Nous ne pouvons diffuser que ce que nous savons et comptons sur vous pour envoyer annonces et communiqués. Les informations les plus récentes sont au début du fil. Les très anciennes sont archivées en « Mémoire de l’actualité ».
EXPOSITION – La Cité de la Mer de Cherbourg (Manche) propose, du samedi 25 octobre 2025 au dimanche 31 mai 2026, une exposition Astérix et la mer. Cette présentation inédite « vous plonge avec humour dans l’univers maritime de la célèbre bande dessinée : aventures en mer, drakkars, voyages et rencontres extraordinaires, créatures aquatiques étonnantes. Astérix, Obélix et Idéfix ont de nombreuses fois répondu à l’appel du large et vous embarquent cette fois-ci avec eux. […] Sous la grande voûte de la Gare Maritime Transatlantique vous découvrirez des cases extraites de nombreuses bandes dessinées mettant en lumière comment nos héros préférés ont traversé des fleuves, des mers et même des océans sans que le ciel ne leur tombe sur la tête. L’occasion de comprendre comment, contre vents et marées, l’univers marin est représenté dans les cases des bandes dessinées d’Astérix. » Site de la Cité de la Mer ici.
DE LA LIBERTÉ PÉDAGOGIQUE – Une professeure de français du collège Alexandre Soljenitsyne d’Aizenay (Vendée) est visée par une campagne numérique de l’association d’extrême droite Parents Vigilants, réseau très actif dans le département du parti Reconquête d’Éric Zemmour, lui reprochant le choix de Lettre à Adama d’Assa Traoré et Elsa Vigoureux (Seuil, 2017), comme lecture pour des élèves de classe de troisième. Le rectorat de Nantes indique qu’ « au regard des commentaires observés sur les réseaux sociaux, un signalement a été effectué via la plateforme Pharos du ministère de l’Intérieur, l’autorité judiciaire ayant été saisie. Les services académiques sont mobilisés afin de protéger la professeure d’une part, et d’accompagner l’établissement dans sa communication en direction des parents d’élèves et des professeurs d’autre part.” Le rectorat ajoute que « rien de ne justifie qu’une professeure soit exposée à la vindicte sur les réseaux sociaux [et que] celle-ci bénéficiera en conséquence de l’octroi d’une protection juridique. »
PRIX – Le prix commémoratif Astrid-Lindgren (Astrid Lindgren Memorial Award) récompense chaque année un auteur, un illustrateur, un conteur ou un organisme de promotion de la lecture. Environ 250 dossiers de candidatures sont envoyés chaque année à l’organisation. Les candidats nominés par IBBY France pour l’ALMA 2026 sont : l’illustratrice Lucie Félix et L’Agence quand les livres relient. La lauréate 2025 était l’écrivaine Marion Brunet. Site de l’ALMA ici.
PARUTION – Vient de paraitre Flammarion, 150 ans d’édition et de librairie par Pascal Fouché. « Ancrée dans son époque, sensible à toutes les couleurs de son environnement, Flammarion porte l’empreinte des évolutions culturelles, politiques et sociales de son temps. Objet d’instruction et de distraction, de progrès et de bien-être social, le livre doit se rendre accessible à tous : cette conviction, héritée de l’expérience fondatrice de la librairie d’Ernest Flammarion, définit une politique éditoriale et commerciale continûment tournée vers les lecteurs. Cet album rend compte d’une histoire singulière qui a rejoint celle des Éditions Gallimard en 2012 et révèle la variété d’un catalogue qui, à lui seul, offre une vue imprenable sur l’histoire des livres, des idées, de la création littéraire et des mœurs. » Flammarion 2025, 288 pages, 36,00 euros.
UN ÂNE À LA BIBLIOTHÈQUE – « Il était une fois un petit âne bleu à lunettes, une jolie vachette et un cancre porcelet en visite à la BnF ! Les lecteurs de « J’aime lire » auront reconnu Ariol et ses amis, les personnages de bande dessinée. Car, dans un tout nouveau podcast, la joyeuse bande investit le site Richelieu et parcourt le Musée de la BnF. » Dans les huit épisodes du podcast Ariol et les dragons de la bibliothèque, les enfants apprendront dans la bonne humeur. Ils croiseront un lion, des grenouilles ou, donc, des dragons. Les époques et les thèmes abordés, aussi vastes que les collections de la BnF, varient d’un épisode à l’autre. Pour donner envie d’aller les voir de près. Écriture : Emmanuel Guibert. Illustration : Marc Boutavant. Musique : Grégory Veux. Une coproduction Bayard et BnF. Les huit épisodes sont accessibles ici.
L’ÂGE DU COLLÈGE – Depuis le début du mois d’août, la librairie Mollat, sis à Bordeaux (Gironde), expérimente un concept inédit : un espace entièrement dédié aux lecteurs de 10-14 ans. Une initiative, portée par Adeline Macera, responsable du secteur jeunesse qui, dit-elle, répond à un constat inquiétant : une grosse chute, depuis trois ans, sur les lectures de cette tranche d’âge.
HORS SÉRIE – Vient de paraitre, actuellement en kiosque, Le Monde de Blake et Mortimer de A à Z, édition enrichie d’une publication antérieure. « Avec ce hors-série Le Monde, plongez dans l’univers d’E.P. Jacobs et de ses personnages mythiques Blake et Mortimer. Des clins d’œil historiques aux histoires d’espionnage et de science-fiction, toutes les coulisses de leurs palpitantes aventures avec des crayonnés inédits jusqu’aux cases du dernier album. De L’Enigme de l’Atlantide à La Marque jaune, jusqu’à l’incontournable Zong, chaque lettre dévoile un monde de mystères et de légendes. En bonus, les témoignages de Van Hamme, Juillard et Sente, qui ont poursuivi cette œuvre magistrale. » Le Monde 2025, 149 pages, 14,99 euros.
UNE MATINÉE SUÉDOISE – Le CLJBxl propose une matinée professionnelle Astrid Lindgren l’impertinente, le lundi 3 novembre 2025, de 9 heures 30 à 12 heures 30, au CLJBxl, 8 rue du Frontispice à Bruxelles (Belgique). « Quel point commun entre un astéroïde, un prix littéraire considéré comme le Nobel de la jeunesse, un personnage injustement nommé Brindacier, Lotta la filoute et l’esprit punk ? Dans le cadre d’une mise en avant des littératures scandinaves par le Réseau Cailloux, et à l’occasion des 80 ans de Fifi, venez approfondir le phénomène Astrid Lindgren et sa singulière liberté de ton qu’on a parfois cherché à museler. » Avec les interventions de Fanny Deschamps (éditrice chez Versant Sud) : Petites histoires nordiques ; Aude Pasquier (traductrice) : Lotta et les filouteries de la langue ; Christine Aventin (essayiste) : Fifi, féminispunk. Inscriptions pour le présentiel ici. Direct vidéo, sans inscription, à cette adresse.
PARUTION – Vient de paraitre Hansel et Gretel par Stephen King, d’après les frères Grimm, avec des illustrations posthumes de Maurice Sendak. Traduction : Jean Esch. « J’ai été enthousiasmée par cette rencontre entre Stephen King et Maurice Sendak. Le livre assume sa nature composite : les décors de Sendak, pensés pour l’opéra, enveloppent le texte avec une force visuelle et poétique remarquable, tandis que Stephen King fait preuve d’une grande humilité, restituant la puissance originelle du conte. Fidèle à la cruauté des Grimm, son adaptation rappelle que Hansel et Gretel parle avant tout de parents qui abandonnent leurs enfants, une noirceur rare aujourd’hui dans la littérature jeunesse, et c’est précisément ce qui en fait la beauté. » (Mathilde Wagman, pour France Culture). Une coédition école des loisirs et Albin Michel 2025, 56 pages, 19,00 euros.
COLLOQUE – La Bibliothèque nationale de France (BnF/CNLJ)) organise, le jeudi 13 et vendredi 14 novembre 2025, dans le petit auditorium du site François-Mitterrand, quai François Mauriac à Paris, un colloque international Max, Martine, Maya et Cie : classiques, chefs-d’œuvre, best-sellers pour la jeunesse : quel patrimoine à partager. « Incontournables, chefs-d’œuvre, classiques, canon, quels que soient les noms qu’on leur donne, certaines œuvres paraissent indispensables à connaître et à conserver, pour ce qu’elles peuvent encore apporter aux enfants et aux adultes d’aujourd’hui. Ce processus de légitimation et de patrimonialisation emprunte plusieurs voies : celles de l’école, de la critique, des éditeurs, des bibliothèques, des réseaux sociaux, des enfants. Ce colloque réunit chercheurs et professionnels du livre et de la médiation pour interroger la notion de classique, qu’Italo Calvino aimait à définir comme un livre qui n’a jamais fini de dire ce qu’il a à dire ». En partenariat avec les unités de recherche DILTEC (Sorbonne nouvelle) et Thalim (CNRS, ENS, Sorbonne nouvelle) et le soutien de l’Afreloce (Association française de recherche sur les livres et objets culturels de l’enfance) et du projet d’établissement Sciences de l’Enfance et de la Jeunesse (EnJe), Université Sorbonne Nouvelle. Programme ici.
PRIX – À Gradignan, c’est David Bry qui a reçu, suite aux votes des élèves des classes de CM1, CM2 et 6e des établissements de la commune, le prix de littérature jeunesse pour Les Héritiers de Brisaine (tome 1) : La malédiction du bois d’ombres (Nathan, 2021). « Village de Trois-Dragons, au cœur du royaume de Fabula. La magie, autrefois courante, a disparu suite à une grande guerre. Enguerrand, avec l’aide de son ami Grégoire, part à la recherche d’Aliénor, sa petite sœur, dans le Bois d’Ombres, une forêt dangereuse et maudite. Mais en pénétrant dans ce bois interdit, il semble que les enfants aient réveillé la magie noire du lieu. Le village est en danger. »
AVIS AUX COLLECTIONNEURS – Le catalogue 2025 de ventes de livres pour enfants rares et/ou anciens publié par la librairie spécialisée Michèle Noret est en ligne. Il est téléchargeable ici. Même si vous ne pensez pas acheter, la simple lecture des notices justifie grandement la consultation du catalogue.
DANS LE POSTE – Mon petit France Inter, radio numérique publique destinée aux enfants à partir de six ans, accessible sur l’application Radio France, sera lancée en octobre 2025, au début des vacances de la Toussaint, avec pour visée de rajeunir l’audimat. « Depuis 2018, Radio France s’engage aux côtés des familles et de la communauté éducative pour offrir à tous les enfants un loisir de qualité, 100% sans écran et 100% service public : un catalogue inégalé de plus de 4000 podcasts disponibles gratuitement sur la plateforme Radio France qui a dépassé cet été les 200 millions d’écoutes. « Mon Petit France Inter proposera une programmation éditoriale et musicale couvrant l’ensemble de la journée, sans le moindre écran et les petits auditeurs (et leurs parents) auront le plaisir de retrouver les programmes phares de l’offre enfants du service public : Les Odyssées, Les P’tits bateaux, Les aventures de Tintin, Bestioles, Oli, Les Contes de la Maison Ronde, Les aventures de Tina, etc. Une déclinaison pour les deux ans et plus, Mon Tout Petit France Inter, sera également proposée sur la plateforme Radio France dans les prochains mois. » (Sibyle Veil, présidente-directrice générale de Radio France). Pour écouter, aller ici.
RENCONTRE – Dans la salle de conférences de la librairie Ombres blanches, rue Mirepoix à Toulouse (Haute Garonne), le mercredi 22 octobre 2025, à 16 heures 30, rencontre avec Thomas Brail, à l’occasion de la sortie de son livre Le défenseur des arbres (Actes Sud Jeunesse, 2025). Illustration : Juliette Steren. L’ouvrage retrace le parcours de Thomas Brail comme fondateur du Groupe National de Surveillance des Arbres, à travers le personnage de Jules, un ado d’aujourd’hui, engagé et déterminé. Gratuit et sans inscription. La présentation sera suivie d’une séance de dédicaces dans le rayon jeunesse de la librairie. Site du GNSA ici.
BD FRANCO-BELGE – Le « cahier thématique » du numéro 32 (octobre-décembre 2025) des Cahiers de la bande dessinée pose la question Qui veux la peau de la bd franço-belge ? Un long article signé Wilfried Salomé pour documenter la question suivi d’une poignée de propositions complémentaires. « Incontournable et résiliente, la bande dessinée franco belge n’a cessé d’évoluer, de conquérir de nouveaux publics et de nouveaux territoires. Pour autant, la courroie de transmission entre générations d’auteurs et de lecteurs semble aujourd’hui presque rompue, rendant son avenir incertain. Phénomène naturel ou volonté délibérée ? » En kiosque, 13,50 euros. Site de la revue ici.
UN CONTE FORT CÉLÈBRE – Bochra Charnay nous informe : « Au nom de notre équipe de recherche ALITHILA, université de Lille, axe littérature de jeunesse, et au nom de notre revue L’oiseau bleu, je vous signale la parution du numéro 8 (septembre 2025) de notre publication titrée Blanche-Neige au-delà du conte : traversée des genres et des cultures. Le numéro est consultable via ce lien. Argumentaire : « Le conte de Blanche-Neige transporte un long cortège de topoï qui se mue en ronde de motifs migratoires, que ces derniers soient de simples stéréotypes, ou des motifs-mythes, ou des motifs anthropologiques,ou des motifs archétypaux actualisant un ou plusieurs thèmes selon les contextes et cotextes. » Les articles sont signés Thierry Charnay, Bochra Charnay, Anne Wattel, Christiane Connan-Pintado, Ghislaine Chagrot, Marie-Agnès Thirard et Nadège Langbour. Les sept numéros précédents sont également accessibles sur le site de la revue.
PARUTION – Paru récemment Les millions disparus de Tintin : les secrets des héritiers d’Hergé de Jean-Pierre Levée. « Après la mort d’Hergé en 1983, sa veuve Fanny Vlamynck se trouve à la tête d’une grande fortune. Mais n’étant pas taillée pour les affaires, elle confie la gestion de son héritage à Alain Baran d’abord, le dernier secrétaire d’Hergé, puis à Nick Rodwell, son deuxième mari. Le présent ouvrage explique, documents à l’appui, comment le trésor de Tintin a été érodé par des décisions intempestives et impulsives, et des erreurs de jugement. Que reste-t-il de la fortune ? Quel est l’avenir du musée Hergé ? Qu’adviendra-t-il de cette œuvre emblématique qui fait partie de la culture française ? L’auteur, grand tintinophile qui a fait carrière dans la finance, a décortiqué la situation de l’empire Tintin et ce qu’il a découvert, à sa stupéfaction, n’inspire pas à l’optimisme. » Faute d’un éditeur francophone, l’ouvrage est paru chez le même éditeur que la version originale néerlandaise. Uniquement disponible sur Amazon. Just Publishers 2025, 256 pages, 21,21 euros.
À VOIR EN FAMILLE – Actuellement en salles, ici et là, Jack et Nancy : les plus belles histoires de Quentin Blake. Deux courts métrages (Jack et Nancy d’après un album de 1969) et Petit Chou (d’après un album de 2002) qui parlent d’amitié, de découvertes et, départs et du bonheur de rentrer chez soi. « Rehaussés par une voix off, ces courts métrages à l’ancienne signés Gerrit Bekers et Massimo Fenati reproduisent avec fidélité la signature graphique de l’artiste britannique – trait vif, couleurs franches, végétation luxuriante -, tels des albums animés. » (Nicolas Didier, pour Télérama). À partir de 4 ans.
PARUTION – Vient de paraitre L’enfant par Hervé Tullet. Postface : Wadji Mouawad. « Artiste inclassable et auteur à succès d’ouvrages pour enfants, notamment avec Un livre, Hervé Tullet se dévoile ici pour la première fois. Pour échapper à la tristesse de son enfance en noir et blanc, Hervé Tullet a embrassé l’art comme un remède, en imaginant du jeu là où il semblait n’y avoir que la grisaille des trottoirs parisiens, en allant au musée pour trouver, plus que des tableaux, un salut. Cette joie, Hervé Tullet l’a transmise aussi dans des écoles et des ateliers, pour donner un horizon de couleurs au plus grand nombre. Mêlant bribes de souvenirs, fulgurances poétiques et manifeste artistique, Hervé Tullet dessine la cartographie de ses convictions comme un jeu de points à relier et rappelle la nécessité de replacer l’enfant au cœur de nos vies. » Julliard 2025, 176 pages, 17,00 euros.
PRIX – À Moulins (Allier), le Grand prix de l’illustration a été attribué à Laura Agusti pour son album Peurs du soir (La Partie, 2024). « Le soir venu, quitter la lumière qui éclaire les objets familiers d’une chambre pour entrer dans la nuit, relève souvent de l’aventure. L’enfant qui nous raconte ce moment l’appréhende courageusement : il dessine mentalement une sorte de plan d’évacuation d’urgence et laisse entrouverte la porte pour qu’un rassurant petit faisceau de lumière la traverse… Mais si justement cette faible lumière jouait avec le noir de la pièce pour faire apparaître des songes et la transformer en un théâtre effrayant ? » Remise le samedi 18 octobre 2025, à 16 heures, au musée de l’illustration jeunesse (mij), 26 rue Voltaire. À 16 heures 30, on goûtera.
CE SERA PEF – L’école primaire de Nécy (Orne) va très bientôt s’appeler école Pef, en référence à l’auteur et illustrateur installé dans le département. Plusieurs noms ont été proposés lors d’une concertation conduite par l’équipe enseignante et les élèves de l’école, les familles, les enseignants et les agents de Terres d’Argentan consultés se sont rapidement mis d’accord. La proposition a été validée, le mardi 30 septembre 2025, lors du conseil communautaire.
UNE RECENSION – La fondation Gabriel Péri a recensé quarante articles, récents et moins récents, consacrés à l’album pour enfants qu’elle a intitulé Albums pour enfants : production, usages, appropriations. « L’enquête longitudinale française sur l’enfance montre qu’à leur premier anniversaire, 98% des enfants possèdent un livre. Mais est-ce que ce sont les mêmes types d’albums ? En font-ils les mêmes usages avec les adultes qui sont leurs co-lecteurs ? » Cette liste de lecture est disponible ici, sur la plateforme Cairn.
LISTE D’HONNEUR – Le résultat des votes d’IBBY France pour la liste d’honneur 2026 est connu. Catégorie écriture : La guerre des ombres de Gaël Aymon, illustration d’Églantine Ceulemans (école des loisirs, 2025) ; Catégorie illustration : Encore un plouf ! d’Isabelle Ricq (Seuil jeunesse, 2024) ; Catégorie traduction : Black girl unlimited d’Echo Brown, traduit de l’anglais (États-Unis) par Marion Danton (école des loisirs, 2025).
PLUTÔT POUR LES GRANDS – Nouvelle exposition Robert Weaver/Tomi Ungerer : l’illustration en action, au Musée Tomi Ungerer, Centre international de l’illustration, 2 avenue de la Marseillaise, à Strasbourg (Bas-Rhin), du vendredi 17 octobre 2025 au dimanche 15 février 2026 « Ce nouvel accrochage propose d’explorer le visual journalism, ou reportage illustré, qui repose sur l’observation directe du réel. Héritier des carnets de voyage du XVIIIe siècle, cette pratique prend de l’ampleur après 1945 dans les magazines de presse et connaît un nouvel essor dans les années 1960 aux États-Unis. Elle mêle regard artistique et rapport journalistique, en s’attachant à restituer une ambiance, un contexte, une vérité sensible. Robert Weaver, l’un des mentors de Tomi Ungerer, en est l’un des pionniers : influencé par la vie urbaine et les tensions sociales, il fait du dessin un outil d’enquête et de narration, ancré dans la réalité contemporaine. À la même période, Tomi Ungerer couvre lui aussi, pour Sports Illustrated, des matchs de football, de baseball, ou encore des derbys, croquant la société américaine dans ses loisirs populaires. Enfin, le genre du reportage illustré inclut également les dessins d’audience, réalisés dans les tribunaux où les caméras sont parfois interdites : comme en témoignent les dessins d’Olivier Dangla, qui retranscrivent le procès des attentats de janvier 2015. »
UN CHOIX INTERNATIONAL – L’édition 2025 du catalogue White Ravens est parue. Elle propose des notices sur 215 livres pour enfants et pour jeunes adultes (albums, romans, contes, poésie, documentaires, romans graphiques) provenant de 63 pays et couvrant 49 langues. Les livres ont été sélectionnés par les experts de la Bibliothèque internationale de la jeunesse (International Children‘s and Youth Literature) parmi le grand nombre d’ouvrages reçus au cours d’une année. L’équipe s’est, une nouvelle fois, concentrée sur des titres susceptibles d’intéresser un public international en raison de leur qualité littéraire et picturale et/ou des sujets qu’ils abordent. Pour la première fois, des titres en kazakh et en ouzbek sont inclus. La brochure est téléchargeable ici.
UN OUVRAGE RARE – Grâce au succès d’un appel au don et au mécénat, la Bibliothèque nationale de France a, en 2025, fait l’acquisition des soixante-sept planches originales de La Bête est morte ! La guerre mondiale chez les animaux, dessinées en 1944 par Calvo et publié en deux fascicules chez GP. Acte de résistance et œuvre mémorielle, ce chef-d’œuvre est exposé dans la Rotonde du musée de la BnF, depuis le samedi 11 octobre 2025 et jusqu’au dimanche 1ier février 2026, en regard d’une sélection de pièces conservées dans différents départements de la BnF. « Au sommet de son art, Calvo réalise une époustouflante mise en page et excelle dans le rendu du mouvement, servi par une esthétique de la couleur directe. Réaliste dans la violence et l’horreur, le dessin confère au récit sa pleine puissance dramatique, adoucie toutefois par la figure animale, l’humanisation d’un arbre, d’un avion ainsi que par l’esprit enfantin et ludique pointant sur le théâtre de la guerre. » Page dédiée ici. L’ouvrage est recommandé par le ministère de l’Éducation nationale, pour la classe de classe de troisième.
EXPOSITION – Pour célébrer ses dix ans, la Bibliothèque Oscar Niemeyer, 2 place Niemeyer au Havre (Seine-Maritime) propose, du mardi 21 octobre au dimanche 7 décembre 2025, une exposition Enfance en fête s’appuyant sur l’album J’ai rêvé d’un gâteau très haut qui ne peut se décrire en un mot. « Pas d’anniversaire sans goûter avec les copains et sans gâteau à partager ! Cette exposition ludique et immersive, qui fait la part belle aux illustrations de littérature jeunesse, est notamment l’occasion de découvrir de façon originale un formidable livre paru chez Maison Georges cette année, J’ai rêvé d’un gâteau très haut qui ne peut se décrire en un mot de Marie Assénat et Rebecca Genet. » Site de la bibliothèque ici.
REVUE – Le numéro 7 de La rOnde que publie la Petite Bibliothèque Ronde à pour titre L’expérimentation en héritage, de La Joie par les livres à la Petite Bibliothèque Ronde, 60 ans d’histoire(s). « Ce numéro parcourt six décennies d’une histoire riche de rencontres, de compagnonnages comme de ruptures et de recommencements. Il évoque aussi les projets d’aujourd’hui et la manière dont ils s’ancrent dans la philosophie du lieu (accueil inconditionnel, disponibilités des bibliothécaires pour des lectures en continu, temps de rencontre avec créateurs de tous les champs, pratique artistique). Il esquisse enfin l’avenir du bâtiment et de l’association, indissociables des enjeux de lecture et du goût pour le beau. Avec les témoignages et contributions d’artistes (Claude Ponti, Anaïs Vaugelade, Pauline Kalioujny, Agnès Thurnauer, Fanette Mellier), d’institutions partenaires (la SEARCH Library de Kifisia à Athènes, l’Agence quand les livres relient, L’Heure Joyeuse, le Centre national de la littérature pour la jeunesse) et d’ancien·ne·s lecteur.rice.s et de professionnel.le.s. » Envoi à réception de votre règlement par chèque d’un montant de 22,00 (frais de port inclus) à l’ordre de La Petite Bibliothèque Ronde, 3 rue de Bretagne 92140 Clamart.
PRIX – Le prix Révélation Livre jeunesse de la Société des auteurs dans les arts graphiques et plastiques (ADAGP), créé en partenariat avec la Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse, « valorise le travail des créateurs émergents et auteurs de la scène française, travaillant ou résidant en France et ayant publié trois albums à compte d’éditeur au maximum, dont au moins un entre le 1er juin 2024 et le 31 mai 2025. La lauréate 2025 est Alice Ourghanlian pour Un long week-end en canoë (Hélium, 2025). Le jury a souhaité « récompenser cet album d’une grande délicatesse, qui raconte un séjour en famille et ses précieux moments de vie. Les recherches graphiques riches et sa maîtrise de la narration montrent la maturité dont fait déjà preuve Alice Ourghanlian dans ce premier album dont elle élabore le texte et le dessin. » Alice Ourghanlian est diplômée d’une licence d’illustration à l’école Estienne et d’un master en illustration jeunesse à Ars In Fabula. Au-delà de l’illustration pour laquelle elle a été récompensée en 2022 à la Foire du livre pour enfants de Bologne, elle explore d’autres formes d’expressions graphiques telles que la sérigraphie, la gravure ou la risographie. Elle aime raconter des histoires douces et tendres, souvent sur l’enfance et toujours avec humour.
REDONNER LE GOÛT DE LIRE – « Le temps de lecture des Français se fait de plus en plus rare. Cette tendance, soulignée en avril dernier par le baromètre du Centre national du livre avec IPSOS pour l’ensemble de la population, est encore plus sensible chez les moins de 25 ans. La concurrence des écrans constitue à l’évidence une explication, mais elle n’est pas la seule : les inégalités géographiques, culturelles et sociales conditionnent le développement des enfants et constituent des facteurs aggravants pour l’accès des jeunes à la lecture. Pour remettre la lecture au cœur des pratiques culturelles des jeunes, le ministère de la Culture et le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ont décidé de rebattre les cartes en organisant des États généraux de la lecture pour la jeunesse (EGLJ), qui se tiendront entre septembre et décembre 2025. Une initiative destinée à écouter, en particulier, les enfants et les adolescents pour comprendre ce qui fait obstacle au développement de leurs pratiques de lecture. Afin de remettre la lecture au cœur des pratiques culturelles des jeunes, le ministère de la Culture a décidé d’organiser, jusqu’au 31 octobre 2025, une consultation auprès de tous ceux qui sont en lien avec la jeunesse : enseignants, auteurs, bibliothèques et médiathèques, éditeurs, associations, mais aussi les familles. » Pour accéder aux questionnaires, se rendre ici.
PATRIMOINE – Bernard Coulange fait appel à collaborateurs : « BDoubliees existe depuis le 9 octobre 1998. C’était il y a 27 ans. Une première période a été consacrée à évoquer des séries de Spirou et rééditer des mini-récits. Une seconde période a été la création du Coffre à BD et la réédition de nombreuses séries. Nous sommes dans la troisième période avec l’ajout régulier de descriptions de nouvelles revues grâce à l’aide de plusieurs visiteurs du site, toujours fidèles. […] Si vous rêvez de voir votre revue préférée décrite sur le site, il suffit de me contacter. » L’adresse de Bernard est ici. Le site est là.
EXPOSITION – La librairie Jaune citron, 9 rue des Carmes à Orléans (Loiret) propose, du mardi 14 octobre au mercredi 31 décembre 2025, une exposition Forbans ! consacrée à Renaud Farace et Olivier Philipponneau. « Dans un grand chaudron graissé de pirate, versez quelques larmes d’abordage, deux mesures de crise familiale, trois dés de quête d’identité, une sérieuse dose d’animaux fantastiques, quelques pincées de jeux de mots et une généreuse couche de péripéties. Arrosez copieusement d’humour et de fantaisie. Prêt à déguster ? » Rencontre à la librairie avec Renaud Farace et Olivier Philipponneau le samedi 8 novembre, de 16 heures 30 à 19 heures.
PRIX – Peter Sís vient de recevoir, en Tchéquie, le prestigieux Prix Jaroslav Seifert. « Madlenka, L’arbre de la vie, Le mur : mon enfance derrière le rideau de fer et Les trois clés d’or de Prague : voilà quelques-uns des livres de l’écrivain, illustrateur et peintre tchèque Peter Sís, appréciés des jeunes lecteurs en Tchéquie, en France et dans beaucoup d’autres pays. Installé depuis 1984 aux États-Unis, Petr Sís est notamment lauréat du Prix Hans Christian Andersen. »
RECHERCHE – Le mémoire de fin d’études de Christophe Patris pour l’obtention de son diplôme de conservateur de bibliothèque examine la question suivante : Littérature de jeunesse en bibliothèques universitaires et de recherche : usages et enjeux. « L’apparition de nouvelles formations universitaires et le développement de la recherche autour des études sur l’enfance incite les bibliothèques universitaires et de recherche françaises à développer des fonds de littérature de jeunesse. Cette académisation du secteur, condition de sa légitimation, témoigne de l’évolution progressive des établissements en termes de politiques documentaire et des publics, dont ce mémoire propose de faire un état des lieux, tout en réfléchissant à ses perspectives d’évolution. » Directeur de mémoire : Mathilde Lévêque. Le CRILJ félicite Christophe pour le choix de son sujet et la qualité de son travail. Le mémoire est ici.
REVUE – Le numéro 245 (septembre 2025) de NVL la revue, que publie, à Bordeaux, le Centre Denise Escarpit, s’intéresse à la lecture à haute voix, pour les bébés mais pas que. Huit articles (dont un joli texte du psycholinguiste Evelio Cabrejo Parra et un autre signé Catherine Formet-Jourde qui s’est intéressé « aux boites à histoires qui inondent le marché ») rassemblés sous le titre Tu me lis cette histoire ? « Du bébé à l’enfant bon lecteur, c’est la voix qui guide l’enfant, à travers la langue des albums, le tourbillon de leurs images, les bruits de leurs onomatopées, la voix maternelle d’abord, puis les voix humaines et leur poids de chair. » 84 pages, 17,00 euros. Abonnement annuel ici.
POUR LES PÉDAGOS – L’école des loisirs a mis en ligne les vidéos rendant compte de la rencontre du mercredi 24 septembre 2025 Enseigner, lire, écrire, penser au temps de l’IA. Trois discussions : Les enseignants face à l’IA, état des lieux des techniques et des besoins, Devoirs, évaluation, correction, écriture, création ? Quelles pédagogies ? C’est ici.
PRIX – Le Prix Ouest-France Dimoitou récompense, depuis 2009, un roman jeunesse pour les 8-10 ans paru dans l’année. C’est l’un des rares prix littéraires décernés par de jeunes lecteurs. Son jury se compose de dix enfants, âgés de 8 à 10 ans qui choisissent ensemble le roman lauréat parmi les cinq romans jeunesse proposés à leur lecture. Cette année, l’ouvrage gagnant est Un si long voyage de Yaël Hassan et Rachel Hausfater (Michel Lafon, 2025). « Malgré la difficulté du sujet, l’épopée de Jacques, Yvonne et Maurice, trois enfants jetés dans le tourbillon terrifiant de la Deuxième Guerre mondiale a séduit ces lecteurs de 8 à 10 ans, autant par le goût d’aventure que les autrices y avaient injecté, que par la conviction que ce qui était raconté touchait à l’Histoire vraie. »
EXPOSITION – Le galeriste Michel Lagarde communique : « J’ai la grande chance d’exposer Philippe Dumas, l’une des figures historique de l’école des loisirs. À l’occasion de la superbe monographie parue aux éditions MeMo et de sa venue le samedi 11 octobre à la Médiathèque Françoise Sagan, nous présenterons des extraits de son album Robidu paru en 1972, jamais réédité à ce jour, dont l’auteur a exhumé les meilleures planches avec des tirages uniques mis en couleur pour l’occasion. » C’est au 13 rue Bouchardon à Paris, du jeudi 9 octobre au samedi 29 novembre 2025.
PARUTION – Vient de paraitre Les contes de fées de notre enfance par Jean-Paul Gourévitch. « Le Petit Chaperon rouge, La Petite Sirène, Alice au pays des merveilles, les Mille et Une nuits, La sorcière Baba Yaga, Casse-Noisette, La Belle et la Bête, Blanche-Neige, L’Oiseau de feu, Boucle d’Or, Mary Poppins, tous ces contes de fées, lus, racontés, joués, dansés, mis en images, en musique, en BD, et aujourd’hui formatés, en films, en feuilletons TV, en romans graphiques et déclinés en produits commerciaux, ont enchanté les enfants que nous étions, facilité notre apprentissage. Ils continent à fasciner les adultes que nous sommes devenus. » L’ouvrage, protéiforme, maniaquement documenté, savoureusement imagé, propose, dans le même élan, entrées classiques et entrées moins attendues. La lecture intégrale du livre est fortement stimulante. Métive 2025, 144 pages, 29,00 euros.
BIENNALE DES ILLUSTRATEURS – Le programme des Rencontres illustrées des jeudi 20 et vendredi 21 novembre 2025, journées de formation mises en place, à Moulins (Allier) par les Malcoiffés et ouvertes à toutes et à tous, est finalisé. Il est ici. « Assister aux Rencontres illustrées, c’est l’occasion unique d’entendre la parole des illustratrices et illustrateurs invités pour mieux comprendre leur démarche artistique, partager leurs livres ou assister à la naissance d’une image. » Inscriptions toujours possibles et c’est à cette adresse.
ILS SERONT DES MILLIERS – Lire et faire lire communique : « Le 11 octobre 2025, Lire et faire lire donne de la voix et fête ses 25 ans. Depuis un quart de siècle, l’association, portée par la Ligue de l’enseignement et l’Union nationale des associations familiales, tisse des liens précieux entre les générations à travers les livres. Partout en France, dans les départements de métropole ou d’outre-mer, y compris au Canada, en Suisse et en Pologne, à 11 heures précises, des milliers de bénévoles de plus de 50 ans se rassembleront, ouvriront un livre et offriront aux enfants une bulle de découverte, d’évasion et d’imagination. Dans les écoles, les crèches, les bibliothèques, les parcs ou même à la radio, cette grande lecture simultanée réunira petits et grands autour du plaisir des livres. Chaque lecture est une occasion unique de se connecter, de rêver ensemble, et de redécouvrir le plaisir de lire et d’écouter des histoires. Pendant 25 minutes, le 11 octobre à 11 heures, laissons-nous porter par les histoires, écoutons les voix qui partagent, qui font voyager, qui font rêver. » Site de l’association ici.
EXPOSITION – Depuis le samedi 4 octobre 2025 et jusqu’au samedi 3 janvier 2026, l’américaine Society of illustrators présente, dans ses locaux, 128 East 63rd Street à New York (États-Unis). Something Else Entirely : the Illustration art of Edward Gorey. « Cette exposition présente plus de quatre-vingt illustrations originales provenant des archives de l’Edward Gorey Charitable Trust, de l’université d’État de San Diego et de plusieurs collections privées. Il s’agit de la première exposition consacrée exclusivement aux illustrations d’Edward Gorey pour des publications autres que ses propres ouvrages. La plupart de ces œuvres n’ont jamais été exposées au public auparavant. » Le CRILJ ne prend pas en charge le coût du voyage. Le cas échéant, celui du billet d’entrée.
CLAUDE PONTI – La Bibliothèque municipale de Tours (Indre-et-Loire), 2 bis avenue André Malraux, propose, du mardi 7 octobre 2025 au samedi 29 novembre 2025, une exposition Claude Ponti et le d’Offard. « A l’initiative de Simon Plumecoq, l’atelier d’Offard présente un papier peint panoramique exceptionnel dessiné par Claude Ponti. L’œuvre inédite fait le lien entre le savoir-faire d’artisanat d’art de l’atelier d’Offard et l’univers fantastique de l’illustrateur. Celui-ci y a développé un monde où la nature, les fleurs, les herbes hautes, les insectes, tantôt réalistes, tantôt imaginaires, s’entremêlent et invitent à la rêverie. À cette occasion, en complicité avec l’association La Venture-Le Muz, l’exposition Claude Ponti au pays de l’enfance sera programmée à la Bibliothèque Centrale et à la Médiathèque François Mitterrand. Elle est composée d’œuvres originales de Claude Ponti et de peintures d’enfants issues de l’artothèque de l’association. Les thèmes abordés sont la nature, l’habitat, les poussins et les monstres. Ils font écho au papier peint panoramique, devenant un tout cohérent. » Inauguration de l’exposition le samedi 11 octobre à 16 heures. Le même jour, la Compagnie La Lune Blanche présentera, dans l’auditorium, à 10 heures 30 et 16 heures 30, Bonjour, courte pièce de Claude Ponti mise en scène par Jean-Michel Rivinoff. À partir de 4 ans. Le site de la compagnie est ici.
Y’A LE FEU AU LAC – Le Mouvement associatif alerte et appelle à la mobilisation. « Nous sommes 20 millions de bénévoles, 1,8 million de salariés. Nous nous engageons dans nos associations pour permettre à 67 millions de Françaises et de Français d’accéder aux soins, au sport, à l’éducation, à la culture, aux droits. Nous permettons au plus grand nombre de partir en vacances, nous luttons contre la précarité, contre l’isolement, nous défendons l’environnement etc. Nous sommes partout et agissons dans tous les territoires, du premier au dernier kilomètre dans toutes les sphères du quotidien. Et pourtant, nous traversons une crise sans précédent : baisse de financements, précarité croissante et augmentation des besoins, dégradation des conditions et risque de disparition. […] Rendez-vous est donné le 11 octobre prochain, partout. Parce que ça ne tient plus. » Informations pratiques ici.
EXPOSITION – Depuis le mardi 23 septembre et jusqu’au jeudi 13 novembre 2025, la section jeunesse de la médiathèque Émile Zola, 218 boulevard de l’Aéroport international à Montpellier (Hérault), propose, une exposition De l’ours des cavernes à l’ours en peluche qui propose un voyage au travers de différentes représentations de l’animal, de l’ours au nounours, en trois volets thématiques : l’ours dans la nature, la science des ours en peluche (la peluchologie), l’ours dans la littérature. Des objets, des livres, des nounours. Une exposition rendue possible grâce au programme Science avec et pour la société (SAPS) impulsé par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche et porté par l’Université de Montpellier en collaboration avec la Métropole. Page dédiée ici.
ÊTRE BIBLIOTHÉCAIRE JEUNESSE – La Bibliothèque nationale de France, le Centre national de la littérature pour la jeunesse (BnF-CNLJ), la Petite Bibliothèque Ronde, l’établissement public territorial Vallée Sud – Grand Paris, et la commission jeunesse de l’Association des Bibliothécaires de France (ABF) organise, le jeudi 9 octobre 2025, au Conservatoire Henri Dutilleux de Clamart, 1 place Jules Hunebelle, une journée d’étude Être bibliothécaire jeunesse aujourd’hui : entre héritage et nouveaux défis. « En 2024, nous avons fêté les cent ans de l’Heure Joyeuse ; en 2025, nous soufflons les 60 bougies de la bibliothèque des enfants de Clamart et de La Revue des livres pour enfants. Au cours de ces décennies, la place des enfants dans la société et leurs pratiques culturelles ont considérablement évolué. Quelles postures professionnelles permettent de suivre ces transformations, de répondre aux attentes des jeunes et de leurs familles ? Cette journée propose d’explorer la diversité des publics, la richesse des collections, la variété des espaces et l’évolution de l’offre de services à destination des nouvelles générations. » Programme complet ici. Lien d’inscription là.
SALON – La Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis communique : « Avec près de 400 exposant.es qui ont répondu présent.es, le Salon s’affiche d’ores et déjà complet du côté des stands. Grandes et petites maisons d’édition y proposeront un large panorama de la diversité de l’édition jeunesse contemporaine. Du mercredi 26 novembre au lundi 1ᵉʳ décembre 2025, rencontres d’auteur.rices, lectures, performances et débats rythmeront cette quarante-et-unième édition, placée sous le signe de l’empathie. Célébrée sous le titre « l’art de l’autre », cette thématique, qui résonne particulièrement avec les grandes questions d’aujourd’hui, invitera notamment à rencontrer, comprendre et ressentir l’autre à travers la littérature jeunesse, cet art singulier qui permet de se glisser dans la peau de personnages et d’explorer notre rapport à l’altérité. Un programme professionnel et interprofessionnel particulièrement riche sera également déployé, en amont de l’événement, afin d’accompagner les acteur.rices du livre et de l’enfance dans la découverte de nouveautés éditoriales. » Le site du salon est ici.
PÈRE CASTOR – L’INSPE et la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’université de Limoges, s’associent à la Maison du Père Castor pour organiser un colloque gratuit et ouvert à tous consacré à l’œuvre de Paul Faucher, alias le Père Castor. Titrées Construite l’enfance Journées d’étude autour de la collection du Père Castor, Ces rencontres qui se tiendront du lundi 13 au mercredi 15 octobre 2025 « mettront en lumière la richesse d’un patrimoine éditorial et éducatif unique. » Elles seront également l’occasion de valoriser les liens entre l’Université de Limoges et l’Université de Brno (République Tchèque), et plus largement les relations franco-tchèques autour de la littérature de jeunesse. Le programme se déploiera en trois temps : le lundi 13 octobre à l’INSPE, le mardi 14 octobre à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines, et le mercredi 15 octobre à Meuzac, à la Maison du Père Castor, pour une journée ouverte au grand public. Programme détaillé ici. Le lien d’inscription, journée par journée, est à cet endroit. Un transport en bus gratuit de Limoges à Meuzac sera mis en place le mercredi 15 octobre.
CONCOURS VIDÉO – L’école des loisirs communique : « L’école des loisirs est heureuse de lancer Rire et faire lire, le grand concours vidéo de l’école des loisirs qui va vous faire mourir de lire. Organisé en partenariat avec Topito, Guillaume Genou et le Pass culture, ce concours vous invite à réaliser une vidéo drôle et créative autour de la lecture et de la littérature jeunesse. » Concours ouvert à tous, en solo ou en groupe, en France, en Belgique et en Suisse. Clôture impérative le vendredi 17 octobre 2025 à 23 heures 59. Les indications pour s’inscrire et participer sont ici.
MATÉRIALISME – Dans le numéro 423 de la revue La Pensée, troisième de l’année 2025, un article “Socialisations littéraires enfantines : approche matérialiste”, signé Stéphane Bonnery, au sein d’un dossier titré Littérature, matérialité, matérialisme. Pour acheter l’article sur la plate-forme Cairn, c’est ici et c’est 4,00 euros.
DOUZE D’UN COUP – L’Agence régionale du Livre Provence-Alpes-Côte d’Azur propose, le mardi 14 octobre 2025, de 10 heures à 13 heures, à la Cité du Livre, 8/10 rue des allumettes à Aix-en-Provence (Bouches du Rhône) une rencontre professionnelle qui accueillera douze autrices et auteurs de la région qui parleront de leur travail et de leur dernière parution 2025. Seront présents : Audrey Alwett, Mathilde Arnaud, Jack Chaboud, Corinne Dreyfuss, Élise Fontenaille, Mona Granjon, Alice Krichel et Zeynep Prinzeck, Philippe Le Roy, Marcus Malte, Peggy Nille, Fleur Oury. Pour s’inscrire, c’est ici.
COMME AU CINÉMA – Le vendredi 3, samedi 4 et dimanche 5 octobre 2025, ce sera Biblis en folie, deuxième édition des journées nationales dédiées aux bibliothèques et aux médiathèques par le Ministère de la culture, « destinées à mettre en lumière leur rôle essentiel et à promouvoir les multiples activités et services qu’elles proposent. » A titre d’exemple, signalons que la Bibliothèque nationale de France (Bnf) ouvrera largement les portes du site François-Mitterrand et proposera une programmation gratuite, « afin de mieux faire connaître cette institution majeure, gardienne d’un patrimoine exceptionnel et source de culture pour tous. » Le samedi 4, à 15 heures et à 16 heures 30, dans la salle A, les 3/7 ans pourront visionner cinq courts métrages sur la thématique de l’imaginaire et du la magie regroupés sous le titre Fantaisies colorées. Détails ici.
PRIX – Le Prix Jeunesse du festival Livres dans la Boucle, mis en place par Grand Besançon Métropole, en partenariat avec la librairie L’Intranquille Plazza et l’association Lire et Faire lire, a été attribué à Nadège Margaud pour son livre Envers et contre ma sœur (Didier Jeunesse, 2025). La lauréate sera notamment récompensée par une collaboration avec le Conservatoire du Grand Besançon pour la création d’un spectacle autour de son œuvre qui sera présenté lors de l’édition 2026 du festival.
PÉDAGOGIE – Le dossier du numéro 601 (septembre-octobre 2025) des Cahiers pédagogiques, coordonné par Jacques Crinon et Charlotte Michaux, est titré Faire vivre la littérature. « Malgré une profusion de parutions et un foisonnement de nouvelles formes de prescription littéraire, faire lire de la littérature aux élèves semble une tâche de plus en plus ardue. Notre dossier rassemble des témoignages et des analyses de pratiques qui visent à revivifier l’enseignement de la littérature et proposent des pistes pour amener les élèves sur ces chemins, en passant par le corps et l’image, en suscitant des échanges entre pairs ou avec l’extérieur, ou en insistant sur la dimension intime et subjective de la lecture. » Commande possible ici. 12,00 euros.
FÊTER SES SOIXANTE ANS – L’établissement public territorial Vallée Sud Grand Paris et la Petite Bibliothèque Ronde s’associent pour célébrer, le samedi 4 octobre 2025, sur l’esplanade à hauteur du 20 rue de Champagne, les 60 ans de la bibliothèque des enfants de Clamart (Hauts-de-Seine) avec la participation de l’illustratrice Anaïs Vaugelade, des musiciennes Naomie Bahon-Gros, Carole Dauphin et Caroline Delume (de l’orchestre Les Siècles), de la designer Flora Koel et de l’école des loisirs. Gratuit et ouvert à tous. Le déroulé horaire est ici.
PARUTION – Paru récemment La Table Ronde des enfants : trajectoires transformatives du patrimoine littéraire arthurien médiéval dans les livres de jeunesse par Hélène Cordier, assistante diplômée à l’Université de Lausanne. « Les fées farceuses, Le fils du Chevalier Têtenlère, Merlin Zinzin, derrière ces titres se cachent des adaptations pour la jeunesse des aventures de la Table Ronde. Du Moyen Âge à aujourd’hui, d’un public averti à de petits lecteurs, les textes arthuriens se sont métamorphosés et continuent encore de fasciner. Au croisement des études médiévales, médiévalistes et de la culture de jeunesse, le présent ouvrage se propose de déterminer les trajectoires transformatives du patrimoine littéraire arthurien médiéval à travers un corpus large de réécritures destinées aux très jeunes lecteurs. Les œuvres du corpus, composé d’une soixantaine d’albums et de livres illustrés publiés entre les années 2000 et 2020, sont explorées d’un point de vue comparatiste : quelles évolutions sont opérées et des tendances sont-elles perceptibles ? De quelle manière concilier le double lectorat spécifique aux livres pour enfants à travers divers canaux (texte, image, matérialité) ? Comment se conjuguent les savoirs médiévistes (reprises des textes), les attentes médiévalisantes du public contemporain (imaginaire consensuel) et les conceptions du Moyen Âge de l’instance de production (approche éditoriale et marketing) ? À travers ces questionnements, il s’agit de montrer l’écart entre, d’une part, l’une des visées prioritaires de ce type de littérature mise en avant par les maisons d’édition, à savoir la transmission patrimoniale, et, d’autre part, l’instabilité de ce patrimoine. La réécriture joue avec (ou se joue de) cet argument de transmission, affirmant et profitant du pouvoir de variation d’un ensemble qui paraît figé. » Alphil 2025, 586 pages, 30,00 euros.
ARIOL AU MUSÉE – Pour marquer le dixième anniversaire de sa réouverture, le Musée de l’Homme, 17 place du Trocadéro et du 11 novembre, à Paris, s’est tourné vers Emmanuel Guibert (scénariste) et Marc Boutavant (dessinateur) qui ont réalisé, avec les équipes pédagogiques et scientifiques de l’établissement ainsi qu’avec Bayard Jeunesse, un livret de visite inédit, Ariol au Musée de l’Homme. « Pensé avant tout pour les enfants, le livret explore la Galerie de l’Homme à travers des familles préhistoriques mises en scène dans leur quotidien. Jeux, expériences et découvertes visent à déconstruire les idées reçues et à offrir une vision plus juste des hommes préhistoriques. Une manière ludique d’approcher l’histoire. » Site du musée ici.
EXPOSITION – Le Lab’album propose, du mardi 30 septembre au dimanche 5 octobre 2025, à la Galerie Couleur du jour, 2 rue Bouvier à Paris, une exposition Figures de Contes consacrée à Elsa Oriol. « L’exposition présentera des œuvres d’Elsa Oriol, dont l’ensemble des peintures de son album Les Grands Méchants, en dialogue avec les textes de Marie Desplechin. […] Qu’elle soit côté dessin, sobriété du crayon, noir et blanc, côté illustration ou côté peinture, éclatement de la couleur, Elsa Oriol, c’est l’art du Portrait ou de la Figure, l’art de l’introspection, personnages comme saisis par le pinceau dans leur moi profond, sorte de radioscopie. Les peintures présentées sont majoritairement à l’huile sur papier ou toile, aux couleurs souvent saturées – comme ces rouges obscurcis de noir – permettant des superpositions et des jeux d’ombre et de lumière, introduisant une tension propre à l’univers onirique du conte. » En 2012, Elsa Oriol nous avait fait cadeau d’un inquiétant Barbe bleue en illustration de couverture du numéro 5 des « Cahiers du CRILJ » titré Les méchants : des personnages comme il (en) faut.
BONNE ÉCOUTE – Le journal Ouest-France « invite petits et grands à se replonger dans les contes des Frères Grimm, de Charles Perrault, d’Andersen et de plusieurs autres ». Sur Deezer, c’est ici. Sur Spotify, c’est là.
SALON – Le trente-neuvième Salon du livre pour la jeunesse de Troyes (Aube) qu’organise l’association Lecture et Loisirs se tiendra du jeudi 9 au dimanche 12 octobre 2025. Titre choisie pour cette édition : Vive les artistes ! Quarante invités dont Lisa Balavoine, Flore Vesco Mickaël Brun-Arnaud, Sandrine Andrews, Katy Couprie, Marie Poirier, Bénédicte Guettier, Adrien Parlange, Isabelle Simler, Antonio Carmona, Michaël Crouzat, Frédéric Maupomé, Elisa Sartori, Justyna Bednarek, Lina Itagaki, Beatriz Martin Vidal, Alexander Feller, Elodie Brondoni et Charlotte Gastaut qui a conçu l’affiche. Le site qui dit plus est ici.
PARTICIPER À UN PRIX – La Cabane des renards communique : « Depuis 2005, nous proposons aux établissements scolaires et aux médiathèques d’animer des prix littéraires pour donner envie de lire aux élèves et d’améliorer leurs compétences de lecture : comprendre, interpréter, donner du sens, créer de l’intertextualité et exercer son esprit critique. Les prix que nous organisons sont : Mangawa, Bulles de Cristal, Chimère, Real, Comiks et Takavoir. Trois grands pôles d’accès sont proposés : le roman, la bande dessinée et le manga. Chaque enseignant, chaque animateur, peut choisir son prix selon ses appétences. Les ouvrages à lire sont choisis avec soin et sont actuels : ils ont été édités entre le 1er septembre 2024 et le 31 août 2025. Une série de livres est livrée à l’établissement avant les vacances de la Toussaint. Les élèves ont jusqu’à début mars pour lire les ouvrages. Leurs votes sont ensuite enregistrés afin d’élire le lauréat de la catégorie à laquelle ils sont inscrits. On peut laisser les élèves en autonomie ou les accompagner dans cette lecture, en fonction des objectifs pédagogiques. En parallèle, des concours de dessin, de critique et de vidéo peuvent être proposés et remportent un franc succès auprès des participants. Vous pouvez d’ores et déjà vous inscrire sur le nouveau site qui regroupe l’ensemble des six prix littéraires. C’est ici. Ce site, qui est nouveau, est fonctionnel mais en cours d’enrichissement.
REVUE – Sous le titre Mon corps, nos amours, nos joie, le dossier du numéro 101 (septembre 2025) de la revue Citrouille parle sexualité et amour. « Un nouveau Citrouille, c’est du baume au cœur. C’est d’ailleurs de cœur que nous avons souhaité vous parler. De cœur et de corps. De cœur, de corps et de joies. Le numéro 101 interroge en effet la place de la sexualité et de l’amour dans la littérature jeunesse en mettant en évidence sa capacité à tenir tête aux tabous et à s’inscrire dans les mouvements émancipateurs de notre époque. Un dossier indispensable et riche en ressources bibliographiques. » Le dessin de couverture est signé Benjamin chaud et, à l’intérieur du numéro, une quinzaine d’articles dont plusieurs qui interrogent la new romance. Ne pas oublier les vingt pages de présentation d’albums, romans et documentaires parus récemment. 82 pages, Gratuit dans les cinquante-huit librairies « sorcières ».
EXPOSITION – Pendant un siècle et sur trois siècle et sur trois générations, les femmes d’une famille cévenole ont collectionné des livres pour la jeunesse. Cette bibliothèque est passée de grand-mère à petite-fille. Depuis le mercredi 24 septembre et jusqu’au vendredi 12 décembre 2025, les bibliothèques Carré d’art et Serre Cavalier de Nimes (Gard) accueillent cet ensemble sous le titre Dessine-moi une histoire : une bibliothèque familiale de livres jeunesse. « L’exposition questionne le rôle des livres de jeunesse comme un reflet des époques dans l’instruction et le divertissement des enfants. Les éditeurs, auteurs et illustrateurs fidélisent très jeunes et les souvenirs accompagnent les lecteurs la vie durant. Perrault et La Fontaine, Gustave Doré et Hetzel, Job et Benjamin Rabier, Martine et Fantômette dialoguent avec un patrimoine plus ancien et avec l’édition contemporaine pour la jeunesse. »
LANGUE DES SIGNES – Le numéro 15 de Gustave Junior qui vient de paraitre est consacré entièrement à la poésie en langue des signes. Sous le titre Fais-moi signe !, ce riche numéro les 12 pages de ce numéro présente les poèmes de Brigitte Baumié, Wafae Ababou, Djenebou Bathily et Levent Beskardès dans leurs versions écrite et signée. « Une volonté de visibiliser les auteurs et autrices sourd.es et leurs créations aux yeux des jeunes lecteurs et lectrices, peu représenté.es dans le paysage littéraire contemporain. La réalisation de ce numéro a été accompagnée par la musicienne et poétesse malentendante Brigitte Baumié et porté en partenariat avec Arts Résonances, association de création et de diffusion de la littérature en langue des signes à destination de tous les publics depuis 2008. Téléchargeable gratuitement à partir de ce lien.
JEUNE PUBLIC – Dans le cadre du festival de contes Histoire(s) d’en découdre porté par le Département de la Manche, la Compagnie Bill Torpille propose, le mercredi 1ier octobre, à 14 heures 30, à l’Espace culturel d’Agon-Coutainville et le samedi 4 octobre, à 17 heures, à la Médiathèque d’Agneaux, Autobiographie d’un ours. » Offert à un jeune garçon du nom de Teddy, un jeune ours en peluche traverse la guerre. Il connaît l’exil, voyage et découvre l’amitié. Passant de main en main, l’ourson devient un témoin de l’Histoire et un relais entre les hommes. Il est le lien entre les religions, les nations, les générations. Librement inspiré du Otto de Tomi Ungerer, ce spectacle en conserve toute la portée symbolique. Passerelle entre littérature et théâtre, il se donne pour ambition de renforcer la relation entre littérature et jeune public. » Site de la compagnie ici.
HOMMAGE – La samedi 20 septembre 2025, à Cotigné (Maine-et-Loire), les élus ont inauguré la bibliothèque Jean-Louis-Pesch en présence de l’épouse de l’illustrateur. Jean-Louis Pesch (décédé en 2023) est connu comme ayant, à compter de 1956, réalisé plus de 6 000 pages de la série « Sylvain et Sylvette ». En 1961, il avait, sur un scénario d’Henriette Robitaillie, pour le magazine Le Pèlerin, puis pour une édition en albums, illustré la série animalière historique « Bec-en-Fer ». Il réalisa également des dessins de personnages et de petites histoires pour des marques tels que les biscottes Saint-Honoré, la margarine Arcy ou Les Poulets de Loué. Les buvards qu’il illustra dans les années 1950 et 1960 sont toujours recherchés. Grand défenseur de la cause animale, Jean-Louis Pesch avait reçu, en 1974, le prix du meilleur dessinateur animalier au Salon de la BD de Toulouse et, en 2022, des mains de Roselyne Bachelot, alors ministre de la Culture, le grade de Commandeur des Arts et des Lettres,
PARUTION – Vient de paraitre Artistes ! un « album DADA » signé Laetitia Le Moine et Virginie Morgand. « Et si tous les enfants étaient, à leur façon, des artistes en herbe ? Mettre les mains dans la peinture pour tracer des formes, ramasser des brindilles pour construire une cabane… c’est aussi cela la créativité. L’album est un hommage à l’inventivité des enfants. Il repose sur une série de dix face-à- face entre des métiers artistiques et des pratiques créatives associées aux plus jeunes. On y découvre les outils utilisés par les uns et les autres, mais on savoure surtout les parallèles entre le geste d’un enfant et la démarche d’un artiste professionnel. C’est la sculptrice qui s’attèle à modeler son sujet, tandis que les enfants façonnent la neige dans le parc. Ou le couturier retouchant la tenue sur son modèle, alors que l’enfant invente ses propres costumes. Un ouvrage familial pour faire ses premiers pas dans le monde de l’art, et découvrir la diversité des formes de création. » Arola 2025, 52 pages, 16,00 euros.
EXPOSITION – La collégiale Saint-Martin d’Angers (Maine-et-Loire), 23 rue Saint-Martin, propose, depuis le samedi 20 septembre 2025 et jusqu’au dimanche 1er février 2026, une exposition Songes de papier consacrée à Benjamin Lacombe. « Cette exposition met l’accent sur les univers chers à l’artiste, comme l’enfance, les contes, le Japon ou encore la nature. Mais d’autres thématiques y sont aussi abordées. […] Deux ambiances sonores (nature et années folles) ainsi que deux ambiances olfactives personnalisées (Japon et nature) accompagneront cette immersion. […] Les visiteurs pourront également découvrir en avant-première des planches originales de son prochain album de Benjamin Lacombe Gatsby le Magnifique à paraitre en octobre prochain dans la collection Papillon Noir chez Gallimard. » Le site de Benjamin Lacombe est ici.
PAS BANAL – Une bibliothèque Metroteka vient d’ouvrir dans le métro de Varsovie, fruit d’une collaboration entre la bibliothèque publique de Varsovie et la société de transport de la ville. La Metroteka permet d’accéder à 16 000 ouvrages destinés aussi bien aux enfants qu’aux adultes, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, grâce à un système de prêt et de retour de livres en libre-service. « Les usagers de la ligne 2 du métro de Varsovie ont désormais une bonne raison de s’arrêter à la station Kondratowicza. Une bibliothèque vient d’y être inaugurée sur une surface de 150 mètres carrés aménagée dans un style résolument contemporain. […] Un espace de détente et des ordinateurs sont également mis à disposition des usagers. »
PRIX – Le Prix UNICEF de littérature jeunesse célèbre une décennie d’engagement pour les droits de l’enfant et, pour marquer cet anniversaire, UNICEF France lance une édition exceptionnelle intitulée Les droits de l’enfant, quelle histoire !, avec pour marraine l’autrice et réalisatrice Laetitia Colombani. « Depuis sa création, le Prix UNICEF de littérature jeunesse offre aux jeunes lecteurs l’occasion de découvrir et de s’approprier leurs droits grâce à la lecture. Dans un contexte où les conflits et les crises fragilisent les droits de l’enfant, cette 10ᵉ édition du prix rend hommage à l’ensemble des droits inscrits dans la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE). » L’édition 2026 du prix met en lumière seize ouvrages sélectionnés par un jury composé d’enfants, de professionnels de l’éducation et de la littérature jeunesse, ainsi que de personnalités engagées telles que l’influenceur et professeur des écoles Mouhamadou. Le dossier de presse est ici.
C’EST AU TEXAS – Mark Welsh, président de l’université Texas A&M, l’une des plus importantes des États-Unis en nombre d’étudiants, vient de quitter son poste, écarté après une polémique déclenchée par des élus conservateurs sur l’enseignement du genre dans un cours sur la littérature pour la jeunesse. Cette éviction est l’épilogue d’une violente controverse qui a éclaté à la suite de la diffusion d’images tournées en caméra cachée dans laquelle on entend une étudiante interpeller une enseignante sur la légalité du contenu de son cours, Sous intense pression politique, Mark Welsh avait été, contre son désir initial, contraint de licencier l’enseignante.
ALLIANCE POUR LA LECTURE – L’Alliance pour la lecture organise, le mardi 30 septembre 2025, de 9 heures à 17 heures 30, à la Bibliothèque municipale de Lyon Part-Dieu, 30 boulevard Marius Vivier Merle à Lyon (Rhône), les troisièmes Rencontres nationales pour le développement de la lecture. « Après celles de Strasbourg en 2022 et de Paris en 2024, ces troisièmes Rencontres nationales, organisées par L’Alliance pour la lecture et ses membres, en partenariat avec la Bibliothèque municipale de Lyon et avec le soutien du ministère de la Culture et de la Fondation du Crédit Mutuel pour la lecture, poursuivent travaux, questionnements et mise en perspective des enjeux du développement de la lecture dans une démarche interprofessionnelle et intersectorielle, en lien avec celle des droits culturels, sur la thématique 2025 : La lecture peut-elle, doit-elle être facteur d’inclusion ? De cohésion ? D’émancipation ? Pourquoi et à quelles conditions ? À partir des conclusions des ateliers régionaux, organisés de janvier à septembre 2025 autour de la nouvelle Fresque de L’Alliance pour la lecture réalisée avec l’illustratrice tout terrain Carole Chaix, de leurs expériences et actions de terrain, des membres de L’Alliance et d’autres spécialistes de ces questions échangeront sur les constatations, solutions, conditions et propositions d’évolution pour que la lecture soit facteur d’inclusion, de cohésion et d’émancipation. » Le programme détaillé est ici. Pour participer en présentiel, s’inscrire ici. Pour participer en visioconférence, s’inscrire là.
SOLIDARITÉ – « Le 5 septembre dernier, plus de 500 professionnel.les du monde du livre jeunesse et de l’éducation ont fait paraître une tribune adressée au gouvernement britannique, tribune initiée par Joseph Nhan-O’Reilly, auteur, et par Chris Haughton, illustrateur jeunesse récemment arrêté à Londres pour son soutien affiché à Palestine Action. À l’instar de nos collègues d’Outre-Manche, nous lançons un appel similaire depuis la France. » Pour prendre connaissance des deux tribunes et, pour la France, de la liste des trois cent premiers illustrateurs et illustratrices, auteurs et autrices, scénaristes, dessinateurs et dessinatrices, éditeurs et éditrices, médiateurs et médiatrices ayant signé le texte, c’est ici. « Nous ne pouvons nous taire alors que des enfants sont tués, affamés et privés de leurs droits élémentaires, définis et garantis par la Convention internationale des droits de l’enfant. Leur vie, leur histoire et leur avenir comptent. Notre engagement envers eux nous oblige à nous exprimer, et nous continuerons à le faire jusqu’à ce que tous les enfants du monde puissent vivre et grandir dignement, en paix et en sécurité. » Les signatures sont toujours possibles.
APPEL À TEXTES – Les Écrivaines et Écrivains Associés du Théâtre (EAT) annoncent l’ouverture de leur appel à textes Jeunesse au titre de 2025, pendant cinq jours, du lundi 29 septembre à 12 heures au vendredi 3 octobre à 11 heures 59. Seuls les cent premiers textes seront pris en compte. Les informations utiles sont ici.
PARLONS DOCUMENTAIRE – L’Institut national supérieur du professorat et de l’éducation (INSPÉ) de Lille (Nord) accueille le mercredi 24 septembre 2025, de 8 heures 30 à 16 heures 30, sur son site de formation de Villeneuve d’Ascq (amphithéâtre B et bâtiment D) une journée d’études intitulée Le livre documentaire à l’école : place, usages, enjeux. Organisée par Florence Gaiotti et Éléonore Hamaide, enseignantes chercheuses, avec le soutien de l’institut, de l’Association française de recherche sur la littérature et les objets culturels de l’enfance (Afreloce) et du Centre de recherche Textes et Cultures de l’Université d’Artois, il alternera interventions magistrales et ateliers. Le programme complet est ici. Le lien d’inscription est là. La journée pourra être suivie en direct sur la chaîne YouTube de l’INSPE de Lille à cette adresse.
TOUT SAVOIR SUR LE SON – Sur France-Musique, chaque samedi à 8 heures 50, on peut écouter Le labo musical de Nico, une proposition scientifique et musical de Nicolas Lafitte. Parmi les questions traitées : Comment la musique peut-elle donner la chair de poule ? Le cerveau des musiciennes et des musiciens est il différent des autres ? Comment fonctionne un micro ? Existe-t-il de la musique extra-terrestre ? Pourquoi un son est-il grave ou aigu ? Comment fabrique-t-on un violon ? « Le programme s’adresse à un large public, des enfants aux adultes, de 7 à 107 ans, avec une approche accessible et ludique de la science du son et de la musique. Le format de l’émission vise à éveiller la curiosité, en plongeant ses auditeurs dans des explorations sonores fascinantes, enrichies de découvertes scientifiques. […] Idéal pour toute la famille, avec des épisodes concis et rythmés, parfaits pour capter l’attention des plus jeunes tout en étant assez riches pour satisfaire la curiosité des plus âgés. » Il n’est, sujet oblige, jamais question de littérature, mais l’adresse est joyeuse et fort sympathique.
RENDEZ-VOUS STRASBOURGEOIS – À Strasbourg (Bas Rhin), dans le cadre du Festival Bibliothèques idéales, quatre moments « jeunesse » accueillis par la librairie La Bouquinette, 28 rue des juifs : le 20 septembre 2025, de 15 heures à 18 heures, dédicaces avec Nejma Bourouaha, le 26 septembre, de 19 heures à 20 heures, rencontre avec Jean Podeiros (accompagné d’Isabelle Simler) pour les 20 ans des éditions Courtes et Longues, le 27 septembre, de 14 heures à 18 heures, dédicaces avec Isabelle Simler, le 27 septembre, de 17 heures 30 à 18 heures, spectacle dessiné Du Vent dans les pinceaux avec Christian Heinrich. Pour en savoir plus, c’est ici.
EN ALBERTA AUSSI – En juillet dernier, un arrêté ministériel a été adopté en Alberta obligeant les bibliothèques scolaires de la province de l’Ouest à retirer de leurs tablettes, d’ici le mois d’octobre, des livres considérés par le gouvernement comme « sexuellement explicites ». Parmi ces livres, La Servante écarlate de Margaret Atwood qui a immédiatement réagi sur les réseaux sociaux : « Désolée, les enfants; votre ministre de l’Éducation pense que vous êtes des bébés stupides ». Pour mémoire : La servante écarlate est un roman dystopique qui raconte une société du futur où, aux États-Unis, les femmes, assujetties aux hommes, sont reléguées aux rôles de génitrices et de mères de famille.
PARUTION – Paru récemment Tu lis quand ? de Géraldine Collet et Magali Clavelet. « Qu’il pleuve ou qu’il fasse beau, on peut lire par tous les temps. En vacances, en voyage ou tard le soir dans son lit : quel bonheur de vivre mille aventures sans quitter son nid ! Et toi, tu lis quand ? Lilian : le soir, avec ses parents. Tarek : le week-end, à la médiathèque avec ses amis. Et Suzie, dès qu’elle s’ennuie. Après Tu lis où ? et Tu lis quoi ?, Géraldine Collet poursuit son exploration en questionnant le temps que nous sommes prêts à consacrer aux livres. À quel moment, durant combien de temps, seul ou à plusieurs, chaque lecteur et lectrice pourra se reconnaître dans les pages de ce livre illustré avec finesse et douceur par Magali Clavelet. Un petit album plein de fraîcheur pour savourer ces moments suspendus dans les livres. Reste encore à trouver le temps. » Glénat 2025, 32,00 pages, 11,00 euros.
REVUE – Le numéro 18 de Fantasy Art and Studies est titré « Non-violence en Fantasy/Non-Violence in Fantasy ». « La violence est-elle la seule voie possible pour résoudre un conflit ou combattre le Mal ? Et les récits de Fantasy si souvent portés à mettre en scène des oppositions axiologiques sont-ils voués à exposer le spectacle de la violence, aussi nécessaire puisse-t-elle sembler ? Ou les personnages peuvent-ils choisir au contraire des voies non-violentes ? Quelle place peut-il y avoir pour la non-violence dans un genre qui affectionne les batailles épiques ? Autant de questions sur lesquelles les chercheurs qui ont participé à la journée d’étude 2025 des Têtes Imaginaires se sont penchés. Le 18e numéro de Fantasy Art and Studies reprend les actes de cette journée et prolonge la réflexion avec des nouvelles inédites ainsi que les bandes dessinées d’Antoine Pelloux et de Guillaume Labrude qui offrent un contrepoint à ces analyses en présentant des personnages s’extirpant du cycle de la violence ou, au contraire, parvenant à éviter son surgissement. » Les Têtes Imaginaires 2025, 166 pages, 18,99 euros.
JULES VERNE – « Sophie Bros, chargée de recherche à la Bibliothèque nationale de France et doctorante en littérature française, raconte l’histoire de Jules Verne, cet écrivain français du 19e siècle, traduit dans le monde entier, qui marqua l’imaginaire collectif avec ses romans d’aventures. » Le podcast a une durée de 32 minutes et il est ici.
DES JARDINS POUR DIRE LE CONTE – Ce n’est plus vraiment l’été, mais il est encore possible de visiter, jusqu’au dimanche 2 novembre, l’édition 2025 du Festival international des jardins de Chaumont-sur-Loire (Loir-et-Cher) dont l’intitulé, Il était une fois au jardin, dit bien ce qu’il a à dire. « Et si le conte nous libérait de la réalité d’un monde souvent difficile, par le biais de récits imaginaires et de décors fantastiques ? S’il pouvait aussi nous aider à résoudre les apories d’un temps en mutation permanente ? Au cœur de jardins affranchis des classicismes, les jardins de l’édition 2025 nous plongent dans l’atmosphère féérique des récits des mille et une nuits, de ceux d’Andersen ou de Perrault. De telles épopées ou aventures fabuleuses nous concernent tous et les contes, s’ils parlent aux enfants, disent aussi à chacun quelque chose de la condition humaine. Grâce à la force émotionnelle et philosophique puissante des mythes, le monde et sa marche s’en trouvent rééclairés. » Si l’on souhaite également visiter le château, il faut prévoir une journée, repas de midi compris dans l’un des deux restaurants. Le site qui explique tout est ici.
POÉSIE PATRIMONIALE – La Région et la Drac Île-de-France invitent pour la dixième fois les enfants de 8 à 12 ans « à laisser libre cours à leur imagination pour composer, chez eux ou dans le cadre d’un atelier d’écriture, un poème en vers ou en prose sur le patrimoine francilien. » De l’église d’Auvers-sur-Oise à l’Hôtel des Invalides, de la tour Eiffel au château de Fontainebleau, en passant par les œuvres de Rodin ou de Sisley, le patrimoine et l’art sont, expliquent les organisateurs, omniprésents en Île-de-France. Douze lauréates/lauréats seront désignés et primés. Concours ouvert du samedi 20 septembre au lundi 15 décembre 2025. Les modalités de participation sont ici.
DESTINATION BOLOGNE – La Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse annonce la douzième édition de son dispositif de formation professionnelle Un Voyage à Bologne. « L’objectif du projet est de permettre à douze nouveaux auteur.ices-illustrateur.ices résidant en France de découvrir le volet international de l’édition jeunesse, de développer leur réseau et de les former à présenter leur travail et à initier des contacts professionnels. » La prochaine Foire internationale du livre de Bologne aura lieu du lundi 13 au jeudi 16 avril 2026. « Sont éligibles les illustrateurs et auteurs-illustrateurs résidant en France (y compris DOM) ; ayant publié entre un et six ouvrages jeunesse à compte d’éditeur (hors presse, collectifs, travaux graphiques ou publicitaires) entre 2015 et 2025. Pour candidater, les auteurs doivent envoyer, pour le vendredi 31 octobre 2025, par voie électronique, via le site de la Charte, un dossier comprenant le formulaire en ligne, une lettre de motivation, un portfolio (une douzaine d’illustrations), une bio-bibliographie, un justificatif de domicile, une copie d’une pièce d’identité ou passeport valide (avril 2026 minimum), d’autres documents utiles (maquettes, livres, site, presse, etc.), une approbation électronique du règlement. » Informations complémentaires et modalités pratiques ici. Parternaires de l’opération : les régions Nouvelle-Aquitaine (ALCA), Normandie (Normandie Livre et Lecture), Hauts-de-France (AR2L), Grand Est (Service Livre), Centre-Val de Loire (Ciclic) et l’agence régionale de PACA.
PRIX – Camille Allain nous informe : « Les dix ouvrages nominés pour l’édition 2025 du Prix Vendredi sont les suivants : À croquer d’Anne-Fleur Multon (Thierry Magnier), Célèbre à en mourir d’Alain Gagnol (Syros), Dans le ventre de Fianna Sinn, Fanny Chartres (école des loisirs), Francœur : À nous la vie d’artiste ! de Marie-Aude Murail et Constance Robert-Murail, (école des loisirs), La Part du vent de Nathalie Bernard, (Thierry Magnier), Les Frontières écarlates de Solène Ayangma (Talents Hauts), Le Silence est à nous de Coline Pierré, (Flammarion Jeunesse),Nina perd le Nord de Céline Gourjault, (Seuil jeunesse), Sainte-Marie-des-Haines-Infinies de Louise Mey (La ville brûle), Véda s’en va de Sarah Maeght (Albin Michel). La cérémonie de remise du Prix, en présence des auteur.ice.s, aura lieu le mardi 4 novembre, à 11 heures, à la médiathèque François Sagan, 8 rue Léon Schwartzenberg à Paris. Le site du Prix Vendredi est ici.
DISPARITION – François Ruy-Vidal, éditeur – ou plutôt, préférait-il dire, concepteur d’édition -, écrivain parfois, traducteur aussi, est décédé le lundi 8 septembre 2025. Il avait 94 ans. Né Ruiz-Vidal, en 1931, à Franchetti (Algérie), il entre à l’École normale d’Oran en 1947. Il sera instituteur à Perrigaux (aujourd’hui Mohammadia) et à Oran. Après trente-trois mois d’armée, il rencontre Christiane Faure, belle sœur d’Albert Camus, dont il gardera, sa vie durant, un souvenir ému. Il quitte Oran pour Paris en 1952. Militant de l’éducation nouvelle, il est détaché, pendant trois ans, auprès des Centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active (CEMEA), comme assistant de Miguel Demuynck, fondateur du Théâtre de la Clairière. En 1964, il rencontre l’éditeur américain Harlin Quist avec lequel, après quelques hésitations, il s’associe. Le projet commun est de publier une littérature pour la jeunesse délibérément novatrice. « En donnant aux enfants des livres courageux, c’est à dire un peu agressifs, on prend le courage de leur parler de la mort, de la guerre, de choses vraies, réelles, de ce qui ne va pas. Mais seuls les artistes (graphistes, illustrateurs ou écrivains) peuvent parler de ces choses vraies par la transmutation de leur talent. » (entretien avec Marc Soriano, pour son Guide de littérature pour la jeunesse). Si François Ruy-Vidal reçut, dès ses débuts, un franc soutien de la part de l’universitaire, il se souviendra longtemps que Mathilde Leriche lui avait, elle, à leur première rencontre, tout bonnement rit au nez. Au début des années 1970, dans L’Express que dirige Françoise Giroud, la très médiatique psychanalyste Françoise Dolto décrète que les albums de François Ruy-Vidal sont dangereux pour les enfants. « L’affaire se situe au cours du quatrième trimestre de l’année 1972 et se referme en apparence après la table ronde organisée par Michel Polac, producteur, à la télévision, de Post-Scriptum, fin mars 1973. Je dis bien en apparence car les théories proférées par Françoise Dolto à l’encontre des productions Harlin Quist/Ruy-Vidal furent hélas immédiatement adoptées par la plupart des prescripteurs-trices, (éditeurs traditionnels de productions pour la jeunesse dérangés dans leur train-train rassurant ; bibliothécaires frileuses craignant des interventions éventuelles des parents contre les livres qu’elles pouvaient recommander ; enseignants hésitants…) et donnèrent lieu, parce qu’elles furent copieusement respectées, à des rebondissements économiques et moraux lourds de conséquences pour ma réputation et pour mon travail. » (François Ruy-Vidal, en 2006). François Ruy-Vidal et Harlin Quist travailleront six ans ensemble, de 1967 à 1972, pas toujours dans la meilleure entente, mais parvenant toutefois à publier trente-trois albums qu’on qualifiera d’innovants. Parmi les auteurs : Eugène Ionesco (trois contes « pour les enfants de moins de trois ans », en 1969, 1970 et 1972), et Marguerite Duras (Ah ! Ernesto ! en 1972), écrivains que François Ruy-Vidal a convaincu de s’adresser aux jeunes lecteurs. Parmi les illustrateurs : Etienne Delessert, Nicole Claveloux, Guillermo Mordillo, Jacqueline Duhême, Claude Lapointe. Rupture avec Harlin Quist, en 1972, et poursuite de l’activité éditoriale de François Ruy-Vidal chez Grasset jeunesse, de 1973 à 1976 (avec la création, dès 1973, de la collection « 3 pommes » avec A pied, à cheval ou en lunambule, « chansonnettes » de François Ruy-Vidal illustrées par Marie-Odile Willig), chez Jean-Pierre Delarge, de 1976 à 1979 (réédition des trois premiers contes et parution du quatrième conte de Ionesco en 1976) et aux éditions de l’Amitié, de 1979 à 1984 (parution remarquée de Le secret du domaine de Pascal Quignard, texte d’une beauté peu commune illustré par Jean Garonnaire). Deux décennies plus tard, après une longue absence, François Ruy-Vidal crée, en 2003, les éditions Des Lires avec le projet de rééditer certains de ses livres (le savoureux Boucle d’or de Danièle Bour et, imagés par la même illustratrice, Voyage à Poudrenville de Jean Joubert, et L’irrésistible ascension d’Adèle Lapinou d’Henriette Bichonnier) et d’en publier de nouveaux tels Cinq histoires en forme de trèfle de Gilbert Lascaux illustré par Denis Pouppeville et La famille Adam de Michel Tournier illustré par Alain Letort que les éditions de l’Amitié avait, en 1983, refusé de publier. L’aventure des éditions Des Lires tourne court et nous sommes beaucoup à nous être procuré la collection complète, chez un soldeur, pour quelques dizaines d’euros. François Ruy-Vidal a traduit de l’anglais Les contes de fées et l’art de la subversion, essai de Jack Zipes que Payot publie en 1986. Il avait, en 1974, (fortement) adapté Le Petit poucet de Charles Perrault. L’album était illustré par Claude Lapointe et Le Chant du monde en publia, dans la collection « Chevance », une version discographique magistrale signée Philippe Gavardin. En 1983, à la demande de Manuelle Dammane, François Ruy-Vidal entre au comité de rédaction de Trousse livres, revue consacrée à la littérature pour la jeunesse que publie la Ligue de l’enseignement. En 2001, il rejoint le conseil d’administration du CRILJ dans lequel il ne resta que quelques mois, ne parvenant pas, racontait-t-il encore vingt ans après, non sans quelque rage, à y imprimer sa marque. « Il n’existe pas de littérature pour enfants. Sur le fond, il existe peut-être des sujets différents mais sur la forme, on est libre, il n’est pas nécessaire de babiller, il faut juste « ensemencer ». Pour paraphraser je ne sais plus qui : les mots sont des pistolets chargés. Les mots sont des détonateurs de conscience. Pour moi, la lecture est une troïka et elle comporte trois éléments : le moyen de transport, le chemin, le paysage. » (entretien avec Janine Kotvica, en mai 2005 ; interview complète publié dans le numéro 2 des « Cahiers du CRILJ » consacré à l’album). François Ruy-Vidal a, en 2013, fait un important don d’archives au Fonds patrimonial de l’Heure Joyeuse qui documente l’ensemble de ses années d’activités, de la période Harlin Quist aux éditions Des Lires.
CRAYONNE-MU INE OUAILLE – Vient de paraitre Le P’tiot Prince, une édition du Petit Prince traduite en patois vendéen, dialecte éminemment rural, par Jacques Ouvrard. « J’ai vécu dans le sud de la Vendée, à la Taillée. À l’école, nous parlions français, mais lorsque l’on jouait dans la cour de récréation, c’était du patois. Avec ma famille, mes grands-parents ou mes cousins, nous parlions également vendéen. C’est très important pour moi de transmettre un peu de cet héritage. » Librairie Looc 2025, 104 pages, 32,00 euros.
CE CHAINON QUI MANQUE – La trente-quatrième édition du festival Le chainon manquant se déroulera, à Laval (Mayenne), du mardi 16 au dimanche 21 septembre 2025. « Dans un paysage culturel français en constante mutation, le festival du Chainon Manquant s’impose, année après année, comme un phare pour les artistes en devenir et les spectateur·trices en quête de nouveauté. […] Dans une époque où la tentation du repli menace le tissu artistique, où la création peine à trouver les moyens de son expression, le Chainon Manquant incarne une forme de résistance. Une volonté farouche de défendre les artistes, d’ouvrir des chemins, de proposer à voir et à développer l’esprit critique. Ce Festival, aujourd’hui plus que jamais, n’est pas qu’un événement. C’est un manifeste. Celui d’une culture qui refuse de se taire. » (François Gabory, président du Réseau Chainon). La programmation est ici.
EXPOSITION – Au Musée de poche, 41 rue de la Fontaine au Roi à Paris, du mercredi 17 septembre au vendredi 11 octobre 2025, exposition Artistes ! qui donne à voir les illustrations de l’album du même nom de Virginie Morgand (2025). « Cette exposition propose de mettre en écho les gestes des créateurs : peintre, illustrateur, architecte, designer, avec ceux des enfants qui jouent, expérimentent, découvrent le monde et créent avec tant de curiosité et – disons-le – de génie. L’artiste Virginie Morgand, au style si reconnaissable, s’inspire des livres et des jouets vintage qu’elle collectionne pour nous offrir de grandes images graphiques vibrantes de couleurs. Une ode à l’art, accessible aux tout-petits, qui s’adresse à tous ceux qui le vivent tous les jours. » Vernissage le jeudi 18, à 18 heures 30. Site du Musée de poche ici.
POÉSIE – Vient de paraitre, actuellement en kiosque, Les plus beaux poèmes de notre enfance, hors-série très illustré de Lire Magazine, réalisé en partenariat avec Franc Culture. « À travers une sélection de textes emblématiques – de Desnos à Prévert, de La Fontaine à Baudelaire – Lire Magazine nous invite à replonger dans ces vers que l’on a récités sur les bancs de l’école et qui, souvent, continuent de vivre en nous. Plus que de simples souvenirs, ces poèmes sont devenus pour beaucoup des talismans, transmis aux enfants ou petits-enfants, chargés de tendresse, de sagesse, et d’une étonnante modernité. Ce hors-série met en lumière la force intemporelle de la poésie enfantine, entre mémoire collective, émotions partagées et regards d’aujourd’hui. Chaque texte sélectionné résonne comme une petite madeleine, réveillant des mondes disparus tout en ouvrant la voie à de nouvelles interprétations. En écho à cette sélection, auteurs, enseignants, artistes et journalistes évoquent la place de la poésie dans l’enfance et son pouvoir de résistance face à l’accélération du monde. » Des poèmes pour sourire, grandir, rêver, pleurer, résister. Rédacteur en chef du numéro : Louis Chevaillier. Lire Magazine 2025, 9,90 euros.
PRIX – Les Éditions des Cygnes et les Écrivaines et Écrivains Associés du Théâtre (E.A.T) font connaitre les lauréates de leurs prix 2025 : Prix Tout Public : Hannah Mimoun pour Tu ne pouvais pas être bien, tu étais dans la lumière ; Prix Jeunesse : Lisa L’Heureux pour Parmi les monstres. Il s’agit de prix sur manuscrit.
PARUTION – Paru récemment Hergé musicien ? par Jean-Jacques et Renaud Nattiez. Préface de Philippe Goddin. « La présence de la musique dans Les Aventures de Tintin montre que les goûts et les emprunts de son créateur aux différents genres musicaux – avec la truculente Bianca Castafiore comme figure emblématique – témoignent d’une culture musicale plus vaste qu’on aurait pu le croire. À coup sûr, Hergé fait preuve d’une inventivité remarquable, notamment lorsqu’il « dessine » le fameux air des Bijoux du Faust de Gounod qu’il décline en variations d’une vignette à l’autre ou d’un album à l’autre. Pourtant, alors que voitures, voyages, rêve ou rire ont fait l’objet d’analyses approfondies, la place de la musique reste encore peu explorée. La diva en serait-elle la seule incarnation ? » Presses universitaires de Montréal 2025, 96 pages, 15,00 euros.
REVUE – Fort pertinemment intitulé 60 ans dédiés à la littérature de jeunesse, bénéficiant d’une illustration de couverture très colorée signée Laurent Moreau et, pour l’occasion, enrichi d’une jaquette élargissant le visuel, le numéro 343 (septembre 2025) de La Revue des livres pour enfants, que publie, à la BnF, le Centre national pour la littérature de jeunesse, documente avec un bel entrain l’histoire de la publication. « Plus ancien titre de presse dédié à l’analyse critique des livres de jeunesse encore en activité, La Revue des livres pour enfants fête cette année ses 60 ans. L’occasion de se (re)plonger dans sa longue et riche existence. La déambulation commence par un retour sur l’année 1965, moment clé pour l’édition et la presse jeunesse, se poursuit par un récit en dessin de la vie de la revue, un retour sur sa place parmi les autres publications en série spécialisées, et par une analyse des critiques d’albums, reflets de la manière dont les grands sujets de société ont été traités dans les livres pour enfants au fil des ans. Plusieurs lecteurs et lectrices – éditeur ou éditrice, auteur ou autrice, bibliothécaire, libraire – nous ont fait le plaisir de témoigner de leur lien avec La Revue et de sa place dans leur quotidien de travail. Un article vient rappeler comment la littérature de jeunesse est devenu un objet de recherche universitaire légitime. Ce dossier se referme sur une sélection de couvertures illustrées de dessins originaux ou issus de livres édités. » De passionnants articles signés notamment Loïc Boyer, Christophe Patris, Mathilde Lévêque, Nathalie Beau. CNLJ 2025, 204 pages. Ce numéro : 12,50 euros. Abonnement annuel ici.
PARUTION – Vient de paraitre La bande des bédémaniacs de Scott McCloud et Raina Telgemeier. « Makayla et Howard sont amateurs d’histoire et de dessin, ils envisagent donc de concevoir des BD. Aidé par Fatima, la documentaliste du collège puis rejoint par Lynda et Art, ils fondent le club des Bédémaniacs. Petit à petit, les collégiens vont découvrir les codes, employer leur créativité et leur imagination pour créer leurs propres aventures. Le chemin est laborieux et difficile pour trouver son style, maîtriser les techniques narratives et graphiques, se faire connaître. Un parcours qui sera semé de doutes, d’espoirs, d’interrogations mais aussi de joies, de découvertes, d’échanges et de partage. Si la route est longue avant le succès éditorial, ce récit d’apprentissage fait aussi l’éloge du collectif, de l’amitié, de l’entraide et de la confiance en soi. » Rue de Sèvres 2025, 288 pages, 16,00 euros.
C’EST CADEAU – Au Québec, depuis 1999, le programme La lecture en cadeau s’adresse aux enfants de 0 à 12 ans qui vivent en milieux défavorisés et vise à prévenir les difficultés de lecture et d’écriture susceptibles de mener au décrochage scolaire, puis à l’analphabétisme. Pour en savoir plus, c’est ici, sur le site de la Fondation pour l’alphabétisation.
INITIATIVE D’ÉDITEUR – Bayard Jeunesse communique : « Pour ancrer la lecture dans les habitudes de vos enfants dès la rentrée, nous lançons une nouvelle émission vidéo réalisée avec les rédactions de J’aime lire. […] Les journalistes Jérôme Blanchart, Adeline Quéraux et Anne-Sophie Chilard nous livrent leurs coups de cœur lecture pour les 7-13 ans. […] Pour découvrir l’émission, rendez-vous sur la chaîne Youtube de Bayard Jeunesse. » La première émission est ici.
REVUE – Vient de paraitre, en kiosque actuellement, Astérix, une ode aux valeurs humanistes. « Avec ce hors-série, Le Monde vous propose une odyssée au cœur des valeurs intemporelles incarnées par l’irréductible Gaulois et ses amis. Découvrez comment cette BD emblématique célèbre les fondements de nos valeurs, de l’amitié à l’universalisme, tout en rendant hommage à l’enfance et aux vertus de la sagesse. En bonus, les entretiens avec les scénaristes Jean-Yves Ferri et Fabcaro. » Le Monde 2025, 112 pages, 11,99 euros.
GRIBOUILLAGES BORDELAIS – Le Festival Gribouillis se déroulera du jeudi 11 au dimanche 14 septembre 2025, à Bordeaux (Gironde), dans une dizaine de lieux. « Enfant, le gribouillis est une de nos premières productions graphiques. Adulte, on le griffonne en dessin automatique. Qu’il soit une pure invention enfantine, une expression agitée des émotions, ou un simple égarement de l’esprit, ce geste nous ramène à l’imagination et la création brute. Et c’est ce qu’on adore : croiser les traits, les mondes, les âges, faire des ponts entre illustrations, albums pour enfants et bandes dessinées alternatives pour adultes. Pour accompagner notre mascotte signée Jochen Gerner, nous avons proposé le jeu des variations à Anouk Ricard, autrice à la croisée de l’absurde et du dessin faussement naïf. Alors vivement la rentrée de septembre pour fêter le dessin sous toutes ses formes, dans un joyeux bazar festif, imaginé en compagnie des auteurs, autrices et maisons d’édition les plus curieuses, libres et téméraires. On vous a concocté, pour cette cinquième édition, un nouveau bouquet d’images. Sept expositions seront semées dans la ville pendant tout le mois de septembre, pour découvrir les univers graphiques de David B., Sophie Guerrive, Julie Delporte, des éditions Losfeld et d’autres surprises. Que vous soyez petits ou grands, on se retrouve en septembre pour en prendre plein les yeux. » Le communiqué de presse détaille le programme et il est ici.
JEUNE PUBLIC – Le Centre culturel de Gerpinnes reçoit la Compagnie Dérivation le mercredi 17 septembre 2025, à 15 heures 30, pour une représentation unique du spectacle jeune public Jean de la Lune adapté de l’album de Tomi Ungerer. « Jean, petit habitant lunaire rêveur, décide un jour de quitter son croissant d’argent pour découvrir la Terre. Mais sa visite ne se passe pas comme prévu : il se retrouve confronté à un monde gouverné par une autorité invisible et autoritaire, qui interdit tout ce qui fait la joie de vivre. Entre interdits absurdes et course à la liberté, Jean ne pense plus qu’à une chose : retourner sur sa Lune adorée. Ce spectacle sensible et profondément humain propose aux enfants un regard critique et poétique sur notre société. À travers cette adaptation inventive, la Compagnie Dérivation met en lumière l’importance de la désobéissance face à l’absurde et de l’ouverture à l’autre. » À partir de 4 ans. Réservation obligatoire à cette adresse. Site de la compagnie ici.
UN NOUVEAU PRIX – Rachida Dati, ministre de la Culture présentement démissionnaire, a annoncé, ce lundi 8 septembre, la création du Prix du livre pour les bébés du ministère de la Culture qui récompensera un livre parmi la production de littérature jeunesse destinée aux moins de trois ans. Ce prix qui sera remis pour la première fois en novembre prochain lors d’une cérémonie organisée au ministère de la Culture, a pour vocation de devenir un rendez-vous annuel mettant à l’honneur la créativité des auteurs et des éditeurs de littérature pour les tout-petits. Le jury, nommé pour deux ans, « réunira des personnalités dont le parcours, les fonctions ou les qualités permettront de choisir un lauréat. Il s’appuiera sur les sélections du Centre national de lecture pour la jeunesse de la Bibliothèque nationale de France. » Rachida Dati explique : « Il n’est jamais trop tôt pour découvrir les livres et je suis fière de créer ce prix qui associe sans hésitation les bébés et les livres ! Ils sont un formidable vecteur de lien, d’émotion, d’éveil et de transmission. Dès la toute-petite enfance, manipuler des livres apporte des bénéfices pour la plasticité cérébrale, l’empathie, la concentration, et l’exposition au langage, qui est un facteur important d’égalité des chances. Je me réjouis d’avance de découvrir le livre lauréat. ».
CULTURE COMMUNE, DISENT-ILS – Le gouvernement suédois (droite et extrême droite) vient de rendre public une liste de « canons culturels » réalisée, à sa demande, par un comité d’historiens, d’universitaires et de journalistes. « Le document recense cent œuvres artistiques et phénomènes (culturels, sociaux, politiques et économiques) qui permettent, selon ses initiateurs, de définir l’identité suédoise. Les citoyens, dans un premier temps, avaient été invités à soumettre leurs propositions sur un site dédié. » Dans cette liste : Ikéa et Fifi Brindacier, mais pas le groupe ABBA. Les détracteurs de cette initiative dénoncent un « projet éducatif nationaliste », qui véhicule une vision étriquée de l’identité suédoise, dont sont écartées la diversité, les minorités et la culture contemporaine.
EXPOSITION – À l’occasion de la publication de la monographie de Michèle Cochet Philippe Dumas, morceaux choisis (MeMo, 2025), la Médiathèque Françoise Sagan, 8 rue Léon Schwartzenberg à Paris, propose, depuis le samedi 6 septembre et jusqu’au dimanche 2 novembre 2025, un Accrochage Philippe Dumas rassemblant, outre vingt-sept planches originales (Une ferme, Robidu, Vive le cheval, etc), des albums célèbres ou un peu moins, sous vitrines et à lire sur place ou à emporter. « Depuis son premier album, Histoire d’Édouard, en 1976, Philippe Dumas a réjoui plusieurs générations de lecteurs et, s’il est aujourd’hui moins connu des plus jeunes, il n’en reste pas moins un auteur-illustrateur majeur, toujours actif, un pied dans le patrimoine, et un pied toujours bien ancré dans la création. » Rencontre avec l’artiste le samedi 11 octobre, à 15 heures.
SE SOUVENIR DE CAROLINE – Depuis le samedi 6 septembre 2025, la bibliothèque de Pontgouin (Eure-et-Loir) porte le nom de Bibliothèque Caroline et ses amis, en hommage à Pierre Prost, auteur et illustrateur de la célèbre série. Présence de l’épouse de Pierre Prost lors de la matinée d’inauguration dont le programme peut être lu ici. Voir aussi à cet endroit, sur le Facebook de Christophe Meunier, auteur de Caroline, héroïne des Trente Glorieuses.
MÉRITOCRATIE – Dans un rapport rendu public ce 27 août dernier, l’Observatoire des inégalités donne les chiffres : plus on avance dans la scolarité, plus les enfants de cadres sont représentés et moins il y a d’enfants d’ouvriers. Selon un récent rapport réalisé par l’Observatoire des inégalités ce 27 août dernier, ces disparités sont particulièrement visibles dès l’entrée au lycée. En terminale générale, il y aurait 2,5 fois plus d’enfants de cadres que d’enfants d’ouvriers tandis qu’en CAP, il y aurait six fois plus d’enfants d’ouvriers que d’enfants de cadres. Du côté de l’enseignement supérieur, la part des enfants d’ouvriers ne représente que 8,7% des étudiants à l’université, 6,4% dans les classes préparatoires aux grandes écoles et 2% dans les grandes écoles. Les enfants de cadres représentent 39,4% des étudiants à l’université, 53,7% en classe préparatoire et 64,9% dans les grandes écoles. Ces données montrent, comme le souligne l’Observatoire, que « notre système est loin de faire ce qu’il devrait pour assurer l’égalité des chances scolaires. Essentiellement parce que l’école française cherche à sélectionner quelques bons élèves plutôt que d’éviter d’en perdre un grand nombre en route ».
EXPOSITION – Le Centre d’Art de Rouge-Cloître, 4 rue du Rouge-Cloître à Auderghem (Belgique), propose, du dimanche 14 septembre au dimanche 23 novembre 2025, l’exposition collective Quand vient la nuit qui rassemble des ouvres de Jeanne Ashbé, Sabine De Greef, Ian De Haes, Noelia Diaz Iglesias, Claude K. Dubois, Anne Herbauts, Sara Gréselle, Émile Jadoul, Louis Joos et Mario Ramos et Valérie Locatelli, illustratrice des Ateliers d’Artistes de Rouge-Cloître. « Ici, les illustrations se dévoilent dans leur version originale, au-delà de leurs contours définis par le format du livre. Posées sur leur papier d’origine, elles se révèlent sous un jour nouveau. À leurs côtés, des documents inédits – storyboards, croquis préparatoires – témoignent des multiples étapes du travail. Parfois même, sur certaines illustrations, on remarque l’absence d’éléments qui seront ajoutés plus tard par photogravure ou ajustement numérique. Autant de traces qui racontent le processus caché, indispensable à la naissance d’un livre illustré. » Site du Centre d’art à cette adresse.
CE SERA ROCK – La librairie Jaune Citron, 9 rue des Carmes à Orléans (Loiret) est spécialisée dans l’image. Pour son exposition de rentrée, elle se tourne vers les adultes en proposant une exposition consacrée à Guillaume David alias David Snug. « Originaire de Bayeux, auteur de bande dessinée mais aussi musicien dans le groupe Trotski Nautique ou Jessica 93, David Snug n’a pas la langue, ou plutôt le crayon dans sa poche. Il n’hésite pas à dézinguer le cinéma, la politique, l’industrie musicale avec des planches la plupart du temps en noir et blanc, dans un style cash, drôle et sans détours. » Pour les planches Ni web ni master, Dépôt de bilan de compétences et de 50 classiques de la pop, ce sera du mardi 2 septembre au samedi 4 octobre 2015. Dédicace le samedi 20 septembre, de 16 heures à 18 heures 30.
C’EST AU DANEMARK – Pour encourager la lecture, le gouvernement danois veut supprimer la TVA sur les livres, actuellement à 25%. « Nous devons tout mettre en œuvre pour résoudre cette crise de la lecture qui, malheureusement, se répand ces dernières années », explique Jakob Engel-Schmidt, ministre de la Culture, précisant que la suppression coûterait 330 millions de couronnes (44,2 millions d’euros) par an à l’État. Selon le dernier rapport Pisa, 24% des élèves danois de 15 ans ne maîtrisent pas les compétences minimales pour comprendre et extraire des informations d’un texte simple, une proportion en hausse de quatre points en dix ans. Combinée avec une augmentation des achats publics de livres pour les bibliothèques publiques et scolaires, cette mesure pourrait renforcer davantage la culture de la lecture et garantir l’accès aux livres physiques pour tous les Danois, adultes comme enfants.
AUTORITARISME POLITIQUE – Une tribune signée par plus de 500 enseignants, chercheurs, écrivains et éditeurs s’oppose aux « choix solitaires » opérés par Valérie Pécresse, présidente de région, concernant l’éradication du manuel scolaire. La conseillère régionale communiste Céline Malaisé explique : « Nous sommes passés de la gratuité des manuels scolaires pour les lycéens mise en place par la gauche en 2004 à un outil imposé par la droite régionale et bientôt unique. Celui-ci est décrié car il fragmente les connaissances, sans cohérence d’ensemble, où l’absence de hiérarchisation des informations ne permet plus la structuration d’un raisonnement ». Outrepassant les compétences attribuées par la loi, la région Île-de-France et sa Présidente font, avec un culot monstre, ingérence dans le choix pédagogie des enseignants ceux-ci devront désormais utiliser exclusivement.
FÉMINISME – La bibliothèque du CID Fraen an Gender, 14 rue Beck, à Luxembourg, créée en 1992, accueille celles et ceux qui s’intéressent au féminisme, aux thématiques du genre, à l’égalité entre les sexes, et qui luttent contre les rôles stéréotypés. Elle contient plus de 30 000 livres et compte une quarantaine d’abonnements à des périodiques internationaux. Une importante section musicologie regroupe 3 500 partitions et 600 livres spécialisés, tandis qu’une médiathèque propose 5000 disques. L’établissement vient d’inaugurer un nouvel espace spécifiquement dédié aux jeunes. « Les enfants et les ados ont aussi droit à leur bibliothèque féministe. […] Le nouvel espace baptisé CIDY est conçu pour permettre aux plus jeunes de découvrir l’égalité des genres de manière ludique et interactive, à travers des livres, mais aussi d’activités mettant en valeur la diversité, la solidarité et l’empouvoirement. Le concept prévoit que les parents, les pédagogues et les jeunes eux-mêmes puissent consulter les ouvrages et utiliser le matériel de manière intuitive. » Site de la bibliothèque ici
DANS LE POSTE – Le dimanche 7 septembre 2025, à 22 heures 45, sur France 5 (puis, en streaming, sur france.tv), diffusion d’un documentaire inédit signé Dominique Thiéry René Goscinny, sa bulle sur les toits de Paris. « Sur les toits de Paris, René Goscinny vit dans sa bulle. Avec sa femme Gilberte et sa fille Anne, ils habitent dans un grand appartement au dernier étage d’un immeuble du XVIe arrondissement doté d’une terrasse de 500m2 avec une vue époustouflante sur la tour Eiffel. Pour ce citadin pur jus, l’inspiration vient quand même de sa proximité avec le calme et la nature de son jardin. Ici, il a écrit une grande partie de son œuvre : Lucky Luke, Le Petit Nicolas, Iznogoud et bien sûr Astérix, créé avec Albert Uderzo. Celui qui a donné ses lettres de noblesse au métier de scénariste de BD, contribuant à la hisser au rang de 9e art a su créer un héros national emblème de la France dans le monde entier. S’il meurt brutalement à 51 ans, son œuvre reste plus vivante que jamais avec 500 millions d’albums vendus ! Ses tandems légendaires avec les dessinateurs Morris, Sempé, Tabary ou Uderzo font de lui un artiste majeur et singulier du XXe siècle. Avec les témoignages d’Anne Goscinny, sa fille unique, Salomé et Simon du Chatenet, ses petits-enfants, Sylvie Uderzo, fille d’Albert Uderzo, Benoît Peeters, historien de la BD, Catel et Bocquet, biographes de René Goscinny. »
REVUE – Le numéro 242 de La revue des livres pour enfants de juillet 2025 est titré Lire aux tout-petits… encore ! « Alors que les études successives confirment l’importance de lire des histoires aux enfants et de les familiariser avec les livres dès leur plus jeune âge, ce dossier fait le point sur l’offre éditoriale en direction des 0-3 ans et sur la médiation envers le public des tout-petits. Sont à découvrir, notamment : une incursion dans l’univers créatif de cinq auteurs et autrices (Delphine Chedru, Claire Dé, Lucie Félix, Chris Haughton et Mathieu Maudet) ; une expérience de lecture à des nourrissons prématurés au CHU de Tours ; le dispositif dédié aux assistantes maternelles de la médiathèque Françoise Sagan, à Paris ; les témoignages de la médiathèque départementale de l’Hérault et du réseau des médiathèques de la Communauté urbaine Grand Paris Seine & Oise qui se sont emparés du dispositif national Premières Pages pour promouvoir le livre et la lecture auprès des plus jeunes ; l’initiative de la Ville de Chaumont qui décerne des prix littéraires ». A noter également un libre cours Le construction de savoirs en histoire, géographier=e et enseigneùent moral et civique : quel rôle joue la littérature pour la jeunesse par Sylvie Lalague-Dulac, julie Picard et Céline Piot. CNLJ 2025, 192 pages. CVe numéro : 12,50 euros. Abonnement annuel ici.
PARUTION – Vient de paraitre Un abécédaire sensible des bibliothèques : mots d’ordre et de désordre, sous la direction de Muriel Amar et Joëlle Le Marec. Préface de Georges Didi-Huberman. Prélude de Philippe Artières. « L’ouvrage est issu d’un travail collectif de longue durée dans le monde de la bibliothèque. Il s’agit de rendre visibles et audibles les présences et les voix discrètes d’une communauté professionnelle occupée jour après jour à entretenir des espaces de vie et des savoirs menacés par les pratiques de management des ressources. Le fait que la bibliothèque ne ressemble pas à un milieu naturel (une forêt, une zone littorale), et qu’elle soit souvent considérée comme un instrument de politiques publiques, empêche d’en voir l’essentiel. Elle est un milieu unique. Elle maintient les conditions vécues, concrètes, d’un projet collectif continu. Elle structure un lien vivant entre savoirs, égalité, attention, souci de soi et d’autrui. L’institution parfois réputée conservatrice occupe du simple fait de tenir à ce qui est important, une place aux avant-gardes des perspectives ouvertes par les épistémologies du soin, de la protection et de l’attention. [L’ouvrage] s’adresse à ceux et à celles qui comptent sur les institutions publiques culturelles, les services publics, à toutes celles et tous ceux qui travaillent à l’entretien de formes de vie structurées par les savoirs, pour amplifier le partage de ce qui compte, et maintenir un lieu de vie essentiel au plan politique. » Éterotopia 2025, 168 pages, 18,00 euros.
RECRUTEMENT – La ville de Margny-lès-Compiègne, dans l’Oise, recrute, pour le Centre André François, Centre Régional de l’Album et de l’Illustration, et pour le Pôle Art plastique du Service Culturel, un(e) adjoint(e) de direction et scénographie chargé(e) de médiation culturelle arts visuels. Date limite des candidatures : mardi 30 septembre 2025. La fiche de poste est ici.
ANALYSER LES ALBUMS – Cécile Boulaire nous fait savoir : « J’ai le plaisir d’annoncer qu’en 2025-2026, la formation entièrement en ligne proposée par l’université de Tours Littérature jeunesse : initiation à l’analyse d’album sera animée par Cheyenne Olivier. Cheyenne est doctorante sous ma direction, et réalise une thèse de recherche-création consacrée à la manière dont les albums pour enfants parlent de la pauvreté. » Cette formation fournit les bases nécessaires pour développer sa propre capacité d’analyse critique d’un album pour enfants, en donnant d’une part des bases historiques, et d’autre part une méthodologie de l’analyse interprétative. Présentation détaillée de la formation ici.
SI LE CŒUR VOUS EN DIT – La section de l’Orléanais du CRILJ a repris, le dimanche 31 août, l’envoi à près de 5000 correspondants de sa lettre d’information bi-mensuelle. Si vous ne recevez pas et que vous voulez recevoir, demandez à être ajouté à la liste de diffusion en écrivant à cette adresse.
PARUTION – Paru il y a quelques temps une édition revue et augmentée de Super-héros : une histoire française par Xavier Fournier. « Ils se font appeler Fantax, Le Lynx, Fulguros, Judex, ou encore Le Nyctalope, Atomas, Photonik, Mykros Souvent costumés, parfois dotés de super-pouvoirs, ils combattent ces apôtres du Mal que sont Fantomas, Lady Panthère, La Main Noire ou la Brigade du Crime. […] De Vidocq à Hero Corp, de Rocambole aux Sentinelles, des feuilletons du XIXe siècle aux séries télé du XXIe, en passant par des milliers de pages de romans et de bandes dessinées, voici enfin dévoilées leurs incroyables origines. Dans une fresque illustrée inédite, Xavier Fournier retrace avec érudition l’arbre généalogique de cette grande famille. Dans quel contexte ces surhommes ont-ils été imaginés et promus ? Quels furent leurs auteurs et leurs éditeurs ? Comment ont-ils influencé leurs cousins américains ? Pourquoi ont-ils été effacés des mémoires ? Qu’est-ce qui explique leur actuelle renaissance ? Un ouvrage de référence pour la reconnaissance d’un continent englouti de notre patrimoine culturel. » Huginn & Muninn 2024, 252 pages, 26,95 euros.
UN MUSÉE POUR LA BD – Inventée, en 1827, puis théorisé, par le Genevois Rodolphe Töpffer, avec la publication d’un premier récit en estampes titré Les Amours de monsieur Vieux Bois (et non, comme il fut longtemps dit, par Richard Felton Outcault avec la publication, dans la presse américaine, de Yellow Kid), la bande dessinée aura bientôt son musée à Genève, à la Villa Sarasin, propriété de la commune du Grand-Saconnex, demeure construite entre 1830 et 1833 figurant à l’inventaire des monuments historiques. Le Conseil d’Etat genevois souhaite investir cinq millions de francs dans le projet. Il vient de déposer une demande de crédit auprès du Grand Conseil, essentiellement pour des travaux de restauration. À côté des cinq millions de francs du canton, la Ville du Grand-Saconnex investira un million de francs. S’y ajouteront près de six millions de francs d’apports privés et cinquante mille francs de subventions cantonales diverses. Le futur Musée, dont l’ouverture est programmé pour la fin 2027, aura principalement pour mission de mettre en valeur les collections genevoises de bande dessinée.
ON NE L’AVAIT PAS VU VENIR – Fort Boyard, célèbre émission de télévision, et la série « Monsieur Madame » de Roger Hargreaves, non moins célèbre, s’associent. Les figures du Fort, Père Fouras en tête, vont être redessinées à la sauce « Monsieur Madame » et un gros marchandising se déploiera en temps utile : livres, jeux et jouets, fournitures de rentrée et produits alimentaires ainsi que des opérations promotionnelles massives, dans les grandes surfaces comme dans les centres commerciaux et les restaurants fast-food. Éric Lambert, directeur du pôle Licence chez France tv distribution, ne cache pas sa satisfaction : « Réunir les « Monsieur Madame » et Fort Boyard autour d’une collaboration inédite et inattendue, c’est un véritable plaisir. » Ce sera pour l’été 2026.
POUR LES PETITS – Nounouflix est une nouvelle plateforme d’éveil et de divertissement pour les tout-petits à l’attention des assistantes-maternelles, parents, crèches, écoles, relais petite enfance, etc. Une multitude de ressources pour l’éveil des jeunes enfants au quotidien : plus de 1800 chansons du label Enfance et Musique, plus de 80 histoires racontées, des centaines de coloriages, une documentation, des outils. Pas très cher, sans publicité et sans engagement. C’est ici.
CENTENAIRE – Créée en 1925, « Zig et Puce », célèbre série d’Alain Saint-Ogan, a donc 100 ans cette année. Initialement parue dans Le Dimanche illustré, supplément hebdomadaire pour la jeunesse du quotidien L’Excelsior, cette bande dessinée, première à utiliser des bulles, connut un grand succès. Au fil de leurs aventures, les deux jeunes héros, accompagnés par le pingouin Alfred, voyageaient à travers le monde. La série sera reprise, en accord avec Alain Saint-Ogan, par Greg, qui la modernisa pour une parution, entre 1963 et 1970, dans le Journal de Tintin.
Reprise, ce lundi 1ier septembre 2025, des mises à jour du « Fil d’actualité » du site du CRILJ. Tenez-nous au courant de vos activités et de vos trouvailles et, dans la mesure du possible, nous diffuserons. Pour tout contact : crilj@sfr.fr.
SAVOIR ET POUVOIR ÊTRE LENT – Les éditions Rue du monde invitent : « Participez à la traversée la plus lente du monde d’un pont de Paris par l’auteur Arthur Dreyfus, accompagné de son nouvel album L’Étonnante histoire de l’homme le plus lent du monde illustré par Sim Mau. Le mercredi 9 juillet prochain, de 9 heures du matin à 9 heures du soir, Arthur Dreyfus entreprendra la plus lente traversée du monde d’un des ponts les plus courts de Paris, le Pont au Double, qui relie le parvis de Notre-Dame au quai de Montebello. Il mettra donc 12 heures pour parcourir ses 45 mètres, à la vitesse de 3,75 mètres par heure. Équipé d’un parasol et de quelques tabourets, il lira l’album à tous les enfants et à tous les adultes qui viendront à sa rencontre. Merci de faire circuler l’information – rapidement si possible. »
DISPARITION – Régine Lilensten, éditrice, est décédée le jeudi 29 mai 2025. Elle avait 93 ans. Née Soszewicz, elle avait connu une enfance difficile, échappant de peu à une rafle d’ampleur en février 1943, épisode qu’elle retracera en écrivant Les étoiles cachées (Castor poche, 1989). Après la guerre, la jeune Régine apprend la comptabilité d’entreprise, sans goût. Sa passion, ce sont les livres et elle parvient à se faire embaucher au CDLP (Centre de diffusion du livre et de la presse). « J’étais arpette ! Je touchais des livres et, en plus, on me payait à la fin du mois ! Vous vous rendez compte : c’était fantastique ! » Ses employeurs s’aperçoivent que Régine parle couramment l’anglais. Ils lui confient alors des responsabilités nouvelles et, notamment, l’envoient à la Foire du livre de Leipzig avec la mission de construire un catalogue de livres de prix. Intégrant ainsi La Farandole (créée en 1955), « à l’essai pour un an », Régine Lilensten découvre avec enthousiasme le livre pour enfants. Quand René Clastres, président-directeur-général en titre, quitte la maison en 1971, on propose, très naturellement, à Régine de prendre la place. « Je l’ai fait en novembre. Ensuite, j’ai appris sur le tas. Cela m’a pris un an environ ». Nommée, en 1972, présidente-directrice-générale d’une entreprise qui, à son arrivée, compte six employés (deux lecteurs, un responsable artistique, un comptable, un manutentionnaire et un coursier), Régine Lilensten occupera cette fonction jusqu’en 1978, quand La Farandole, maison indépendante jusque là, doit, quoique (ou parce que) bénéficiaire, intégrer le groupe Messidor. À 47 ans, l’éditrice, qui a ses habitudes, ne souhaite pas travailler dans la nouvelle entité, repartir de zéro, dépendre d’un patron. L’intégration se fera sans elle. Sous la gouvernance bienveillante de Régine Lilensten, auront été imaginées à La Farandole : en 1972, la collection « Feu follet » ; en 1975 : la collection « 8.9.10 » ; en 1977, la collection « Aux quatre coins » ; en 1978 : la collection « Toutimages ». C’est grâce à Régine Lilensten que La Farandole publie le premier Yvan Pommaux, le premier Pef, les contes russes illustrés par Bilibine, la série des « Nicole » d’Andrée Clair et Bernadette Desprès, Le tigre dans la vitrine d’Alki Zei, L’homme de toutes les couleurs de Pierre Paraf, qui traite du racisme. Au catalogue également : Pierre Gamarra, Colette Vivier, Madeleine Gilard, Paulette Michel, Jean Ollivier, Jacqueline Held, Bertrand Solet, Mohammed Dib, Gianni Rodari, Béatrice Tanaka, Rolande Causse. En 1979, Régine Lilensten fonde la SARL Éditions du Sorbier, ne publiant, la première année, que des ouvrages pour adultes. Les ventes ne suivent pas et l’éditrice revient dare-dare à la littérature pour la jeunesse. Au fil des ans, jusqu’en 1998, date à laquelle la maison rejoint le groupe La Martinière, les petits lecteurs apprécieront des albums signés Yvan Pommaux, Marie Wabbes, Jack Kent, Shigeo Waranabe, Anne Brouillard, May Angeli et la sorcière Camomille de Roser Captevilla. Notons également les collections « J’étais un enfant », « Arrêt sur image » et « Euréka ». En 2000, Régine Lilensten crée La Maison des illustrateurs qui, soutenue par le Centre National du Livre, la DRAC Ile de France, la Mairie de Paris et l’ADAGP, s’installe dans un local qui lui permet d’accueillir des expositions, d’organiser des formations et de mettre en contact de jeunes illustrateurs débutants avec des illustrateurs reconnus. L’initiative est novatrice et l’association-support rassemblera près de cinq cent adhérents. « Cette maison est faite pour des jeunes illustrateurs, ce n’est pas normal qu’elle repose uniquement sur les épaules de Régine Lilensten. Il faut une vraie structure, une vraie direction, un emploi jeune, du matériel. Il faut la professionnaliser. C’est le fond de ma pensée et je le dis sans amertume parce que j’ai beaucoup de choses à faire par ailleurs. » Avant de prendre retraite, Régine Lilensten ouvrira une galerie d’art à Paris. « Régine, j’ai toujours considéré qu’elle était très capable. Elle a vendu des livres, mais elle aurait pu vendre des souliers, à mon avis, ou n’importe quoi. Elle était très bien. » (Bertrand Solet).
C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (19) – Du vendredi 18 juillet au dimanche 17 août 2025, le metteur en scène Luc Petit fera revivre l’univers de Lewis Carroll dans un spectacle déambulatoire qui prendra place au château de Beloeil, 11 rue du Château à Beloeil (Belgique). « Ce nouveau spectacle ne se contente pas de raconter l’histoire d’Alice : il invite le spectateur à la vivre. Conçu comme un parcours déambulatoire, il transforme le public en aventurier suivant les pas du lapin blanc. De tableau en tableau, chaque scène est un monde à part entière, peuplé de figures fantasques comme le Chapelier Fou, la Reine de Cœur et le Chat de Cheshire qui prennent vie grâce à une troupe de plus de cent artistes. Jeux de lumières, effets spéciaux somptueux, pyrotechnie et décors féériques créent une plongée saisissante dans l’imaginaire de Lewis Carroll. » Depuis deux ans, une vingtaine d’acteurs en situation de handicap, accompagnés par l’association La Pommeraie, participent à l’aventure en concevant notamment les décors.
JEUNE PUBLIC – Depuis 2018, le Théâtre de la Ville organise un comité de lecture composé de classes d’écoles primaires parisiennes. Cette année, quatre classes des écoles Rampal, Clignancourt et Émeriau se sont réunies pour débattre et élire la pièce sur laquelle ils travailleront en atelier et qui sera montée par la Troupe du Théâtre de la Ville en 2026. La pièce choisie est Lucienne Eden ou l’île perdue de Stéphane Jaubertie (éditions Théâtrales jeunesse, 2021).
REVUE – Le numéro 31 de juin-juillet-août 2025 de la revue Les arts dessinées alterne, comme pour chacune des parutions du périodique, articles très illustrés et informations nombreuses. La grande interview du trimestre est consacrée à Beatrice Amemagna et c’est Frédéric Bosser qui interroge. Côté jeunesse encore, huit pages signèes Rodolphe Massé pour se souvenir de Grodada que créèrent le professeur Choron et Charlie Schlingo. Sommaire détaillé et conditions d’abonnement sur le site de la revue. En kiosque, c’est 19,00 euros.
RAVIVER – La romancière et essayiste Titiou Lecoq est, au « Livre de poche jeunesse », à l’initiative d’une collection, « Le Livre de mes 10 ans », qui propose à des écrivains de republier un texte marquant de leur enfance assorti d’une préface et d’un questionnaire de personnalité, « pour nourrir la culture littéraire des jeunes lecteurs ». Mona Chollet nous donne l’occasion de relire Le château des enfants volés de Maria Gripe, inédit depuis 1984. Marie Darrieussecq signe la préface du Fantôme de Canterville et autres nouvelles d’Oscar Wilde. Nicolas Mathieu a choisi Le perroquet qui bégayait d’Alfred Hitchcock, Alice Zeniter Virus L.I.V.3 ou la mort des livres de Christian Grenier et Gaël Faye Ils étaient dix d’Agatha Christie.
C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (18) – Chaque vendredi et samedi soir, à partir du vendredi 4 juillet 2025, les Carrières des Lumières, route de Maillane, aux Baux-de-Provence (Bouches-du-Rhône) « invitent petits et grands à un voyage féerique avec une expérience immersive inédite dédiée au Petit Prince, chef-d’œuvre intemporel d’Antoine de Saint Exupéry. En collaboration avec la succession Antoine de Saint Exupéry, cette création unique donne vie aux mots et aux aquarelles de l’auteur, vous plongeant dans un univers poétique et étoilé. […] Enveloppé dans cet univers poétique, accompagnez le Petit Prince dans sa quête pour comprendre et apprivoiser le monde autour de lui. Chaque séquence vous entraîne dans des mondes merveilleux, du désert à l’astéroïde B612, en passant par les multiples planètes qu’il visite. En famille, entre amis ou en solo, c’est l’aventure idéale pour partager émotions, imagination et souvenirs inoubliables. » Horaires et réservation ici.
EN PLEIN AIR – Le dimanche 20, mercredi 23, samedi 26 et dimanche 27 juillet 2025, de 11 heures à 12 heures, au Théâtre de Verdure du Jardin Shakespeare, allée de la Reine Marguerite, route de Suresnes, Le Pré Catelan, Bois de Boulogne, à Paris, Alice dans les rues d’après Lewis Carroll. Direction artistique, scénographie, texte et mise en scène : Nicolas Soloy avec la collaboration de Prune Balladur. « Notre pari est de présenter ce spectacle dans l’espace public, pour redonner au corps sa liberté de mouvement : le lapin blanc court à loisir au milieu de la foule, la chute d’Alice prend l’allure d’un numéro acrobatique. L’environnement urbain et paysager sert de décor aux personnages : les portes sont celles des maisons et boutiques, un square devient terrain de croquet… Un jeu interactif avec le public permet d’aborder chaque séquence, spectateurs noyés sous une pluie de larmes, conviés au thé chez les fous ou entraînés dans une course sans queue ni tête. » Tarif adulte et enfant : 10,50 euros. Site du Théâtre de verdure ici.
L’HEURE DU LANCEMENT – François Bayroux a affirmé, lors de sa déclaration de politique générale, qu’il entendait accorder à la lecture une place prioritaire dans la politique menée par son gouvernement, en faisant de la reconquête du temps de lecture, notamment contre le temps passé devant les écrans, un objectif important. Pour répondre à ces enjeux, Élisabeth Borne, ministre d’État, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et Rachida Dati, ministre de la Culture, lancent des États généraux de la lecture pour la jeunesse, « une initiative inédite de concertation et de construction de propositions ambitieuses et pragmatiques ». L’objectif est d’identifier les leviers susceptibles d’être utilisés pour amener les jeunes à la lecture à tous les âges, les différentes politiques publiques sectorielles participant au soutien de la lecture, ainsi que les axes pour améliorer la coopération entre les actions portées par l’État et par les collectivités locales. Lancement, ce jeudi 3 juin 2025, à la Médiathèque de Suresnes avec notamment une rencontre avec des familles autour de la mise en avant de l’opération Ma première carte de bibliothèque et une autre avec une classe de CM2 ayant participé à un atelier de lecture de contes.
C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (17) – Le musée de l’illustration jeunesse (mij), 26 rue Voltaire à Moulins (Allier), propose, du samedi 12 juillet 2025 au lundi 5 janvier 2026, une exposition rétrospective titrée On n’a pas tous les jours 20 ans. « 20 ans d’exploration et de célébration de l’illustration, de découvertes insolites au cœur des livres jeunesse et de rencontres avec des créateurs talentueux. Sa création relevait d’un pari pour le moins audacieux. Le développement du musée au fil de ces vingt années s’est fait en raison de la singularité de sa thématique, de la richesse de ses collections, de son rôle majeur dans la mise en place d’une politique d’éveil artistique et culturel. Dans l’écrin dans lequel le musée a pris place, une programmation à la fois riche et renouvelée, une adaptation de ses actions de médiation aux différents publics, le développement de ses dispositifs de soutien à la création. Cette exposition anniversaire est une belle occasion de découvrir ou redécouvrir les trésors des collections du musée, depuis un bois gravé d’après un dessin de Gustave Doré jusqu’aux variations sur Alice au pays des merveilles, de Nicole Claveloux à Rebecca Dautremer, en passant par des photographies d’Ylla pour des ouvrages signés Jacques Prévert. C’est aussi l’opportunité pour nous de remercier les artistes qui nous ont généreusement confié leurs œuvres pour enrichir ce lieu unique. »
PARUTION – Vient de paraitre Quand l’enfance rencontre l’histoire sous la direction d’Emmanuelle Fantin et Julien Tassel. « Qu’apprend-on de l’histoire en jouant aux Playmobil ou en découvrant au goûter les vignettes du chocolat Poulain ? Jusqu’où la littérature jeunesse peut-elle dire les violences de l’histoire ? Des jeux de société aux châteaux forts, en passant par la lanterne magique, l’objectif de cet ouvrage collectif est d’examiner l’histoire transmise aux enfants en dehors de l’école, à travers les jeux, les divertissements, les livres. Les auteurs explorent la diversité des ingénieries du passé à destination des enfants sondant aussi bien des dimensions matérielles de ces productions culturelles, que de leurs dimensions idéologiques, économiques et symboliques. » Presses universitaires de Rouen et du Havre 2025, 256 pages, 18,00 euros.
ENFANTS À L’HONNEUR À AVIGNON – « Depuis 2015, Scènes d’enfance – ASSITEJ France offre au jeune public la possibilité de vivre une expérience artistique unique, en plein cœur du festival d’Avignon. À l’occasion de cette dixième édition, 400 enfants et adultes venus des quatre coins de la France [ou venus de Tunisie, de Chine, de Pologne et d’Ukraine] se réuniront du lundi 7 au jeudi 10 juillet 2025 pour un parcours intégrant spectacles, ateliers de pratique et de critique, temps forts, rencontres avec des artistes. […] Le 10 juillet à 10 heures, la compagnie Les Anges au plafond et la compagnie Hippolyte a mal au cœur, proposeront une représentation du spectacle Un Prométhée. Une adresse à la jeunesse, exceptionnellement pensée pour et avec elle au cœur du festival. L’objectif de ce temps sera de poser cette question centrale : la justice est-elle l’un des fondements de l’harmonie du monde ? À la suite du spectacle, les enfants et les adultes présents seront invité.s à s’emparer ensemble de l’espace publique accompagnés de trois grandes marionnettes et six comédien.nes en costumes, pour manifester, scander et chanter leurs désirs pour le monde qu’ils habitent à travers les rues d’Avignon. » Le site de Scènes d’enfance est ici.
C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (16) – Du vendredi 4 juillet au mercredi 27 août 2025, aux Bassins des Lumières, impasse Brown de Colstoun, à Bordeaux (Gironde), exposition immersive Le Petit Prince. « Les aquarelles et les mots de Saint Exupéry prennent vie sur les sols et les murs, nous transportant dans un monde où l’imaginaire n’a pas de limite. Les roses, les renards et les serpents parlent, et nous voyageons de désert en prairie, de planète en planète sans la moindre difficulté. Enveloppés dans cet univers poétique, nous accompagnons le Petit Prince dans sa quête pour comprendre et apprivoiser le monde autour de lui. Cette quête reflète nos propres recherches de sens et de connexion à travers les grands thèmes intemporels du récit : questions et réponses, adulte et enfant, bonheur et chagrin, amour et amitié, visible et invisible. » Le Petit Prince, stipule l’argumentaire, s’adresse moins aux enfants qu’à la part enfantine qui se cache en chacun de nous. Le site est ici.
ÉCOUTER CHEZ SOI – Les captations des communications, conférences, tables de discussion et autres moments notables du congrès des mercredi 11, jeudi 12 et vendredi 13 juin 2025 de l’Association des bibliothécaires français (ABF) sont en ligne sur le site de l’association. Thème traité pendant les trois jours : Bibliothèques et esprit critique. C’est ici.
ACTUALITÉ ÉTASUNIENNE – La Cour suprême américaine a donné raison, le vendredi 27 juin 2025, à des parents d’élèves du Maryland de confession musulmane et chrétienne qui revendiquaient, au nom de la liberté religieuse, de pouvoir retirer leurs enfants de classe quand des livres abordant des thèmes LGBT+ y étaient utilisés. Par six voix contre trois, celles des six juges conservateurs contre celles des trois magistrats progressistes, la plus haute juridiction des États-Unis a considéré que priver des parents d’élèves de la possibilité de ne pas exposer leurs enfants aux thèmes LGBT+ en cours est « une atteinte inconstitutionnelle » à leur liberté de culte et « interfère de manière substantielle avec le développement religieux des enfants ». Dans son avis de désaccord, la juge progressiste Sonia Sotomayor avait argumenté que « les écoles publiques doivent offrir aux enfants de toute confession et origine une opportunité de se familiariser avec notre société multiculturelle ». De son côté, Donald Trump à, lors d’une conférence de presse, fait connaitre sa satisfaction : « C’est une formidable victoire pour les parents qui avaient perdu le contrôle des écoles et de leurs enfants. »
C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (15) – L’association Lecture Jeunesse propose une sélection titrée 30 livres préado pour cet été. Elle est ici. Des livres qui plaisent aux pré-adolescents, qui leur soient utiles – et assez récents pour qu’ils ne les aient pas encore lus.
LIRE À HAUTE VOIX – C’est Kendjy, venu de Martinique, qui a décroché la première place lors la finale nationale de la treizième édition des Petits champions de la lecture, avec sa lecture à voix haute, dans la salle Richelieu de la Comédie française, de À l’écoute de Thomas Gornet (Le Rouergue, 2024). « La lecture à voix haute a le gros avantage d’exposer aux textes écrits, avec une grande richesse de vocabulaire et des constructions syntaxiques complexes, et de cultiver donc cette attention à des textes composés littérairement. Elle vaut également la peine en elle-même, comme partage littéraire, pas seulement comme porte vers la lecture. Elle établit des relations entre les personnes, consolide une culture littéraire et ritualise l’événement de lecture. » (Clémentine Beauvais, marraine de cette édition).
DONATION – Le musée de l’illustration jeunesse (mij) de Moulins (Allier) accepte, en ce mois de juin, avec un plaisir non dissimulé, la donation que lui fait l’illustratrice Danièle Bour. Petit ours Brun à l’honneur, mais pas que.
PRIX – Pour sa septième édition, le Prix des lecteurs Babelio a, en deux semaines, rassemblé 19 000 votants pour 83 000 votes récoltés. 10 livres lauréats dans 10 catégories. En catégorie « jeunesse », le livre élu est Les derniers retrouveurs de Victor Dixen, tome 1 de la série « Agence Perdido » (Bayard, 2024). En catégorie « jeune adulte », le gagnant est Lever de soleil sur la moisson de Suzanne Collins (PKJ, 2025), deuxième tome de la série « Hunger Games »
PARUTION – Vient de paraitre Toutes les époques sont dégueulasses par Laure Murat. « Depuis quelques années, un malaise s’est installé dans la culture contemporaine. Ici on récrit des textes classiques ou certains best-sellers pour les purger du racisme et du sexisme, ailleurs on en appelle à une surenchère de conceptualisations. Et si la question qui sous-tend ce vaste débat était mal posée ? S’il s’agissait, dans bien des cas, d’argent et non d’éthique ? Et si la censure n’était pas du côté qu’on croit ? Et si les précautions prises à tout contextualiser produisaient à terme un effet pervers ? À l’aide de quelques exemples, Laure Murat tente de rebattre les cartes d’une polémique qui, à force d’amplifier, brouille les vrais enjeux de la création et de sa dimension politique. […] De Mark Twain à Roald Dahl en passant par Hergé ou Agatha Christie, l’autrice évoque la sensibilisation actuelle de la culture à travers la réécriture de certains canons littéraires et la contextualisation de textes pour prévenir le racisme ou le sexisme, entre autres. » Verdier 2025, 80 pages, 7,50 euros.
MARKETING – Depuis le mardi 3 juin 2025, McDonald’s met à l’honneur les « Monsieur Madame » avec un menu spécial, des peluches à collectionner, des mugs collectors et des serviettes de plage exclusives. Une campagne TV composée de deux films publicitaires est lancée pour promouvoir cette opération. D’après l’enseigne, « cette collaboration, orchestrée par l’agence TBWA, lui permet de réaffirmer sa volonté de réunir toute la famille autour d’une « licence transgénérationnelle par excellence, pleine de nostalgie pour les parents et adolescents mais toujours aussi iconique et moderne pour les enfants […] Cette campagne est une véritable ode à la licence « Monsieur Madame » dont elle reprend les codes graphiques et la tonalité. Une campagne qui résonne en chacun de nous car elle rassemble les personnages iconiques de « Monsieur Madame » et leur caractère unique dans le seul lieu où chacun peut venir comme il est : un restaurant McDonald’s. »
PRIX – Le Prix Le Point du livre jeunesse a été attribué à Serpent bleu, Serpent rouge, d’Olivier Tallec (école des loisirs, 2025). « Serpent Bleu et Serpent Rouge se connaissent depuis qu’ils sont tout petits, mais ce n’est pas une raison pour voir les choses de la même manière. Quand Serpent Bleu trouve que le ciel est bleu, Serpent Rouge le voit gris. Il arrive que le ton monte. Peut-on rester amis quand on est d’accord sur rien ? »
REVUE – Sous le titre Bébé lit aussi, le numéro 244 de juin 2025 de NVL la revue que publie, à Bordeaux, le Centre de ressources aquitain pour le livre d’enfance et de jeunesse (CRALEJ), Centre Denise Escarpit, rassemble des propos signés Patrick Ben Soussan, Joëlle Turin, Claudine C. Stupar, Jeanne Ashbé, Hervé Tullet, Brigitte Morel, Cécile Boulaire, Claire Léglise, Catherine Fourmet Jourde. 96 pages, 17,00 euros. Abonnement annuel ici.
PARUTION – Vient de paraitre Tout sauf charmants ? Un nouveau regard sur les contes de fées de Charlotte Dekoker, journaliste et autrice. « De Barbe-Bleue à la Reine des neiges, dix contes sous un nouveau regard. Depuis l’enfance et jusqu’à l’âge adulte, les contes sont omniprésents dans nos vies et nos imaginaires. Écrits, réécrits, réinterprétés en films et en dessins animés, décryptés par la psychanalyse. Découvrez ce que leurs différentes versions à travers les époques révèlent de nos façons de penser l’amour, l’amitié, le genre, le consentement ou la famille. » Mango 2025, 208 pages, 25,95 euros.
ON NE SE MÉFIE JAMAIS ASSEZ – Jean Vergès, co-fondateur et président de Cités Immersives, et Anthony Samama, directeur général, par ailleurs adjoint au maire LR du 15e arrondissement de Paris, travaillent main dans la main à une spectaculaire exposition Fables Immersives, parcours multimédia interactif pour découvrir Jean de La Fontaine. Présentation parisienne prévue en septembre 2025. Parmi les comédiens embarqués : Arielle Dombasle qui interprétera le loup, Alexandre Astier le lion, Charles Berling le renard et Laurent Stocker, sociétaire de la Comédie-Française, le fabuliste. Ayant appris – ce que ne lui avait pas dit son agent – que Pierre-Edouard Stérin, richissime cheval de Troie de l’extrême droite, était financièrement dans le coup, Charles Berling aurait émis quelques regrets. Un hors-série de 36 pages du magazine Beaux-Arts tiendra lieu de catalogue.
PARUTION – Vient de paraitre Philippe Dumas, morceaux choisis, une monographie signée Michèle Cochet avec la participation d’Élisabeth Brunet, Michel Defourny, Boris Moissard, Marie-Françoise Rose et Anne Trotereau. « Depuis son premier album, en 1976, Philippe Dumas a réjoui plusieurs générations de lecteurs. De ses jeunes années à ses œuvres en cours, cet ouvrage retrace le parcours de cet artiste prolifique. C’est l’occasion de pénétrer dans les coulisses de la création, de plonger dans les carnets de croquis, de rencontrer les héros de ses histoires, de connaître les anecdotes derrière l’évolution des rééditions… mais aussi de découvrir des œuvres inédites. La multitude des originaux présentés montre un échantillon représentatif du travail de Philippe Dumas, qui n’a de cesse, aujourd’hui encore, de créer. » MeMo 2025, 256 pages, 39,00 euros.
SÉPARER LA FEMME DE L’AUTRICE – J.K. Rowling s’est récemment réjouie de la décision de la Cour Suprême britannique définissant une femme par le sexe biologique et non le genre. Une prise de position qui ravive les tensions entre l’auteur de la saga « Harry Potter » et la communauté trans. Sur les réseaux sociaux, anonymes et célébrités appellent au boycott de la future série HBO, annoncée comme une relecture minutieuse des sept romans en sept longues saisons, l’autrice ayant, en cette affaire, le titre de productrice exécutive. Sortie envisagée des premiers épisodes (dont le tournage devrait commencer cet été) en 2026 sur la plate-forme Max. Pour rire un peu, c’est ici.
PRIX – La lauréate du Prix Poésie des lecteurs Lire et faire lire 2025 est Fanny Pageaud pour son ouvrage Po & Zi (À pas de loups, 2024). « Et si le grain de folie de la poésie pouvait permettre à deux êtres de se retrouver et s’accepter ? Tout semble opposer Po & Zi : leur couleur, leurs choix, leurs envies, leurs idées, leurs goûts… Et en même temps, ils forment un tout. Côte à côte, leur personnalité et leur caractère se renforcent ; leur singularité rayonne. Dans l’album, Po est à gauche et Zi est à droite. Représentés par deux couleurs complémentaires – un vert pomme et un rose framboise –, ces deux protagonistes mettent en perspective les deux facettes de la poésie, à la fois stricte et libre. Les visuels extrêmement variés ont été réalisés à l’aide de tampons (plus de 150), fabriqués en mousse adhésive découpée au scalpel. À l’aspect matiéré, les impressions à la gouache font la part belle à l’illustration artisanale. » Créé en 2013, le Prix Poésie des lecteurs Lire et faire lire est porté conjointement par l’association Lire et faire lire et l’équipe du Printemps des Poètes. Il vise à promouvoir la poésie contemporaine auprès du jeune public.
C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (14) – À la Maison de la BD, 3 rue des Jacobins, à Blois (Loir-et-Cher), du mardi 24 juin au samedi 30 août 2025, exposition de planches originales de l’album La Belle et la Bête de Benjamin Lacombe (gouache, huile, crayon, encre de chine, aquarelle) et de Cécile Roumiguière (Albin Michel, 2025). « Un vieux marchand égaré trouve refuge dans le château d’une créature effrayante : la Bête. Par malheur, il enfreint la règle ultime en cueillant une rose pour sa fille, la Belle, et se voit puni par le maître des lieux. Pour sauver son père, la Belle décide d’affronter la Bête et découvre une altérité bouleversante. Cécile Roumiguière offre une réécriture magnifique de ce conte classique, en situant l’action dans un château inspiré de Chambord, au cœur d’un cadre vénitien enchanteur. Les émotions des personnages sont sublimement mises en lumière par les illustrations de Benjamin Lacombe. » Pour nourrir son travail, l’illustrateur s’est intéressé à l’histoire de Petrus Gonsalvus, atteint d’hypertrichose, une maladie génétique rare qui aurait inspiré le personnage de la Bête et dont quatre de ses enfants, dont Antonietta, étaient également atteints. Le portrait d’Antonietta, réalisé par Lavinia Fontana, est aujourd’hui conservé au château de Blois.
RATTRAPAGE – Elsewhere Editions, éditeur pour la jeunesse ayant un titre d’Albertine à son catalogue et cinq signés Claude Ponti, vient de publier, pour les lecteurs étasuniens, un ouvrage regroupant, les cinq premiers albums de la série « Mafalda » jusqu’aujourd’hui non disponibles dans le pays. Traduction : Frank Wynne. Ainsi donc, née en Argentine en 1964 sous le crayon de Quino, star en Amérique latine et au Québec, appréciée en Europe comme en Asie, Mafalda aura mis plus d’un demi-siècle pour obtenir son visa pour les États-Unis. « Pacifiste, écologiste, antiraciste et féministe, Mafalda est une indignée permanente, dans le même camp anti-autoritaire que la Fifi Brindacier d’Astrid Lindgren et la jeune Marjane Satrapi se racontant dans Persepolis. Entourée d’une bande de copains pas toujours d’accord avec elle (Susanita, qui rêve de grand mariage, Manolito, adepte d’un capitalisme débridé, Felipe, dévoré par ses angoisses, Libertad, graine de révolutionnaire) et d’un petit frère imaginatif et turbulent, elle aiguise son esprit critique avec eux comme avec les injonctions parentales. Et pas question de se dévouer plus tard à son foyer, comme sa maman bien-aimée : Mafalda compte devenir interprète à l’ONU pour améliorer la compréhension entre les nations. « J’apprendrai l’anglais et le russe… et peut-être un peu de judo, au cas où. » (Sophie Bourdais, pour Télérama). Dans The Boston Globe, l’éditorialiste Marcela Garcia salue l’arrivée de cette héroïne « dont les États-Unis avaient besoin sans le savoir ».
PARUTION – Vient de paraitre Croire aux fées, pas aux clichés : le guide pour comprendre et combattre les clichés sexistes de la littérature jeunesse de Fanny Vella et Julie Michel-Gielen. « Et si les contes pour enfants façonnaient leur vision du monde plus qu’on ne le croit ? Encore trop souvent marqués par les stéréotypes de genre, les ouvrages jeunesse participent à limiter nos imaginaires. En mettant en lumière le sexisme à l’origine de ces récits, de leurs personnages et leurs illustrations, cet ouvrage propose de dépasser les codes qui cantonnent filles et garçons à des rôles figés. À travers des analyses éclairantes et des exemples percutants, il invite les lecteurs à réinventer la littérature jeunesse en la libérant des clichés. Son objectif : encourager une lecture plus inclusive, où chaque enfant peut se reconnaître et s’épanouir pleinement. » Le Courrier du livre 2025, 280 pages, 19,90 euros.
PRIX – Le prix Coup de pouce Gulli des premières lectures 2025 a été attribué par un jury de 6000 enfants à Noé Carlain (pseudonyme du duo composé d’Alain Grousset et Carl Norac) et à Thierry Manes pour leur album Clebsy, chien de la jungle (Didier Jeunesse, 2024). « Clebsy, un chien raffiné, vit confortablement sans jamais quitter son jardin. Un jour, son maître l’emmène dans la jungle. Paniqué et perdu, Clebsy se rappelle alors un précieux conseil : pour survivre, pas de sac à dos, juste son cerveau. » Lancé en 2007 avec le soutien du sociologue Edgar Morin, le prix Coup de pouce Gulli des premières lectures vise à prévenir le décrochage scolaire et à transmettre le goût de la lecture aux élèves de CP et de CE1. Pour ce faire, l’association Coup de Pouce a mis en place 1200 clubs lecture-écriture- livres dans 219 villes de France.
C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (13) – Depuis le lundi 17 mars et jusqu’au dimanche 31 août 2025, à Montrichard (Loir-et-Cher), 76 rue Nationale, chez le bouquiniste spécialisé en bandes dessinées Fil et plume, exposition rétrospective Pif Vaillant de 1945 à 1990. Jusqu’à 400 planches originales – l’exposition évoluant au fil des semaines – signées Arnal, Poïvet, Chéret, Tabary, Forest, Defranne, Loisel, Mas, Gillon, Cézard, Poirier, Coelho, Marcello, Nortier, Le Guen, Gaty, Gire, Claude-Henri, Forton et plusieurs autres. « L’impact culturel du magazine Vaillant puis Pif Gadget, a dominé le marché avec des ventes atteignant 1,5 million d’exemplaires par semaine, surpassant de loin Tintin et Le Journal de Mickey. […] L’exposition que propose Vincent Frases participe ici à la transmission de la passion pour la bande dessinée et à la préservation d’œuvres qui ont marqué plusieurs générations. Que vous soyez amateur, connaisseur ou collectionneur, vous y trouverez certainement votre bonheur. » Certaines planches sont en vente.
PRIX – Clara Héraut vient de recevoir, dans le cadre du récent salon Livr’à Vannes, le Prix jeunes adultes pour Les Coquillages ne s’ouvrent qu’en été (Hachette, 2024). « Née en 2000 à Bordeaux, Clara Héraut est une jeune autrice passionnée par l’écriture, qui a rapidement ressenti le besoin de partager ses propres histoires. Après s’être lancée en 2022 dans l’écriture de son premier roman, Nos plus belles années, un récit engagé qui aborde avec sensibilité les thèmes des violences sexistes et sexuelles et de la vie étudiante, elle continue de captiver ses lecteurs avec des récits tout aussi percutants. »
MON TROUSSEAU DES SIX ANS – David Lisnard, maire de Cannes, a remis, lundi 16 juin 2025, les premiers Trousseaux de lecture à 87 enfants cannois âgés de six ans, les autres familles concernées devant se faire connaitre afin de bénéficier, au fil des mois, du dispositif. Chaque enfant né à Cannes à partir du 1er juillet 2019 et résidant à Cannes, recevra alors, remis par la mairie, lorsqu’il aura atteint ses 6 ans, son propre trousseau de lecture. « Cette initiative a pour objectif de stimuler le goût de la lecture dès le plus jeune âge, soutenir l’apprentissage du français et accompagner les enfants dans leurs premières découvertes littéraires. Chaque trousseau contient six livres soigneusement sélectionnés, ainsi qu’un abonnement gratuit d’un an aux médiathèques municipales. »
C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (12) – Du lundi 23 juin au lundi 22 septembre 2025, au Musée du fort de la Pompelle, RD 944, route de Châlons-en-Champagne, à Reims-Puisieulx (Marne), exposition La guerre des Lulus d’après la bande dessinée de Régis Hautière, scénariste, Hardoc, dessinateur, et David François, coloriste, paru chez Casterman. « Lucas, Lucien, Luigi et Ludwig sont quatre pensionnaires d’un orphelinat picard et tout le monde les surnomme les Lulus. Bientôt projetés dans l’enfer de la première guerre mondiale, ils découvrent malgré eux les horreurs de ce conflit. Permettant de découvrir les secrets de la fabrication de cette bande dessinée en 10 tomes, ces panneaux évoquent également les thèmes graves qui sont explorés avec humour par les auteurs. » Cette exposition est présentée en regard de collections provenant du musée, qui évoquent la place et l’importance de l’enfance dans le premier conflit mondial.
THÉÂTRE EN FAMILLE – Les vendredi 27, samedi 28 et dimanche 29 juin 2025, à Saran (Loiret), dans le parc du Château de l’Etang, ce sera festival Théâtre sur l’herbe. Quarante spectacles, tous gratuits, pour petits et grands, avec la complicité des services de la mairie saranaise. « Pour fêter les 40 ans du Théâtre de la Tête Noire, rien de mieux que cette dix-huitième édition d’un festival inventé pour réunir tous les publics, toutes générations confondues. Acte de tendresse pour clore la saison, programme de douceurs artistiques pour entrer dans l’été, manifeste festif pour un théâtre populaire, libre et toujours aussi exigeant. » (Patrice Douchet). Déroulé du programme ici.
EXPOSITION – Dans l’espace d’exposition de la Galerie Robillard, 38 rue de Malte à Paris, du mercredi 25 juin au mercredi 2 juillet 2025, exposition Les enfants terribles consacrée de Christine Roussey. « Depuis le tournant des années 2010, Christine Roussey a construit un univers unique dans le monde de l’illustration jeunesse, où se mêlent tendresse, humour et poésie. Au cœur de tous ses livres, les enfants y vivent toutes sortes d’aventures, le plus souvent en totale autonomie. Chez elle, tout est véritablement à hauteur d’enfant. Ses dessins se distinguent par une ligne vive et expressive, des couleurs franches et vitaminées, formant des compositions qui vont à l’essentiel. Elle crée des personnages virevoltants mais touchants, qui explorent avec une sincérité désarmante les joies et les peines de la vie, les petits vertiges de l’enfance aussi bien que les mystères du monde qui les entoure. […] Pour la première fois, Christine Roussey présente à la vente en galerie une large sélection de ses illustrations originales. Cette exposition rassemble près de quatre-vingt dessins issus de ses albums comme Promesses, Simone de Beauvoir, Dans mon sourire, Sidonie Poirot, L’œuf, Gigi est un oiseau, Une histoire de dragon. Une plongée intime dans les images pleines de malice et d’émotion d’une grande illustratrice. »
FAUDRA AVOIR LES SOUS – Une grosse vente « bandes dessinées » (305 lots et des pièces d’exception) à l’Hôtel des ventes de Monte Carlo, le mercredi 25 juin 2025, à 14 heures 30. Le catalogue est feuilletable ici. Achats possibles par téléphone après inscription à cette adresse.
CHACUN POURRA JUGER – Devant, à l’origine, dans le cadre de l’opération Un livre pour les vacances du ministère de l’Éducation nationale, être offert à chaque élève de CM2 quittant l’école primaire, le conte La belle et la bête, écrit en 1757 par Jeanne-Marie Leprince de Beaumont et nouvellement illustré par le bédéaste Jul, est publié, ces jours-ci, par la Réunion des musées nationaux. Tirage : 18 000 exemplaires au lieu des 800 000 initialement nécessaires. Pour mémoire : Élisabeth Borne, ministre de l’Éducation nationale, se rangeant à l’avis de Caroline Pascal, directrice générale de l’enseignement scolaire, avait, en mars, brutalement annulé la commande, déclarant que les illustrations ne convenaient pas pour d’aussi jeunes enfants. Jul – et pas que – avait fustigé une décision politique, un acte de censure s’appuyant sur des prétextes fallacieux. GrandPalaisRmnEditions 2025, 80 pages, 14,90 euros.
PRIX – Avec pour marraine l’autrice Mélissa Da Cos, la neuvième édition du Prix UNICEF de littérature jeunesse a permis à plus de 40 000 enfants et jeunes de 3 à 15 ans de s’exprimer en votant pour les livres qu’ils préféraient parmi « seize ouvrages mettant en lumière les conséquences de la pollution et du changement climatique, qui menacent aujourd’hui deux milliards d’enfants dans le monde. » Les lauréats sont : catégorie 3-5 ans : Natura de Yuval Zommer (édition Minedition, 2023) ; catégorie 6-8 ans : Débordés de Mariajo Ilustrajo (Glénat, 2023) ; catégorie 9-12 ans : Tout jaune de Hélène Canac (édition Jungle, 2023) ; catégorie 13-15 ans : Le jour où j’ai voulu sauver la forêt de Nora Dåsnes (Casterman, 2023). Remise des prix, en présence des auteurs et illustrateurs, le vendredi 27 juin 2025 lors de l’Assemblée générale de l’UNICEF France, à Paris.
C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (11) – La Bibliothèque nationale de France (BnF) accueille, du mardi 24 juin au lundi 15 septembre 2025, dans la galerie des Donateurs du site François-Mitterrand, quai François Mauriac à Paris, une exposition dédiée à Sara (1950-2023), figure éminente de la littérature pour la jeunesse spécialiste du papier déchiré. Réalisée à partir du don effectué par l’artiste en 2022 au Centre national de la littérature pour la jeunesse (CNLJ) – 533 originaux et études préparatoires, couvrant vingt-et-un de ses albums majeurs, depuis À travers la ville (1990) jusqu’à La Traque (2018) – l’exposition présente une sélection de plus de 80 planches originales et dessins préparatoires. « Quand on déchire, on pose les formes les unes à côté des autres, on va de page en page, on fait avancer son personnage, et en même temps viennent des foules d’émotions, de souvenirs, de sensations, et l’histoire naît en même temps qu’on déchire. » Commissariat de l’exposition : Corinne Bouquin, Ghislaine Chagrot et Clarisse Gadala, chargées de collections en littérature de jeunesse au Centre national de la littérature pour la jeunesse, département Littérature et art de la BnF. Entrée gratuite.
PARUTION – Paru récemment L’Internet des enfants : une histoire secrète de l’internet qui éduque, amuse et exploite la jeunesse par David-Julien Rahmil. « Quand on dit que les enfants passent trop de temps sur les écrans, on ne cherche jamais à comprendre pourquoi. Des comptines ultra-colorées de YouTube Kids aux plateformes de jeux comme Roblox en passant par les serveurs hiérarchisés de Discord, le web fréquenté par les moins de 13 ans constitue un univers parallèle étrange et bien souvent inconnu des adultes. Depuis le milieu des années 1990, cette cour de récréation virtuelle et mal surveillée a permis à plusieurs générations d’enfants de construire leur culture et leur rapport au monde. En retour, les plateformes qui leur sont dédiées ont exploité leur attention, leur image, leur créativité et bien évidemment leur argent de poche. Comment cet outil qui devait libérer les esprits est devenu un système en vase clos qui transforme ses jeunes utilisateurs en consommateurs et créateurs de contenu ? » Divergences 2024, 178 pages, 15,00 euros.
FIN D’ACTIVITÉ – L’association Silence, On Lit ! suspend son activité. « À notre actif : l’introduction d’un rituel de lecture quotidien et collectif auprès des établissements scolaires et son accompagnement pour une mise en place pérenne, plus de 1000 établissements accompagnés depuis 2016, environ 500 000 lecteurs quotidiens, jeunes et adultes, en France et à l’étranger, le quart d’heure de lecture national proposé au Centre national des lettres (CNL) en 2022. Et pourtant : faute de moyen financier, nous ne pouvons continuer notre activité. […] Nous avons accompagné avec plaisir tous ceux qui nous ont fait confiance pour la mise en œuvre de ce quart d’heure de lecture : chefs d’établissements scolaires, professeurs, personnels éducatifs et administratifs, collectivités territoriales en France, en Suisse, en Belgique et ailleurs. Bravo pour leur engagement sans faille et leur détermination à faire changer les choses. Et merci pour leurs témoignages. » Le site de Silence on lit ! est ici.
PRIX – Le Prix Albertine Jeunesse qui honore, depuis sept ans, des ouvrages francophones traduits en langue anglaise, est organisé par la Villa Albertine de New-York, l’Institut français de la culture et de l’éducation, les ambassades de France aux États-Unis et au Canada, l’Institut français du Canada, l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) et la librairie Albertine Books. Cette année, 15 600 élèves issus de 672 classes d’Amérique du Nord ont participé au vote. Les résultats sont les suivants : catégorie 3-5 ans : Never, not Ever ! (Même pas en rêve) de Beatrice Alemagna, traduit par Jill Davis, Harper Collins et école des loisirs ; catégorie 6-8 ans : Aiko and the planet of dogs (Aiko et la planète des chiens) d’Ainhoa Cayuso et Christoffer Ellegaard, traduit par Irene Vázquez, Levine Querido et Les fourmis rouges ; catégorie 9-11 ans : Shepherdess Warriors, volume 1 (Bergères Guerrières, volume 1) de Jonathan Garnier et Amélie Fléchais, traduit par Ivanka Hahnenberger, (Ablaze et Glénat).
PARUTION – Vient de paraitre le catalogue Illuminateur en accompagnement d’une récente exposition consacrée, à Lausanne, à Etienne Delessert. Textes de Jean-Claude Carrière, Jacques Poget et Françoise Jaunin. « Une invitation à redécouvrir les œuvres d’un artiste dont chaque trait dissimule un monde prêt à surgir sous le regard curieux du spectateur. Etienne Delessert, figure incontournable du livre pour enfants et lauréat du Grand Prix suisse de design 2023, laisse derrière lui un héritage artistique aussi riche que singulier. Avant sa disparition, il a généreusement offert 200 œuvres au canton de Vaud, un geste qui témoigne son attachement à la Suisse. Cette monographie explore l’œuvre multiforme de Delessert : auteur, illustrateur, affichiste, dessinateur de presse, portraitiste et peintre, il a marqué de son empreinte l’imaginaire collectif, mêlant clarté et mystère. Comme l’écrivait Jean-Claude Carrière, « Les images de Delessert, pourtant soigneusement délimitées, lisses, sans aucun flou, propres comme des fleurs nouvelles, me donnent toujours l’impression qu’elles cachent quelque chose, qu’il y a là des phénomènes que je n’ai pas encore vus, qui attendent patiemment mon regard et qui vont me sauter aux yeux. Ce sont des images claires qui renferment des images secrètes. C’est de la lumière qui devient de l’ombre. Des devinettes qui n’auraient pas de solution. » Infolio 2025, 176 pages, 45,00 euros.
C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (10) – Depuis le lundi 2 juin et jusqu’au dimanche 31 août 2025, à la Bibliothèque d’Ardenne, promenade des Ours, à Ardenne (Belgique), mise en place de l’exposition Et si lire, c’était désobéir ? conçue par l’association Territoires de la Mémoire, centre d’éducation résistance et citoyenneté. « Cette exposition sous forme de bibliothèque ludique aborde la question des livres de littérature jeunesse insoumise. Par exemple – notamment – des livres qui offrent l’opportunité de se questionner sur certains aspects de la société. Des livres qui font faire un pas de côté aux lecteurs et aux lectrices. Des livres qui les obligent à poser un regard différent, neuf sur les choses. Pas besoin de gros mots, ni de choquer pour être insoumis, ce sont des livres qui interpellent politiquement, socialement, qui abordent des sujets complexes sans tabous et sans être péremptoires. Peut-être aurez-vous votre propre définition. Bienvenue à toutes et tous, grands et petits. » Le programme d’accompagnement est ici.
PRIX – Au palmarès de la seizième édition du Prix Mustapha Azouz de littérature arabe pour l’enfant : premier prix : Ichraf Ben Mrad pour Rihlat Nour (Le voyage de Nour) ; deuxième prix à Besma Gandouzi pour Alwane alhayat (Les couleurs de la vie) ; troisième prix à Ibrahim Riahi pour Al fata dhou al-ayn al kassoula (L’enfant à l’œil paresseux).
C’EST EN BELGIQUE – Le numéro 16 (juin 2025) de Lu et partagé que publie, à Liège, la Fondation Battieuw-Schmidt – Fonds de l’image et du texte pour la jeunesse est paru. De très nombreuses recensions, 520 exactement, la présentation d’un ouvrage consacré à Monique Vincent et de plusieurs revues professionnelles françaises et belges, quelques articles dont un, signé Monique Malfait-Dohet, s’intéresse à Anne Herbault. 119 pages téléchargeables gratuitement à partir de ce lien.
PRIX – Le palmarès du Prix des P’tits Bouquineurs agathois 2025 organisé par l’association Bouillon de lecture qui, à Agde (Hérault), vise à « soutenir les librairies indépendantes et à agir en faveur de la lecture, de la culture et du partage » est le suivant : prix principal : Dans mon petit cœur de Jo Witek et Christine Roussey (La Martinière, 2013) ; prix Spécial du jury : Émile est invisible de Vincent Cuvellier et Ronan Badel (Gallimard Jeunesse, 2012) ; prix Coup de cœur : Qui veut m’essuyer ? d’Arnold Hovart (Les Arènes, 2025).
IL Y A SOIXANTE ANS – Dans la case 6 de la planche 9 de l’album Le Tour de Gaule d’Astérix, le cinquième de la série signée René Goscinny et Albert Uderzo, que Dargaud publie en 1965, on peut lire : « Ils entrent dans une charcuterie. À la porte se trouve un petit chien ». Cette phrase signe la naissance toute graphique d’un animal de compagnie appelé à un bel avenir. Dans cet album, il n’a pas encore de nom et ce sont les lecteurs de l’hebdomadaire Pilote qui, à l’occasion d’un concours, décideront. Ce sera donc Idéfix et non Minimix, Trépetix ou Paindépix. Vient de paraitre, en tirage limité, une réédition luxe de l’album, grand format, dos toilé, contenant l’intégrale des planches originales encrées par Albert Uderzo et un dossier documentaire de 32 pages.
C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (9) – Le Livrodrome, parc d’attractions littéraires, investira Mulhouse, le 17 juin 2025, Asnières-sur-Seine, le vendredi 20, Saint-Just-en Chaussée, le lundi 23, Maubeuge, le mardi 24, Paris (au Grand Palais), le samedi 28, Châlons-sur-Saône, le lundi 30, Lons-le-Saulnier, le jeudi 3 juillet, Martigues, le mardi 8, Marseille, le vendredi 11. Spécialement conçu pour les adolescents de 11 à 18 ans, l’événement proposera vingt attractions participatives parmi lesquelles, ici où là, la boite à tatouages, le livre sonore, la cabine d’ordonnances littéraires, la fabrique à bulles (avec Salim Zerrouki, Line Hachem, Sandrine Mirza et Jean-David Morvan). Site de l’événement ici.
PRIX – Créé à l’initiative de la Ville d’Épinal, le Prix Imaginales est le premier prix exclusivement consacré à la littérature de l’imaginaire en France. Dans la catégorie album jeunesse le prix a, cette année, distingué Un abri d’Adrien Parlange (La partie, 2024).
PREMIÈRES PAGES – Dans le cadre du dispositif Jeune Pousse piloté par le département de Maine-et-Loire, 4 500 exemplaires de l’album Le Nid de Laëtitia Le Saux et Stéphane Servant (Didier Jeunesse, 2018) vont être gratuitement distribués. « Cet album sensible aborde avec douceur les thèmes de l’attente d’un enfant, puis de son arrivée au monde. Grâce à des illustrations délicates et un texte poétique, Le Nid devient une porte d’entrée idéale dans l’univers de la lecture pour les tout-petits. C’est aussi une invitation à des moments privilégiés entre parents et enfants autour des mots et des images, favorisant ainsi la création d’un lien unique et complice. » Ainsi donc, tous les parents du Maine-et-Loire accueillant un nouvel enfant en 2025 recevront automatiquement un bon de retrait en accompagnement du courrier de naissance du service de la Protection maternelle et infantile du Département.
PRIX – Les ouvrages lauréats du Prix Escapages 2025, prix des lecteurs de l’Indre, sont les suivants : catégorie plus de 2 ans : La barrette d’Annelise Heurtier et Camille Carreau (Talents Hauts, 2023) ; catégorie plus de 4 ans : Chevalier Chouette de Christopher Denise et Claire Billaud (Kaléidoscope, 2023) ; catégorie plus de 6 ans : Brume. Tome 1. Le réveil du dragon de Jérôme Pélissier et Carine Hinder (Glénat, 2024) ; catégorie plus de 8 ans : Mila et le loup d’Alain Surget et Daphée Collignon (Rageot, 2023) ; catégorie plus de 10 ans : Chugakko Académie Tome 1. La légende des ancêtres de Nancy Guilbert (Didier Jeunesse, 2023) ; catégorie plus de 12 ans : C’était un juste jeu de David Moitet (Didier Jeunesse, 2023) ; catégorie Ados : Sous les étoiles de Bloomstone Manor de Mary Orchard (Casterman, 2023) ; catégorie Young Adult : Rita de Marie Pavlenko (Flammarion) ; catégorie Escapages plus : La jurée de Claire Jéhanno (Harper Collins, 2023).
PARUTION – Paru récemment, en « Pléiade », le tome 1 des œuvres complètes de Hans Christian Andersen. Traduction du danois : Régis Boyer. Illustrations : Lorenz Frølich et Vilhelm Pedersen. Annotations : Régis Boyer. Le volume contient Contes racontés aux enfants, Le Fantôme, Les Galoches du bonheur, Nouveaux contes, Contes illustrés par Vilhelm Pedersen, Histoires, Histoires illustrées par Vilhelm Pedersen, Nouveaux contes et histoires, Contes et histoires, Contes recueillis dans les ‘Œuvres complètes’ de 1868, La Dryade, Trois nouveaux contes et histoires, Contes non recueillis dans les ‘Œuvres complètes de 1868’, Livre d’images sans images. Gallimard 2025, 1664 pages, 75,00 euros.
EN ISRAËL – Selon le rapport annuel de la Bibliothèque nationale d’Israël relatif aux livres publiés en 2024, la catégorie des livres pour enfants et adolescents a connu une hausse avec 1405 titres publiés, contre 1049 l’année précédente. 85 % sont en hébreu (contre 93 % en 2023), 6 % en arabe (contre 3 % en 2023), 58 % sont écrits par des femmes. Plus de 60 titres traitent directement des conséquences de la guerre.
EN FAMILLE – Le samedi 14 juin et le dimanche 15 juin 2025, à la base de Loisirs de Chécy (Loiret), ce sera Festival Hey Gamins. « Et pas n’importe quels gamins, des gamins survoltés qui vadrouillent de concerts en concerts pour rebondir sur des animations toutes aussi loufoques. Pas de panique, pour les plus calmes et les parents, des activités manuelles et de la lecture occuperont aussi l’espace. » La librairie orléanaise jaune citron, qui fête ses trois ans, sera du festival le dimanche, de 12 heures à 19 heures. Organisation : Astrolabe et ville de Chécy. Le programme est ici.
PRIX – Les Amis du Père Castor ont décerné leur prix d’honneur 2025 à Fanny Dreyer pour son album La Poya (Le Joie de lire, 2017). « Un petit garçon accompagne pour la première fois un troupeau de vaches lors de sa fameuse montée en alpages. Pour sa vache Lise, c’est également un baptême. Ensemble ils se préparent à cette ascension si particulière. Un événement important dans la tradition alpine, mis en image par Fanny Dreyer dans un leporello qui représente avec talent le cheminement des animaux à la montée et à la descente. »
ESPRIT CRITIQUE – Le soixante-dixième congrès de l’Association des bibliothécaires français (ABF) aura lieu les mercredi 11, jeudi 12 et vendredi 13 juin 2025 à Montreuil (Seine-Saint-Denis), à Paris Montreuil Expo, 128 rue de Paris. Thème de cette année : Bibliothèques et esprit critique. « À l’heure où l’information est surabondante, se construit et circule librement, où la neutralité règlementaire des bibliothécaires peut être ébranlée par l’actualité, où la complexité croissante du monde rend impossible de le connaître sans intermédiaires à qui faire confiance, il est important de refonder la légitimité des bibliothèques en tant que lieux de confiance pour accompagner le cheminement individuel des publics vers une autonomie éclairée. » Programme très détaillé ici.
SOLIDARITÉ UNIVERSITAIRE – Cécile Boulaire, Maître de conférences HDR Littérature pour la jeunesse à l’université François Rabelais de Tours, nous informe : « Bonjour à toutes et tous. Les chercheurs de l’équipe Intru ont la grande satisfaction d’annoncer que leur collègue palestinien Ahmad Ashour, ancien chef de bureau au Tamer Institute for Community Education à Gaza, est lauréat du programme PAUSE (Programme national d’accueil en urgence des scientifiques et des artistes en exil). Ce programme, soutenu par le Collège de France, permet à des chercheurs qui sont en danger dans leur pays de bénéficier d’un séjour d’un an dans une université française. L’arrivée d’Ahmad Ashour va dynamiser les travaux des chercheurs Intru qui portent sur la littérature pour la jeunesse, la photographie et plus largement l’ensemble des pratiques culturelles dans leur lien à l’action de terrain, notamment en contexte de précarité et d’urgence. » Quelque lignes de présentation d’Ahmad Ashour : « J’ai passé plus de dix ans en tant que chef de bureau à l’Institut Tamer pour l’éducation communautaire, où j’ai mené des campagnes nationales de lecture, publié des livres pour enfants et développé des projets éducatifs qui donnaient la priorité à l’apprentissage participatif et à la protection de l’enfance. Ces expériences ont forgé ma conviction que l’éducation et la narration sont essentielles à la reconstruction des communautés et au renforcement de l’identité collective. »
FAIRE LA FÊTE EN ISÈRE – La troisième édition de la fête du livre jeunesse Les Giboulivres qu’organise le réseau des bibliothèques du Grésivaudan, se déroulera du jeudi 12 au samedi 14 juin 2025 à Villard-Bonnot (Isère), dans l’Espace intercommunal Bergès et le Musée départemental Bergès. « La fête est gratuite et ouverte à tous, avec une extension cette année à destination des 0 à 3 ans et tout un panel de propositions : rencontres, dédicaces, spectacles, lectures, jeux, ateliers créatifs, manèges. Dix auteurs et illustrateurs, venant de toute la France, sont à l’honneur pour dévoiler toute leur créativité : albums, romans, BD, de tous styles et embarquer petits et grands dans leurs univers. Cet évènement s’enracine toute l’année dans de nombreux partenariats éducatifs, sociaux et de loisirs : pas moins de 40 rencontres auteurs, dix-neuf parcours d’Éducation Artistique et Culturelle, des expositions, des spectacles […] Centrée sur la littérature jeunesse pour un public de 0 à 12 ans, pour leur famille ainsi que pour les publics éloignés, la manifestation, précédée par des rencontres scolaires et publiques dans les communes participantes, réunit, cette année, dix auteurs invités. » Informations complémentaires ici .
C’EST CHAQUE ANNÉE – Du mardi 10 au dimanche 15 juin 2025, la semaine Livres, petite enfance et familles, va, à Genève (Suisse), dans le parc des Bastions, à la Bâtie des enfants, dans les bibliothèques municipales et dans certaines librairies, « permettre aux enfants et à leur famille de redécouvrir le monde fascinant du livre à travers diverses animations ludiques et créatives ». Une belle série de propositions pour familiariser très tôt les tout-petits à la langue du récit, aux histoires et à l’écriture. En partenariat avec l’Institut suisse Jeunesse et Médias (ISJM), Lire et faire lire, Contes au pluriel et Bibliomedia. Le détail est ici.
MAURICE SENDAK – L’exposition en ligne Maurice Sendak : artist, collector, connoisseur qu’organise la maison Christie’s inclut une vente aux enchères en direct le mardi 10 juin 2025, le jour où Maurice Sendak aurait eu 97 ans, et une vente aux enchères en ligne du jeudi 29 mai au mardi 10 juin. Les œuvres en vente seront exposées du vendredi 6 au mardi 10 juin au Rockefeller Center de New York : trente œuvres originales de Maurice Sendak lui-même et plus de cent œuvres d’artistes qui l’ont inspiré (Dürer, Rembrandt, Picasso, Hockney, avec une attention particulière aux artistes britanniques, dont William Blake, Stubbs, Fuseli, Palmer ainsi que Beatrix Potter et Eric Carle). Ces ventes viennent en soutien au programme de résidence Sendak Fellowship de la Fondation Maurice Sendak, « organisation à but non lucratif qui encourage, enseigne et soutient les artistes qui racontent des histoires à travers l’illustration. » Soit, pour 2025 : Junjun Chen, Marianna Coppo, Rob Dunlavey et Gracey Zhang. Page dédiée ici.
C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (8) – Du samedi 7 juin au samedi 26 juillet 2025, la galerie Martel, 337 chaussée d’Ixelles à Bruxelles (Belgique), accueille une exposition consacrée à Lorenzo Mattotti. « À travers une série d’œuvres originales inspirées des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris, l’artiste italien interroge la représentation du mouvement, en particulier celui des corps en course. » Le vernissage se tiendra en présence de l’artiste le 7 juin, avec une séance de dédicace prévue à partir de 15 heures.
MONSTRE MAIS PAS TROP – L’autrice britannique Julia Donaldson et l’illustrateur allemand Axel Scheffler annoncent qu’ils travaillent, après une interruption de vingt ans, sur un nouveau « Gruffalo » attendu en librairie pour septembre 2026. Cet album dont le titre n’a pas encore été révélé fera suite aux best-sellers Le Gruffalo (1999) et L’enfant du Gruffalo (2004), vendus à ce jour respectivement à 3,2 millions d’exemplaires et à 2,1 millions d’exemplaires.
C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (7) – Au Musée de Poche, 41 rue de la Fontaine au Roi à Paris, depuis le mercredi 4 juin et jusqu’au vendredi 29 août 2025, exposition La taille-doucière consacrée à Gaby Bazin. « L’artiste Gaby Bazin nous emmène à la rencontre d’une graveuse en taille-douce, poétiquement appelée taille-doucière. Guidé par des illustrations complexes et précises, presque pédagogiques, cet album mêlera histoire de cette technique de gravure si particulière, explications pratiques détaillées, et expérimentations plastiques colorées. Comme pour ces deux premiers opus, Le typographe, Le lithographe, l’artiste compose ses illustrations en jouant sur la superposition des couches de couleurs primaires pour faire dialoguer trames, aplats et textures. Cette mise en couleurs opérée à l’ordinateur à partir de dessins sur papier calque fait ainsi subtilement écho à sa pratique de techniques d’impressions plus artisanales. Cette exposition servira également de sillon pour présenter ses propres travaux de gravure en taille douce, expérimentés à titre personnel ou lors d’ateliers découverte avec des groupes d’enfants. »
À VOIR EN FAMILLE – Au Théâtre des Abbesses, 31 rue des Abbesses à Paris, depuis le lundi 2 et jusqu’au dimanche 15 juin 2025, Valentina écrit et mis en scène par Caroline Guiela Nguyen. « Accompagnant sa mère venue en France pour soigner un problème de cœur, Valentina, âgée de neuf ans, est confrontée à une lourde responsabilité : traduire en roumain à sa maman qui ne parle pas français, des mots complexes comme insuffisance cardiaque, arythmie… Entre l’hôpital et l’école, la Roumanie et la France, Valentina et sa mère devront traverser cette situation tragique que Caroline Guiela Nguyen nous transmet avec sa corde sensible, profondément juste et émouvante. » À partir de 12 ans. Réservation ici.
PARUTION – Vient de paraitre Les (r)évolutions de la lecture : des pratiques et des supports en pleine mutation, nouveau numéro de la revue Bibliodiversité. « La lecture profonde, longue et complexe disparaît au profit d’une lecture plus immédiate. L’image fait irruption partout, comme le montre le triomphe des mangas et des BD. La lecture éclectique est remplacée par une spécialisation dans un genre donné. Les temps de lecture de livres se réduisent (ou se métissent) au profit du temps d’écran. Le livre audio fait une percée remarquée – mais relève-t-il de la lecture ? Pourtant, on n’a jamais autant lu, en tous cas en ligne. La littérature jeunesse se porte bien. Des communautés soudées fourmillent de recommandations de titres. Des Instagrammeuses stars font vendre des centaines d’exemplaires et les rayons mangas des librairies sont peuplés d’ados. Doit-on en déduire que cette lecture en pleine (r)évolution est avant tout marquée par une rupture générationnelle ? Que l’image et le son représentent l’avenir de la lecture ? Et comment donner le goût de lire de tout ? Autant de questions – parmi d’autres – qui sont abordées dans ce livre. » Double Ponctuation 2025, 170 pages, 20,00 euros.
SALON – Du mercredi 11 au dimanche 15 juin 2025, au stade municipal d’Hossegor (Landes), la onzième édition du Festival du livre et de la BD jeunesse Lire sur la vague sera gourmande puisque – titrée Mmmh… à table ! – la manifestation convie petits et grands « à partager le plaisir des mots, des histoires et de la table. » Au menu : rencontres, ateliers, expositions et animations gratuits pour cultiver le goût de la lecture dès le plus jeune âge. « Cette année, près de vingt auteurs phares de l’école des loisirs, initiateur du festival (Jeanne Ashbé, Davide Cali, Sophie Chérer, Astrid Desbordes, Mayalen Goust, Ludovic Lecomte, Dorothée de Monfreid, Beata Umubyeyi Mairesse, Véronique Joffre, Yaëlle Palacio, Violette Pasques, Lucile Placin, Marie Paruit, Leire Salaberria, Marine Schneider, Frédéric Stehr et Michel Van Zeveren) viendront échanger avec le public. La cuisine s’invite également à la fête avec l’association bordelaise Gang of Food qui proposera des expériences artistiques et culinaires. Nouveauté de cette édition : une scénographie immersive avec des modules de cuisine inspirés d’histoires, des séances de conte pour les 0-3 ans. Et puis bien sûr, les enfants retrouveront la traditionnelle boum déguisée, la tombola et des spectacles illustrés, chantés et cuisinés. Une édition savoureuse où la culture se dévore à pleines dents. » Le site qui dit tout est ici.
C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (6) – « Malgré l’excellente fréquentation du festival en 2024, les mauvaises nouvelles financières se sont accumulées ces derniers mois jusqu’à menacer la survie même de l’aventure du Nouveau Théâtre Populaire. Fort heureusement, le soutien exceptionnel des collectivités territoriales, de l’Association des Amis du Nouveau Théâtre Populaire et des Trublions de Jarzé nous permet de maintenir in extremis le festival 2025. » Quelques changements de programme néanmoins dont le renoncement à la création d’une adaptation du roman Le Baron perché d’Italo Calvino qui sera remplacée par une reprise, revue pour l’occasion, de La Reine des neiges. Le programme complet du festival 2025 est ici. Mais, patience, il ne se déploiera que dans la deuxième quinzaine d’août. Page dédiée ici.
CASSER SA TIRELIRE – Lors d’une récente vente Platinum Signature International, rendez-vous spécialisé autour du comic art mondial, organisée à Dallas (États-Unis) par Heritage Auctions, un dessin noir et blanc d’Hergé pour une couverture célébrant les dix ans du Petit Vingtième, supplément jeunesse hebdomadaire du journal Le Vingtième, a été vendu 200 000 dollars, soit près de 175 000,00 euros. Titré Honneur au jubilaire, l’image donne à voir, outre Tintin et Milou, un joyeux rassemblement de personnages emblématiques de la série nous regardant droit dans les yeux.
C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (5) – France Télévisions, le Centre national du livre, la Fondation Vinci Autoroutes, la Fédération nationale des clubs de plage et la Fédération nationale de l’hôtellerie de plein air soutiennent le dispositif Cet été je lis récemment annoncé par les ministères de la Culture et de l’Éducation nationale. L’opération se déroulera entre le lundi 2 juin et le dimanche 31 août 2025 et s’appuiera, est-il précisé, « sur l’engagement des écoles et des bibliothèques scolaires et municipales ». Si, de fait, en juillet et en août, les écoles et leurs bibliothèques pourront difficilement être mises à contribution, resteront, pour les jeunes vacanciers et leur familles, les bibliothèques municipales. On ne confondra pas, bien sûr, avec Partir en livre, autre opération qui, elle, se déploiera du jeudi 19 juin au lundi 21 juillet.
PRIX – « Créé en 2017, le Grand Prix SGDL du Roman Jeunesse, doté de 4000,00 euros, récompense un ouvrage de fiction, ou une BD, dans la catégorie jeunesse. Les albums illustrés, destinés à la petite enfance, ne sont pas concernés par ce prix. Il remplace le Grand Prix du livre jeunesse (2012-2016) qui était doté de 3000,00 euros et attribué une année sur deux, en alternance avec le Prix Paul Féval de littérature populaire. » C’est Sébastien Gendron qui, au titre de 2025, reçoit le Grand Prix SGDL du Roman Jeunesse pour son roman Dans le collimateur (Pocket jeunesse, 2024). Remise à l’occasion du festival Espèces d’auteurs organisé par la Société des gens de lettres, les vendredi 13 et samedi 14 juin, à l’Hôtel de Massa, 38 rue du Faubourg Saint-Jacques à Paris.
DES BÊTES AU JARDIN – Les « Drôles de petites bêtes » d’Antoon Krings sont toujours au domaine de Saint-Cloud, le week-end du vendredi 6, samedi 7 et dimanche 8 juin 2025, à l’occasion de la manifestation nationale Rendez-vous aux jardins, fêtant par la même occasion la parution, chez Gallimard Jeunesse, de Colin, petit lutin : une exposition à ciel ouvert, des animations familiales, des balades guidées par la cheffe jardinière du domaine, du jardin du Trocadéro jusqu’à celui des Petites Bêtes, une mosaïque participative où petits et grands seront invités à assembler une fresque florale inspirée d’un dessin d’Antoon Krings. « L’univers des Drôles de petites bêtes, unique dans la littérature enfantine, enchante les enfants, petits et grands, depuis trente ans. Plus de 70 petites bêtes mènent joyeusement leurs minuscules vies, dans un jardin fabuleux, toutes plus cocasses, drôles, poétiques les unes que les autres. Chacune avec ses goûts, ses couleurs, ses manies, ses caprices et ses coquineries. » Site du domaine de Saint-Cloud ici.
C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (4) – La Galerie Gallimard, 30-32 rue de l’Université à Paris, propose, depuis le vendredi 23 mai et jusqu’au samedi 19 juillet 2025, une exposition Un regard sur la nature par Cruschiform. « La galerie Gallimard est heureuse d’accueillir l’œuvre de l’autrice illustratrice Cruschiform. À cette occasion sont réunies une cinquantaine d’illustrations tirées de ses deux ouvrages majeurs publiés chez Gallimard : Colorama, imagier des nuances de couleurs et L’odyssée des graines, ainsi que des illustrations de commandes réalisées pour de grandes institutions. L’exposition met en lumière le travail mené par Cruschiform durant ces douze dernières années autour de la thématique de la nature. Du design formel des graines, aux multiples nuances de couleurs qui façonnent notre environnement, sans oublier les lignes architecturées des paysages traversés par la lumière, formes, couleurs et lumières composent ici un hymne à la biodiversité. Faisant dialoguer les sciences et l’art, l’artiste nous livre une approche sensible et analytique au travers de dessins très contemporains. » Entrée libre. Contact à cette adresse.
JEUNE PUBLIC – Depuis le jeudi 22 mai et jusqu’au dimanche 29 juin 2025, la Comédie Française propose dans son Studio, Galerie du Carrousel du Louvre, place de la Pyramide inversée, 99 rue de Rivoli à Paris, Pinocchio créature d’après Carlo Collodi. Adaptation et mise en scène : Sophie Bricaire. « Tentant de fuir la pauvreté de son foyer qui lui fait honte, curieux de découvrir le monde qui s’ouvre à lui, Pinocchio traversera le champ de la vie comme un champ d’aventures, échappant à la rage de Mangefeu, montreur de marionnettes, aux ruses maléfiques du Renard et du Chat, sous la protection lumineuse de sa fée. Les scènes s’enchaînent avec une belle poésie et un rire franc, en soulevant avec finesse les thèmes de la filiation, de l’éducation, des injonctions sociales ou de l’acceptation de soi. La magie de l’artisanat du théâtre est à l’honneur dans cet atelier de Geppetto, antre du merveilleux où tout est possible. » Réservations ici.
EXPOSITION – Du jeudi 5 au dimanche 29 juin 2025, à la Galerie François Fontaine, 47 route de Crédery, village de Choully, Satigny, à Genève (Suisse), exposition Un monde à soi présentant un bel ensemble de gouaches de l’autrice-illustratrice Albertine Zullo. Vernissage le jeudi 5 juin, de 18 heures à 21 heures.
PREMIÈRES PAGES – Concarneau Cornouaille Agglomération (CCA) participe, pour la quatrième fois, à l’opération Premières Pages du ministère de la Culture dont l’objectif est d’ouvrir pour les enfants de moins de trois ans un (premier) chemin vers à la lecture. Cette année, les enfants nés ou adoptés en 2023 sur le territoire, recevront l’album Tapeti Tapeta de Corinne Dreyfus. « Corinne Dreyfuss sait merveilleusement bien parler aux tout petits. Dans ce nouvel album tout carton, on suit du bout des doigts et des yeux trois petites tortues aux carapaces brillantes qui viennent de naître. »
PARUTION – Vient de paraitre Machines à lire d’André Benhaïm et Aymeric Glacet. « Vous aimez jouer ? Alors lisez ce livre. Vous rêvez d’une critique littéraire dont vous seriez le héros ? Alors lisez ce livre. Vous voulez savoir quel est le rapport entre Marcel Proust et Gaston Lagaffe, si Guy de Maupassant tire plus vite que Lucky Luke, comment le Petit prince s’est retrouvé sur la Planète des singes ? Alors lisez ce livre. Ce livre qui n’en est pas vraiment un. Composé de machines, machins et prototypes, il est fait de différentes pièces entre lesquelles il y a du jeu. Beaucoup de jeu, même. Le jeu nécessaire pour que tournent des lectures qui inventent de nouvelles raisons de lire Albert Camus, Valery Larbaud, Boris Vian ou Pierre Michon, ou de repenser au cinéma, à la peinture, à la musique, et bien d’autres choses encore que nous vous invitons à découvrir. Vous vous demandez comment ça marche ? Ouvrez ce livre, le mode d’emploi est à l’intérieur. À vous de jouer. » Hermann 2025, 178 pages, 20,00 euros.
PRIX – Lire en Seine est une association de l’agglomération d’Elbeuf (Seine Maritime) qui a pour but de promouvoir la lecture des jeunes dans les établissements scolaires et les bibliothèques. Dans ce but, elle organise un prix littéraire annuel (Prix des lecteurs en Seine) pour les élèves de 3e et de 2nde et les jeunes âgés de 13 à 20 ans. Le Prix des lecteurs en Seine a, en 2025, été attribué à Quand on dansait sur les toits de Tristan Koëgel (Didier Jeunesse, 2023). « Pablo et Mayssane sont voisins, et depuis tout petits inséparables. Gamins, ils s’imaginaient pirates navigants jusque dans les étoiles, amis pour toute la vie. Lorsqu’elle a eu 11 ans, Mayssane est tombée malade et Pablo a déployé toute son énergie pour lui faire garder le sourire. Et ça a marché ! Alors, quand des années plus tard Mayssane tombe malade une deuxième fois, Pablo pense user de la même méthode. Mais l’amour a fait place à l’amitié, l’innocence les a quitté et le jeu n’est plus celui de leur enfance. » Site de l’association ici.
C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (3) – À Cannes, la Fnac, organise, le samedi 7 juin 2025, à 16 heures, en partenariat avec l’Office de Tourisme, une séance de dédicaces avec l’autrice Rosalind Elland Goldsmith, auteur de Martine sur la Côte d’Azur (Casterman, 2025). « C’est un grand jour pour Martine : pour les vacances, elle se rend pour la première fois sur la Côte d’Azur chez sa cousine Zoé. Comédienne à ses heures perdues, cette dernière a été approchée par le grand réalisateur Marc de La Ruza qui souhaite faire d’elle une des actrices principales de son prochain film, Les Princesses de la Riviera. Une expérience unique pour Zoé, et une occasion rêvée pour Martine de découvrir les trésors de la Côte d’Azur en suivant le tournage qui a lieu dans la région : Antibes, Saint-Paul-de-Vence, Nice, Menton, le Mercantour, Mandelieu et le château de La Napoule, Grasse et ses parfumeries… sans oublier Cannes et son tapis rouge. D’ailleurs, qui sait, peut-être qu’un jour Martine pourra monter les marches à son tour. » La franco-britannique Rosalind Elland Goldsmith, auteur également de la série « Les nouvelles petites filles modèles », est titulaire d’un doctorat traitant de l’adaptation des classiques de la littérature pour la jeunesse.
PARUTION – Paru il y a quelques temps, L’écrivain pour enfants qui détestait les enfants de Bertrand Santini. « Gontran Pelpoir, savant professeur de latin, devient malgré lui auteur de livres pour enfants. Seul problème : il a une peur bleue des enfants. Comble de malchance, ses livres connaissent un tel succès que le malheureux doit affronter des hordes de jeunes lecteurs lors de séances de dédicaces. Un jour, il reçoit une invitation à rencontrer sa plus grande fan, la princesse Bianca, douze ans, fille d’un roi milliardaire. Impossible de refuser. Mais sitôt franchies les portes de ce royaume isolé sur une île de Méditerranée, le pauvre Pelpoir se retrouve prisonnier de cette enfant malicieuse et autoritaire. Leur relation explosive va alors prendre un tour inattendu. » Pocket Jeunesse 2024, 304 pages, 16,20 euros.
PRIX – Organisé par la Région Auvergne-Rhône-Alpes, avec le soutien de la DRAC et le concours d’Auvergne-Rhône-Alpes Livre et Lecture, le Prix littéraire des lycéens et apprentis (800 votants) a rendu son verdict. Catégorie roman : Le soldat désaccordé de Gilles Marchand (Le Livre de poche, 2024) ; catégorie bande dessinée : Léo en petits morceaux de Mayana Itoïz (Dargaud, 2022).
PARUTION – Vient de paraitre Manifeste d’une lectrice noire en colère par Élodie-Aude Arnolin. « Comme beaucoup d’autres enfants non blancs, Élodie-Aude Arnolin n’a pas trouvé de personnages qui lui ressemblaient dans les livres. Où était-elle ? Cette question a donné naissance à ce manifeste en colère, marqué par des questionnements : quels sont les effets de ce manque de représentation ? Quelles solutions à cette absence ? Dans ce livre, vous trouverez la prise de parole d’une femme noire qui milite pour son droit à la représentation et à l’inclusivité avec puissance, justesse et ferveur. Un texte vibrant d’une nécessité authentique, adressé à notre société et en particulier au secteur de l’édition jeunesse. » On ne compte pas pour du beurre 2025, 100 pages, 10,00 euros.
PRIX – « Créé en 2017, le Grand Prix SGDL pour l’Œuvre récompense l’ensemble de l’œuvre d’un auteur de fiction, français ou francophone (roman, poésie, nouvelles). Ce prix n’est pas lié à la publication d’un ouvrage dans l’année. Doté de 15 000,00 euros il est attribué et remis au mois de juin par un jury d’auteurs de la SGDL, lors de la session des Grands Prix de Printemps. Ce prix remplace le Grand Prix de littérature pour l’ensemble de l’Œuvre (1996-2016) qui était doté de 6000,00 euros et attribué à un écrivain français ou francophone à l’occasion d’une publication récente. » C’est Claude Ponti qui, au titre de 2025, reçoit le Grand Prix SGDL pour l’Œuvre, prix qu’il lui sera remis lors du festival Espèces d’auteurs organisé par la Société des gens de lettres, les vendredi 13 et samedi 14 juin, à l’Hôtel de Massa, 38 rue du Faubourg Saint-Jacques à Paris.
LE CD TOUJOURS – « Le collectif de veille des disques et livres-CD pour enfants des bibliothèques de la Ville de Paris a été créé en 1975 par Françoise Ténier, bibliothécaire à l’Heure Joyeuse, et Anne Bustarret, spécialiste du disque pour enfants. Il a pour mission de sélectionner des documents de qualité, afin d’aider à constituer les fonds des bibliothèques. Chaque année, il rédige une sélection des meilleures musiques, chansons, comptines et histoires enregistrées, accessible sur le portail des bibliothèques de la Ville de Paris. Cette année, le collectif a examiné 95 titres et en a retenu 36. » La sélection est ici et il y a même, pour se faire une opinion personnelle, un lien vers une playlist Spotify.
PRIX – Cent-cinquante élèves de la ville d’Alençon et de sa région décerne le treizième Prix A-Fictionados à Sylvie Allouche pour son livre Sorry Mom (Syros, 2024). « Dans un local à poubelles, la commissaire Di Lazio et son équipe découvrent le corps d’une femme. Un code est écrit dans la paume de sa main. Comment espérer l’identifier avec ce seul indice ? En intervenant sur la scène de crime, les policiers font une autre découverte : un enfant seul, muet et déshydraté, se cache dans les caves. D’où vient-il et que lui est-il arrivé ? À 16 ans, Jules, le fils du ministre de l’Intérieur, est paumé. Malgré sa situation privilégiée, il passe ses journées dehors à errer. De quoi son mal-être est-il le nom ? Trois histoires. Trois vies qui se croisent dans une enquête vertigineuse et pleine d’humanité. »
PARUTION – Vient de paraitre une réédition de Comment parler de racisme aux enfants ? de Rokhaya Diallo, « Comment parler du racisme aux enfants est un ouvrage essentiel pour aider les adultes à aborder avec pédagogie le sujet du racisme auprès des plus jeunes. L’autrice propose des outils pour expliquer ce phénomène social complexe en le rendant accessible et compréhensible, tout en encourageant les enfants à développer leur esprit critique et leur ouverture d’esprit. » On ne compte pas pour du beurre 2025, 100 pages, 12,00 euros.
UN FESTIVAL COMME UNE PARENTHÈSE – Cette année, à Saint Malo (Ille-et-Vilaine), le festival Étonnants Voyageurs, ce sera du samedi 7 au lundi 9 juin. « Les temps sont à l’orage, nous le savons, et des nuages mauvais obscurcissent l’horizon. Nous les voyons ces nuages et pouvons même les nommer. Certains prennent les traits de 1984 de Georges Orwell et nous rappellent ironiquement qu’un livre peut parfois percer l’avenir. D’autres font la grimace, la vieille grimace de l’intolérance, le rictus de la censure et du mépris et le ciel alors « a le corps semé d’ecchymoses » (Paul Lynch, Le chant du prophète) […] Nous savons tout cela, bien sûr, mais nous persistons avec nos armes de papiers, convictions en bandoulière. La liberté de créer, de dire et d’écrire le monde, mérite, plus que jamais d’être chantée, d’être dansée, d’être choyée. La fraternité de la rencontre, la richesse du divers, l’émerveillement de la découverte, voilà les raisons d’être d’Étonnants Voyageurs. Ce n’est qu’un festival, un simple moment, une parenthèse. Ce n’est rien, un festival, et c’est essentiel pourtant. C’est une fête, une fête de l’écoute et du plaisir. Une fête de la surprise et de l’émotion. Un moment joyeux. Une petite parcelle d’humanité. » (Jean-Michel Le Boulanger, président). Une très grosse affaire et, cette année, plus que pour les éditions précédentes, une programmation jeunesse qui a beaucoup d’allure. Pour la retrouver, c’est ici.
C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (2) – Depuis le mardi 22 avril et jusqu’au jeudi 31 juillet 2025, à la Médiathèque du Grand Cahors (Lot), 185 avenue Jean Jaurès, exposition dédiée à Philippe UG. « Une exposition d’œuvres de Philippe UG, le maître du pop-up, prêtées par la Bibliothèque de Toulouse, vous ouvre, dès le mois d’avril, les portes de son univers foisonnant de couleurs et de formes à : papillons virevoltants, champignons de toutes tailles, variations graphiques à la Vasarely. Philippe UG ne s’interdit aucune voie : formes graphiques, thématiques ludiques, abstraction, figuration, explosion de couleurs, tout est possible dans ses créations. » Philippe Huger, dit UG, est graphiste diplômé de l’école d’arts appliqués Duperré, à la fois illustrateur, sérigraphe, imprimeur, professeur de dessin, dessinateur de presse, ingénieur papier, créateur de livres animés qui puise ses sources d’inspiration dans la BD alternative, la culture rock, le jeu vidéo, les robots. Nombreux rendez-vous au fil des trois mois dont les détails sont à retrouver à cet endroit.
UN PRIX POUR L’ILLUSTRATION – « Depuis 2008, le Département de l’Allier et le Musée de l’illustration jeunesse (mij) soutiennent la création contemporaine en illustration jeunesse. Chaque année, le Grand Prix de l’Illustration récompense un(e) illustrateur/trice pour l’originalité et la force graphique de son ouvrage. » La dotation est de 3000,00 euros. Pour participer à l’édition 2025 du prix, il faut envoyer les albums, obligatoirement parus en 2024, en trois exemplaires accompagnés de fiches de présentation ou de presse, avant le vendredi 22 août 2025, à l’adresse suivante : Musée de l’illustration Jeunesse, 26 rue Voltaire à Moulins (Allier). Remise du prix le samedi 18 octobre 2025.
PARUTION – Vient de paraitre Gaston : travailler moins pour gaffer plus, compilation de gags déjà parue en 2017, sous une nouvelle couverture et assortie d’un dossier inédit signé Cyril Azouvi qui revient sur l’historique du personnage. « Ce qui est plaisant dans l’œuvre de Franquin, c’est que les blagues ne prennent pas une ride et continuent à nous amuser. Le dessin ne vieillit pas et est toujours aussi frais. Ce talent et ce génie n’ont jamais été égalés. Quelle richesse dans ces planches ! Même lorsqu’elles sont toutes simples, le lecteur peut aisément imaginer le reste. » Prisma média 2025, 112 pages, 19,90 euros. En vente uniquement en maison de presse.
UN APPEL – Jérémy Lachal, directeur général de Bibliothèques Sans Frontières, communique : « Bonjour. Je ne vous écris pas souvent de manière aussi directe mais la situation est grave et Bibliothèques Sans Frontières a besoin de vous. Comme vous le savez certainement, les financements humanitaires publics sont en chute libre depuis quelques mois. Les coupes américaines font les gros titres mais l’Europe et la France ne sont pas en reste : le budget français alloué à l’aide publique au développement a été amputé de 37% entre 2024 et 2025. Depuis 18 ans que je dirige Bibliothèques Sans Frontières, je n’ai jamais vu un choc d’une telle ampleur. Bibliothèques Sans Frontières a un modèle de financement diversifié grâce au mécénat d’entreprise et aux dons de particuliers. Mais près de la moitié de nos projets restent financés directement ou indirectement par des acteurs publics. Les conséquences de ces coupes sur nos projets sont immédiates : nous risquons de devoir interrompre nos actions pour l’éducation des filles en Afghanistan, pour les victimes de violences sexuelles au Nigéria, mais aussi pour l’accès à la lecture des enfants défavorisés en France. Voilà pourquoi nous avons besoin de votre aide, de vos dons et de votre mobilisation, maintenant. […] Vous qui suivez et appréciez nos actions. Vous qui avez envie de faire quelque chose. Vous qui croyez qu’il n’est pas trop tard. Faites un don à Bibliothèques Sans Frontières aujourd’hui. » Le lien est ici.
BONNE CHANCE – Au cours d’une récente réunion, le comité IBBY France a choisi de présenter les candidatures de l’autrice-illustratrice Lucie Félix et de l’Agence quand les livres relient au Astrid Lindgren Memorial Award (ALMA) 2026. Site du prix ici.
C’EST BIENTÔT L’ÉTÉ (1) – À Avignon, malgré une baisse de fréquentation en 2024, le nombre de spectacles proposés, en 2025, par le Festival Off augmente une nouvelle fois et ce sont 1724 propositions dont 490 créations qui, entre le samedi 5 et le samedi 26 juillet, seront accueillies dans 139 théâtres. Parmi celles-ci, 181 sont spécifiquement fléchées jeune public. Notons également la mise en place d’un Village Tadamm, 1 rue des écoles, qui proposera aux enfants et aux familles des ateliers de médiation et de pratique artistique ainsi que des extraits de spectacles. Le Village Tadamm sera également un lieu de rencontres professionnelles, ouvertes à tous, autour du spectacle jeune public
FAUT DÉJÀ S’INSCRIRE – Pour sa huitième édition, la Biennale des illustrateurs de Moulins (Allier) expose Paul Cox, Pierre Alexis, Dominique Goblet, Peter Van den Ende, Goele Dewanckel, Gaby Bazin et Sarah Cheveau. Tous participeront, au théâtre municipal de Moulins, les jeudi 20 et vendredi 21 novembre 2025, aux « deux journées de rencontres, ouvertes au public professionnel, estudiantin et amateur ». La programmation complète de la Biennale sera disponible en août, mais il est d’ores et déjà possible (et conseillé) de s’inscrire aux journées professionnelles. Le lien est ici.
PRIX – À l’occasion de sa cinquième édition, le Prix Chateaubriand des collégiens des Hauts-de-Seine vient d’être remis à Nathalie Bernard pour son ouvrage La gardienne de la forêt (Thierry Magnier, 2023). L’ouvrage « raconte l’histoire de Diana, une jeune fille de 13 ans vivant au cœur de la forêt amazonienne. Après l’assassinat de son frère Silvio, qui était un gardien de la forêt, elle décide de poursuivre sa lutte contre la déforestation illégale. Le récit met en lumière la violence de l’industrie forestière, la mobilisation via les réseaux sociaux, et la quête de justice pour protéger la nature et ses habitants. » Le Prix Chateaubriand des collégiens des Hauts-de-Seine, doté à hauteur de 1000,00 euros, s’inscrit « dans la volonté du Département de faire découvrir à la jeunesse de nombreuses disciplines culturelles, et notamment la littérature ». Le jury couronne chaque année un ouvrage actuel de littérature jeunesse en rapport avec la période durant laquelle Chateaubriand a écrit ou avec les thèmes qu’il a pu aborder.
JEUNE PUBLIC – Le spectacle Alice au pays des merveilles, mis en scène en rêverie poétique par Claire Sermonne pour le Nouveau Théâtre Populaire de Fontaine-Guérin sera bientôt en tournée de printemps. Représentations prévues en divers endroits les 23, 24, 25 mai et les 13, 14, 15 juin 2025. « Au Nouveau Théâtre Populaire nous sommes comme Alice dans la chaleur de l’été. Nous sommes acteurs et spectateurs d’épopées extraordinaires. Nos rêves naissent sur ce décor de notre réalité : un plateau de bois, le soleil, les étoiles et la forêt. Avec la nature, l’atmosphère, les êtres, les éléments qui nous entourent, nous formons un monde qui naît de nos rêves. Comme les enfants qui voyagent avec ce qui est à portée de leur main. Alors voilà Alice, et le pays merveilleux né de sa rêverie dans cet après-midi d’été. Une nouvelle grande aventure qui surgit de notre rêve. » A partir de 6 ans. La liste des lieux est ici.
JEUNE PUBLIC – La vingt-quatrième édition du festival international L’art et les tout-petits organisée par le théâtre bruxellois La montagne magique, 57 rue du Marais, se déroulera entre le samedi 24 mai et le 15 juin 2025. « L’art et les tout-petits, ça commence par un désir d’adultes : artistes, équipe de programmation et d’accueil, parents, accompagnant.es. Ensuite, il y a le temps du spectacle, la réunion du public dans une salle, et l’émergence d’étincelles individuelles, partagées et amplifiées par la présence des autres. Et enfin, il y a l’après, et les souvenirs qui creusent des sillons fertiles dans les vies en devenir. Musiques, lumières, voix, images, traces, textures, langages, couleurs, mouvements et regards tissent des univers que chacun, chacune, traverse au gré de l’éveil de ses sens. Nous n’avons pas les mots, ni nous, ni les bébés, pour dire ce que nous vivons au théâtre, mais chacun, chacune de nous partage mystérieusement un entrelacs d’émotions, avec ses compagnons de voyage. Et en garde des fragments qui habiteront toujours nos corps et nos imaginaires. » Page dédiée ici.
PETITE ENFANCE – La neuvième édition du « week-end du livre et de la petite enfance en Haute-Mayenne » Croq’les mots, marmot ! ce sera le samedi 24 et le dimanche 25 mai 2025, principalement au Pôle culturel Le Grand Nord, rue Volney, à Mayenne. Douze auteur.rice.s et illustrateur.trice.s dont Albertine et Germano Zullo, invités d’honneur. et plein de spectacles en divers endroits. Le programme détaillé est ici.
POUR BERNADETTE – Le dimanche 25 mai 2025, à 14 heures 30, dans le cadre du Fay’stival de Fay-aux-Loges (Loiret), spectacle d’une heure environ en hommage à Bernadette Després « proposé par les enfants de l’école élémentaire Pierre Mesples et ceux de l’IME Saint Martial, la Maison des Loges, les enseignants et quelques parents ».
RÉSIDENCE – La résidence d’artistes Philo au fil de l’Huisne est une initiative du Conseil départemental de la Sarthe, organisée avec la médiathèque-ludothèque Jean-d’Ormesson de La Ferté-Bernard et la bibliothèque. Le but est de valoriser la création littéraire et artistique, et de travailler à la création d’un spectacle inédit, autour du thème du bonheur. Elle accueille ce printemps Alice Brière-Haquet, Mathilde Bennett, Mai Li Bernard et Lisa Bedini, respectivement autrice, dessinatrice, plasticienne et musicienne. L’ambition de la résidence « est de développer, au-delà de l’événementiel, la présence d’artistes sur le territoire en soutenant une démarche de création et des actions de médiation sur un temps long, avec une dimension d’éducation artistique et culturelle affirmée. La littérature jeunesse constitue un point d’appui pour travailler auprès de publics déjà sensibilisés par des rencontres avec des auteurs lors des manifestations existantes (scolaires) et d’amplifier la démarche en croisant d’autres publics, notamment dans une approche intergénérationnelle. Le but est d’aller au contact de publics éloignés des pratiques culturelles autour des notions d’accessibilité et d’inclusivité. » Informations détaillées ici.
FERMER ET CONTINUER – Jacques Desse et Thibaut Brunessaux communique : « Chers clients, chers confrères et amis. Après près de 20 ans dans le 18e, nous avons fermé notre librairie de la Goutte d’Or. La librairie Les Libraires associés fut une belle aventure, mais y a un temps pour tout. Nous vous accueillons désormais dans nos deux librairies en plein centre de Paris : Un Regard moderne, lieu mythique, dédié depuis 1990 au visuel, à la curiosité, et au graphisme débridé, 10 rue Gît-le-Cœur à Paris, et la Librairie Jacques Desse, consacrée à la bibliophilie et aux livres rares, de toutes les époques et dans tous les domaines, 5 rue du Sommerard à Paris. À l’occasion du Salon de la bibliophilie de la place Saint-Sulpice, nous organisons une journée portes ouvertes dans cette nouvelle librairie, le vendredi 23 mai, de 10 heures à 20 heures. Vous y êtes cordialement conviés. »
JEUNE PUBLIC – Au studio de la Comédie-Française, galerie du Carrousel du Louvre, place de la Pyramide inversée, 99 rue de Rivoli, à Paris, du jeudi 22 mai au dimanche 29 juin 2025, Pinocchio créature d’après Carlo Collodi, adapté et mis en scène par Sophie Bricaire. « Immense classique de la culture italienne, des plus traduits dans le monde, l’histoire extraordinaire du pantin de bois qui prend vie, signée par Carlo Collodi, fait son entrée au répertoire jeune public de la Comédie-Française. Cette gaminerie – comme aimait la nommer son auteur – habite depuis près de 250 ans l’imaginaire collectif des grands et des petits. La metteuse en scène Sophie Bricaire, également collaboratrice de Tiago Rodrigues, voit dans ce conte initiatique un hymne à l’amour, en premier lieu celui de Geppetto pour cet enfant qui advient comme par miracle dans sa vie. Elle précise que le spectacle racontera l’histoire à travers le prisme du vieil homme. » Page dédiée et réservation ici.
PRIX – Le jury du Grand Prix de l’Imaginaire a fait connaitre les lauréats 2025 (ouvrages publiés en 2024). Dans la catégorie « Roman jeunesse francophone », la lauréate est Flore Vesco pour De délicieux enfants publié à l’école des loisirs « Depuis des jours, les écuelles sont vides, tout comme les estomacs. Dans leur maison au fond des bois, le père et la mère désespèrent de nourrir leur chère progéniture. Sept bouches voraces. Sept enfants espiègles qui ont déjà bien grandi. Sauf Tipou. Difficile de trouver sa place, quand on en prend si peu. Du haut de ses treize ans, Tipou rêve d’aventure. Cela tombe bien : la forêt noire et profonde cache d’inquiétants mystères. Qui sème ces feuilles et baies sanglantes ? Pour le découvrir il vous suffit, à vos risques et périls, de suivre les traces »
EN SEINE-SAINT-DENIS – Du mercredi 25 juin au mercredi 2 juillet 2025, le Parc d’attractions littéraires reprend ses quartiers au Parc Georges-Valbon, 67 avenue Waldeck Rochet à La Courneuve, du mercredi 25 juin 2025 au mercredi 2 juillet 2025. Cet évènement gratuit s’inscrit dans la programmation de Partir en livre, la grande fête estivale du livre pour la jeunesse organisée par le salon du livre de Montreuil et le Ministère de la culture. Lors de cet été vous retrouverez dans ce parc de nombreux jeux autour de la littérature jeunesse. Le thème de l’édition 2025 du Parc d’attractions littéraire est le Charivari des animaux. Quatre auteurs-illustrateurs accompagneront les enfants dans leur transformation en leur animal totem pour la grande parade, Ghislaine Herbéra, Marion Kadi, Julien Martinière et Tom Tirabosco. Tous les publics (centres sociaux, colonies de vacances, structures médico-sociales, associations) sont les bienvenus ! Pour anticiper l’accueil de votre groupe, ne tardez pas à nous faire parvenir votre formulaire. Le lien d’inscription est ici.
REVUE – Vient de paraitre, à la BnF, le numéro 341 (mai 2025) de La Revue des livres pour enfants dont le dossier central est consacré à Émile Bravo. « Auteur de grandes séries marquantes, « Les véritables aventures d’Aleksis Strogonov », « Une épatante aventure de Jules » et, bien sûr, les cinq tomes qu’il a consacrés à Spirou, Émile Bravo fait aujourd’hui partie des auteurs les plus importants de la BD française. Ce dossier offre une immersion complète dans le travail de ce créateur singulier, animé par l’envie de raconter des histoires dessinées qui parlent de l’enfance, questionnent le monde, informent, n’hésitant pas parfois à décrire sans fard les drames de la vie et les replis les plus sombres de l’âme humaine, avec toujours cependant deux armes magiques : l’humour et le rire. » Signaler également un article signé Dolores Prades à propos du livre de jeunesse au Brésil. CNLJ 2025, 156 pages, 12,50 euros. Abonnement annuel : 64,00 euros.
FORMATION – La journée professionnelle Éclat de lire liée à la Fête du livre jeunesse de Manosque et Forcalquier se déroulera le lundi 19 mai 2025 au Centre culturel Jean Giono, 3 boulevard Élemir Bourges, à Manosque (Alpes-de-Haute-Provence). Elle accueillera, le matin, Joëlle Turin, autrice, formatrice et critique de littérature pour la jeunesse pour une conférence Qu’est-ce que le Vivre ensemble ? et Carl Norac, l’après-midi, pour une seconde conférence De la poésie pour y aller ! On pourra, à 14 heures, visiter les expositions de la Fête du livre et, à 17 heures 30, boire un coup lors de l’inauguration. Participation à la journée : 20,00 euros. Possibilité de restauration sur place avec réservation obligatoire : 18,00 euros. Bulletin d’inscription ici.
FAIRE LE DÉPLACEMENT OU PAS – Après deux échecs, la ville de Landerneau sera-t-elle, cette année, inscrite au Guinness des records pour avoir réussi à organiser le plus grand rassemblement de Schtroumpfs au monde ? Le rendez-vous que lance l’association Pays de Landerneau-Daoulas est fixé au samedi 17 mai 2025, à 17 heures, à la Plaine de jeu de Saint-Ernel, l’objectif étant de dépasser les 2762 Schtroumpfs, record actuellement détenu par la ville de Lauchringen (Allemagne).
AUTISME – En lien avec l’association bordelaise Ludosens, Les Doigts Qui Rêvent invite à un webinaire Lecture et autisme, le mercredi 21 mai 2025, de 14 heures à 15 heures 30. Priscilla Laulan, fondatrice de Ludosens présentera, par zoom, à l’attention des parents et des professionnels (enseignants, bibliothécaires, éditeurs) un « pas-à-pas pour comprendre comment aider un enfant avec un trouble du spectre autistique à accéder à la compréhension d’un texte ». À partir du texte jeunesse Émile veut une chauve-souris de Vincent Cuvellier et Ronan Badel (Gallimard jeunesse, 2012). Ce webinaire s’inscrit dans le cadre du projet européen Erasmus+ Flex Picture ebook piloté par l’association Les Doigts Qui Rêvent. Participation gratuite sur inscription. Le lien est ici.
FORMATION – L’Opérateur d’Appui de la Province de Hainaut, 50 rue du Gazomètre à La Louvière (Belgique), propose, le lundi 19 mai 2025 une formation Dark romance : codes, enjeux et accompagnements. « Ancré dans la littérature depuis le XVIIIe siècle avec le roman libertin, la Dark romance a évolué au cours des siècles pour devenir ce qu’elle est aujourd’hui. Sous-genre de la romance abordant des sujets interdit par la loi ou par la morale, la Dark romance est en pleine apogée depuis quelques années. En effet, ce genre connait un succès grandissant grâce aux plateformes d’autoédition et aux réseaux sociaux, amenant avec lui un lectorat souvent trop jeune. Cette journée professionnelle vous invite à découvrir ce qui se cache derrière ce genre, d’où il vient, ses thèmes principaux, et comment traiter ce genre d’ouvrage en bibliothèque. » 50 participants. 40,00 euros. Page dédiée ici.
FAIRE LA FÊTE – La Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse propose de fêter ses cinquante ans le lundi 26 mai 2025, à la médiathèque Robert Desnos, 14 boulevard Rouget de Lisle à Montreuil (Seine-Saint-Denis). Au programme : un colloque, de 12 heures à 18 heures 15, puis un apéro, un tournoi de babyfoot, un buffet et une soirée dansante avec DJ. A noter aussi une exposition de photos sorties des archives et la publication d’un numéro anniversaire de la revue Les nouvelles. « La Charte est née dans une auberge bretonne en 1975, à la suite d’une invitation dans un salon de trois auteurs jeunesse : William Camus, Pierre Pelot et Christian Grenier. On voulait les obliger à régler les repas alors qu’ils avaient déjà avancé leurs frais de déplacements sans être rémunérés pour leur intervention. Il y a 50 ans, la Charte des auteurs et des illustrateurs jeunesse est née de leur opposition, de leur capacité à dire non. » Les détails sont ici. Il est fortement conseillé de s’inscrire à cette adresse.
DÉDICACE – À la librairie Points Communs de Villejuif (Val-de-Marne), 30 rue Georges Lebigot, le samedi 17 mai 2025, de 10 heures 30 à 13 heures, rendez-vous avec Gilles Bachelet pour son nouvel album L’Hypermarquête (Le Seuil, 2024). « Vous avez aimé Résidence Beauséjour ou Mon chat le plus bête du monde ? Ou bien encore Une histoire d’amour ? Gilles Bachelet est de retour le 17 mai pour dédicacer un album drôle à souhait qui reprend les codes d’héroïc-fantasy, avec mille et un détails à observer, et références à repérer, que l’on soit petit ou grand. »
RENCONTRE – Dédicace de l’illustratrice Éléa Dos Santos à la librairie jaune citron, 9 rue des Carmes à Orléans (Loiret), le samedi 17 mai 2025, de 16 heures à 18 heures, à l’occasion de la parution chez HongFei de Belinda, son nouvel album. « Dehors, tout change vite et Léon préfère ne rien voir derrière ses rideaux. Mais Bélinda s’ennuie et alors qu’elle passe par la fenêtre, Léon bascule en voulant l’attraper. Le voici livré aux tumultes de l’extérieur. Entre temps, Bélinda rentre avec d’encombrants compagnons friands de croquettes pour chat. C’en est trop. Elle remet tout le monde dehors tandis que Léon retrouve le chemin du retour, heureux d’avoir vu tant de paysages. Léon croit que les ennuis viennent de l’extérieur. C’est mal connaître son chat d’intérieur. Un vaudeville où tout le monde passe par la fenêtre. »
EXPOSITION – Depuis le mercredi 18 décembre 2024 et jusqu’au dimanche 15 juin 2025, le Compa, pont de Mainvilliers, à Chartres, explore les représentations du paysage dans la BD au travers d’une exposition Petites cases… Grands espaces ! Le paysage dans la BD. « Construction humaine, interprétation de l’artiste ou du spectateur, il semble être en second plan, un faire-valoir. Il est en réalité l’un des piliers de l’intrigue, le support d’une émotion, d’une accélération ou d’un ralentissement de l’action. Il est donc loin d’être un innocent élément du décor et permet au dessinateur de bande dessinée de montrer toute l’étendue de son talent de dessinateur et de coloriste. Plus de 250 planches et près de 40 dessinateurs entraînent le visiteur dans des paysages réels ou imaginaires d’une diversité impressionnante. […] Le paysage occupe, depuis une vingtaine d’années, une place croissante dans la BD. Une évolution à mettre en lien avec les enjeux contemporains : changement climatique, urbanisation, retour à la nature, ainsi qu’avec le développement des reportages, des témoignages et des récits de voyage. » Commissaire scientifique de l’exposition : Thierry Groensteen. Site du Compa ici.
SALON – La onzième édition du Salon du livre du Grand Narbonne se déroulera du jeudi 15 au dimanche 18 mai 2025 et, comme chaque année, « la Communauté d’Agglomération propose aux élèves du territoire de participer à l’évènement en rencontrant les auteurs, illustrateurs et artistes invités. » Si l’on relève bien, sur les documents diffusés, les noms d’une dizaine d’auteurs conviés pour l’occasion, on remarque aussi la particularité persistante de ce salon de négliger les lecteurs de moins de dix ans qui, une fois encore, ne rencontreront personne.
PIERRE ÉLIE FERRIER – Le 11 mai 2025, dans Musique émoi, émission hebdomadaire de France Musique dans laquelle Priscille Lafitte « esquisse, chaque dimanche, le portrait musical d’une personnalité du monde des arts et des sciences. », parole a été donnée pendant soixante minutes à l’auteur et illustrateur Pef. « Enfant, pour me rendre à pied à la plage de la Corniche, tout près de la ville de Sète, il me fallait longer un long mur derrière lequel les vents se succédaient, jouant avec une formation composée de pins parasols. J’ai encore dans les oreilles cette musique venue d’invisibles contrebasses. Parfois, le chef d’orchestre avait pour nom mistral, la semaine suivante l’humide vent d’Est était à la baguette. Puis la brise de mer s’invitait et accrochait des sourires sur les figures de tous les vacanciers. » Pour écouter, c’est ici.
SALON SUISSE – Le Festival du livre de jeunesse d’Yverdon-les-Bains (Suisse), organisé par Payot Libraire et l’Institut suisse Jeunesse & Médias, envahira le château d’Yverdon les samedi 17 et 18 mai 2025. « Un week-end riche en rencontres, en découvertes et en histoires, une nouvelle édition haute en couleurs, avec plus de vingt auteur·rices, illustrateur·rices. Un moment privilégié pour petit.e.s et grand.e.s autour des livres, des images et de la création. » Le programme est là.
CONTE ET MUSIQUE – Le samedi 17 mai 2025, à 15 heures 30, à la Bibliothèque André Malraux, 112 rue de Rennes à Paris, Muriel Bloch racontera le conte d’Amazonie L’enfant, le jaguar et le feu accompagnée à la guitare, aux percussions et à la voix par Pierre Tereygeol. À partir de 7 ans. Sur réservation au 01 45 44 53 85 ou à cette adresse.
UNE JOURNÉE AVEC LES ANIMAUX – Organisée par Lis avec moi-La Sauvegarde du Nord, la Bibliothèque de Lille et l’Agence quand les livres relient, une journée interprofessionnelle La folle ronde des animaux est programmée à Lille (Nord), à la Gare Saint Sauveur, 17 boulevard Jean-Baptiste Lebas, le vendredi 16 mai 2025. Elle accueillera Clémence de Carvalho, muséographe, Yvanne Chenouf, spécialiste de la littérature jeunesse, Céline Coisne-Brillet, responsable du service des publics au Musée d’histoire naturelle de Lille, Florence Gaïotti, enseignante chercheuse en littérature jeunesse, Bernadette Gervais, autrice-illustratrice, Julien Martinière, auteur-illustrateur, Jean-Philippe Pierron, philosophe. Avec la participation de la librairie Le Bateau Livre de Lille. Programme complet et inscriptions obligatoires ici.
LA FÊTE AU SOLEIL – La vingt-cinquième Fête du livre jeunesse de Manosque et Forcalquier organisée par Croq’livres (Forcalquier) en partenariat avec Éclat de lire (Manosque), aura lieu du lundi 19 au samedi 24 mai 2025 à Manosque et Forcalquier. Présence assurée des auteur.trice.s et illustrateur.trice.s Juliette Barbanègre, Marie Boulier, Clothilde Delcroix, Alain Grousset, Ghislaine Herbéra, Kotimi, Gaya Wisniewski et Carl Norac, invité d’honneur. Programme détaillé ici.
TRÈS JEUNE PUBLIC (2) – Fort de ses dix-huit ans, le festival Un neuf trois Soleil ! envahira les parcs, théâtres et crèches de la Seine-Saint-Denis du mercredi 14 mai au dimanche 15 juin 2025, « avec une programmation éclectique pensée spécialement pour les tout-petits de la naissance à cinq ans et leur famille. Les spectacles, installations, espaces de découverte artistique et sensorielle et toutes les autres propositions artistiques seront une fois encore le théâtre de toutes les émotions, de tous les émerveillements et de toutes les découvertes. » Le détail de la programmation est ici.
MÉMOIRE DE SOPHIE SCHOLL – Sophie Magdalena Scholl, née le 9 mai 1921 à Forchtenberg (Allemagne), exécutée le 22 février 1943, à 21 ans, à Munich, fut une résistante déterminée au régime nazi. Avec son frère Hans, elle sera l’un des piliers du réseau La Rose blanche (Die Weiße Rose). Dominique Pètre, de l’Institut Français de Francfort, nous propose d’écouter Jean-Claude Mourlevat, auteur de Sophie Scholl : non à la lâcheté (Actes sud jeunesse, 2014), évoquer ici la jeune fille dont il entendit parler une première fois lorsqu’il avait 16 ans.
FAIRE LE POINT – Le lundi 28 avril 2025, Livres Hebdo a réuni un panel d’éditrices et d’éditeurs jeunesse ainsi que deux libraires (Aude Sarrazin, directrice éditoriale chez Glénat Jeunesse, Charlotte Moundlic, éditrice chez Rue de Sèvres, Dorothy Aubert, directrice littéraire chez Robert Laffont, Aude Marzin de la librairie Plaisir de Lire et Jean Nemo, directeur général de La Librairie des écoles) pour un Spécial Jeunesse 2025. La captation est ici.
ÉCOLE DES LOISIRS – Dédicaces de Mickaël Brun-Arnaud (Mémoires de la forêt) et de Jérémy Pailler (La belle et la bête) pour la sortie de leur album Le Croque-en-murs, à la librairie Librairix de Châteauroux (Indre) pour une matinée entière, le samedi 17 mai 2025, et à la librairie Page et Plume de Limoges (Haute-Vienne), le même jour, toute l’après-midi. « Au village des animaux, le croque-en-murs a mauvaise réputation. Qui est ce blaireau mystérieux, que l’on dit porteur de malheurs ? Edgar, un petit lapereau curieux, va tenter de percer le mystère qui l’entoure. Un album émouvant pour célébrer la mémoire et les liens magiques qui demeurent à travers nos souvenirs. »
SE SOUVENIR DE SARA – Le lundi 12 mai 2025, de 9 heures à 17 heures, dans le grand salon de la faculté des Lettres de l’université de Franche-Comté, journée professionnelle « Sara », avec la participation d’Édith de Cornulier, fille de Sara et éditrice. Table ronde interprofessionnelle le matin et conférence l’après-midi. Il y aura aussi « une exposition festive des textes et albums créés par les étudiant.es de Master Littérature de jeunesse, 1ier année (Promotion « Sara ») et 2ième année (Promotion « Coupons ») et un goûter convivial autour des créations. » Informations complémentaires et inscription à cette adresse.
PERSPECTIVES TRANSATLANTIQUES – Le vendredi 16 mai 2025, à 17 heures, se tiendra au Rice Global Paris Center et par zoom une soirée de lancement de deux ouvrages universitaires anglo-saxons consacrés à la littérature jeunesse française (ouvrages que nous avons, il y a quelques temps, signalés sur ce site) : Gender by the Book : 21st-Century French Children’s Literature (Routledge, 2025) de Julie Fette (Rice University, USA), Children’s Publishing in Cold War France : Hachette in the Age of Surveillance and Control (Bloomsbury, 2025) de Sophie Heywood (University of Reading, Royaume-Uni). Discussion animée par Cécile Boulaire. « Pour fêter la parution de ces deux études récentes, en anglais, sur la littérature et l’édition jeunesse en France – (événement presque inouï – nous proposons d’explorer la manière dont les approches du monde universitaire anglophone peuvent offrir de nouveaux regards sur l’histoire récente des livres pour enfants en France. Est-ce qu’il existe une « exception française » dans le domaine des livres pour enfants à l’ère de la mondialisation moderne ? Dans le climat actuel, les perspectives comparatistes et transatlantiques paraissent d’autant plus urgentes pour comprendre le monde qui est le nôtre. » Pour assister à la rencontre sur place, s’inscrire à cette adresse, auprès de l’Afreloce. Pour recevoir le lien zoom, cliquez ici.
SALON – La quarante-et-unième Fête du livre de Saint-Paul-Trois-Chateaux s’installe du vendredi 9 au dimanche 11 mai 2025 dans l’espace de la gare. Thème choisi : Les arts s’en(m)mêlent. Affiche : Christian Voltz. Présence assurée de Monique Vernette, Philippe UG, Nancy Guilbert, Marie Caudry, Géraldine Alibeu, Florence Koenig, Elisa Sartori, Carole Trébor, Clémentine Sourdais et Aude Léonard. Pourtant, les temps sont durs : « De nombreuses associations souffrent du manque de bénévoles, du manque d’engagement des personnes qui pourtant sont bien contentes que ces associations existent. Le bénévolat n’est malheureusement pas valorisé, alors qu’il fait fonctionner un grand nombre de structures dans de nombreux domaines, touchant des publics très différents. [D’une part], la complexification des demandes de subvention demande à la salariée en charge de cette tâche ingrate mais indispensable, de plus en plus de temps et d’énergie. Ce qui nous est ensuite reproché par ces mêmes organismes publics : ils ne sont pas voués à financer des charges de structure. Comment faire fonctionner des projets, des actions, sans financement de fonctionnement, alors que les charges augmentent et que les subventions diminuent ? » Le programme des trois jours est ici.
EXPOSITION – La Villa Verbeelding, 35 Bampslaan, à Hasselt, ville néerlandophone de Belgique, présente, du jeudi 8 mai au dimanche 2 novembre 2025, une exposition Monsters ! qui rassemble des originaux de Alice Hoogstad, Ana Juan, Axel Scheffler, Claude Ponti, Dieter Van Der Ougstraete, François Roca, Françoise Rogier, Friso Henstra, Gerda Dendooven, Gilles Bachelet, Greet Bosschaert, Guido Van Genechten, Hilde Schuurmans, Ian de Haes, Jennifer Dalrymple, Jeska Verstegen, Joep Bertrams, Joris Thys, Leo Timmers, Lieve Baeten, Manuel Marsol, Mario Ramos, Martijn van der Linden, Mieke Mertens, Seppe Van den Berghe, Tom Schamp et Valeria Docampo. « Dans cette nouvelle exposition, vous rencontrerez, entre autres, le géant Gruffalo (Axel Scheffler), les garçons fantastiques et joyeux de Jeska Verstegen et les créatures folles de Dieter Van Der Ougstraete. Vous verrez également des monstres et des dragons signés Gilles Bachelet, Lieve Baeten, Alice Hoogstad, Ana Juan et Leo Timmers ainsi que ceux des étudiants du Master illustration de l’institut Saint-Luc à Gand. Gardez bien les yeux et les oreilles ouverts car il y a peut-être un monstre caché dans un coin que vous ne soupçonnez pas. » Site de la Villa Verbeelding ici.
TOMI UNGERER – Le Théâtre de la Sinne à Mulhouse accueille le dimanche 11 mai 2025, à 16 heures, ainsi que le mercredi 14 mai, à 15 heures, Jean de la Lune, adaptation par la Compagnie Dérivation de l’album de Tomi Ungerer. Dès 6 ans. Site de la compagnie ici.
POUR LES PETITS – À Saran (Loiret), la Médiathèque municipale, place de la Liberté, propose, pour la quatrième fois, en collaboration avec la structure petite enfance Les P’tits loups, depuis le vendredi 2 et jusqu’au samedi 24 mai 2025, Les P’tits printemps. formes et couleurs étant, cette année, mis à l’honneur. Parmi les propositions inscrites au programme, signalons l’exposition Prendre et surprendre adaptée des albums de Lucie Félix par le Centre de Création pour l’enfance du Tinqueux. Le déroulé complet est ici.
FAUDRA DÉPLIER – Pour son hors-série d’avril 2025 Astérix, une autre idée de la France, le 1 s’est assuré une courte contribution d’Amélie Nothomb. Sinon, six articles diversifiés dont un signé Eric Fottorino qui raconte l’histoire de la série. Quand on déplie le numéro, on obtient une affiche vraiment géante reproduisant une publicité du journal Pilote du 26 novembre 1963 annonçant la prépublication dans le journal d’Astérix et Cléopatre. En kiosque, 7,90 euros.
PRIX – Le Prix des Ados décerné à l’occasion du festival Livres & Musiques qui se tient à Deauville (Calvados) du vendredi 9 au dimanche 11 mai 2025 a été décerné, pour l’édition de cette année, à Joan Baez dit non à l’injustice, roman graphique écrit par Murielle Szac et illustré par Jeanne Detallante (Actes Sud BD, 2024). « Août 1969. Woodstock, USA. Plus de 500 000 jeunes déferlent pour assister à un gigantesque concert de rock contestataire. Parmi la foule, Nicole, une jeune étudiante française. C’est là, au milieu des “peace and love”, qu’elle entend Joan Baez chanter pour la première fois. Elle ne va plus jamais s’éloigner de sa route. De la marche aux côtés de Martin Luther King à ses engagements contre la guerre au Viêtnam et ses incitations à refuser le service militaire, en passant par son soutien aux boat people et à Amnesty International, Joan Baez, femme passionnée et entière, ne cesse jamais de dire non à ce qui la révolte. 14 juin 2018. Paris. Joan Baez fait sa tournée d’adieu et se fait refouler d’une boîte de nuit. Non loin d’elle, Nicole observe la star. Toutes les deux ont les cheveux gris mais la même soif de combattre les habite. Comme à la première heure. »
TRÈS JEUNE PUBLIC (1) – Le Théâtre de la vallée et Roissy Pays de France, avec le soutien de la DRAC Ile-de-France, des Départements du Val-d’Oise et de Seine-et-Marne ainsi que des communes de l’agglomération, proposent, du mercredi 14 mai au jeudi 5 juin 2025, un festival itinérant Petits, tout petits, au plus près des habitants. « Sur ce territoire multiple, urbain, péri-urbain et rural, l’ambition est de présenter des créations contemporaines, de format léger, qui seront jouées devant un public familial ou dans des structures de petite enfance. Des ateliers et des rencontres seront aussi proposés après les représentations. Six compagnies s’associent cette année au Théâtre de la vallée pour proposer onze spectacles. Site dédié ici.
EXPOSITION – La bibliothèque de Thésa (Pyrénées-Orientales), propose, 7 place de la Promenade, du mercredi 7 mai au mercredi 14 mai 2025, une exposition Des roses et des choux qui « invite à réfléchir à l’égalité filles-garçons à travers l’analyse des stéréotypes dans les livres jeunesse. Un parcours entre œuvres sexistes et non sexistes pour éveiller les consciences dès le plus jeune âge. » Informations complémentaires ici.
REVUE – Le numéro 194 de Lecture jeune (mai 2025) est titré L’économie du désir : de #Metoo à la dark romance. « De la littérature générale aux plateformes communautaires d’écriture en ligne, en passant par les séries télévisées ou les contenus TikTok, les jeunes sont exposés à une multitude de récits qui façonnent leur vision de l’amour, des relations et du désir. Parmi eux, la dark romance – avec ses intrigues centrées sur des relations toxiques, passionnées et souvent ambiguës – connaît un succès sans précédent. Cette économie du désir pose une multitude de questions. À qui profite-t-elle ? Que révèlent ces représentations de l’amour et de la violence sur notre société ? Pourquoi continue-t-on d’écrire des récits où les femmes sont les proies d’hommes violents, livrées à la satisfaction de leurs désirs les plus sombres ? Qu’est-ce qui nourrit un rythme de production éditoriale aussi soutenu ? » Prévente ici.
PARUTION – Paru récemment Enfants de la réclame : petite histoire de la publicité enfantine par Meghane Duvey. « Le catalogue d’exposition Enfants de la réclame : petite histoire de la publicité enfantine offre un aperçu de la représentation de l’enfant dans la publicité, montrant les stéréotypes, thèmes récurrents et figures familières exploitées par les publicitaires de la fin du XIXe siècle aux années 1980. Il expose les mécanismes subtils déployés pour attirer l’attention du jeune public et met en lumière la diversité des supports publicitaires employés. L’ouvrage ouvre une réflexion sur l’influence de la publicité sur le public enfant à travers un siècle de communication commerciale dédiée aux plus jeunes. L’ouvrage est une invitation à l’exploration de l’univers coloré de l’art publicitaire et à la découverte de cet art visuel intemporel qui séduit et fascine, hier comme aujourd’hui, tous ceux à qui il s’adresse. » Skill 2024, 96 pages, 24,00 euros.
ENTRE LAC ET MONTAGNES – La quatrième édition du festival de littérature jeunesse Des livres… et moi ! se déroulera les samedi 10 et dimanche 11 mai 2025 à l’Espace Le Bois aux Dames à Samoëns (Haute-Savoie). Invité d’honneur : Julia Woignier. « Ce festival de littérature jeunesse se donne comme objectifs de développer le goût de la lecture, cultiver la curiosité et l’imaginaire, soutenir la création littéraire jeune public, amener la culture du livre sur le territoire. C’est une formidable occasion de rencontrer celles et ceux qui créent les livres et les font vivre, au cœur d’un magnifique écrin de nature, entre lac et montagnes. » un des ateliers, des spectacles. Entrée gratuite sur le salon et sur réservation pour les ateliers. Programme détaillé ici.
REVUE – Le numéro 30 d’avril-mai-juin de la revue Les arts dessinés alterne, comme pour chacune des parutions du périodique, articles très illustrés et informations nombreuses. Pas très jeunesse une nouvelle fois hormis un article hommage à Kazuo Iwamura. Sommaire détaillé et conditions d’abonnement sur le site de la revue. En kiosque, c’est 19,00 euros.
EXPOSITION – Dans le cadre du off de la troisième édition du Festival du dessin d’Arles (Bouches-du-Rhône), l’auteur et illustrateur Bruno Heitz propose, à la galerie Aux docks d’Arles, 44 rue du docteur Fanton, depuis le dimanche 27 avril et jusqu’au dimanche 11 mai 2025, une exposition Je me souviens des Arlésiens. « A 18 ans, Bruno Heitz a quitté sa banlieue parisienne à vélo avec l’idée de rejoindre l’Italie. Il a fait une halte à Arles en espérant voir des Van Gogh, n’a finalement trouvé aucun tableau, mais a été si bien accueilli qu’il n’est jamais reparti. Ses 50 ans de vie arlésienne, le dessinateur les retrace avec des anecdotes contées et illustrées, croquant ainsi avec humour et poésie les rencontres qui l’ont marqué. Une galerie de portraits savoureuse au bout de la plume et du crayon. »
PRIX – La lauréate du Prix Prem1ère Victor du Livre Jeunesse 2025 est l’Australienne Robyn Bavati pour son roman Un week-end avec Oscar (Alice Editions, 2024). Trois mille cent vingt-deux lecteurs et lectrices de douze à quinze ans étaient inscrits cette septième édition. Près de deux tiers d’entre eux ont pris part au scrutin. « Jamie a seize ans et vit en Australie avec sa mère et son jeune frère Oscar, ayant la trisomie 21. Leur père, décédé il y a quelques mois, leur manque énormément, et Jamie a beaucoup de mal à faire son deuil. Malgré cela, il s’attache rapidement à Zara, qui est nouvelle dans son lycée. La jeune fille apporte un vent de fraîcheur à sa vie déjà chamboulée. Lorsque sa mère lui annonce qu’elle doit partir tout un week-end à l’autre bout du pays, Jamie se propose de veiller sur Oscar pendant son absence. Les choses ne se passent pas tout à fait comme prévu. » C’est la traductrice du livre, Anne Cohen Beucher, qui soit allée recevoir la récompense des mains de l’actrice Stéphanie Blanchoud. Dotation : 1500,00 euros offert par Bibliothèques Sans Frontières Belgique qui gère le projet depuis le début de l’année scolaire 2023-2024. Une campagne de promotion sur les plateformes de la RTBF est également prévue. Inscriptions pour l’édition 2026 d’ores et déjà ouvertes et c’est ici.
EXPOSITION – Le Centre culturel de Verviers (Belgique), Espace Duesberg, boulevard de Gérardchamps, propose, depuis le mardi 29 avril et jusqu’au mardi 3 juin 2025, une exposition consacrée à René Hausman. « Fabuleux artiste de l’illustration et de la bande dessinée, René Hausman possède un univers qui n’appartient qu’à lui. […] Il enlumina les fables de La Fontaine, le roman de Renart, les contes de Perrault, les tambouilles et autres bestiaires. Il dessina sur des scénarios de Pierre Dubois, de Yann ou de Michel Rodrigue ou mit en scène ses propres histoires, notamment Chasseurs de l’aube et Le camp volant. » Page dédiée ici.
ALICE PLEIN LES YEUX – Du jeudi 1er au jeudi 8 mai 2025, l’univers d’Alice au Pays des Merveilles envahit le Domaine de Han, 2 rue Joseph Lamotte, à Han-sur-Lesse (Belgique). « Pendant ces huit jours, la Grotte de Han et la plaine d’accueil des visiteurs seront plongées dans l’univers extravagant d’Alice au Pays des Merveilles. » En journée, les visites de la grotte accueilleront, autour d’une table à thé, des comédiens incarnant le Lapin Blanc, la Reine de Cœur rouge ou le Chapelier Fou. « La plaine d’accueil du Domaine, près de la plaine de jeux, sera décorée aux couleurs d’Alice. Des artistes surprendront les visiteurs de leurs numéros fantaisistes et un grand marché artisanal dédié aux créations originales (bougies, bijoux, pierres, travail du bois et du cuir, salaisons, confiseries et bien d’autres choses encore) accueillera le public du 1er au 4 mai inclus. Les 3 et 4 mai, des dizaines de costumés, tout droit sortis de l’univers d’Alice au Pays des Merveilles, viendront à la rencontre des visiteurs et clôtureront le week-end en beauté. »
PATRIMOINE ÉTATS-UNIEN – Smithsonian Folkways, éditeur musical à but non lucratif dédié à la préservation du patrimoine culturel américain, annonce l’acquisition de Young People’s Records, qui, fondé en 1946 par le musicien et enseignant Horace Grenell, fut le premier label à se concentrer spécifiquement sur la création de musique éducative pour les enfants d’âge primaire et préscolaire en jouant un rôle essentiel dans le façonnement du paysage de la musique pour enfants dans les années 1940-1960, notamment grâce aux contributions d’artistes tels que Pete Seeger, Oscar Brand, Charity Bailey et, surtout, Tom Glazer qui enregistra d’innombrables disques destinés au jeune public. Au cours de ses cinq premières années d’existence, Young People’s Records vendit des milliers d’albums exclusivement par le biais de catalogues de vente par correspondance. Il rejoindra ensuite la Children’s Record Guild de John Stevenson, l’un des premiers clubs de disques commercialement importants au monde. Connu pour son approche innovante de la distribution, le label adopta le vinyle pour des disques de 10 pouces à une époque où la gomme-laque était la norme et il opta pour des pochettes colorées et interactives propres à attirer les enfants. Les chansons abordaient très principalement des sujets de la vie réelle auxquels les jeunes auditeurs pouvaient s’identifier. Informations complémentaires ici.
D’APRÈS HOMÈRE – Le Molière 2025 du théâtre jeune public a été attribué au spectacle Ulysse, l’Odyssée musicale d’Ély Grimaldi et Igor de Chaillé, mis en scène par Guillaume Bouchède. « Après sa redoutable ruse qui lui permit de vaincre les troyens, notre héros se lance dans cette aventure extraordinaire qu’est l’odyssée. […] Des dieux diaboliques, des décors merveilleux, des marionnettes géantes, des masques, des costumes, des chansons et des chorégraphies rythmées vous permettront de reprendre avec bonheur ce mythique voyage. »
SCIENCE-FICTION – Depuis le vendredi 30 janvier et jusqu’au dimanche 16 novembre 2025, la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image d’Angoulême (Charente) propose une exposition Plus loin : la nouvelle science-fiction qui « revient sur l’histoire de la science-fiction et présente les plus grands albums ainsi que les principaux courants comme le cyberpunk, la dystopie, le post-apocalyptique ou encore le space opera. […] L’exposition interrogera ainsi les différentes approches des autrices et auteurs pour sonder les phénomènes essentiels de notre société, la démesure technologique, la catastrophe environnementale et la relation à l’autre, afin de créer de nouveaux imaginaires. » En parallèle, un dispositif pédagogique complet est mis à la disposition des établissements scolaires : visites guidées, ateliers de création et ressources adaptées. « Chaque niveau d’enseignement bénéficie d’un accompagnement spécifique. Pour les élèves du primaire, des rallyes thématiques, des temps de lecture et des mallettes remplies d’albums offrent une première approche. À partir du cycle 3, les visites guidées prennent le relais. Pour les établissements plus éloignés, un dispositif à distance baptisé Visite Waou rend l’exposition accessible sans déplacement. » Dossier récapitulatif ici.
RÉÉCRIRE L’HISTOIRE – La municipalité Orléans (Loiret) programme, ce mardi 29 avril 2025, dans la salle Gérard-Philippe du quartier de La Source, à destination des classes de CM1 et de CM2 de la ville, le spectacle Historock de Dimitri Casali qui, selon ses détracteurs, est « une offensive de propagande réactionnaire de mauvais goût, très éloignée des exigences pédagogiques. » Le groupe d’opposition municipale fustige le révisionnisme historique du spectacle : « Dimitri Casali émet une doctrine contestée par l’essentiel des historiens. Je n’y mets aucune valeur historique » explique Jérôme Bornet, un des conseillers à l’origine du communiqué qui interpelle le maire d’Orléans. Approchée par Dimitri Casali lui-même, la mairie assume la programmation et William Chancerelle, adjoint au maire chargé de la culture, tente d’éteindre la polémique : « Ce spectacle de comédie musicale sert un très joli but pour informer les enfants. Cela fait sens pour nous. […] Nous sommes pour la pluralité des points de vue. L’Histoire n’est pas une science exacte mais une science humaine. Nous sommes très heureux de permettre la réflexion. »
PARLER MIGRATION – La journée d’étude De la page à la classe : littérature de jeunesse et migration du mercredi 30 avril 2025 organisée par l’Institut catholique de Toulouse, 31 rue de la Fonderie, accueillera Anna Rabany qui, au titre du CRILJ, interviendra sur le thème L’autre, le migrant : quand la littérature de jeunesse vient enrichir le débat à visée philosophique. Autres participants : Loïc Jacob et Chun-Liang Yeh, pour les éditions HongFey Cultures. Le programme complet est ici.
CHANGER POUR QUE RIEN NE CHANGE – Créé en 1972, Picsou Magazine, un des plus anciens journaux de BD jeunesse encore en activité dans l’Hexagone, a ravi plusieurs générations de lecteurs. Il lui faut toutefois s’adapter, peu ou prou, à son époque et, sans décontenancer les fidèles, se renouveler. Ceux qui achèteront le numéro 585 actuellement en kiosque constateront les changements, même si la recette reste très globalement la même, celle qui a permis le succès en or massif du magazine depuis plus de 50 ans.
UN SITE DÉDIÉ AUX ALBUMS – Créé par Aline Hébert-Matray (ACCES) et Marie-Thérèse Devèze (L’Art à la page), le site Le Lab’Albums, d’une belle élégance, est en ligne depuis le mardi 15 avril 2025. S’il est annoncé prioritairement comme une aide permettant de « trouver l’album adapté à vos besoins, à vos envies », il propose également, en diverses rubriques, des présentations d’artistes, des articles, des annonces d’événements, une galerie d’images et une vente d’œuvres. À découvrir d’urgence ici.
RENDEZ-VOUS PROFESSIONNEL – « Très chers libraires, bibliothécaires et médiateurs de Paris et de sa banlieue, Les Éditions des Éléphants, Le Diplodocus, Kilowatt et Voce Verso vous convient à une rencontre pour vous présenter leurs maisons et nouveautés, le lundi 12 mai à partir de 9 heures, dans les locaux de Babelio, 38 rue de Malte à Paris. Échanges conviviaux, petit-déjeuner gourmand et surprises sont au programme. Il reste quelques places, ne tardez pas à vous inscrire à cette adresse. »
RÉSIDENCE PATRIMONIALE – À l’occasion du trentième Salon international de l’édition et du livre (SIEL) et dans le cadre de la désignation de Rabat comme Capitale mondiale du livre 2026, une résidence artistique Rabat, capitale du monde à travers les illustrations de livres pour enfants a réuni, du lundi 21 au jeudi 24 avril 2025, au musée de l’Histoire et des Civilisations de la ville, une dizaine d’illustrateurs. Cette initiative, coordonnée par Yasmine El Kaouakibi, directrice éditoriale chez Yanbow al kitab, avait le double objectif d’ouvrir les illustrateurs marocains sur le monde arabe et de favoriser les partenariats internationaux avec les éditeurs de livres jeunesse. Parmi les participants, Ilham Flouki, lauréate de l’Institut National des Beaux-Arts de Tétouan, s’est dite heureuse d’avoir pu contribuer à une œuvre commune portant sur la mémoire vivante de Rabat. Cette immersion lui a permis, confie-t-elle, d’affiner sa maîtrise des codes narratifs de la bande dessinée tout en approfondissant sa connaissance du patrimoine marocain.
ACCUSÉ DE RÉCEPTION – Sur le compte Facebook du musée de l’illustration jeunesse (mij) de Moulins : « Le 23 avril est la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur. Le jour était donc bien choisi pour que le musée accueille la donation d’affiches « livres et lecture » d’André Delobel, homme discret et passionné qui a œuvré durant plus de cinquante ans au sein du CRILJ. Des réseaux sociaux aux salles de classe, des librairies aux bibliothèques, il n’a cessé de dialoguer avec ceux par qui le livre peut trouver son lecteur. Ces affiches, que notre régisseur d’œuvres est allé chercher hier à Orléans, ce sont autant d’images de communication, certaines modestes, d’autres grandioses, méritant toutes d’être conservées et regardées, intérêt esthétique et intérêt historique dans le même élan. En voici une, choisie sans hasard : le 22 avril 2024 disparaissait « l’ours bleu » Etienne Delessert. »
,
