Georges Coulonges

 

    Du théâtre à la radio, de la chanson au roman, de l’essai à la télévision, Georges Coulonges a marqué de son écriture les cinquante dernières années de notre paysage culturel.

    Drôle, aimant la rime riche à la manière de La Fontaine et de Molière, imprégné de culture populaire, Georges Coulonges est avant tout un observateur avisé du présent et du passé. Sa cinquantaine d’ouvrages – tout genres confondus : romans, essais, pièces de théâtre, livres pour la jeunesse, œuvres télévisuelles, etc – et ses chansons engagées nous content, à travers des histoires individuelles, des pans entiers de notre histoire.

    Humaniste, défenseur de la culture et de la tolérence, Georges Coulonges s’est battu pour offrir au plus grand nombre un divertissement de qualité. Il s’est éteint le 12 juin à l’âge de 80 ans.

( texte paru dans le n° 79 – octobre 2003 – du bulletin du CRILJ )

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Né en 1923 à Lacanau, issu d’un milieu modeste, Georges Coulonges fut comédien, bruiteur à la radio, producteur d’émissions de variétés, écrivain aux talents multiples. Parolier à succès de Jean Ferrat (Potemkine), de René-Louis Laforgue, de Francis Lemarque et de Mouloudji (Le chomage), de Marcel Amont, de Nana Mouskouri (L’enfant au tambour), d’Annie Cordy et de beaucoup d’autres, il écrivit aussi, pour les adultes, des romans qui, comme Les Terres gelées (Presses de la Cité, 1993), rencontrèrent un grand succès populaire. Ses livres pour enfants, initialement publiés aux éditions La Farandole, sont, pour la plupart, désormais disponibles en Pocket Jeunesse.

Fin des années 60, début des années soixante-dix. Installé dans une banlieue parisienne avec sa famille, Georges Coulonges devient le grand-père involontaire des gamins de la cité.  Il a alors l’idée d’écrire pour eux, pour tous les gosses et pour ses propres petits-enfants. Paraît donc On demande grand-père gentil et connaissant des trucs. C’est l’engouement général. Enfants comme parents, éléves comme instituteurs s’enthousiasment pour ce sacré grand-père. Un petit lecteur lui demande même si le héros du livre est bien allé passer ses vacances en Aveyron. Emu et amusé, Georges Coulonges ne pouvait qu’écrire une suite, Grand-père est un fameux berger.