans une jolie collection cartonnée, assortie d’illustrations signées Marc Daniau, Laura Rosano, Olivier Besson et Blutch ou, pour des lecteurs plus petits, Contes du vieux moulin et de la huchette, chez Casterman, en 1983, ainsi que Noël : les plus beaux contes et légendes des provinces de France. illustré par Philippe Lorin, aux éditions de l’Archipel, en 1992.  C’est à Henri Gougaud que Flammarion demanda, en 1995, une préface pour sa réédition en Castor/poche de Gaspard des montagnes d’Henri Pourrat. « Henri Gougaud est de ces auteurs qui écrivent des chansons et des livres avec des mots gourmands, charnus, bien vivants, habités d’êtres humains dans leur quotidien, de saveurs, de couleurs, de parfums, de paysages, d’amours et de colères. Des mots chantés par Jean Ferrat, Juliette Gréco, Christine Sèvres, Francesca Solleville, Serge Reggiani, Jacques Bertin, Les Frères Jacques. Et des histoires, réelles ou non, racontées à la radio à partir des années 1970. […] Henri Gougaud aimait transmettre son amour des mots en proposant régulièrement des stages autour du conte, sa deuxième vie, son autre intime forme d’écriture. Comme il n’aimait pas les honneurs ni les chapelles, saluons-le simplement en le relisant et en chantant un sombre présent et un futur meilleur. » (Michel Kemper, sur le site Nos enchanteurs). En 2020, Henri Gougaud avait publié, chez Albin Michel, J’ai pas fini mon rêve, ouvrage dédié à son fils dans lequel il raconte son parcours de « passeur de parole ». « Si vous voulez me retrouver, feuilletez les pages des livres que j’ai écrits, fredonnez les ritournelles que j’ai chantées, j’y serai tel que vous m’avez connu. Comme je ne me suis réclamé de personne, ne vous réclamez pas de moi. J’ai eu pour ambition secrète que mes mots vous délestent des maîtres et chapelles qui vous empèsent les rêves. » (Henri Gougaud, en mars dernier).

 

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